jeudi 8 juillet 2021

Démantèlement d'un réseau de faux rhum par l'Office européen de lutte antifraude

Douanes du Honduras
«Un faux réseau de rhum démantelé grâce à l'OLAF», source communiqué du 6 juillet de l’OLAF.

Des opérations internationales ont mis fin à un stratagème criminel qui avait infiltré le marché européen avec du rhum contrefait d'Amérique centrale. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) a servi de principal point de coordination entre les autorités nationales en Espagne, Pays-Bas, Honduras et Guatemala.

Bien que la principale destination du faux rhum soit le marché espagnol, le schéma et le processus de production sophistiqués - qui impliquaient non seulement l'alcool mais aussi les bouteilles et les étiquettes - couvraient plusieurs pays et continents.

Une fois mis en bouteille et étiqueté, le rhum a été expédié vers l'UE depuis le Honduras et le Guatemala, comme établi par l'OLAF au cours de son excellente coopération avec les autorités nationales des deux pays. Le premier point d'entrée dans l'UE était principalement via les Pays-Bas, les marchandises étant ensuite transportées vers l'Espagne. Les fausses étiquettes ont abusé de plusieurs noms différents de marque.

Les enquêtes et les opérations ont duré plusieurs années et l'OLAF s'est associé à la Guardia Civil espagnole, qui examinait également le trafic dans une perspective nationale. Au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, l'OLAF a contacté les différentes autorités nationales des pays concernés pour échanger des renseignements opérationnels, ce qui a conduit à plusieurs saisies et au démantèlement d'une usine d'embouteillage illégale.

Au total, les informations fournies par l'OLAF ont abouti à la saisie d'environ 340 000 bouteilles d'une valeur estimée à 4,5 millions d'euros. Des centaines de conteneurs suspects ont été détectés, en partie grâce aux profils de risque – alertes douanières – établis par les autorités guatémaltèques en coopération avec l'OLAF. Des profils de risque similaires ont également été surveillés par les Pays-Bas et, avec le soutien des douanes américaines et du Honduras. Suite à une dénonciation de l'OLAF, les autorités honduriennes ont saisi deux conteneurs de faux rhum et démantelé le site de production illicite d'où provenaient les bouteilles, mettant ainsi un terme au stratagème à la source.

Ville Itälä, directeur général de l'OLAF, a dit : «Cette série d'interventions a porté un coup dur à un réseau qui faisait entrer en contrebande du faux rhum en Europe, et j'espère que nous y avons mis un terme. Une coopération réussie est à l'origine de cette réalisation, comme c'est souvent le cas. Je voudrais remercier et féliciter toutes les autorités nationales concernées pour leurs résultats. Je me réjouis que l'OLAF, fort de son expérience internationale, puisse jouer le rôle de pivot dans une affaire d'une telle dimension transfrontalière - et ce malgré la pandémie de coronavirus qui a transformé les contrôles et réunions sur place habituels en échanges en ligne. Ensemble, nous avons contribué à protéger la santé des citoyens de l'UE et à défendre les intérêts des entreprises européennes légitimes.»

mercredi 7 juillet 2021

Un été sans souci ? Assurez-vous que votre four micro-ondes cuise vos aliments uniformément

«Un effet secondaire majeur du réchauffage des aliments surgelés, selon la science», source Yahoo!

Soyons réalistes, nous voulons tous être la personne qui prépare d'élégants plats faits maison tous les soirs, servant le dîner de notre famille que nous avons méticuleusement préparé dans nos cuisines bien organisées, mais très peu de personnes ont le temps de faire de ce rêve un réalité. La plupart du temps, il est beaucoup plus facile de simplement mettre un plat surgelé au four à micro-ondes.

Qu'il s'agisse d'un plat préemballé du magasin ou de quelque chose que vous avez préparé il y a quelque temps et qui est prêt à réchauffer, réchauffer des aliments surgelés au four à micro-ondes est un moyen simple et rapide de préparer un repas, mais cela peut aussi être dangereux car réchauffer des aliments surgelés au four à micro-ondes peut vous amener à ingérer des bactéries qui vivent encore dans les points froids des aliments.

Quiconque a déjà utilisé un four micro-ondes a probablement remarqué que certaines bouchées de vos aliments réchauffés seront brûlantes tandis que d'autres seront tièdes. C'est parce que les fours micro-ondes, bien qu'efficaces pour réchauffer les aliments rapidement, ne les cuisent pas uniformément. Cela peut être dommage car parfois votre repas aura des températures variables selon l'endroit où vous mordez en premier, mais cela peut également poser un problème car la cuisson inégale n'élimine pas efficacement les bactéries qui peuvent se trouver dans les aliments.

En plus des points froids, il a été rapporté que les fours à micro-ondes ne chauffent pas non plus les aliments surgelés comme d'autres méthodes de chauffage. En effet, les molécules d'eau présentes dans les aliments surgelés sont immobilisées par des cristaux de glace, ce qui ne permet pas à la chaleur de se répartir efficacement dans les aliments.

