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vendredi 14 octobre 2022

Persistance des problèmes de Salmonella dans la filière volaille en Pologne, selon un autit de l'UE

Joe Whitworth de Food Safety News a eu la bonne idée de faire un article sur un audit de l'UE en Pologne, où décidément les choses ne s’arrangent pas, des problèmes ne sont pas résolus. Salmonella dans la volaille reste un problème. Vous lirez son article c’est édifiant !

Cet audit relatif à la Pologne a été effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire du 11 au 22 octobre 2021 afin d’assurer le suivi des rapports d’audit DG(SANTE)/2019-6843 sur la viande bovine, y compris la traçabilité des animaux, et DG(SANTE)/2019-6671 sur la viande de volaille et les produits qui en sont dérivés.

Dans le cadre de l’audit, on a plus précisément évalué la mise en œuvre des plans d’action présentés par les autorités compétentes pour appliquer les recommandations des rapports d’audit de 2019 sur la viande bovine, y compris la traçabilité des animaux [nºde réf.: DG (SANTE)/2019-6843] et sur la viande de volaille et les produits qui en sont dérivés [nºde réf.: DG (SANTE)/2019-6671], ainsi que l’efficacité des mesures correctrices.

La pandémie de COVID-19 a rendu impossibles les vérifications et l’évaluation sur place du fonctionnement des contrôles officiels. Par conséquent, les résultats de l’audit reposent sur un examen des documents et des comptes rendus des contrôles correspondant à la portée de l’audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions, par vidéoconférence, avec les représentants des autorités compétentes à différents échelons.

Plusieurs des actions annoncées pour suivre les recommandations figurant dans les rapports d’audit sur la viande bovine et sur la viande de volaille, en particulier celles qui relèvent essentiellement des autorités compétentes en matière de contrôles officiels, ont été mises en œuvre. Toutefois, les autorités polonaises n’ont pas remédié à un certain nombre d’insuffisances majeures du système de contrôle ou ayant une incidence directe sur celui-ci. Il s’agit notamment de l’affectation des ressources et de la rémunération du personnel chargé des contrôles officiels, de la perception des redevances d’inspection conformément à la législation de l’UE, et du problème des conflits d’intérêts des vétérinaires habilités à réaliser des tâches de contrôle officiel. Pour ce qui est des ressources et de la rémunération, la décision de ne pas intervenir - du fait des répercussions financières perçues d’une intervention - implique que les pénuries de personnel officiel et les problèmes qui s’y rattachent ne sont pas pris en compte, et qu’ils se trouvent même fortement aggravés par l’augmentation, considérable, du nombre de vétérinaires habilités. En effet, les mécanismes du système de contrôle destinés à fournir des assurances quant à l’exécution et à la qualité des tâches confiées aux vétérinaires habilités s’appuient largement sur la supervision de ces derniers par le personnel officiel. Cette supervision est d’autant plus compromise que le déséquilibre en matière d’effectifs se creuse, et il ressort des conclusions de l’audit qu’elle n’apporte pas les assurances nécessaires.

Un autre facteur aggravant tient à ce que les modifications annoncées à l’égard des redevances perçues pour l’inspection des bovins dans les abattoirs n’ont pas été mises en place. La situation demeure non conforme aux règles de l’UE, ce qui non seulement a une incidence directe sur les ressources dont dispose l’autorité compétente, mais représente également une distorsion persistante de la concurrence sur le marché intérieur. De même, le problème des conflits d’intérêts des vétérinaires habilités, qui retentit sur la qualité et sur l’impartialité des contrôles, n’avait toujours pas été résolu au moment de l’audit.

En ce qui concerne la filière bovine, plusieurs actions ont été mises en œuvre pour remédier aux insuffisances touchant l’identification et l’enregistrement des bovins ainsi que le bien-être des animaux, sur le terrain. En conséquence, l’amélioration des fonctionnalités de la base de données centrale sur les bovins, des informations qui y sont enregistrées et des flux de communication avec l’agence chargée de sa gestion facilitent le ciblage et l’exécution des contrôles officiels. Cela étant, des insuffisances relatives à la mise en application continue de ces avancées compromettent l’efficacité des contrôles officiels dans ces domaines. C’est particulièrement le cas s’agissant des violations des dispositions relatives au bien-être animal, dont la mise en œuvre nécessite l’intervention du pouvoir judiciaire; le rejet régulier, par ce dernier, des affaires portées devant lui risque d’encourager les infractions (ou la récidive) et de décourager les autorités de contrôle d’engager des poursuites.

