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mardi 13 septembre 2022

C'est l'édifiante histoire d"un fabricant britannique de donuts et de corps étranger métallique

Bien entendu, le cas qui va vous rapporté ci-après n’a rien avoir avec les 33 rappels rien qu’en France de produits de fromages de chèvre (à la date du 12 septembre) pour cause de présence corps étranger métallique.

«Une entreprise britannique «Krispy Kreme condamnée à une amende après la découverte de corps étranger métallique dans des donuts», source Food Safety News.

Krispy Kreme a été condamné à une amende de plus de 200 000 £ (231 000 euros) en Angleterre après la découverte d'un morceau de métal pointu dans un donut.

L'entreprise a plaidé coupable des trois infractions en matière d'hygiène et de sécurité des aliments au début du mois et a été condamnée à payer une amende, des frais et une suramende compensatoire.

Krispy Kreme UK a été condamné à une amende de 216 000 £ (249 000 euros) sur la base de 72 000 £ (83 000 euros) pour chacune des trois infractions. Le Melton Borough Council a obtenu l'intégralité des dépens et l'entreprise a été condamnée à payer une suramende compensatoire.

Le Melton Borough Council a poursuivi Krispy Kreme UK après la découverte de corps étranger dans un donut acheté à Melton Mowbray.

Le conseil, qui a été contacté au sujet de l'incident en avril 2021, a travaillé avec la Food Standards Agency (FSA) et d'autres organismes pour enquêter sur l'affaire.
Dommages d’un équipement
Le plaignant a d'abord contacté Krispy Kreme après avoir acheté le produit, seulement pour se faire dire que la contamination était un morceau de papier d'aluminium de l'emballage. Cependant, le plaignant a contesté cette affirmation et a fait part de ses préoccupations à la FSA.

Krispy Kreme a admis plus tard que l’entreprise avait reçu deux autres plaintes similaires et avait identifié des dommages à une pièce d'équipement, un varimixer, mais aucun contrôle n'était en place pour réduire les dangers qui ont conduit à l'incident, comme la détection de corps étrangers métalliques ou des contrôles enregistrés de la machine.

Tom Pickwell, avocat au Melton Borough Council, a déclaré: «Le conseil s'attendrait à ce qu'une grande entreprise nationale ait mis en place des mesures appropriées pour garantir la sécurité sanitaire et l'hygiène des aliments tout au long du processus de fabrication, y compris les contrôles de tous les équipements.

«Le fait que le varimixer ait été omis des contrôles est, de l'avis du conseil, en deçà des niveaux appropriés et d'un système de management de la sécurité sanitaire adapté et suffisant. Bien que certains systèmes aient été en place, ils n'étaient pas suffisants pour faire face à l'ensemble du processus qui a conduit à l'incident et Krispy Kreme ne savait pas depuis combien de temps cela se produisait.

Lors de la détermination de la peine, les magistrats ont tenu compte de la qualité de l'équipement, du risque substantiel qu'il représentait pour tout client en raison de la netteté et de la taille du corps étranger, et des blessures graves qui auraient pu survenir s'il avait été avalé.

Conseil pour la détection des métaux
La haute direction de l'entreprise s'est rendue au tribunal pour exprimer ses regrets et dire que c'était la première fois que Krispy Kreme se présentait devant un tribunal et qu'il lui était demandé de répondre à une enquête officielle.

Joe Orson, chef du conseil, a remercié la persévérance du plaignant et les mesures qu'il a prises pour préserver les preuves.

«La sécurité sanitaire publique est notre principale préoccupation et nous espérons que notre action envoie un message fort et clair que le conseil, les tribunaux et le public prennent la sécurité des aliments très au sérieux. Nous nous attendons à ce que des normes de sécurité des aliments et d'hygiène appropriées soient en place et n'hésiterons pas à prendre des mesures lorsque celles-ci ne sont pas à la hauteur et mettent la sécurité publique en danger.»

Krispy Kreme a fait appel à des consultants pour l(aider à se conformer à la sécurité des aliments et l'entreprise a été informée que la détection de métaux n'était pas nécessaire.

