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mercredi 28 juin 2023

SUBLIM : Pour meilleure maîtrise du risque de contamination des ateliers agroalimentaires par Listeria monocytogenes

Dans le cadre des programmes de travaux de recherche pour 2023, l’Anses parle de SUBLIM en ces termes,

projet SUBLIM pour Listeria monocytognes pour les surfaces d’ateliers) permettant de mieux définir et caractériser la nature et la complexité des exposomes

L’ANR indique qu’il s’agit d’«Améliorer la sécurité sanitaire en utilisant des indicateurs biologiques et environnementaux pour prédire les risques de contamination des surfaces industrielles par Listeria monocytogenes.»

Plus concrètement, le centre Actalia rapporte dans une communication du 26 juin 2023, «SUBLIM : Détermination et évaluation d’indicateurs pour une meilleure maîtrise du risque de contamination des ateliers agroalimentaires par Listeria monocytogenes».

L’objectif du programme SUBLIM est de définir des indicateurs biologiques et environnementaux qui pourraient être ciblés pour qualifier les surfaces agroalimentaires vis-à-vis du risque d’implantation de Listeria monocytogenes.

De nombreuses études se sont concentrées sur les mécanismes moléculaires intrinsèques de L. monocytogenes pour expliquer son établissement et sa survie à long terme sur les surfaces agroalimentaires, mais ce phénomène doit être considéré comme le résultat d’une combinaison complexe de plusieurs facteurs, y compris des facteurs extrinsèques plutôt que d’un seul trait génétique ou individuel. Dans le cadre de SUBLIM, des prélèvements de surface seront réalisés au sein d’entreprises volontaires issus de 3 filières alimentaires (charcuteries, produits de la pêche et végétaux), à partir desquels il sera possible d’identifier les indicateurs corrélés ou non à la présence de L. monocytogenes sur les surfaces d’atelier. Ces indicateurs pourraient se référer à des consortia bactériens spécifiques, à des conditions physico-chimiques particulières (présence de résidus de biocides, niveau de température ou degré d’hygrométrie), et/ou à certains déterminants génétiques.

- Notamment, les analyses réalisées dans SUBLIM nous permettront de déterminer le contenu taxonomique et fonctionnel de la flore de surface, de caractériser les isolats de L. monocytogenes par séquençage du génome entier complété par des analyses ciblées de protéomique, et d’aller plus loin sur la compréhension des mécanismes impliqués dans le maintien des populations de L. monocytogenes sur les surfaces.

Les méthodologies développées pour la détection et la quantification de ces indicateurs seront à la disposition de tous les acteurs des filières agroalimentaires, et permettront la mise en place de mesures de maîtrise adaptées et efficientes pour prévenir de manière durable le risque de contamination des ateliers agroalimentaires par L. monocytogenes.

Commentaire

Plein succès à ce programme même si cela ne va pas être simple ...

mardi 6 septembre 2022

L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire

«L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 6 septembre 2022 dans Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel à l'aide dans le cadre des travaux visant à estimer la charge des maladies d'origine alimentaire.

L'OMS recherche le soutien de consultants indépendants ou de groupes d'experts ayant une expérience pertinente pour entreprendre des examens systématiques et d'autres études sur les maladies d'origine alimentaire. Le processus fait partie de la collecte et de l'évaluation des preuves disponibles.

Un appel porte sur l'examen et la synthèse des preuves des maladies diarrhéiques et des décès causés par 14 agents pathogènes couramment transmis par les aliments. L'autre couvre l'élicitation d'experts mondiaux pour l'attribution de la charge de morbidité à la transmission d'origine alimentaire et à des aliments spécifiques.

Le groupe de référence de l'OMS sur l'épidémiologie du fardeau des maladies d'origine alimentaire (FERG pour Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group) a été reconvoqué en mai 2021 pour mettre à jour les estimations mondiales publiées en 2015. Ce groupe s'est déjà réuni trois fois en juillet et octobre 2021, et en avril 2022. Un nouveau rapport est attendu en 2025.