En ce qui concerne la filière avicole, bien que les mesures annoncées dans le plan d’action ainsi que d’autres mesures (intensification du plan d’échantillonnage officiel) aient été mises en œuvre, la contamination par les salmonelles reste un motif de vive préoccupation. Les insuffisances importantes constatées dans la conception des plans HACCP et dans les contrôles officiels y afférents — qui, en elles-mêmes, font planer des doutes sur le caractère adéquat du processus d’agrément des établissements et de leur surveillance —, ainsi que les incertitudes quant à la fiabilité de certains laboratoires privés effectuant des tests de détection des salmonelles, indiquent que le risque associé aux salmonelles n’a pas été et n’est toujours pas pris en compte ou géré correctement. C’est également ce qui ressort des constatations d’insuffisances consignées à de multiples reprises dans les rapports des audits réalisés par l’autorité centrale compétente.

Le rapport adresse des recommandations aux autorités polonaises afin que celles-ci remédient aux insuffisances constatées et renforcent encore le système de contrôles.

NB : Le blog vous a proosé un résumé du rapport d’audit. Merci de vous référer au rapport final en langue anglaise ici.

Les réponses des autorités compétentes sont ici en polonais, c’est sans doute pour cela qu’il y a une persistance des incompréhensions entre la DG SANTE de l’UE et la Pologne (humour).

jeudi 8 septembre 2022

Un modèle utilise le différend entre le Brésil et l'UE sur la volaille pour évaluer l'impact sur le marché

«Un modèle utilise le différend entre le Brésil et l'UE sur la volaille pour évaluer l'impact sur le marché», source article de Joe Whitworth paru le 8 septembre 2022 dans Food Safety News.

Selon une analyse d'un économiste de l'Institut d'études économiques internationales de Vienne, les implications de la politique commerciale sont liées aux préférences des consommateurs et à la structure du marché.

Mahdi Ghodsi a utilisé une analyse coûts-bénéfices pour étudier les conséquences sur le bien-être d'une mesure réglementaire non tarifaire pour des raisons sanitaires et phytosanitaires (SPS) sur un produit étranger.

Les gains du bien-être résultant de l'introduction de mesures non tarifaires dépendent de la sensibilisation du public et des informations fournies par le gouvernement du pays importateur.

L'exemple utilisé est le différend commercial sur Salmonella dans la volaille entre le Brésil et l'Union européenne.

Conflit sur la volaille entre l’UE et le Brésil
Les préoccupations commerciales spécifiques (PCS) soulevées par le Brésil concernant les contrôles européens de Salmonella dans la viande de volaille ont été discutées à plusieurs reprises en 2017 et 2018 au sein du comité SPS de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mais n'ont pas été résolues.

En 2017, les autorités de l'UE ont inspecté de la dinde préparée en provenance du Brésil et ont trouvé Salmonella dans plusieurs lots. Cela s'est produit bien que les sites d'exportation brésiliens aient été autorisés par l'UE et que les responsables aient confirmé la sécurité saniataires des préparations de volaille lors des analyses préalables à l'exportation.

En novembre 2021, le Brésil a soulevé une affaire de règlement des différends à l'OMC concernant les mesures réglementaires de l'UE sur l'importation de viande de volaille et de dinde salées avec du poivre. Cependant, les différends ne sont pas actuellement réglés à l'OMC pour des raisons politiques.

Dans l'UE, la viande de volaille réfrigérée ne peut pas être mise sur le marché si Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium est détectée. Les règles sur les préparations de viande de volaille exigent l'absence de tous les sérotypes de Salmonella dans un prélèvement de 25 grammes.

L’article fournit un cadre théorique pour mesurer les implications sur le bien-être des mesures SPS imposées par l'UE sur les importations de dinde préparée en provenance du Brésil, qui sont passées de plus de 78 000 tonnes en 2006 à moins de 1 000 tonnes en 2019.

Deux groupes de consommateurs sont discutés : l’un qui est indifférent aux attributs négatifs du produit étranger, et l’autre qui s'en préoccupe. Cela couvre également l'impact de la sensibilisation des personnes aux restrictions.

Impact de l'arrêt des importations
Un gouvernement devrait fournir des raisons montrant que les effets négatifs liés à la consommation d'un produit étranger sont tels que la mesure non tarifaire l'interdisant ne diminuera pas le bien-être des consommateurs de la société, même après que la structure du marché aura été modifiée, a dit Ghodsi.

Les pertes de bien-être résultant de l'arrêt de l'importation de dinde préparée au Brésil sont principalement liées à l'évolution du marché, dans un environnement moins concurrentiel, de sorte que les consommateurs sont confrontés à des prix plus élevés.

Dans le cas des consommateurs inquiets, l'introduction d'une mesure non tarifaire entraîne des gains de bien-être social, car l'augmentation des bénéfices des producteurs nationaux est supérieure aux pertes de bien-être des consommateurs lorsqu'il y a une plus grande part de personnes inquiètes dans la société.

Cependant, lorsque tout le monde est indifférent au préjudice potentiel du produit étranger, la mesure non tarifaire entraînera des pertes pour l'ensemble de la société, car l'augmentation des bénéfices de l'industrie locale ne compense pas les pertes subies par les consommateurs.

