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samedi 30 septembre 2023

Dans quelle mesure vos sushis sont-ils sûrs ?

«Dans quelle mesure vos sushis sont-ils sûrs ?», source EurekAlert!

Les bactéries présentes dans les produits de la mer crus peuvent vous rendre malade. Les produits de la mer peuvent également propager des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Les sushis sont devenus un plat quotidien en Norvège et ailleurs dans le monde, et de nombreuses personnes optent pour le sashimi et d'autres poissons crus lorsqu'ils souhaitent s'offrir quelque chose de savoureux.

Il est important de souligner ici qu’en règle générale, il est totalement sûr de manger ce type d’aliment en Norvège. Cependant, même si les sushis peuvent être délicieux, ils comportent également un risque pour la santé, tant pour les individus que pour la société dans son ensemble.

«Les bactéries présentes dans les sushis, les sashimis et les produits de poisson fumé à froid peuvent présenter un risque pour les personnes qui consomment fréquemment de tels aliments, en particulier les personnes dont le système immunitaire est faible, les enfants et les personnes âgées», explique Hyejeong Lee.

Dans sa thèse, elle a étudié différentes variétés de bactéries Aeromonas dans les produits de la mer qui ne subissent pas de transformation approfondie. Sans traitement thermique, ni recours à d’autres méthodes antibactériennes, le risque que les niveaux de bactéries deviennent élevés augmente fortement.

«L'objectif était d'acquérir davantage de connaissances sur Aeromonas dans ce type de produits de la mer – à la fois sur le rôle de la bactérie dans l’altérration du produit et dans l'apparition de maladies. De plus, nous voulions voir si les produits de la mer crus pouvaient propager des bactéries résistantes aux antibiotiques», explique la Dr Lee.

Listeria monocytogenes est probablement la bactérie pathogène la plus connue liée aux produits de la mer crus ou légèrement transformés. Cependant, la prévalence de Aeromonas dans ce type de produits inquiète les scientifiques depuis un certain temps.

Un traitement limité n’inhibe pas la croissance bactérienne

Le point de départ de Lee était les produits de la pêche facilement disponibles sur le marché norvégien. Elle a vérifié ces produits pour la bactérie Aeromonas.

«Les résultats montrent que le transformation intermédiaire que reçoivent ces produits de poisson ne garantit pas que la croissance de la bactérie Aeromonas sera inhibée», explique Lee.

En d’autres termes, la transformation des sushis, sashimis et poissons fumés à froid est inefficace pour empêcher la croissance bactérienne. Mais ce n'est pas tout.

«La majorité de ces variants de Aeromonas sont peut-être pathogènes et plusieurs facteurs de risque différents leur sont souvent associés», explique Lee.

Lee souligne que le risque de tomber malade à cause de Aeromonas est certes très faible, en particulier pour les personnes en bonne santé.

«Aeromonas est souvent ignoré lorsque nous parlons de sécurité des aliments. Je pense que mes recherches soulignent que l’industrie alimentaire doit accorder davantage d’attention à ces bactéries», dit Lee.

Peut propager la résistance aux antibiotiques

Bien sûr, ce n’est pas très agréable pour les personnes qui tombent malades, mais si l’on considère la situation dans son ensemble, un autre facteur est encore plus important.

Les bactéries Aeromonas dans la mer échangent fréquemment du matériel génétique avec d'autres bactéries. C’est particulièrement regrettable si ce matériel génétique provient de bactéries résistantes aux antibiotiques.

«Certaines souches de Aeromonas peuvent également propager la résistance aux antibiotiques d'un type de bactérie à un autre. La consommation de fr produits de la mer infectés par des bactéries résistantes est un moyen probable pour ces bactéries de se propager des animaux et environnements marins aux humains», conclut Lee.

Les bactéries résistantes constituent un problème croissant dans le monde. Les bactéries résistantes ne provoquent pas plus de maladies que les autres bactéries, mais elles sont beaucoup plus difficiles à traiter, car tous les types d'antibiotiques ne sont pas efficaces contre elles. Dans le pire des cas, aucun antibiotique n’agit.

Combattre la propagation

«Pour lutter contre la propagation des bactéries résistantes aux antibiotiques, il est important que nous adoptions une approche globale qui tienne compte ensemble de la santé animale et humaine, de la production alimentaire et de l'environnement afin d'améliorer la santé publique», déclare Anita Nordeng Jakobsen, professeure au Département de biotechnologie et des sciences alimentaires de la Norwegian University of Science and Technology (NTNU).

La professeure souligne que les micro-organismes sont transférés entre les animaux et les humains via l’alimentation et l’environnement, de sorte qu’une utilisation réduite des antibiotiques ne suffit pas à elle seule à empêcher la prolifération bactérienne.

