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lundi 6 juin 2022

Textiles techniques: 36% des établissements contrôlés en anomalie

Photo d'illustration

Un communiqué de la DGCCRF du 3 juin rapporte les résultats d’un enquête sur des «Textiles techniques : entre innovation et surenchère».

En 2021, la DGCCRF a mené une enquête sur les textiles dits « techniques », qui répondent à des fonctionnalités et performances particulières. Les enquêteurs ont particulièrement contrôlé les allégations commerciales employées, notamment celles relatives aux propriétés d’hygiène et de confort.

Ces textiles techniques répondent à de nouveaux besoins liés en particulier à l’essor des pratiques sportives. Ils ont pour objectif d’améliorer le confort, la résistance et l’hygiène des produits. Les professionnels sont ainsi de plus en plus nombreux à revendiquer l’usage de textiles techniques dans leurs produits. Les contrôles de la DGCCRF ont montré une surenchère dans l’emploi des allégations commerciales et une tendance à exagérer les bénéfices réels apportés par les produits.

Des termes pseudo-scientifiques mis en avant pour inciter à l’achat
Les propriétés techniques relevées dans les étiquetages cherchent à répondre aux attentes des consommateurs en termes de bien-être et d’hygiène. Cependant, l’enquête de la DGCCRF révèle que certains descriptifs et étiquetages recourent à une accumulation de termes « scientifiques » et de noms de marques commerciales censés correspondre à des technologies innovantes. Ces termes, utilisés pour convaincre et inciter le consommateur à acheter le produit, ne sont pas expliqués par des précisions sur les propriétés objectives des produits.

Des propriétés annoncées… mais qui ne sont pas prouvées
Les contrôles réalisés par la DGCCRF montrent que les propriétés annoncées sur les produits (« thermorégulant », « respirant », « ergonomique ») ne sont pas toujours établies de façon suffisamment étayée. Certains professionnels ne sont pas en mesure de fournir des justificatifs permettant de prouver le bien-fondé de leurs allégations. Le problème ? Cela peut induire le consommateur en erreur, voire le tromper, et le conduire à acheter un produit qui ne présente pas forcément les qualités annoncées.

Produits antibactériens ou « anti-odeurs » : des traitements biocides utilisés mais non mentionnés
S’agissant des produits antibactériens ou « anti-odeurs », il apparaît que ces propriétés sont souvent mises en avant seules sur l’étiquetage, sans autre précision. Pourtant, elles renvoient généralement à des traitements biocides contenant des substances chimiques, parfois sous forme de nanoparticules, qui doivent impérativement être mentionnées dans l’étiquetage des produits (Règlement (UE) n°528/2012 relatif aux produits biocides). Le laboratoire de la DGCCRF, qui a analysé six prélèvements, confirme ces constats : deux produits étaient traités avec des nanoparticules d’argent, sans que cette information ne soit portée à la connaissance des consommateurs. À la suite de l’enquête de la DGCCRF, les deux opérateurs commercialisant ces deux produits les ont retirés du marché.

Résultats
Lors de cette enquête, 36% des établissements contrôlés étaient en anomalie :
- 13 avertissements ont été adressés, dont 5 visant des allégations trompeuses et des non-conformités au règlement (UE) n°528/2012)
- 10 injonctions, dont 6 pour obtenir des justificatifs ou faire modifier des étiquetages ;
- 2 procès-verbaux administratifs ;
- 4 procès-verbaux pénaux.
Les 8 autres avertissements et les 4 autres injonctions portent sur des dispositions réglementaires moins directement liées l’objet principal de l’enquête : défaut d’emploi de la langue française, non-conformité au règlement (UE) n°1007/2011 relatif à l’étiquetage des produits textiles, non-conformité au décret n°96-477 du 30 mai 1996 relatif à l'étiquetage des articles chaussants, défaut d’affichage des conditions d’application des ventes privées, défaut d’information précontractuelle des consommateurs, clauses illicites et abusives.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mardi 3 mai 2022

Une enquête belge sur une entreprise laitière susceptible d’être contaminés par Listeria. Quid en France ?

Je suis certain que cela se passe comme cela en France, mais hélas, la communication et la transparence étant plus que déficientes, nous n’avons que très rarement accès à ce type d’information et pourtant, vu le nombre important de produits rappelés pour cause de présence de Listeria en France, cela en ferait des communiqués d’enquêtes de la part de nos autorités, et pourtant cela doit être fait …

Voici un exemple en Belgique avec ce communiqué du 2 mai 2022, «Enquête de l'AFSCA dans l'entreprise Milcobel à Moorslede : Afin de protéger le consommateur, l'AFSCA demande le rappel de plusieurs produits fabriqués par Milcobel.»

