mardi 25 février 2020

INRAE et « agriculture sans pesticide chimique » ... Jour de colère. La rationalité sacrifiée sur l'autel de la démagogie



Et voici que sur son blog, seppi vient d'écrire un article que je reprends bien volontiers, « INRAE et « agriculture sans pesticide chimique » ... Dies iræ .La rationalité sacrifiée sur l'autel de la démagogie.

Pour les latinistes Dies iræ signifie Jour de colère, et il y a de quoi … jugez plutôt ...

Notre tout nouvel Institut de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE) vient d'organiser – conjointement avec deux instituts de recherche allemands (hélas... même les Allemands...) – le passage d'une partie de l'Europe dans l'obscurantisme, le charlatanisme et, pour tout dire, la connerie.


Si vous n'êtes pas tombé à la renverse à la lecture de « pesticides chimiques », vous pouvez peut-être encore absorber le résumé :
« Mobiliser les efforts de recherche pour accélérer la transition agroécologique répond à une forte demande des pouvoirs publics, des professionnels et de la société, en France comme en Europe. Pour faire face à ce défi majeur, repenser la manière dont la recherche doit être conduite et développer une stratégie commune de recherche et d’expérimentation non plus à une échelle uniquement nationale mais européenne est l’objet de la déclaration d’intention « Pour une agriculture sans pesticide chimique ». Cette déclaration a été signée aujourd’hui par 24 organismes de recherche de 16 pays européens. Sous l’impulsion de l’institut français INRAE et de ses homologues allemands ZALF et JKI, cet engagement sans précédent permet la mobilisation de toute une communauté de recherche autour d’une vision partagée d’une agriculture sans pesticide chimique. Cette déclaration formalisée à l’occasion du Salon International de l’Agriculture le 23 février, avec le soutien des ministères français en charge de l'agriculture et de la recherche, et en présence d'Amélie de Montchalin, Secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, assoit la mise en place d’une alliance européenne de recherche qui finalisera une feuille de route et la présentera prochainement à la Commission Européenne pour contribuer au Pacte Vert pour l’Europe. »
Encore autorisée ?
Un « engagement sans précédent » ? Est-ce un embarquement pour nowhere – nulle part – car on voit mal comment on pourrait se passer de pesticides « chimiques », vu que, déjà, tout est « chimique », ou un tigre de papier annonçant avec cynisme une intention de syphonner des fonds européens, d'une Union Européenne maintenant obnubilée par le Green Deal ?

Toujours assis ?

La suite regorge de mots aussi creux que grandiloquents : « dialogue à l’échelle européenne entre chercheurs, ouvert aux partis prenantes » ; « L’objectif est ambitieux » ; « définir une nouvelle stratégie de recherche, transdisciplinaire et multi-acteurs » ; « transition vers une agriculture sans pesticide chimique partout sur le continent » ; « vision ambitieuse » ; « transition écologique durable à l’échelle du continent » ; « mesures très ambitieuses » ; « développer une agriculture durable et produisant des aliments sains » – implicitement : ceux d'aujourd'hui ne le sont pas... « tout en gardant des systèmes agri-alimentaires productifs et économiquement viable »...

On va donc « mieux utiliser les approches agro-écologiques afin de développer des systèmes de production plus résistants aux maladies, exploiter le fort potentiel de la sélection végétale, développer l’utilisation du numérique et des nouvelles technologies et agroéquipements, approfondir les leviers et verrous de la transition socio-économique ». Va-t-on se lancer dans la génétique moderne, les OGM et les NBT ?

Ça va remuer !
« Une feuille de route en préparation invoque aussi une remise en question des méthodes de recherche en intégrant des approches systémiques et multidisciplinaires. Ces nouvelles méthodes doivent renforcer et accélérer le lien entre avancées des connaissances et expérimentations en laboratoire et sur le terrain. Une science menée de manière ouverte, en lien avec le monde agricole pour que celui-ci s’approprie les changements, en partageant les travaux et les résultats dans tout territoire, sur tout type de culture et en intégrant la variabilité des climats et des sols pour tester à grande échelle des solutions alternatives. »
On n'aurait donc pas encore intégré « des approches systémiques et multidisciplinaires », créé un lien efficace « entre avancées des connaissances et expérimentations en laboratoire et sur le terrain », mené une science « de manière ouverte, en lien avec le monde agricole »...

Oh ! On veut aussi « contribuer à […] permettre d’éclairer les politiques publiques nationales et européennes »... L'expérience nationale avec le glyphosate est tout à fait éclairante...

Voici la liste des 24 organismes de recherche qui vont changer le monde ou plus prosaïquement chasser des subventions :
  1. Aarhus University, Danemark
  2. Agricultural Academy, Bulgarie
  3. Agricultural University of Athens, Grèce
  4. Agroscope, Suisse
  5. Alma Mater Studiorum - University of Bologna, Italie
  6. Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, Cirad, France
  7. Consiglio Nazionale delle Ricerche, Italie
  8. Hungarian Research Institute of Organic Agriculture, Hongrie
  9. French National Research Institute for Agriculture, Food and Environment– INRAE, France
  10. Institute of Agriculture and Food Biotechnology – IBPRS, Pologne
  11. Julius Kühn-Institute – JKI, Federal Research Centre for Cultivated Plants, Allemagne
  12. Latvia University of Life Sciences and Technologies, Lettonie
  13. Leibniz Centre for Agricultural Landscape Research – ZALF, Allemagne
  14. National Agriculture Research and Innovation Centre – NAIK, Hongrie
  15. Natural Resources Institute Finland – Luke, Finlande
  16. Rzeszow University of Technology, Pologne
  17. Sant’Anna School of Advanced Studies, Italie
  18. Swedish University of Agricultural Sciences – SLU, Suisse
  19. Szent István University, Hongrie
  20. Teagasc - Agriculture and Food Development Authority, Irlande
  21. University of Agricultural Sciences and Veterinary Medicine - USAMV – Bucarest, Roumanie
  22. University of Life Sciences in Lublin, Pologne
  23. Vytautas Magnus University Agriculture Academy, Lituanie
  24. Zagreb University, Faculty of Agriculture, Croatie
Seize pays européens, dont la Suisse ? Il en reste douze, pas tous petites ni insignifiants du point de vue de la recherche agronomique, qui n'ont pas (encore ?) cédé à la folie : Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Estonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Slovaquie, Slovénie.