Les méthodes préventives comprennent la surveillance et le prélèvement systématique d'échantillons dans les environnements de production, la recherche de bons indicateurs de surveillance, la mise en œuvre de mesures lorsque des bactéries multirésistantes sont détectées dans des groupes d'animaux, la vaccination, ainsi qu'un travail d'éducation et de sensibilisation dans le domaine de la production alimentaire dans le monde.

Une réglementation stricte de la part des autorités est probablement le moyen le plus important pour résoudre le problème des bactéries résistantes aux antibiotiques. Cependant, les individus peuvent faire la différence en choisissant des produits crus provenant de pays qui n’utilisent que de petites quantités d’antibiotiques en aquaculture, comme la Norvège.

La Norvège est parmi les meilleurs au monde en matière d'utilisation restrictive des antibiotiques, tant dans l'industrie aquacole que dans l'élevage. Cependant, l’utilisation d’antibiotiques à titre préventif ou favorisant la croissance est courante dans d’autres régions du monde, notamment en Asie du Sud-Est.

Référence : Hye-Jeong Lee, Julia E. Storesund, Bjørn-Tore Lunestad, Sunniva Hoel, Jørgen Lerfall, Anita Nordeng Jakobsen.Whole genome sequence analysis of Aeromonas spp. isolated from ready-to-eat seafood: antimicrobial resistance and virulence factors. Frontiers in Microbiology, June 2023.

Commentaire

L’article fait un peu de pub sur les produits de la mer de Norvège, suivez mon regard ...

NB : Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé l'information.

vendredi 28 juillet 2023

Royaume-Uni : Mise à jour des conseils sur le poisson fumé pour les groupes fragiles

«Mise à jour des conseils sur le poisson fumé au milieu d'une éclosion à Listeria», source article de Food Safety News paru le 28 juillet 2023, adapté par mes soins -aa.

Il a été déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes dont le système immunitaire est affaibli de manger du poisson prêt à consommer fumé à froid ou salé.

L'avis provient d'une évaluation des risques par la Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS), «Risk assessment: The risk to vulnerable consumers from Listeria monocytogenes in ready-to-eat smoked fish», qui montre que ces groupes courent un risque plus élevé de maladie grave due à la listériose. L'évaluation des risques a été déclenchée par une éclosion d'infections à Listeria liées au poisson fumé à froid prêt à consommer.

Les avis antérieurs mentionnaient le poisson fumé comme un aliment préoccupant avec la recommandation de faire attention pendant la grossesse et de ne le consommer qu'après avoir été bien cuit par les groupes fragiles.

La FSA, la FSS et l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) enquêtent sur l'épidémie en cours depuis octobre 2020. Il y a eu 19 cas liés de listériose en Angleterre et en Écosse et quatre personnes sont décédées, ce qui représente une augmentation par rapport aux 15 cas et trois décès signalés, il y a plusieurs mois. La plupart des patients ont plus de 65 ans, mais l'un d'entre eux était une femme enceinte.

En décembre 2022, Lidl a rappelé Deluxe Oak Smoked Scottish Louch Trout et Lighthouse Bay Smoked Trout Trimmings, produits par St James Smokehouse. Les analyses des produits ont retrouvé Listeria monocytogenes qui correspondait à la souche de l'éclosion, mais les niveaux étaient inférieurs aux limites autorisées.

Potentiel de maladie grave

Dans les aliments prêts à consommer qui peuvent favoriser la croissance de Listeria, y compris le poisson fumé, la bactérie ne doit pas être présente dans 25 grammes prélevés à la sortie des usines de production, ou les entreprises doivent montrer que les produits ne dépasseront pas la limite de 100 unités formant colonie par gramme (UFC/g) pendant leur durée de conservation.

Comme le risque de maladie grave due à la listériose augmente avec l'âge, la FSA et la FSS conseillent également aux personnes de plus de 65 ans d'être conscientes du danger potentiel posé par des produits tels que le saumon fumé ou la truite fumé et le saumon ou la truite gravlax. Ni le processus de fumage à froid, ni la réfrigération ne tuent Listeria.

L'évaluation a révélé que même si le risque de contracter la listériose chez les personnes à haut risque à partir de poisson fumé à froid est faible, la gravité de la maladie est élevée. Cela signifie qu'il existe un risque de maladie grave, d'hospitalisation et de décès parmi les groupes à haut risque.

Les incertitudes comprenaient la difficulté d'estimer la dose infectieuse de Listeria monocytogenes et la façon dont elle varie entre les différents groupes fragiles; la longue période d'incubation qui peut rendre difficile l'attribution à un véhicule alimentaire ; le niveau initial de contamination et comment il se multiplie tout au long de la chaîne alimentaire et le comportement des consommateurs concernant les dates limites de consommation et les abus de température.

