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lundi 12 décembre 2022

France : Retour sur l"épidémie à STEC liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch Up de chez Nestlé Buitoni

Le blog vous en avait déjà parlé dans «Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours».

Une affiche proposée par plusieurs scientifiques français a été présentée à l’ESCAIDE, European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) a couvert l’épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France, conférence organisée par l’ECDC ; elle a pour titre, An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022 ou Une épidémie de syndrome hémolytique et urémique associé à Escherichia coli liée à la consommation d'un véhicule alimentaire inattendu, France 2022.

J’ai souhaité revenir sur cette affiche car je n’en comprends pas les conclusions, à vous de voir ...

Contexte
En février 2022, Santé publique France a identifié un excès de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique. Nous avons mené des investigations épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité pour identifier la source de l’épidémie et mettre en œuvre des mesures de maîtrise.
Méthodes
Nous avons défini les cas comme des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 avec des souches épidémiques identifiées par séquençage du génome entier (WGS) et l'apparition des symptômes depuis le 1er janvier 2022. Nous avons interrogé les soignants sur les expositions alimentaires avant les symptômes. début. Les informations sur les cartes de fidélité des supermarchés ont été demandées pour identifier les achats et guider les investigations de traçabilité. Les isolats de selles et d'aliments ont été caractérisés par MLVA* et WGS au centre national de référence. Nous avons mené une étude cas-témoins incluant des cas O26:H11 et des témoins de parents inscrits sur GrippeNet.fr (système de surveillance en ligne basé sur la population).
Résultats
Nous avons identifié 55 cas sur tout le territoire avec une apparition entre le 18 janvier et le 25 mars (âge moyen 7 ans ; sexe ratio H/F : 1,3). Deux enfants sont décédés. Quatre-vingt-huit pour cent (35/40) des cas pour lesquels des informations étaient disponibles ont déclaré avoir consommé de la pizza surgelée de la marque X. Quatre-vingt-quinze pour cent (35/37) des cas avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté la marque X. L'étude cas-témoin a confirmé une forte association entre la consommation de pizza de la marque X et la maladie (Odd Ratio: 116 [IC 95% 27-503] ). Des prélèvements de pizza de marque X provenant des maisons de cas et du fabricant étaient positifs pour les deux souches d'épidémie.
Conclusion
Les investigations sur l’épidémie ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France. Le 18 mars, la marque X a volontairement rappelé et retiré les pizzas incriminées. Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.

*acronyme pour Multiple Loci VNTR Analysis ou analyse de plusieurs locus VNTR. VNTR est lui-même l'acronyme de Répétition en tandem à nombre variable.

La question que je me pose est comment des STEC ont-ils pu persister dans des pizzas cuites ? Bien entendu, les STEC comme les autres micro-organismes dangereux sont détruits par la chaleur, ils n’ont pas pu pas persister à une cuisson correcte des pizzas, mais vraisemblablement les STEC ont persisté après une cuisson insuffisante des pizzas, soit dans un four micro-ondes ou d’après des instructions de cuisson insuffisantes sur l’emballage. L’enquête devra déterminer cela précisément.

Quant à l’origine de la contamination, elle est largement connue, puisqu’il y a déjà eu aux États-Unis des épidémies liée à de la faine crue, et pour la France, Nestlé lui-même l’a reconnu, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Le véhicule de contamiantion, la farine, est bien connu comme pouvant héberger des pathogènes depuis plusieurs dizaines d’années, voir à ce sujet la bande dessinée de Calvin et Hobbes datant du 26 janvier 1993 à propos des dangers de la farine crue et Salmonella lors de la fabrication de gâteaux !

lundi 5 décembre 2022

Nestlé: une première audience mardi dans l'affaire Buitoni

«Nestlé: une première audience mardi dans l'affaire Buitoni», source swissinfo.ch du 5 décembre 2022.

En France, une première audience devant un juge civil du tribunal de Nanterre est prévue mardi dans l'affaire des pizzas Buitoni, propriété de Nestlé, contaminées par la bactérie E. coli.

Il s'agit d'une audience d'orientation, non sur le fond de l'affaire, mais pour déterminer le calendrier de la procédure, a indiqué lundi à AWP le secrétariat général de la présidence du Tribunal judiciaire de Nanterre, confirmant une information de Maître Pierre Debuisson.

