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lundi 5 décembre 2022

Suisse : Contrôles de la sécurité des denrées alimentaires à la frontière en 2021

«Contrôles de la sécurité des denrées alimentaires à la frontière suisse en 2021», source OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) du 30 novembre 2022.

Pour la première fois, un rapport fait la synthèse de tous les contrôles à la frontière de denrées alimentaires effectués au regard de leur innocuité.

Le contrôle à la frontière est une mission dévolue aux autorités fédérales. Fondé sur les risques, il est conduit par la douane à tous les postes frontières ainsi que par le Service vétérinaire de frontière aux aéroports de Zurich et de Genève. Par ailleurs, depuis octobre 2020, certains aliments d’origine végétale en provenance d’une liste de pays font l’objet de contrôles renforcés au regard de risques spécifiques dans les deux aéroports. Le rapport en fait également état pour la première fois.

Avec ces contrôles effectués par échantillonnage, l’OSAV entend vérifier que les denrées alimentaires et les objets usuels importés sont conformes à la législation sur les denrées alimentaires.

Les échantillons sont prélevés à la frontière par les douanes ou le Service vétérinaire de frontière (SVF) pour être ensuite analysés par les autorités cantonales de contrôle des denrées alimentaires ou par un laboratoire mandaté. En cas de résultats non conformes, les autorités de contrôle compétentes prennent les mesures d’exécution qui s’imposent.

Programme mené avec les douanes
En 2021, 343 échantillons ont été prélevés à la frontière et analysés par les laboratoires cantonaux dans le cadre de dix programmes prioritaires (SPP). Parmi ces échantillons, 44 (13%) ont été contestés, dont 4 échantillons d’épices, 17 échantillons de fruits et de légumes, 22 échantillons de thé noir et thé vert et 1 échantillon de chocolat.

Campagne de contrôles à la frontière : du bore dans les eaux minérales
22 échantillons d’eau minérale naturelle ou aromatisée provenant de Turquie, d’Allemagne et de France ont été prélevés en 2021 en vue de mesurer leur teneur en bore (prélèvements effectués en fonction des risques). Dix échantillons (45%) présentaient une concentration en bore supérieure à la limite maximale ; ils ont donc été contestés et refusés à la frontière.

Contrôles renforcés de denrées alimentaires d’origine végétale aux aéroports
Sur un total de 259 échantillons ayant fait l’objet d’une analyse officielle, 2% ont été analysés pour détecter la présence d’aflatoxines et 98% pour détecter la présence de résidus de pesticides.

Contrôle vétérinaire aux frontières en cas d’importation de denrées alimentaires d’origine animale en provenance de pays tiers
En 2021, 157 échantillons ont fait l’objet d’analyses dans le cadre du programme de contrôles par échantillonnage en fonction des risques, dix dans le cadre de contrôles renforcés et un sur la base d’un soupçon. Parmi les envois examinés, deux ont été jugés non conformes dans le cadre des contrôles renforcés, la présence de Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC) ayant été détectée aussi bien dans un lot de viande d’agneau de Nouvelle-Zélande que dans un lot de viande de bœuf d’Argentine.

Le cas des épices séchées
Les analyses ont porté sur la recherche de mycotoxines, (aflatoxines B1, B2, G1, G2 et ochratoxine A.
Trente et un échantillons ont été reçus au laboratoire dont 4 (12,9%) ont été contestés pour un dépassement de valeur maximale en mycotoxine(s).
Pourcentage de non-conformité des 10 dernières années (de 2012 à 2021)
On peut en conclure que durant ces 10 dernières années :
- l’épice la plus représentée est le piment (45%)
- le pays de production le plus concerné est l’Inde (35%)
- une surveillance reste indispensable au niveau cantonal et national et que des contrôles ponctuels par sondage directement à l’importation est recommandable.

dimanche 30 octobre 2022

De la bonne récolte de miel en 2022 en France mais aussi en Suisse

La situation de la production de miel pour 2022 en France apparaît pour le moins peu claire entre deux associations d’apiculteurs, jugez plutôt …

Pour l’Unaf, Union nationale de l’apiculture française, «la récolte de miel 2022 : entre 12 et 14 000 tonnes. une année très compliquée pour l’apiculture française...»

Pour InerApi, l’interprofession des produits de la ruche, l’estimation de la production de miel en 2022 est de 30 572 tonnes. La production de miel en 2021 était estimée à 19 802 tonnes, on observe donc une hausse de 54,4% de la production de miel en 2022 par rapport à 2021.

Pas facile s’y retrouver entre ces données très opposées, alors qu’en Suisse, point de bazar entre asso, il est rapporté «Une récolte de miel presque normale en 2022».