Le professeur Robin May, conseiller scientifique en chef à la FSA, a déclaré: «Notre évaluation des risques montre qu'il existe toujours un risque pour la santé associé à la consommation de poisson fumé à froid pour des groupes spécifiques de personnes fragiles, y compris les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. À la lumière de l'évaluation des risques, nous conseillons à ces consommateurs d'éviter les produits de poisson fumés à froid et saumurés prêts à consommer.»

Ceux dont le système immunitaire est affaibli sont des personnes atteintes de certaines conditions sous-jacentes telles que le cancer, le diabète ou les maladies du foie et des reins.

Détails de la transformation du poisson

Les poissons fumés à froid comme le saumon fumé ou la truite fumé, et les poissons salés comme le gravlax, n'ont pas été entièrement cuits pendant le processus de production pour tuer toute Listeria qui pourrait être présente. Le poisson fumé à froid est normalement étiqueté comme poisson fumé sur l'emballage, de sorte que le type de transformation n'est pas clair. Le poisson fumé à froid prêt à consommer se présente généralement en fines tranches et peut être consommé froid. On le retrouve également dans les sushis.

Les produits de poisson fumé qui ont subi un traitement thermique pendant la production, tels que le poisson fumé en conserve, peuvent être consommés sans autre cuisson. Ces produits sont soumis à une température élevée pendant le traitement, ce qui est suffisant pour tuer Listeria.

Gauri Godbole, microbiologiste consultant à l'UKHSA, a déclaré: «Bien que le poisson fumé présente un risque plus élevé d'être porteur de Listeria, le risque global pour la population est très faible. Cependant, certaines personnes sont plus susceptibles de contracter une infection grave, notamment les femmes enceintes et celles dont le système immunitaire est affaibli. Le risque augmente également avec l'âge. Les personnes les plus fragiles peuvent être exposées à des maladies graves telles que la méningite et une septicémie potentiellement mortelle. La listériose pendant la grossesse peut causer des maladies très graves chez les mères et leurs bébés.

L'UKHSA a identifié 31 patients ayant des liens microbiologiques et épidémiologiques avec huit incidents de poisson fumé entre 2015 et juin 2023, avec huit décès et trois patientes associées à une grossesse.

Commentaire

En France, la listériose est la deuxième cause de mortalité d’origine alimentaire et plus de 80% des cas surviennent chez des personnes fragiles : femmes enceinte et leurs nouveau-nés, personnes âgées de +65 ans, personnes immunodéprimées. Source Santé publique France.

jeudi 27 juillet 2023

Du poisson fumé serait suspecté dans une épidémie mortelle à Listeria en Suède

«Du poisson fumé serait suspecté dans une épidémie mortelle à Listeria en Suède», source article de Food Safety News paru le 27 juillet 2023.

Trois personnes sont décédées en Suède dans le cadre d'une éclosion à Listeria qui pourrait avoir été causée par du poisson fumé.

Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède) a dit que le décès de trois des patients les plus âgés était lié à leurs infections à Listeria, mais il n'est pas clair s'ils sont décédés avec ou à cause de la listériose.

De fin mai à début juillet 2023, 10 personnes ont contracté des infections à Listeria causées par le même type de bactérie. Quatre autres personnes sont tombées malades fin 2022 à cause de cette souche.

Les patients sont 10 hommes et quatre femmes âgés de 63 à 93 ans. Ils vivent dans huit régions différentes du pays.

Sur la base des informations d'un questionnaire remis aux patients sur les aliments qu'ils consommaient avant de tomber malades, beaucoup ont déclaré avoir mangé du gravad ou du saumon fumé à froid, mais le produit exact à l'origine de l'épidémie n'est pas encore clair.

Recommandations pour les groupes vulnérables

Folkhälsomyndigheten, Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) et les unités régionales de contrôle des infections enquêtent sur les cas de maladie.

Livsmedelsverket a dit que Listeria peut causer des maladies graves aux personnes appartenant à des groupes à risque, telles que les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

«Ceux qui appartiennent à un groupe à risque – ou qui doivent offrir de la nourriture à quelqu'un dans un groupe à risque – peuvent réduire le risque d'infection en suivant les conseils de l'Agence suédoise de l'alimentation sur Listeria. Certains aliments tels que les fromages bleus doivent être complètement évités, tandis que d'autres aliments tels que le saumon fumé à froid et le saumon gravad doivent être consommés dans la semaine suivant la date indiquée sur l'emballage», a dit Jonas Toljander, microbiologiste chez Livsmedelsverket.

En 2022, 125 cas de listériose ont été signalés contre 107 l'année précédente. L'âge médian était de 79 ans et, comme les années précédentes, la plupart avaient plus de 80 ans. Dans l'ensemble, 45 personnes sont décédées dans le mois suivant le diagnostic.

