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lundi 1 mai 2023

Réunion FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques liés à Listeria monocytogenes dans les aliments. Les aliments prêts à consommer dans le collimateur

Le Canada a d’ores et déjà établit sa nouvelle politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer, l’UE devrait bientôt suivre, et enfin la FAO et l’OMS.

Pour ce faire, il va y avoir une réunion conjointe FAO/OMS d’experts sur l’évaluation des risques microbiologiques liés à Listeria monocytogenes dans les aliments. Partie 2: Modèles d’évaluation des risques. OMS, Genève, Suisse, 29 mai au 2 juin 2023. Source OMS.

Contexte
En réponse à la demande d'avis scientifique du Codex, la FAO et l'OMS ont entrepris l'évaluation des risques sur  L. monocytogenes dans plusieurs aliments depuis 1999. L'évaluation des risques FAO/OMS de 2004 sur L. monocytogenes (MRA4 et MRA5) a fourni des aperçus de la caractérisation des risques de contamination par L. monocytogenes dans les aliments et de la gravité de la listériose pour les populations sensibles. Ces documents d'évaluation des risques couvraient un échantillon représentatif d'aliments prêts à consommer (lait pasteurisé, crème glacée, poisson fumé à froid et viandes fermentées) liés à la listériose invasive. Depuis la publication de ces documents, des épidémies de listériose continuent de se produire à travers le monde associées à des aliments précédemment signalés, mais également à de nombreux véhicules alimentaires non signalés auparavant, notamment des fruits et légumes frais peu transformés. En 2020, une réunion virtuelle de la réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques de L. monocytogenes dans les aliments prêts à consommer : attribution, caractérisation et surveillance s'est tenue pour examiner les données récentes sur L. monocytogenes et déterminer la nécessité de modifier, mettre à jour ou développer de nouveaux modèles et outils d'évaluation des risques pour ce pathogène. Le groupe d'experts a recommandé d'étendre les futures évaluations des risques à divers sous-groupes de produits et d'envisager une évaluation des risques de la ferme à la fourchette.

Le groupe d'experts a également recommandé que les futures évaluations des risques examinent les groupes de populations sensibles en fonction des risques physiologiques et d'autres facteurs socio-économiques.

En conclusion, le groupe d'experts a identifié plusieurs lacunes critiques dans le modèle actuel d'évaluation des risques de la FAO/OMS et a convenu collectivement que la mise à jour du modèle serait utile pour éclairer les stratégies d'analyse des risques, y compris dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Portée et objectifs de la réunion
Le but de cette réunion est d’analyser et de réviser l'évaluation complète des risques de la ferme à la table pour Listeria monocytogenes dans les aliments.

L'évaluation comprend les types d'aliments suivants :
- Légumes verts à feuilles
- Melon cantaloup
- Légumes surgelés (par exemple petits pois, maïs)
- Produits de la mer prêts à consommer qui permettent la croissance de L. monocytogenes, par exemple le saumon gravad (marinade sucre-sel) et le saumon fumé.

Sur la base des résultats de l'évaluation des risques, cette réunion d'experts éclairera une éventuelle révision future des Lignes directrices sur l'application des principes généraux d'hygiène alimentaire à la maîtrise de Listeria monocytogenes dans les aliments (CXG 61-2007).

Remarque
Les produits prêts à consommer sont définitivement dans le collimateur …
Pas d’expert français à cette réunion (?).

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

mercredi 25 janvier 2023

Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter

«Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter», source Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) organisent une réunion sur Campylobacter dans la volaille en février 2023.

Plusieurs experts des États-Unis seront présents, dont Bing Wang de l'Université du Nebraska-Lincoln, Marcos Sanchez-Plata de l'Université Texas Tech, Catherine Logue à l'Université de Géorgie. Seront également présents Nicol Janecko, de l'Institut Quadram, et Alessandra De Cesare de l'Université de Bologne.

La viande de volaille a été identifiée comme l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour la contamination par Campylobacter.

Dans un rapport de 2015 sur la charge mondiale des maladies d'origine alimentaire, l'OMS a estimé qu'en 2010, Campylobacter avait causé plus de 95 millions de cas de malad et 21 374 décès.

Le Joint FAO/WHO Expert Meeting on Microbiological Risk Assessment (JEMRA) a déjà mené des évaluations des risques chez les poulets de chair et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

En 2022, le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire a demandé au JEMRA d'examiner les informations scientifiques sur Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet avant une éventuelle mise à jour des lignes directrices pour le contrôle de ces agents pathogènes dans ce produit.

La FAO et l'OMS tiendront une réunion d'experts sur le contrôle avant et après abattage de Campylobacter dans la viande de volaille du 6 au 10 février 2023 à Rome.

Une réunion distincte portant sur Salmonella a eu lieu en septembre 2022. Cela a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

Moyens de réduire le problème
L'objectif de l'événement du mois prochain est de collecter, d'examiner et de discuter des mesures pertinentes pour maîtriser Campylobacter, de la production primaire à la consommation de viande de volaille.