Cette approche est donc un nouvel exemple de ce qui était dénoncé ci-après dans un article du Figaro.fr,
Il faut le répéter, le catéchisme progressiste fonctionne exactement comme toutes les formes de fondamentalisme: conviction d’être la seule vraie foi et l’étape finale de l’histoire morale, intolérance absolue envers tout questionnement, violences exercées au nom du bien, promotion d’une vision binaire et manichéenne du monde… 
Mise à jour du 6 mars. A lire dans Alerte EnvironnementCe que coûterait le retrait du glyphosate en arboriculture : entre 120 et 432 euros par hectare.

L'OMS note le potentiel de pandémie du COVID-19 alors que 5 autres pays du Moyen-Orient sont touchés


« L'OMS note le potentiel de pandémie du COVID-19 alors que 5 autres pays du Moyen-Orient sont touchés », source article de Lisa Schnirring paru le 24 février dans CIDRAP News.

Cinq autres pays du Moyen-Orient ont annoncé le 24 février leurs premiers cas de COVID-19, tous liés à des voyages en Iran, signalant une escalade de la situation dans la région à la suite de l'épidémie iranienne, comme l'ont annoncé le 24 février des responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) malgré la situation mondiale. n'est pas encore une pandémie, mais le monde devrait s'y préparer.

Ailleurs, le rythme des nouveaux cas signalés a continué de s'accélérer en Corée du Sud et en Italie, bien que les cas diminuent en Chine, où une mission conjointe internationale dirigée par l'OMS a conclu sa visite et partagé ses premiers résultats le 24 février.

Lors d'une téléconférence avec les médias à Genève le 24 février, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que l'équipe en avait appris davantage sur la transmissibilité du virus, sa gravité et les mesures prises par la Chine. Il a déclaré que le déclin des cas en Chine était réel, et que l'épidémie avait atteint un sommet et un plateau entre le 23 janvier et le 2 février et continuait à décliner depuis.

Il a déclaré que le groupe avait constaté que le taux de mortalité variait de 2% à 4% à Wuhan, mais qu'il était inférieur à 0,7% en dehors de la ville. Pour les personnes atteintes d'une maladie bénigne, le rétablissement prend environ 2 semaines, mais les patients qui souffrent d'une maladie grave ou critique peuvent prendre de 3 à 6 semaines pour se rétablir.

Le groupe a conclu que les mesures strictes de la Chine ont évité un nombre important de cas, a déclaré Tedros, ajoutant que l'équipe souligne les questions restées sans réponse et fait 22 recommandations. Il a déclaré que le chef de mission conjoint Bruce Aylward informerait les journalistes sur plus de détails.

Répondant à la spéculation sur la question de savoir si les récents événements constituaient une pandémie, Tedros a déclaré que les responsables de la santé évaluent toujours la propagation géographique, la gravité de la maladie et l'impact du COVID-19 sur les sociétés. « Pour le moment, nous ne sommes pas témoins d'une propagation mondiale non contenue de ce virus, et nous ne sommes pas témoins de maladies ou de décès à grande échelle », a-t-il déclaré.

Bien que les soudaines poussées dans certaines parties du monde soient préoccupantes, le mot « pandémie » ne correspond pas aux faits et peut susciter des craintes, a-t-il déclaré. Au lieu de cela, a-t-il déclaré, alors que l'OMS surveille en permanence l'épidémie, les pays doivent faire leurs propres évaluations des risques, en vue de hiérarchiser trois choses: protéger les personnels de santé, protéger les personnes les plus à risque (les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques) et protéger les pays avec des systèmes de santé plus faibles.

Mike Ryan, qui dirige le programme de l'OMS sur les urgences sanitaires, a déclaré que l'appel à la pandémie serait un appel plus facile, car les responsables de la santé savent à quoi s'attendre avec la propagation. Cependant, il a ajouté que les experts ne comprennent toujours pas toutes les dynamiques liées au COVID-19. Il a ajouté que le monde est dans une phase de préparation à une éventuelle pandémie.

Cinq pays du Moyen-Orient signalent leurs premiers cas, l'épidémie iranienne s'étend
Les cinq pays du Moyen-Orient ont confirmé avoir signalé le 24 février leurs premiers cas, l'Afghanistan, le Bahreïn, le Koweït, l'Iraq et Oman, a confirmé le bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale sur Twitter.

Le ministère afghan de la santé a déclaré que son premier cas confirmé était l'un des trois cas suspects signalés dans la province d'Herat dans la partie ouest du pays à la frontière avec l'Iran, a rapporté le 24 février Channel News Asia, citant le ministre afghan de la santé. L'une des trois personnes était récemment revenue de la ville de Qom, qui est l'épicentre de l'épidémie en Iran.

Le ministère de la santé de Bahreïn a déclaré que son premier cas confirmé était un citoyen de Bahreïn qui présentait des symptômes à son retour d'Iran, a rapporté le 24 février la Kuwait News Agency (KUNA). Entre-temps, le Koweït a signalé trois cas, tous en provenance d'Iran, l'un dans un citoyen koweïtien, un chez un citoyen saoudien et l'autre de nationalité non spécifiée, selon un rapport distinct de KUNA.