Les autorités nationales et locales ont réalisé 266 prélèvements de différents types d'aliments pour tester la présence ou l'absence de Listeria monocytogenes en 2022. L'agent pathogène a été détecté huit fois. Deux d'entre eux étaient du saumon emballé sous vide pris dans le cadre d'un travail sur une suspicion d'intoxication alimentaire ou une plainte.

NB : La photo est issue de Livsmedelsverket.

mercredi 18 janvier 2023

Un décès dans une flambée de listériose en Suisse liée à des truites fumées

Des filets de truites fumées contaminées par Listeria, il en avait déjà été question dans un bref article du blog, il y a quelques jours. Voici que cela est intervenu de nouveau avec «Un décès dans une flambée à Listeria en Suisse liée à du poisson fumé», source article de Joe Whitworth paru le 18 janvier 2023 dans Food Safety News.

Les autorités suisses ont révélé qu’une flambée à Listeria avait rendu 20 personnes malades et une personne est décédée en 2022.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et les autorités cantonales ou régionales ont détecté un foyer de listériose en juillet 2022 et identifié comme source des truites fumées.

Début juillet, un nombre inhabituellement élevé de cas de Listeria monocytogenes ont été signalés à l’OFSP. Le séquençage du génome entier (WGS) a confirmé qu’ils étaient liés.

Dans le cadre d’une enquête menée avec l’OFSP, des patients ont été interrogés et des preuves ont indiqué des truites fumées produites par une entreprise.

Les autorités alimentaires cantonales ont effectué une inspection de l’entreprise dans le canton de Thurgovie, également connu sous le nom de Thurgovie, qui a trouvé la bactérie dans des truites fumées et dans l’environnement de production. Le WGS a apparié les isolats d’échantillons d’aliments et de patients, confirmant le lien.

En juillet, du poisson fumé de la société Kundelfingerhof a été retiré de la vente et rappelé dans des magasins tels que Coop, Migros et Volg, le 21 juillet 2022.

Sur les 20 personnes concernées, 10 étaient des hommes et 10 des femmes. Ils avaient entre 58 et 89 ans mais la moitié d’entre eux avaient plus de 75 ans. Les deux premiers cas étaient en avril 2022 mais la majorité ont été signalés en juin et juillet.

Zurich était le canton avec le plus d’infections avec neuf tandis que 18 patients venaient du nord-est du pays. Dix-neuf personnes ont été hospitalisées et une personne est décédée.

Production arrêtée et améliorations apportées
Lors des entretiens avec les patients, 17 personnes ont mentionné avoir mangé du poisson avant de tomber malade, 11 avaient consommé des produits carnés, 15 avaient mangé de la truite fumée et une dizaine de personnes ont mentionné la même entreprise.

Mi-juillet, l’OFSP a informé l’OSAV de l’épidémie, qui a transmis l’information au laboratoire cantonal de Thurgovie, qui a ensuite contrôlé le Kundelfingerhof. Listeria a été détectée dans divers échantillons de produits. On a découvert plus tard qu’ils correspondaient à ceux des patients de l’épidémie.

Les produits ont été rappeés, l'OSAV a émis un avertissement public et la production a été temporairement arrêtée. Les autorités ont déclaré que la cause de la contamination avait été déterminée et éliminée. Kundelfingerhof a depuis adapté ses mesures d’autocontrôle et redémarré la production.

Kundelfingerhof a signalé que l’impact financier était de plus d’un quart de million de francs suisses (ou un quart de million d’euros), ce qui était plus élevé que la première estimation, mais une partie était couverte par une assurance.

Les opérations au fumoir à poissons ont été interrompues pendant environ deux mois, mais le feu vert a été donné en septembre 2022 après des mesures comprenant des essais de laboratoire.

Avec la participation d’experts externes, des modifications structurelles ont été apportées, le site de transformation du poisson a été nettoyé et désinfecté et la surveillance a été intensifiée.

Commentaire
Il manque un volet judiciaire, mais des suites pénales sont possibles ...
NB : Tous les liens sont de mon fait -aa.

Aux lecteurs du blog
Le blog va fonctionner au ralenti en raison de vacances ...

mardi 20 décembre 2022

Rappel de poissons fumés liés à une épidémie mortelle à Listeria au Royaume-Uni

«Rappel de poissons fumés liés à une épidémie mortelle à Listeria au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 20 décembre 2022 dans Food Safety News.

Une éclosion mortelle à Listeria au Royaume-Uni a été attribuée à une usine de transformation de saumon fumé en Écosse.

La Food Standards Scotland (FSS) et la Food Standards Agency (FSA) ont désormais cité l'entreprise impliquée dans l'épidémie qui a touché 15 personnes depuis octobre 2020 en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles. Neuf patients sont tombés malades depuis janvier 2022, nombre d'entre eux mangeant du poisson fumé prêt à consommer avant de tomber malade.