En septembre dernier, l'avocat français avait indiqué avoir assigné la filiale hexagonale du géant veveysan pour «fautes lourdes et répétées», en raison notamment de «l'état hautement dégradé de l'hygiène» du site de Caudry, dans le nord de la France, où ont été produites les pizzas Fraich'Up de la marque Buitoni contaminées.

Celui qui représente 55 victimes et 48 familles réclame 250 millions d'euros (241 millions de francs) de dommages et intérêts. La procédure civile se déroule à Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine où se situe le siège français de la multinationale agro-alimentaire. Une information judiciaire a également été ouverte à Paris en mai.
Contactée, la filiale française de Nestlé n'a pas répondu aux sollicitations d'AWP.

En septembre, l'entreprise faisait savoir que «l'hypothèse la plus probable serait celle d'une contamination à la bactérie E. coli STEC de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n'avons pas détectée», en dépit de «plus de 10 000 contrôles» en moyenne chaque semaine.

Notons que la phrase exacte du communiqué de Nestlé d’octobre 2022 est, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

NB : La photo est issue de Wikipédiasiège de Nestlé à Vevey, Suisse.
Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

mercredi 30 novembre 2022

Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours

«Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence ; des investigations sont toujours en cours», source article de Joe Whitworth le 30 novembre 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Deux grandes épidémies d'origine alimentaire ont récemment été mises en évidence lors d'une conférence européenne sur les maladies infectieuses.

Les présentations à l’European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) ont couvert une épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France et une épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des chocolats Ferrero.

En février 2022, Santé Publique France a identifié plus de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique (SHU) que d'habitude avec huit cas d’infection. Les cas étaient positifs pour E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 identifiés par séquençage du génome entier (WGS). Seules deux personnes étaient atteintes par E. coli O103.

Produits et farine positifs pour E. coli pathogène
Au total, 56 cas confirmés et deux cas probables ont été découverts dans tout le pays avec une apparition entre le 18 janvier et avril avec un âge médian de 6 ans. Il y a eu 50 cas de SHU, deux enfants sont décédés et deux autres ont eu des séquelles graves d'infections.

Une étude cas-témoins a révélé une forte association entre la consommation de pizza et la maladie.

Au total, 35 cas sur 40 ont déclaré avoir mangé de la pizza surgelée Buitoni Fraîch'Up et 35 cas sur 37 avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté cette marque.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été isolé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

Les pizzas surgelées étaient fabriquées dans une seule usine à Caudry, avec une ligne de production individuelle et aucune recuisson de la pâte avant la vente. Nestlé cherche à reprendre ses activités mais l'approbation des autorités françaises est en attente.

Les investigations ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à E. coli jamais documentée en France. En mars, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

Selon la présentation, «Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.»

Épidémie à Salmonella liée au chocolat
L’ESCAIDE s'est tenu à Stockholm et à distance du 23 au 25 novembre. Il était organisé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Trois affiches (posters) portaient sur l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à du chocolat Kinder fabriqué par Ferrero en Belgique qui a rendu malades plus de 450 personnes. Ils couvraient les réponses nationales au Royaume-Uni, en Belgique et en Irlande.

1. An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study.
2. International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings.
3. Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022.

En février 2022, le Royaume-Uni a signalé des cas groupés d'infections à Salmonella Typhimurium. Début avril, 150 cas, principalement chez des femmes et des enfants, ont été observés dans l'UE et au Royaume-Uni avec des dates de prélèvements allant de fin décembre 2021 à fin mars 2022. Le Royaume-Uni a émis une alerte EpiPulse à la mi-février et le premier contact entre le Royaume-Uni et les autorités belges de la sécurité des aliments a été le 1er avril.

Les premiers entretiens avec des patients britanniques ont suggéré que les œufs Kinder étaient le véhicule probable de l'infection ou du poulet transformé. Une étude cas-témoins a inclus 26 cas et 106 témoins âgés de moins de 11 ans. Elle a fourni des preuves solides que les œufs Kinder étaient un vecteur de l'épidémie et a soutenu le rappel des produits Ferrero en avril sur la base d'investigations épidémiologiques descriptives et de la chaîne alimentaire.