Selon les estimations de 2015 du FERG de l'OMS de 2007 à 2015, les maladies d'origine alimentaire ont causé 600 millions de cas de maladie et 420 000 décès en 2010.

Sur la base de ces données, bien que les enfants de moins de 5 ans ne représentent que 9% de la population, ils supportent 40% du fardeau des maladies d'origine alimentaire. Il existe également des différences régionales, les Africains étant les plus touchés.

Pour postuler à l'appel, suivez ce lien. La date limite est le 30 septembre.

Maîtrise de Salmonella dans la viande de volaille
Pendant ce temps, des experts se réuniront à Genève ce mois-ci pour parler de la maîtrise avant et après abattage de Salmonella dans la viande de volaille.

La réunion est nécessaire après que le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire a demandé à la réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) de rassembler des informations scientifiques sur Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet avant une mise à jour des directives pertinentes pour maîtriser ces agents pathogènes dans de tels produits.

Une autre session sur la maîtrise avant et après abattage de Campylobacter est prévue pour 2023.

L'objectif de l'événement du 12 au 16 septembre est de recueillir, d'examiner et de discuter des mesures de contrôle pertinentes, de la production primaire à la consommation. Il est prévu d'inclure les aspects de la production, de la transformation, de la distribution, de la manutention, de la préparation et de la vente au détail.

L'accent sera mis sur l'identification et l'évaluation de solutions pour réduire la salmonellose associée à la consommation de viande de volaille, en tenant compte de leur efficacité et de leurs aspects pratiques.

Les experts doivent examiner la littérature accessible au public et les directives des autorités et des associations industrielles pour évaluer l'état actuel des connaissances sur le contrôle de Salmonella dans la viande de volaille et examiner les mesures de réduction et d'intervention utilisées en différents points de la chaîne alimentaire et juger de leur efficacité.

Complément
Un article paru le 12 octobre dans Food Safety News indique, «WHO continues efforts to estimate scale of foodborne infections».

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 5 septembre 2022

Un plan de maîtrise de Listeria en 5 points

John Holah est quelqu’un qui connaît bien depuis longtemps la maîtrise de Listeria sur le terrain industriel, ça tombe bien et ça nous donne cet article paru dans Food Protection Trends qui est tout un programme, A 5-Point Listeria Control Plan: A European Perspective (Un plan de maîtrise de Listeria en 5 points : une perspective européenne).

Résumé
Avec une population vieillissante et aucune réduction du nombre de cas à Listeria, la listériose est susceptible de devenir encore plus importante en Europe, et toutes les mesures potentielles de maîtrise de l'industrie alimentaire devraient être explorées. Un plan de maîtrise en 5 points de Listeria pour gérer la présence de Listeria dans les zones de fabrication d'aliments à haut niveau d’hygiène a été développé et testé au Royaume-Uni et en Irlande depuis 2016, il comprend ces points :

- Prévenir l'entrée de Listeria dans les zones de fabrication d'aliments à haut niveau d’hygiène en utilisant des barrières efficaces.

- S’assurer que l'infrastructure dans les zones de fabrication d'aliments à haut niveau d’hygiène (structure du bâtiment, équipement et ustensiles) ne puisse pas héberger et/ou permettre la croissance de Listeria (sources de Listeria).

- S’assurer que des bonnes pratiques de fabrication avec un haut niveau d’hygiène limitent les vecteurs de contamination croisée qui peuvent transporter Listeria des sources aux produits ou aux surfaces en contact avec les produits.

- Concevoir un programme de nettoyage et de désinfection efficace qui tuera ou éliminera tous les Listeria qui sont entrés dans la zone à un haut niveau d'hygiène depuis le nettoyage précédent.

- Fournir un programme de prélèvements pour la surveillance environnementale et la vérification microbiologique qui surveille et vérifie les procédures de maîtrise de Listeria.