La récolte de printemps a livré des quantités supérieures à la moyenne dans toute la Suisse avec 12,4 kilos par colonie, a indiqué jeudi la faîtière apisuisse. La moyenne des 13 dernières années se situait à 7,7 kilos. Ce bon rendement a été rendu possible grâce à une météo ensoleillée et de faibles retours de gel.
La récolte moyenne de miel d'été a atteint 11,5 kilos par colonie pour l’ensemble du pays, légèrement moins que la moyenne pluriannuelle (12,8 kilos). Sur l'année, les apiculteurs ont obtenu un total de 23,9 kilos par colonie, soit 17% de plus que d'habitude.
Ces résultats ressortent de l'enquête annuelle de BienenSchweiz auprès de 1250 apiculteurs avec près de 1500 ruchers.

Seul point de convergence 2022 a été meilleur que 2021 ! Ce qui demeurre étonnant dans notre pays est ce besoin constant de données dites contradictoires qui n'apportent rien au débat sur l'apiculture, comme d'ailleurs sur d'autres sujets ...

La conclusion revient à ce tweet de Gil Rivière-Wekstein,

dimanche 23 octobre 2022

Avenir de la sécurité sanitaire des aliments. Scénarios possibles pour les années 2022-2032, selon l'OSAV de Suisse

Nos amis suisses ont de la suite dans les idées, en l’occurrence ceux de l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) qui nous proposent un vaste sujet, «Avenir de la sécurité sanitaire des aliments. Les scénarios possibles pour les années 2022-2032 et leur impact sur la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition. Implications pour l’OSAV et les autorités de contrôle des denrées alimentaires.
A vous de voir si cela vous a séduit ...

Plusieurs théamtiques, Société ; Technologie et science ; Economie ; Environnement ; Politique.

Le blog vous propose en détail la thématique Technologie et science.

Les tendances dans le domaine de la technologie et de la science comprennent notamment les nouvelles matières premières, les développements dans la chaîne de production, l’utilisation de nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire et les nouvelles connaissances de la recherche fondamentale.

Au niveau des matières premières, deux scénarios se dégagent. Le premier concerne l’émergence de nouvelles sources de protéines. Le second concerne l'utilisation de nouvelles méthodes de génie génétique, comme l’édition génomique, afin d’obtenir de nouvelles matières premières. Cette méthode pourrait permettre de produire de nouvelles protéines dans le cadre de la fermentation de précision. La fermentation de précision est une technologie qui permet de programmer des micro-organismes de façon à ce qu’ils produisent des molécules organiques complexes telles que des protéines.

Concernant la chaîne de production, le changement proviendra des nouvelles méthodes d’agriculture. L’agriculture verticale (vertical farming) ou les fermes flottantes (floating farms) permettent d’utiliser de nouvelles surfaces agricoles. La numérisation et l’automatisation serviront également à optimiser l’agriculture. La numérisation de la chaîne de production la transforme en une chaîne de production intelligente (smart production chain). De nouvelles techniques de traitement et de fabrication devraient en outre s’imposer, comme l’impression 3D alimentaire ou le traitement des aliments par plasma non thermique. Dans la chaîne de production, les aliments, mais aussi leurs emballages sont objets de développement. De nouveaux matériaux d’emballage plus compatibles avec le développement durable et des emballages comestibles devraient ainsi modifier notre rapport à l’alimentation dans les années à venir.

De nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire devraient aussi s’imposer. Le séquençage du génome entier et l’analyse du microbiome devraient être plus souvent utilisés, que ce soit lors de contaminations ou lors des contrôles de qualité effectués dans les exploitations ou par les autorités de surveillance.

La recherche fondamentale devrait apporter de nouvelles connaissances en matière de micro- et de nanoplastiques et dans les questions portant sur les nanoparticules.

Implications pour l’OSAV et les autorités de contrôle des denrées alimentaires
- De nouvelles protéines présentent un risque d’apparition de nouveaux allergènes.
- Les nouvelles méthodes de génie génétique soulèvent des questions auxquelles il faudra répondre sur le plan politique et sociétal. Les questions de sécurité sanitaire des aliments afférentes passent plutôt au second plan.
- L’agriculture verticale et les fermes flottantes pourraient, en tant que nouveaux environnements, présenter de nouveaux risques, comme une contamination par des polluants ou des micro-organismes pathogènes.
- L’impression 3D alimentaire pourrait entraîner une prolifération de germes si la conception hygiénique était insuffisante et si les bonnes pratiques d’hygiène n’étaient pas applicables.
- Le traitement des aliments par plasma non thermique pourrait avoir des effets potentiellement négatifs au niveau moléculaire. De plus amples recherches semblent nécessaires.
- Les nouveaux matériaux d’emballage pourraient présenter des risques encore non identifiés.
- Les infections par micro-organismes pathogènes pourraient devenir plus fréquentes avec l’utilisation croissante d’emballages comestibles.
- De nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire sont susceptibles d’améliorer le contrôle de la qualité. Mais en raison de leurs sensibilité et spécificité accrues, ces méthodes pourraient aussi permettre de détecter davantage de cas de foyers de toxi-infection, sans que le nombre effectif de cas ait réellement augmenté pour autant.
- La recherche sur les nanotechnologies ainsi que sur les micro- et les nanoplastiques pourrait permettre d’identifier de nouveaux risques pour la santé.