L'affaire impliquait également le Nottingham City Council, car c'est là que la nouvelle usine est basée. Des agents de santé environnementale ont visité le site en juin 2021 et ont conseillé à l'entreprise de revoir le plan d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP), notamment en ce qui concerne la détection des métaux. Krispy Kreme a installé la technologie de détection de métaux en août 2021.

«Nous nous excusons sans réserve pour cet incident et pour tout bouleversement causé au client concerné», indique un communiqué de la société.

«Nous acceptons pleinement les résultats et les leçons tirées de ce fait et apprécions le soutien et la contribution de notre autorité principale, Surrey Heath Borough. Krispy Kreme s'engage à respecter des normes élevées de santé, de sécurité sanitaire, de qualité et d'hygiène, et nous avons mis en place des contrôles supplémentaires qui aideront à éviter qu'un problème comme celui-ci ne se reproduise.

Commentaire
Qu’une grande entreprise britannique, qui plus est filiale d’un grand groupe alimentaire américain, ait été mis en cause de cette façon, montre bien qu’avec la sécurité des aliments, il y a les mots et il y a les faits. Puisse le responsable avoir retenu la leçon, maintenant qu’il a été très fortement sanctionné économiquement. Cette affaire montre aussi la rapidité de la justice, faits reprochés en 2021, justice rendue en 2022, est-ce que cela aurait été le cas en France ? La sentence aurait-elle été du même montant ? Vous vous doutez de la réponse, hélas ...

NB : Toutes les photos sont du Melton Borough Council.

samedi 30 juillet 2022

Quand une entreprise alimentaire nous raconte, après un rappel, un beau roman mais pas une belle histoire

Un peu de publicité pour cette entreprise allemande de charcuterie, Mühlen Gruppe Markenvertriebs GmbH après le rappel de cervelas-wurst, une sorte de salami, le 29 juillet 2022 par BVL (office fédéral de sécurité des consommateurs).

L’entreprise va nous raconter une belle plutôt que dire la réalité des faits. Lisons donc ce que rapporte le communiqué de cette entreprise.

Information consommateur : Ja! Delikatess Cervelatwurst 200g
Par mesure de précaution, le Mühlen Gruppe Markenvertriebs GmbH procède au rappel du produit «ja! Delikatess Cervelatwurst 200g». Le rappel est purement une mesure de précaution. Tous les Länders sont concernés à l'exception de Berlin, le Brandebourg, le Mecklembourg-Poméranie occidentale, la Saxe-Anhalt, la Saxe et le Thuringe.

Il s'agit exclusivement de la DLC du produit au 15/08/2022, «ja! Delikatess Cervelatwurst 200g» (EAN 4388840218462).

L'entreprise a donc réagi immédiatement et a immédiatement retiré le produit concerné de la vente.

Les autres dates de péremption et autres articles ne sont pas concernés. Les clients peuvent retourner le produit dans le magasin respectif et seront remboursés du prix d'achat, sans même le présenter.

La qualité de nos produits a la plus haute priorité. Zur Mühlen Gruppe Markenvertriebs GmbH s'excuse auprès de tous les consommateurs pour la gêne occasionnée.

Je pense que l’entreprise aurait dû immédiatement s’occuper de maintenir en bon état de fonctionnement ses équipements ; en effet, la cause du rappel est la présence de corps étrangers liés à des morceaux d’une bande transporteuse …

Et voilà, encore une entreprise qui nous baratine sur le thème «La qualité de nos produits a la plus haute priorité», et qui n’est à même de suivre l’état d’usure d’une bande convoyage. La sanction est pour le coup immédiate !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 9 mars 2022

Il était une fois un stylo, un autocontrôle et un rappel

Dans «Sécurité sanitaire: qu'est-ce qu'un autocontrôle?», le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation le définit ainsi,

Les entreprises agroalimentaires ont l'obligation de mettre en place un plan de maîtrise des risques sanitaires. Pour vérifier la bonne maîtrise de ces risques tout au long du processus de fabrication, elles doivent notamment effectuer des autocontrôles sur le matériel, les matières premières et les produits finis. Dès qu'elles ont connaissance de résultats défavorables sur ces produits finis, elles doivent en informer les pouvoirs publics et procéder au retrait-rappel de ces denrées. 

