samedi 15 mai 2021

L'OMS Europe propose des conseils pour la sécurité des aliments sur les marchés traditionnels

«L'OMS Europe propose des conseils pour la sécurité des aliments sur les marchés traditionnels», source article de Joe Whitworth paru le 15 mai 2021 dans Food Safety News.

Des experts ont élaboré un document avec des étapes pour aider les parties prenantes à gérer les risques en matière de sécurité des aliments sur les marchés traditionnels.

Le rapport (40 pages) contient des orientations sur la promotion d'aliments sains et sûrs sur les marchés traditionnels de la Région européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela implique d'identifier les problèmes de sécurité des aliments, de décider des priorités d'amélioration, de trouver des interventions, d'élaborer un plan d'action, de mettre en œuvre des interventions et de surveiller les performances.

Le public cible est constitué des parties prenantes de ces lieux, y compris les décideurs politiques locaux et les autorités de gestion du marché, les experts et universitaires en matière de santé et de sécurité des aliments, les dirigeants des communautés locales, les vendeurs et les travailleurs du marché.

Ces marchés sont d'importantes sources de nourriture pour des millions de personnes dans la Région européenne de l'OMS, mais ils ont également été associés à des épidémies d'origine alimentaire et zoonotique, y compris le COVID-19. Cette région de l'OMS comprend 53 pays alors que seuls 27 pays font partie de l'Union européenne.

Facteurs à considérer

L'établissement et le maintien d'un marché alimentaire traditionnel sûr dépend de son état en termes d'emplacement, de disposition, d'installations et d'équipement; services d'inspection et d'application basés sur les risques, l’hygiène alimentaire et la formation des vendeurs du marché, les pratiques de préparation et de cuisson des aliments prêts à consommer, la sensibilisation des personnels et des clients à la sécurité des aliments, les plans d'intervention d'urgence efficaces et la capacité des gouvernements et des autorités de marché à utiliser au mieux les ressources existantes, selon le rapport.

Il est reconnu que les marchés sont diversifiés en termes d'organisation, d'agencement et d'approvisionnement alimentaire, et les pays ont différentes manières de traiter les problèmes de sécurité des aliments.

Pour empêcher la propagation de maladies infectieuses les personnels et le public doivent être conscients des pratiques d'hygiène personnelle recommandées, telles que le nettoyage et la désinfection fréquents des surfaces de travail, et éviter le contact avec des animaux vivants et des surfaces potentiellement contaminées.

En 2010, on estime que 23 millions de personnes sont tombées malades et 4 700 sont décédées des suites de la consommation d'aliments contaminés dans la Région européenne de l'OMS.

Certains marchés sont permanents avec des emplacements fixes, mais d'autres sont temporaires et mis en place sur une base ad hoc. Sur les marchés traditionnels, les aliments vendus comprennent généralement des produits comme les fruits, les légumes, les céréales, la viande, la volaille, le poisson, les œufs, les produits laitiers et les boissons. Beaucoup vendent également une gamme d'aliments prêts à consommer.

La base juridique d'une alimentation sûre sur les marchés traditionnels doit déterminer les obligations de gestion des risques liés à la sécurité des aliments et à la nutrition, définir les rôles et responsabilités des parties prenantes, adopter des approches fondées sur les risques et permettre des mises à jour à mesure que les circonstances changent et que de nouveaux problèmes alimentaires apparaissent.

Exemples de problèmes et mesures de réduction

Les actions à court terme visant à minimiser le risque de contamination croisée entre les animaux vivants, les aliments prêts à consommer et les humains comprennent la surveillance vétérinaire de l'abattage des animaux et la séparation des zones de vente et d'abattage de celles ouvertes au public. Les étapes à moyen et long terme comprennent la formation et l'élimination progressive de la vente et de l'abattage d'animaux vivants, selon les experts.

La vente d'animaux vivants sauvages et domestiques d'élevage peut être acceptable si les réglementations en matière de santé et de bien-être des animaux, les mesures de biosécurité et les normes d'hygiène des aliments et de la viande sont respectées pendant la production, la transformation et la commercialisation.

Les moyens rapides d'améliorer la gestion des incidents et des urgences liés à la sécurité des aliments comprennent l'élaboration et l'analyse de procédures de rappel et de retrait d'aliments potentiellement contaminés. Les mesures à plus long terme comprennent des plans d'intervention d'urgence en matière de sécurité des aliments et des procédures de communication entre les vendeurs, les autorités de marché et les agences de santé en cas d'incidents liés à la sécurité des aliments.

Les mesures à court terme pour remédier à la faible application des exigences réglementaires comprennent l'établissement d'une liste des entreprises sur le marché et leur classement en fonction du risque de sécurité des aliments et de non-conformité et la création d'un système d'enregistrement des inspections à utiliser comme base pour effectuer des inspections alimentaires fondées sur les risques. Selon le rapport, les étapes à plus long terme sont des programmes de formation pour les inspecteurs alimentaires et les vétérinaires.

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