« OMS
Europe: Des aliments dangereux continuent d'affecter des millions de
personnes en Europe », source article
de Joe Whitworth paru le 10 juin 2020 dans Food Safety News et
complété par mes soins -aa.
Selon
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la région européenne ne
peut pas se permettre de perdre de vue d'autres menaces pour la santé
lors de l'épidémie de coronavirus.
Des
responsables
du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe ont dit que des
aliments dangereux affectent toujours des millions de personnes
pendant la pandémie de COVID-19 et que la région doit continuer à
améliorer la sécurité sanitaire des aliments.
On
estime que chaque année, 23 millions de personnes tombent malades
dans la région européenne de l'OMS et 4 700 décèdent après avoir
consommé des aliments contaminés, selon les données publiées par
l'OMS en 2015. Les aliments dangereux jouent également un rôle dans
le développement socio-économique des pays car ils affectent le
commerce international et les débouchés.
En
2019, l'OMS Europe a averti que ces chiffres n'étaient que la pointe
de l'iceberg et que le nombre réel de cas n'était pas connu. Les
statistiques se traduisent par 44 personnes tombant malades chaque
minute à cause d'aliments contaminés.
Le
Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, a
dit
« La
sécurité sanitaire des aliments est une question de santé
complexe, et c’est l’affaire de tous. Les risques liés à la
sécurité sanitaire des aliments ne peuvent pas être entièrement
éliminés, mais doivent être gérés tout au long de la chaîne
alimentaire, de la ferme à la table. La réduction des risques dans
ce domaine exige une collaboration entre les secteurs et les parties
prenantes, et à travers les
frontières
nationales. »
Cette
année, la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments
est célébrée en pleine pandémie de COVID-19. Si cette crise
requiert à juste titre une attention de haut niveau de la part des
gouvernements, des entreprises et du public, la Région européenne
ne peut se permettre de perdre de vue les autres menaces sanitaires,
et doit continuer à améliorer la sécurité sanitaire des aliments.
Cela doit notamment impliquer :
- un
leadership et un engagement de haut niveau de la part des
responsables politiques ;
- une
coordination entre les secteurs, les parties prenantes et les pays
et l’établissement de partenariats entre ces derniers ;
- l’allocation
de ressources adéquates ;
- la
responsabilité de tous les acteurs concernés afin de prendre les
mesures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire des
aliments.
Selon
le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC), le nombre de signalements d'épidémies d'origine alimentaire
dans le système utilisé pour détecter et évaluer les incidents
multinationaux a diminué en avril, mais l'activité est revenue à
la normale en mai.
L'OMS
Europe travaille avec les autorités de santé et de sécurité
sanitaire des aliments de la région pour mettre en œuvre le Plan
stratégique pour la sécurité sanitaire des aliments, y compris les
zoonoses d'origine alimentaire 2013-2022.
Les
causes les plus fréquentes de maladies d'origine alimentaire sont
des agents pathogènes tels que norovirus, Campylobacter et la
toxoplasmose parasitaire. Salmonella non typhique cause le
plus de décès. Les autres causes de décès comprennent Listeria
monocytogenes et Echinococcus multilocularis.
L'EFSA
sensibilise à la sécurité des aliments
Un
sondage de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
a révélé l'année dernière que si 2 Européens sur 5 sont
intéressés par la sécurité des aliments, seulement 1 sur 5 dit
que c'est leur principale préoccupation lors du choix des aliments.
Les aliments dangereux contenant des bactéries, des virus, des
parasites ou des substances chimiques nocifs provoquent plus de 200
cas de maladie.
« La
pandémie de COVID-19 est un rappel opportun des dangers posés par
les agents pathogènes et de l'importance de bonnes pratiques
d'hygiène. Bien que les aliments ne soient pas une source ou un
véhicule de transmission du COVID-19, l'urgence a trop
douloureusement montré l'impact que ces maladies peuvent avoir sur
la santé publique et le bien-être socio-économique », a
dit Bernhard Url, directeur général de l'EFSA.
« Il
ne fait aucun doute que la sécurité des aliments en Europe est une
responsabilité partagée. La coopération permet non seulement de
partager la charge de travail et les ressources nécessaires, mais
fournit également le réseau pour canaliser les informations et les
meilleures pratiques afin que chacun en Europe puisse bénéficier du
système de l'UE. »
L'EFSA
a organisé une session de questions-réponses sur Twitter cette
semaine avec des réponses de Url et du secrétaire du Codex, Tom
Heilandt. Des questions ont été soumises par des particuliers et
des groupes tels que le BEUC (Organisation européenne des
consommateurs) et FoodDrinkEurope, qui représente l'industrie
européenne des produits alimentaires et des boissons.
En
réponse à une question de Food Safety News sur la tendance des
infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Url
a dit: « En examinant les années précédentes, les STEC
ont été stables de 2016 à 2017, devenant la troisième maladie la
plus signalée dans l'UE. en 2018. Nous examinerons les données de
2019 lorsqu'elles auront été collectées et nous verrons s'il y a
une tendance à la hausse constante. »
Url
a dit qu'il n'y avait pas de réponse simple lorsqu'on lui a demandé
une augmentation du nombre de personnes malades, hospitalisées et
décédées dans des épidémies d'origine alimentaire dans l'UE en
2018 par rapport à 2017.
« Il
existe des fluctuations annuelles qui pourraient être influencées
par de nombreux facteurs, notamment les saisons, les voyages et le
climat. C’est pourquoi nous avons tendance à examiner les
tendances pluriannuelles qui permettent de comparer les chiffres
globaux », a-t-il déclaré.
Peut-être
que la baisse des inspections joue-t-elle un rôle ? -aa
Un
porte-parole de l'EFSA a dit que la crise du COVID-19 a souligné le
rôle crucial de la préparation, de la surveillance et de la
collaboration interdisciplinaire aux niveaux national, régional et
international ainsi que de l'hygiène alimentaire de la ferme à
l'assiette.
« En
consultation avec la Commission européenne et l'ECDC, l'EFSA a
accordé un mois supplémentaire aux États membres pour respecter
leur délai légal de déclaration », a dit le
porte-parole. « Il reste à voir l'impact de la
réaffectation des ressources du COVID-19 par les États membres sur
la qualité des données, le cas échéant. Cela sera vérifié
lorsque nous analyserons les données. »
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