Cet examen suggère que le plan développe une philosophie d'équipe parmi les fonctions techniques, de production, d'ingénierie et d'hygiène de l'usine et que la réduction de la prévalence de Listeria dans les produits et l'environnement a réussi.

Je ne peux pas ne pas y associer un autre article fait par des microbiologistes de référence qui ont publié en 2021 dans Food Control, «Alternative approaches to the risk management of Listeria monocytogenes in low risk foods» (Approches alternatives du management des risques de Listeria monocytogenes dans les aliments à faible risque). L’article est disponible en intégralité.

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jeudi 18 août 2022

Observations sur la distribution et la maîtrise de Salmonella dans des couvoirs commerciaux de poulets de chair en Grande-Bretagne

«Une étude montre que les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries n'ont eu qu'un impact à court terme», source article de Joe Whitworth paru le 18 août 2022 dans Food safety News.

Selon une étude, les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries ont d'abord permis de réduire la contamination, mais le succès n'a pas été conservé sur le long terme.

Des chercheurs ont étudié le statut de Salmonella dans 23 couvoirs de poulets de chair en Grande-Bretagne et les changements dans la prévalence et la distribution de Salmonella dans les sites contaminés après que des conseils sur la maîtrise aient été fournis.

Les résultats indiquent que les couvoirs de poulets de chair présentent toujours un risque de dissémination de Salmonella dans l'industrie, selon l'étude publiée dans la revue Zoonoses and Public Health (article disponible en intégralité).

Les visites ont eu lieu entre août 2016 et septembre 2019, chaque écloserie ayant été échantillonnée au moins une fois. Dix sites ont été sélectionnés pour un échantillonnage répété afin d'évaluer l'impact des conseils sur la maîtrise de Salmonella, et ceux-ci ont été visités entre une et cinq fois supplémentaires.

Après chaque visite, des conseils étaient donnés au responsable du couvoir dans un rapport écrit. Il s'est concentré sur des mesures de biosécurité et d'hygiène observées, et leur lien avec la maîtrise de Salmonella. Des conseils ont été fournis sur l'utilisation des désinfectants, les procédures de nettoyage et de désinfection, le flux de travail du couvoir et la gestion des déchets.

La mesure qui a été suivie était basée sur des conversations avec des responsables de couvoir et des observations faites par le personnel chargé des prélèvements lors des visites de suivi. Lorsqu'ils sont suivis dans leur intégralité, les conseils sont associés à une réduction de la contamination.

Contamination faible mais persistante
Le nombre d'échantillons prélevés variait de 108 à 421 par visite. Au cours des 41 voyages pour des prélèvements dans 23 écloseries, 14 sérotypes différents de Salmonella ont été retrouvés.

Il y avait une faible contamination par Salmonella dans certaines écloseries. La prévalence des échantillons positifs variait de 0 à 33,5% entre les sites. Lors de la première visite, Salmonella a été isolée dans 8,5% des échantillons.

Au moins un sérotype de Salmonella a été isolé dans 18 des écloseries visitées, tandis que plus d'un sérotype a été récupéré dans 10 d'entre elles. D'un site, sept sérotypes différents ont été isolés au cours de deux visites.

L'étude a révélé qu'il était difficile d'éradiquer Salmonella des écloseries contaminées, mais des réductions de la prévalence sont possibles grâce à des améliorations de la biosécurité, du nettoyage et de la désinfection.

Salmonella 13,23:i:- était le type le plus isolé suivi de Salmonella Senftenberg, Mbandaka et Montevideo.

Les facteurs qui influencent le risque de contamination comprennent la taille ou le volume de production, le niveau de management de l'hygiène, le statut Salmonella des troupeaux de reproducteurs fournisseurs et l'achat d'œufs importés pour répondre aux pics de demande.

Les échantillons prélevés dans les zones d'incubation des incubateurs étaient plus susceptibles d'être positifs pour Salmonella que les zones de manipulation et de transfert des œufs, mais moins susceptibles que d'autres endroits comme les zones de manipulation et d'éclosion des poussins, la zone du macérateur, les zones de lavage/stockage des plateaux, les sites externes et autres déchets des zones de manutention.

