Affichage des articles dont le libellé est hygiène alimentaire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est hygiène alimentaire. Afficher tous les articles

samedi 8 juillet 2023

Lactalis et lait contaminé. Que reproche la justice ?

«Scandale du lait contaminé : défaut d’hygiène, tromperie… Que reprochent les juges d’instruction à Lactalis ?», source Sud-Ouest du 8 juillet 2023.

Après plusieurs cas d’intoxication alimentaires de nourrissons en 2017, Lactalis est poursuivi pour trois infractions.

Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints fin 2017 en France de salmonellose, des intoxications alimentaires qui peuvent s’avérer graves chez les plus faibles

«Défaut d’hygiène», consommateurs «trompés», déficit de «réaction»… En mettant en examen en février le numéro un tricolore de l’agroalimentaire Lactalis pour le scandale du lait contaminé de 2017, les juges d’instruction ont énoncé une large liste de charges.

Selon des éléments de l’enquête dévoilés samedi, le groupe, qui a intégré en 2022 le top 10 mondial de l’agroalimentaire, et qui vend les camemberts Président, la mozzarella Galbani ou le fromage à trous Leerdammer, est poursuivi pour trois infractions, à la satisfaction des parties civiles, parmi lesquelles l’Association des familles de victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS).

Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints fin 2017 en France de salmonellose, des intoxications alimentaires qui peuvent s’avérer graves chez les plus faibles. Le lien avait été fait avec leur consommation d’un produit pour enfant, essentiellement de marques Milumel ou Picot, sorti de l’usine de Craon (Mayenne). Lactalis dénombre aujourd’hui 37 enfants victimes.

Une probable souche résistante

Ces infections valent d’abord à la société une mise en examen pour blessures involontaires sur au moins 28 enfants, par «violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité». L’entreprise dirigée par Emmanuel Besnier avait évoqué comme cause de la contamination des «travaux réalisés courant 1er semestre 2017».

Mais le site de Craon avait déjà subi une précédente contamination à la salmonelle en 2005, affectant 146 nourrissons, alors qu’il n’appartenait pas encore à Lactalis. L'Institut Pasteur avait ensuite conclu que la bactérie présente à Craon avait subsisté entre 2005 et 2017, ce qu’un rapport d’octobre 2022 a semblé corroborer, évoquant une «probable […] souche résidente dans un ou plusieurs points du site».

Pour les experts auteurs du document, restreindre la contamination à un seul événement épisodique «est certainement abusif». Ils privilégient «une dégradation progressive de la maîtrise de l’hygiène». Le document pointe un «manque de vigilance voire de clairvoyance» de l’entreprise «vis-à-vis des signaux négatifs répétés qui alertaient sur une perte de sécurité de fabrication» et «des plans d’actions/réactions peu lisibles et n’ayant pas permis le rétablissement de cette maîtrise».

Tromperie aggravée et retrait chaotique

Les juges les ont suivis : ils reprochent au groupe de n’avoir pas pris «les mesures nécessaires pour identifier les causes» et «corriger» les problèmes d’hygiène détectés en 2017. Ils mettent donc en cause Lactalis pour tromperie aggravée, deuxième délit, notamment sur «les risques inhérents à l’utilisation» de certaines poudres de lait fabriquées à Craon.

Car pour les juges, troisième infraction, Lactalis n’a «pas engagé immédiatement les procédures de retrait» de lots fabriqués à Craon malgré «des raisons de penser que ceux-ci étaient préjudiciables à la santé». Le processus de retrait avait été chaotique : le 2 décembre 2017, les autorités sanitaires avaient rappelé douze références de laits infantiles fabriqués dans l’usine de Mayenne, puis Bercy avait publié le 10 décembre une liste de plus de 600 lots rappelés, interdits à la consommation et à l’exportation.

Après plusieurs semaines de crise, le groupe, réputé pour sa culture du secret, avait retiré mi-janvier 2018 la totalité de ses laits infantiles produits à Craon. La production avait été suspendue pendant plus de six mois. Devant les juges en février, le directeur juridique Fabrice Collier a assuré que Lactalis était «pleinement conscient du préjudice subi par les enfants et leurs parents», pour «la plupart […] indemnisés». «Nous souhaitons, tout autant que ces victimes, que la vérité soit faite sur les causes et origines» de cette contamination, a ajouté le groupe.

Mais Lactalis a aussi critiqué en interrogatoire deux des principales pièces à charge, des rapports de 2018 et 2019 de la DGCCRF, les estimant dépourvus d'«explications» des «techniciens mis en cause». «Lactalis n’a jamais mis sur le marché un produit qu’elle savait contaminé», a ajouté Fabrice Collier, ajoutant qu’il demeurait dans l’enquête «un travail sur la preuve important à réaliser».

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

mercredi 28 juin 2023

Le Val d'Oise encore et toujours à la pointe de la lutte contre les récalcitrants de l'hygiène

Enfin le carnet d'amendes est de sortie. Les récalcitrants de l'hygiène ne comprennent souvent que ça ! 