Voici qu’on apprend par RappelConso, le 9 mars, le rappel de 16 lots de nuggets de poulet réfrigérés des Hauts de France de marque Secrets Volailles.
La cause du rappel est proposée ci-dessous:

Motif du rappel:
Présence de débris de stylo
Risques encourus par le consommateur:
Inertes (verre, métal, plastique, papier, textile…)
Description complémentaire du risque:
En raison du risque de blessures suite à l'ingestion de ce produit, par précaution il est recommandé aux personnes qui détiendraient des produits de ne pas le consommer
Conduite à tenir par le consommateur:
Ne plus consommer
Rapporter le produit au point de vente
Contacter le service consommateur
Modalités de compensation:
Remboursement
Date de fin de la procédure de rappel:
mardi 15 mars 2022

Un second rappel au programme du jour avec des pizzas surgelées de La Réunion dont on nous dit qu’il s’agit de présence de fragments métalliques. Le risque encouru par le consommateur est un risque de coupure buccale, risque de perforation du système digestif. Il y a des jours où les corps étarngers se font menaçants ...

Complément. Une affichette de rappel chez Auchan indique la présence de morceaux de plastique bleu.

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Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

dimanche 27 février 2022

Un système d’inspection par rayons X de nouvelle génération contribue à la sécurité de nos aliments

«Un système d’inspection par rayons X de nouvelle génération contribue à la sécurité de nos aliments», source Cordis.

La présence de «corps étrangers» dans les aliments constitue un problème coûteux pour les fabricants de produits alimentaires et pour l’environnement. Les rappels de produits nuisent à l’image de marque et accroissent le gaspillage alimentaire.

La protection de la santé humaine dans l’industrie alimentaire est primordiale. Cependant, malgré les progrès de la technologie de transformation alimentaire et l’application de normes de sécurité rigoureuses dans le secteur, les technologies d’inspection conventionnelles ne détectent pas toujours à temps les éventuelles contaminations. Dès lors, il n’est pas rare de trouver des corps étrangers tels que des plastiques ou des insectes dans nos aliments. Pour remédier à ce problème, le projet XSpectra, financé par l’UE, propose une solution novatrice: un détecteur à rayons X appelé XSpectra®, du nom du projet, qui peut analyser la composition d’un produit directement sur la chaîne de production. «Pour faciliter et accélérer la commercialisation du produit, la technologie a été testée sur une ligne de production dans le cadre du projet», souligne Bruno Garavelli, coordinateur du projet, directeur général et cofondateur de la société de sécurité alimentaire Xnext.

Surmonter les limites actuelles
«XSpectra® est une technologie révolutionnaire capable de surmonter toutes les limites des systèmes d’inspection traditionnels grâce à un nouveau concept technologique», souligne Bruno Garavelli. Les détecteurs de métaux peuvent repérer certains types de contaminants métalliques, et les rayons X conventionnels ne sont capables de détecter que quelques types de contamination: métaux, roches, verres. XSpectra® peut non seulement mieux voir ces contaminants, mais il peut également détecter d’autres contaminants tels que les plastiques, les noyaux, les graines, les insectes, les morceaux de bois et les os non calcifiés. Ceci est possible grâce à la combinaison de technologies innovantes: la photonique, l’électronique nucléaire, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. XSpectra® effectue une analyse spectroscopique multiénergie en temps réel jusqu’à 1 024 niveaux d’énergie, alors que les solutions d’inspection classiques s’arrêtent à 2. «En quelques millisecondes, notre détecteur peut scanner un produit et exécuter une analyse chimique et physique pour établir la conformité aux exigences de qualité et de sécurité», confirme Bruno Garavelli.

