jeudi 10 juin 2021

Des bactéries détournent le phage latent d'un concurrent

«Des bactéries détournent le phage latent d'un concurrent», source Université de Vienne.

Des biochimistes découvrent une activation des phages hautement sélective basée sur une molécule signal.

Les bactériophages sont encore une composante relativement inconnue du microbiome humain. Cependant, ils peuvent jouer un rôle puissant dans le cycle de vie des bactéries. Le biochimiste Thomas Böttcher de l'Université de Vienne et la doctorante Magdalena Jancheva ont pu montrer pour la première fois comment les bactéries Pseudomonas utilisent une molécule signal autoproduite pour manipuler sélectivement les phages d'une souche bactérienne concurrente afin de vaincre leur ennemi. Ce contrôle ciblé des phages fournit des approches biotechnologiques et thérapeutiques entièrement nouvelles, par exemple, pour les thérapies phagiques. Les résultats produits dans le cadre d'une bourse ERC ont été publiés dans le Journal of the American Chemical Society.

Le corps humain et son microbiote hébergent une grande quantité de phages. Ceux-ci infectent les bactéries sous forme de particules virales pour assurer leur propre survie. L'une de leurs stratégies est de s'intégrer dans le génome bactérien et de se multiplier par division cellulaire bactérienne. Cependant, des molécules de signal externe peuvent déclencher le réveil soudain des phages de leur stade de dormance. Une fois activés, ils détruisent leur hôte, la bactérie, et libèrent ainsi leurs particules virales nouvellement produites. Avec une prestigieuse bourse ERC Consolidator Grant du Conseil européen de la recherche, Thomas Böttcher étudie le passage du mode de vie endormi (lysogénie) au mode de vie activé (lytique) des phages.

Guerre entre microbes

«Nous savons déjà que les phages influencent de manière décisive la dynamique des populations de bactéries et que les micro-organismes rivalisent en utilisant des armes chimiques», explique Thomas Böttcher, professeur de biochimie microbienne à la Faculté de chimie et au Centre de microbiologie et de science des systèmes environnementaux. «Nous voulions maintenant étudier si, dans les écosystèmes microbiens complexes, il existe également des microbes qui activent spécifiquement les phages afin de les utiliser contre leurs concurrents.»

En effet, les chercheurs ont pu montrer que la bactérie Pseudomonas aeruginosa produit de grandes quantités d'une molécule signal qui déclenche la conversion d'un phage, résidant dans une souche de l'espèce Staphylococcus aureus, d'un compagnon silencieux en un parasite mortel.

Activation des phages hautement sélective

«Nous avons été complètement surpris de découvrir que le composé chimique pyocyanine, que nous avons pu isoler et synthétiser, n'activait spécifiquement qu'un des nombreux phages de Staphylococcus aureus. La pyocyanine est donc un agent hautement sélectif», explique la co-auteure Magdalena Jancheva.

Le médicament mitomycine C induit des dommages à l'ADN dans les cellules bactériennes et fait que les phages quittent leur hôte mourant, mais selon Thomas Böttcher, «cela active tous les phages de la bactérie de manière non sélective». Les chercheurs ont également observé que la pyocyanine libère encore plus de phages dans Staphylococcus aureus que la mitomycine C, la pyocyanine avait donc un «effet remarquablement fort».

La découverte ouvre de nouvelles perspectives

Les espèces bactériennes Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus occupent la même niche écologique dans le corps humain. En tant qu'agents pathogènes, ils surviennent fréquemment dans les poumons des patients atteints de mucoviscidose, une maladie métabolique congénitale. Les bactéries Staphylococcus dominent à un jeune âge, tandis que les bactéries Pseudomonas deviennent plus fréquentes avec l'âge.

La présente étude démontre l'efficacité de l'activation des phages latents par des agents de signalisation chimiques dans la bataille pour l'espace et les ressources entre les souches bactériennes. Il fournit la première preuve que les agents de signalisation chimiques peuvent présenter une sélectivité pour des phages spécifiques dans une souche bactérienne polylysogène. Ici, le phage activé (phiMBL3) a révélé un commutateur moléculaire auparavant inconnu à travers lequel l'agent de signalisation agit.

«Certaines molécules de signalisation pourraient permettre de lutter contre les agents pathogènes via l'activation des phages, elles pourraient ainsi être utilisées pour initier une phagothérapie interne», précise Thomas Böttcher. Dans le même temps, les commutateurs moléculaires des phages, qui déclenchent sélectivement la production de particules virales via une molécule de signalisation telle que la pyocyanine, pourraient également servir de nouvel outil pour la biotechnologie ou la biologie synthétique. «Nos découvertes ouvrent un large champ dans lequel nous voulons avancer», concluent les chercheurs.