mardi 18 octobre 2022

De la quiétude suisse en sécurité des aliments. Publication 2021 des mises en garde publiques et rappels de produits

L’Office féféral de la sécur
ité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) de Suisse nous propose son «Rapport 2021 : mises en garde publiques et rappels de produits concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé». 

La statistique annuelle de l'OSAV pour 2021 concernant les rappels de produits à l'échelle nationale, les mises en garde publiques ainsi que la collaboration avec le système européen d'alerte rapide RASFF a été publiée.

Un nouveau flyer présente, en plus des chiffres actuels, la collaboration entre les différents services (entreprises, cantons et Confédération), y compris le système européen d'alerte rapide - Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF).

Rappels
Lorsqu’une entreprise suisse a distribué à des consommateurs un produit (denrée alimentaire ou objet usuel) dangereux pour la santé ou qui n’est pas sûr, elle est tenue de le retirer immédiatement du marché et de procéder à un rappel. Elle doit aussi en informer l’autorité cantonale compétente en matière d’exécution des denrées alimentaires, laquelle informe à son tour l’OSAV. Un rappel peut par exemple prendre la forme d’une affiche sur le point de vente ou d’un autre support approprié. Le document sera également publié sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss.

Mise en garde publique
Si un produit dangereux pour la santé a été distribué à des consommateurs, l’OSAV décide, en concertation avec l’autorité d’exécution cantonale compétente, s’il y a lieu d’émettre une mise en garde publique par le biais d’un communiqué de presse. De plus, la mise en garde publique fait l’objet d’un message sur Tweeter et elle est publiée sur le site internet de l’OSAV ainsi que sur l’application RecallSwiss. Une mise en garde publique publiée par l’OSAV ne dispense pas l’entreprise de son obligation de lancer un rappel.

Pour les rappels de produits à l'échelle nationale et les mises en garde publiques, les chiffres sont respectivement de 61 et 18 pour les denrées alimentaires.
Pour les objets usuels, les chiffres sont respectivement de 13 et 2.

En 2021, la plupart des mises en garde publiques ou des rappels de denrées alimentaires publiés par l’OSAV concernaient des microorganismes pathogènes. Les bactéries détectées comprenaient des listérias (9), des STEC (2) et des salmonelles (6). Les contaminations biologiques constituaient la deuxième raison la plus fréquente pour ces publications : 15 notifications sont dues à des dépassements de la limite maximale de tétrahydrocannabinol (THC). Le grand nombre de rappels s’explique notamment par une campagne des autorités cantonales d’exécution sur les produits contenant du CBD. Différentes denrées alimentaires contenant du cannabis ou des extraits de cannabis et destinées à la consommation ont été analysées et contrôlées, en particulier quant au respect des valeurs maximales de THC et à la présence d’allégations thérapeutiques non autorisées pour le CBD.

Les rappels d’objets usuels concernaient le plus souvent les risques d’ingestion et d’étouffement suite au détachement de petites pièces et la migration de substances avec transmission de substances chimiques du produit à la peau, par exemple. L’OSAV a publié une mise en garde publique dans deux cas en raison de la migration de substances dangereuses pour la santé.

RASFF
Depuis 2016, on constate une légère augmentation des cas notifiés dans toute l’Europe via le système RASFF. Elle se reflète aussi dans le nombre de cas concernant la Suisse ou que la Suisse a elle-même notifié au système (pays émetteur).