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes L'AFSCA mène une enquête approfondie chez Milcobel à Moorslede (province de Flandre occidentale), qui produit différents types de fromages. Sur base des informations les plus récentes de cette enquête, une série de produits sont rappelés auprès des consommateurs en raison de la présence possible de Listeria.

Tous les produits rappelés par Milcobel peuvent être consultés sur leur site web.

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes dans la production de Milcobel et exige donc que l'entreprise procède à une information complète et précise des consommateurs sur les produits pouvant présenter un risque. L'AFSCA attend de Milcobel qu'elle identifie urgemment la totalité des produits concernés et informe les consommateurs en conséquence. L'AFSCA veillera à ce que l'entreprise prenne ses responsabilités en termes de protection et d'information des consommateurs.

L'AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer le plus rapidement possible les fromages concernés de leurs rayons.

Les consommateurs qui ont en leur possession un ou plusieurs produits rappelés ne peuvent pas consommer ces produits et doivent les rapporter au point de vente. Pour l'instant, l'AFSCA n'a pas d'indications que des consommateurs aient été malades suite à la contamination à la Listeria chez Milcobel.

L'entreprise prend les mesures nécessaires pour résoudre la contamination à la Listeria. Pour l'instant, aucune production n'a lieu. Les produits stockés ne peuvent pas être livrés. L'AFSCA suit de près toutes les mesures prises par l'entreprise pour produire à nouveau dans des conditions de sécurité alimentaire.

Intéressons-nous maintenant la communication de l’entreprise du 2 mai 2022, «Milcobel rappelle quatre références de fromage et prend quelques précautions supplémentaires après une contamination à la listeria dans l'usine de Moorslede.»

Au cours de son enquête, l'AFSCA a constaté quelques problèmes Par précaution, Milcobel organise un rappel de quatre références fromagères en concertation avec l'AFSCA. Elle prend cette mesure après qu'une contamination à la listeria ait été précédemment identifiée dans l'usine de Moorslede. Milcobel prend également un certain nombre de précautions supplémentaires.

Vous y trouverez aussi la liste des nombreux produits rappelés …

Par ailleurs, Milcobel procède également au rappel de trois références de la marque de fromage export Latteria (codes Latteria 12, Latteria 7 et Latteria 7Z) avec une date de péremption au 27 avril 2022, en collaboration avec le client italien de Milcobel.

Pour deux autres références, fournies par Milcobel à d'autres entreprises de transformation ou de distribution, un rappel est en cours de préparation par les clients concernés qui en informeront le consommateur.

Une série d'analyses supplémentaires de produits qui n'ont pas été dans le bain de saumure concerné (voir les informations générales ci-dessous) sont actuellement en cours. Dans l'attente de ces résultats de tests supplémentaires, Milcobel demande à ses clients de ne pas proposer au consommateur une partie des produits de l'usine de Moorslede pendant les 72 prochaines heures. Il ne s'agit pas d'un rappel consommateur. Les produits sont temporairement bloqués chez les clients. Il s'agit toutefois d'une mesure provisoire dans l'attente d'analyses complémentaires.

Ces mesures ont été décidées sur la base du principe de prudence. Rien n'est laissé au hasard.

«Milcobel prend la sécurité alimentaire très au sérieux et a toujours agi rapidement et de manière décisive pour exclure tout risque pour le consommateur. Milcobel a décidé ce rappel par ultime précaution en concertation avec l'AFSCA. Nous garantissons ainsi la fiabilité et la qualité de nos produits et de Milcobel en tant qu'organisation», déclare Nils van Dam, PDG de Milcobel.

Informations d'arrière-plan
. En toute transparence, Milcobel est heureux de fournir les faits et informations suivants :
. Milcobel confirme que la cause de la contamination remonte à l'entretien de l'un de nos 7 bains de saumure.

Nous y voilà que ce fut long à accoucher et donc cela n'a rien à voir avec le principe de prudence, mais plus par un principe de réalité ...

. Sur la base du principe de prudence, des mesures sont prises qui remontent plus loin dans le temps, notamment la période de démarrage des travaux préparatoires à cet entretien.
. Les fromages testés positifs sont tous restés dans l'usine de Moorslede et ont été immédiatement détruits.
. Aucun contrôle d'entrée positif n'a été signalé de la part de nos clients, avec lesquels nous avons travaillé en étroite collaboration ces dernières semaines. Nous restons en dialogue avec eux.
. Selon notre vaste échantillonnage (plus de 2000 échantillons) à ce jour, aucun produit contaminé par la listeria n'est parvenu jusqu'au consommateur. Plus tard cette semaine, nous attendons 2000 résultats de tests supplémentaires. Dans l'attente de ces résultats de tests, Milcobel demande à ses clients de ne pas commercialiser certains des produits de l'usine de Moorslede pendant les prochaines 72 heures.