Lorsque les personnes ne sont pas informées de l'élimination d'un mauvais produit, le surplus du consommateur ne peut jamais devenir positif en raison du changement dans la structure du marché avec la fausse perception que le mauvais produit existe toujours.

Dans l'ensemble, l'utilisation d'une mesure non tarifaire qui élimine les mauvais produits du marché devrait augmenter le surplus du consommateur et le bien-être total de la société, indépendamment de la sensibilisation des consommateurs.

mardi 6 septembre 2022

L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire

«L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 6 septembre 2022 dans Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel à l'aide dans le cadre des travaux visant à estimer la charge des maladies d'origine alimentaire.

L'OMS recherche le soutien de consultants indépendants ou de groupes d'experts ayant une expérience pertinente pour entreprendre des examens systématiques et d'autres études sur les maladies d'origine alimentaire. Le processus fait partie de la collecte et de l'évaluation des preuves disponibles.

Un appel porte sur l'examen et la synthèse des preuves des maladies diarrhéiques et des décès causés par 14 agents pathogènes couramment transmis par les aliments. L'autre couvre l'élicitation d'experts mondiaux pour l'attribution de la charge de morbidité à la transmission d'origine alimentaire et à des aliments spécifiques.

Le groupe de référence de l'OMS sur l'épidémiologie du fardeau des maladies d'origine alimentaire (FERG pour Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group) a été reconvoqué en mai 2021 pour mettre à jour les estimations mondiales publiées en 2015. Ce groupe s'est déjà réuni trois fois en juillet et octobre 2021, et en avril 2022. Un nouveau rapport est attendu en 2025.

Selon les estimations de 2015 du FERG de l'OMS de 2007 à 2015, les maladies d'origine alimentaire ont causé 600 millions de cas de maladie et 420 000 décès en 2010.

Sur la base de ces données, bien que les enfants de moins de 5 ans ne représentent que 9% de la population, ils supportent 40% du fardeau des maladies d'origine alimentaire. Il existe également des différences régionales, les Africains étant les plus touchés.

Pour postuler à l'appel, suivez ce lien. La date limite est le 30 septembre.

Maîtrise de Salmonella dans la viande de volaille
Pendant ce temps, des experts se réuniront à Genève ce mois-ci pour parler de la maîtrise avant et après abattage de Salmonella dans la viande de volaille.

La réunion est nécessaire après que le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire a demandé à la réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) de rassembler des informations scientifiques sur Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet avant une mise à jour des directives pertinentes pour maîtriser ces agents pathogènes dans de tels produits.

Une autre session sur la maîtrise avant et après abattage de Campylobacter est prévue pour 2023.

L'objectif de l'événement du 12 au 16 septembre est de recueillir, d'examiner et de discuter des mesures de contrôle pertinentes, de la production primaire à la consommation. Il est prévu d'inclure les aspects de la production, de la transformation, de la distribution, de la manutention, de la préparation et de la vente au détail.

L'accent sera mis sur l'identification et l'évaluation de solutions pour réduire la salmonellose associée à la consommation de viande de volaille, en tenant compte de leur efficacité et de leurs aspects pratiques.

Les experts doivent examiner la littérature accessible au public et les directives des autorités et des associations industrielles pour évaluer l'état actuel des connaissances sur le contrôle de Salmonella dans la viande de volaille et examiner les mesures de réduction et d'intervention utilisées en différents points de la chaîne alimentaire et juger de leur efficacité.

Complément
Un article paru le 12 octobre dans Food Safety News indique, «WHO continues efforts to estimate scale of foodborne infections».

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 1 août 2022

L'USDA annonce une action visant à déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus, farcis et panés

 
Le blog vous a déjà parlé de ce sujet dans plusieurs articles,

«L'USDA annonce une action visant à déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus, farcis et panés», source Global News wire.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l'Agriculture (USDA) annonce qu'il déclarera Salmonella comme un contaminant dans les produits de poulet cru panés et farcis.

«La sécurité des aliments est au cœur de tout ce que fait le FSIS», a déclaré le secrétaire à l'Agriculture, Tom Vilsack. «Cette mission nous guidera alors que cette première étape importante lance une initiative plus large visant à réduire les salmonelloses associées à la volaille aux États-Unis.»

L'annonce du 1er août est un moment important pour la sécurité des aliments aux États-Unis, car nous déclarons Salmonella comme un contaminant dans un produit de volaille crue», a déclaré Sandra Eskin, sous-secrétaire adjointe de l'USDA pour la sécurité des aliments. «Ce n'est que le début de nos efforts pour améliorer la santé publique.»