Une nouvelle bactérie made in Belgium (et UCLouvain)

 

Une équipe de recherche de l’UCLouvain a découvert une nouvelle bactérie dans l’intestin humain. Du coup, elle a pu lui donner un nom, aujourd’hui utilisé dans le monde entier : Dysosmobacter welbionis. La suite ? Les scientifiques UCLouvain ont découvert l’action positive de cette bactérie sur le diabète de type 2, l’obésité et l’inflammation. L’originalité de cette découverte ? Il est extrêmement rare qu’une seule et même équipe de recherche donne un nom à une bactérie et ensuite mette au jour son action au sein du corps humain, une première en Belgique, publiée dans la prestigieuse revue scientifique Gut.

Tout démarre lorsque Patrice Cani, chercheur FNRS à l’UCLouvain, et son équipe, observent de façon constante qu’une bactérie (appelée Subdoligranulum) est quasi absente chez les obèses et diabétiques alors qu’elle est systématiquement présente chez les personnes en bonne santé. Ils décident donc de s’intéresser à cette « famille » de bactéries. Le problème ? Il n’existe qu’une seule souche de cette famille cultivée dans le monde (comme s’il s’agissait du seul membre connu d’une grande famille) et pas de chance ce n’est pas cette souche qu’ils voient diminuer chez les gens malades. Jusque-là, rien d’original : près de 70 % des bactéries présentes dans l’intestin n’ont pas encore été identifiées à ce jour (c’est ce que l’on appelle la matière noire de l’intestin).

En 2015, l’équipe se met alors en tête d’isoler la bactérie qui est présente uniquement chez les personnes en bonnes santé afin de connaître son action sur le corps humain. Durant 2 ans, les scientifiques scrutent, fouillent et isolent de l’intestin près de 600 bactéries, pour tenter de trouver un 2e membre de la famille, en vain. A la place, l’équipe UCLouvain met au jour une bactérie d’un nouveau genre, totalement inconnu jusqu’ici. Le fait est déjà extraordinaire en soi : peu de scientifiques ont l’occasion dans leur carrière de découvrir un nouveau genre de bactéries, et ensuite de la nommer. Le nom de cette pépite ? Dysosmobacter welbionis. Dysosmo (qui sent mauvais, en grec), bacter (bactérie) soit la bactérie qui pue (!), «parce que, quand on la fait pousser, elle a une légère odeur». Welbionis pour le WELBIO, l’organisme de la région wallonne qui finance cette recherche.

La particularité de cette bactérie ? Elle produit du butyrate. Rien d’exceptionnel jusque-là, de nombreuses autres bactéries produisent cette molécule, connue pour diminuer les risques de cancer du colon par ex., via un renfort de la barrière intestinale et de l’immunité. En parallèle, l’équipe observe que Dysomobacter welbionis est moins présente chez les personnes diabétiques de type 2.

Via l’analyse de 12 000 échantillons provenant du monde entier (soit un échantillonnage hyper solide), les scientifiques UCLouvain observent alors que la bactérie est présente chez 70 % de la population (ce qui est énorme). Une découverte surprenante : avec une telle présence, comment expliquer qu’elle n’ait jamais été découverte jusqu’ici ? Probablement grâce à l’amélioration des techniques de culture mises au point par l’équipe UCLouvain.

L’équipe UCLouvain, dont Emilie Moens de Hase (doctorante) et Tiphaine Le Roy (post-doctorante), décide ensuite de tester l’action de Dysosmobacter welbionis au sein de l’organisme. Résultats ? La bactérie augmente non seulement le nombre de mitochondries (sorte d’usines à gaz qui brûlent les graisses), diminuant ainsi le sucre et le poids, mais elle a aussi des effets anti-inflammatoires importants. Or, ces effets sont très intéressants pour des sujets diabétiques de type 2 et obèses. Une action qui rappelle celle d’Akkermansia, au cœur des recherches du laboratoire de Patrice Cani.

Autre observation ? Les effets de la bactérie ne se limitent pas à l’intestin : les scientifiques découvrent que certaines molécules produites par Dsysosmobacter migrent dans le corps et agissent ailleurs. Ce qui est prometteur et explique sans doute les effets de la bactérie sur le tissu gras mais ouvre aussi les portes pour un éventuel impact sur d’autres maladies comme les inflammations et le cancer, actuellement en cours d’étude au sein de l’équipe.

La suite ? Tester l’action de Dysosmobacter welbionis couplée à celle d’Akkermansia, afin de voir si leur association permet de démultiplier leurs effets sur la santé. Avec, toujours à la clé, la lutte contre le diabète de type 2, les maladies inflammatoires, l’obésité ou le cancer. «C’est ça le fun dans la recherche : on fouille pour trouver des os de dinosaures et on finit par trouver un trésor» s’enthousiasme Patrice Cani.