Le ministère irakien de la santé a déclaré que son cas était un étudiant iranien en études religieuses. Le ministère de la santé d'Oman a signalé deux cas, tous deux des femmes omanaises qui s'étaient rendues en Iran, a rapporté le 24 février Reuters.

Pendant ce temps, le ministère iranien de la santé a signalé le 24 février 18 nouveaux cas et 4 décès supplémentaires, portant son total à 61 cas, dont 12 décès. Huit cas proviennent de Qom, les autres de Téhéran (3), de la province de Markazi (2), de la province d'Ispahan (2), de la province de Guilan (2), de la province de Hamedan (1). Tous se trouvent dans la partie nord-ouest du pays.

Lors de la conférence de presse de l'OMS du 24 février, des responsables ont déclaré qu'une équipe d'experts de l'OMS devait arriver en Iran demain pour assister et soutenir les responsables de la santé du pays.

Le total de la Corée du Sud dépasse les 800 et un militaire américain testé positif
Le Center for disease Control de Corée du Sud (KCDC), en trois mises à jour (161 cas, 207 cas et 70 cas), ont signalé 438 nouveaux cas d'infection le 24 février, portant son total à 833. Le pays a également signalé 8 décès supplémentaires, portant le nombre de décès à 11.

Dans un résumé des 763 premiers cas, il a indiqué que la plupart des cas étaient toujours liés au cluster de l'église de Shincheonji de Jésus, avec 186 cas liés à un cluster hospitalier en cours à Daegu.

Dans d'autres développements en Corée du Sud, le membre de la famille d'un militaire américain été testé positif pour le virus, a déclaré le 24 février les US Forces Korea (USFK) dans un communiqué. La patiente est une femme de 61 ans vivant à Daegu qui a visité le Camp Walker Post Exchange les 12 et 15 février. Les responsables de la santé du KCDC et de l'USFK recherchent des contacts et l'USFK a augmenté son niveau de risque à un niveau élevé.

Les cas en Italie augmentent, l'ECDC note la transmission dans des hôpitaux
Depuis hier, l'Italie a signalé 97 cas supplémentaires, portant son total à 229, dont 6 décès, selon une mise à jour du ministère de la santé.

L'épidémie est toujours concentrée dans quatre régions du nord, dont la Lombardie (172), la Vénétie (33), l'Émilie-Romagne (18) et le Piémont (3). Il y a également trois cas dans la région du Latium près de Rome (dont deux touristes chinois). Sur les 222 personnes encore sous observation ou en traitement, 94 sont isolées à domicile et sur 101 patients hospitalisés, 27 reçoivent un traitement en unité de soins intensifs.

Dans le même ordre d'idées, le Centre européens de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont publié une évaluation des risques, sur la base de l'épidémie en Italie. Il a déclaré que la transmission locale se produisait avec des cas liés aux hôpitaux chez des personnels de santé et les patients. Il a déclaré que la situation en Italie était dynamique, avec plus de cas attendus dans les jours à venir, et jusqu'à présent, aucun contact étroit ou autre cas connexe n'a été signalé dans d'autres pays européens.

Il a déclaré que le risque pour les habitants de l'Union européenne et du Royaume-Uni est faible à modéré, en raison des efforts importants déployés en Italie pour identifier, isoler et tester les contacts. Il a ajouté que la possibilité de nouvelles introductions en provenance de pays extérieurs à la Chine augmente et que le risque de cas groupés similaires à ceux d'Italie est modéré à élevé. Il a déclaré que l'impact serait modéré à élevé, surtout si les hôpitaux sont touchés et qu'un grand nombre de personnels de santé sont isolés. Il a déclaré que la menace pesant sur les systèmes de santé pendant le pic de la saison de la grippe, qui est un pic dans certains pays, est faible à modérée.

L'OMS a annoncé le 24 février une mission conjointe avec l'ECDC, qui est arrivé le 24 février en Italie pour soutenir les autorités italiennes. Il a déclaré que même si une diffusion locale limitée en dehors de la Chine était attendue, l'augmentation rapide en Italie au cours des 2 derniers jours est préoccupante.

Chiffres de Chine
La Chine a signalé le 24 février 409 nouveaux cas, contre 648 signalés hier, ce qui porte le total de l'épidémie à 77 150 cas, a annoncé le 24 février la Commission nationale de la santé du pays dans sa mise à jour quotidienne. En outre, il a signalé 150 décès supplémentaires et 1 053 cas graves de moins, ce qui porte ces totaux respectifs à 2 592 et 9 915.

Dans d'autres développements, le gouvernement chinois a annoncé le 24 février une interdiction immédiate et complète du commerce et de la consommation d'animaux sauvages, soupçonnés d'être à l'origine de l'épidémie liée au COVID-19, a rapporté le 24 février l'Agence France-Presse, citant un reportage de la télévision d'État.

Plus de cas au Japon, à Singapour et au Canada
Le ministère de la santé du Japon a signalé le 24 février 12 autres cas, portant son total à 139, bien qu'il note un total de 156 cas, dont 16 porteurs asymptomatiques et 1 cas confirmé positif. Les cas les plus récents ont été signalés dans la préfecture d'Ishikawa, Sapporo, North Kaido, Kanagawa, Tokyo et Sagamihara.

Dans des rapports distincts, le ministère de la santé a également signalé deux cas liés au navire de croisière Diamond Princess, l'un étant un agent de la quarantaine et l'autre un employé du ministère de la santé.

Le ministère de la santé de Singapour a signalé le 24 février un autre cas, portant le total du pays à 90. Le dernier cas est lié à des cas groupés d'une église. Jusqu'à présent, seuls 9 cas locaux n'ont pas de liens connus.

