dimanche 25 septembre 2022

Japon : des scientifiques trouvent un grand écart dans les estimations d'Anisakis et les statistiques officielles

«Japon : des scientifiques trouvent un grand écart dans les estimations d'Anisakis et les statistiques officielles», source article de Joe Whitworth paru le 24 septembre 2022 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont estimé que le Japon comptait environ 20 000 cas d’anisakidose chaque année en 2018 et 2019. Ces chiffres sont bien supérieurs aux données officielles.

L'anisakidose est une maladie parasitaire causée par des larves d’Anisakidae. La transmission se produit lorsque des larves infectieuses sont ingérées à partir de poissons ou de calmars consommés crus ou insuffisamment cuits. Les Japonais consomment de grandes quantités de fruits de mer et il est courant d'avoir des fruits de mer crus, comme des sushis et des sashimis.

Pour l'anisakidose, il existe une grande différence entre les statistiques d'intoxication alimentaire du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales et l'incidence réelle, ont déclaré les chercheurs.

À l'aide d'une base de données des réclamations d'assurance maladie de 2018 à 2019, les scientifiques ont estimé l'incidence annuelle moyenne de l'anisakidose au Japon à 19 737 cas. La base de données couvre plus de 8,4 millions de personnes par an, soit environ 6% de la population totale du Japon.

Le nombre de patients enregistrés dans la base de données était de 991 en 2018 et de 766 en 2019, a constaté l'étude publiée dans la revue du CDC, Emerging Infectious Diseases.

Les chercheurs ont estimé que le nombre personnes atteintes d'anisakidose au Japon était de 21 511 en 2018 et de 17 962 en 2019. Le nombre de patients enregistrés dans les statistiques d'intoxication alimentaire au cours de la même période était considérablement inférieur à 478 en 2018 et 336 en 2019.

Plus d'attention sur l'infection à Anisakis
Le gouvernement du Japon a demandé aux établissements locaux tels que les restaurants et les poissonniers ainsi qu'aux consommateurs de congeler les fruits de mer à -20°C pendant au moins 24 heures avant de les consommer crus ou d'enlever les larves d’Anisakidae pendant la cuisson.

Le ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être du Japon fournit des statistiques sur les intoxications alimentaires avec des informations sur les espèces de poissons signalées par les patients et les procédures de préparation associées aux infections pour aider les consommateurs et les poissonniers à éviter l'anisakidose.

Les scientifiques ont également obtenu 189 larves de vers d’Anisakis isolés de 181 patients atteints d'anisakidose dans 30 des 47 préfectures du Japon en 2018 et 2019. Ils ont identifié 168 larves d'Anisakis simplex sensu stricto, 10 larves d'Anisakis pegreffii et 11 larves de Pseudoterranova azarasi.

Au Japon, les parasites Anisakis simplex sont responsables de l'incidence la plus élevée, tandis que les parasites Anisakis pegreffii sont la principale cause en Europe et en Corée du Sud.

Les symptômes de l'anisakidose sont des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une distension abdominale, de la diarrhée, du sang et du mucus dans les selles et une légère fièvre. Des réactions allergiques accompagnées d'éruptions cutanées et de démangeaisons, ainsi que d'anaphylaxie, peuvent également survenir. Le traitement peut nécessiter l'ablation chirurgicale du ver.

Selon l’Anses, dans les recommandations aux opérateurs, il est rapporté, «La cuisson (60°C à cœur) et la congélation telle que décrite dans le règlement (CE) n°853/2004 du 29 avril 2004, dans des conditions de temps et températures précises (- 20°C en tous points du produit pendant au moins 24 heures), sont les traitements les plus efficaces pour tuer les larves d’Anisakis et Pseudoterranova

Les recommandations aux consommateurs sont :

L’inactivation des larves d’Anisakidae est assurée par :
- une congélation pendant sept jours dans un congélateur domestique,
- une cuisson à cœur (un minute minimum à 60°C à cœur). Une cuisson rose à l’arête est insuffisante pour inactiver les larves potentiellement présentes.
Une éviscération rapide du poisson pêché ou acheté entier est conseillée. La découpe en tranches fines (carpaccio) plutôt qu’en tranches épaisses ou en cubes permet souvent de détecter la présence de parasite. Une larve d’Anisakis coupée en deux morceaux reste capable de pénétrer dans la paroi du tube digestif. Il n’existe pas de mesure permettant d’éviter le risque allergique, seule l’éviction est recommandée en cas d’allergie.