 Cette transaction fait suite à des infractions relevées précédemment par la DDPP qui avaient amené à 2 fermetures administratives successives du restaurant :
- aux règles d’hygiène de l’établissement, aux équipements et au personnel ;
- aux températures réglementaires de conservation des denrées alimentaires ;
- aux exigences réglementaires d’information des consommateurs sur la présence des allergènes et sur l’origine des viandes.
Mise à jour du 12 juillet 2023
La punition est salée. Le restaurant le Roi des gambas 2, situé dans le centre commercial du Pont de Pierre à Garges-lès-Gonesse, vient de se voir infliger une amende de 6 000 euros par l’administration pour «infractions aux règles d’hygiène relatives à l’établissement, aux denrées et au personnel». Une décision qui fait suite à deux séries de contrôles menés à l’été 2022 par la direction départementale de la protection des populations (DDPP 95) au sein de l’établissement spécialisé dans les woks, grillades, plats cuisinés asiatiques et formules buffet à volonté... source Le Parisien du 11 juillet 2023.   

lundi 26 juin 2023

Bilan de mai 2023 des mesures prises en matière d'hygiène en Seine-Saint-Denis

La Préfecture de Seine-Saint-Denis avait publié le bilan du CODAF (comité opérationnel départemental anti-fraude) d'avril 2023.

Voici celui du mois de mai 2023 et le moins que l’on puisse dire est qu'il n'y a pas de baisse de forme de la Préfecture de Seine-Saint-Denis ...

La Préfecture de Seine-Saint-Denis nous informe sur twitter de ses actions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments mais aussi en ce qui concerne le travail illégal.

Pour le mois de mai, seuls 36 établissements ont été contrôlés lors des opérations CODAF. 33 établissements ont fait l’objet d’une mesure de fermeture, tous types de contrôles confondus.

S’agissant des actions liées au manque d’hygiène, les données de mai ont identiques à celle d'avril 2023 :

- 6 fermetures envisagées
- 10 avertissements
- 6 mises en demeure

En mars 2023, il n’y avait eu  que 17 mesures prises : 6 fermetures, 8 avertissement et 3 mises en demeure. Les mesures adoptées au titre de l’hygiène sont donc en hausse par rapport à janvier et février avec respectivement 13 et 9 mesures prises, contre 17 en mars 2023. Cela va donc crescendo depuis mars

Depuis janvier 2023,

- 154 établissements ont été contrôlés lors des opérations CODAF,
- 138 établissements ont fait l’objet d’une mesure de fermeture, tous types de contrôles confondus.

jeudi 22 juin 2023

Angleterre : Un propriétaire d’un établissement de plats à emporter interdit à vie d’exercer dans une entreprise alimentaire

«Un propriétaire d’un établissement de plats à emporter d’Oldham interdit à vie d’exercer dans une entreprise alimentaire», source The Oldham Times. Oldham fait partie de ce qu’on appelle le Grand Manchester.

Un propriétaire d’un étalissements de plats à emporter d'Oldham s'est vu interdire à vie de posséder une entreprise alimentaire après que des rats ont été retrouvés en train de sauter dans des bacs et des cafards vus courir sur les surfaces de son magasin de poulet frit.

Nzar Hassan, 47 ans, l'ancien propriétaire de Montana Fried Chicken Ltd sur Yorkshire Street, a comparu jeudi devant le tribunal de première instance de Tameside après avoir plaidé coupable à 14 infractions en matière de sécurité des aliments et d'hygiène et à une autre infraction pour tromper les clients en affichant de fausses informations.

Hassan, de Water Road, Crumpsall, Manchester, a été traduit en justice après que des inspecteurs de l'hygiène alimentaire aient découvert que ses plats à emporter avaient été envahis par des cafards et des rats lors d'une série d'inspections entre décembre 2021 et février 2022.

Samantha Cox, inspectrice de l'hygiène du conseil d'Oldham, a visité les lieux le 29 décembre 2021.

Dans une déclaration comme témoin qu'elle a lue au tribunal, Mme Cox a déclaré que lorsqu'elle est allée pour la première fois se laver les mains dans l’établissement de plats à emporter, le robinet d'eau chaude «ne faisait que couler au goutte à goutte», ce qui, selon elle, «n'était pas suffisant pour se laver les mains», en particulier étant donné que le personnel manipule beaucoup de poulet cru.

Elle a ajouté que les robinets étaient «sales» et qu'il n'y avait pas d'installations pour se sécher les mains.

En regardant autour des plats à emporter, Mme Cox a vu des excréments de souris près du réfrigérateur, sur le sol et sur des étagères près du chauffe-poulet.

Elle a également découvert des poubelles d'huiles usées sales, des poubelles extérieures débordant de déchets, des étagères de réfrigérateur recouvertes de carton, des débris alimentaires et du matériel sale et graisseux.

En entrant dans le cellier de l’établissement, Mme Cox a trouvé des excréments de rats et une accumulation de matériaux inutilisés et de déchets. Elle a ordonné au personnel des locaux d'effectuer un nettoyage en profondeur et d'appeler immédiatement la lutte antibisibles.