Le champ d'application comprend la production primaire, la transformation, la distribution, la manutention, la préparation, la vente au détail et la consommation. L'accent sera mis sur l'identification et l'évaluation de solutions pour réduire la campylobactériose associée à la consommation de viande de volaille, en tenant compte de leur efficacité et de leur aspect pratique.

Les objectifs comprennent l'examen de la littérature accessible au public et des directives des autorités et des associations industrielles telles que les guides de conformité et les codes de pratique pour évaluer l'état actuel des connaissances sur la maîtrise de Campylobacter dans la viande de volaille. Les experts examineront les mesures de réduction et d'intervention utilisées à différents points de la chaîne alimentaire et évalueront leur efficacité dans la réduction de Campylobacter.

mardi 2 août 2022

«La sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science», selon des responsables aux Etats-Unis

Sandra Eskin du FSIS, à gauche, et Frank Yiannas de la FDA, se préparent à répondre aux questions lors d’une mise à jour réglementaire à l'IAFP 2022. Photo de Coral Beach.

Carol Beach de Food Safety News nous relate une session de la réunion annuelle 2022 de l’IAFP à Pittsburg, Pennsylvanie, du 31 juillet au 3 août 2022, avec pour invités de marque, les top administrateurs de la sécurité des aliments des États-Unis. Ils disent que «la sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science».

Technologie, agents pathogènes et diligence étaient les mots d'ordre de deux dirigeants de l'USDA et de la FDA lorsqu'ils s'adressaient aux participants à la réunion annuelle 2022 de l'International Association of Food Protection (IAFP).

Frank Yiannas, sous-commissaire à la politique et à la réponse alimentaire à la FDA, était au centre de la scène lundi avec Sandra Eskin, sous-secrétaire adjointe à la sécurité des aliments du Food Safety and Inspection Service de l'USDA, lors d’une mise à jour réglementaire.

Les deux administrateurs ont évoqué l'importance de la technologie dans le domaine de la sécurité des aliments pour le public. Ils ont tous deux déclaré qu'ils opèrent au sein d'agences de sécurité saniatire publique où les programmes n'obtiennent pas toujours la meilleure technologie aussi rapidement que l'industrie privée.

Cependant, l'utilisation intelligente de la technologie à laquelle ils ont accès est la principale différence entre les programmes de sécurité des aliments statu quo et les programmes robustes.

Eskin a discuté de l'annonce du FSIS selon laquelle Salmonella va être déclaré comme un contaminant pour les produits de poulet panés et farcis, marquant la première fois que l'agence a statué que toute Salmonella sur n'importe quel poulet est un contaminnat. Elle a dit que le FSIS consacrait des dizaines et des dizaines d'employés et une technologie de pointe pour affiner la façon de faire fonctionner la déclaration pour le gouvernement et l'industrie et, en fin de compte, pour le consommateur.

Yiannas a dit qu'il imaginait que la technologie nous amènerait au point où les aliments se déplacent à la «vitesse de la pensée», à un moment où un produit supposé être impliqué dans une épidémie peut être tracé jusqu'à sa source en quelques secondes au lieu de jours ou de semaines comme cela se passe maintenant. Il a dit qu'un facteur compliquant une telle technologie est ce qu'il a appelé l’étagère sans fin du distributeur avec une chaîne d'approvisionnement qui s'étend dans le monde entier.

Yiannas s'est posé une question à lui-même et à Eskin, et ils ont tous deux secoué la tête avec des réponses négatives frustrées : gagnons-nous la bataille contre les maladies d'origine alimentaire ?

Eskin a déclaré qu'elle pensait que la décision de classer Salmonella comme contaminant sur certains produits à base de poulet était un pas dans la bonne direction pour répondre oui à cette question. Yiannas a déclaré qu'il pensait que la règle de traçabilité de la FDA, prévue en novembre, serait une autre étape cruciale vers la bonne réponse.

NB : Pour ceux qui ne viendront pas à l’IAFP, c’est vraiment dommage, car, d’expérience, on ressort avec le plein de connaissances, et en plus, c’est amical et unique, ils pourront toujours consulter gratuitement l’Abstract Book de l’IAFP 2022 Annual Meeting.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 16 février 2022

Une réunion sur l'oxyde d'éthylène met en lumière des divergences au sein des Etats membres de l'UE, alors que les rappels se poursuivent

Il y a déjà eu au sujet de ce que la Commission européenne appelle un incident lié à la présence d’oxyde d’éthylène dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, plusieurs réunions, les 29 juin, 30 juin, 13 juillet et 4 octobre 2021. La dernière en date est du 20 janvier 2022. C’est de cette réunion dont il va être question dans l’article ci-après.

«Une réunion sur l'oxyde d'éthylène met en lumière les préoccupations alors que les rappels se poursuivent», source article de Joe Whitworth paru le 16 février 2022 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Un certain nombre de pays européens ont de nouveau exprimé leur inquiétude quant à la manière dont les incidents de contamination par l'oxyde d'éthylène sont traités.

Plusieurs pays ont souligné le lourd fardeau de l'action requise, car de plus en plus de produits sont contaminés à de faibles niveaux d'origines différentes et l'ont décrit comme «n’étant plus gérable».