La plupart des patients ont plus de 65 ans, mais l'un d'entre eux était une femme enceinte. Trois personnes de plus de 65 ans sont décédées et pour deux Listeria monocytogenes était une cause contributive de décès. Tous les cas avaient des problèmes de santé sous-jacents.

Produits positifs à de faibles niveaux
Lidl GB a rappelé Deluxe Oak «Smoked Scottish Louch Trout et Lighthouse Bay Smoked Trout Trimmings, produits par St James Smokehouse. Toutes les DLC entre le 20 décembre 2022 et le 6 janvier 2023 de Oak Smoked Scottish Louch Trout 100 grammes et Lighthouse Bay Smoked Trout Trimmings 120 g sont concernées.

En novembre, les autorités ont déclaré que les produits avaient été testés positifs pour Listeria mais qu'ils se situaient dans le niveau maximal autorisé fixé par la législation. Une limite de 100 Unités Formant Colonies par gramme (UFC/g) s'applique aux aliments qui peuvent favoriser la croissance de Listeria, pendant la DLC du produit.

Étant donné que le produit était conforme aux limites réglementaires microbiologiques mais présentait toujours un risque pour les consommateurs vulnérables, les autorités ont déclaré qu'il était essentiel que les interventions garantissent l'application des contrôles de sécurité des aliments ainsi que des messages de santé publique afin que les gens puissent comprendre les risques.

Un porte-parole de la Food Standards Scotland a déclaré: «Au cours des tests, Listeria monocytogenes correspondant à la souche épidémique a été retrouvée dans des produits fabriqués par St. James Smokehouse et vendus par Lidl. Les niveaux retrouvés n'ont pas dépassé les limites autorisées, mais la souche de Listeria a des caractéristiques qui la rendent plus dangereuse pour les consommateurs vulnérables.

Conseils aux consommateurs
Junior Johnson, directeur des opérations à la FSA, a déclaré qu'une enquête sur l'épidémie a identifié une souche de Listeria monocytogenes qui a causé une maladie grave.

«Alors que nous approchons du pic de la saison des fêtes, nous savons que les consommateurs sont plus susceptibles de manger du poisson fumé, comme le saumon et la truite. Alors que les investigations sur l'épidémie se poursuivent, la FSS et la FSA rappellent aux consommateurs vulnérables les conseils plus généraux concernant la consommation de poisson fumé, il doit être chauffé jusqu'à ce qu'il soit chaud bouillant avant de le manger», a-t-il déclaré.

Johnson a également félicité Lidl pour «avoir fait la bonne chose» en prenant la décison du rappel.

Listeria est ubiquitaire dans l'environnement, et il n'y a pas d'étape dans la production de saumon fumé à froid qui puisse éradiquer l'organisme, il est donc extrêmement difficile de réduire le risque à zéro. Les contrôles sont axés sur les bonnes pratiques d'hygiène pour minimiser le risque de contamination et garantir que la durée de conservation ne permette pas à l'agent pathogène d'atteindre des niveaux capables de provoquer des maladies, a dit la Food Standards Scotland.

Le conseil aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes ou aux personnes dont le système immunitaire est affaibli est de bien cuire le poisson fumé prêt à consommer avant de le manger. L'avertissement couvre les produits de poisson fumé réfrigérés qui ne seraient normalement pas cuits à la maison avant d'être consommés.

jeudi 15 décembre 2022

L'Estonie améliore les contrôles des poissons fumés après une épidémie à Listeria

«L'Estonie améliore les contrôles des poissons fumés après une épidémie à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 15 décembre 2022 dans Food Safety News.

Les mesures prises par les autorités estoniennes à la suite d'un foyer de cas à Listeria ont amélioré le système de contrôle des poissons, selon la Commission européenne.

Un audit à distance de la DG Santé, en octobre 2020, a examiné les contrôles pour vérifier le respect des exigences de l’Union européenne en matière d’hygiène alimentaire, en particulier celles destinées à garantir que le poisson fumé répond aux critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires, ainsi que les mesures prises par les autorités compétentes en cas de manquement à ces exigences. L’audit s’est concentré sur le système de contrôle officiel de la production de produits de la pêche fumés qui ont donné lieu à des foyers de listériose plurinationaux dus à Listeria monocytogenes et à des notifications iRASFF associées.

Huit notifications au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant Listeria monocytogenes dans des produits de la pêche fumés en provenance d'Estonie ont été émises depuis 2015. Toutes sauf une concernaient le même établissement.

Une épidémie dans plusieurs pays de 22 cas de listériose liés au saumon et à la truite fumés à froid a pointé M.V Wool, une entreprise de transformation estonienne comme fabricant de ces produits de poisson. Cela était basé sur des informations de traçabilité et une correspondance entre la souche épidémique et les prélèvement sur la chaîne de transformation et dans quatre lots du produits finis. Cinq pays ont été touchés de 2014 à 2019 et cinq personnes sont décédées.