La contamination a souvent été constatée après le nettoyage et la désinfection dans les écloseries présentant des problèmes importants.

Résultats des visites répétées
L'intervalle entre les visites de suivi variait de deux mois à deux ans avec une moyenne de 8,5 mois. Le délai entre la première et la deuxième visite variait de 2 à 24 mois, et entre 2 et 11 mois pour la deuxième et la troisième visite.

Dans huit des 10 couvoirs qui ont eu des visites de prélèvements de suivi ainsi que des conseils sur le nettoyage et la désinfection, il y a eu une réduction significative de la prévalence de Salmonella entre la première et la deuxième visites. Cependant, lors de la troisième visite, une augmentation a été constatée par rapport aux visites précédentes.

Il est possible que dans certaines écloseries, les recommandations n'aient plus été suivies rigoureusement lors de la troisième visite de prélèvements après que les réductions initiales de Salmonella aient été atteintes, et dans certains sites, l'équipe chargée du management a changé, selon l'étude.

L’erreur la plus fréquente était l'absence d'utilisation de désinfectants à une concentration efficace pour Salmonella. Dans certains cas, l'augmentation du débit du couvoir a entraîné une réduction des procédures de nettoyage et un temps de séchage insuffisant entre le lavage et la désinfection, ce qui a dilué les désinfectants appliqués.

Les décisions sur les pratiques de désinfection étaient largement motivées par la pression du temps, le coût, la corrosion de l'équipement ou les problèmes de santé et de sécurité sanitaire. L’erreur la plus courante sur les laveuses de plateaux était de ne pas les faire fonctionner à une température qui évite l'établissement de Salmonella en raison de préoccupations concernant les coûts énergétiques et la génération de vapeur.

Les recommandations pour maîtriser Salmonella dans les couvoirs commerciaux de poulets de chair incluent la prudence lors de l'approvisionnement en œufs de l'extérieur de l'entreprise et l'application de protocoles de nettoyage et de désinfection éprouvés à l'aide de désinfectants efficaces à des concentrations adéquates. Une attention particulière est nécessaire pour prévenir la recontamination de l'équipement du couvoir et les pratiques de biosécurité doivent couvrir les zones externes.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 9 février 2022

Maîtrise pratique de Listeria en production alimentaire

Maîtrise pratique de Listeria en production alimentaire, source Campden BRI.

Il s’agit du nouveau livre de Campden BRI qui vient de paraître, «Practical control of Listeria in food production». ISBN 978-0-907503-96-5, 104 pages.

Ces lignes directrices ont été rédigées pour toute personne intéressée par Listeria et sa maîtrise dans la production alimentaire. Il est également destiné à compléter la formation du personnel sur Listeria et sa maîtrise. Le langage a été maintenu à un faible niveau de complexité.

Des espèces de Listeria, y compris Listeria monocytogenes, se trouvent dans l'environnement à partir duquel elles peuvent être facilement isolées. On sait également que Listeria est particulièrement douée pour survivre et même coloniser les locaux de fabrication alimentaires.

Les risques présentés par L. monocytogenes pour les consommateurs vulnérables ne peuvent être surestimés. La pression est forte pour que les fabricants de produits alimentaires fabriquent des produits exempts de pathogènes tels que L. monocytogenes. Mais est-ce réaliste ?

Voir le sommaire.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mardi 15 juin 2021

Listeria monocytogenes dans les PME agro-alimentaires : perceptions du risque, de la maîtrise et de la responsabilité des leaders techniques

«Exploration des perceptions de Listeria monocytogenes dans les PME agro-alimentaires : perceptions du risque, de la maîtrise et de la responsabilité des leaders techniques», source Food Control.