Ailleurs, le Canada a signalé un autre cas présumé positif, ce qui porterait son total à 10. Les responsables de la santé de l'Ontario ont déclaré que la femme était arrivée de Chine le 21 février et avait été vue à l'hôpital général de North York pour une toux intermittente qui s'améliorait. Étant donné que sa maladie était bénigne, elle a été renvoyée pour un auto-isolement à la maison.

L'OMS a déclaré dans sa mise à jour quotidienne de la situation le 24 février qu'au cours des dernières 24 heures, elle avait reçu des rapports sur 300 nouveaux cas en dehors de la Chine, dont 6 mortels, portant le total à 2 069 cas et 23 décès dans 29 pays. Parmi ces cas, 695 sont liés au navire de croisière Diamond Princess au Japon.

Plus de cas chez les évacués américains du Diamond Princess. Le CDC publie deux autres avis sur les voyages
Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont signalé le 24 février 18 cas de plus chez des Américains rapatriés, tous apparemment du navire de croisière Diamond Princess. Jusqu'à présent, 53 cas ont été signalés, dont 12 cas liés à des voyages précédemment signalés et 2 dans leurs contacts.

En outre, le CDC a publié hier deux nouveaux avis de voyage, l'un pour l'Iran et l'autre pour l'Italie, tous deux en raison de la propagation du COVID-19 dans ces pays. Les deux sont classés en tant que niveau « watch », le plus bas des trois niveaux du CDC, ce qui incite les voyageurs à prendre les précautions habituelles.

Dans sa dernière évaluation des risques le 24 février, le CDC a déclaré que la propagation du virus COVID-19 est une situation en évolution rapide et que, comme la propagation en ville est détectée dans de plus en plus de pays, le monde est plus près de répondre aux critères de pandémie.

« La menace potentielle pour la santé publique posée par COVID-19 est élevée, à la fois dans le monde et aux États-Unis », a déclaré le CDC, ajoutant que le risque immédiat pour le grand public américain est faible, mais plus élevé pour les personnels de santé et les contacts étroits des patients confirmés. Il a averti que les tendances actuelles suggèrent que le virus provoquera probablement une pandémie, ce qui modifierait son évaluation des risques.

Une étude portant sur 72 000 patients atteints du COVID-19 révèle un taux de mortalité de 2,3%


« Une étude portant sur 72 000 patients atteints du COVID-19 révèle un taux de mortalité de 2,3% », source article de Stephanie Soucheray paru le 24 février dans CIDRAP News.

Des chercheurs du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies décrivent le 24 février les résultats cliniques de plus de 72 000 cas atteints par le COVID-19 signalés en Chine continentale, qui révèlent un taux de létalité de 2,3% et suggèrent que la plupart des cas sont bénins, mais la maladie frappe le plus durement les personnes âgées.

L'étude, publiée dans JAMA, est la plus grande étude basée sur les patients sur le nouveau coronavirus, qui a été connecté pour la première fois au marché des produits de la mer à Wuhan, en Chine, en décembre, et a depuis parcouru le monde.

Taux de mortalité chez les personnes gravement malades: 49% ou plus
Un total de 72 314 cas atteints par le COVID-19, diagnostiqués jusqu'au 11 février, ont été utilisés pour l'étude. Sur les 72 314 cas, 44 672 ont été classés comme des cas confirmés du COVID-19 (62%; diagnostic basé sur des prélèvements de gorge positifs), 16 186 comme cas suspects (diagnostic basé uniquement sur les symptômes et l'exposition), 10 567 comme cas diagnostiqués cliniquement (de la province d'Hubei seulement, diagnostics fondés sur les symptômes, dont une radiographie pulmonaire), et 889 comme cas asymptomatiques (diagnostic par résultat de test positif mais sans symptômes typiques).

« La plupart des cas ont été diagnostiqués dans la province d'Hubei (75%) et la plupart des expositions liées à Wuhan ont été signalées (86%; c'est-à-dire un résident ou visiteur de Wuhan ou un contact étroit avec un résident ou visiteur de Wuhan », ont déclaré les auteurs.

Quatre-vingt-sept pour cent des patients étaient âgés de 30 à 79 ans (38 680 cas). Cette tranche d'âge était la plus touchée par une large marge, suivie par les 20 à 29 ans (3 619 cas, ou 8%), les 80 ans et plus (1 408 cas, ou 3%), et 1% chacun pour les moins de 10 ans et 10 à 19 ans.

Parmi les cas confirmés, 1 023 patients - tous dans un état critique - sont décédés du virus, ce qui entraîne un taux de létalité de 2,3%. Le taux de létalité a considérablement augmenté chez les patients âgés, à 14,8% chez les patients de 80 ans et plus, et à 8,0% chez les patients de 70 à 79 ans. Parmi les patients gravement malades, le taux de létalité était de 49,0%.

Le 24 février, une étude plus petite basée sur 52 patients gravement malades dans un hôpital de Wuhan confirme cette conclusion. Trente-deux des 52 patients gravement malades (61,5%) sont décédés, et l'âge avancé et le syndrome de détresse respiratoire aiguë étaient corrélés à la mortalité.

Les auteurs de la petite étude ont également constaté que 30 (81%) des 37 patients nécessitant une ventilation mécanique étaient décédés à 28 jours.

Moins mortel mais plus transmissible que le SRAS et le MERS
Au total, 81% des cas de l'étude JAMA ont été classés comme bénins, ce qui signifie qu'ils n'ont pas eu de pneumonie ou n'ont eu qu'une pneumonie légère. Quatorze pour cent des cas étaient graves (marqués par des difficultés respiratoires) et 5% étaient critiques (insuffisance respiratoire, choc septique et/ou dysfonctionnement ou défaillance d'organes multiples).