Nouvelle Opération Alimentation Vacances dans le Val d'Oise : Plus de 250 kg de viande jetés après un contrôle sanitaire dans un marché de Garges-les-Gonesse

Il doit s’agir du marché de la gare (marché de Saint-Just) de Garges-les-Gonesse, qui a lieu le jeudi et le dimanche matin.

En effet, dans le «Val-d'Oise. Plus de 250 kg de viande jetés après un contrôle sanitaire sur le marché de Garges-lès-Gonesse», source la gazette du Val d’Oise du 23 septembre.

Les inspecteurs de la direction de la protection de la population du Val-d'Oise multiplient les contrôles sur les marchés et dans les restaurants ces derniers mois.

Plus de 250 kg de viande avariée à la poubelle. C’est le bilan d’une nouvelle opération de contrôle sanitaire menée sur les marchés du Val-d’Oise, jeudi 22 septembre 2022, sous l’autorité du préfet du Val-d’Oise, Philippe Court.

Vers 9h15, vingt-deux agents de la Direction départementale de la protection de la population du Val-d’Oise (Ddpp 95), accompagnés de fonctionnaires de la police aux frontières et du commissariat de Sarcelles, ont investi le marché de Garges-lès-Gonesse  l’un des plus grands du département.

Les inspecteurs de la Ddpp ont rapidement relevé plusieurs infractions sur le stand d’un boucher. Des viandes conservées ayant été retrouvées largement au-dessus des températures réglementaires, dont un poulet à 19°C soit quinze degrés de plus que la température maximale autorisée. La viande a aussitôt dû être jetée par le commerçant.

Saisie de 250 médicaments
Au final, sur les 45 contrôles effectués, 23 avertissements ont été remis aux commerçants. Plus de dix procès-verbaux ont également été dressés dont un pour exercice illégal de la pharmacie à la suite de 250 médicaments sur un stand. Les contrôles ont également mené au retrait de 100 jouets présentant des risques pour les enfants, indique la préfecture.

Depuis cinq mois, les contrôles de la Ddpp se multiplient sur les marchés et dans les restaurants menant à la fermeture de plusieurs établissements pour des manquements aux règles d’hygiène.

En juillet dernier, près de 400 kg de viande avaient dû être jetés par des commerçants après une opération de contrôle menée sur le marché de Sarcelles.

Selon le préfet du Val d’Oise, le bilan de l’opération sur 45 contrôles effectués :
- 23 avertissements
- 10 PV dont un pour exercice illégal de la pharmacie
Des saisies importantes :
- plus de 250kg de viande avariée,
⁃ plus de 250 médicaments
- Retrait de 100 jouets présentant des risques

Dans une précédente intervention, le blog vous avait proposé le 2 juillet cet article, Opération Alimentation Vacances dans le Val d'Oise. Citons aussi, trois fast-food de Saint-Ouen-l'Aumône fermés après une opération de contrôle sanitaire», selon la gazette du Val d’Oise.

Commentaire
Je pense qu'il n'y a pas que le préfet du Val d'oise qui réalise ce type d'opération, mais on entend moins les autres, dommage. A ma connaissance sur le plan de la sécurité sanitaire, il y a eu deux à trois opérations depuis juillet dans le Val d’Oise, des opérations coup de poing, ce n’est pas beaucoup au regard de ce qui vendu ou proposé régulièrement aux consommateurs fréquentant ce marché. Oui à des contrôles réguliers, des sanctions plus importantes car les opérations coup de poing ne représentent qu’une partie de ce que devrait être des contrôles.
Grâce au soit disant ‘bon’ ministre de l’agriculture, M. Le Foll, les inspections en sécurité des aliments, sont passées sous son ministère (était-il responble donc pas coupable ou bien on lui a forcé la main) de 2012 à 2016 :

2012 : 86 239
2013 : 82 729
2014 : 78 000
2015 : 76 000
2016 : 55 000

Et on ne peut pas dire que cela s’est arrangé depuis, d’où ces opérations coup de poing,

2017 : 54 000
2018 : 57 500
2019 : 58 200
2020 : 41 600
2021 : 48 775

Il faut toujours savoir revenir aux faits !