La DG Santé a constaté que les mesures mises en place par les autorités compétentes à la suite de l’épidémie de listériose dans plusieurs pays en 2019 ont renforcé le système de contrôle officiel, certains domaines étant en cours de traitement. L’utilisation du séquençage intégral du génome fournit à l’autorité compétente des outils supplémentaires pour vérifier les contrôles des exploitants du secteur alimentaire et pour traiter efficacement les alertes

Réponse à l'épidémie
Au moment des alertes en 2018, les autorités se sont attachées à garantir que le poisson fumé dans les notifications RASFF était localisé et retiré du marché, mais certains retards dans les mesures prises au niveau régional ont été constatés.

Les résultats du séquençage du génome entier en 2019 ont indiqué la persistance d'une souche de Listeria dans les locaux de l'entreprise liée aux alertes RASFF depuis plusieurs années.

Lors des contrôles en 2019, les autorités ont noté que le fumage à chaud n'était pas suffisant pour faire face au danger de Listeria. Ils ont commencé à prélever des échantillons environnementaux et ont détecté Listeria après nettoyage et désinfection. Les études sur la durée de conservation n'ont pas non plus pris en compte les conditions de stockage et de distribution raisonnablement prévisibles. L'entreprise a volontairement suspendu ses activités et a pris des mesures pour résoudre les problèmes.

Les auditeurs ont déclaré que plusieurs mesures avaient été prises pour assurer le suivi de l'épidémie de 2019 au niveau des établissements, mais aussi pour renforcer le système de contrôle officiel et aider les entreprises à prévenir des incidents similaires.

Celles-ci comprennent des conseils pour traiter les non-conformités liées à Listeria et évaluer les études de durée de conservation, la formation, l'augmentation de l'échantillonnage des produits et de l'environnement, et une recommandation pour les sites qui transforment du poisson de procéder à un échantillonnage environnemental aléatoire.

Encore du travail à faire
Les contrôles officiels des navires de pêche, des sites de débarquement et des transports sont effectués par l'Inspection de l'environnement (IE) du ministère de l'Environnement, qui n'a pas de pouvoirs d'exécution. Les inspecteurs de l'IE établissent un formulaire d'évaluation et l'envoient à l'inspecteur régional du VFB ou du comté.

L'Office vétérinaire et alimentaire (VFB pour Veterinary and Food Board) n'avait pas vérifié l'efficacité des contrôles de l'IE depuis 2017. En 2021, le VFB et l'Office de l'agriculture ont fusionné avec l'Office de l'agriculture et de l'alimentation.

«La vérification limitée par VFB des contrôles de l'IE et des contrôles VFB à la suite de l'épidémie à Listeria dans plusieurs pays compromet la capacité du système à assurer la cohérence et l'efficacité de ces contrôles», ont écrit les auditeurs.

Les responsables estoniens ont dit que des audits internes sont prévus en 2023 pour évaluer les contrôles de l'IE et des contrôles officiels dans les établissements de pêche.

En 2019, 277 prélèvements environnementaux non programmés ont été réalisés lors de contrôles officiels liés à l'épidémie. En 2020, des prélèvements environnementaux pour détecter Listeria faisaient partie du plan de contrôle officiel.

Au cours de l'audit, l'Estonie traitait un rapport RASFF sur Listeria dans du poisson fumé produit par une autre société. L'équipe de la DG Santé a noté que les responsables utilisaient l'expérience acquise dans la gestion de l'épidémie dans plusieurs pays pour gérer l'incident.

mercredi 16 novembre 2022

Épidémie mortelle à Listeria liée à un transformateur de poisson écossais

«Épidémie mortelle à Listeria liée à un transformateur de poisson écossais», source article de Joe Whitworth paru le 16 novembre 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie mortelle à Listeria au Royaume-Uni a été liée à une entreprise, mais les analyses des produits n'ont révélé que de faibles niveaux de contamination.

La Food Standards Scotland (FSS) et la Food Standards Agency (FSA) soupçonnent que la source de la contamination est une usine de transformation de saumon fumé en Écosse.

La Food Standards Scotland n'a pas nommé l'entreprise, ni répondu aux questions sur l'incident de Food Safety News.

Au lieu de cela, un porte-parole a déclaré: «Il s'agit d'une épidémie en cours de Listeria monocytogenes et, à ce jour, aucune source définitive de contamination n'a été retrouvée. Les investigations pour déterminer la cause profonde se poursuivent. Les enquêtes sur toute épidémie de maladie d'origine alimentaire comprendront à la fois des questionnaires destinés aux patients et des échantillons de produits.»

«Les autorités locales sont chargées de travailler sur les mesures de réduction avec toutes les entreprises impliquées, et la FSS, aux côtés de partenaires de l'Agence britannique de sécurité sanitaire, de Public Health Scotland et de la Food Standards Agency, a été impliquée dans la sensibilisation des consommateurs à l'épidémie, plus récemment avec des messages ciblés aux groupes vulnérables.»