En comparaison avec les coronavirus, le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), qui ont tous deux été identifiés au cours des 20 dernières années, le COVID-19 est probablement plus hautement transmissible mais pas aussi mortel, selon les chercheurs. (Le SRAS avait un taux de létalité de 9,6%; le MERS a un taux de létalité de 34,4%.) Et contrairement au SRAS et au MERS, les éclosions en milieu hospitalier ne semblent pas être la marque du COVID-19 à l'heure actuelle.

« La plupart des transmissions secondaires du SRAS et du MERS se sont produites en milieu hospitalier », ont écrit les auteurs. « La transmission du COVID-19 se produit également dans ce contexte - 3019 cas ont été observés parmi les personnels de santé au 11 février 2020 (dont 1716 cas confirmés et 5 décès). Cependant, ce n'est pas un moyen majeur de la propagation du COVID-19. Il semble plutôt qu'une transmission considérable se produit parmi les contacts étroits. »

L'étude sur le navire de croisière suggère un R0 de 2,28
Dans d'autres actualités de recherche, une étude dans International Journal of Infectious Diseases utilise les données du navire de croisière Diamond Princess pour calculer le taux de reproduction de base du COVID-19 (R0 ou R-naught), ou le nombre de personnes qu'une seule personne infectée est susceptible de infecter.

Parmi les 355 passagers qui ont contracté le virus, les chercheurs ont calculé un R0 de 2,28, similaire à d'autres modèles R0 publiés au cours des dernières semaines.

Le 24 février également, deux groupes ont annoncé des développements majeurs dans le développement de vaccins contre le COVID-19. Selon un communiqué de presse de GSK, la société chinoise Clover Biopharmaceuticals s'associera à GlaxoSmithKline (GSK) pour le candidat vaccin contre le coronavirus à base de protéines de chez Clover, COVID-19 S-Trimer. Et l'Université du Queensland en Australie a annoncé qu'un candidat vaccin est prêt pour une étude de validation de principe après seulement 3 semaines de développement.

Reuters a déclaré que les chercheurs du monde entier développent au moins 12 vaccins contre le COVID-19.

La flore intestinale livre ses secrets pour développer de nouveaux traitements contre le diabète


« La flore intestinale livre ses secrets pour développer de nouveaux traitements contre le diabète », source communiqué du 18 février de l'Inserm.
Un composé organique produit par la flore intestinale, le métabolite 4-Cresol, aurait des effets protecteurs contre le diabète de type 1 et de type 2, notamment en stimulant la croissance des cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline. C’est ce que montre une nouvelle étude, dirigée par le chercheur Inserm Dominique Gauguier au sein du laboratoire « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » (Inserm/Université de Paris) et publiée dans le journal Cell Reports. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques qui pourraient améliorer la situation de millions de patients.

Plus de trois millions de Français sont atteints de diabète, tous types confondus. Cette maladie, dont la prévalence ne cesse d’augmenter, est associée à un risque accru de développer des pathologies cardiovasculaires, ce qui en fait un problème de santé publique majeur. Développer et améliorer les traitements destinés à ces patients est donc essentiel.

Des études récentes ont montré que les formes fréquentes de diabète sont causées par la mutation de plusieurs gènes et par des facteurs liés à l’environnement et à certaines compositions de la flore intestinale.

Des travaux menés par le chercheur Inserm Dominique Gauguier au sein du laboratoire « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » (Inserm/Université de Paris), en collaboration avec des collègues de l’Université de Kyoto (Japon) et de l’Université de McGill (Canada), viennent renforcer ces résultats. Ces travaux mettent en effet à jour une association entre le diabète et un composé organique produit par la flore intestinale et également présent dans certains aliments, le métabolite 4-cresol.

Les chercheurs ont d’abord réalisé une étude de profilage métabolique, pour identifier tous les types de métabolites présents dans l’organisme, à partir d’échantillons sanguins de 148 adultes, certains d’entre eux diabétiques. L’idée : identifier des marqueurs pouvant être associés au développement de la maladie. « Nous nous sommes aperçus que le 4-Cresol présentait un réel intérêt. Produit du métabolisme de la flore intestinale, ce composé semble être un marqueur de résistance au diabète. On retrouve notamment des quantités plus faibles de 4-Cresol dans le sérum des patients diabétiques que chez des individus non diabétiques », explique François Brial, chercheur Inserm et premier auteur de l’étude.

Travaillant à partir de modèles de diabète et d’obésité chez le rat et la souris, les chercheurs ont ensuite testé les effets du 4-Cresol sur les signes cliniques du diabète et sur le fonctionnement des cellules bêta du pancréas, qui sécrètent l’hormone insuline, dont le rôle est de maintenir l’équilibre du taux de glucose contenu dans le sang. Ces cellules bêta s’épuisent au cours de la maladie.

Pistes de traitement
L’équipe a ainsi montré qu’un traitement chronique de 4-Cresol à faible concentration conduit à une amélioration du diabète. Les chercheurs observent notamment une réduction de l’obésité et de l’accumulation de graisse dans le foie, ainsi qu’une augmentation de la masse pancréatique, une stimulation de la sécrétion d’insuline et une prolifération des cellules bêta pancréatiques.

Désormais, l’objectif immédiat des chercheurs est d’étudier les possibilités de moduler la flore intestinale pour rétablir la production du 4-Cresol chez les patients diabétiques. Pour cela, ils vont d’abord tenter d’identifier les bactéries qui produisent naturellement ce métabolite, puis définir lesquelles pourraient s’avérer être des traitements potentiels, sûrs et efficaces dans des syndromes de déficit en insuline.

Sur la base d’études récentes, les patients diabétiques peuvent déjà se voir proposer de nouvelles options thérapeutiques. Des transferts de flore intestinale peuvent notamment être envisagés, même si les mécanismes d’action de ces traitements ne sont pas encore bien compris, ou encore des opérations de chirurgie bariatrique, qui restent lourdes et invasives. « Notre but est de parvenir à des pistes thérapeutiques qui permettent une modulation fine de la flore intestinale, en favorisant la prolifération de « bonnes » bactéries dont on comprend mieux le fonctionnement, et la production de 4-Cresol à des doses thérapeutiques », conclut Dominique Gauguier.