L’originalité de ces découvertes ? Il n’est déjà pas courant d’identifier une nouvelle bactérie et de lui donner un nom, qui sera ensuite utilisé dans le monde entier ! Cela se compte sur les doigts des deux mains pour la Belgique. Couplé au fait que la même équipe de recherche identifie les effets de cette bactérie sur l’organisme et son intérêt potentiel dans la lutte contre certaines maladies, c’est un pas supplémentaire, extrêmement rare, que très peu de scientifiques avaient déjà franchi en Belgique.

Réponses record à l'appel de l'OMS pour des rapports de surveillance de la résistance aux antimicrobiens en 2020

«Réponses record à l'appel de l'OMS pour des rapports de surveillance de la résistance aux antimicrobiens en 2020», source OMS.

Un nombre record (plus de 3 millions) de cas d'infection confirmés en laboratoire, ainsi que leurs résultats de résistance aux antimicrobiens (RAM), ont été signalés à l'OMS en réponse à l'appel à contribution de 2020 pour son système mondial de surveillance de la résistance et de l'utilisation des antimicrobiens (GLASS pour Global Antimicrobial Resistance and Use Surveillance System).

Collectivement, les rapports des pays montrent un nombre élevé d'infections sanguines causées par E. coli avec une résistance aux céphalosporines de troisième génération et par Staphylococcus aureus résistant aux antimicrobiens (SARM), les deux indicateurs des objectifs de développement durable de la RAM. La résistance semble être plus élevée dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays plus riches et pourrait être particulièrement préoccupante pour les pays ayant un accès limité aux antibiotiques modernes efficaces contre ces infections.

Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre ces différences. Des niveaux élevés de résistance aux antibiotiques de dernier recours tels que les carbapénèmes ont été signalés pour les infections sanguines causées par des agents pathogènes hospitaliers courants tels que Acinetobacter spp. et certaines entérobactéries, soulignant la menace d'agents pathogènes humains hautement résistants. Les rapports ont également indiqué une forte proportion de résistance aux traitements antibiotiques couramment utilisés pour les infections des voies urinaires et pour la gonorrhée.

«Le volume des infections ayant une RAM est alarmant», a observé le Dr Hanan Balkhy, directeur général adjoint de l'OMS. «Cependant, il est encourageant de voir que malgré les défis actuels de la COVID-19, de plus en plus de pays font des rapports sur la RAM. Il y a cinq ans, lorsque nous avons publié le premier rapport de surveillance de la RAM de l'OMS, il n'y avait que 700 sites de surveillance. Maintenant, compte tenu également des pays qui ont fait des rapports après l'appel de données GLASS en raison de la COVID-19, il y en a 74 000. Plus nous avons d'informations, mieux nous sommes placés pour faire face à cette menace sanitaire de plus en plus grave.»

Améliorer la surveillance

La GLASS est non seulement plus largement utilisée, mais elle couvre désormais un plus large éventail d'activités de surveillance, telles que le suivi de la consommation d'antimicrobiens. Sur les 109 pays ou territoires participant à la GLASS, la majorité (107) de la RAM dans les échantillons cliniques, et 19 mesurent désormais la consommation d'antimicrobiens (c'est-à-dire la quantité d'antimicrobiens utilisée dans un environnement sur une période de temps prédéfinie). Ceci est essentiel pour identifier les facteurs de résistance aux antimicrobiens, ce qui est encore plus important maintenant compte tenu de l'utilisation abusive d'antibiotiques bien documentée liée au traitement de la COVID-19.

Il est important de noter que la GLASS fournit une approche standardisée pour la collecte, l'analyse, l'interprétation et la diffusion des données relatives à la RAM. Le système met à jour et améliore de manière itérative et continue les méthodologies de mesure et de notification de la charge de la RAM, ainsi que de la consommation d'antimicrobiens aux niveaux national, régional et mondial.

Malgré ces progrès, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la représentativité et la qualité des données. À la suite de la «Troisième consultation technique de haut niveau et réunion sur la surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de l'utilisation pour des actions concertées» co-organisée par la République de Corée et la Suède en avril 2021, 88 pays et partenaires techniques clés ont convenu qu'en plus de construire et de renforcer la qualité surveillance de routine, des approches de surveillance complémentaires sont nécessaires. Par exemple, la GLASS s'oriente également maintenant vers l'application d'enquêtes basées sur la population.

Résistance aux antimicrobiens

La RAM survient lorsque les bactéries, les virus, les moisissures et les parasites changent au fil du temps et ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend plus difficile le traitement des infections et augmente le risque de propagation de la maladie, de maladie grave et de décès. Elle est motivée par la mauvaise utilisation et la surutilisation des antimicrobiens. La RAM est un défi majeur pour atteindre les objectifs de santé et de développement, et impose un coût important aux économies nationales et mondiales. En plus des décès et des invalidités, les maladies prolongées entraînent des séjours hospitaliers plus longs, le besoin de médicaments plus chers et des défis financiers pour les personnes touchées.