Une approche harmonisée de l'Union européenne a été convenue en 2021 et bien qu'elle soit soutenue et suivie par la majorité des pays déclarants, elle n'est pas pleinement appliquée dans la pratique par tous. Cela a conduit certains responsables à se demander s'il existait vraiment une approche harmonisée et à s'indigner de la mise en œuvre non uniforme.

La position de l'UE est que les produits contenant l'additif gomme de caroube (E410) contaminés par l'oxyde d'éthylène doivent être retirés ou rappelés pour protéger le consommateur. Elle avait déjà été qualifiée de «disproportionnée» avec certains pays mécontents des dispositifs, qui ont conduit au rappel de milliers de produits.

L'approche de la tolérance zéro critiquée
Le problème a commencé en septembre 2020 avec des produits de graines de sésame en provenance d'Inde. Dans l'UE, l'utilisation d'oxyde d'éthylène pour désinfecter les denrées alimentaires n'est pas autorisée. En 2020, la plupart des notifications au RASFF concernaient des produits de graines de sésame, mais en 2021, divers articles ont été signalés, notamment la gomme de caroube, la gomme de guar et la gomme de xanthane de Turquie, des compléments alimentaires et des épices. Il y a eu près de 50 notifications au RASFF jusqu'à présent cette année à cause de l'oxyde d'éthylène. (Pour ma part, j’ai pointé 38 notifications au RASFF de l’UE en 2022 pour la présence d’oxyde d’éthylène -aa).

La dernière réunion du 20 janvier, a réuni des experts sur les résidus de pesticides, les additifs et les aliments pour animaux des pays de l'UE, de la Norvège, de la Suisse, de l'EFSA, de la DG Santé et des laboratoires de référence de l'UE (EURLs).

Plusieurs États membres de l'UE ont mis en évidence des problèmes en raison d'approches différentes. Des informations ont été fournies sur un produit notifié par le RASFF qui a été rappelé auprès de consommateurs dans un pays de l'UE mais pas dans un autre. Un autre pays de l'UE a vécu une expérience similaire pour un plat prêt à consommer.

Certains pays de l'UE ont déclaré qu'ils suivaient principalement les notifications au RASFF, mais qu'il n'y avait pas ou peu d'échantillons prélevés dans le cadre de leurs propres programmes de surveillance.

L'Association des producteurs de gomme de caroube (INEC) s'est dite «très préoccupée» par l'incident avec des membres effectuant des analyses et des contrôles supplémentaires pour s'assurer qu'aucune pulpe ou graine de caroube entrant dans l'UE n'a été traité avec de l'oxyde d'éthylène.

Traçabilité ou détectabilité ?
Pour les aliments composés et transformés, certains pays utilisent une approche d'évaluation des risques issue d'un avis de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) ou une limite maximale de résidus d'oxyde d'éthylène calculée en fonction de la proportion des ingrédients dans le produit composé et en la comparant à l'éthylène présence d'oxyde pour évaluer la conformité.

On s'est également inquiété de l'absence de règles du jeu équitables dans la région pour les produits manufacturés dans l'UE par rapport aux importations. Alors que pour les produits nationaux, les ingrédients non conformes peuvent être tracés, ce n'est pas possible pour les articles importés.

Un comité de l'UE sur les plantes, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (PAFF) qui s'occupe des résidus de pesticides devrait entendre les commentaires sur la situation de l'oxyde d'éthylène lors de sa prochaine réunion les 22 et 23 février.

Un certain nombre de mesures à l'importation ont été prises par la Commission européenne avec une réglementation mise à jour s'appliquant à partir de début janvier. Cependant, un arrangement temporaire a depuis été conclu pour fournir une période de transition jusqu'au 17 février afin d'exempter les produits importés nouvellement concernés de l'obligation d'un certificat sanitaire s'ils subissent un échantillonnage à 100 % et une analyse en laboratoire aux postes de contrôle frontaliers.

Des divergences dans les résultats d'analyse de l'oxyde d'éthylène provenant de divers laboratoires de l'UE et d'autres pays ont également été signalées.

Des traces de 2-chloro-éthanol (2CE) ont été trouvées dans le carbonate de calcium, qui est souvent utilisé dans les compléments alimentaires, mais on ne sait pas si la contamination provient de l'utilisation d'oxyde d'éthylène.

Les entreprises du secteur des compléments s'inquiètent du manque de clarté des résultats des analyses de niveaux d'oxyde d'éthylène sur les produits, selon un article publié en 2021 par la Fédération européenne des associations de fabricants de produits de santé (EHPM).

Le groupe a déclaré que la détection de 2-chloro-éthanol pourrait ne pas être un indicateur de contamination par l'oxyde d'éthylène comme supposé et pourrait provenir d'autres sources. Il a exhorté la Commission européenne à revoir son approche de la gestion de l'incident.

Le blog vous propos la conclusion de la réunion du 20 janvier 2022 et accrochez vos ceintures, comme l’on dit, c’est du lourd, du très lourd …

Plusieurs États membres ont partagé leurs points de vue sur la mise en œuvre de l'approche et la situation actuelle.