En déclarant Salmonella comme un contaminant dans ces produits, le FSIS sera en mesure de garantir que les produits hautement contaminés qui pourraient rendre les consommateurs malades ne sont pas vendus aux consommateurs. Depuis 1998, les produits de poulet cru panés et farcis ont été associés à jusqu'à 14 épidémies et à environ 200 cas de maladie. Les produits de cette catégorie se trouvent dans la section des congélateurs et comprennent certains produits de poulet cordon bleu ou de poulet Kiev.

Ces produits semblent cuits, mais ils ne sont traités thermiquement que pour fixer la pâte ou la panure et le produit contient de la volaille crue. Les efforts continus pour améliorer l'étiquetage des produits n'ont pas été efficaces pour réduire les maladies des consommateurs.

Les produits de poulet cru panés et farcis seront considérés comme contaminés lorsqu'ils dépasseront un très faible niveau de contamination par Salmonella et feront l'objet de mesures réglementaires. Le FSIS proposera de fixer la limite à 1 unité formant colonie (UFC) de Salmonella par gramme pour ces produits, un niveau qui, selon l'agence, réduira considérablement le risque de maladie lié à la consommation de ces produits. L'agence demandera également des commentaires sur la question de savoir si une norme différente pour la contamination, telle que la tolérance zéro ou une norme basée sur des sérotypes spécifiques, serait plus appropriée.

L'avis devrait être publié dans le Federal Register à l'automne et le FSIS sollicitera les commentaires du public sur ce que devrait être la norme ainsi que pour éclairer un plan de mise en œuvre final, y compris un programme de tests de vérification. Une fois publié, l'avis sera publié sur la page Federal Register & Rulemaking du FSIS pour examen et commentaires. Lorsque la proposition sera finalisée, le FSIS annoncera ses plans de mise en œuvre définitifs et la date à laquelle il commencera les tests de routine pour la recherche de Salmonella dans ces produits.

Cette action fait partie des efforts plus larges du FSIS pour réduire la salmonellose associées à la volaille. En octobre 2021, l'USDA a annoncé qu'il réévaluait sa stratégie de maîtrise de Salmonella dans la volaille, y compris si Salmonella devait être considérée comme un contaminant dans des produits de volaille crus spécifiques.

Depuis le lancement de cet effort, l'USDA s'est concentré sur la collecte d'informations en rencontrant les parties prenantes pour entendre leurs idées, en demandant des recommandations à des experts en sécurité des aliments et en sollicitant des idées de projets pilotes de l'industrie pour tester différentes stratégies de maîtrise dans les établissements avicoles. L'USDA prévoit de présenter une proposition cadre pour une nouvelle stratégie globale visant à réduire la salmonellose attribuable à la volaille en octobre et de convoquer une réunion publique pour en discuter en novembre.

NB : Merci à Joe Whiworth de m'avoir signalé cette information.

Mise à jour du 2 août 2022

Mise à jour du 22 août 2022
On lira le point de vue de la Dr. Mindy Brashears est l’ancienne sous-secrétaire pour la sécurité des aliments, sur son blog dans Meatingplace, Cette approche sur Salmonella est une «faute».

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samedi 4 juin 2022

Une étude détaille l'émergence de Salmonella résistant aux antibiotiques chez le poulet brésilien

Des chercheurs découvrent que le vaccin contre Salmonella chez la volaille a contribué à l'augmentation des bactéries résistantes aux antibiotiques au Royaume-Uni.

«Une étude détaille l'émergence de Salmonella résistant aux antibiotiques chez le poulet brésilien», source CIDRAP News.

Une analyse des isolats de Salmonella provenant de poulets brésiliens suggère que l'introduction d'un vaccin contre Salmonella et l'utilisation croissante d'antibiotiques par les agriculteurs brésiliens ont abouti à des souches de Salmonella plus résistantes aux antibiotiques mais moins susceptibles de provoquer des maladies humaines, ont rapporté des chercheurs britanniques et brésiliens dans PLOS Genetics.

Le Brésil est le plus grand exportateur de viande de poulet au monde, et des recherches antérieures ont révélé que de grandes quantités de viande de poulet contaminée par Salmonella étaient importées au Royaume-Uni et dans les pays européens depuis le Brésil. Pour identifier les sérotypes de Salmonella les plus répandus dans la viande de poulet importée du Brésil et pour déterminer si ces souches contribuent à l'augmentation des cas d'intoxication alimentaire au Royaume-Uni, des chercheurs ont examiné 183 génomes de Salmonella de poulets au Brésil, ainsi que 357 génomes de Salmonella prélevés sur des poulets. et de la viande de poulet importée au Royaume-Uni, de la volaille domestique et des résidents du Royaume-Uni qui avaient confirmé des infections à Salmonella.

L'analyse a révélé que Heidelberg et Minnesota étaient les sérotypes les plus courants chez les poulets brésiliens et dans la viande de poulet importée au Royaume-Uni. La comparaison avec plus de 1 200 génomes accessibles au public de ces deux sérotypes au Brésil a suggéré qu'ils sont apparus au début des années 2000, à peu près au même moment où le pays a introduit un vaccin contre Salmonella pour la volaille.