À la suite de la visite, Hassan a appelé le conseil de la ville pour dire qu'il souhaitait demander une inspection de reclassement et le 26 janvier 2022, une nouvelle visite inopinée a été effectuée.

Au cours de la visite, Mme Cox a noté que bien qu'une partie des déchets ait été retirée de la cave, il y avait encore des excréments de rats sur le sol.

Elle est retournée à l'étage pour remplir des papiers et a vu un cafard vivant courir sur l'une des surfaces des plats à emporter.

Mme Cox a déclaré au tribunal: «J'ai sorti un insecticide de mon sac et j'ai pulvérisé les murs de cette zone et les cafards ont couru de derrière la surface en acier inoxydable dans les interstices du plafond.

«Les cafards sont porteurs de maladies et n'aiment pas la lumière, c'est donc une indication d'une mauvaise infestation si on les voit à la lumière.»

En raison du risque imminent pour la santé publique, elle a ordonné la fermeture immédiate de l’établissement de plats à emporter.

Quelques jours plus tard, le 31 janvier, elle a revisité les lieux et n'a vu aucun signe de cafards, et des preuves que la lutte antiparasitaire avait visité et que le nettoyage avait été effectué, ont donc permis la réouverture de l’établissement de plats à emporter.

Le personnel a été informé que la note cinq étoiles dans la fenêtre devrait cependant être supprimée immédiatement.

Mme Cox est revenue à nouveau le 4 février et a remarqué que du personnel était rassemblé près d’un évier.

Alors qu'elle allait mettre sa blouse blanche, elle a vu un cafard vivant dans la même zone et une boîte de spray anti-insectes achetée en magasin.

Mme Cox a ensuite découvert des pièges à insectes dans la poubelle avec des cafards mourants dessus. Quelques instants plus tard, elle a vu trois rats sauter d'une poubelle ouverte près de la porte arrière.

Elle a ordonné à l'entreprise de fermer à nouveau pour un traitement supplémentaire contre les cafards et a laissé un avis de fermeture et un rapport manuscrit à l’établissement de plats à emporter.

Le sticker de la note cinq étoiles (avis très stisfaisant) était toujours dans la fenêtre bien que le personnel ait été invité à la retirer, a déclaré Mme Cox.

L’étalissement de plats à emporter sont désormais gérés par de nouveaux propriétaires et ont reçu une note d'hygiène alimentaire de quatre étoiles lors de sa dernière inspection le 23 février 2022.

En 2019 Hassan a été poursuivi après que des agents d'hygiène aient trouvé des excréments de souris et des cafards au Montana Fried Chicken.

Des débris alimentaires et de la graisse sur l'équipement ont également été retrouvés dans l’établissement.

La société a été condamnée à une amende de 2 000 £ et condamnée à payer des frais de contribution de 400 £ plus une augmentation de 170 £ de compensation, soit un total global de 2 570 £.

Hassan a également été condamné à une amende de 416 £ et condamné à payer des frais de contribution de 400 £ plus une augmentation de compensation de 42 £, soit un total de 858 £.

Pour ses infractions les plus récentes, Hassan a été condamné à une amende de 2 769 £ et à une ordonnance d'interdiction lui interdit d'exploiter une entreprise alimentaire.

L'homme de 47 ans a également été condamné à payer les frais d'Oldham Council de 1 175 £ et une suramende compensatoire de 196 £. Sa société, Montana Fried Chicken Ltd, a quant à elle été condamnée à une amende de 25 000 £.

Après l'affaire, Cllr Chris Goodwin, membre du cabinet des quartiers du conseil d'Oldham, a déclaré: «Nous attendons de toutes les entreprises alimentaires qu'elles respectent les normes d'hygiène les plus élevées et la plupart le font, mais malheureusement, dans le cas de M. Hassan et de son entreprise, ils ont commis plusieurs infractions. relatives à la sécurité alimentaire, y compris l'affichage d'une mauvaise note d'hygiène, ce qui est totalement inacceptable.»

Malgré sa collaboration avec M. Hassan pour améliorer les règles de sécurité des aliments, M. Hassan a continuellement commis des infractions similaires au fil du temps, et nous nous félicitons de la décision du tribunal et espérons que cela servira d'avertissement aux autres.»

Vous pouvez voir les images de cet établissement de plats à remporter ici.

Merci à Joe Whitwoth d’avoir signalé cette information.

samedi 17 juin 2023

La Seine-Saint-Denis est-elle le département largement en tête pour les fermetures administratives des établissements alimentaires ?

Le blog parle à juste titre souvent du Val d’Oise et des fermetures des établissement de restauration et de vente de produits alimentaires, mais la Seine Saint-Denis (93) n’est pas en reste. Simplement la communication n’est pas aussi souvent au rendez-vous qu’en Val d’Oise qui en fait une action légitime de transparence vis-à-vis des consommateurs ...