D'autres produits ont montré une association significative dans le modèle, mais ce n'était pas de la même ampleur que les œufs en chocolat et sans autres preuves à l'appui d'autres investigations, ils ne peuvent pas être considérés comme des véhicules clés pour les cas au Royaume-Uni, ont dit les scientifiques.

Deux clusters
En Belgique, les investigations microbiologiques ont trouvé deux clusters. Les chercheurs ont identifié 62 cas probables dont 39 dans le groupe 1 et 23 dans le groupe 2.

La maladie est apparue de la mi-janvier à avril de cette année et un pic a été observé à la mi-février. Sur les 62 patients, 54 étaient âgés de 1 à 9 ans. Parmi 44 patients interrogés, 19 ont été hospitalisés et 41 ont consommé des produits de l'usine, et 35 ont déclaré avoir mangé des œufs en chocolat Kinder Surprise.

Sept des 229 produits alimentaires ont été testés positifs pour Salmonella ; l'analyse du séquençage du génome entier a indiqué des correspondances avec les deux groupes. Selon l’affiche belge, «En décembre 2021 (la date est le 21 décembre), Salmonella a été retrouvée dans des échantillons lors d'un autocontrôle dans l'usine, ces isolats correspondaient aux clusters identifiées ultérieurement. Onze types de produits ont été rappelés dans le monde et les autorités de sécurité des aliments ont fermé l'usine le 8 avril 2022.

Onze types de produits ont été rappelés et les autorités de la sécurité des aliments ont fermé l'usine d'Arlon en avril mais elle a rouvert en juin. Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

Suite à l'alerte EpiPulse mi-février, une enquête a débuté en Irlande un mois plus tard après avoir identifié sept cas avec une séquence identique à la souche responsable de l'épidémie internationale.

Deux souches distinctes ont causé 16 cas de maladie mais l'une des souches n'a causé qu'un seul cas de maladie en Irlande. La plupart des malades étaient des femmes et avaient moins de 10 ans, mais la tranche d'âge allait de 1 à 56 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées. Les personnes sont tombées malades de fin janvier à fin mars.

Une étude cas-témoin appariée a été utilisée pour confirmer la source de l'infection. Neuf cas et 24 témoins appariés ont été inclus. La probabilité d'avoir consommé un produit Kinder spécifique était sept fois plus élevée dans les cas notifiés comme Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales. Ce produit a été consommé dans sept cas sur neuf. La probabilité d'avoir l'un des produits rappelés était 10 fois plus élevée dans les cas de Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales.

Commentaire
Pour les produits de chez Ferrero, on aura noté l’écart entre l’autoconrôle positif pour Salmonella en décembre 2021 et le rappel en France, le 5 avril 2022, sachant qu'au Royaume-Uni, il a été retrouvé Salmonella dès le 21 décembre 2021.
L’article de Joe Whitworth du 19 avril 2022 conserve toute son actualité, Le timing et l'ampleur de l'épidémie liée au chocolat auraient nécessité une réponse urgente, selon une étude.

Pour les produits Nestlé Butoni, je m’en tiens à ce que le groupe Nestlé, a déclaré dans un communiqué, «Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E.  coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
Lorsque l’on dit que «Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.», il faudrait peut-être indiquer «des pizzas insuffisamment cuites».

Complément
Sur le site l’ESCAIDE, vous pourrez retrouver les principales interventions liées à la sécurité des aliments :
- Page 71 – An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study
- Page 72  – International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings
- Page 73 – Whole Genome Sequencing identified a prolonged Salmonella Poona nursery outbreak (2016-2021) in North West England, UK
- Page 74 – Climate Warming and increasing Vibrio vulnificus infections in North America
- Page 106 – Timely and reliable outbreak investigation using a non-probabilistic online panel as a source of controls – two parallel case-control studies investigating a Salmonella Braenderup outbreak in Germany
- Page 107 – An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022
- Page 110 – Norovirus GII.3[P12] outbreak associated with the drinking-water supply in a rural area in Galicia, Spain, 2021
- Page 111 – Impact of COVID-19 restrictions on the epidemiology of Cryptosporidium spp. in England and Wales
- Page 149 – Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022
- Page 151 – Successful containment of a Listeria monocytogenes outbreak caused by shredded vegetables, Hesse/Germany, 2021-2022
- Page 152 – Outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium linked to fresh small tomatoes, Sweden, 2021
- Page 195 – Botulism outbreak and response in Dangara District Tajikistan, October 2020
- Page 196 – Outbreak of suspected Clostridium perfringens associated with consumption of roast beef in a restaurant, January 2022 South West England
- Page 198 – Doughnuts for weight loss? A norovirus outbreak in the Australian Capital Territory, November 2021