NB : La photo en haut d'article est de la préfecture du Val d'Oise.

Troisième semaine de septembre : 44 rappels au menu, pas mal, mais 159 rappels depuis le début du mois

La revue 60 Millions de consommateurs nous informe le 19 septembre sur les «Rappels de produits : les réponses à vos questions».

Chaque jour, des produits qui pourraient présenter un risque pour les consommateurs sont retirés des rayons. Pourquoi ? Quels sont vos droits ?

Vous lirez cela tranquillement, pas de scoop, les associations de consommateurs, quoi qu’elles en disent, ne sont pas loin s’en faut, d’être des modèles de publication rapide et de mise à jour des rappels, même si un tout petit progrès a été fait.

Selon la revue, «Un système trop peu efficace, malgré les sanctions encourues».

Ce système n’est pas toujours efficace. Tout d’abord, parce que les clients ne retournent pas forcément faire leurs courses au même endroit, et parce que, généralement, ces affiches sont vite retirées. Pire encore : des produits rappelés restent parfois en rayon alors qu’ils ne devraient plus s’y trouver.

Article comme souvent à sens unique, ouvrez les yeux 60 Millions de consommateurs, que se passe-t-il quand nos autorités sanitaires oublient un rappel (avec l'application RappelConso) ou qu'elles soient en retard dans l’information sur un rappel de produit ? Ce n’est jamais de leur faute puisque c’est l’opérateur qui est le responsable ...

Vous lirez donc cette semain, au jour le jour, des rappels assez curieux, à mon sens, des retards à l’information et une absence d’information sur un rappel ...

44 rappels du 19 au 24 septembre auxquels il faut ajouter les 115 rappels dans nos deux éditions précédentes sur septembre, voir ici et ici. Le mois de septembre avec un début tonitruant risque d’être très bon cru, mais les vendanges aussi ...

19 septembre
- Rappel de helva tahin aux pistaches de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Le même produit a été rappelé le 13 septembre en Allemagne et ici. Pour information, il y a eu une notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 6 septembre de la présence de Salmonella Amsterdam dans de la halva avec des pistaches de Syrie. Vous avez dit couple franco-allemand ou coopération entre les États membres de l’UE, vaste blague ! Il y a eu 15 notifications au RASFF de l’UE par l’Allemagne pour de la pâte de sésame, du tahini ou de la halva de Syrie pour cause de présence de Salmonella depuis le début de l’année 2022.
- Rappel de Jelly mini cups pour cause de dépassement du seuil de sécurité de l’additif E407. En Belgique, le rappel a eu lieu le 1er septembre mais la cause est présence d’un additif non autorisé E407. Dans tous cas, en France comme en Belgique, le risque le plus important pour les enfants est le risque de suffocation.
- Rappel de 40 choux 7cm au beurre commercialisé à température ambiante pour défaut d’étanchéité. Risque de présence de moisissures. A noter que la période de commercialisation allait du 10/08/2022 au 13/09/2022. Pas très proactif ce rappel 6 jours après la DLC ...
- Rappel de Wakame Salade pour présence du virus de l’hépatite E. On nous dit qu’il existe un risque limité de contamination par le virus pour la santé. Ah bon, donc, rappel quand même !
- Rappel de dessert aux fruits pomme x 16 pour cause de patuline au-delà des limites réglementaires. Le produit était commercialisé depuis le 5 août.
- Rappel de grenade bio U surgelés pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. La question est, est-ce valable en conventionnel ?
- Rappel par Carrefour de Helva à la vanille pour cause de présence de Salmonella (pas d’information chez RappelConso). Rappel en Allemagne le 15 septembre.
- Rappel par Carrefour d’éclairs au chocolat en raison d’une suspicion de corps étranger de type «verre».