Il y a eu 14 cas confirmés à Listeria monocytogenes en un peu moins de deux ans. Au moins 10 personnes malades ont plus de 65 ans et une était une femme enceinte.

Trois personnes de plus de 65 ans sont décédées et pour deux personnes, Listeria monocytogenes était une cause contributive de décès. Tous les cas avaient des problèmes de santé sous-jacents.

Parmi les cas liés de listériose depuis octobre 2020, huit ont été identifiés depuis janvier 2022. La majorité d'entre eux ont déclaré avoir consommé du poisson fumé prêt à consommer.

Incident qui pose problème
Les produits vendus par la société impliquée sans nom étaient tous dans le niveau maximal autorisé fixé par la législation.

La limite de 100 Unités Formant Colonie par gramme (UFC/g) s'applique aux aliments mis sur le marché, pendant la durée de conservation du produit.

Les entreprises qui produisent des aliments pouvant soutenir la croissance de Listeria doivent démontrer, à la satisfaction des autorités, que le produit ne dépassera pas 100 UFC/g pendant toute la durée de conservation, ou, ils doivent prouver l'absence dans 25 grammes avant que l’aliment ait quitté leur contrôle.

«La législation alimentaire est rédigée sur la base de la réduction des risques dans la mesure du possible. Cela n'équivaut pas à une absence de risque, mais à une acceptation que le risque résiduel subsistera. Listeria est omniprésente dans l'environnement et aucune étape de la production de saumon fumé à froid ne peut éradiquer le micro-organisme. Par conséquent, il est pratiquement impossible de réduire le risque à zéro», a dit Food Standards Scotland.

Les contrôles sont axés sur les bonnes pratiques d'hygiène afin de minimiser les risques de contamination et de s'assurer que la durée de conservation ne permet pas au pathogène d'atteindre des niveaux capables de provoquer des maladies. Cependant, les données épidémiologiques ont montré que des doses aussi faibles que 8 UFC/g peuvent provoquer des maladies chez les consommateurs vulnérables susceptibles de contracter des maladies d'origine alimentaire.

Étant donné que le produit est conforme aux limites réglementaires microbiologiques mais pose toujours un risque important pour les consommateurs vulnérables, les autorités ont déclaré qu'il était essentiel que les interventions garantissent une application efficace des contrôles de sécurité des aliments ainsi que des messages de santé publique qui permettent aux consommateurs de comprendre les risques.

Le conseil aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes ou dont le système immunitaire est affaibli est de bien cuire le poisson fumé prêt à consommer avant de le manger. L'avertissement couvre les produits de poisson fumé réfrigérés qui ne seraient normalement pas cuits à la maison avant d'être consommés.

samedi 9 janvier 2021

Contrôle des produits fumés et aromatisés à la fumée: Taux d'anomalies des établissements contrôlés de 35%

La DGCCRF nous informe le 6 janvier 2021 du «Contrôle des produits fumés et aromatisés à la fumée».

Comme souvent la DGCCRF ne nous dit pas quand a eu lieu cette enquête ...

L’enquête de la DGCCRF avait pour objectif de contrôler les pratiques de fumage des aliments dans le secteur de la viande, de la charcuterie et du poisson. Les enquêteurs ont également vérifié que les autocontrôles étaient réalisés et les dispositions réglementaires relatives aux arômes de fumée respectées. Le taux d’anomalie des établissements contrôlés est de 35 %.

Y-a-t-il des mesures qui vont être prises pour que cela s’améliore ? Pas vraiment, le jeu du chat et de la souris va donc pouvoir continuer un certain temps, à la prochaine enquête, oui mais quand ?

Trois points sont mis en évidence dans cette enquête

  • Des manquements relevés portant sur l’origine des bois utilisés
  • Le recours à des arômes de fumée
  • Le risque relatif aux hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAPs) n’est pas toujours maitrisé
La prise en compte du risque HAP et la réalisation d’autocontrôles est très variable selon les entreprises :
  • les sites industriels les plus importants et les entreprises de gros volume de production sont sensibilisés et réalisent des analyses fréquentes ;
  • les entreprises de petite ou moyenne taille effectuent des autocontrôles ponctuels, au début de l’activité ou au moment d’obtenir un agrément ou encore selon une fréquence insuffisante ;
  • au stade artisanal (piscicultures, restaurateurs, petits producteurs fermiers, charcuteries artisanales, petits fumoirs « maison » ou « sur place »), ainsi qu’au stade des GMS et pour de nombreux charcutiers industriels, le risque HAP dans les produits fumés est souvent ignoré.

On apprend que «Les entreprises ont donc été sensibilisées à la mise en place d’un plan basé sur les principes HACCP et à la prise en compte du risque HAP, en particulier lorsque le volume de produits fumés mis sur le marché était important.»