Mise à jour du 9 décembre 2022

vendredi 4 novembre 2022

Plus de financement de la part de Nestlé pour la Fondation OMS : trop de conflits d'intérêts

«Plus de financement de la part de Nestlé pour la Fondation OMS : trop de conflits d'intérêts», source article d’il fatto alimentare du 2 novembre 2022.

Avec une décision attendue, et qui selon certains aurait dû être prise il y a des mois, la Fondation OMS (fondation affiliée mais indépendante de l'OMS) a décidé de ne plus accepter d'argent de Nestlé, une entreprise qui continue de promouvoir, souvent de manière agressive même dans des pays les plus vulnérables, la consommation de préparations pour nourrissons, c'est-à-dire boycotter de fait toutes les initiatives que l'OMS elle-même prend depuis des années pour «protéger, promouvoir et soutenir l'allaitement maternel ».

La position, annoncée sur les pages du British Medical Journal, «Formula milk: WHO Foundation refuses to take further financial donations from Nestlé», venait après qu’en 2021 que l'entreprise avait fait un don de 2,28 millions d’euros, théoriquement destiné au Covid-19 Solidarity Response Fund, un fonds mis en place par la même Fondation pour répondre aux besoins des pays les plus pauvres face à la pandémie. Mais la contribution, alors adressée à la campagne de vaccination Go Give One, partie du programme Covax, lancé pour apporter des vaccins anti Covid aux pays les plus pauvres, avait suscité de nombreuses protestations au sein de la Fondation elle-même.

En effet, depuis 2017, l'OMS a lancé et évidemment adhéré au Code International de Commercialisation des Substituts du Lait Maternel, un code d'éthique selon lequel l'argent ou toute autre forme de rémunération (par exemple, parrainage de congrès, voyages, bourses d'études, etc.) ne doit pas être accepté des entreprises qui font la promotion des préparations pour nourrissons. Puisqu'on sait que le géant suisse a l'une des principales sources de revenus dans son lait maternel et dans les produits pour la petite enfance et un type de produit, dans son cas, identifiant, selon plusieurs commentateurs des responsables de la Fondation n'aurait jamais dû accepter cette contribution, même dans un moment aussi dramatique, où l'OMS elle-même exhortait les grandes multinationales à faire des dons substantiels pour lutter contre la pandémie.

Le British Medical Journal lui-même entre alors directement dans le débat, citant l'engagement pris en 2019 de ne plus accepter de publicité (ni, même dans ce cas, toute autre forme de parrainage) de ces mêmes entreprises : un engagement respecté et également pris par d'autres importantes revues médico-scientifiques.

Au contraire, la nouvelle est tombée il y a quelques jours en Inde, selon cet article du National Herald, Nestlé, en violation totale des lois nationales (et notamment de la loi sur les substituts du lait infantile), a testé certains de se s produits sur 75 bébés prématurés, de 28 à 34 semaines, dans cinq hôpitaux, dans le cadre d'une étude intitulée, «Étude observationnelle multicentrique pour observer la croissance chez les prématurés hospitalisés». Théoriquement, le lait maternisé n'aurait pas dû être donné avant le troisième jour de vie, mais la conclusion, résultat d'un comportement expressément interdit, était qu'il aurait pu remplacer complètement le lait maternel. En plus de violer le protocole, il y aurait eu des financements pour des centres de néonatologie (tous privés), une autre pratique explicitement interdite sous toutes ses formes.

vendredi 28 octobre 2022

Quand Nestlé communique en octobre sur les pizzas Fraîch'up

Nestlé communique avec un point de situation en octobre sur le rappel des pizzas Fraîch’up. Cette communication intervient, me semble-t-il, au lendemain d’une émission de télévision.