Ainsi la préfecture de Seine-Saint-Denis, le 93, comme l’on dit, a publié sur twitter le bilan du CODAF (comité opérationnel départemental anti-fraude) d'avril 2023.

Je n’ai retenu que les actions liées au manque d’hygiène :

- 30 fermetures envisagées (soit 1 par jour !)
- 12 avertissements
- 2 mises en demeure

Depuis janvier 2023,
- 118 établissements ont été contrôlés lors des opérations CODAF,
- 105 établissements ont fait l’objet d’une mesure de fermeture.

On comprend à la lecture de ce bilan d’avril 2023 du CODAF que si la préfecture de Seine-Saint-Denis se mettait à parler sur twitter des fermetures administratives pour manque d’hygiène, il n’y aurait que cela à publier tous les jours, voire plusieurs fois par jour …

Le 16 décembre 2022, le blog relayait une information du journal Le Parisien selon laquelle, En Seine-Saint-Denis, tous les trois joursen moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’unefermeture administrative.

Il faut donc croire que cela a augmenté depuis …

Comment en est-on arriver là, il y a sans doute de nombreuses raisons, mais je préfère le dire comme Bob Dylan en 1964, «The Times They Are a-Changin'».

mercredi 14 juin 2023

Le département du Val d'Oise au tableau d'honneur en matière de respect des règles d'hygiène

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.

Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

J’ai bien aimé le stockage des cuisses de poulet conservées à température ambiante en raison du manque de place dans la chambre froide. 

Fermeture administrative, et une boucherie à Lyon !

«Cafards, rats et souris : après un contrôle, la préfecture ferme cette boucherie», source Le Progrès.

Le commerce pourrait rouvrir à condition de corriger les manquements constatés, notamment après l’éradication des nuisibles par une entreprise spécialisée, un nettoyage et une désinfection totale des locaux, mettre des poubelles hygiéniques…

Petit flash back, cette boucherie avait déjà été contrôlée le 22 avril 2023, «Une boucherie de Rive-de-Gier ne respectait pas les mesures sanitaires. Si de nouveaux manquements étaient constatés, l’établissement fera l’objet d’une fermeture administrative.» 

Un contrôle ça va, deux bonjour les dégats !

Le lundi 12 juin 2023, La sanction ne s’est pas fait attendre. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes a procédé à la fermeture administrative de la boucherie « Beauvisage » située au 141 de la rue Professeur-Beauvisage (Lyon 8e). Un arrêté préfectoral atteste de cette décision prise à la suite d’un contrôle effectué par deux agents de la direction départementale de la protection des populations (DDPP), lundi matin.

Plusieurs manquements graves aux règles d’hygiène

Dans les locaux de la boucherie, les agents ont constaté plusieurs «manquements graves aux règles d’hygiène» enfreignant la législation européenne. Parmi eux, un manque de nettoyage des locaux de production et de stockage, la présence de cafards, de rats et de souris, l’absence d’endroits pour se laver les mains, des mauvaises conditions de stockages et de conservation des matières premières, un défaut de traçabilité des aliments etc.

Une réouverture possible ?

Le commerce pourrait rouvrir à condition de corriger tous les manquements constatés. Cela passe, entre autres, par l’éradication des nuisibles par une entreprise spécialisée, un nettoyage et une désinfection totale des locaux, mettre des poubelles hygiéniques…

«La réouverture ne pourra avoir lieu qu’à la suite d’une vérification d’un agent de la DDPP qui aura constaté l’effectivité des mesures correctives», précise la préfecture dans son arrêté. Contactée, la boucherie n’a pas répondu.

Commentaire
Je ne me presserais pas pour la réouverture de cet établissement compte tenu de ses antécédents en matière d'hygiène ...   

mardi 13 juin 2023

Le Val d'Oise, département pionnier dans la fermeture administrative pour cause d'un manque d'hygiène

- denrées d’origines animales dont les dates limites de consommation sont dépassées
locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- traçabilité des denrées non assurée
- Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.
- Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

Les phtos sont démonstratives.

mercredi 24 mai 2023

Le Val d'Oise, exemple de transparence des actions en hygiène et sécurité des aliments

Et toujours des opérations de police transparentes dans le Val d'Oise ...
«le choix a été fait de rendre visible ces actions des services de l’Etat avec pour objectif d’alerter les consommateurs et de responsabiliser les restaurateurs et vendeurs.»
Ce 23 mai matin, intervention simultanée à Sarcelles des agents de la direction départementale de la protection des populations, le service Hygiène, Santé et Sécurité de la ville de Sarcelles et de la Police Nationla du 95.

23 contrôles non alimentaires :
7 avertissements, 2 PV
172 parfums détruits
Consignation de 14 sèche cheveux susceptibles d'être dangereux

7 contrôles alimentaires :
1 fermeture, 3 PV, 2 avertissements
400 kg de viande à plus de 10°C détruits
20 kg de produits alimentaires détruits 

mercredi 3 mai 2023

Angleterre : McDonald's condamné à une amende après qu'une femme ait trouvé une souris dans un emballage de hamburger

Un peu de pub pour cette grande entreprise de fast food en Angleterre, mais aussi pour cette grande entreprise chargée de la lutte contre les nuisibles ...

