vendredi 6 mai 2022

Le Danemark met à jour sa stratégie pour réduire les maladies à Campylobacter

«Le Danemark met à jour sa stratégie pour réduire les maladies à Campylobacter», source Food Safety News.

Le Danemark a dévoilé un nouveau plan pour lutter contre Campylobacter et réduire le nombre de personnes qui en tombent malades. L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit que le risque de tomber malade à cause de la viande de poulet danoise a diminué depuis 2013 et que l'échantillonnage montre que l'agent pathogène est plus souvent retrouvé sur le poulet importé. Le plan d'action pour 2022 à 2026 a été créé avec l'industrie et l'Université technique du Danemark (DTU). Chaque année, environ 4 000 personnes au Danemark tombent malades à cause de Campylobacter dans les aliments. L'Université de Copenhague a calculé les coûts socio-économiques d'un seul cas enregistré de Campylobacter à 250 000 DKK (33 600 euros). Globalement, cela correspond à plus de 1 milliard de DKK par an (134 382 973 euros). «Notre stratégie et notre plan d'action se concentrent principalement sur la viande de poulet, qui est la plus grande source d'infection», a déclaré Annette Perge de Fødevarestyrelsen.

Objectifs non atteints dans la stratégie passée
Outre l'accent mis sur Campylobacter dans la production de poulets de chair, d'autres domaines clés seront la détection en cas d'épidémies et la découverte de sources d'infection autres qu’avec le poulet. Le document reflète l'évolution des formes de production, telles que l'augmentation du nombre de troupeaux en plein air et le processus plus lent en raison de problèmes de bien-être.

Dans le plan d'action pour 2018 à 2021, l'objectif était une réduction de 5% chaque année du nombre de patients atteints de Campylobacter. Cet objectif n'a pas été atteint en 2018 et 2019, alors qu'il y avait une augmentation des personnes malades. Cela a été influencé par une épidémie majeure en 2019, mais aussi de meilleurs systèmes de notification et l'utilisation de nouvelles méthodes améliorées. L'objectif a été atteint en 2020 et probablement en 2021, mais les circonstances particulières de la pandémie de COVID-19 ont probablement joué un rôle. L'objectif était de réduire de 50% le risque de tomber malade en mangeant de la viande de poulet par rapport à 2013. Bien que cela n'ait pas encore été atteint, le risque a diminué de 25%. Un autre objectif pour les troupeaux de poulets de chair était de maintenir l'incidence de Campylobacter au même niveau qu'en 2017, qui était de 17,6%. Cet objectif a également été manqué, mais l'incidence est passée de 24,6% en 2018 à 20,4% en 2020.

Objectifs du nouveau plan
De 2022 à 2026, des objectifs seront fixés pour réduire le risque pour le consommateur de tomber malade à cause de la viande de poulet danoise. Des objectifs individuels seront mis en place pour les grands et moyens abattoirs. L'administration vétérinaire et alimentaire danoise travaille également sur un modèle pour publier les résultats de la surveillance du poulet danois et importé au stade de la distribution. Les efforts verront comment le séquençage du génome entier peut être utilisé dans une plus large mesure pour trouver des problèmes dans les abattoirs et les troupeaux, le développement d'une méthode moins chère et plus rapide pour typer Campylobacter et pour tracer les sources d'infection. Le partage de données entre les abattoirs de volailles et les autorités sera également évalué. La surveillance de Campylobacter dans les poulets de chair peut être ajustée en fonction du choix du type d'échantillon, du point d'échantillonnage et de la taille de l'échantillon. Le travail d'attribution des sources se poursuivra en mettant l'accent sur la volaille. Des mesures pour prévenir ou réduire les troupeaux infectés seront examinées telles que les additifs alimentaires, les méthodes de production modifiées, les techniques de réfrigération et les traitements de surface.

En France aussi, on se préoccupe de Campyobacter chez les volailles. En témoigne, ce docmument de l’Anses, «La lutte contre Campylobacter commence bien dès l’élevage».

Un travail d’expertise européen dirigé par une scientifique de l’Anses a réévalué l’efficacité du contrôle de la bactérie Campylobacter dans les élevages de poulets pour empêcher la transmission de la bactérie à l’être humain. Ces résultats viennent d’être publiés dans Microbial Tisk Analysis, «An updated assessment of the effect of control options to reduce Campylobacter concentrations in broiler caeca on human health risk in the European Union».

Aux lecteurs du blog
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