Vers une mise sur le marché
Le projet a permis à la jeune entreprise, Xnext, de pénétrer le marché et d’acquérir la crédibilité nécessaire pour démontrer que XSpectra® n’est pas uniquement une technologie prometteuse. «Il s’agit en réalité d’un produit industriel fiable et de belle apparence, auquel nous avons donné un sens de l’esthétique. Le projet a été fondamental à cet égard», souligne Bruno Garavelli. Il a pu confirmer combien la solution XSpectra® est indispensable pour tous les acteurs du secteur alimentaire qui souhaitent atteindre les normes les plus élevées en matière de sécurité et de qualité des aliments. «Nous avons conçu une machine entièrement opérationnelle, que nous avons lancée sur le marché en franchissant la phase du prototype. Nous opérons maintenant dans quatre secteurs alimentaires différents avec d’excellents résultats: viande transformée, fromage, biscuits et pâtes farcies», ajoute Bruno Garavelli. Leurs machines peuvent inspecter chaque mois jusqu’à 36 millions de minipaquets de fromage, 6 millions de paquets de biscuits ou 2 millions de raviolis. Fort de la réputation qu’il s’est forgée en Italie et en France, où 11 machines ont été installées, le projet a reçu des demandes pour XSpectra® d’Asie, du Canada et des États-Unis. Évoquant l’avenir, Bruno Garavelli confirme: «Nous allons continuer à travailler pour maintenir notre avantage concurrentiel, en améliorant à la fois le matériel et le logiciel de XSpectra® grâce à des activités de recherche et de développement.» Un détecteur à double résolution spatiale est actuellement à l’étude. Grâce à XSpectra®, les producteurs d’aliments disposent d’une technologie capable d’identifier de nombreux corps étrangers et d’améliorer l’efficacité de la chaîne en réduisant les fausses alertes et en fournissant un retour d’information en temps réel sur l’internet des objets. «Les consommateurs peuvent manger des aliments sûrs, et l’environnement bénéficiera également d’une diminution du gaspillage de nourriture et de ressources», conclut Bruno Garavelli.

Merci à Joe Whitwoth de m’avoir signalé l’information.

Aux lecteurs du blog
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vendredi 6 août 2021

Rappel pour cause de présence de corps étangers, des gants gris en nitrile

«Blount Fine Foods Corp. rappelle de la soupe au poulet en raison d'une possible contamination par des corps étrangers», source FSIS USDA du 5 août 2021.

Blount Fine Foods, un établissement de McKinney, Texas, procède au rappel d'environ 2,9 tonnes de soupe de tortillas au poulet qui pourraient être contaminées par des corps étrangers, en particulier des morceaux de gant en nitrile gris, a annoncé le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA.

La soupe de tortilla au poulet entièrement cuite et prête à consmmmée a été produite le 1er juillet 2021. Les produits suivants font l'objet d'un rappel. Voir l'étiquetage.

16-oz. – Bol en plastique de «Panera BREAD at HOME Chicken Tortilla Soup» avec le code de lot 070121-1V et «Use By 09/09/2021» sur l'étiquetage.

Les produits faisant l'objet d'un rappel portent le numéro d'établissement «P-13130» à l'intérieur de la marque d'inspection de l'USDA. Ces articles ont été expédiés à des points de vente en Arizona, Floride, Géorgie et Texas.

Le problème a été découvert après que la société ait informé le FSIS qu'elle avait reçu plusieurs plaintes de consommateurs faisant état de morceaux de gant en nitrile gris dans le produit.

Il n'y a eu aucun rapport confirmé d'effets indésirables dus à la consommation de ces produits. Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un fournisseur de soins de santé.

Le FSIS craint que certains produits ne se trouvent dans les réfrigérateurs des consommateurs. Les consommateurs qui ont acheté ces produits sont priés de ne pas les consommer. Ces produits doivent être jetés ou retournés au lieu d'achat.

Le FSIS effectue régulièrement des vérifications de l'efficacité du rappel pour vérifier que les entreprises effectuant le rappel informent leurs clients du rappel et que des mesures sont prises pour s'assurer que le produit n'est plus disponible pour les consommateurs.


Avis aux lecteurs du blog
L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

lundi 8 mars 2021

Rappel de produits alimentaires et la curieuse com de Danone

Le 8 mars 2021, on apprend le rappel par Danone Produits Frais France de Gervita fraise melba 4x100g susceptibles de contenir quelques petits fils métalliques. Source Carrefour, AuchanNetto, CasinoIntermarché (photo-ci-dessus).

Mais que dit précisément le communiqué de Danone

Suite à un problème rencontré chez un de nos fournisseurs, Danone Produits Frais France procède au rappel de quelques produits GERVITA FRAISE MELBA 4x100g susceptibles de contenir quelques petits fils métalliques pouvant présenter un risque de blessure pour les consommateurs.