«McDonald's condamné à une amende après qu'une femme ait trouvé une souris dans un emballage de hamburger», source communiqué du conseil de Waltham Forest Echo du 2 mai 2023.

Le géant de la restauration rapide a été condamné à payer près d'un demi-million de livres sterling (somme à peu équivalente en euros -aa) pour avoir enfreint les lois sur l'hygiène alimentaire dans sa succursale de Leytonstone.

A la Thames Magistrates 'Court, le géant de la restauration rapide a été condamné à payer 475 000 £ pour avoir enfreint les lois sur l'hygiène alimentaire, ainsi que 22 000 £ pour couvrir les frais de justice du conseil.

La juge du district, Susan Holdham, a déclaré: «McDonald's est une entreprise très réputée. Lorsque les clients se rendent chez McDonald's, ils s'attendent et sont en droit d'attendre les normes les plus élevées en matière d'hygiène alimentaire. Ce n'est pas un burger ou un bar à kebabs de rue - les enfants vont chez McDonald's comme un régal.

«Les locaux étaient sales, c'était de la graisse et de la saleté accumulées causées par un nettoyage inexistant ou inefficace sur de longues périodes.»

La juge Holdham a demandé pourquoi ni le personnel de la succursale, ni la société tierce partie de lutte contre les nuisibles, la société Ecolab, n'avaient précédemment signalé avoir vu des excréments ou des souris mortes.

Le tribunal a appris que la société américaine de sécurité des aliments Ecolab avait un contrat pour inspecter la succursale de Leytonstone à la recherche de nuisibles deux fois par mois, mais avait «raté» des signes évidents comme une souris «momifiée» au-dessus d'une friteuse.

La juge a déclaré qu'il était également «très grave» qu'Ecolab ne puisse pas expliquer pourquoi sa dernière visite avant la fermeture de la succursale, effectuée à 6 heures du matin le 20 septembre, n'a duré qu'une demi-heure.

Cependant, elle a décrit l'infestation comme «un échec au niveau local» et a noté que McDonald's avait par ailleurs un «bon» bilan de sécurité des aliments. Bien qu'elle gère directement environ 166 restaurants au Royaume-Uni, l'entreprise n'a qu'une seule condamnation pour un problème d'hygiène en 2012.

Ian Thomas, représentant McDonald's, a déclaré que le problème d'hygiène avait causé une «grande consternation» dans l'entreprise et qu'il était désormais utilisé comme exercice de formationt. Il a ajouté que le directeur des opérations de la société, Gareth Pearson, était personnellement venu au tribunal pour «comprendre ce qui s'était passé».

À la suite de l'audience, un porte-parole de McDonald's a déclaré que l'entreprise s'excusait «sans réserve» pour l'incident d'hygiène et tout bouleversement causé.

Ils ont ajouté : «Nous nous engageons à respecter les règles les plus élevées en matière de santé, de sécurité, de qualité et d'hygiène. Dans ce cas, nous n'avons pas atteint les règles que nous nous étions fixées dans tous nos restaurants.

«Bien que nous ayons mis en place de vastes systèmes de sécurité des aliments, ceux-ci n'ont malheureusement pas été correctement mis en œuvre dans ce restaurant à cette occasion.

«A la suite de l'incident, un examen complet de la politique et des procédures a été entrepris aux niveaux local et national pour s'assurer qu'un problème de cette nature ne se reproduise plus.»

Khevyn Limbajee, membre du cabinet du Waltham Forest Council pour la sécurité sanitaire communautaire, a déclaré: «Nous sommes reconnaissants de la rapidité de la réflexion du client dans cette affaire pour avoir signalé l'affaire au conseil pour enquête.»

«Il y avait un risque important pour la santé des résidents et des visiteurs de Waltham Forest et, en tant que tel, le conseil n'avait d'autre choix que de prendre des mesures formelles dans cette affaire.»

Commentaire
Etrange cette affaire où apparemement Ecolab ne faisait pas bien son travail, mais de plus, McDonald’s ne remarquait pas vraiment cette situation dégradée. A quoi donc peuvent bien servir les soi disant règles élevées en matière d'hygiène ?

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

mardi 2 mai 2023

Royaume-Uni : Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments

«Le public et des entreprises partagent leurs réflexions sur le système de notation en hygiène des aliments », source article de Joe Whitworth paru le 2 mai 2023 dans Food Safety News.

Différentes parties prenantes ont partagé des opinions positives et négatives sur le système de notation en hygiène des aliments en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

L’étude couvre les points de vue des autorités locales, des entreprises et des consommateurs sur le système d'évaluation de l'hygiène alimentaire (FHRS pour Food Hygiene Rating Scheme) et a été publiée récemment par la Food Standards Agency (FSA).

Quatre groupes de discussion en ligne en février 2022 comprenaient 64 consommateurs en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, qui ont également été interrogés sur six modifications potentielles de la réglementation. La connaissance du FHRS variait parmi les consommateurs, tout comme la mesure pour laquelle les personnes l'utilisaient.