Nestlé France renouvelle sa profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame. L’entreprise tient à leur exprimer son soutien dans cette situation douloureuse, accompagnement qu’elle a voulu par exemple exprimer à travers la mise en place d’un fonds de soutien pour les personnes atteintes d’un SHU en France en 2022. Ce fonds de soutien ne se substitue en rien aux éventuelles demandes d’indemnisation dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours.

Un rappel massif et une suspension de la production dès l’information par les autorités
Lorsque Nestlé France et Buitoni ont été informés par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up et la contamination à la bactérie E. coli STEC, un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a immédiatement été mis en œuvre, ainsi que la suspension de l’ensemble de la production de l’usine de Caudry. De façon concomitante, une vaste campagne d’information auprès des consommateurs et des clients a été réalisée.

A la suite d’un processus d’investigation de plusieurs semaines, Nestlé France a partagé les premiers résultats de son enquête interne, en particulier sur l’origine de la contamination. Parallèlement, les autorités procèdent à leurs propres investigations dans l’usine de Caudry ainsi que chez ses fournisseurs et pourront compléter ces informations.

Une contamination dont la farine semble l’origine la plus probable
En collaboration avec les autorités, Nestlé France a mis en place un protocole d’investigation détaillé afin de contribuer à déterminer l’origine de cette contamination. Ce protocole comporte plus de 2 000 prélèvements sur l’environnement de l’usine, les matières premières et les produits finis. Ces prélèvements ont été menés sous contrôle d’huissier et en lien avec des experts et laboratoires d’analyses indépendants. Selon les résultats de cette enquête, la source la plus probable de cette contamination semble être la farine, écartant ainsi la piste d’une origine interne de la contamination.

En effet, les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée. En revanche, les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Les autorités, avec lesquelles nous continuons de coopérer, ont procédé à leurs propres prélèvements et analyses, dans notre usine et chez certains de nos fournisseurs. Elles seules sont en mesure d’apporter des informations complémentaires.

Nestlé France s’engage à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Nestlé France renforce ses procédures de lutte contre cette bactérie, de l’amont à l’aval de sa production
Nestlé France met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de sa production, à travers notamment un renforcement des cahiers des charges pour ses matières premières. Par ailleurs, Nestlé France met en œuvre des mesures de détection et de contrôle de la bactérie sur ses produits finis.

Un protocole de redémarrage de l’usine de Caudry est en cours, en coordination avec les autorités
Concernant l’usine de Caudry, un protocole de redémarrage de l’usine est en cours, en coordination avec les autorités. Ce plan nécessite l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées. Il comprend aussi le démontage et le nettoyage de 19 000 pièces sur la chaîne de production.

La totalité de la réalisation de ce protocole pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Néanmoins, seules les autorités pourront autoriser la réouverture de l’usine. Cette réouverture se focalisera sur les gammes de pizzas Buitoni qui n’ont jamais été concernées par le rappel.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Nestlé France continuera à partager les informations à sa disposition et poursuivra sa démarche de transparence. Compte tenu de l’état d’avancement et de la complexité de cette situation, seule l’enquête judiciaire en cours sera en mesure de faire la lumière de façon définitive sur l’origine de la contamination et déterminera les responsabilités.

Commentaire
Chacun appréciera pour ce qui le concerne cette nouvelle communication de Nestlé France.
Plusieurs nouveaux aspects dans ce communiqué :
- «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
- Le redémarrage de l’usine «pourrait intervenir dans les prochaines semaines.»

Source de l’image en haut à droite.

jeudi 27 octobre 2022

Les pizzas Buitoni à la sauce 'Envoyé spécial'

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information parue dans Le Parisien du 27 octobre 2022, «Pizzas Buitoni de contaminées: un reportage d’«Envoyé spécial» pointe de possibles négligences».

Huit mois après la mort de deux enfants et la contamination de dizaines d’autres, le magazine d’investigation de France 2 revient jeudi soir sur le scandale des pizzas surgelées Buitoni. Une enquête poussée qui, témoignages et caméra cachée à l’appui, inquiète sur les règles d’hygiène en vigueur chez les géants de l’alimentaire.