20 septembre
- Curieux rappel de Tropézienne individuelle vendue en kiosque pâtisserie (vitrine traditionnelle) pour cause de présence de présence de staphylocoques à coagulase positive et Escherichia coli. Curieux rappel car les produits ont été vendus le 29 et 30 août ! Conservez au réfrigérateur pendant plus de 20 jours ces produits me semble très exceptionnel !
- Rappel d’aliments diététiques et de nutrition en raison d’une présence une teneur en aloe-émodine et émodine supérieure à la limite autorisée.
- Rappel de saumon fumé 6 tranches pour risque de présence de Listeria monocytogenes. Le produit était en vente depuis le 19 août et la fin de la DLC était le 11 septembre 2022. Ce rappel n’est pas proactif du tout !
- Suite à des remontées de consommateurs portant sur un défaut de thermoscellage de l’opercule de certaines bouteilles de Candia Junior 4, un rappel est réalisé. Merci qui ? merci les consommateurs ! Le produit était quand même commercialisé depuis le 12 juillet 2022, il en fallu du temps … Rappel au Luxembourg que le 21 septembre.
- Le rappel d’éclairs au chocolat vient d’être publié chez RappelConso. On attend toujours l’information concernant la Helva à la vanille publié hier chez Carrefour. RappelConso ne dit pas que c’est un corps étranger de type verre. C’est pourtant simple !
- Le feuilleton des crevettes contaminées par Vibrio vulnificus continue. Troisième rappel depuis le 23 août. Cette fois-ci le rappel concerne des crevettes cuites réfrigérées, de mieux en mieux, crues ou cuites, même résultat ! A noter une notification au RASFF de l’UE par la France le 20 septembre de crevettes d’Équateur..
- Suite à une «suspicion de présence de Listeria monocytogenes, la société Entremont procède au rappel du produit Raclette Classique 400g, source Carrefour. Information reprise par RappelConso que le 22 septembre. Inacceptable !

21 septembre
- Rappel d’émincés de poulet grillés pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Encore un cas de contamination croisée, rien que de très classique. Le produit a été commercialisé du 02/09/2022 au 14/09/2022. Il va falloir fouiller les frigos et les congélateurs ...
- Rappel de tartare au couteau Montbéliard pour cause de présence de Salmonella. Le produit a été commercialisé depuis le 14/09/2022. La fin de la DLC est au 26/09/2022. Rappel tardif, me semble-t-il, et une DLC trop longue.
- Deux rappels pour cette entreprise qui a mélangé l’étiquetage de ses poissons : présence d’allergène moutarde non déclaré sur l’étiquetage de filets de merlu blancs panés et pour les filets de colin d’Alaska à la meunière , il s’agit d’une erreur d’emballage car les produits conditionnés sont des filets de merlu blancs. Ces produits commercialisés le 20 septembre sont déjà rappelés le 21. J’hésite entre nez dans le guidon et absence de management ou bien un peu des deux !
- Rappel pour présence d’allergène (absence de sulfites sur l’étiquetage) dans des raviolis frais, RappelConso indique le féminin pour raviolis, étonnant, non ? Il y a une liste de 20 variétés de raviolis rappelés. La date de la fin de la commercialisation est le 19 septembre. Je ne sais pas l’entreprise va s’en relever, mais je l’espère ...
- Rappel de fromage frais pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il s’agit d’un nouveau rappel de ce produit déjà rappelé le 15 septembre.
- Rappel très retard de bûche fondante de chèvre et bûche de chèvre Sainte Maure de marque Les Croisés, pour cause de présence de corps étrangers métalliques. Les principaux avis de rappel ont eu lieu le 12 septembre, il y a neuf jours. La traçabilité est-elle une science exacte ?
- Rappel de chapelure 5x1kg pour cause de corps étranger plastique.