Complément. On lira cet article de CIDRAP NewsWHO reveals new global antibiotic resistance data, more concerns.

Comment une pandémie mondiale a changé notre façon de manger et de faire des achats?

«Comment une pandémie mondiale a changé notre façon de manger et de faire des achats», source American Society for Nutrition.

Des études révèlent comment la COVID-19 a influencé les choix alimentaires, les attitudes et les prix.

Les études présentées à NUTRITION 2021 Live Online apportent de nouvelles informations sur la façon dont les personnes mangeaient, faisaient leurs achats et ressentaient la nourriture pendant que la pandémie de COVID-19 se déroulait.

L'étude de ces tendances peut faire la lumière sur les impacts potentiels persistants de la pandémie sur la santé et éclairer les réponses aux futures urgences.

Voici quatre points saillants :

De nombreux adultes ont consommé plus d'aliments malsains et de boissons sucrées pendant la pandémie

Une étude menée par les Centers for Disease Control and Prevention à l'aide d'une enquête auprès de près de 4 000 adultes américains menée en juin 2020 a révélé qu'une partie importante des Américains a augmenté leur consommation de collations, de desserts et de boissons sucrées malsains pendant la pandémie de COVID-19. Seize pour cent des répondants ont déclaré qu'ils consommaient souvent/toujours plus de collations et de desserts malsains depuis la pandémie et 36% des répondants ont déclaré le faire parfois. Dix pour cent des répondants ont déclaré consommer souvent/toujours plus de boissons sucrées et 22% ont déclaré qu'ils le faisaient parfois. Les répondants signalant la plus forte augmentation de la consommation de collations, de desserts ou de boissons sucrées malsains étaient plus susceptibles d'avoir moins de 65 ans, de s'identifier comme Noirs, d'avoir un revenu inférieur et d'être obèses. Les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes de déclarer consommer souvent/toujours plus de collations ou de desserts malsains. Les chercheurs affirment que les résultats pourraient aider à éclairer les stratégies visant à réduire la consommation de sucre ajouté chez les adultes américains à l'avenir.

De nombreux adultes américains s'inquiètent de la disponibilité et de la sécurité des aliments pendant la pandémie

De nouvelles recherches des Centers for Disease Control and Prevention mettent en lumière les soucis alimentaires des Américains pendant la pandémie de COVID-19. Dans une enquête auprès de plus de 4 000 adultes américains menée en juin 2020, près de 6 répondants sur 10 ont signalé des inquiétudes concernant la disponibilité de la nourriture (comme l'impossibilité de trouver de la nourriture dans les magasins à proximité) ou la sécurité (comme la peur d'attraper la COVID-19 à partir d’aliments). Ces inquiétudes ont été signalées beaucoup plus fréquemment chez les répondants à faible revenu, sans emploi, noirs non hispaniques ou hispaniques. Les chercheurs notent que bien que le risque de contracter la COVID-19 à partir des aliments soit faible et que les distributeurs américains aient signalé peu de perturbations majeures et durables de l'approvisionnement alimentaire, les inquiétudes concernant la disponibilité et la sécurité des aliments pendant la pandémie pourraient être liées à des pénuries alimentaires temporaires survenues au début de la pandémie, les nouvelles informations sur la sécurité sanitaire des aliments et la COVID-19, et la couverture médiatique. Les résultats soulignent l'importance de communiquer efficacement sur la sécurité sanitaire et la disponibilité des aliments en cas d'urgence, ainsi que d'assurer un accès continu aux programmes de lutte contre la faim et aux services communautaires, afin de réduire les peurs et de prévenir les comportements à risque tels que l'achat panique ou le blanchiment des aliments, selon aux chercheurs.

Un sondage révèle les tendances démographiques derrière les taux élevés d'achat dans des magasins en ligne