«Nous montrons aussi pour la première fois un document confidentiel interne qui prouve qu’en août 2021, des traces de la bactérie E. coli STEC auraient été détectées dans de la farine, alors que Nestlé a toujours affirmé le contraire. La loi n’oblige pas à faire un signalement à la DGCCRF mais, au vu de la dangerosité de cette bactérie, ils auraient dû prendre des précautions», estime la rédactrice en chef.

Autre temps fort du reportage : une caméra cachée dans une autre usine, détenue conjointement par Lactalis et Nestlé, à Vallet, près de Nantes. Embauchée comme intérimaire dans la chaîne de production de desserts lactés, la journaliste découvre que certains employés se lavent rarement les mains, travaillent avec des blouses très sales et que «la chaîne du froid» n’est pas toujours respectée.

Mis en cause, le groupe Nestlé n’a pas souhaité accorder d’interview aux journalistes d’«Envoyé spécial» mais a répondu, par courriel, à une partie des questions soulevées. La justice a été saisie et une instruction est en cours pour essayer de déterminer les responsabilités dans ce scandale. Alors que l’avocat des victimes dénonce les lenteurs de la justice dans cette affaire, le père de Kelig a une certitude : «Nous irons jusqu’au bout. Nous n’avons plus rien à perdre puisqu’on a déjà tout perdu»…

Commentaire
C’est bien connu, les méchants sont les géants de l’alimentaire voire les multinationales comme Nestlé, refrain assez courant entendu ici et là. Le seul vrai problème est celui de la justice qui ici avance trop lentement et permet toutes les spéculations.
Reportage faisant l'amalgame entre l'usine de Caudry et l'usine de Vallet ...

Cela étant, mettre en avant dans le reportage de cette émission, le décès malheureux d’un enfant n’est pas ici considéré comme de la récupération ...

Source de l’image en haut à droite.

vendredi 7 octobre 2022

Entretien avec Paul Bulcke, président de Nestlé sur la RTS

La RTS (Radio Télévision Suisse) a réalisé un entretien avec Paul Bulcke, président de Nestlé, le mardi 4 octobre 2022.

Bref retour sur l’affaire des pizzas Buitoni
Interrogé sur l'affaire des pizzas Buitoni - marque appartenant à Nestlé - où cinquante enfants ont été contaminés, dont deux en sont morts, Paul Bulcke dit avoir été très marqué.

«Ça nous a bouleversés autant que tout le monde. Pour nous, la qualité et la sécurité de nos produits sont notre première priorité. On ne fait pas de compromis là-dessus. Ce qui s'est passé, ça nous invite à aller jusqu'au fond et à avoir les réponses.»

Cette affaire des pizzas contaminées peut sembler en contradiction avec le slogan de Nestlé, «Good food, Good life» («Bonne nourriture, bonne vie»). Pour Paul Bulcke, il n'est pas question de le changer. «On croit en la force de la bonne nutrition pour améliorer la bonne qualité de vie de tout le monde, pour aujourd'hui et pour les générations qui viennent. 'Good food, Good life', il y a tout dedans.»

Le président de Nestlé a dit vouloir aller «jusqu'au fond» de la question concernant les pizzas Buitoni Fraich'Up pour comprendre l'origine de la contamination à la bactérie E. coli survenue dans l'usine de Caudry (Nord).

Source de l’image en haut à droite.

A écouter ci-dessous, à partir de 8:27, il est question des pizzas Buitoni jusqu’à 9:31, c’est très peu ...

dimanche 25 septembre 2022

Témoignage fort de parents des victimes des pizzas Buitoni

Témoignage fort dans l’affaire Buitoni Nestlé sur France info du 25 septembre, «On les laisse empoisonner et tuer des gens, personne ne réagit», dénonce le père d'une des deux victimes.

Au cœur du scandale sanitaire des pizzas Buitoni, suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, certaines familles font part de leur colère face à la lenteur de la procédure pénale.

Yohan a vu sa vie bouleversée quand son fils Natan, huit ans, est mort en février après avoir mangé, en famille, une pizza Buitoni. Puis l'homme de 41 ans dit avoir pris comme un deuxième coup sur la tête suite à ce qu'il appelle «le silence indigne de la justice et de l'État»: une juge d'instruction n'a été nommée que trois mois après les faits. «On est en colère. J'ai appris le nom de la juge d'instruction dans les médias. Je n'ai jamais vu sa tête. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix», souffle-t-il.