A propos du système de contrôle de la sécurité alimentaire en place régissant la production et la mise sur le marché de viande bovine, y compris la traçabilité animale en Pologne


Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Pologne du 25 mars 2019 au 5 avril 2019 afin d'évaluer le système de contrôle de la sécurité alimentaire en place régissant la production et la mise sur le marché de viande bovine, y compris la traçabilité animale.

L'audit DG (SANTE) 2019-6839, réalisé du 4 au 8 février 2019 par la DG Santé et sécurité alimentaire en Pologne à la suite de la diffusion publique à la télévision polonaise des pratiques d'abattage dans un abattoir impliquant des vaches qui ne pouvaient pas se tenir debout (« vaches abattues ») ou qui étaient blessées, ont constaté de graves lacunes dans la mise en œuvre des contrôles dans l'abattoir concerné et dans la supervision globale, les problèmes de personnel et de traçabilité des animaux.

Compte tenu de la nature spécifique de cet audit, ses résultats ne constituaient qu'une évaluation limitée de la conception et de la mise en œuvre du système de contrôle officiel polonais. La nature des constatations justifiait cependant un audit plus approfondi couvrant les contrôles officiels de l'abattage des bovins et de la traçabilité des bovins en Pologne.

Ce rapport décrit les résultats de cet audit ultérieur, réalisé par la DG Santé et sécurité alimentaire en Pologne du 25 mars au 5 avril 2019. En termes de plan d'action soumis par les autorités compétentes à la suite de l'audit DG (SANTE) 2019-6839, cet audit a établi que, bien qu'ambitieux et à réaliser dans un court délai, il a été mis en œuvre dans une large mesure grâce aux efforts substantiels et supplémentaires des vétérinaires officiels et de l'ensemble de l'Inspection vétérinaire, et la mise en œuvre est en cours.

En conséquence, la situation s'est certes améliorée, mais il y a encore de la place à l’amélioration, notamment en ce qui concerne la sensibilisation aux questions de bien-être animal relatives au transport des animaux blessés, l'évaluation et l'enregistrement précis à la fois ante-mortem et les découvertes post-mortem afin d'identifier les problèmes de bien-être animal et l'abattage d'urgence à la ferme des animaux blessés impropres au transport. De même, en ce qui concerne l'identification et l'enregistrement des animaux, et en particulier l'utilisation et l’ergonomie de la base de données centrale en tant qu'outil pour vérifier la bonne application des règles ainsi que l'éligibilité des bovins, un travail reste à faire.

Cependant, l'audit a identifié des problèmes liés aux ressources, qui compromettent gravement le bon fonctionnement du système de contrôle et, par conséquent, la capacité des autorités compétentes à faire appliquer correctement la législation pertinente.

Premièrement, les départs de personnel officiel sont importantes et le recrutement de nouveaux fonctionnaires est très problématique, notamment en raison des salaires relativement bas, et les postes restent vacants. Ceci, conjugué à la nécessité de traiter d'autres priorités, affecte sérieusement la capacité des vétérinaires officiels à superviser de manière adéquate l’augmentation du nombre de vétérinaires autorisés (praticiens privés exerçant des fonctions officielles), tandis que les audits à cet effet sont actuellement exclus.

Deuxièmement, la structure de rémunération des vétérinaires autorisés est directement liée au débit des établissements qu'ils desservent. En conséquence, et dans le cas où ce sont des établissements à haut débit, ils gagnent beaucoup plus que les fonctionnaires exerçant les mêmes fonctions; mais lorsqu'ils ont un débit très faible, ils gagnent très peu. Outre le fait que cette situation inéquitable soit signalée comme une source d'inquiétude considérable au sein du service, elle a des implications qui peuvent avoir un impact significatif en termes de performance des contrôles, d'indépendance et de prévention des conflits d'intérêts ; un débit élevé dissuade d'intervenir et d'appliquer des mesures correctives qui réduisent ce débit, tandis qu'un débit très faible est une incitation à laisser d'autres activités mieux rémunérées l'emporter sur les contrôles officiels. Dans ces conditions, et étant donné qu'il n'y a pas de formation centrale pour les vétérinaires autorisés, la qualité, la cohérence et l'impartialité des contrôles ne sont pas assurées, alors que dans le même temps le niveau de supervision requis par le personnel officiel ne peut être atteint. Dans ce contexte, il convient de noter que les autorités polonaises facturent des frais d'inspection dans ce domaine, qui sont nettement inférieurs aux redevances minimales fixées par le règlement (CE) n°882/2004. Non seulement cela offre sans doute un avantage économique injuste à l'industrie polonaise de la viande, mais cela limite également davantage les ressources financières nécessaires dont dispose l'Inspection vétérinaire. Un niveau accru de recettes provenant des honoraires aiderait à résoudre les problèmes de rémunération et aiderait à créer des conditions pour rendre l'emploi plus attrayant pour les vétérinaires pour occuper les postes officiels chroniquement vacants. L'augmentation des revenus permettrait également de fournir une rémunération aux vétérinaires autorisés dans les abattoirs à très faible débit, ce qui atténuerait les conflits d'intérêts à ce niveau. Tant que les problèmes de personnel ne sont pas ajoutés la durabilité des actions proposées et prises à ce jour reste discutable.