Faits saillants
  • Les responsables techniques ont compris la gravité potentielle des risques liés à Listeria monocytogenes.
  • La probabilité d'incidence de L. monocytogenes a été perçue comme faible.
  • La maîtrise de L. monocytogenes était perçu comme une responsabilité partagée.
  • Les dirigeants techniques se percevaient comme ayant les plus hauts niveaux de responsabilité.
  • Les biais optimistes et l'invulnérabilité perçue peuvent entraver un management efficace de Listeria.

Résumé

En raison de sa capacité à coloniser, se développer et se former dans des niches dans les environnements de fabrication alimentaire, le management de Listeria monocytogenes peut être complexe, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) de fabrication alimentaire. En plus d'un système de management de la sécurité des aliments efficace, les perceptions du risque, de la maîtrise et de la responsabilité au sein d'une entreprise de fabrication d'aliments sont des facteurs influents importants associés au management de L. monocytogenes. La recherche explorant les perspectives managériales de L. monocytogenes dans les PME de l'industrie alimentaire fait défaut. Par conséquent, cette étude a été mené avec des entretiens approfondis (n = 10) avec des dirigeants techniques de PME agroalimentaires afin de déterminer les facteurs pouvant influencer le management de Listeria, tels que les facteurs associés aux dimensions culturelles. Les risques perçus associés à L. monocytogenes étaient liés à la réputation de l'entreprise et aux impacts sur la santé des consommateurs, mais de tels événements étaient perçus comme peu probables. Les responsables techniques ont déclaré avoir des processus clairement définis et bien exécutés pour assurer la sécurité des aliments, mais pour certains, L. monocytogenes, en tant qu'agent pathogène unique, était rarement considéré.

Bien qu'ils aient reconnu que ‘tout le monde’ avait la responsabilité d'assurer la maîtrise de l'agent pathogène, les responsables techniques ont indiqué que les attributs des ‘personnes’ associés à la culture organisationnelle étaient des facteurs difficiles à maîtriser et à gérer. La confiance dans la capacité du personnel à assurer la sécurité des aliments a été largement discutée, les responsables techniques reconnaissant que les manipulateurs d'aliments n'ont pas nécessairement des connaissances spécifiques sur L. monocytogenes. Certains responsables techniques se percevaient comme ayant les plus hauts niveaux de responsabilité pour L. monocytogenes.

Dans l'ensemble, les responsables techniques percevaient un niveau de risque moyen, avec des niveaux de contrôle et de responsabilité élevés pour L. monocytogenes. Les biais optimistes, l'illusion d'invulnérabilité, l'illusion de la maîtrise et l'attribution perçue de la responsabilité sont discutés, ce qui peut entraver la mise en œuvre d'un management efficace de Listeria dans les PME de fabrication d'aliments. La prise en compte des risques pathogènes spécifiques dans la fabrication des aliments en relation avec les dimensions culturelles de la sécurité des aliments peut aider au développement d'interventions hautement ciblées et efficaces.

vendredi 21 août 2020

Approche pratique d'un plan de maîtrise de Listeria monocytogenes dans l'environnement de fabrication

Voici un article en accès libre paru dans Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety et intitulé, Listeria monocytogenes environmental sampling program in ready‐to‐eat processing facilities: A practical approach (Programme de prélèvements de Listeria monocytogenes dans l’environnement des ateliers de transformation d’aliments prêts à consommer: une approche pratique).

Résumé
Listeria monocytogenes est un pathogène d'origine alimentaire que l'on retrouve fréquemment dans l'environnement. Il peut facilement pénétrer dans les environnements de transformation des aliments et contaminer les aliments, causant potentiellement des problèmes de santé publique.

Les opérateurs alimentaire (OAs) sont responsables de la maîtrise de L. monocytogenes dans l'environnement de transformation des aliments, en particulier dans les installations produisant des aliments prêts à consommer.