- 315 notifications ont concerné la Suisse
- 67 notifications ont émises par la Suisse
- 12 notifications avaient pour origine la Suisse

La Suisse peut être impliquée dans une notification de trois façons :
- Les produits font l’objet d’une notification RASFF lorsqu’ils sont dangereux pour la santé ou qu’ils ne sont pas sûrs, et qu’ils ont été distribués en Suisse.
- La Suisse émet une notification lorsqu’un autocontrôle dans une entreprise, un contrôle effectué par les autorités cantonales d’exécution ou un contrôle à l’importation met en évidence qu’un produit présente un danger pour la santé.
- La Suisse est indiquée comme pays d’origine si le produit provient de Suisse. Les trois catégories ne s’excluent pas mutuellement. Une notification du système RASFF ne déclenche pas nécessairement la publication d’une mise en garde publique ou d’un rappel, par exemple lorsque le produit n’a pas encore été distribué aux consommateurs, que la date de péremption du produit est déjà dépassée ou que la marchandise n’a pas encore quitté l’entrepôt.

Oxyde d’éthylène
En 2021, un nombre accru de notifications liées aux résidus de pesticides a été enregistré dans le système RASFF. En Suisse, 131 produits ont ainsi été concernés. Le principal pesticide mis en évidence était l’oxyde d’éthylène, avec 107 notifications.

Matériaux et objets contenant du bambou non autorisé
Dans le cadre de la campagne européenne «Bamboo-zling», des objets en matière plastique destinés au contact avec des denrées alimentaires ont été analysés pour détecter la présence de bambou et d’autres additifs végétaux. Leur utilisation n’est pas autorisée, conformément au règlement (UE) n°10/20117. La Suisse a publié à ce sujet la lettre d’information 2021/5 «Matériaux et objets en matière plastique contenant du bambou». Dans le cadre de la campagne de l’UE, la Suisse a été informée, via le système RASFF, de l’existence de dix produits contenant ce composant non autorisé.

Commentaire
Je n'ai pas mis en regard les données correspondant à la France car la Suisse ne joue pas vraiment dans la même catégorie que nous.

Cela étant, un aspect interessant est l'augmentation continue des notifications au RASFF de l'UE au fil des années tous pays confonus, à l'exception de 2020.

vendredi 30 septembre 2022

Suisse : Vers une adaptation de la législation sur les denrées alimentaires

«Vers une adaptation de la législation sur les denrées alimentaires », source AGIR du 30septembre.

Une adaptation de la législation suisse sur les denrées alimentaires est en cours, qui doit permettre de placer la Suisse «au niveau des pays voisins en ce qui concerne la protection de la santé», selon les autorités. La consultation auprès des acteurs concernés a été lancée vendredi.

L'adaptation proposée concerne, outre la santé, la protection contre la tromperie et la prévention d'éventuelles entraves au commerce, annonce le Département fédéral de l'intérieur (DFI). Au total, la révision concerne 23 ordonnances.

L'idée est de permettre aux consommateurs de pouvoir mieux identifier d’où proviennent le pain et les articles de boulangerie vendus en vrac. D'après le projet, les boulangeries, les restaurants et le commerce de détail devront déclarer par écrit le pays de production, que ce soit pour le pain entier, le pain en tranches ainsi que pour les articles de boulangerie comme les croissants.

En outre, à l’avenir, le commerce de détail devrait pouvoir vendre en vrac des aliments surgelés, ce qui permettrait d’utiliser moins d’emballages. Là également, les informations nécessaires devront être mises à la disposition des consommateurs par écrit «ou d’une autre façon», précise le DFI.

Autre volet, les établissements du secteur alimentaire et les distributeurs devront s’assurer que seules les denrées alimentaires d’une qualité irréprochable seront données à des organismes. De nouvelles conditions-cadres doivent assurer la sécurité du droit en matière de don de denrées alimentaires.

Renforcer les contrôles
Il est prévu aussi de renforcer le contrôle des produits agricoles bénéficiant d’une désignation protégée, comme le vacherin fribourgeois ou le jambon cru du Valais, afin de rendre plus difficiles les imitations et la tromperie. Les interprofessions et les organisations de producteurs doivent pouvoir confier les contrôles à des organismes privés. Ceux-ci signaleront les infractions aux autorités cantonales.

La déclaration détaillée des allergènes sur les emballages alimentaires est obligatoire en Suisse, mais souvent facultative dans l’UE. Désormais, le droit suisse permettra aussi d’utiliser un terme générique (par exemple fruits à coque, céréales contenant du gluten) au lieu de spécifier l’allergène (par exemple la noisette). Cela vise à simplifier l'étiquetage. Lorsque l’indication du pays de provenance d’un ingrédient est facultative, il devra être possible d’indiquer une zone géographique plus large, comme «UE» ou «Amérique du Sud».

La consultation prendra fin le 31 janvier 2023. Le gouvernement décidera ensuite des adaptations retenues.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)

lundi 26 septembre 2022

La Suisse refuse d'interdire l'élevage intensif

Le journal La France Agricole indiquait que «Les Suisses voteront le dimanche 25 septembre 2022 pour se prononcer sur l'interdiction de l'élevage intensif dans ce pays encore très rural et déjà doté de lois parmi les plus strictes au monde en matière de bien-être animal.»