Enfin, cet audit a révélé que les mesures nationales pour les établissements à faible débit sont largement conformes aux dispositions en matière de flexibilité prévues dans la législation du « paquet Hygiène » et qu'il n'y a donc pas besoin d'une marque de santé nationale comme actuellement appliqué en Pologne pour ces abattoirs. Le rapport contient des recommandations à l'autorité centrale compétente pour remédier aux lacunes identifiées et améliorer encore le système de contrôle.

lundi 24 février 2020

Des scientifiques cartographient le génome de la peste porcine africaine


« Des scientifiques de Pirbright et de l'UCL cartographient le génome de la peste porcine africaine », source communiqué de l'Institut Pirbright.

Des scientifiques de l'Institut Pirbright ont travaillé avec l'University College London (UCL) pour cartographier l'expression des gènes à travers le génome entier du virus de la peste porcine africaine (VPPA), ce qui a aidé à établir leur ordre d'activation ainsi qu'à découvrir de nouveaux gènes. La recherche pourrait fournir des informations vitales à ceux qui développent de vaccins et de médicaments antiviraux pour prévenir la maladie mortelle du porc causée par ce virus.

Le VPPA provoque une fièvre hémorragique souvent mortelle chez les porcs domestiques et les sangliers. Les principales flambées de peste porcine africaine continuent de se propager à travers l'Europe de l'Est, l'Asie et l'Afrique, ce qui a entraîné la mort de près de sept millions de porcs en 2019. En l'absence de vaccin ou d'antiviraux, le seul moyen de prévenir les épidémies est de prendre des mesures de biosécurité.

Dans leur étude, publiée dans le Journal of Virology, les chercheurs ont utilisé le séquençage de nouvelle génération pour analyser les gènes exprimés par le VPPA. À partir de cela, ils ont créé la première feuille de route génétique complète, qui révèle l'ordre d'activation de différents ensembles de gènes du VPPA tout au long de son cycle d'infection.

Les gènes, y compris ceux du VPPA, sont activés par un processus appelé transcription. Ceci est effectué par une machine moléculaire appelée ARN polymérase, qui sert de 'gatekeeper' en garantissant que les informations codées dans l'ADN sont exprimées au bon moment pendant l'infection. L'ARN polymérase trouve des gènes basés sur des séquences d'ADN spécifiques, ou 'promoteurs', qui sont situés avant un gène.

L'équipe a démontré que les gènes exprimés au début de l'infection ont des promoteurs différents de ceux exprimés plus tard, permettant au virus de modifier le profil des gènes activés en fonction du stade de l'infection. Les gènes utilisés pour la réplication de l'ADN et l'évasion du système immunitaire sont activés au début du cycle d'infection, tandis que ceux impliqués dans la création de protéines pour les nouvelles particules virales sont activés plus tard.

« Le VPPA possède un très grand génome d'ADN. À titre de comparaison, le virus de la grippe exprime huit gènes, tandis que le VPPA exprime entre 150 et 190, ce qui a jusqu'à présent rendu difficile pour les scientifiques d'identifier et de déterminer la signification de chaque gène. Notre étude permet de démêler les gènes qui sont importants au cours des différents stades de l'infection pour mieux comprendre leurs fonctions », a déclaré la Dr Linda Dixon, chef du groupe du virus de la peste porcine africaine à Pirbright.

« Nos données montrent que le VPPA possède une méthode complexe et semblable à celle des mammifères pour contrôler l'expression des gènes, qui utilise des promoteurs spécifiques pour permettre à l'ARN polymérase de différencier les gènes qu'elle devrait exprimer lors d'une infection virale. Notre étude a également découvert plus de 30 nouveaux gènes qui étaient auparavant inconnus », a déclaré Finn Werner, professeur de biophysique moléculaire à l'UCL.

En faisant progresser les connaissances sur la biologie fondamentale de le VPPA, cette étude fournit des informations vitales qui aideront à faire avancer la recherche sur les méthodes de contrôle des maladies dont on a désespérément besoin.

Cette recherche a été financée par Wellcome.

Découvrez comment vous pouvez aider à prévenir la propagation de la peste porcine africaine et les recherches sur les vaccins et antiviraux de Pirbright ici.

Des poussées de COVID-19 se poursuivent en Corée du Sud et en Italie

« Des poussées de COVID-19 se poursuivent en Corée du Sud et en Italie », source article de Lisa Schnirring paru le 23 février 2020 CIDRAP News.

Le nombre de nouveaux cas au COVID-19 en Corée du Sud et en Italie a continué d'augmenter, l'Iran a signalé plus de cas de maladie et de décès et le Japon a annoncé davantage de cas dans le navire de croisière Diamond Princess, ainsi que plus de cas d'infection dans différentes villes.

Compte tenu de l'aggravation de la situation concernant le nouveau coronavirus, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a augmenté hier leur avertissement de voyage pour la Corée du Sud et en ont ajouté un pour le Japon, alors que la Maison Blanche a indiqué qu'elle chercherait un financement d'urgence pour la réponse américaine au virus. .

La Corée du Sud se classe dans le nombre de 600 cas
Depuis hier, le Centre de contrôle des maladies de la Corée du Sud (KCDC) ont relevé dans trois rapports 379 nouveaux cas et 1 décès de plus, portant son total à 602, dont 3 décès. (La première mise à jour note 123 cas, le deuxième 210 et le troisième 46.)

Le deuxième rapport donne un aperçu des 556 premiers cas du pays, dont 55,6% sont liés à l'église de Shincheonji de Jésus. Le KCDC a également déclaré qu'une investigation était en cours sur les infections de 2 patients de l'hôpital St Mary de Séoul. Il a également indiqué que 18 cas d'infection ont été détectées dans un groupe catholiques de 39 personnes de Gyeongbuk qui s'est rendu en Terre Sainte en Israël à la mi-février. Des tests sont toujours en cours sur les 21 autres. Dans le diocèse catholique concerné, 41 églises ont suspendu les messes et les réunions jusqu'au 13 mars.