22 septembre
- Rappel de six pancakes chocolat pour cause de présence de Listeria monocytogenes. La date commercialisation allait 14 au 20 septembre. Une liste importante de produits rappelés est publiée mais elle est illisible, mais si le cœur vous en dit … Rappel aussi au Luxembourg.
- Rappel de chair à saucisse / saucisse fine / saucisse grosse / crépinette pour cause de corps étrangers métalliques.
- Quatre rappels d’accras de morue pour cause de corps étrangers. Ah la maintenance et l’entretien …
- Deux rappels de truite fumée tranchée, 1 et 2, pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Produits commercialisés depuis le 23 août !
- Rappel de chair à saucisse pour cause de présence de Salmonella.
- Rappel de saucisse sèche courbe IGP Ardèche 250g pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- Rappel d’émietté de saumon sauvage piment fort et curry en raison d’un barème de stérilisation inapproprié.

23 septembre
- Rappel de verrine de noix de pétoncles pour cause de défaut de thermoscellage. Le souci est que le produit a été commercialisé du 28 juillet au 21 août, produit peut être encore présents sur les étagères des réserves des consommateurs ...
- Rappel de petit Pont L’Evêque AOP La Perelle pour cause de présence de E. coli. STEC ou simple E. coli ? On ne saura pas. Le produit a été commercialisé du 8 au 20 septembre.
- Rappel de perles de tapioca pour cause de dépassement de l’addifif E202.
- Rappel d’ail en purée 6 x 270g de marque PASCO pour défaut d’étanchéité. Le produit était endu depuis le 17 août.
- Rappel d’elixir du suédois en tisane et liquide pour présence de substance interdite.
- Trois rappels de charcuterie italienne, l'une golosino di pollo et tacchino et deux autres sont, pavo wurstelwudy wurstel (divers libellés), pour cause de présence de Listeria monocytogenes. L’AFSCA de Belgique croit devoir préciser que deux de ces produits différents produits,y et pavo, sont à base de fromage Asiago Pressato. Il est précisé que cela fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 23 septembre. La France n’est pas cité parmi les pays distributeurs.
- Le retour chez E.Leclerc de pizzas 4 fromages (entière ou demi), pizzas chèvre miel, quiches tomate chèvre x 1 ou x2 contenant des corps étrangers métalliques. Dans cette entreprise, qui communique si bien, il y avait eu trois rappels de pizzas le 12 septembre. 11 jours après, la même erreur, on le fait exprès ou quoi ?
- Rappel d’andouille de Guéméné pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Le produit a été commercialisé du 10 au 19 septembre …
- Feuilleton de cet été, rappel de queues de crevettes décortiquées cuites réfrigérées pour cause de présence de Vibrio vulnificus. Quatrième rappel depuis le 23 août.
- Rappel d’espadon vendu au rayon marée et libre service du magasin carrefour Noisy le grand entre le 9 et 16 septembre 2022 pour suspicion de présence d 'histamine.

24 septembre
Pas de rappel selon RappelConso.

Cause des rappels
- Listeria monocytogenes, 12
- corps étrangers, 8
- défaut d’étanchéité, 4
- Salmonella, 3
- présence de substance interdite, 3
- Vibrio vulnificus, 2
- allergènes, 2
- E407, E202, 2 (dépassement du seuil de sécurité)
- E. coli, 1
- patuline, 1
- virus de l’hépatite E, 1
- pesticides, 1
- Staphylococcus aureus, 1
- erreur d’emballage, 1
- barème de stérilisation inapproprié, 1
- histamine, 1

Conclusion
Des retards préjudiciables à la publication de l’information pour les 10 premiers jours de septembre. Deux rappels oubliés et des retards à la publication de l’avis de rappel lors de la semaine du 12 au 17 septembre. Cette semaine, un rappel oublié et toujours des retards à la publication des avis de rappel ...

samedi 24 septembre 2022

Première thérapie de transplantation fécale pour traiter les infections à Clostridioides difficile approuvée par la FDA

«Une thérapie par transplantation fécale pour Clostridioides difficile», source CIDRAP News.
Des conseillers de la FDA approuvent le traitement de transplantation fécale pour le Clostridioides difficile récurrent.