Les consommateurs actuellement en possession de ces produits sont invités à ne pas les consommer et à les retourner dans leurs magasins. Nos équipes restent à disposition des consommateurs qui peuvent les contacter au numéro vert suivant : 0 800 00 37 98. 
Nous tenons à nous excuser auprès de nos consommateurs.

Vous avez dit «quelques produits» ?

Le 8 mars 2021, on apprend sur le site de la Food Standards AgencyDanone rappelle trois produits de yaourt car ils peuvent contenir des morceaux de métal.

Danone a pris une mesure de précaution afin de rappeler trois lots de produits de yaourt, car ils peuvent contenir des morceaux de métal. La présence possible de métal rend ces produits impropres à la consommation.

Les trois produits concernés de marque Danone sont :

  • Light and Free Peach Passion Fruit Greek Style Yogurt
  • Activia Vanilla 0% FAT – No added Sugar Yogurt
  • Activia Intensely Creamy Raspberry Yogurt

L'avis pour les consommateurs à propos de ces yaourts Danone rapporte,

Chez Danone, nous nous engageons à respecter d'excellentes normes pour nos consommateurs. Suite à un problème chez l'un de nos fournisseurs tiers, nous rappelons un lot isolé de nom du produit. Ce produit peut présenter un risque pour les consommateurs.

Les mêmes produits ont été aussi rappelé en Ecosse, le 8 mars 2021. Ajoutons aussi que la Food Safety Authority of Ireland informe le 7 mars 2021 du rappel d'un lot de yaourt Activia, Vanilla 0% Fat, No Added Sugar de marque Danone et d'un lot de yaourt Light and Free Peach Passion Fruit Greek Style de marque Danone en raison de la présence de morceuaux de métal.

On le voit, en France, il s'agit de «quelques produits» rappelés, en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, il s'agit d'«un lot isolé» pour chacun des diiférents produits concernés, mais au bout du compte, cela ne fait-il pas un peu beaucoup ? Mais qu'est-ce donc que cette com ?

Complément du 9 mars 2021. Dans ce contexte, il faut aussi signaler ces deux rappels en Belgique et Luxembourg de yaourts aux fruits 5 goûts 0 % M.G. 12 x 125 g de la marque Boni Selection, en raison de la présence possible de fragments métalliques. Etonnant, non ?

Le groupe Danone France informe du rappel de Gervita fraise Melba.

lundi 1 mars 2021

Les rayons X et la sécurité des aliments: Deux idées fausses courantes sur les inspections aux rayons X

Machine à rayons inspectant de la viande tranchée. Photo WIPOTEC.
«Les rayons X et la sécurité des aliments : deux idées fausses courantes sur les inspections aux rayons X», source article de Jim Renehan paru dans Food Safety News.

L'inspection par rayons X des produits alimentaires est de plus en plus populaire dans le monde. Cela est probablement dû à deux facteurs.

D'abord et avant tout, il y a les coûts élevés associés à un rappel d'aliments causé par une contamination par des corps étrangers.

Deuxièmement, des études menées par la FDA et d'autres organisations ont conclu que scanner des aliments avec des scanners à rayons X ne pose pas de risque pour la santé, mettant fin à toute préoccupation persistante à cet égard.

Au cours de cette hausse, il est reconnu que cette approche sophistiquée de l'inspection peut détecter plus que du métal.

Cette distinction est importante, car les fournisseurs de produits alimentaires et les utilisateurs finaux identifient généralement le verre, la céramique et même les plastiques denses comme les coupables fréquents de substances étrangères.

Les scanners à rayons X peuvent également exécuter des fonctions de contrôle de la qualité au-delà de la détection de substances étrangères. Par exemple, dans des pots de yaourt ou des bouteilles de ketchup, des systèmes à rayons X peuvent être utilisés pour vérifier les niveaux de remplissage précis. Dans d'autres segments alimentaires, les pizzas peuvent être vérifiées pour assurer une rondeur adéquate, des pralines peuvent être comptées dans le plateau de l'équipement avant conditionnement et, peut-être plus impressionnant, le fromage peut être classé en fonction de sa maturité.