La conception et la mise en œuvre d'un programme efficace de surveillance environnementale (PSE) pour L. monocytogenes fait partie intégrante de la lutte contre L. monocytogenes. Un PSE efficace, incluant tous les aspects de l'échantillonnage, à l'analyse, à l'interprétation des données, à la mise en œuvre de mesures correctives (y compris l'élimination des aliments), est un outil qui aidera à l'identification et à la maîtrise de la contamination par L. monocytogenes. Il doit être utilisé en conjonction avec les analyses du produit fini, et non comme un remplacement. Un PSE doit être spécifiquement conçu pour une installation particulière selon une approche fondée sur les risques au cas par cas, par une équipe de sécurité des aliments au sein de l'entreprise. Il doit être revu régulièrement (au moins tous les 6 mois) et vérifié pour son efficacité. La maîtrise de L. monocytogenes dans l'industrie alimentaire implique l'engagement total de la direction et de tout le personnel impliqué dans la sécurité des aliments mis sur le marché, réduisant ainsi le risque de listériose pour les consommateurs. Plusieurs documents réglementaires et d'orientation fournissent des recommandations pour la conception des aspects d'un PSE efficace pour L. monocytogenes. Cependant, un examen complet des éléments clés d'un PSE dans un seul document fait défaut. L'objectif de la présente revue est de fournir aux OAs un guide pratique pour la conception, la mise en œuvre et la vérification d'un PSE adapté par l'équipe de sécurité des aliments pour chaque entreprise alimentaire.

Conclusion
Listeria monocytogenes est omniprésent dans l'environnement et si des mesures de maîtrise ne sont pas en place, il pénètre dans l'environnement de transformation des aliments et peut par la suite contaminer les aliments en cours de transformation, provoquant potentiellement des éclosions de listériose. Dans l'environnement de la transformation des aliments, des mesures de contrôle sont également nécessaires, en particulier dans le secteur des aliments à haut risque, les aliments prêts à consommer. Les Bonnes Pratiques d’Hygiène, les Bonnes Pratiques de Fabrication, emaîtrise, mais afin de vérifier que les mesures de maîtrise soient efficientes et efficaces, un PSE robuste, conçu sur une approche basée sur les risques spécifiquement pour chaque installation, est nécessaire. Il existe de nombreuses lignes directrices publiées par différents groupes et autorités, mais la plupart se concentrent sur un seul aspect d'un PSE, la conception ou l'échantillonnage ou la mise en œuvre d'actions correctives.

Dans toutes les installations de transformation des aliments, la fonction de l'équipe de sécurité des aliments doit inclure la conception et la mise en œuvre d'un PSE, le suivi des résultats du PSE, la mise en place de plans d'action corrective et la mise en œuvre des plans d'action corrective, si nécessaire.

L'objectif du PSE n'est pas d'évaluer l'acceptation du produit, mais plutôt de détecter, en temps opportun, une contamination microbiologique inacceptable dans l'environnement de transformation des aliments, afin que des mesures correctives puissent être prises. Des résultats négatifs peuvent être obtenus par un programme d'échantillonnage inapproprié incapable de détecter la contamination, ce qui conduit à un faux sentiment de sécurité sanitaire.

À l'inverse, un résultat positif ne doit pas être interprété comme un échec, mais comme une identification réussie des tes de contamination. Une mise en œuvre correcte du PSE facilite la cartographie de la contamination au sein de l'installation de transformation, en particulier, la détermination de la présence de Listeria ou de la présence de contamination persistante, en traçant l'origine et les voies de contamination dans l'environnement de transformation des aliments.

À son tour, la détermination de la conception hygiénique et du flux de trafic dans toute l'usine peut être évaluée. Elle permet également de vérifier l'efficacité des procédures de nettoyage et de désinfection et de déterminer leur fréquence requise.