En conclusion de la réunion, la Commission a remercié les États membres de l'UE et la Norvège pour leurs contributions et a résumé les points suivants évoqués au cours de la réunion:
- La majorité des États membres ont confirmé l'application de l'approche harmonisée de la gestion des risques convenue lors de la réunion du 13 juillet 2021. Ils ont souligné l'importance de mettre en œuvre une approche à l'échelle de l'UE dans tous les États membres de l'UE. Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur profond désaccord avec la mise en œuvre non uniforme par certains États membres, qui entraîne des distorsions du marché.
- Plusieurs États membres ont souligné la lourde charge de l'approche de la gestion convenue, car de plus en plus de produits se trouvent contaminés d'origines différentes, ce qui a conduit à ne pas suivre l'approche pour les aliments composés transformés. Elle a été remplacée par une approche basée sur les risques et des approches basées sur la détectabilité dans le produit fini au lieu de la traçabilité des ingrédients.
- Certains États membres, tout en faisant état d'une mise en œuvre complète de l'approche convenue, ont indiqué qu'ils assurent principalement le suivi des notifications au RASFF, mais qu'il n'y a pas ou peu d'échantillons prélevés dans le cadre de leurs propres programmes de surveillance. D'autres ont rapporté peu d'expérience également en raison du manque de laboratoires et/ou de ressources.
- Dans certains États membres, l'approche adoptée a été adaptée au fil du temps pour tenir compte de l'évolution de la situation.
Les préoccupations soulevées au sujet de l'approche actuelle comprenaient:
o Risque de disproportionnalité des mesures car la situation a évolué dans le temps avec plus de produits concernés qu'en 2020 mais aussi plus de dilution du fait des multiples étapes de transformation;
o Absence de règles du jeu équitables entre les produits nationaux et importés;
o Nécessité de se concentrer davantage sur les produits importés en général, et moins d'échantillonnage sur le marché;
o Création d'un précédent pour de futures situations/produits similaires.
- Un certain nombre d'États membres ont demandé l'organisation d'une autre réunion des coordinateurs de crise compte tenu du grand nombre de nouveaux produits dans lesquels se trouve l'ETO et en vue de tirer des enseignements pour l'avenir.
- Les conclusions préliminaires de l'EFSA ont confirmé les points de vue exprimés lors de la réunion du 4 octobre 2021, à savoir qu'il ne peut être exclu que le 2CE soit cancérigène et génotoxique et, compte tenu de ces incertitudes, aucun niveau sûr ne peut être établi. En outre, l'approche MOE (margin of exposure) ne doit pas être utilisée pour les cancérogènes génotoxiques délibérément ajoutés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux ou présents dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux en raison de contaminations croisées évitables, et ne doit pas être utilisée pour outrepasser les exigences légales.

À la suite de cette réunion, la Commission examinera tous les éléments présentés et les examinera plus avant dans ses réflexions sur les prochaines étapes possibles, dont les États membres seront tenus informés.

NB: On attend toujours une position française ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

lundi 8 février 2021

A propos de l'évaluation du risque Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

La FAO rapporte le 27 janvier 2021 une réunion d'experts pour évaluer le risque Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

Une réunion virtuelle de la réunion conjointes d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA pour Joint FAO/WHO Expert Meetings on Microbiological Risk Assessment) de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommmer (PAC): attribution, caractérisation et surveillance s'est tenue du 20 octobre au 6 novembre 2020.

Le but de la réunion devait passer en revue les données récentes sur Listeria monocytogenes et déterminer la nécessité de modifier, mettre à jour ou développer de nouveaux modèles et outils d'évaluation des risques pour ce pathogène.

Avant la réunion, un appel public de données et d'experts a été lancé. En outre, des documents de base ont été préparés à l'avance pour consultation par les experts. Les documents comprenaient:
  1. Un examen de deux précédents documents JEMRA publiés en 2004: Risk assessment of Listeria monocytogenes in ready to eat foods: Interpretative summary (Microbiological Risk Assesment n°4) et Risk assessment of Listeria monocytogenes in ready to eat foods: Technical report (MRA5),
  2. Une revue des programmes nationaux actuels de surveillance et de suivi de Listeria monocytogenes,
  3. Une revue des méthodes microbiologiques de laboratoire actuelles pour Listeria monocytogenes, et
  4. Une mise à jour sur les marqueurs de virulence de Listeria monocytogenes. La réunion a examiné les documents de synthèse et d'autres informations sur les épidémies et l'attribution des maladies, la virulence, les facteurs de risque pour la population, les progrès des méthodes de laboratoire et la surveillance.
Les documents sur l'évaluation des risques publiés en 2004 (MRA 4 et MRA 5) se limitaient à un échantillon des aliments PAC (lait pasteurisé, crème glacée, poisson fumé à froid et viandes fermentées) liés à la listériose invasive. Depuis la publication de ces documents, des épidémies de listériose continuent de se produire dans le monde entier associées à des aliments précédemment signalés, mais aussi à de nombreux véhicules alimentaires non signalés auparavant, y compris des fruits et légumes réfrigérés et peu transformés. Le groupe d'experts a conclu que les futures évaluations des risques devraient envisager des véhicules alimentaires supplémentaires et qu'une évaluation complète des risques de la ferme à la table devrait être envisagée.