Malgré son large éventail d'avantages potentiels, cependant, des idées fausses persistent sur l'inspection par rayons X et ses applications. Dissipons deux des mythes les plus courants.

Mythe 1: Plus la densité est élevée, plus la détectabilité est élevée

Il est bien entendu que l'efficacité d'un module d'inspection aux rayons X dépend en grande partie de la densité des corps étrangers qu'il est chargé de détecter. Et bien que cela puisse être le cas dans certains scénarios d'application, cette vision de la détectabilité centrée sur la taille n'est en aucun cas un point commun universel.

La réalité est que la principale caractéristique qui détermine l’absorption du rayonnement par l’unité, et donc sa détectabilité, est le numéro atomique de l’objet étranger. Plus il «rayonne», plus il est facile à détecter; et tandis que la taille tend à augmenter cette caractéristique, le tableau complet est beaucoup plus complexe.

Prenons l'exemple du verre.

Pour les scanners à rayons X chargés de trouver des objets étrangers enveloppés du verre, un facteur clé est le type de verre. Contrairement à, disons, l'acier inoxydable 316, le verre n'est pas une composition de matériau strictement définie. Le verre utilisé pour les applications d'emballage telles que les bouteilles et les pots constitue le risque le plus élevé de contamination, en raison de la nature variable de sa composition. Cela présente un large éventail de scénarios dans lesquels un scanner à rayons X doit faire la distinction entre le matériau en verre approprié du conteneur et tout morceau de contamination du verre causé par un matériau étranger caché dans le produit.

Pendant ce temps, le «verre sodocalcique» (ou soda-lime glass en anglais) se compose principalement de dioxyde de silicium, mais il existe une forte variation concernant le pourcentage. Un autre facteur favorisant la variabilité de la composition est que le verre d’aujourd’hui est principalement recyclé.

Tout cela conduit à un peu de variation en raison de différents ingrédients, additifs et contaminants qui peuvent augmenter considérablement l'absorption du verre. Par exemple. le silicium seul a un numéro atomique de 14, juste légèrement plus que l'aluminium (13) ; cela conduit à des taux d'absorption similaires. Mais si le verre est contaminé par quelque chose comme le plomb (numéro atomique 82), il aura une absorption beaucoup plus élevée même si la densité globale reste similaire à celle du verre autonome.

Cet effet devient particulièrement important lors des essais de comparaison entre des systèmes à rayons X. Ici, il est déconseillé de comparer les résultats de détection de modules concurrents, car le verre qu'ils testent peut ne pas être créé de la même manière. Dans ce scénario, la machine détectant du verre contenant même des traces d'une substance avec un numéro atomique plus élevé présente un avantage inhérent et injuste. En d'autres termes, comparer la détection du verre à la détection du verre revient souvent à comparer des pommes à des oranges.

Néanmoins, le paradigme de densité couramment perçu utilisé dans les applications quotidiennes n'est pas totalement erroné. Si un problème d'objet étranger survient dans l'usine, cette approche simplifiée de l'assurance qualité est généralement suffisante pour déterminer efficacement si le problème doit être étudié de manière plus approfondie. Si le contaminant flotte dans l'eau, il n'est pas nécessaire d'effectuer d'autres tests car, dans des circonstances habituelles, un système à rayons X à énergie unique ne pourra pas le retrouver. S'il ne flotte pas, cela vaut la peine d'avoir une discussion avec des experts en radiologie, qui pourraient avoir des installations d'essai locales pour une enquête plus approfondie.

Mythe 2: L'inspection aux rayons X nécessite beaucoup d'espace, même pour les petits produits

Alors que les unités d'inspection à rayons X nécessitent certainement une certaine quantité d'espace supplémentaire, leur impact global sur l'espace précieux au sol peut facilement être atténué.

L'hésitation est compréhensible: dans l'industrie agroalimentaire en particulier, l'espace est toujours une priorité, surtout lorsqu'il s'agit d'intégrer de nouveaux équipements dans des lignes de production existantes. Une approche consiste à intégrer complètement une unité de radiographie spéciale dans une machine de thermoformage et de remplissage (FFS pour form fill and seal, formage remplissage, scellage) une solution ordonnée dans, par exemple, la production de pots de yaourt.