Les organisations de défense des animaux à l'origine de l'initiative veulent inscrire dans la Constitution la dignité des animaux d'élevage. Leur proposition éradiquerait essentiellement tout élevage industriel.

On connaît désormais le résultat, «Élevage intensif: pas de durcissement de la loi en matière de bien-être animal», selon Swissinfo du 26 septembre 2022.

Le peuple suisse a refusé dimanche l’initiative sur l’élevage intensif qui voulait inscrire la protection de la dignité des animaux dans la Constitution helvétique. La majorité des citoyens et citoyennes a considéré que la législation actuelle était déjà suffisamment stricte.

Le peuple a rejeté dimanche l'initiative populaire «Non à l'élevage intensif» par 62,9% des voix. Seul le canton de Bâle-Ville a dit «oui» à ce durcissement des règles.

En Suisse romande, le refus a été particulièrement net en Valais, avec 76,1%, à Fribourg (72,9%) et dans le Jura (72,4%). Vaud (65,6%) et Neuchâtel (63,9%) ont été un peu moins sévères. Le Tessin rejette également l'initiative, à près de deux contre trois.

Appenzell Rhodes-Intérieures est le champion du «non» avec 78,4% des voix, suivi d'Obwald avec 76,3% et de Schwyz avec 74,9%. Berne a aussi refusé par 61,5%. Le texte a fait de meilleurs scores dans les zones urbaines. Au total, environ 1,8 million de personnes ont refusé l'initiative. Le camp du «oui» a lui réuni un peu plus d'un million de votes.

En rejetant l’initiative contre l’élevage intensif ce dimanche, les Suisses ont une nouvelle fois exprimé leur attachement à une agriculture nationale forte. Mais les milieux agricoles ne pourront pas balayer d’un simple revers de la main le débat grandissant sur l’impact climatique des aliments.

Les agriculteurs et agricultrices suisses peuvent souffler. Du moins, celles et ceux, largement majoritaires, qui s’opposaient à l’interdiction de l’élevage intensif. Même si la campagne a été un peu moins émotionnelle et agitée que celle de l’an dernier sur l’interdiction des pesticides de synthèse, cette votation avait un air de déjà-vu.

Le texte, soutenu par des associations antispécistes et de défense des animaux, voulait inscrire dans la Constitution suisse la protection de la dignité des animaux de rente et l’interdiction de l’élevage intensif. Il prévoyait aussi que, d’ici 25 ans, les exigences en matière de bien-être du bétail et de la volaille atteignent au moins les standards 2018 du label Bio Suisse. Ces critères auraient également été valables pour les importations d’animaux et de produits d’origine animale.

Sur Twitter, le comité d'initiative déplore avoir manqué une opportunité, mais assure vouloir se «battre pour une Suisse sans élevage intensif».

Commentaire
Comme souvent des habitants des grandes villes (des bobos ou des écolos ou bien les deux ?) comme à Bâle, mais hélas aussi en France, s’opposent à ce que font les agriculteurs. C’est sûr, ‘ils’ doivent mieux savoir ...

samedi 17 septembre 2022

L'industrie alimentaire suisse face à la crise énergétique

Après la Belgique qui a sonné l’alerte, puis la France, voici la Suisse, «L'industrie alimentaire face à la crise énergétique», source AGIR.

Le contexte est tendu pour le secteur alimentaire: hausse du prix des matières premières et des coûts énergétiques, risques de pénurie de gaz et d'électricité, sans oublier la toujours possible résurgence de la pandémie lors de la saison hivernale. Les sociétés se préparent à différents scénarios.

«Les entreprises les plus exposées sont celles où les produits doivent être stockés au frais et où la chaîne du froid doit être respectée scrupuleusement», explique à l'agence AWP Lorenz Hirt, directeur général de la Fédération des industries alimentaires suisses (Fial).

En outre, il y a des sites de production sur lesquels une panne de courant, même de quelques secondes, oblige à cesser complètement les activités de l'installation pour la nettoyer et effectuer les contrôles nécessaires. «De tels processus peuvent durer une demi-journée, voire plus, lorsque l'on parle d'une usine complète.

Ainsi, l'impact serait important pour ces entreprises, même dans le cas d'une courte panne énergétique», selon le spécialiste.

«Nous avons mis en place un groupe de travail dédié», souligne un porte-parole du transformateur laitier Emmi. L'objectif est d'élaborer différents scénarios, des plans d'urgence ainsi que de clarifier la possibilité d'obtenir un accès prioritaire au gaz pour des acteurs essentiels de l'alimentaire dans l'éventualité d'une pénurie en Europe.