Point de vue des consommateurs
Les participants ont souvent décrit les notes du FHRS comme ayant peu d'incidence sur les décisions concernant l'achat d'aliments auprès de différents types d'entreprises, même s'ils connaissaient le système. D'autres facteurs, tels que l'expérience personnelle d'une entreprise alimentaire et la quantité de choix dans leur région, étaient d'une plus grande importance. Les répondants ont également dit que les notes étaient basées sur des inspections qui ont eu lieu il y a plusieurs années et ont exprimé leur inquiétude qu'elles ne reflètent peut-être pas les pratiques actuelles en matière de sécurité des aliments.

Les participants des trois pays ne savaient généralement pas que l'affichage des notes est volontaire en Angleterre. Cela a souvent été considéré comme limitant la valeur et l'efficacité potentielles du système. Il est obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

Ils s'attendaient à ce que les entreprises alimentaires soient inspectées régulièrement, cela allant de quelques fois par an à tous les deux ans.

Les consommateurs étaient ouverts à l'idée d'utiliser des audits indépendants et internes tierce partie, mais ils voulaient une surveillance de la FSA. Ils étaient fermement opposés aux inspections à distance comme alternative aux inspections physiques, en particulier pour les entreprises qui préparent des aliments réfrigérés.

De nombreux consommateurs ont soutenu l'utilisation d'un système d'inspection réduit comme incitation à reconnaître les entreprises conformes et à les encourager à maintenir des standards élevés. Cependant, ils ne voulaient pas que les entreprises à très faible risque, telles que les stations essence vendant des aliments préemballés, soient retirées du FHRS.

Les opinions étaient partagées sur les supermarchés et autres grandes entreprises ou entreprises multisites évaluées dans leur ensemble, plutôt que comme magasins individuels. Alors que certains ont dit que cela réduirait les coûts et permettrait de se concentrer sur les entreprises à haut risque, d'autres se sont inquiétés des locaux peu performants bénéficiant d'une note globale qui ne reflétait pas leurs pratiques. Ils s'inquiétaient également de l'équité pour les petites entreprises si des concurrents plus importants avaient un système d'inspection différent.

Une période de consultation publique sur l'hygiène alimentaire dans la livraison modernisée est ouverte jusqu'à la fin du mois de juin. Les propositions visent à permettre aux autorités locales de consacrer plus de temps aux entreprises non conformes ou présentant un risque élevé pour la santé publique et à réduire les charges réglementaires pesant sur les entreprises conformes ou à faible risque.

Point de vue du secteur privé
De nombreuses entreprises étaient positives quant à la valeur du FHRS. Cependant, quelques-unes estimaient que cela n'offrait qu'une valeur limitée ou nulle à leurs opérations. Au total, 56 participants ont participé à l’étude en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, et 10 grandes entreprises opérant dans les trois pays.

Certaines entreprises des zones rurales ont dit qu'en raison du manque d'alternatives, les clients achèteraient chez elles, quelle que soit leur note. Les grandes entreprises ont également vu moins de valeur autour de l'engagement des clients, ce qui suggère que les personnes ne semblaient pas tenir compte des notes du FHRS avant d'acheter leur nourriture.

Certains ont mentionné que le FHRS leur permettait de négocier via des agrégateurs en ligne tels que Just Eat, Deliveroo et Uber Eats, et d'autres ont évoqué le rôle de leur notation lors de la demande d'assurance.

Dans l'ensemble, les entreprises souhaitaient que les évaluations du FHRS se produisent au moins aussi fréquemment qu'elles le font actuellement. Quelques grandes entreprises étaient frustrées que leurs locaux n'aient pas été inspectés depuis trois ans ou plus. Ils estimaient que les visites devraient être plus fréquentes pour maintenir la valeur et l'intégrité du programme. Certains ont expliqué comment elles estimaient que les fréquences d'inspection étaient déjà réduites en raison de la COVID-19 et des pressions générales en matière de ressources.

Une chaîne nationale de plats à emporter a déclaré avoir un roulement élevé du personnel et de la direction et de nombreux employés sont inexpérimentés. Elle a apprécié le FHRS et les inspections comme un moyen de fournir une vérification supplémentaire, parallèlement à ses propres contrôles et audits internes. Elle craignait que la modification de la fréquence des inspections ne fragilise la situation.

Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les entreprises souhaitaient que les affichages obligatoires se poursuivent. En Angleterre, la plupart des répondants ont estimé qu'il devrait être introduit. Une entreprise en Angleterre a affiché sa note lorsqu'elle a reçu un 5, mais lorsqu'elle est tombée à 3, elle a retiré l'autocollant.