Les résultats préliminaires d'un sondage représentatif au niveau national auprès de plus de 18 000 ménages américains menée en juillet-août 2020 révèlent que de nombreux ménages avaient fait leurs courses en ligne et prévoyaient de continuer à le faire pendant la pandémie de COVID-19. Quarante pour cent des répondants ont déclaré avoir fait leurs courses en ligne (boissons et aliments en conserve, frais ou surgelés) dans le passé et, parmi ces répondants, 90% ont déclaré qu'ils prévoyaient de faire leurs courses en ligne le mois prochain. Le sondage a également révélé des différences démographiques clés dans les comportements d'achat en ligne signalés. Les répondants de sexe féminin, de moins de 39 ans, ayant fait des études supérieures à l'université et ayant un revenu plus élevé étaient plus susceptibles de déclarer avoir fait des courses en ligne que les répondants de sexe masculin, âgés de plus de 40 ans, ayant fait des études collégiales ou moins, ou ayant un revenu inférieur. Les ménages avec enfants et les répondants qui ont déclaré être en situation d'insécurité alimentaire étaient également plus susceptibles de déclarer avoir déjà fait leurs courses en ligne. L'enquête a été gérée à un sous-ensemble de participants au panel Nielsen Homescan dans ses enquêtes COVID-19 sur le comportement des acheteurs et analysée par des chercheurs de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill ; Nielsen n'a joué aucun rôle dans la réalisation de l'analyse.

Restrictions strictes liées à la COVID-19 liées à la hausse des prix des denrées alimentaires

Les consommateurs ont vu les prix des denrées alimentaires augmenter dans les pays qui ont imposé des restrictions les plus strictes en réponse à la pandémie de COVID-19, selon une nouvelle recherche de la Tufts University Friedman School of Nutrition Science and Policy. Les scientifiques ont examiné les données sur les prix des aliments, les prix pour tous les biens de consommation et les restrictions de mouvement telles que les fermetures d'écoles et les mesures de maintien à domicile dans 133 pays de 2017 (avant la pandémie) à novembre 2020 (environ 10 mois après le début de la pandémie). Après avoir pris en compte la gravité de la pandémie dans chaque pays et chaque mois, les résultats révèlent que des restrictions plus strictes étaient liées à un prix plus élevé des denrées alimentaires et à un ratio plus élevé des prix des denrées alimentaires par rapport aux prix de tous les biens de consommation. Des restrictions strictes n'étaient pas associées à des augmentations de prix pour tous les biens de consommation. Les résultats suggèrent que les gouvernements devraient envisager une aide alimentaire ou d'autres mesures pour garantir l'accès à la nourriture lorsqu'ils imposent des restrictions susceptibles de faire monter les prix des denrées alimentaires, ont dit les chercheurs.

Friteuse à air chaud et sécurité microbiologique des aliments panés surgelés

Exemple de friteuse à air chaud
Un article fourni par le Gouvernement du Canada revient sur la sécurité sanitaire des fritteuses à air chaud, dont il faudrait revoir les instructions fournies pour la cuisson des aliments.

En plus d’étudier la survie des bactéries sur les surfaces alimentaires, Madame Sandeep Tamber et son équipe s’attardent aussi au lien entre les salmonelles et les nouvelles méthodes de cuisson.

Récemment, elles se sont intéressées à l’efficacité des friteuses à air pour la cuisson des produits panés et surgelés, comme les doigts de poulet. Il peut sembler judicieux de cuire les aliments jusqu’à ce qu’ils aient l’air cuits, mais ce n’est vraiment pas le cas. Vous ne pouvez pas vous fier à l’odeur, au goût et à l’apparence du poulet pour savoir s’il est cuit.

Vient s’ajouter à cela le fait que certains appareils peuvent cuire les aliments de façon inégale, si bien qu’il est essentiel d’étudier la façon dont les appareils cuisent les aliments.

«Souvent, il n’y a pas d’instructions de cuisson bien définies sur l’emballage de ces aliments, à part la méthode traditionnelle au four. Nous testons ces nouvelles méthodes de cuisson avec toute une gamme d’appareils pour nous assurer que les Canadiens sont protégés et ne prennent pas de risques inutiles dans la cuisine.»

Fort heureusement, la recherche (publication dans Journal of Food Protection, Effectiveness of Preparation Practices on the Inactivation of Salmonella enterica Serovar Enteritidis in Frozen Breaded Chicken Strips, en anglais seulement) effectuée par son équipe a révélé que les friteuses à air, utilisées correctement, sont efficaces pour cuire ces types de produits alimentaires.

C’est bien de savoir que quelqu’un d’autre vérifie pour vous, n’est-ce pas?

Effectivement, c'est bien, mais il faut aussi savoir utiliser les friteuses à air correctement et selon les faits saillants de l’article mentionné ci-dessus :

  • Les appareils électroménagers peuvent atteindre les températures nécessaires pour inactiver Salmonella.
  • Les appareils ménagers testés différaient dans leur capacité à inactiver Salmonella.
  • La variabilité diminuait et l'inactivation augmentait avec les temps de cuisson au four plus longs.
  • Des instructions de cuisson révisées pour certains appareils électroménagers peuvent être nécessaires.

Dans le résumé, il est rapporté que «La friteuse à air chaud et le four grille-pain ont tous deux de mauvais résultats, avec des réductions médianes respectives de 4 et 3 logs. Dans l'ensemble, les résultats de cette étude suggèrent que la révision des instructions de cuisson est nécessaire pour une utilisation domestique sûre des fours grille-pain et des friteuses à air chaud.»