Alors que Listeria monocytogenes peut infecter n'importe qui, il affecte de manière disproportionnée certaines populations très sensibles. Les experts ont recommandé que les futures évaluations des risques examinent les groupes sensibles sur la base des risques physiologiques et d'autres facteurs socio-économiques.

De nouvelles informations sont apparues sur les variants de la souche de Listeria monocytogenes qui influencent la virulence et la tolérance environnementale. Sur la base d'un panel de gènes spécifiques, les experts ont suggéré un système de classification potentiel des souches de Listeria monocytogenes divisées en trois catégories de risque décroissant pour la santé humaine.

Le groupe d'experts a conclu que le développement et la mise en œuvre de systèmes de surveillance efficaces sont essentiels pour lutter contre Listeria monocytogenes. L'utilisation de méthodes de laboratoire standardisées approuvées pour la culture et l'isolement des souches devrait être la base pour que les isolats humains, alimentaires et environnementaux puissent être davantage caractérisés et inventoriés.

En conclusion, le groupe d'experts a identifié plusieurs lacunes critiques dans le modèle actuel d'évaluation des risques FAO/OMS et a convenu collectivement que la mise à jour du modèle serait utile pour éclairer les stratégies d'analyse des risques, y compris dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Les experts ont préparé de brèves études de cas pour démontrer et mettre en évidence plusieurs principes clés à prendre en compte dans l'évaluation des risques pour Listeria monocytogenes.

Voir un article de presse précédent sur cette réunion.
Écoutez un entretien avec la présidente de la réunion, Catherine Donnelly.

dimanche 17 novembre 2019

Des experts discutent de l'hygiène alimentaire, des allergènes et des STEC lors d'une réunion du Codex Alimentarius


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Des experts discutent de l'hygiène alimentaire, des allergènes et des STEC lors d'une réunion du Codex Alimentarius », source Foodsafety News.

Le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire s'est réuni à Cleveland (Ohio) plus tôt ce mois-ci pour discuter de la gestion des allergènes dans les aliments, des éclosions biologiques d'origine alimentaire et des directives pour lutter contre E. coli.

Le Codex Alimentarius est une series de normes, directives et codes de pratiques adoptés par la Commission du Codex Alimentarius, qui a été établie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les participants ont discuté d'un projet de code de pratique sur la gestion des allergènes alimentaires, de la révision des Principes généraux d'hygiène alimentaire (GPFH) et de son annexe HACCP, d'un projet de directives pour la gestion des éclosions biologique d'origine alimentaire et d'un projet de lignes directrices pour le contrôle de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans le bœuf, le lait cru et les fromages produits à partir de lait cru, de légumes à feuilles et les graines germées.

Révision de l'hygiène alimentaire
Le Dr Jose Emilio Esteban, scientifique en chef du Food Safety and Inspection Service de l’USDA, a présidé la session à laquelle ont participé 59 pays membres, une organisation membre et 15 groupes d’observateurs.

Udo Wiemer (Allemagne) a qualifié la révision des GPFH « l'élément le plus important de la session ». Dans certains pays, le texte du Codex constitue la base de la législation nationale. Par exemple, en Indonésie, les GPFH sont adoptés pour être des normes nationales indonésiennes et utilisées comme référence par les agences gouvernementales.

La mise à jour a pris plusieurs années, selon Jenny Scott, conseillère au Center for Food Safety and Applied Nutrition de la Food and Drug Administration et coprésidente du groupe de travail en ligne chargé de la révision.

« Nous avons beaucoup appris sur la mise en œuvre du système HACCP et sur l'importance des bonnes pratiques d'hygiène pour prévenir les épidémies d'origine alimentaire au cours des 15-20 dernières années; il est essentiel que ce document reflète les connaissances actuelles en matière de sécurité des aliments », a-t-elle déclaré.
Olivier Cerf, France et Jenny Scott, Etats-Unis lors du groupe de travail sur les GPFH.
Allergènes à l'ordre du jour
Les contrôles des allergènes alimentaires impliquent un étiquetage garantissant qu'ils sont correctement identifiés et de bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pour empêcher le transfert d'un allergène d'un aliment à un autre qui n'en contient pas.

Scott a déclaré qu'environ 2% des adultes et 5% des enfants américains souffraient d'allergies alimentaires.

« Les allergies alimentaires constituent un problème de sécurité des aliments de plus en plus important dans le monde, entraînant de nombreux rappels d'aliments, environ un tiers des rappels d'aliments aux États-Unis, ainsi qu'un certain nombre de décès chaque année. Les États-Unis ont reconnu que les allergènes constituent un risque important pour les consommateurs allergiques aux aliments et ont inclus des contrôles des allergènes alimentaires dans les exigences de 2015 relatives aux contrôles préventifs en matière de sécurité sanitaire des aliments. Avec des marchés de plus en plus mondialisés pour les produits alimentaires, il est crucial de disposer de directives élaborées au niveau international sur les meilleures pratiques pour permettre de comprendre comment gérer les allergènes alimentaires. »

L'utilisation de l'étiquetage préventif des allergènes (PAL pour precautionary allergen labeling) est un problème avec lequel le pays se débat, a déclaré Scott.