Dans l'ensemble, les entreprises ont qualifié le FHRS d'équitable. Cependant, ils ont souligné des préoccupations concernant la cohérence, les inspections inopinées et le fardeau administratif. Quelques grandes entreprises ont suggéré d'introduire un processus plus clair pour assurer l'uniformité. Ils ont dit qu'il n'y avait pas de possibilité d'avoir un deuxième avis en temps opportun de l'extérieur d'une autorité locale pour s'assurer que les notes et les nouvelles notes soient fiables. Certaines petites entreprises ont estimé que les inspections inopinées étaient injustes, car les points de vente pourraient être pris dans une mauvaise journée, avoir des problèmes de paperasse ou des employés clés manquants, puis avoir cette note pendant longtemps.

Réponse des autorités locales
Les responsables des autorités locales étaient satisfaits du FHRS actuel et ont déclaré qu'il contribuait à encourager la cohérence dans la réglementation des normes d'hygiène des aliments. Cinquante participants ont pris part en mars 2022.

Les répondants ont soulevé des défis associés aux réévaluations et aux revisites, tels que les entreprises souhaitant un processus de réévaluation plus rapide en raison de frais et les sites avec une note inférieure cherchant à éviter les frais de réévaluation en se réinscrivant en tant que nouvelle entreprise.

On craignait que les réévaluations liées aux agrégateurs en ligne soient souvent motivées par le désir de revenir sur les plateformes, plutôt que par l'amélioration de l'hygiène des aliments. On s'attendait à ce qu'après avoir atteint la norme minimale, il était peu probable que ces entreprises la maintiennent.

Les responsables anglais ont déclaré que le système devait être revu pour suivre l'évolution des types d'entreprises depuis son introduction, comme les plateformes en ligne et les entreprises à domicile vendant de la nourriture. Ils ont également évoqué les défis liés aux ressources.

Ceux du Pays de Galles étaient fermement opposés aux modifications de la fréquence des inspections basées sur la conformité. Les deux représentants d'Irlande du Nord avaient des réserves quant à la réduction de la fréquence des inspections en fonction de la conformité des entreprises à haut risque. Il y avait un certain soutien pour une telle décision en Angleterre, mais aussi des inquiétudes importantes.

Commentaire
On peut discuter des avantages et des limites d'un système de notation ou d'un autre, mais le principal problème reste le manque de ressources en inspection en sécurité des aliments au Royaume-Uni  comme en France.

Dans une infographie sur la sécuirté des aliments en France, le ministère de l'Agriculture publie des données des inspections de 2019 alors qu'elles ont encore baissé en 2022, voir l'article du blog ici. Pourquoi fournir des données anciennes ?

samedi 29 avril 2023

Fermeture d'une boucherie à Tours pour non respect des règles d'hygiène

Personne ne répond plus au téléphone de la Boucherie Halal de la Rotonde, à Tours. Le commerce très apprécié dans le quartier affiche porte close depuis ce jeudi 27 avril 2023, à la suite du passage des inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Une fermeture administrative «temporaire […] consécutive au non-respect des règles d’hygiène, susceptible de présenter un risque pour la santé des consommateurs», précise la préfecture d’Indre-et-Loire sur les réseaux sociaux ce vendredi. 

La boucherie était l’un des commerces de bouche contrôlés dans ce quartier dans le cadre d’une action ciblée géographiquement. «Trois équipes d’inspecteurs sont allées sur place jeudi matin, et ont contrôlé plusieurs commerces, dont une épicerie, une boulangerie, et cette boucherie», précise Fany Molin, la directrice de la DDPP d’Indre-et-Loire. Lors de ces inspections, plusieurs non-conformités ont pu être relevées dans les autres commerces, sans que cela présente un risque pour le consommateur. «Les inspecteurs vérifieront ultérieurement que des mesures ont été prises», précise Fany Molin.

Dans le cas de la boucherie en revanche, «il y avait de vrais soucis de nettoyage des locaux, du matériel, des problèmes de rangement, de traçage des produits», ont listé les inspecteurs de la DDPP. Dans ce contexte général, «il n’y avait plus de maîtrise des risques sanitaires», conclut Fany Molin.

Le commerce restera donc fermé jusqu’à ce que l’ensemble des non-conformités soient corrigées. Le propriétaire pourra alors contacter la DDPP et des inspecteurs retourneront sur place pour tout vérifier.

Je profite de cet article pour signaler toujours à Tours, suite à une inspection du 13 mars 2023, que l’hygiène de la cantine du collège Philippe de Commynes, 16, avenue Beethoven, est à améliorer.

lundi 24 avril 2023

Différences entre une inspection en Angleterre et en France

Suite à l’actualité récentes de fermetures pour raison sanitaire à Argenteui (Val d’Oise) et à Montpellier, voici ce qui est arrivé à un gérant d’un établissement de restauration en Angleterre. Vous allez constater avec cet exemple britannique les trois principales différences, à mon sens, avec une inspection en sécurité des aliments en France …

 «Les infractions à la réglementation en matière de sécurité des aliments et d'hygiène coûtent plus de 20 000 £ à Subway», source Enfield Council du 24 avril 2023. 20 000 £ = 22 600 euros.