Les résultats de cette enquête non datée sont les suivants :

  • 230 visites d’établissements avec un taux d’anomalie de 35%, 60 avertissements, 17 mesures de police administrative et 3 procès-verbaux pénaux ...

A ma connaissance, mais je me tromper, la dernière enquête de la DGCCRF sur le sujet a concerné en 2007 la recherche et dosage d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les poissons fumés en conserve à l'huile végétale.

jeudi 28 mars 2019

Une épidémie de listériose rend malades en 18 personnes dans cinq pays de l’UE


« Une épidémie de listériose rend malades en 18 personnes dans cinq pays de l’UE », source article de Joe Whitworth paru le 28 mars 2019 dans Food Safety News et mise en forme et complété par mes soins –aa.

L’ECDC identifié un lien entre une épidémie de neuf cas à Listeria au Danemark et neuf autres  cas d’infections entre 2014 et 2018 dans quatre autres pays.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré qu’il existait un lien microbiologique entre l’épidémie avec une souche de Listeria monocytogenes (ST) 1247 au Danemark liée à du poisson et d’autres cas en Estonie, Finlande, France et Suède. Le dernier cas s'est produit au Danemark en février 2019.

Deux cas en Estonie datent de juillet 2014 et de février 2016. Les deux cas de la Finlande remontent à août 2016 et à décembre de cette année, le seul cas en France a eu lieu en août de l’année dernière. Quatre infections ont eu lieu en Suède en février et juillet 2015 et en janvier et mars 2016.

Répartition des isolats de Listeria monocytogenes par pays et par période de déclaration 2014-2019 (n = 18)
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Au Danemark, la première personne est tombée malade en décembre 2016, cinq cas ont été signalés en 2017, un en 2018 et deux en 2019. Deux personnes sont décédées mais tous les patients avaient d'autres maladies qui les exposaient à un risque élevé d'infections graves. Les patients sont cinq hommes et quatre femmes âgés de 52 à 90 ans.

Le Statens Serum Institut enquête sur l'épidémie au Danemark depuis 2017. Au début de ce mois, il a identifié la source de l'infection comme étant des produits de truite et de saumon fumés à froid importés d'Estonie.

Le transformateur de poisson estonien, la société M. V. Wool, a rejeté le lien et a déclaré que les produits sont livrés aux clients conformément aux limites fixées par le règlement (UE) n°2073/2005 et sont sûrs à la consommation.

Le règlement fixe une limite de 100 unités formant des colonies de Listeria monocytogenes par gramme pour des produits tels que le poisson fumé mis sur le marché pendant la durée de conservation.

NB : Cette assertion de ce transformateur est rejetée en France par la DGAL qui explique « contrairement à de nombreux pays, tout produit destiné à être consommé en l’état, trouvé positif en Listeria monocytogenes <100 ufc/g en cours de durée de vie, et pour lequel il n’y a pas d’éléments permettant de garantir que le taux de 100 ufc/g ne sera pas dépassé à la DLC, est considéré comme une non-conformité qui donne lieu à une alerte. »

La conformité des produits est vérifiée par des analyses dans des laboratoires accrédités à la fréquence prescrite, a indiqué la compagnie dans un communiqué publié le 20 mars 2019 sur sa page Facebook.

Le site de production de Harku est certifié IFS, au plus haut niveau de ce certificat de l'industrie alimentaire, a déclaré un représentant de la société.

Selon la société, à la fin du mois de février, 65 analyses issues de 13 lots avaient été effectuées pour la recherche de Listeria dans l'entreprise, qui étaient toutes nettement inférieures aux 100 unités autorisées dans l'Union européenne. « Pour 17 de ces analyses, le résultat a été négatif et pour 48 analyses, il y avait moins de 10 ufc/g - le produit ne serait dangereux que pour un être humain qu’avec mille unités. »

L'importateur danois, Food With You, a rappelé de la truite fumée vendue dans les magasins Bilka et Føtex à travers le pays après la découverte de Listeria. Dagrofa a également rappelé des truites fumées dues à la présence de Listeria vendues dans des magasins MENY dans tout le Danemark.

Une analyse du séquençage complet du génome (WGS) au niveau national et par l'ECDC a révélé que tous les isolats des 18 cas relevaient de deux différences alléliques, ce qui signifie que les cas sont probablement liés par une origine commune de l'infection.

La listériose est une maladie d'origine alimentaire relativement rare mais potentiellement grave qui augmente en Europe depuis 2008. En 2016, 2 536 cas ont été rapportés, dont 247 décès.

A noter dans ce contexte, la notification au RASFF de l'UE le 15 mars 2019 par le Danemark concernant la présence de Listeria monocytogenes (< 10 ufc/g) dans de la truite et du saumon fumé à froid d'Estonie.