En outre, les génomes des clades de Heidelberg et du Minnesota partageaient des gènes de résistance aux antibiotiques sulphanomide, bêta-lactamines et tétracyclines, qui résultaient probablement de l'utilisation accrue d'antibiotiques par des agriculteurs brésiliens. Ces gènes, suggèrent les auteurs, pourraient avoir permis à Heidelberg et au Minnesota de devenir les sérotypes dominants de Salmonella chez les poulets brésiliens.

Cependant, les données de surveillance britanniques n'ont montré aucune augmentation des cas humains à Salmonella Heidelberg ou à Salmonella Minnesota, et aucune propagation aux volailles domestiques.

«Bien que cela ne pose aucun risque immédiat pour la santé des pays importateurs comme le Royaume-Uni, des bactéries étaient résistantes aux antimicrobiens, ce qui souligne l'importance d'adopter une approche «One Health» qui voit des liens entre la santé des personnes, des animaux et l'environnement, en particulier lors de l'évaluation des chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales», a déclaré la co-auteure de l'étude Alison Mather du Quadram Institute Bioscience au Royaume-Uni dans un communiqué de presse.

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vendredi 6 mai 2022

Le Danemark met à jour sa stratégie pour réduire les maladies à Campylobacter

«Le Danemark met à jour sa stratégie pour réduire les maladies à Campylobacter», source Food Safety News.

Le Danemark a dévoilé un nouveau plan pour lutter contre Campylobacter et réduire le nombre de personnes qui en tombent malades. L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit que le risque de tomber malade à cause de la viande de poulet danoise a diminué depuis 2013 et que l'échantillonnage montre que l'agent pathogène est plus souvent retrouvé sur le poulet importé. Le plan d'action pour 2022 à 2026 a été créé avec l'industrie et l'Université technique du Danemark (DTU). Chaque année, environ 4 000 personnes au Danemark tombent malades à cause de Campylobacter dans les aliments. L'Université de Copenhague a calculé les coûts socio-économiques d'un seul cas enregistré de Campylobacter à 250 000 DKK (33 600 euros). Globalement, cela correspond à plus de 1 milliard de DKK par an (134 382 973 euros). «Notre stratégie et notre plan d'action se concentrent principalement sur la viande de poulet, qui est la plus grande source d'infection», a déclaré Annette Perge de Fødevarestyrelsen.

Objectifs non atteints dans la stratégie passée
Outre l'accent mis sur Campylobacter dans la production de poulets de chair, d'autres domaines clés seront la détection en cas d'épidémies et la découverte de sources d'infection autres qu’avec le poulet. Le document reflète l'évolution des formes de production, telles que l'augmentation du nombre de troupeaux en plein air et le processus plus lent en raison de problèmes de bien-être.

Dans le plan d'action pour 2018 à 2021, l'objectif était une réduction de 5% chaque année du nombre de patients atteints de Campylobacter. Cet objectif n'a pas été atteint en 2018 et 2019, alors qu'il y avait une augmentation des personnes malades. Cela a été influencé par une épidémie majeure en 2019, mais aussi de meilleurs systèmes de notification et l'utilisation de nouvelles méthodes améliorées. L'objectif a été atteint en 2020 et probablement en 2021, mais les circonstances particulières de la pandémie de COVID-19 ont probablement joué un rôle. L'objectif était de réduire de 50% le risque de tomber malade en mangeant de la viande de poulet par rapport à 2013. Bien que cela n'ait pas encore été atteint, le risque a diminué de 25%. Un autre objectif pour les troupeaux de poulets de chair était de maintenir l'incidence de Campylobacter au même niveau qu'en 2017, qui était de 17,6%. Cet objectif a également été manqué, mais l'incidence est passée de 24,6% en 2018 à 20,4% en 2020.

Objectifs du nouveau plan
De 2022 à 2026, des objectifs seront fixés pour réduire le risque pour le consommateur de tomber malade à cause de la viande de poulet danoise. Des objectifs individuels seront mis en place pour les grands et moyens abattoirs. L'administration vétérinaire et alimentaire danoise travaille également sur un modèle pour publier les résultats de la surveillance du poulet danois et importé au stade de la distribution. Les efforts verront comment le séquençage du génome entier peut être utilisé dans une plus large mesure pour trouver des problèmes dans les abattoirs et les troupeaux, le développement d'une méthode moins chère et plus rapide pour typer Campylobacter et pour tracer les sources d'infection. Le partage de données entre les abattoirs de volailles et les autorités sera également évalué. La surveillance de Campylobacter dans les poulets de chair peut être ajustée en fonction du choix du type d'échantillon, du point d'échantillonnage et de la taille de l'échantillon. Le travail d'attribution des sources se poursuivra en mettant l'accent sur la volaille. Des mesures pour prévenir ou réduire les troupeaux infectés seront examinées telles que les additifs alimentaires, les méthodes de production modifiées, les techniques de réfrigération et les traitements de surface.