La société biopharmaceutique suisse Ferring Pharmaceuticals a annoncé le 22 septembre que le comité consultatif sur les vaccins et les produits biologiques apparentés (VRBPAC) de la FDA avait voté en faveur de la thérapie expérimentale basée sur la transpalnation de microbiote fécal (FMT pour fecal microbiota transpalnt) de la société/

Selon un communiqué de presse de la société, le VRBPAC a voté à 13 voixcontre 4 que les données de la demande de licence de produits biologiques étaient adéquates pour soutenir l'efficacité du RBX2660 (Rebyotix) pour réduire la récurrence de l'infection à Clostridioides difficile (ICDI) chez les adultes après un traitement antibiotique, et 12 voix contre 1 que les données étaient adéquates pour soutenir la sécurité sanitaire du traitement thérapeutique vivant basé sur le microbiote, qui est administré via un lavement.

La thérapie FMT consiste à transplanter des bactéries bénéfiques dans l'intestin d'un patient atteint d'ICD récurrente, qui est traditionnellement traité avec des antibiotiques. La FMT s'est avérée dans plusieurs études être un traitement efficace pour les ICD récurrentes, et les directives de traitement les plus récentes de l'Infectious Diseases Society of America le recommandent aux patients qui ont eu plusieurs épisodes d'ICD récurrents et qui n'ont pas été guéris par des antibiotiques.

Jusqu'à 35% des cas d'ICD se reproduisent après le diagnostic initial, et les patients qui ont des ICD récurrentes ont un risque significativement plus élevé d'infection ultérieure.

«Le vote du comité consultatif représente une étape importante dans les efforts continus de Ferring pour répondre au besoin non satisfait d'interventions qui peuvent réduire l'incidence de l'infection récurrente à C. difficile, qui représente un fardeau important pour la santé des patients», a déclaré Mirjam Mol-Arts, vice-président et médecin-chef de Ferring Pharmaceuticals dans le communiqué.

Le RBX2660 serait la première thérapie FMT approuvée par la FDA.

Écoliers malades à Saint-Laurent-du-Var: intoxication alimentaire, ou épidémie de gastro?

«Écoliers malades à Saint-Laurent-du-Var : intoxication alimentaire, ou épidémie de gastro?», source Nice Matin du 23 septembre.

Plusieurs enfants de l’école élémentaire René-Cassin à Saint-Laurent-du-Var sont tombés malades ce jeudi 22 septembre. Intoxication alimentaire ou épidémie de gastro ? La mairie évoque la deuxième explication, des analyses sont en cours.

La matinée a commencé de manière étrange ce vendredi à Saint-Laurent-du-Var. Des membres de l’association des parents d’élève du groupe scolaire René-Cassin auraient recensé «environ 45 enfants malades entre jeudi soir et vendredi matin.

«Tous en primaire, ils ont mangé à la même heure dans le même service. Les autres n’ont pas été malades. On soupçonne une intoxication alimentaire», assurait, ce vendredi midi, un membre de l’association des parents d’élèves.

Analyses de l’eau et des repas en cours
«Tout porte à croire qu’il s’agit plutôt d’une épidémie de gastro», veut rassurer l’adjointe à la mairie de Saint-Laurent-du-Var déléguée aux Écoles, Brigitte Lizée-Juan. «Il n’y a pas de dénominateur commun entre les enfants qui sont tombés malades. Certains présentent les mêmes symptômes (vomissement, fièvre et diarrhée) alors qu’ils ne mangent pas à la cantine», atteste-t-elle.

Et les petits de la maternelle n’auraient pas été touchés alors qu’ils auraient eu droit au même repas que les enfants de l’élémentaire: «On a quand même fait pratiquer des analyses de l’eau et des repas qui ont été servis. C’est en cours».

En fin de journée, la municipalité a appelé certains parents d’élèves dans ce sens, évoquant la piste de la gastro. Assurant que les docteurs qui avaient eu des enfants en consultation privilégiaient plutôt pour une épidémie sévère. En attendant le résultat des analyses, un grand nettoyage des locaux devrait être réalisé.

Ce vendredi soir, la Mairie précise: «aujourd’hui une vingtaine d'enfants étaient malades. Moins de 10% de l'effectif, c'est une chose normale sur une grande école.»

Commentaire
Eh oui, on préfère une épidémie de gastro qu’une intoxication alimentaire, allez savoir pourquoi ...