Une autre approche novatrice consiste à combiner des unités compatibles. Malgré les exigences d'espace spécifiées pour la radioprotection, un scanner à rayons X peut néanmoins partager l'espace utilisé pour d'autres tâches d'inspection, telles que la pesée de contrôle. En fait, il existe des solutions axées sur l'efficacité qui combinent avec compétence les fonctions d'inspection aux rayons X et de contrôle de poids dans un espace étonnamment condensé. Ces modules à double tâche peuvent également être équipés de systèmes de vision qui apportent des avantages supplémentaires, notamment un changement de produit plus rapide via la reconnaissance d'étiquettes centrée sur le logiciel et l'analyse des métriques de fabrication pour une efficacité de ligne optimisée.

Beaucoup de ces unités sont extrêmement fonctionnelles malgré leur compacité, combinant la détection des contaminants avec l'objectif centré sur le retour sur investissement de minimiser le gaspillage grâce à un pesage de précision. Les applications où ces types de solutions communes sont particulièrement utiles comprennent les plats cuisinés conditionnés en unités, les plats cuisinés dans des plateaux en aluminium et les petits produits conditionnés en fin de ligne. Beaucoup offrent des systèmes de contrôle qualité avancés qui distinguent si un produit a été rejeté pour son poids ou sa contamination, une première étape utile et réduisant les temps d'arrêt pour le nettoyage-désinfection. Pour plus de facilité d'utilisation, certains proposent des interfaces homme-machine (IHMs) avec écran tactile liées des icônes pour une communication intégrée de l'équipement et un transfert de produit transparent.

De plus, un scanner à rayons X peut être réduit pour correspondre à la taille des produits qu'il inspecte. Ces modèles réduits sont spécialement conçus pour les petits produits tels que les sachets de soupe, les barres de céréales, le chocolat ou les petits plateaux. Malgré leur petite taille, ces unités offrent souvent des débits impressionnants sans sacrifier la précision ou la polyvalence, ce qui en fait un module adapté à diverses applications d'inspection des petits articles.

Jim Renehan est directeur marketing de WIPOTEC-OCS, un fabricant et fournisseur, leader en équipements de pesage de précision en mouvement et de scanner à rayons X.

lundi 25 janvier 2021

Quand un aliment est lui-même un corps étranger, un exemple avec une saucisse

Selon Ameli.fr,

L'inhalation d'un corps étranger correspond au passage anormal d'une substance solide (morceau d'aliment, petit objet...) de la bouche vers l'arrière-gorge, le larynx, la trachée ou les bronches, alors que cette substance aurait dû se diriger vers les voies digestives : œsophage, estomac.

C'est ce qu'on appelle communément une 'fausse route'.

Les corps inhalés sont le plus souvent :

  • des aliments : graines, cacahouètes, pistaches, bonbons ou des objets : pièces de jouets, petites piles rondes, perles, capuchons de stylo chez l'enfant ;

  • des vis, punaises, chevilles en plastiques... tenues entre les dents lors d'activité de bricolage chez l'adulte ;

  • des morceaux de viande, des fragments de dents, couronnes dentaires et des médicaments chez la personne plus âgée.

Voici qu'on apprend qu'«Herta en procès après la mort d'un enfant», source Le Figaro.

Le petit Lilian, âgé de presque trois ans, s'était étouffé avec un bout de saucisse Knacki. Ses parents veulent alerter sur le danger de ce produit pour les plus petits.
La société Herta, poursuivie pour homicide involontaire après la mort en 2014 du petit Lilian, qui s'était étouffé avec un bout de saucisse Knacki, comparaît lundi 25 janvier devant le tribunal correctionnel de Dax.

Herta, dont le président Arnaud de Belloy sera présent à l'audience, est attaqué en justice par Florence et Vincent Lerbey, pour «homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence» posée par le Code de la Consommation. Ils ne veulent pas qu'un tel drame se reproduise. Leur fils de 2 ans et 11 mois est mort le 11 août 2014 dans un camping de Messanges, sur la côte landaise, où la famille bordelaise séjournait en mobile-home.