Dans le cas où le gaz ne serait pas suffisant, il faudrait remplacer le combustible des chaudières par du fioul ou du gaz liquide lorsque cela est possible, ou bien ralentir, voire stopper complètement l'installation. «En plus des difficultés de production et d'approvisionnement, ce scénario impliquerait des effets indirects négatifs, dans la mesure où une quantité moindre de lait pourrait être réceptionnée et traitée», explique-t-il.

«Nos processus de production d'aliments en poudre à partir de lait ou d'alternatives au lait implique des températures de plus de 200 degrés, qui sont impossibles à réduire pour des raisons de qualité et de sécurité du produit», indique de son côté une porte-parole du fabricant d'aliments pour bébé Hochdorf.

«Dans le cas d'un rationnement de l'énergie, nous avons différentes possibilités pour bifurquer de manière transitoire à des sources alternatives en ce qui concerne le gaz. Mais pour l'électricité, cela sera plus compliqué, car nous en avons besoin tout au long de notre chaîne de production", explique la porte-parole. "Selon le scénario, on peut s'attendre à des capacités réduites et des interruptions de production pour les laits pour bébés et les poudres de lait.»

Quant aux chips Zweifel, différentes mesures d'économies d'électricité et de scénarios de production sont actuellement à l'étude pour continuer à produire dans le cas d'une pénurie. La situation actuelle, qualifiée «d'exceptionnelle», également au niveau des coûts, est un «défi» pour l'entreprise, relève une porte-parole.

Marges sous pression
La Fial plaide pour une priorité à donner en matière d'approvisionnement énergétique au secteur alimentaire. A la question de savoir si des différences doivent être faites selon les produits, qui sont plus ou moins essentiels, la faîtière répond que cela n'est pas de son ressort.

«Ce qui est important, c'est de maintenir les rayons des détaillants bien remplis. S'il y a des problèmes importants d'approvisionnement quelque part et des rayons vides, même seulement pour des produits perçus comme non essentiels, cela aurait une influence psychologique négative sur les comportements d'achat, avec la constitution de provisions dans divers segments.

Cela n'est pas souhaitable, car une situation de pénurie qui n'existait pas auparavant pourrait très bien se créer du jour au lendemain», avertit M. Hirt.

Les acteurs de l'alimentaire risquent de ne pas être en mesure d'absorber la forte hausse des coûts en réduisant les marges. «En général, les marges dans la fabrication de produits alimentaires sont plutôt faibles et ne suffiront certainement pas à absorber la hausse globale des coûts», relève M. Hirt.

«La hausse des prix de l'énergie a fortement pesé sur notre performance semestrielle», confirme à AWP la porte-parole de Hochdorf. «Par rapport au premier semestre 2021, le gaz a renchéri de 54% et l'électricité a enflé entre 307% et 215% selon les endroits. Nous sommes actuellement en discussion avec nos clients pour voir comment répercuter ces coûts», explique-t-elle.

Du côté d'Emmi, la hausse des prix de l'énergie vient s'ajouter aux coûts «massivement plus élevés» pour les achats et la logistique, ce qui «renforce la pression sur les marges dans le marché très compétitif des produits laitiers».
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Complément
On lira sur France info, «Crise énergétique : les craintes de la Suisse» sont assez paradoxales malgré 80% de l’électricité consommée qui provient d’énergies renouvelables, cet hiver cela ne suffira pas ...

jeudi 15 septembre 2022

Pour nos amis suisses, le 15 septembre 2022 marque la date de l'interdiction du dioxyde de titane

15 septembre 2022, c’est la date limite pour le dioxyde de titane au sein de l’UE et de l’EEE, sauf dans un irreductible pays qui a quitté l’UE, vous connaissez la suite ...

Selon l’OSAV de Suisse,

L’analyse de la sécurité alimentaire de l’additif dioxyde de titane (E 171) fait débat depuis un certain temps. Le 6 mai 2021, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié l’analyse actualisée de la sécurité du E 171. Selon elle, l’E 171 n’est plus considéré comme additif alimentaire sûr.

Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire en Suisse
15.09.2022 : L’interdiction d’utiliser du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171) est en vigueur. Il n’est désormais plus possible de fabriquer et de commercialiser des aliments contenant cet additif. Ceux fabriqués selon l’ancien droit peuvent être vendus jusqu’à la fin de leur durée de conservation.

Selon une autre source, le dioxyde de titane est interdit dans l’UE le 7 août 2022. Mais l’OSAV avait précisé que l’interdiction est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022.