« De nombreux fabricants se sont tournés vers l’utilisation de PAL, notamment avec l’expression « peut contenir un X » sur l’étiquetage pour informer les consommateurs que ce transfert peut avoir eu lieu. Malheureusement, cette pratique, qui semble se développer, limite les choix des personnes allergiques aux aliments et conduit certains fabricants à utiliser le PAL plutôt que les BPH pour minimiser les contacts croisés avec les allergènes. Les directives relatives aux contrôles des allergènes alimentaires sont importantes aux États-Unis en raison de nos nouvelles exigences en matière de contrôles préventifs visant à protéger la santé publique et de notre volonté de réduire les rappels liés aux allergènes. »

Travail futur
La Dr. Mindy Brashears, sous-secrétaire adjointe à la sécurité des aliments à l'USDA, a déclaré que les politiques relatives à la sécurité des aliments étant constamment mises à jour, ces réunions étaient importantes.

« Nous avons tous constaté dans nos pays respectifs comment les allergènes, la mise en œuvre du système HACCP, les épidémies biologiques et les analyses de STEC peuvent avoir un impact sur la sécurité des aliments et prévenir les maladies d'origine alimentaire. Nous représentons tous un groupe multi-talentueux d'experts divers et talentueux, mais cela ne suffit pas. Les agents pathogènes évoluent et la technologie progresse », a-t-elle déclaré dans un discours de bienvenue aux délégués.

Les orientations pour la gestion des épidémies d’origine biologique seront ensuite examinées lors de la réunion de la Commission du Codex Alimentarius à Rome (Italie) en juillet 2020. L’élaboration de directives pour contrôler les STEC dans certains aliments pourrait prendre jusqu’à cinq ans.

Cette année, la réunion mixte FAO/OMS d'experts sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) a publié des rapports des réunions sur les attributions de l’origine des STEC et sur la sécurité et la qualité de l'eau utilisée dans la production et la transformation des aliments, avec un autre document sur la résistance aux antimicrobiens d'origine alimentaire attendu pour bientôt.

Trois réunions ont porté sur les méthodologies d’évaluation des risques microbiologiques, Vibrio parahaemolyticus et Vibrio vulnificus dans les produits de la mer, et la qualité microbiologique de l’eau utilisée dans la production et la transformation de fruits et légumes frais.

Les réunions prévues pour 2020 portent sur le contrôle et l'intervention des STEC, les allergènes et Listeria monocytogenes afin de fournir une synthèse à jour de l'attribution et des méthodes d'analyse.

Les sujets de réunion pour 2021 pourraient inclure l'eau utilisée dans la production alimentaire, la sécurité microbiologique des fruits et légumes frais; et suivi de Listeria monocytogenes et les allergènes. Une réunion sur l’évaluation des risques microbiologiques des STEC chez les graines germées pourrait avoir lieu en 2022.

jeudi 11 juillet 2019

Décisions de la Commission du Codex Alimentarius


La Commission du Codex Alimentarius se réunit du 8 au 12 juillet 2019 au Centre International de Conférences (CICG) de Genève afin d'examiner des normes de salubrité et de qualité alimentaires.

Actualisation des décisions prises au cours de la 42ème session à Genève, en Suisse.

Nouveau texte de développement des directives pour le contrôle de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande bovine, les légumes-feuilles verts, le fromage au lait cru et les graines germées
La Commission du Codex Alimentarius a adopté un nouveau texte de développement des directives pour le contrôle de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande bovine, dans les légumes-feuilles verts, dans le fromage conçu à partir du lait cru et dans les germes (graines germées). La STEC est une cause importante de maladie d’origine alimentaire et d’infections qui a été associée à de nombreuses maladies comme les petites diarrhées ou encore les insuffisances rénales. Le Comité du Codex sur l’hygiène alimentaire développera des directives sur l’évaluation des risques de la STEC dans ces aliments.

Nouveau texte sur l’étiquetage des allergènes
Indiquer si des aliments ou des ingrédients peuvent provoquer une hypersensibilité (aussi appelé étiquetage des allergènes) sert à informer les consommateurs de manière claire et exacte sur la présence d’allergènes (ou de substances allergènes) dans leur nourriture, de façon à ce qu’ils puissent faire des choix alimentaires sains. Cela est particulièrement nécessaire lorsqu’on connaît les conséquences parfois mortelles des allergies alimentaires sur les individus, un phénomène en hausse dans plusieurs régions du monde.
Etant donné la nature sérieuse des allergies alimentaires et leurs conséquences sur la santé et la complexité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, ce nouveau travail servira de complément aux dispositions portant sur l’étiquetage des allergènes proposées dans les Normes générales pour l’étiquetage et les aliments préemballés. Ce travail fournira davantage d’informations à l’industrie et se penchera sur la manière dont les allergènes doivent être présentés sur les étiquetages alimentaires afin d’assurer la protection des consommateurs et l’harmonisation des étiquetages.
Ce nouveau texte servira également de complément au récent travail du Comité du Codex sur l’hygiène alimentaire (CCFH) et notamment au projet de Code de pratique sur la gestion des aliments allergènes pour les exploitants du secteur alimentaire, qui fournit des conseils sur la gestion des allergènes tout au long de la chaîne alimentaire et encourage l’adoption de bonnes pratiques de gestion des allergènes là où cela est nécessaire; au niveau des fabricants alimentaires, de la vente et des services de restauration.