Milcobel comprend que cette communication peut susciter des interrogations et opte toujours pour la transparence et le dialogue. C'est pourquoi nous sommes disponibles pour répondre aussi rapidement et efficacement que possible à toutes les questions des clients, des autorités concernées et des médias.

Ben oui, «cette communication peut légitimement susciter des interrogations», même si elle apparaît bien construite. 
Résumons on ne nous dit pas que la production est arrêtée; certes il y a bien eu une contamination par Listeria de l’un des 7 bains de saumure, soit «quelques problèmes dans la production de Milcobel», constatés par l’AFSCA. Il n’y a donc pas d’excès de prudence comme le site l’entreprise. Mais, l’entreprise parle exclusivement d’analyses de produits, elle peut en faire de très nombreux, ce qui importe ceux sont les analyses de l’environnement, et là curieusement, pas de résultat ...

Complément du 4 mai 2022. Rappels de fromages Milcobel, mise à jour de l’AFSCA du 4 mai 2022Communications et liste des produits rappelés
Rappel de Jumbo (04/05/2022)
Rappel de Aldi (04/05/2022)
Rappel de Milcobel (03/05/2022)

A noter, deux rappels de fromages de chez Milcobel en France en raison de la mise en évience de Listeria monocytogenes, 1 et 2

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire >pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

jeudi 27 janvier 2022

Royaume-Uni: La confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste élevée, révèle une enquête auprès des consommateurs. Quid en France ?

Alors que chez nous autorités sont toujours confiées sur le plan de la communication sur la sécurité des aliments, «La confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste élevée, révèle une enquête auprès des consommateurs», source Food Standards Agency (FSA) du 26 janvier 2022.

La dernière vague de l'enquête Food and You 2 de la Food Standards Agency (FSA) montre que la confiance du public dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire est restée élevée, même au milieu de la pandémie de COVID-19.

Lors de la troisième vague de l'enquête publiée le 26 janvier, 90% des répondants ont déclaré qu'ils étaient convaincus que les aliments qu'ils achetaient pouvaient être consommés sans danger. Près des trois quarts (73%) ont déclaré avoir confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, la plupart des répondants (87%) déclarant avoir confiance dans les agriculteurs.

Cette enquête phare mesure les connaissances, les attitudes et les comportements autodéclarés liés à la sécurité alimentaire et à d'autres problèmes alimentaires chez les adultes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L'enquête a été menée entre avril et juin 2021.

Emily Miles, directrice générale de la FSA, a dit: :
«Il est intéressant de voir que la confiance du public dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste forte malgré quelques années difficiles pour l'industrie alimentaire. Tous les éléments du système alimentaire ont été contraints de s'adapter à l'impact de la COVID-19 et aux pénuries d'approvisionnement alimentaire, il convient donc de noter que le public reste convaincu que les aliments qu'ils achètent sont sûrs et c’est ce qu'ils disent.

«Notre priorité continuera d'être d'assurer la sécurité des aliments et de maintenir la confiance dans notre système alimentaire. Alors que nous entrons dans une nouvelle année, la FSA continuera de soutenir la reprise de la COVID, tout en examinant comment nous pouvons apporter nos connaissances et nos compétences au programme du gouvernement pour un système alimentaire plus sain et plus durable.

Principales conclusions de la vague 3

Confiance dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire
- La plupart des répondants (90%) ont dit qu'ils étaient convaincus que les aliments qu'ils achetaient pouvaient être consommés sans danger et plus de 8 répondants sur 10 (83%) étaient convaincus que les informations figurant sur les étiquettes des aliments étaient exactes.
- Près des trois quarts des répondants (73%) ont déclaré avoir confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
- Les répondants étaient plus susceptibles de déclarer avoir confiance dans les agriculteurs (87%), les magasins et les supermarchés (83%) que dans les plats à emporter (56%) et les services de livraison de nourriture (41%).

Préoccupations concernant les aliments
- La plupart des répondants (80%) n'avaient aucune inquiétude concernant les aliments qu'ils consomment
- Les préoccupations suscitées les plus courantes étaient la quantité de sucre dans les aliments (63%) et le gaspillage alimentaire (61%).