En France aussi, on se préoccupe de Campyobacter chez les volailles. En témoigne, ce docmument de l’Anses, «La lutte contre Campylobacter commence bien dès l’élevage».

Un travail d’expertise européen dirigé par une scientifique de l’Anses a réévalué l’efficacité du contrôle de la bactérie Campylobacter dans les élevages de poulets pour empêcher la transmission de la bactérie à l’être humain. Ces résultats viennent d’être publiés dans Microbial Tisk Analysis, «An updated assessment of the effect of control options to reduce Campylobacter concentrations in broiler caeca on human health risk in the European Union».

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lundi 31 janvier 2022

Etats-Unis: Le public soutient des normes de sécurité sanitaire plus strictes pour la volaille

«Le public soutient des normes de sécurité sanitaire plus strictes pour la volaille», source PR Newswire.

Un sondage démontre un soutien bipartisan des consommateurs; les personnes affectées négativement par les maladies d'origine alimentaire demandent instamment que des mesures soient prises

Le public a dit qu'il est temps de renforcer les réglementations en matière de sécurité des aliments pour protéger les consommateurs, selon un sondage Stop Foodborne Illness (STOP).

Ce sondage intervient après que le ministère américain de l'Agriculture (USDA) ait annoncé son intention de renforcer les normes relatives à Salmonella dans la volaille.

Salmonella est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire aux États-Unis. Le poulet et la dinde sont les principaux contributeurs aux maladies, aux hospitalisations et aux décès liés à la salmonelle, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Problèmes, règlements et normes actuels en matière de sécurité sanitaire de la volaille
Les règles actuelles de l'USDA n'ont pas réussi à réduire les taux de maladie à Salmonella pendant les décennies précédentes. Les normes sur Salmonella n'ont pas été mises à jour de manière significative depuis plus de 25 ans, même si les connaissances scientifiques pour prévenir les maladies à Salmonella ont progressé. Les réglementations actuelles ne ciblent pas efficacement Salmonella les plus à risque présents dans la volaille, et n'optimisent pas non plus les outils éprouvés pour prévenir et contrôler les bactéries les plus susceptibles de rendre les consommateurs malades.

Le directeur général de STOP, Mitzi Baum, a dit: «Les règles actuelles de l'USDA sont scientifiquement obsolètes et non applicables. La volaille contaminée par Salmonella en violation des «règles de performance» actuelles de l'USDA peut toujours être vendue avec la «marque d'inspection» de l'USDA.

Résultats du sondage STOP
Ce sondage national, échantillonnant un millier de divers 'électeurs inscrits, a demandé si l'USDA devrait imposer une réglementation plus stricte sur la production de volaille afin de réduire Salmonella et d'autres maladies. Les principales conclusions comprennent:

Sensibilisation élevée au problème, 87% des électeurs connaissent l'intoxication alimentaire à Salmonella et les maladies liées à la volaille contaminée.

Soutien très large et bipartisan pour des normes plus strictes, 86% des électeurs sont favorables à des normes plus strictes, 89% chez les démocrates, 84% des indépendants et 84% chez les républicains.

Soutien tout aussi large à des normes exécutoires, 86% soutenant l'interdiction de la vente de produits ne répondant pas aux normes de sécurité sanitaire, 88% des démocrates, 82% des indépendants et 86% des républicains.

«Les consommateurs veulent être sûrs que les aliments qu'ils consomment soient sûrs», ajoute Baum. «Nous félicitons le secrétaire de l'USDA, Vilsack, d'avoir lancé ce processus de réforme. Le leadership doit maintenant être courageux, se concentrer sur une action réelle qui réduit considérablement les maladies et les décès liés à Salmonella

Les parents veulent de l'action
«L'action ne peut pas attendre», insiste Amanda Craten, membre du conseil d'administration de STOP. En 2013, Noah, le fils de Craten, âgé de 18 mois, était l'une des plus jeunes victimes de l'épidémie à Salmonella provenant de chez Foster Farms dans plusieurs États. Il lutte toujours à l’âge de neuf ans.

«L'USDA doit agir maintenant pour promulguer des normes exécutoires afin de prévenir ces maladies et ces décès», a dit Craten.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mercredi 22 décembre 2021

Un sondage en Irlande montre des lacunes dans les connaissances de cuisson de la dinde

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire d’assurance, mais ce n’est pas cette année que l’Anses le mettra au programme de ses conseils de sécurité des aliments/ Qui sait ? Peut-être en 2022 …

«Un sondage en Irlande montre des lacunes dans les connaissances de cuisson de la dinde», source Food Safety News

Plus des trois quarts des Irlandais ne connaissent pas la bonne température pour cuire leur dinde, selon un sondage.