A part pour faire des frites, les friteuses à air chaud ne sont pas, à mon sens, à recommander.

Salmonella, les aliments et les éclosions

Voici une nouvelle information de la recherche proposée par le  Gouvernement du Canada et qui concerne le comportement de salmonella dans des aliments.

Ce que nous mangeons et la façon dont nous préparons nos aliments ne cessent d’évoluer. Vous avez pu voir, ces dernières années, de nouveaux aliments apparaître sur les étagères à l’épicerie, comme de nouveaux desserts surgelés. Il se peut aussi que vous ayez commencé à utiliser de nouveaux outils de cuisson, comme une friteuse à air, pour préparer les doigts de poulet préférés de vos enfants.

Ces nouveaux aliments sont peut-être savoureux et ces nouvelles méthodes de cuisson ont peut-être certains avantages, mais est-ce que vous êtes déjà arrêté pour penser aux salmonelles (Salmonella)? Probablement pas, mais pas de souci, quelqu’un d’autre (disons plutôt toute une équipe) l’a fait pour vous!

Sandeep Tamber, chef du Laboratoire de recherche sur les salmonelles, du Bureau des dangers microbiens de la Direction des aliments de Santé Canada, et son équipe mènent des recherches en vue de réduire les risques liés aux salmonelles qui résultent de l’évolution constante de notre contexte alimentaire (nouveaux types d’aliments, nouvelles méthodes de décongélation ou de cuisson, etc.).

C’est ce que Madame Tamber appelle «combler les lacunes dans la recherche sur la salubrité alimentaire», et ce que n’importe qui d’autre appellerait «faire du travail d’avant-garde».

Et les salmonelles?

Au Canada, les maladies d’origine alimentaire liées aux salmonelles entraînent approximativement 925 hospitalisations et 17 décès chaque année.

Les salmonelles sont extrêmement courantes. Comme le dit Madame Tamber, «Les salmonelles sont la cause bactérienne de maladies d’origine alimentaire la plus souvent signalée au Canada. Je qualifie ces bactéries d’agents pathogènes typiques. Il y en a dans toutes sortes d’aliments, comme la viande, les aliments transformés, les œufs, le beurre d’arachides et même dans les desserts surgelés.»

Salmonelles et sucre ne font pas bon ménage!

Beaucoup de gens pensent que les salmonelles ne sont présentes que dans la viande ou la volaille, mais l’éclosion liée à des profiteroles et mini-éclairs au chocolat survenue en 2019 est venue contredire cette croyance.

Une fois l’éclosion terminée, Madame Tamber et son équipe se sont mises à examiner comment ces aliments ont pu causer une éclosion. «Lorsque nous avons reçu les échantillons de l’ACIA (agence canadienne d’inspection des aliments), nous étions un peu perplexes. Nous savions que ces prélèvements contenaient des salmonelles, mais seulement en faible quantité. Alors pourquoi ces aliments rendaient-ils les Canadiens malades? Nous avions besoin de plus de données, mais à ce moment-là, aucune recherche sur la manière dont ces types d’aliments peuvent provoquer des maladies n’avait jamais été menée. C’est ainsi que nous avons décidé de lancer notre propre recherche.»

Malgré un manque de preuves sur lesquelles se fonder, Madame Tamber et son équipe avaient une intuition. Comme n’importe quels scientifiques dignes de ce nom l’auraient fait, elles ont décidé de mettre à l’épreuve la validité de cette intuition en examinant différentes conditions de conservation et de décongélation des aliments et les effets de ces facteurs sur les quantités de salmonelles présentes dans les aliments.

Et ces démarches ont porté leurs fruits. Madame Tamber et son équipe ont découvert que si certains aliments, comme les desserts surgelés, restaient trop longtemps à la température ambiante pour décongeler, cela créait un environnement propice à la prolifération des salmonelles. Leur rapport de recherche unique en son genre a récemment été proposé à la revue Food Microbiology. S’il est accepté, il ouvrira la voie à un type de recherche avant-gardiste sur les salmonelles.

A propos des enquêtes sur la sécurité des aliments au Canada et en France

Dans le cadre de son dossier, «Tout savoir sur la sécurité sanitaire des aliments», lAnses a réalisé un film mis en ligne le 7 juin 2021 sur l'investigation des toxi-infections alimentaires collectives, qui me semble utile.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments propose quant à elle, «Statistiques : Enquêtes sur la salubrité des aliments»

Le processus d'enquête sur la salubrité et les rappels d'aliments est amorcé lorsqu'il y a une raison de croire qu'un aliment potentiellement contaminé a atteint le marché.