Risques et analyse
L’EFSA a réévalué en mai 2021 d’éventuels risques pour la santé en lien avec l’utilisation de dioxyde de titane comme additif alimentaire (E 171), en vertu des conclusions scientifiques correspondantes disponibles actuellement.

L’évaluation des données disponibles n’a pas permis de lever le doute relatif à un effet délétère des particules de dioxyde de titane sur le patrimoine génétique. Ainsi, au vu d’autres incertitudes scientifiques, les experts de l’EFSA ont conclu que l’utilisation du dioxyde de titane en tant qu’additif alimentaire ne peut plus être considérée comme sûre. La consommation de denrées alimentaires colorées avec du dioxyde de titane ne représente aucun danger grave pour la santé.

Questions et réponses

Notons que selon l’OSAV,

Les conclusions de l’EFSA reposent sur des études sur des animaux et sur des études mécaniques. Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude sur l’Homme ni aucune enquête épidémiologique sur les éventuels effets sur la santé.  

Commentaire
Comme tout bon Français, qui c’est les meilleurs, évidemment, c’est nous, qui avons interdit le dioxyde de titane bien avant tout le monde !
Cette information n’intéressera pas vraiment le consommateur français, mais peut-être des industriels pénalisés, car selon un communiqué du 17 avril 2019 de la DGCCRF, le dioxyde de titane: l’additif E171 sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020, soit plus de 2 ans et 9 mois avant nos amis suisses qui ne semblent très convaincus par cette interdiction ...

Y avait-il vraiment urgence à l’interdire aussi rapidement ? 

Ce cas d’école illustre à merveille l’application stricto sensu d’une réglementation en France en application d'u principe de précaution. A ma connaissance, selon RappelConso, il y a eu 18 rappels de produits alimentaires en France depuis que l’application RappelConso existe, rappels qui n'auraient pas eu lieu en Suisse ...

mercredi 31 août 2022

Plus de 500 Bambi sauvés dans les Grisons (Suisse) grâce aux drones des agriculteurs et des chasseurs

En France, le plus souvent, en parlant des agriculteurs et des chasseurs, des termes négatifs à très négatifs sont le plus souvent associés, mais pas en Suisse comme le montre cette histoire, presque un conte de fées, mais bien réelle, «Plus de 500 faons sauvés dans les Grisons grâce aux drones», en d’autres termes plus 500 Bambi sauvés dans les Grisons grâce aux drones !

Dans les Grisons, 552 faons ont pu être sauvés ce printemps des lames des faucheuses grâce à l'utilisation de drones équipés de caméras thermiques. C'est un nombre record, avec 82 de plus qu'en 2021, qui constituait déjà une année inédite.

Les quelque 190 pilotes bénévoles ont effectué 1720 missions entre fin mai et début juillet, a indiqué mardi l'Office grison de la chasse et de la pêche, en collaboration avec la Fédération grisonne des chasseurs à patente. Les vols de drones avaient lieu tôt le matin ou tard le soir.

Ainsi, en un jour de fauchage, 24 drones survolaient tout le canton. L'action devant être maintenue et étendue l'année prochaine, les agriculteurs et les chasseurs sont à la recherche de nouveaux volontaires pour effectuer des vols de drones et aider au sauvetage des faons.

Ces volontaires proviennent en majorité des sections régionales de chasseurs. Les interventions sont coordonnées soit par les sections elles-mêmes, soit par les agriculteurs en collaboration avec les gardes-faune et ces sections. D'autres cours de formation continue sont prévus au printemps prochain.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)
Commentaire
Merci aux agriculteurs et aux chasseurs de Suisse. Pour ceux qui veulent lire la ‘véritable’ histoire de Bambi, lisez le livre de Félix Salten, Bambi, L’histoire d’une vie dans les bois, Rivages poche.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 28 août 2022

Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine, selon une étude

Vous lirez ce document de l’Anses de 2018 sur La peste porcine africaine en 14 questions.

En attendant, on apprend que «Les cochons propres résistent mieux à la peste porcine africaine», source AGIR.

Le statut d'hygiène des porcs joue un rôle important dans le développement de la peste porcine africaine (PPA), révèle une étude bernoise publiée dans la revue PLOS Pathogens, «The baseline immunological and hygienic status of pigs impact disease severity of African swine fever».

Il n'existe pour l'heure pas de vaccin contre cette maladie.

«L’institut de virologie et d’immunologie (IVI) de Mittelhäusern (Suisse) cherche notamment à déterminer quel type de réponse immunitaire est nécessaire pour induire une protection chez les porcs», fait savoir l'IVI vendredi dans un communiqué. Le virus de la PPA provoque une fièvre hémorragique chez les porcs domestiques et les sangliers, à l'issue presque systématiquement fatale en quelques jours.