Nouveau texte sur les ventes sur internet/e-commerce
La manière dont la nourriture est commercialisée et vendue aux consommateurs est en évolution avec internet et l’e-commerce qui sont peu à peu devenus la principale plateforme de vente de nourriture. Cela entraîne également de nouveaux défis en matière d’information transmise aux consommateurs et notamment au niveau de la qualité et de la salubrité des aliments. Actuellement, il y a un manque de normes de référence pour l’étiquetage des aliments vendus sur internet/e-commerce, ce qui soulève de nombreux problèmes liés à la santé, à la salubrité alimentaire et à la garantie de pratiques équitables dans le commerce alimentaire. Si certains pays ont adopté des règles spécifiques pour l’e-commerce, le phénomène prend de l’ampleur et sa dimension transfrontalière signifie qu’il est important de maintenir une certaine cohérence au niveau mondial afin de s’assurer que les consommateurs soient protégés et que les éventuels obstacles au commerce issus de différentes approches soient minimisés. Conformément au Plan stratégique visant à lutter contre les problèmes émergents, la Commission a convenu de traiter ce problème en proposant un nouveau texte sur l’étiquetage de la nourriture vendue sur internet/e-commerce. Le nouveau texte servira de complément aux Normes générales pour l’étiquetage des aliments préemballés.

Directives pour les composés ne représentant qu’une faible menace pour la santé publique et susceptibles d’être exemptés de limites maximales de résidus (MRLs).
Objet d’une vive inquiétude de santé publique de la part de plusieurs organismes scientifiques, de consommateurs, d’organisations pour la santé des consommateurs et d’agences d’évaluations des risques dans le monde entier, les règles établies pour les pesticides d’origine chimique au niveau mondial imposent de plus en plus de restrictions. Néanmoins, d’autres produits destinés à protéger les plantes sont également disponibles comme par exemple les biopesticides.
Le marché pour les biopesticides a augmenté, passant de 12 à 17 pour cent ces 5 dernières années, ce qui représente une croissance deux fois plus importante que le marché des pesticides chimiques, tandis que les outils de contrôle biologique et non chimiques jouent un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des stratégies de lutte intégrée. Alors que ces produits ne représentent généralement que de faibles menaces pour la santé publique, il est néanmoins important d’établir des normes internationales pour garantir une utilisation sans risques. Ce nouveau texte vise à établir des directives qui permettront d’harmoniser les concepts et critères de reconnaissance des pesticides représentant une faible menace pour la santé publique et pouvant être exemptés des limites maximales de résidus du Codex.

Création de niveaux maximum pour les aflatoxines dans certains céréales et produits fabriqués à partir de céréales, dont la nourriture pour bébés et jeunes enfants
La consommation mondiale de céréales et de produits fabriqués à partir de céréales est élevée. N’importe quel niveau d’aflatoxine dans ces produits pourrait entraîner une exposition totale à l’aflatoxine. Les aflatoxines sont des cancérogènes du foie génotoxiques et font partie des substances à fort pouvoir mutagène et cancérogène. Le virus de l’hépatite B a prouvé sa capacité à renforcer le pouvoir des aflatoxines en provoquant des cancers du foie. La puissance de l’aflatoxine est 30 fois plus élevée chez les individus porteurs du virus de l’hépatite B que chez les individus non porteurs du virus.
Actuellement, il n’existe pas de niveau maximum Codex pour les aflatoxines dans les céréales et produits fabriqués à partir de céréales. Ce nouveau travail se penchera sur la création de niveaux maximum pour les grains de maïs destinés à la transformation, à la farine, à la semoule et aux flocons dérivés du maïs, au riz décortiqué et poli, aux aliments fabriqués à partir de céréales pour les bébés et les jeunes enfants et au sorgho. Etablir de telles limites pourrait fortement contribuer à réduire les expositions alimentaires aux aflatoxines.

Projet de directives pour une analyse rapide des risques en cas de détection de contaminants dans des aliments non concernés par un niveau réglementaire 
La présence de contaminants chimiques dans les aliments non concernés par un niveau réglementaire est en hausse, en raison de la diversité de l’offre alimentaire et des progrès des capacités analytiques. Les gestionnaires de risque doivent traiter ces problèmes en protégeant la santé publique et en maintenant l’équité commerciale. Ces Directives proposent une nouvelle approche afin d’aider les gouvernements à analyser rapidement les risques de présence de contaminants chimiques dans les aliments non concernés par un niveau réglementaire. En adoptant cette approche d’analyse rapide des risques, les autorités peuvent contribuer à protéger la santé publique, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et en minimisant le gaspillage alimentaire.