Malgré le mea culpa du patron de Nestlé France, propriétaire de Buitoni, en juillet, aucune mise en examen n'est encore intervenue. Yohan ne l'accepte pas : «Il faut qu'on les ait en face de nous, qu'ils voient nos visages, qu'ils voient l'état dans lequel beaucoup de familles sont. On les laisse empoisonner et tuer des gens. Personne ne réagit. Ce n'est pas considéré comme une situation prioritaire par l'État. C'est inquiétant.»

On sait que l’avocat des plaignants a demandé des «dommages et intérêts réclamés pour la famille de Yohan et 47 autres familles d'enfants victimes. 250 millions d'euros. «Bien peu», disent ces parents, au regard des 16 milliards de bénéfices net enregistrés par Nestlé en 2021.»

Dans un reportage sur BFMTV du 20 septembre, on apprend que l’avocat dont il est question, représente 45 familles sur 55.

Répondant seulement à une agence de presse financière suisse, la direction se défend d'avoir commis une faute lourde et explique avoir pris au plus vite la décision de retirer des rayons la totalité des produits suspectés. La semaine dernière, le géant de l'agroalimentaire a annoncé viser un redémarrage en novembre de son usine de Caudry, d'où sont sorties les pizzas contaminées. Sous réserve du feu vert des autorités. 

Source de l’image en haut à droite.

mardi 20 septembre 2022

De la lenteur de la justice en France : 2011, affaire des steaks hachés contaminés par des E. coli O157:H7. 2020, fin de partie provisoire

Dans un précédent article sur l'affaire Buitoni-Nestlé, le blog avait proposé une interview au JDD de Me Debuisson qui vient de déposer au tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) une assignation pour «faute lourde», réclamant à la multinationale 250 millions d’euros au nom des 55 victimes et 48 familles qu’il représente dans cette affaire.  

Voici aujourd’hui, «Nestlé a mis en jeu la sécurité alimentaire des Français», source Le Point du 20 septembre 2022. Article réservé aux abonnés. Me Debuisson semble un bon client pour les médias, ce n'est pas un jugement mais un constat.

Entretien. L’instruction sur le scandale des pizzas contaminées, toujours au point mort, suscite la colère de Me Debuisson, avocat de 55 victimes.

Alors que Nestlé souhaite la réouverture en novembre de l'usine de Caudry (Nord) où étaient produites les pizzas Fraîch'Up de Buitoni, l'instruction concernant le scandale alimentaire des pizzas contaminées à l'E. coli semble être au point mort. Huit mois après les premières intoxications, aucune des 55 victimes défendues par Me Pierre Debuisson n'a encore été convoquée par la juge et aucune mise en examen n'a été prononcée. «On dirait qu'on veut enterrer le dossier», fulmine l'avocat.

Une information judiciaire avait été ouverte le 12 mai par le parquet de Paris, pour homicide involontaire et blessures involontaires, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger de la vie d'autrui.

Je n’ai aucun conseil à donné à cet avocat, il doit bien connaître son affaire, mais en me penchant sur le passé (un pays éloigné, selon Racine), une précédente affaire de contamination de steaks hachés par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7, on peut en avoir une idée, tant au niveau des dommages demandés, d’une part, que sur la lenteur de la justice, d’autre part.

En effet, le blog vous avait proposé le 6 février 2019 un article intitulé, Contamination de steaks hachés et …justice, huit ans après les faits.

Dans cette affaire de juin 2011, il y avait eu dix-huit cas (des enfants), dont certains ont développé un syndrome hémolytique et urémique, qui ont laissé d'importantes séquelles, suite à une contamination par E. coli O157:H7 de steaks hachés vendus chez Lidl par la société SEB, dont le gérant a été poursuivi.

Selon ce site d’avocats des parties civiles, le 4 mai 2020 il est annoncé, «Fin de la bataille judiciaire dans l'affaire des steaks hachés contaminés»

Le pourvoi vient d’être rejeté. La condamnation prononcée par la Cour d’Appel de Douai est donc définitive.