La sécurité alimentaire
- Les niveaux de sécurité alimentaire étaient comparables en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Plus des trois quarts des répondants se sentaient en sécurité alimentaire (c'est-à-dire avaient une sécurité alimentaire élevée ou marginale) en Angleterre (85%), au Pays de Galles (82%) et en Irlande du Nord (84%). Environ 1 répondant sur 6 était en situation d'insécurité alimentaire (c'est-à-dire avait une sécurité alimentaire faible ou très faible) en Angleterre (15%), au Pays de Galles (18%) et en Irlande du Nord (16%).

Achats et étiquetage des aliments
- La plupart des répondants ont déclaré vérifier souvent la date limite de consommation (84%) ou la date de durabilité maximum (82%) lors de l'achat d'aliments.
- La plupart des répondants (83%) qui font des courses alimentaires et qui prennent en considération une personne souffrant d'une allergie ou d'une intolérance alimentaire sont convaincus que les informations fournies sur l'étiquetage des aliments leur permettent d'identifier les aliments qui provoqueront une réaction physique mauvaise ou désagréable.

Plateformes en ligne
- Environ la moitié (52%) des personnes interrogées avaient commandé des aliments ou des boissons via une société de commande et de livraison en ligne (par exemple, Just Eat, Deliveroo, Uber Eats) et 30% avaient commandé via un site de marché en ligne (par exemple, Amazon, Gumtree, Etsy)
- Moins de répondants avaient commandé des aliments ou des boissons via les réseaux sociaux (par exemple, Facebook, Instagram, Nextdoor) (14%) ou une application de partage alimentaire (par exemple, Olio, Too Good To Go) (8%).

Comportements liés aux aliments et habitudes alimentaires
Les habitudes alimentaires ont changé pour la plupart des répondants au cours des 12 derniers mois
Les changements les plus courants concernaient quoi et où les répondants mangeaient (57% mangeaient moins au restaurant, 55% mangeaient plus à la maison, 50% cuisinaient plus à la maison, 39% mangeaient moins de plats à emporter).

À propos du rapport
Le travail de terrain pour Food and You 2: Wave 3 a été mené entre le 28 avril 2021 et le 25 juin 2021. Un total de 6 271 adultes de 4 338 ménages à travers l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord y ont participé.
Le rapport complet de la vague 3 est disponible ici.

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vendredi 21 janvier 2022

Une enquête de la DGCCRF montre un taux de non-conformité des gels hydro-alcooliques de 74%

Les enquêtes de la DGGCRF se suivent et ne changent pas ! Ainsi en est-il de la précédente enquête dont le blog faisait état le 18 novembre 2020.

La DGCCRF a réalisé plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%), soit non conformes et dangereux (35%).
Retenez ce ciffre de 73% en novembre 2020.

Voici que la DGCCRF nous informe le 21 janvier 2022 des résultats du «Plan annuel de contrôle des produits chimiques, biocides et détergents».

Dans le cadre de son plan de contrôle annuel des produits chimiques, biocides et détergents 2020, la DGCCRF a contrôlé près de 5 450 références de produits. Des anomalies ont été relevées dans 36% des plus de 1 600 établissements contrôlés. Les anomalies les plus fréquemment rencontrées concernent, tous produits confondus, le non-respect de mesures d’étiquetage de dangers prévues par le règlement CLP.  

L’enquête indique aussi que «Le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés a été particulièrement élevé (74%).» Pas vraiment d’évolution ...

Peut-on dire que la communication de l’Anses se trouve un peu à côté de la plaque ?
L’expertise de l’Anses confirme l’efficacité des gels et solutions hydroalcooliques fabriqués et mis sur le marché de façon dérogatoire à partir de mars 2020 pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.
Pas tout fait, si l’on lit ce qu’écrit la DGCCRF …
Comment s’assurer de l’efficacité des gels hydroalcooliques, si le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés est de 74%.
Pour la DGCCRF, «Au total, 183 prélèvements ont été analysés, 69 ont été déclarés non-conformes et dangereux, 66 non-conformes»

L’Anses nous dit que le consommateur doit
- Vérifiez les mentions sur l’étiquette: virucide selon la norme EN 14 476, solution hydroalcoolique recommandée par l’OMS, gel hydroalcoolique pour l’antisepsie des mains (arrêté dérogatoire)
- Privilégiez une concentration en alcool d’au moins 65%,
- Vérifiez la date limite d’utilisation.

Cela fait un peu beaucoup, n’est-il pas ?

Heureusement, il reste l'eau et le savon pour se laver les mains ...

Mise à jour du 28 janvier 2022. Il n' y a pas que les non-conformités sur les gels hydro-alcoolique, il y a aussi les prix !
Selon la DGCCRF82 % des anomalies relevées concernaient la réglementation des prix.