Les franchisés d'un restaurant de restauration rapide Subway à Enfield ont été condamnés à une amende de 11 782 £ (13 311,50 euros) pour avoir enfreint la réglementation en matière d'hygiène alimentaire, de lutte antinuisibles et de contamination, à la suite d'investigations menées par l'Enfield Council.

Le lundi 27 mars 2023, à Highbury Corner Magistrates Court, SRAJ Subs Limited, qui exploite la franchise du restaurant Subway au 42 Church Street à Enfield Town, et ses trois administrateurs, Md Abdul Basher, Sk Zakir Hossain et Sk Kabir Hossain ont plaidé coupables pour toutes les charges.

SRAJ Subs Limited a été condamné à une amende de 6 000 £ (6 779 euros), Md Abdul Basher à une amende de 2 751 £ (3 108 euros), Sk Zakir Hossain à une amende de 1 347 £ (1 522 euros) et Sk Kabir Hossain à une amende de 1 684 £ (1 902 euros). La société a été condamnée à payer une contribution aux frais du conseil de 9 146,77 £ (10 334 euros). Le total final, y compris les amendes et les frais de l'affaire, était de 20 928,77 £ (23 646 euros).

L'entreprise a été poursuivie pour avoir enfreint le Règlement de 2013 sur la sécurité des aliments et l'hygiène alimentaires (Angleterre) en matière de lutte antinuisibles, de prévention de la contamination, de non-maintien des locaux propres et en bon état et de non-mise en œuvre et de maintien d'une ou de plusieurs procédures permanentes basées sur les principes du Hazard Analysis Critical Control Points (HACCP).

Les infractions ont été découvertes pour la première fois lors d'une visite de routine au restaurant par des membres de l'équipe de sécurité des aliments d’Enfield's Council le 13 novembre 2021, où ils ont identifié des mouches dans un siphon, un manque de propreté, des excréments de souris et une souris vivante collée à un piège fait d’une planche collante..

Le résultat de la visite a été la fermeture volontaire immédiate des locaux car ils présentaient un risque imminent pour la santé publique et ont reçu une note d'hygiène alimentaire de zéro.

Des visites ultérieures dans les locaux ont révélé un trou dans le mur, des excréments de souris dans le placard situé au premier étage dans le coin salon des clients, des espaces autour des tuyaux qui devaient être scellés, des excréments de rats près d'un tuyau d'évacuation arrière dans la zone de la vaisselle, un tue-mouches électrique qui ne fonctionnait pas correctement et il y avait toujours des signes de mouches dans le siphon et des excréments de souris dans la zone de travail.
D'autres inspections de routine ont été effectuées en 2022 et 2023.

La dernière inspection a eu lieu le 23 mars 2023 et a donné la note de 1, «des améliorations majeures sont nécessaires». Ce restaurant n'est donc pas sorti d'affaire ...

NB : L’illustration est fournie par l’Enfield Council et j’avoue ne pas savoir si c’est un rat ou un surmulot.
Merci à Joe Whitworth qui m’a signalé cette information.

Commentaire
Avez-vous trouvé les principales différences avec la France ?
- La principale différence est que l’on tape fort au porte-monnaie, même si l'entreprise semble persévérer dans le manque d'hygiène.
- La seconde différence est qu’en quelques clics rapides, vous avez accès au rapport d’inspection et à la note obtenue par le Subway restaurant at 42 Church Street, Enfield Town.
- La troisième différence est que l’on peut réaliser rapidement une nouvelle inspection. En allant sur ce lien, vous pouvez payer pour une nouvelle inspection.

Montpellier : une boucherie fermée pour graves manquements aux règles d’hygiène

Après le Val d'Oise, désormais bien connu des lecteurs du blog, voici l'Hérault ...

Ce 22 avril, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a décidé la fermeture administrative de la boucherie «Saint-Clément» à Montpellier.Source Hérault Tribune.
Selon la préfecture, de graves manquements aux règles d’hygiène ont été relevés. Il y avait donc danger pour la santé des consommateurs et un risque d’intoxication avéré.

Selon actu.fr,
Les services de l’Etat ont constaté des dysfonctionnements dans un commerce du quartier des Cévennes : la boucherie est fermée jusqu’à nouvel ordre.
Situé dans le quartier des Cévennes, la boucherie Saint Clément a baissé son rideau, suite à un contrôle de la Direction départementale de la Protection des populations (DDPP). Les services de l’Etat ont en effet constaté, lors d’un contrôle, de «graves manquements aux règles d’hygiène».

Fermeture administrative
Verdict : une fermeture administrative de ce commerce installée à proximité du collège Simone Veil, confirmée dans un tweet de la Préfecture de l’Hérault. La DDPP souligne que cette boucherie fait encourir «un risque d’intoxication avéré» avec une mise en danger pour la santé des consommateurs.

Pas de date de réouverture …
Les services de l’Etat n’indiquent pas de date de fin de fermeture administrative.

Une personne rapporte, suite à la fermeture, «il y a deux jours, j'ai acheté de viande qui n'était pas très fraîche mais je me suis dit que c'était sûrement moi qui ne maîtrisait pas.»