Le gérant, a été condamné en première instance, puis en appel, par la Cour d’Appel de Douai le 26 février 2019 à la peine de 3 ans d’emprisonnement, dont 1 an avec sursis et à 50 000 euros d’amende.

Il a également été condamné à indemniser l’ensemble des parties civiles, soit un montant de plus de 800 000 euros de dommages et intérêts. Ce montant est provisoire et est amené à augmenter, les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour.

Fin de la bataille judiciaire ? Pas tout à fait, à mon sens, car «les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour», à cette date les parties n’ont toujours pas été indemnisées neuf ans après les faits, bien triste pays que celui qui a une justice aussi lente …

C’était une petite contribution à ce qui va être, sauf coup de théâtre, une très longue bataille judiciaire, et qui veut aller loin ménage sa monture ...

lundi 19 septembre 2022

Etude de cas : Les silos de farine de l'usine de Buitoni Nestlé à Caudry

L’article sur le blog, La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé, a suscité le commentaire pertinent suivant d’un internaute,  

Espérons que les investigations auront couvert l’étape des livraisons de la farine en citerne vrac.

Il est fréquent dans le secteur des farines que les citernes vrac ne soient lavées que toutes les 6 semaines, et/ou quand la glue, formée par le gluten en présence de condensation, compromets le dépotage.

Après 6 semaines d’utilisation, la couche de moisissures & levures peut être «intéressante» à observer visuellement, en particulier sur la face interne du sommet de la citerne et dans le cône de fluidisation.

Dans ce cas, le traitement thermique de la farine avant son chargement en citerne vrac ne peut suffire à garantir la propreté microbiologique de la farine à réception dans l’usine de transformation.

Ceci est encore plus complexe sur des citernes vrac à plusieurs compartiments avec un collecteur commun ; et dépotant avec un air de pousse venant d’un compresseur camion à filtre G3.

La maîtrise de la condensation est difficile mais essentielle. La condensation peut apparaître dès le premier chargement après le lavage de la citerne.

Quelques transporteurs pionniers proposent des citernes vrac sous ventilation permanente contrôlée. Cependant la filtration de l’air n’est pas toujours au niveau d’un air usine F7 et plus.

Les 4 silos de farine sur le site de Caudry : les photos semblent montrer une protection minimale contre les intempéries des systèmes de ventilation (filtres et vannes de pressurisation) situés en sommet des silos. Sûrement une piste d’amélioration.

En réponse à ces éléments, j’indiquais,

Merci de votre commentaire documenté. Comme l’avez bien dit «Espérons que». Ce la étant, sur un reportage vidéo de France info et une autre vidéo de La Voix du Nord, toutes deux du 13 avril 2022, on voit la situation que vos avez décrite sur le haut des quatre silos avec des gendarmes réalisant des prélèvements.
Pour les lecteurs du blog non familiers avec la filtration de l’air, ce lien peut s’avérer utile.

L’internaute a répondu à mon commentaire.

Merci pour les liens vidéos!
La vidéo de la Voix du Nord de 1:03 m'a fait frissonner : elle montre des prélèvements faits en sommet de silos sous la pluie et le vent... Ce qui souligne le fragilité hygiénique des silos de stockage extérieurs et sans cahute fermée en sommet de silos pour protéger les points de contact pluri-quotidiens avec l'extérieur (vannes compression et décompression) et de contacts moins fréquents mais plus larges (trappe ouverte pendant le changement des filtres, prélèvements, maintenance, nettoyage etc).

Le sommet des silos de stockage de matières à risques microbiologiques devrait être considéré et appréhendé comme une zone...à risque !

J’indiquais en réponse, «Comme quoi, il est possible de faire un audit à distance.»
Voici donc ces deux vidéos afin de vous faire votre propre opinion.

Vidéo de France info 13 avril 2022. L’usine de Caudry perquisitionnée suite à l’ouverture d’une enquête, les silos sont visibles à partir de 00:17.
Vidéo de La Voix du Nord du 13 avril 2022. Une perquisition dans l’entreprise Buitoni de Caudry, les silos sont présents à partir de 1:03
Si vous aussi souhaitez apporter des observations à partir des commentaires et/ou des vidéos, n'hésitez pas, le blog vous est ouvert ...