Parmi les personnes interrogées en République d'Irlande, 27% s'inquiétaient de la cuisson insuffisante de la dinde et d'être sûrs qu'elle était sûre à manger, tandis que 7% craignaient de trop la cuire et de la servir sèche.

Le sondage a été commandé par safefood avec Empathy Research. Il a été réalisé en ligne en novembre auprès d'un échantillon représentatif à l'échelle nationale de 1 036 adultes de plus de 18 ans.

Des études antérieures sur la sécurité des aliments ont révélé que les personnes ne savent pas à quelle température la dinde doit être cuite, avec des réponses allant de 30 à 260°C. La température de cuisson sécuritaire pour tous les produits de volaille est de 74°C, selon le ministère américain de l'Agriculture.

Qu'il s'agisse de décongeler de la dinde congelée ou de conserver la dinde décongelée, elle doit être conservée sur l'étagère inférieure du réfrigérateur afin que les gouttes ne tombent pas sur d'autres aliments et ne propagent pas de germes. Il ne faut pas rincer la dinde ou le poulet car cela ne fait que propager des bactéries dans la cuisine. Une bonne cuisson détruira les bactéries et autres agents pathogènes.

Promouvoir l'utilisation du thermomètre à viande
La recherche a montré que la possession d’un thermomètre à viande augmente et la campagne du groupe de Noël encourage les personnes à utiliser un thermomètre à viande lorsqu'ils mangent de la dinde, de la volaille ou tout autre produit à base de viande qui doit être cuit à cœur.

D'autres trucs et conseils incluent la durée de décongélation d'une dinde congelée, la taille de la volaille dont vous pourriez avoir besoin et la façon de gérer en toute sécurité les restes.

Gary Attorney, directeur de la science des aliments chez safefood, a déclaré que le dîner de Noël est l'un des repas les plus attendus de l'année.

«S'il y a un article à apporter dans votre cuisine de Noël, c'est bien un thermomètre à viande de confiance. Sortez votre dinde du four et insérez le thermomètre dans la partie la plus épaisse entre la cuisse et la poitrine. Lorsqu'il atteint 75°C, elle est cuite et prête à consommer. L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire d’assurance.»

Alors que la dinde et le jambon sont restés les principales viandes cuites le jour de Noël respectivement à 72% et 60%, 17 % des gens cuisineront du bœuf, 16% du poulet et 8% auront un dîner de Noël sans viande, selon les résultats du sondage.

Gareth Mullins, chef cuisinier du Marker Hotel et ambassadeur de la campagne safefood, a déclaré que cuisiner pendant la période des fêtes peut être difficile.

«Pour certains, cuisiner le dîner de Noël peut être le repas le plus stressant de l'année, car vous voulez qu'il soit aussi délicieux que possible, mais avec autant d'ingrédients et des horaires différents, il peut être difficile de le gérer. J'encourage donc tous ceux qui préparent le dîner de Noël cette année à acheter un thermomètre à viande. Ils sont abordables, faciles à utiliser et constituent un moyen sûr de s'assurer que votre viande est cuite», a déclaré Mullins.

Résultats en Irlande du Nord
Près de 80% des cuisiniers à domicile en Irlande du Nord ne connaissent pas non plus la bonne température pour cuire la dinde, selon l’étude de safefood.

Le sondage mené auprès de plus de 300 adultes en Irlande du Nord a révélé que plus de la moitié des cuisiniers à domicile craignaient de trop cuire leur dinde, tandis que 37% craignaient de la servir sèche et 20% de ne pas trop cuire la dinde et qu'elle ne soit pas sûre à consommer.

Linda Gordon, spécialiste en chef de la science des aliments chez safefood, a déclaré que cuisiner une dinde à Noël peut frustrer même les cuisiniers à la maison les plus confiants.

«Pour vous aider à cuisiner cette dinde rôtie parfaite cette année, sans aucune conjecture, assurez-vous d'avoir un thermomètre à viande fiable dans votre cuisine pour Noël. Quelle que soit la méthode de cuisson, les horaires ou les recettes que vous utilisez ; vous saurez que votre dinde est cuite et prête à consommer lorsque vous la sortez du four et que vous placez le thermomètre à viande dans la partie la plus épaisse de la viande entre la poitrine et la cuisse et qu'elle atteint 75°C».

Safefood s'est associé au présentateur de radio Jordan Humphries et au chef cuisinier local Ben Arnold pour la campagne.

«Le plus important est que vous profitiez de la journée, alors ne vous mettez pas trop de pression pour cuisiner des recettes trop compliquées. Planifiez tout à l'avance et respectez ce plan. Utilisez un thermomètre à viande et évitez les devinettes lors de la cuisson de votre dinde de Noël, cela ajoute vraiment une couche supplémentaire d’assurance. Cela vous aidera à éviter de servir des aliments qui ne sont pas cuits correctement et de rendre Noël inoubliable pour toutes les mauvaises raisons», ont déclaré Humphries et Arnold.