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mercredi 19 janvier 2022

Belgique: Une enquête montre que neuf consommateurs sur dix estiment que l'AFSCA est un organisme nécessaire à leur protection ! Quid en France ?

Je ne sais pas si en France nos autorités chargées de la sécurité des aliments communiquent suffisemment, en fait, je crois savoir qu'elles ne communiquent pas, elles semblent toujours confinées.

Bon début d’année pour l’AFSCA qui avec cette enquête valorise son expérience et son activité au service tant des consommateurs que des industriels, cherchez les erreurs chez nous, pas de quoi pavoiser ...

«Enquête de l’AFSCA : près de 1 consommateur sur 4 mange davantage de produits locaux depuis la pandémie de coronavirus», source AFSCA de Belgique.

Entre le 29 septembre et le 6 octobre 2021, l’AFSCA a mené une enquête sur les habitudes de consommation auprès de 629 consommateurs provenant de toute la Belgique. Pour l’AFSCA, il est essentiel de sonder régulièrement ces nouvelles tendances afin de mettre les besoins des consommateurs au premier plan.

Il ressort de l’enquête que près d’un consommateur sur quatre (23,6% des répondants) consomme davantage de produits locaux et/ou saisonniers depuis le début de la crise du covid-19. Un cinquième des consommateurs se rendent donc davantage dans les magasins de proximité (épiceries, boulangeries, boucheries…) tandis que 14,2% des répondants déclarent acheter moins de denrées alimentaires qu'auparavant dans les supermarchés ou hypermarchés.

En 2020, l’AFSCA avait déjà constaté que les consommateurs se tournaient de plus en plus vers les circuits courts pour leurs achats. Ces chiffres montrent que les habitudes de consommation changent mais que le consommateur attend toujours le même niveau de sécurité alimentaire.

Le consommateur choisit de manière plus réfléchie son alimentation
Outre cette tendance à se tourner vers les circuits courts, il ressort également que davantage de consommateurs sont plus attentifs au choix des aliments qui finissent dans leur assiette. Parmi les répondants, 19,1% ont déclaré que depuis la pandémie du coronavirus, ils font davantage attention à l'origine et à la composition des denrées alimentaires. En outre, 20,9% cherchent à manger plus sainement depuis la crise du covid-19 et se dirigent plus souvent vers des produits frais et/ou bio.

Ces chiffres montrent in fine l’importance de l'étiquetage des aliments et de la traçabilité de ceux-ci tout au long de la chaîne alimentaire. Ces deux éléments sont en effet indispensables à la protection de notre assiette et de notre santé, et l’AFSCA effectue scrupuleusement des contrôles à ce niveau. En 2020, près de 10 000 contrôles d’étiquetage ont été effectués, les résultats se sont révélés conformes dans 86,1% des cas. Au niveau de la traçabilité, plus de 24 000 contrôles ont été réalisés: 87,8% de ces contrôles se sont avérés favorables.

Pour aider les petites entreprises à bien comprendre les diverses législations applicables dans l’alimentaire, la cellule d’accompagnement de l'AFSCA propose des formations gratuites à ces dernières. Chaque année, environ 8 000 professionnels (agriculteurs, apiculteurs, restaurateurs, bénévoles d’aides alimentaires ou autres entreprises B2C…) prennent part à ces formations. Nous les aidons ainsi à commercialiser leurs produits locaux tels que le chocolat, les bières artisanales, le miel, les invendus alimentaires..., dans le respect de la sécurité alimentaire.

Neuf consommateurs sur dix estiment que l'AFSCA est un organisme nécessaire à leur protection !
De plus en plus de consommateurs estiment que l'AFSCA joue un rôle important dans leur vie quotidienne. Neuf répondants sur dix estiment d’ailleurs que l'AFSCA est un organe nécessaire à la sécurité du consommateur en Belgique. Lorsque l’on demande aux consommateurs la perception qu’ils ont de l'AFSCA, 25% d’entre eux donnent une note de 9 à 10 sur 10. En outre, moins de 5% des consommateurs donnent une note liée à l’image de l’AFSCA inférieure à 5/10, soit plus de 2 fois moins que lors de la dernière enquête. Cela se traduit en moyenne par une note globale de 7,4/10, ce qui représente une augmentation de 0,5 points depuis la dernière mesure de 2019.

Le consommateur estime en outre que l’AFSCA réalise également bien ses tâches: plus de huit consommateurs sur dix font confiance aux contrôles réalisés par l’agence alimentaire. Cela représente une augmentation de 5% depuis la dernière mesure.