En collaboration avec l'Université de Berne, les chercheurs de l'IVI ont infecté des porcs avec des souches atténuées de PPA. Ils ont constaté que «les porcs domestiques avec un très haut niveau d’hygiène et de santé présentaient une maladie plus légère et plus courte et guérissaient complètement.» En revanche, «les porcs d’élevage de ferme avec une hygiène conventionnelle standard présentaient une maladie prolongée avec une létalité de 50%».

Virus complexe
Selon les scientifiques cités dans le communiqué «ces résultats sont d’une grande importance dans le contexte du développement de vaccins vivants atténués contre la PPA et plus généralement dans la compréhension des interactions hôte-pathogène dans les fièvres hémorragiques.»

Outre les porcs domestiques et les sangliers, l’épizootie engendrée par la PPA «touche aussi des centaines de millions d’animaux en Afrique, Europe et en Asie, et a des impacts socio-économiques majeurs», souligne l'IVI. La Suisse en est toutefois «aujourd'hui indemne».

Avec son génome de plus de 160 gènes, le virus de la PPA est «grand et complexe», indiquent les chercheurs qui précisent que «les défis sont dus aux propriétés fondamentales de ce virus qui infecte les macrophages et prend en otage le système immunitaire». Le virus est cependant sans danger pour l'être humain.

Aux lecteurs du blog
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lundi 22 août 2022

Le monde paysan est un élément fondamental ... en Suisse

Très sincèrement, je ne sais ce qui se passerait en France, si un tel vote devait avoir lieu, mais il vous faut aussi savoir qu'on ne consulte plus les gens en France depuis bien trop longtemps ...  

On aurait pu croire la cause entendue, mais voici qu’un nouveau vote va intervenir en Suisse à propos de l’«Élevage intensif: un nouveau clivage villes-campagnes en vue», source Agence Télégraphique Suisse (ATS) via Agir info.

Pour la sixième fois depuis 2017, la Suisse vote le 25 septembre sur une question liée à l'agriculture. L'initiative «Non à l'élevage intensif» reflète un énième clivage entre urbains et ruraux, qui devrait à nouveau tourner à l'avantage de ces derniers.

L'an dernier, deux initiatives populaires issues de comités citoyens demandaient l'interdiction des produits phytosanitaires dans l'agriculture. Rejetés par un peu plus de six votantes et votants sur dix, la campagne avait été tendue, voire violente par moments, avec des menaces de mort et des incendies intentionnels.

Le monde agricole a, dans sa grande majorité, martelé que ces textes menaçaient leurs exploitations. Seules les grandes villes s'y sont montrées favorables. Guy Parmelin, alors président de la Confédération et ancien viticulteur, avait pointé la problématique: «un fossé semble s'installer de plus en plus entre les grandes villes et la campagne».

Sujets émotionnels
Une partie qui devrait se rejouer avec la votation sur l'élevage intensif, même si, période estivale oblige, la campagne de votation a été relativement calme pour l'instant. «Ces sujets sont toujours émotionnels», rappelle à Keystone-ATS le politologue Pascal Sciarini, de l'Université de Genève.

«Les milieux urbains ont une vision idéalisée du monde paysan et de ce qu'il devrait être.» Ils appellent de leurs voeux davantage de contraintes, afin de faire avancer des causes jugées progressistes. De l'autre côté, les paysans, qui se voient comme des entrepreneurs, «ont du mal avec l'idée que l'Etat vienne leur dire comment fonctionner et comment travailler.»

Pendant des décennies, les paysans étaient une sorte de «vache sacrée» en Suisse. Depuis les années 1990 et 2000, avec la libéralisation, les accords de l'OMC, le tournant vert et les subventions de la Confédération, ce statut a évolué. Ce qui ne va pas sans provoquer des tensions.

Vote «raisonnable»
Depuis 2017, le monde paysan a toujours vu les votants le soutenir. Le résultat ne devrait pas être sensiblement différent cette fois. «Il y a un effet 'vote raisonnable' sur toutes ces questions. Les gens veulent avant tout continuer à pouvoir choisir leur nourriture et ne pas la payer trop chère», poursuit Pascal Sciarini.

«Surtout dans un contexte peu favorable aux expérimentations progressistes, comme on le vit actuellement avec les pénuries, la guerre en Ukraine, la canicule et les sécheresses».

Enfin, les activistes issus de milieux urbains sont coutumiers d'actions très médiatisées. Mais au final, «la Suisse reste un pays à majorité conservatrice de droite.» Le monde paysan en est un élément fondamental.

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