Selon une étude, les conseils sur la maîtrise de Salmonella
dans les écloseries ont d'abord permis de réduire la contamination,
mais le succès n'a pas été conservé sur le long terme.
Des chercheurs ont étudié le statut de Salmonella dans 23
couvoirs de poulets de chair en Grande-Bretagne et les changements
dans la prévalence et la distribution de Salmonella dans les
sites contaminés après que des conseils sur la maîtrise aient été
fournis.
Les résultats indiquent que les couvoirs de poulets de chair
présentent toujours un risque de dissémination de Salmonella
dans l'industrie, selon l'étude publiée dans la revue Zoonoses
and Public Health (article disponible en intégralité).
Les visites ont eu lieu entre août 2016 et septembre 2019, chaque
écloserie ayant été échantillonnée au moins une fois. Dix sites
ont été sélectionnés pour un échantillonnage répété afin
d'évaluer l'impact des conseils sur la maîtrise de Salmonella,
et ceux-ci ont été visités entre une et cinq fois supplémentaires.
Après chaque visite, des conseils étaient donnés au responsable du
couvoir dans un rapport écrit. Il s'est concentré sur des mesures
de biosécurité et d'hygiène observées, et leur lien avec la
maîtrise de Salmonella. Des conseils ont été fournis sur
l'utilisation des désinfectants, les procédures de nettoyage et de
désinfection, le flux de travail du couvoir et la gestion des
déchets.
La mesure qui a été suivie était basée sur des conversations avec
des responsables de couvoir et des observations faites par le
personnel chargé des prélèvements lors des visites de suivi.
Lorsqu'ils sont suivis dans leur intégralité, les conseils sont
associés à une réduction de la contamination.
Contamination faible mais persistante
Le nombre d'échantillons prélevés variait de 108 à 421 par
visite. Au cours des 41 voyages pour des prélèvements dans 23
écloseries, 14 sérotypes différents de Salmonella ont été
retrouvés.
Il y avait une faible contamination par Salmonella dans
certaines écloseries. La prévalence des échantillons positifs
variait de 0 à 33,5% entre les sites. Lors de la première visite,
Salmonella a été isolée dans 8,5% des échantillons.
Au moins un sérotype de Salmonella a été isolé dans 18 des
écloseries visitées, tandis que plus d'un sérotype a été
récupéré dans 10 d'entre elles. D'un site, sept sérotypes
différents ont été isolés au cours de deux visites.
L'étude a révélé qu'il était difficile d'éradiquer Salmonella
des écloseries contaminées, mais des réductions de la prévalence
sont possibles grâce à des améliorations de la biosécurité, du
nettoyage et de la désinfection.
Salmonella 13,23:i:- était le type le plus isolé suivi de
Salmonella Senftenberg, Mbandaka et Montevideo.
Les facteurs qui influencent le risque de contamination comprennent
la taille ou le volume de production, le niveau de management de
l'hygiène, le statut Salmonella des troupeaux de
reproducteurs fournisseurs et l'achat d'œufs importés pour répondre
aux pics de demande.
Les échantillons prélevés dans les zones d'incubation des
incubateurs étaient plus susceptibles d'être positifs pour
Salmonella que les zones de manipulation et de transfert des
œufs, mais moins susceptibles que d'autres endroits comme les zones
de manipulation et d'éclosion des poussins, la zone du macérateur,
les zones de lavage/stockage des plateaux, les sites externes et
autres déchets des zones de manutention.
La contamination a souvent été constatée après le nettoyage et la
désinfection dans les écloseries présentant des problèmes
importants.
Résultats des visites répétées
L'intervalle entre les visites de suivi variait de deux mois à deux
ans avec une moyenne de 8,5 mois. Le délai entre la première et la
deuxième visite variait de 2 à 24 mois, et entre 2 et 11 mois pour
la deuxième et la troisième visite.
Dans huit des 10 couvoirs qui ont eu des visites de prélèvements de
suivi ainsi que des conseils sur le nettoyage et la désinfection, il
y a eu une réduction significative de la prévalence de Salmonella
entre la première et la deuxième visites. Cependant, lors de la
troisième visite, une augmentation a été constatée par rapport
aux visites précédentes.
Il est possible que dans certaines écloseries, les recommandations
n'aient plus été suivies rigoureusement lors de la troisième
visite de prélèvements après que les réductions initiales de
Salmonella aient été atteintes, et dans certains sites,
l'équipe chargée du management a changé, selon l'étude.
L’erreur la plus fréquente était l'absence d'utilisation de
désinfectants à une concentration efficace pour Salmonella.
Dans certains cas, l'augmentation du débit du couvoir a entraîné
une réduction des procédures de nettoyage et un temps de séchage
insuffisant entre le lavage et la désinfection, ce qui a dilué les
désinfectants appliqués.
Les décisions sur les pratiques de désinfection étaient largement
motivées par la pression du temps, le coût, la corrosion de
l'équipement ou les problèmes de santé et de sécurité sanitaire.
L’erreur la plus courante sur les laveuses de plateaux était de ne
pas les faire fonctionner à une température qui évite
l'établissement de Salmonella en raison de préoccupations
concernant les coûts énergétiques et la génération de vapeur.
Les
recommandations pour maîtriser
Salmonella
dans les couvoirs commerciaux de poulets de chair incluent la
prudence lors de l'approvisionnement en œufs de l'extérieur de
l'entreprise et l'application de protocoles de nettoyage et de
désinfection éprouvés à l'aide de désinfectants efficaces à des
concentrations adéquates. Une attention particulière est nécessaire
pour prévenir la recontamination de l'équipement du couvoir et les
pratiques de biosécurité doivent couvrir les zones externes.
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