Le présent guide pratique vise principalement à aider les entreprises alimentaires dans la conception et le développement d'un PSE Listeria dans les installations de transformation d’aliments prêts à consommer. Cependant, comme les réglementations dans tous les pays ne sont pas les mêmes, les OAs doivent être au courant des réglementations de leur propre pays.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 18 août 2020

Démonstration de la maîtrise de Listeria dans les aliments, selon Campden BRI


Un peu de pub gratuite pour le centre technique Campden BRI avec la « Démonstration de la maîtrise de Listeria dans les aliments », source Campden BRI.
Les opérateurs alimentaires doivent être en mesure de démontrer que leurs aliments prêts à consommer soient sûrs en termes de Listeria monocytogenes (Lm). Il s'agit d'une exigence légale en vertu du règlement (CE) n°2073/2005 sur les critères microbiologiques pour les denrées alimentaires. Les preuves de la maîtrise de Lm peuvent provenir de nombreuses sources différentes, des challenge-tests aux données historiques, mais chaque approche ne fournira pas nécessairement les mêmes preuves de maîtrise de Lm. Naturellement, cela peut être déroutant pour les opérateurs alimentaires.
L'un de nos nouveaux projets de recherche financé par nos membres créera un système structuré et transparent pour aider les entreprises à démontrer une maîtrise efficace de l'opérateur alimentaire. Cela fonctionnera comme un système de notation; Les opérateurs alimentaires recevront des points de ces différentes approches et, lorsqu'un seuil est atteint, ils auront l'assurance de pouvoir démontrer une maîtrise efficace de Lm.
Le projet adoptera un certain nombre d'approches au cours de sa durée de deux ans, y compris la formation d'un groupe de pilotage, la sélection des sites de fabrication et des produits pour les études de cas, et finalement la production d'un document d'orientation.
Souhaitez-vous faire partie du projet? S'impliquer vous permettra de rendre le système de notation pertinent pour vous et vous donnera l'opportunité de faire tester vos produits et installations comme l'une des études de cas.

A vous de voir … une vidéo pour vous convaincre est proposée ci-dessous ...

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

vendredi 6 mars 2020

Norovirus, virus de l'hépatite A et les baies


Voici un article paru dans Critical Reviews in Food Science and Nutrition concernant les éclosions, l'occurrence et la maîtrise de la contamination par norovirus et le virus de l'hépatite A des baies : une revue.

Les virus entériques d'origine alimentaire, en particulier les norovirus humains et le virus de l'hépatite A, sont la cause la plus fréquente des maladies virales liées aux baies et des épidémies dans le monde et sont devenues une préoccupation importante pour les autorités sanitaires.

Malgré l'importance accrue des baies en tant que vecteur de virus d'origine alimentaire, il existe peu d'informations concernant le sort des virus d'origine alimentaire dans la chaîne d'approvisionnement des baies, de la ferme au consommateur.

Une compréhension approfondie des éclosions virales associées aux baies - en mettant l'accent sur les sources de contamination, la persistance, la survie et les effets des interventions et pratiques actuelles de post-récolte et de traitement - est essentielle pour l'élaboration de stratégies de prévention efficaces pour réduire le risque de maladie.

Le but de cet article est double; (i) examiner de manière critique la littérature publiée sur l'état actuel des connaissances concernant les éclosions virales d'origine alimentaire associées aux baies et l'efficacité des pratiques de transformation des baies et (ii) identifier et hiérarchiser les lacunes de la recherche concernant les mécanismes pratiques et efficaces pour réduire la contamination virale des baies.

L'examen a révélé que les manipulateurs d'aliments infectés par des matières fécales étaient la principale source de contamination virale pathogène avant et après la récolte.

Les pratiques industrielles actuelles appliquées aux baies fraîches et surgelées ont démontré une efficacité limitée pour réduire la charge virale. Bien que le maintien des meilleures pratiques d'hygiène personnelle et environnementale soit une intervention clé, l'optimisation des paramètres de transformation (c.-à-d. congélation, stockage congelé et lavage) et/ou le développement de technologies de transformation alternatives pour induire une inactivation virale suffisante dans les baies tout en conservant les propriétés sensorielles et nutritionnelles qualité, est également une orientation importante pour la poursuite des recherches.

NB : Information fournie par Doug Powell du barfblog.