A propos du nettoyage-désinfection, selon cet article de 2012, s’il s’agit de norovirus, «Compte tenu de la résistance des norovirus à de nombreux agents chimiques, il est recommandé de nettoyer les surfaces contaminées avec de l’eau de Javel.»
Encore faut-il rappeler que l’eau de Javel n’est pas un produit de nettoyage mais de désinfection, et qu'un nettoyage préalable est indispensable.
Il est également indispensable d’informer correctement le personnel chargé du nettoyage et de la désinfection des propriétés de l’agent causal et de la situation épidémique.

On pourra utilment lire les instructions issues d’une publication américaine traduite en français, ici.

vendredi 23 septembre 2022

Paris. Les 70 élèves d'une école primaire ont été victimes d'une intoxication alimentaire à staphylocoque doré

Pour le coup, c’est une ‘vraie’ toxi-infection alientaire collective, car après l’article du 8 septembre, Paris : soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire, voici qu'on apprend, «Paris. 70 élèves d'une école primaire victimes d'une intoxication alimentaire au staphylocoque doré», source Actu Paris du 23 septembre.

Le 8 septembre 2022, 70 élèves de l'école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, ont été victime d'une intoxication, qui serait du à la présence de staphylocoque doré.

Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Paris, ce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

La cuisine toujours fermée
Dans un courrier adressé aux parents d’élèves, la mairie du 10e arrondissement de la capitale a expliqué que le travail d’analyse devait se poursuivre avec l’Agence régionale de Santé avant que la cuisine de la cantine ne puisse rouvrir.

En attendant, les enfants scolarisés à l’école Louis Blanc mangent des repas préparés par d’autres cantines des établissements de l’arrondissement, qui leurs sont livrés chaque jour.

Commentaire
Les traces de staphylocoques feront rire bien des personnes intéressées par la sécurité des aliments. Tout cela ne va non plus arranger nos données des TIAC, mais on sait qu'elles ne représentent que la partie émergée de l'iceberg ...

Complément
Les agents pathogènes les plus couramment suspectés sur la base des informations épidémiologiques et cliniques, mais sans avoir été confirmés sur le plan microbiologique, étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus, correspondant à 74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspecté (69% en 2019).
Les TIAC suspectées ou confirmés à Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Clostridium perfringens ont eu lieu tout au long de l’année.
Le pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé reste Staphylococcus aureus depuis 2006. Les TIAC liées à ce pathogène représentent entre 26% et 34% de l’ensemble des TIAC, 28% en 2020.
Mise à jour du 30 septembre
Selon Le Parisien du 29 septembre,
Paris: après l’intoxication de 70 élèves, les parents réclament «des assurances» sur l’hygiène et «un vrai protocole de secours»
Réunion de crise, ce vendredi, à l’école Louis-Blanc (Xe). Après l’intoxication alimentaire massive due à un staphylocoque doré, qui a touché 70 élèves de maternelle et d’élémentaire le 8 septembre dernier, les parents demandent des assurances sur l’hygiène à la cantine et un protocole strict en cas d’accident dans l’enceinte de l’établissement.
«Nous demandons des assurances sur le respect strict de l'hygiène mais aussi la mise en place d'un véritable protocole qui permette à l'école de faire face en cas d'urgence», a témoigné un père de famille auprès du quotidien francilien. Le jour J, l'école n'a, semble-t-il, pas su faire face à la vague d'enfants malades et les secours ont dû intervenir de manière un peu chaotique.
Outre la prise en charge des élèves, c'est la communication de crise qui a clairement péché. «Il était très compliqué d'obtenir des renseignements sur l'état de santé des petits et on sentait que la panique régnait malgré la bonne volonté des équipes éducatives, qui n'ont manifestement pas été formées à la gestion de ce type d'événements», a ajouté ce même papa. «Il faut un vrai protocole de secours», a-t-il aussi martelé.
Mise à jour du 22 octobre 2022
Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Paris, ce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

Bien entendu le terme 'traces' en microbiologie alimentaire n'a aucun sens, il y a des staphylocoques dorés ou il n'y en a pas, en l'occurrence, il y en a !