Dans une évolution connexe le 23 février, la Corée du Sud a signalé une alerte au COVID-19 à son plus haut niveau et les responsables israéliens ont déclaré qu'ils envisageaient de mettre en quarantaine les visiteurs sud-coréens dans une base militaire de Cisjordanie, a rapporté Reuters, sur la base d'un rapport des médias israéliens.

Jusqu'à présent, Israël a un cas COVID-19, qui implique un passager du Diamond Princess.

Les cas italiens passent 100
Dans le cadre de l'épidémie qui a rapidement augmenté en Italie, le ministère de la santé du pays a déclaré le 23 février que les tests ont maintenant confirmé 132 cas, en forte hausse par rapport aux 30 cas d'hier reflétés dans les médias. Les cas sont concentrés dans le nord, dont 88 en Lombardie. Les autres régions touchées comprennent la Vénétie (24), le Piémont (6), l'Émilie-Romagne (9). Deux autres cas proviennent de la région du Latium près de Rome et impliquent des touristes chinois.

Sur les 132 patients, 54 présentent des symptômes et sont hospitalisés, 26 sont en soins intensifs et 22 sont en isolement à domicile. Le ministère a déclaré qu'il avait plus de 3 000 lits disponibles dans les installations militaires à des fins de quarantaine et qu'il examinait également les options hôtelières.

Dans un communiqué distinct, le ministère de la santé a annoncé que les activités universitaires sont suspendues jusqu'au 29 février dans les quatre régions nord affectées et que les voyages scolaires sont suspendus au niveau national.

Plusieurs villes de la Vénétie et de la Lombardie sont soumises à des restrictions de voyage, touchant environ 50 000 personnes, selon un article de la BBC.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré le 23 février dans un communiqué qu'il suivait de près la situation et qu'il était en contact avec les autorités italiennes pour apporter assistance et soutien. Il a également ajouté qu'il est en contact avec la Commission européenne et d'autres États membres de l'Union européenne. Il a déclaré qu'il évalue la menace de la situation en évolution rapide en Italie et publiera une évaluation des risques mise à jour dans les prochaines 24 heures.

Augmentation du nombre de cas en Iran
Le ministère iranien de la santé a signalé le 23 février 15 autres cas, dont 3 mortels, portant le total de son épidémie à 43, dont 8 décès. Parmi les nouveaux cas, 7 proviennent de Qom, une ville sainte qui est l'épicentre de l'épidémie.

Quatre sont des patients hospitalisés à Téhéran. L'un se trouve dans la ville de Tonekabon, située dans la province de Mazandaran au nord. La traduction automatique reflète également un cas à Rasht, situé dans la province de Gilan.

Des responsables gouvernementaux ont temporairement fermé des établissements d'enseignement supérieur dans 10 provinces, selon une information du ministère de la santé. Les réunions publiques ont également été suspendues jusqu'à nouvel ordre.

Le Japon rapporte plus de cas dans le navire de croisière et des cas locaux
Le ministère japonais de la santé a signalé le 23 février 57 nouveaux cas liés au navire de croisière Diamond Princess, ainsi qu'un autre décès chez un passager.

Parmi les nouveaux cas du Diamond Princess, 55 d'entre eux sont des membres de l'équipage, dont 50 sont répertoriés comme asymptomatiques (ne présentant pas de symptômes). Deux impliquent des passagers, tous deux asymptomatiques. Les cas portent le total du cluster à 691, qui est toujours le plus grand en dehors de la Chine.

Le cas mortel concerne un Japonais âgé de 80 ans et marque la troisième décès lié à la croisière due au virus.

En outre, le ministère japonais de la santé a signalé 12 autres cas à terre, ce qui porte ce total à 125, bien qu'il note un total de 144 cas, dont 16 porteurs asymptomatiques et 3 positifs confirmés. Les nouveaux cas se trouvent à Sapporo (1), Nagoya (2), la préfecture de Chiba (1) et Hokkaido (8).

Les cas se poursuivent en Chine et un autre médein décède
La Commission nationale de la santé de la Chine a signalé le 23 février 648 nouveaux cas, contre 397 signalés hier, pour un total de 76 936 cas liés à l'épidémie. De plus, les responsables de la santé ont signalé 97 décès supplémentaires et 509 cas graves de moins, portant ces totaux respectivement à 2 442 et 10 968.

Au moment d'écrire ces lignes, selon le SCMP, l'estimation était de 78 979 cas, 2 467 décès et 23 014 personnes remises.

Un autre décès a été signalé chez un médecin de Wuhan, Xia Sisi, âgé de 29 ans, qui travaillait comme gastro-entérologue à l'hôpital Union Jiangbei, selon CGTN, une chaîne de télévision de langue anglaise basée en Chine.

Le CDC met à jour les avertissements de voyage; La Maison Blanche réfléchit aux fonds d'urgence

Le CDC, quant à lui, a mis à jour ses conseils de voyage pour le Japon, le faisant passer du niveau de « veille » le plus bas à l'avertissement de niveau intermédiaire « d'alerte » en raison d'une transmission soutenue en ville.

L'agence a exhorté les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques à envisager de reporter le voyage non essentiel dans le pays. Il a également exhorté les autres voyageurs à prendre des précautions renforcées, comme éviter tout contact avec des personnes malades et observer une hygiène des mains rigoureuse.

En outre, le CDC a émis son premier avis de voyage pour la Corée du Sud, une alerte de niveau intermédiaire, également en raison de la transmission communautaire soutenue.

La Maison Blanche a indiqué qu'elle demanderait au Congrès un milliard de dollars de financement d'urgence pour soutenir les efforts de réponse des États-Unis, a rapporté Politico hier, citant des sources administratives anonymes. Le rapport indique que les experts en santé publique disent que le montant est bien inférieur à ce qui est nécessaire, mais il a ajouté que la Maison Blanche n'a pas encore réglé une demande de montant final.