Herman Diricks, administrateur délégué de l’AFSCA: «Ces résultats positifs résultent d’une part de la politique de l’AFSCA qui place le consommateur au centre des attentions et vise un contrôle efficace et intégré de la sécurité de la chaîne alimentaire, tout en responsabilisant les entreprises. Ces résultats émanent également d’une plus grande sensibilité des citoyens à leur santé et au rôle que l’alimentation joue à cet égard.»

Chaque jour, les agents de terrain de l’AFSCA effectuent environ 500 contrôles d’entreprises et d’aliments. Environ 70 000 échantillons sont prélevés chaque année, dont 96 à 98% sont conformes à la législation.

La communication est également un cheval de bataille pour l’AFSCA qui organise annuellement diverses campagnes afin notamment de mieux informer les consommateurs sur les risques liés à leur alimentation, et répond à plus de 10 000 questions et plaintes de consommateurs chaque année.

Bravo l’AFSCA ! Bonne année 2022 !

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mardi 31 août 2021

Qualité des épices, une amélioration en trompe l’œil

«Qualité des épices : une enquête de la DGCCRF constate une amélioration de la qualité des épices», source communiqué de la DGCCRF du 31 août 2021.

Une enquête a été réalisée en 2019 par la DGCCRF pour évaluer la qualité des épices vendues sur le marché français. Effectuée dans le cadre d’un plan de contrôle européen, cette enquête a permis de constater une amélioration assez sensible de la qualité de ce type de produits (un produit prélevé sur quatre en anomalie, contre un sur deux en 2016), avec toutefois des disparités importantes selon les épices.

En France, les services de la DGCCRF ont réalisé 219 visites d’établissements (producteur, importateur, distributeur, sites de vente en ligne) dans le cadre de cet exercice, et ont fait analyser 138 prélèvements (versus 179 prélèvements en 2016) au sein de laboratoires spécialisés français et européens. Les enquêteurs de la DGCCRF ont notamment contrôlé que les épices commercialisées ne comportaient pas de colorants non autorisés, qu’elles n’étaient pas contaminées ou adultérées (par exemple présence d’amidon, de grignons d’olives …), et qu’elles vérifiaient les normes spécifiquement applicables à leur catégorie (par exemple la norme NF EN ISO 7540 7541 sur les spécifications du paprika en poudre).

Les contrôles de la DGCCRF ont montré qu’un quart des établissements contrôlés ont présenté des anomalies, notamment :

- des tromperies sur la composition des produits - style ou étamines en substitution partielle des stigmates pour le safran, présence de pédoncule broyé pour les paprikas, renforcement de la coloration par un colorant dit « exogène » (catégorie d’additifs dont l’emploi n’est jamais autorisé dans les épices),
- non-respects des règles d’étiquetage et de présentation des produits (par exemple l’utilisation de la dénomination « poivre » alors qu’il ne s’agissait pas de baies du genre piper nigrum),
- défauts de traçabilité (épices se réclamant d’une AOP sans y avoir le droit).

Bien que le taux d’anomalies soit plus faible que celui constaté en 2016 (26,4% en 2019 contre 50% précédemment), certaines d’entre elles persistent. C’est le cas notamment de la présence de matières étrangères ou de substances de charge (substance exogène introduite en proportion généralement importante dans un produit, pour en diminuer le coût de revient) , ou de colorants exogènes, ou encore de défauts d’étiquetage (notamment pour ce qui concerne des substances pouvant avoir un effet allergène). Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.

Cette enquête de la DGCCRF fait apparaître un nouveau format de présentation, hormis le taux d’anomalies cité, on n’a plus accès au nombre de procès-verbaux, d’injonctions et d’avertissements. Pourtant, étant donné la situation, il devrait y en avoir. On ne le saura donc pas !

jeudi 19 août 2021

La Finlande enquête sur des dizaines de cas à E. coli pathogènes. Les cas vont de juin à août 2021

«La Finlande enquête sur des dizaines de cas à E. coli pathogènes; les cas vont de juin à août», source Food Safety News.

Les autorités finlandaises enquêtent sur un certain nombre d'intoxications alimentaires suspectées à E. coli pathogènes ces derniers mois pour voir si elles sont liées.

L'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL) a reçu neuf rapports d'alertes suspectées à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de toute la Finlande de juin à août 2021. Dans cinq de ces rapports, des patients ont été infectés par E. coli O103.

Durant cette période, 45 cas à E. coli O103 ont été détectés par le laboratoire de THL. Le sérotypage de 22 autres souches est en cours.