Si les parents de Lilian ont finalement porté plainte contre Herta,«ce n'est pas pour de l'argent mais pour qu'il y ait une prise de conscience des consommateurs qui ignorent la dangerosité de ce produit», affirme à l'AFP Me Philippe Courtois, avocat de la famille. Le «diamètre de ces saucisses correspond à l'œsophage des plus petits et leur matière spongieuse peut se coller à la trachée», ajoute-t-il. À l’époque, seule une «recommandation pour les plus jeunes» de couper en «tout petits morceaux» était indiqué sur les paquets. Depuis 2015, à la demande de la famille Lerbey, une nouvelle mention avec logo d'alerte figure au dos des emballages : «Pour les enfants de moins de quatre ans, couper la saucisse dans le sens de la longueur puis en tout petits morceaux afin de prévenir les risques d'étouffement».

Dans un récent communiqué, Herta précise avoir alors, «conformément aux souhaits» des Lerbey, incité les autres fabricants de saucisses à pâte fine à reprendre ces termes, ce qu'ils ont «majoritairement» fait. Les parents de Lilian souhaitent que ce texte soit mis à l'avant des paquets pour plus de visibilité. Ils aimeraient également une campagne publicitaire pour faire connaître ce risque qui a déjà été tragique pour quelques autres enfants.

En 2018, la Cour d'appel de Paris a notamment reconnu Herta responsable du handicap d'une fillette de trois ans qui avait frôlé la mort avec une «Knacki ball» six ans plus tôt, et indemnisé les parents, estimant que l'emballage ne prévenait pas suffisamment du danger potentiel.

samedi 16 janvier 2021

Un concours de rappels entre l'Europe et les Etats-Unis, Nestlé rappelle 382 tones de produits alimentaires pour cause de présence de morceaux de verre et de plastqiue dur

Chez nous, selon la DGCCRF au 15 janvier 2021, notre record de nombre de produits rappelés liés aux graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques ou de pesticides atteint le chiffre astronomique de 3 230 produits, ça doit bien faire quelques tonnes de produits alimentaires … et au sein de l'UE, ce doit être encore plus astronomique ...

Une autre série de rappels record comme les Etats-Unis en connaissent de temps à autre, «Nestlé rappelle plus de 381 tonnes de ‘hot pockets’ contenant des matières étrangères», source Food Safety News.

Nestlé Prepared Foods, basé à Mount Sterling, Kentucky, rappelle environ 762 615 pounds de hot pockets au pepperoni, des aliments non prêts à consommer qui pourraient être contaminés par des matières étrangères, en particulier des morceaux de verre et de plastique dur, rapporte le Food Safety et rapports du Service d'inspection (FSIS) de l’USDA du 15 janvier 2021.

Les hot pockets au pepperoni qui sont des aliments non prêts à consommer surgelés ont été fabriqué du 13 novembre 2020 au 16 novembre 2020. Le produit a une durée de conservation de 14 mois.

Les produits faisant l'objet du rappel portent le numéro de l'établissement «EST. 7721A» à l'intérieur de la marque d'inspection USDA. Le produit a été expédié dans des points de vente à travers le pays. Le problème a été découvert lorsque l'entreprise a reçu quatre plaintes de consommateurs concernant des matières étrangères dans les hot pockets au pepperoni.

L'entreprise a reçu un rapport faisant état d'une blessure buccale mineure associée à la consommation de ce produit. Le FSIS n'a reçu aucun autre rapport de blessure ou de maladie suite à la consommation de ce produit. Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un professionnel de la santé.

Le FSIS craint que certains produits congelés soient dans les congélateurs des consommateurs. Les consommateurs qui ont acheté ce produit sont priés de ne pas le consommer. Ce produit doit être jeté ou retourné au lieu d'achat. Le FSIS procède régulièrement à des contrôles de l'efficacité des rappels pour vérifier que les entreprises effectuant le rappel informent leurs clients du rappel et que des mesures sont prises pour s'assurer que le produit n'est plus disponible pour les consommateurs.

NB : Encore une fois, c'est le consommateur qui fait, à ses dépends, un contrôle pour cause de corps étrangers. décidément, la sécurité des aliments chez Nestlé n'est plus ce qu'elle était ... c'est un peu comme les graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques, c'était une pratique semble-t-il courante jusqu'à ce qu'elle soit découverte ...