Selon Les
Marchés, dans le procès des steaks contaminés, le gérant de
SEB-Cerf réfute toute responsabilité.
Le gérant du fournisseur de Lidl mis en cause dans le scandale des steaks hachés contaminés par la bactérie E. coli en 2011 a accusé son ancien responsable qualité, mort en 2017, lundi lors de son procès devant la Cour d'appel de Douai. Guy Lamorlette, 78 ans, à la tête de la société SEB-Cerf basée à Saint-Dizier (Haute-Marne) depuis sa création, accuse son ex-responsable qualité, Laurent Appéré -qui s'est suicidé quelques jours avant le jugement en première instance, en juin 2017- d'avoir modifié de lui-même le plan de maîtrise sanitaire (PMS) et de lui avoir fait signer les papiers sans l'informer du fait que le nouveau « PMS-3 » n'était pas validé par les autorités sanitaires. En juin 2011, une quinzaine d'enfants avaient développé, après avoir mangé des steaks hachés achetés chez Lidl, des syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) qui ont laissé d'importantes séquelles. L'un d'eux est paralysé à vie et handicapé mental. Le nouveau PMS contrôlait uniquement les produits finis, de façon aléatoire, et non les matières premières. Lors du procès en première instance, en juin 2017, Guy Lamorlette avait déclaré se sentir « responsable mais pas coupable ». Lundi, en appel, il a cette fois réfuté toute responsabilité.
Pour La
Provence (avec AFP), « Bactérie E.coli : deux ans ferme
requis en appel contre le producteur de steaks contaminés »/
Trois ans de prison dont deux ans ferme ont été requis en appel mardi à Douai à l'encontre du fournisseur de Lidl mis en cause dans le scandale des steaks hachés contaminés par la bactérie E. coli en 2011. L'arrêt sera rendu le 26 février.
Guy Lamorlette, 78 ans, à la tête de la société SEB-Cerf basée à Saint-Dizier (Haute-Marne) depuis sa création, avait accusé lundi son ex-responsable qualité, Laurent Appéré - qui s'est suicidé quelques jours avant le jugement en première instance, en juin 2017 - d'être responsable des failles sanitaires ayant causé contamination de seize enfants par la bactérie E. coli O157:H7.
Selon
France
3 Régions,
En juin 2011, une quinzaine d'enfants ont été contaminés par la bactérie E.coli après avoir mangé des steak hachés achetés chez Lidl et fournis par cette société de Saint-Dizier. Ces enfants avaient développé des syndromes hémolytiques et urémiques qui ont laissé d'importantes séquelles. L'un d'entre eux, Nolan, 9 ans, est paralysé à vie et handicapé mental.
« La sécurité sanitaire des denrées alimentaires incombe d'abord au chef d'entreprise qui les produit », a cependant insisté l'avocat général Bernard Beffy, précisant que c'était Guy Lamorlette qui était jugé à cette audience. « M. Appéré ayant l'avantage d'être mort, on peut lui coller beaucoup de choses sur le dos sans qu'il puisse se défendre », a-t-il ajouté.
L'avocat de Guy Lamorlette, Arnaud Vauthier, a expliqué que son client, à la tête d'une « entreprise familiale où la confiance joue pour beaucoup », avait placé en M. Appéré une « confiance aveugle » qu'il n'avait pas souhaité lui retirer lors du premier procès.
Plaidant la relaxe, il a insisté sur la bonne foi du prévenu : « Si M. Lamorlette était sûr qu'il y avait un risque potentiel dans ces boîtes de steaks, il ne les aurait pas mises en vente ».Le fait que les parents n'aient pas respecté la cuisson à 65°C recommandée sur les boîtes de steaks pour éliminer tous les germes, a également été avancé pour dédouaner Guy Lamorlette de sa responsabilité.
Dans la matinée, les dix avocats des parties civiles ont également demandé la reconduction de la peine prononcée en première instance en juin 2017, soit, en plus de la peine de deux ans ferme d'emprisonnement, 50.000 euros d'amende, plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts pour de nombreuses familles de victimes et à une interdiction d'exercer dans le secteur industriel et commercial.
Rappelons
que cette société
avait communiqué via l’affichette apposée dans les magasins (une
copie de cette affichette datant du 20 mai 2011 m'avait été
adressée) :
«Selon le principe de précaution, soucieuse d’assurer toutes ses responsabilités et ne s’autorisant aucune concession ce qui concerne la sécurité des consommateurs, la société CERF rappelle des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson, mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson. »
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