Les enquêtes visant à trouver des sources potentielles des cas d’infection pour connecter les patients se poursuivent avec les autorités locales et l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto).

Ce travail comprend des entretiens avec des personnes malades, le séquençage des prélèvementss des patients et la traçabilité des aliments identifiés lors des entretiens.

Depuis 2016, en moyenne 200 cas d’infections à E. coli pathogènes ont été signalées au Registre des maladies infectieuses chaque année. Plus de la moitié d'entre eux viennent de l'étranger.

E. coli O103 est l'un des types les plus courants de l’agent pathogène retrouvé chez les patients en Finlande. Il a déjà été détecté chez les bovins et le lait cru et a provoqué une épidémie en 2014 imputable à de l'eau contaminée.

Aucun des patients à E. coli O103 de 2001 à 2020 interrogés en Finlande n'a reçu de diagnostic de syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui peut entraîner une insuffisance rénale.

Pour connaître les symptômes des STEC, dont le SHU, voir ce lien de Santé publique de France.

lundi 12 juillet 2021

L'American Society for Microbiology appelle à une évaluation objective des origines de la pandémie

«L'ASM appelle à une évaluation objective des origines de la pandémie», source ASM News du 8 juillet 2021.

L'American Society for Microbiology a publié la déclaration suivante appelant à une évaluation objective des origines de la pandémie de COVID-19.

Que ce soit par la voie de l'émergence naturelle ou de l'évasion en laboratoire, la question de savoir comment la pandémie de COVID-19 a commencé, entraînant l'infection de 180 millions de personnes et la mort de près de 4 millions, est une question complexe qui comprend un éventail de possibilités. Il est nécessaire de démêler les origines de la pandémie pour se préparer aux futures pandémies. Afin d'obtenir la compréhension la plus complète et la plus précise possible de l'origine de la pandémie de COVID-19, il est essentiel de conduire avec une méthode scientifique pour mener une enquête libre et ouverte.

Des principes scientifiques solides ont conduit au développement rapide de vaccins efficaces pour se protéger contre les pires conséquences de l'infection au COVID-19. Ces mêmes principes d'enquête libre et ouverte, de collaboration mondiale, d'objectivité et de partage des données doivent guider les enquêtes sur l'origine de la pandémie. Nous soutenons la recherche fondamentale continue, motivée par la curiosité et évaluée par des pairs, sur les agents pathogènes viraux.

Quelle que soit la manière dont la pandémie a émergé, un soutien continu à la recherche et au développement de contre-mesures est essentiel pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes et prévenir la prochaine pandémie. Tout aussi important, les hypothèses sur les origines de la pandémie de COVID-19 ne devraient pas aboutir à des décisions sur l'orientation future de la recherche et des politiques liées à la pandémie qui pourraient avoir des conséquences imprévues sur la recherche potentiellement vitale. De telles décisions devraient être fondées sur des principes scientifiques solides, avec des précautions appropriées pour protéger la santé publique.

Les questions sur les données cliniques et les séquences virales clés des premiers cas de COVID-19 restent sans réponse. Il est essentiel que les scientifiques possédant l'expertise appropriée soient libres d'explorer ces questions de manière objective, peu importe où les découvertes scientifiques peuvent mener, sans crainte de représailles politiques.

Nous appelons les gouvernements, les agences internationales et les scientifiques à travailler ensemble et à partager leurs découvertes publiquement dans un effort honnête et transparent pour fournir une plus grande certitude sur les premiers événements pertinents qui ont précédé la pandémie. Découvrir les réponses aux questions critiques concernant les origines de la pandémie permettra aux parties prenantes d'élaborer des stratégies appropriées et efficaces pour prévenir de futures pandémies.

NB: On pourra aussi lire dans BMJ un article intitulé, L'hypothèse de la fuite du Covid-19 d'un labo: les médias ont-ils été victimes d'une campagne de désinformation ?

Extraits
La théorie selon laquelle le SARS-CoV-2 pourrait provenir d'un laboratoire a été  considérée comme une théorie du complot démystifiée, mais certains experts la réexaminent au milieu des appels à une nouvelle enquête plus approfondie. Paul Thacker explique le revirement dramatique et le rôle du journalisme scientifique contemporain.

Pendant la majeure partie de 2020, l'idée que le SARS-CoV-2 pouvait provenir d'un laboratoire de Wuhan, Chine, a été traitée comme une théorie du complot complètement démystifiée. Seuls les médias d'information conservateurs sympathiques au président Donald Trump et quelques articles isolés ont osé suggérer le contraire. Mais tout a changé au cours des premiers mois de 2021, et aujourd'hui, la plupart des médias de tout l'éventail politique sont d'accord : le scénario de la « fuite du laboratoire » mérite une enquête sérieuse.