L'approvisionnement alimentaire canadien est l'un des plus sûr au monde. Toutefois, aucun système de salubrité des aliments ne peut garantir un risque zéro. Des bactéries, des virus, des parasites, des produits chimiques, des allergènes non déclarés ou des matières, comme des fragments de verre ou de métal, peuvent contaminer des aliments, et ce, à n'importe quelle étape du système de production.

Les enquêtes sur la salubrité des aliments sont complexes et comportent de nombreuses étapes essentielles dans le processus pour déterminer si un rappel est nécessaire et quels aliments rappeler. Lorsque des aliments potentiellement non sécuritaires sont identifiés, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) répond aussi rapidement que possible pour obtenir les renseignements requis pour prendre les décisions appropriées. Les enquêtes sur la salubrité des aliments sont menées par divers experts de l'ACIA, dont le personnel d'inspection, et se terminent lorsque les renseignements obtenus permettent de déterminer s'il existe un risque et d'établir une stratégie d'atténuation des risques.
Divers éléments peuvent déclencher une enquête sur la salubrité alimentaire et donner lieu à un rappel. Ces éléments sont notamment :
  • Éclosions de maladie d'origine alimentaire soupçonnée ou confirmée
  • Résultats de laboratoire
  • Observations de l'ACIA suite à une inspection ou une vérification, par exemple
  • Plaintes de consommateurs, de l'industrie, d'associations ou transférées d'autres autorités gouvernementales
  • Mesures prises par l'industrie sur un aliment
  • Rappels effectués dans un autre pays
  • Renvois provenant d'un autre organisme gouvernemental fédéral, provincial, territorial, municipal ou international ou d'un organisme international responsable de la salubrité alimentaire comme le Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments, d'un organisme d'application de la loi ou de la communauté médicale
  • Médias traditionnels ou sociaux

Les objectifs d'une enquête sur la salubrité des aliments sont les suivants :

  • Identifier quels aliments pourraient être contaminés et par quel(s) danger(s)
  • Déterminer s'il y a un risque pour la santé
  • Déterminer où, dans le système de distribution (fabricant, importateur, distributeur, détaillant ou consommateur), les aliments potentiellement contaminés ont été vendus
  • Déterminer si un rappel et d'autres mesures comme la détention ou la suspension d'une licence sont nécessaires pour protéger les consommateurs
  • Identifier la cause profonde, dans la mesure du possible

Chaque année, l'ACIA mène en moyenne 3 300 enquêtes sur la salubrité des aliments.

Au fait, sait-on, en France, combien y a-t-il qu’enquêtes ?

L'Australie rapporte un bilan mitigé en matière de sécurité sanitaire des aliments pour 2020

«L'Australie rapporte un bilan mitigé en matière de sécurité sanitaire des aliments pour 2020», source Food Safety News du 8 juin 2021.

Un rapport sur le bilan de l'Australie en matière de sécurité sanitaire des aliments l'année dernière montre une baisse de certaines maladies d'origine alimentaire, mais des nouvelles mitigées sur le lavage des mains.

Les données ont été publiées par le Food Safety Information Council (FSIC) et Environmental Health Australia pour marquer la troisième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin.

Au cours d'une année moyenne, on estime à 4,1 millions le nombre de cas d'intoxication alimentaire en Australie, ce qui entraînent 31 920 hospitalisations, 86 décès et 1 million de visites chez le médecin.

De nombreuses raisons possibles pour le déclin des cas de maladie

En 2020, il y a eu moins de cas diagnostiqués d'infections à Campylobacter et à Salmonella, bien que les raisons ne soient pas claires. Cela pourrait être dû aux fermetures de restaurants et d'entreprises pendant les confinements liés à la COVID-19, car les épidémies d'intoxication alimentaire peuvent être liées à la restauration commerciale. Il y avait aussi moins de voyageurs internationaux qui pourraient avoir contracté une intoxication alimentaire à l'étranger.

Des personnes peuvent avoir été moins susceptibles de consulter un médecin et de fournir un prélèvement pour le diagnostic et cela peut avoir eu un impact sur la capacité d’analyses des laboratoires.

Un sondage Omnipoll 2020 a révélé une augmentation de 4% du nombre de personnes qui ont déclaré se laver toujours les mains après être allées aux toilettes, jusqu'à 83%. Cependant, il y a eu une baisse de 5 pour cent à 58 pour cent du nombre de répondants qui ont déclaré qu'ils se lavaient toujours les mains avant de manipuler des aliments.

Les hommes étaient moins susceptibles que les femmes de dire qu'ils se lavaient toujours les mains après être allés aux toilettes, à 80 pour cent contre 85 pour cent pour les femmes, et avant de toucher des aliments à 53 pour cent contre 62 pour cent des femmes.