Code de pratique pour réduire les esters 3- monochloro-propane1,2-diol (3- MCPDEs) et de glycidol (GEs)
Le Code de pratique pour la réduction des esters 3-monochloropropane-1,2-diol (3-MCPDEs) et de glycidol(GEs) dans les huiles raffinées et dans les produits alimentaires contenant des huiles raffinées servira à promouvoir de bonnes pratiques de fabrication afin de réduire la production de ces contaminants pour lui faire atteindre un niveau tolérable. Les consommateurs pourront toujours bénéficier des bonnes propriétés de ces huiles et les pays en développement pourront toujours compter sur cet élément important pour le commerce et la croissance économique, tout en protégeant la santé publique. 

Limites maximales pour les résidus de pesticides dans les aliments
La Commission du Codex Alimentarius a adopté des limites maximales de résidus pour plus de 30 pesticides différents dans plusieurs aliments appartenant aux cultures (orge, seigle et riz), aux légumes (ail, concombre et pois), aux fruits (bananes, oranges et raisins) et aux produits animaux (lait, œufs et volaille).
Les pesticides sont des produits chimiques utilisés pour tuer les insectes, les herbes et d'autres ravageurs susceptibles d'abîmer les cultures. Quand bien même utilisés conformément aux pratiques en vigueur, des résidus de pesticides bien qu'en petite quantité peuvent se retrouver dans la nourriture. Les limites maximales ont pour objectif de s'assurer que les résidus de pesticides ne soient pas préjudiciables pour la santé des populations, conformément aux évaluations des risques menées par le Comité d'experts de la FAO et de l'OMS sur les résidus de pesticides (JMPR).

Harmonisation des additifs alimentaires et leur intégration dans les Normes générales pour les additifs alimentaires (GSFA)
Un compromis a été atteint lors du Comité du Codex sur les additifs alimentaires (CCFA). La Commission du Codex Alimentarius a reconnu les variations géographiques dans l'utilisation d'additifs alimentaires et a convenu de plusieurs normes mondiales afin d'assurer leur salubrité.
Il existe 27 catégories fonctionnelles d'additifs alimentaires dont: des conservateurs qui prolongent la durée de vie de l'aliment en le protégeant de la détérioration provoquée par les microorganismes; les antioxydants qui prolongent la durée de vie des aliments en les protégeant  de l'oxydation; les  stabilisants qui permettent d'obtenir une diffusion uniforme de deux composants ou plus et les couleurs qui ajoutent ou restaurent la couleur de l'aliment, entre autres choses. La salubrité des additifs alimentaires est évaluée par le Comité mixte d'experts sur les additifs alimentaires (JECFA). La Commission du Codex Alimentarius a convenu que l'utilisation du citrate trisodique dans le lait nature devrait être reconsidérée par le CCFA.

Huile d'amande, huile de lin, huile de noisettes, huile de pistaches et huile de noyer,
Ces huiles font partie des plus vieilles huiles alimentaires et sont traditionnellement produites et  consommées dans les pays du Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et en Amérique du Sud. Les huiles sont considérées comme étant des alternatives saines, en raison de leur teneur en acide gras et en micronutriments. Cette norme fixe les exigences de qualité et de salubrité de ces huiles alimentaires en vue de faciliter le commerce international.

Huile de palme avec une concentration plus élevée d'acide oléique (OXG)
Ces 20 dernières années, la production et la consommation d'huiles végétales au niveau mondial a augmenté de manière importante. Cette hausse a été suivie par une demande pour des huiles plus saines et pour des huiles conservant leur qualité pendant plus longtemps, à l'image de l'huile de palme.
Plusieurs pays ont développé des huiles hydrides entre l'huile de palme américaine, Elaeis oleifera, et l'huile de palme africaine, Elaeis guineensis. L'huile de palme extraite des fruits de ces produits hybrides contient une plus grande quantité d'acide oléique, par ailleurs reconnue pour ses bienfaits nutritionnels. L'huile de palme avec une concentration plus élevée d'acide oléique (OXG) sera ajoutée aux Normes pour les huiles végétales portant un nom spécifique (CXS 210-1999).

Norme pour l'ail sec ou déshydraté
Avec plus de 110 épices, il serait très difficile de développer des normes Codex pour chacune d'entre elles. De nombreuses épices et herbes culinaires ont des caractéristiques communes et des bienfaits similaires. En 2017, le Comité du Codex sur les épices et les herbes culinaires (CCSCH) a pris la décision de mettre en place des groupes de normes pour chaque partie des plantes (comme cela est pratiqué par l'industrie des épices et des herbes culinaires) afin de faciliter le développement des spécifications de qualité, en éliminant notamment les duplications et, de ce fait, en facilitant le travail des autorités et régulateurs compétents.
La Norme pour l'ail sec ou déshydraté est un exemple de groupe; celui de la catégorie des racines sèches, des rhizomes et des bulbes et s'applique à l'ail dans sa forme sèche ou déshydratée dans le cas d'une consommation directe, d'un ingrédient utilisé pour transformer des aliments ou d'un reconditionnement. La norme ne s'applique pas dans le cas d'une transformation industrielle. Les normes de produits Codex garantissent la composition essentielle et la qualité des produits, conformément à la mission du Codex de protéger la santé des consommateurs et d'assurer des pratiques équitables dans le commerce alimentaire.