Comprendre ce tournant dramatique est sans doute la question la plus importante pour prévenir une future pandémie, et pourquoi il a fallu près d'un an pour se produire, implique de comprendre le journalisme scientifique contemporain.

lundi 28 juin 2021

Une enquête écossaise révèle une faible contamination de la viande hachée bovine

«Une enquête écossaise révèle une faible contamination de la viande hachée bovine», source article de Joe Whitworth paru le 28 juin 2021 dans Food Safety News.

Une enquête sur la viande hachée bovine en Écosse a révélé de faibles niveaux de Campylobacter, de Salmonella et de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Le travail, financé par Food Standards Scotland, a été effectué en 2019 avec 1 009 échantillons de viande hachée bovine réfrigérée, également connu sous le nom de viande hachée bovine, en vente en distribution à travers le pays. Pour 33 prélèvements, le pays d'origine était inconnu. Parmi les autres, tous sauf trois ont été étiquetés comme venant du Royaume-Uni et d'Irlande.

Il a examiné la fréquence des résultats de Campylobacter, Salmonella et STEC, ainsi que deux organismes indicateurs de l'hygiène des procédés: les dénombrements de E. coli génériques et des colonies aérobies. Les niveaux de résistance aux antimicrobiens des agents pathogènes détectés et des E. coli génériques ont également été évalués.

Un seul prélèvement était positif pour Campylobacter et Salmonella et il a été détecté trois fois; Salmonella Mbandaka deux fois et Salmonella Dublin une fois.

Résultats de E. coli

Au total, 35 prélèvements ont été confirmés positifs aux STEC et seulement trois étaient positifs pour E. coli O157:H7. Au total, 226 prélèvements présumés ont été identifiés, mais ce n'est pas la même chose que de trouver des bactéries STEC viables, selon le rapport de 124 pages.

Vingt-deux sérotypes différents figuraient parmi les 35 isolats de STEC. Avec quatre sérotypes chacun, E. coli O113:H4 et E. coli O84:H20 étaient les plus courants.
Deux des isolats de l'étude STEC O157:H7 étaient similaires à trois souches cliniques écossaises provenant d'une éclosion au Royaume-Uni à E. coli O157 de phage type (PT) 21/28. Les isolats de la viande bovine hachée correspondaient aux isolats cliniques. Une investigation sur une épidémie a conclu que la source de l'infection était très probablement du bétail écossais.

L'étude n'a trouvé aucune différence significative entre les STEC confirmés et tous les facteurs tels que la saison, l'emplacement géographique ou le type de distributeur.

La plupart des prélèvements présentaient des niveaux de E. coli générique inférieurs à la limite de détection. Le dénombrement des colonies aérobies était au-dessus de la limite de détection dans la plupart des analyses.

La majorité des isolats étaient sensibles à tous les antibiotiques contre lesquels ils ont été testés. Des preuves de la résistance aux antimicrobiens (RAM) ont été identifiées dans 12 des 151 isolats testés. Aucun isolat n'était résistant à des antimicrobiens d'importance critique.

Évaluer l'ampleur du problème

La viande hachée bovine vendue en Écosse n'est pas destiné à être consommé cru ou pas cuit à cœur, également connu sous le nom de saignant.

La Dr Marianne James, responsable de l'évaluation des risques à la Food Standards Scotland (FSS), a dit que les niveaux de qualité microbiologique étaient encourageants et conformes aux études antérieures dans d'autres pays.

«Les niveaux de RAM dans la viande hachée bovine étaient faibles et toute résistance retrouvée concernait des antibiotiques de première intention couramment utilisés. Cela donne une certaine assurance qu'il est peu probable que la viande hachée bovine réfrigérée vendue au détail en Écosse soit actuellement une voie alimentaire majeure pour la transmission du bétail à l'homme de la RAM aux antimicrobiens d'importance critique. Dans ce contexte, le respect des instructions de cuisson sur tous les emballages de viande hachée bovine et une hygiène stricte lors de la manipulation de la viande hachée crue restent importants pour éviter toute maladie potentielle associée au produit», a-t-elle dit.

La FSS a travaillé avec le Scotland's Rural College (SRUC) sur le projet et George Gunn, responsable de l'épidémiologie vétérinaire au SRUC, a dit: «Notre enquête a fourni une compréhension de base de l'état microbiologique de la viande hachée bovine vendue au détail en Écosse, tout en identifiant les lacunes de nos connaissances et de la base des preuves.»