Le sondage a révélé que seulement 75 pour cent des personnes interrogées entre 18 et 34 ans ont déclaré qu'elles se lavaient toujours les mains après être allées aux toilettes, contre 89 pour cent des personnes de 50 ans et plus. Seulement 55% des personnes âgées de 18 à 34 ans ont déclaré se laver toujours les mains avant de manipuler des aliments, contre 61% des personnes de plus de 50 ans.

Le FSIC a dit que les résultats étaient préoccupants car les jeunes travaillent souvent comme manipulateurs d'aliments ou ont des emplois pour s'occuper de groupes vulnérables dans les secteurs des enfants, des soins aux personnes âgées et des personnes handicapées.

Échec des réseaux sociaux et avertissement concernant les champignons sauvages

Cathy Moir, présidente du FSIC, a dit que le rapport montre que les 12 derniers mois ont vu un bilan mitigé pour la sécurité des aliments australienne.

«Enfin, un gros échec pour certains des géants des réseaux sociaux tels que Facebook et WeChat qui continuent de faire de la publicité pour la vente d'aliments non réglementés. Ne risquez pas d'acheter auprès d'un vendeur illégal avec ces panneaux : est-ce que l'endroit où vous récupérez les aliments à votre domicile, le vendeur a-t-il la preuve qu'il a une licence alimentaire ou bien qu'il est une entreprise enregistrée, et la nourriture est-elle beaucoup moins chère que vous paieriez habituellement? En cas de doute, ne prenez pas le risque», a-t-elle dit.

Les centres d'information antipoison à travers le pays ont également signalé une augmentation des appels de personnes qui auraient pu consommer des champignons vénéneux, car les champignons sauvages poussaient après un temps humide.

L'Australie a sa propre semaine de la sécurité des aliments qui est prévue cette année du 14 au 21 novembre.

Philip Swain, président national d'Environmental Health Australia, a dit que la sécurité des aliments est importante à la maison ou pour le personnel d'une entreprise alimentaire.

«Et les bases sont simples, se laver les mains avant de manipuler les aliments, s'assurer que les aliments périssables soient stockés et servis à des températures correctes, et s'assurer qu'il n'y a pas de contamination croisée des surfaces aux aliments. Donc, si vous avez besoin d'aide ou de conseils, n'hésitez pas à contacter votre responsable local de la santé environnementale», a-t-il dit.

Toxi-infection alimentaire collective en Île-de-France, plus de 300 bébés pris de vomissements dans 69 crèches

«Intoxication alimentaire. Plus de 300 bébés pris de vomissements dans 69 crèches d’Île-de-France», source Ouest-France.

Plusieurs centaines de jeunes enfants gardés dans 69 crèches d’Ile-de-France ont été pris de vomissements lundi 7 juin, après le déjeuner. Une enquête alimentaire a été ouverte.Pas moins de 303 enfants, gardés dans 69 crèches d’Île-de-France, ont été pris de vomissements lundi 7 juin, après le déjeuner. Pas d’épidémie de gastro, ni de Covid-19, mais une «toxi-infection alimentaire collective», ou intoxication alimentaire. En cause, les repas donnés aux enfants au moment du déjeuner, rapporte Le Parisien.

Euh, à l’attention du journaliste de service, signalons qu’une épidémie de gastro peut être une toxi-infection alimentaire collective, un nouvel épisode de la série, ce n’est pas une  toxi-infection alimentaire collective, mais une gastro !

Le groupe gestionnaire de la crèche de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), concernée par l’intoxication, a souligné qu’un seul prestataire de repas était concerné. Selon les éléments recueillis, la cuisine centrale basée dans les Yvelines fournirait plusieurs autres crèches municipales ou privées.

Des purées en cause

Le fournisseur de repas identifié n’a pas souhaité communiquer après les faits, indiquent nos confrères. Seuls les plus jeunes enfants ayant mangé des petits pots de purée moulinée ou mixée auraient été touchés. Tous ont commencé à vomir entre 30 minutes et deux heures après le repas. «Au bout du septième enfant, la responsable s’est dit qu’il y avait quelque chose d’anormal», a indiqué la mère d’un enfant qui n’a pas été malade.

Les repas sont désormais préparés par un autre prestataire le temps de comprendre ce qui s’est passé. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, PMI et la Direction départementale de protection des populations (DDPP), entre autres, tentent de découvrir ce qui a pu rendre les enfants malades.

«Une enquête alimentaire est en cours en lien avec la DDPP», a annoncé l’ARS d’Île-de-France au journal francilien. Le repas incriminé est identifié et la confirmation de l’agent pathogène est cours d’identification.»

Pour en savoir plus : lire l’article du Parisien.

A suivre …

NB : Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.