Mise à jour du 23 décembre 2021. On lira ce document de l'Anses, 10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires. Cela étant, il n'est pas fait ention d'un thermomètre alimentaire.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

vendredi 17 décembre 2021

Des chercheurs de l'Iowa State University découvrent une nouvelle approche pour lutter contre Salmonella chez la volaille

«Des chercheurs de l'Iowa State University découvrent une nouvelle approche pour lutter contre 
Salmonella chez la volaille», source communiqué du College of Agriculture and Life Sciences de l’Iowa State University.

Des chercheurs du Département de science des aliments et de nutrition humaine de l'Iowa State University ont découvert une approche innovante pour lutter contre les bactéries et leur résistance aux antimicrobiens chez la volaille en exploitant les liens entre les systèmes neurochimique et immunitaire de l'intestin.

Les produits de volaille sont le principal véhicule d'exposition à la maladie d'origine alimentaire, Salmonella, aux États-Unis.

Plus d'un million de cas d’infections représentent environ 400 millions de dollars de coûts chaque année. Des efforts considérables ont été déployés pour minimiser l'incidence de cette bactérie pathogène dangereuses chez les volailles via des médicaments antimicrobiens, mais la propagation de gènes résistants a favorisé l'émergence de souches résistantes aux antibiotiques. D'autres approches, comme l'utilisation de vaccins ou de probiotiques, ont eu des résultats décevants. Salmonella s'établit tôt dans les intestins des poussins, au fur et à mesure que le microbiote naturel s'établit. Salmonella persiste en supprimant les réponses inflammatoires naturelles des oiseaux, permettant à cette bactérie pathogène de coloniser librement l'intestin du poulet. Souvent, les oiseaux ne montrent aucun signe d'infection, ce qui empêche l'identification des animaux infectés. Une nouvelle étude menée dans l'État de l'Iowa montre qu'il est possible de lutter contre Salmonella en utilisant des interactions naturelles entre les systèmes nerveux et immunitaire des poulets, qui fusionnent dans l'intestin. 

Dans le travail, rapporté ce mois-ci dans la revue scientifique Nature: Communications Biology, les chercheurs ont montré qu'ils pouvaient utiliser le médicament Réserpine pour améliorer la santé intestinale en induisant des changements spectaculaires dans l'immunité intestinale et le métabolisme. 

Ce médicament déclenche la libération du neurochimique naturel, la noradrénaline, des cellules intestinales, qui active ensuite une réponse immunitaire antimicrobienne à un niveau qui réduit considérablement l'incidence de Salmonella et d'autres bactéries intestinales potentiellement dangereuses. L’étude a été dirigée par Melha Mellata, professeur au Département de la science des aliments et de la nutrition humaine à l'Iowa State, et Graham Redweik, récent doctorant du programme interdépartemental d'études supérieures en microbiologie de l'Iowa State, maintenant à l'Université du Colorado-Boulder. Redweik a travaillé sur le projet dans le laboratoire de Mellata avec le soutien d'une bourse prédoctorale de l'Institut national de l'alimentation et de l'agriculture de l’USDA des États-Unis. «Cette étude est importante en raison de l'émergence dde bactéries pathogènes plus résistantes aux antibiotiques», a déclaré Redweik. «Nous recherchions différentes stratégies antimicrobiennes pour vaincre la résistance, mais nous avons eu l'idée d'adopter une approche légèrement différente. La réserpine est un médicament couramment utilisé chez l'homme pour traiter l'hypertension artérielle, mais il n'a pas été beaucoup utilisé chez le bétail. Les essais ont montré que cela peut déclencher une réponse thérapeutique et cela nous donne des indices sur de nouvelles façons de faire face à ces menaces et éviter une dépendance excessive aux antibiotiques dans l'agriculture commerciale. Pour analyser la nouvelle approche, les chercheurs ont examiné l'efficacité du traitement sur des cellules et les organes des poulets en laboratoire et sur des animaux vivants.

Dans tous les cas, le médicament a pu réduire considérablement l'incidence de plusieurs souches de Salmonella, à condition qu'il soit administré tôt, avant que le pathogène ne puisse coloniser les intestins des poussins. «L'utilisation de cette approche consiste vraiment à stimuler la capacité de l'hôte à combattre l'infection par lui-même et à résoudre le problème à sa source», a déclaré Mellata. «Je pense que c'est la première fois que cette voie neurochimique est identifiée comme un moyen de lutter contre Salmonella. Nous considérons cela comme un modèle avant tout. Ces systèmes et les routes entre elles sont complexes. Il existe peut-être d'autres médicaments ou d'autres moyens de tirer parti de cette voie, mais c'est une première étape prometteuse.»

Les chercheurs suggèrent que leurs travaux pourraient avoir des implications pour aider à contrôler d'autres maladies. «

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