Une étude de l'Université d'État du Michigan a dit que même les micro-ondes qui incluent des plaques tournantes peuvent ne pas chauffer correctement les aliments, et les bactéries peuvent continuer à vivre dans les aliments surgelés après qu'ils aient été réchauffés au micro-ondes.

La consommation de bactéries peut entraîner une intoxication alimentaire, qui se traduit généralement par des nausées, des vomissements, de la fièvre et de la diarrhée.

Pour éviter que les bactéries ne vivent dans les zones froides des aliments, le centre d'information Home&Garden de l'Université de Clemson recommande de remuer ou de faire tourner les aliments «à mi-cuisson» et retourner les produits importants afin d’«éviter les zones froides où les bactéries dangereuses peuvent survivre».

Il est important de se rappeler que les micro-ondes ne tuent les bactéries que si les aliments sont chauffés assez longtemps. La cuisson au four à micro-ondes peut être inégale, tout comme la friture et les grillades.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA estime que plus de 90 pour cent des foyers américains ont au moins un four à micro-ondes. Tout le monde sait à quel point les fours à micro-ondes permettent de gagner du temps, mais les micro-ondes ne tuent les bactéries et ne protègent les aliments que lorsque les aliments sont chauffés à une température interne sûre.

Voici quelques conseils utiles que la Michigan State University Extension recommande de suivre pour s'assurer que vos aliments mis dans un four à micro-ondes soient sûrs :
  • Réchauffez les aliments à une température de 74°C et confirmez la température avec un thermomètre dans plusieurs lieux de l’aliment.
  • Suivez les instructions sur l'emballage pour chauffer les aliments, y compris les temps de cuisson et de repos indiqués. Le temps repos est la durée pendant laquelle les aliments doivent reposer avant d'être consommés. Le temps de repos est une partie importante du processus de cuisson et doit être respecté afin que les aliments soient cuits à une température sûre.
  • Couvrir les aliments qui sont chauffés au four à micro-ondes.
  • Brassez les aliments et faites-les remuer pendant le processus de chauffage pour aider à réduire les points chauds dus à une cuisson inégale.
  • Ne réchauffez ou ne faites cuire les aliments au micro-ondes que dans des récipients étiquetés «sans danger pour une utilisation au micro-ondes».
  • Gardez votre four à micro-ondes propre et entretenu.

Pour plus d'informations sur la sécurité des aliments du four à micro-ondes, visitez la page du FSIS de l'USDA, Cuisson avec un four à micro-ondes.

L’Anses a abordé le sujet du four à micro-ondes dans un document du 25 septembre 2015, sur un autre aspect de la sécurité des aliments que nos amis américains, «Four à micro-ondes et substances chimiques des emballages alimentaires».

Une utilisation à forte puissance augmente le risque de migration de substances vers l’aliment

L’industrie propose aujourd’hui une large gamme de produits alimentaires pensés pour être réchauffés rapidement grâce au four à micro-ondes. En partenariat avec l’Institut national de la consommation, l’Agence a réalisé une étude sur les risques de migration de substances chimiques des emballages alimentaires vers les aliments lors du réchauffage. Les conclusions l’amènent à recommander aux consommateurs de respecter les instructions.

Une utilisation inadaptée du four à micro-ondes peut comporter des risques

Un repas peut alors être prêt à consommer en moins de 5 minutes. Les industriels sont légalement responsables de la sécurité des procédés utilisés. Ils sont chargés d’indiquer sur leurs produits les instructions à respecter pour un emploi sûr et approprié.

Toutefois, l’impact des pratiques de réchauffage sur l’exposition des consommateurs à des substances présentes dans les matériaux d’emballage ne fait pas l’objet de nombreuses études scientifiques. Peu de données sont disponibles à ce jour.

Quelques rappels concernant les emballages et les techniques de réchauffage
Pour bien utiliser son four à micro-ondes, l’Anses recommande de :
  • toujours vérifier avant utilisation que l’ustensile est compatible avec un usage au four à micro-ondes (présence d’une indication du fabricant) et en bon état,
  • ne pas recycler d’emballages à usage unique en récipients micro-ondables (ex. réutilisation d’une barquette alimentaire),
  • privilégier un temps de réchauffage long mais à faible puissance (ex : préférer 2 minutes à 650W à 50 secondes à 1270W), notamment en l’absence de consignes précises sur l’emballage d’un aliment,
  • éviter l’utilisation du four à micro-ondes pour le réchauffage des biberons : en effet, l’hétérogénéité des températures obtenues au sein de l’aliment est susceptible de provoquer des brûlures à l’enfant.

Aliments contaminés par de l’oxyde d’éthylène : vers une autorisation ?

Photo issue du site Oulah!
Un été sans souci ? C'est sans compter sur la présence d'oxyde d'éthylène ...
Alors que les rappels battent leur plein en France, contrairement à bon nombre de pays européens, je relaie cette information au conditionnel sur lavenir des aliments contaminés par de l’oxyde d’éthylène : vers une autorisation ?

Un article mis à jour le 6 juillet 2021, réservé aux abonnés, de la revue 60 millions de consommateurs nous éclaire sous un nouveau jour sur l’«Oxyde d’éthylène : des aliments contaminés mais autorisés».

En raison d’un vide juridique et de la pression des industriels, des produits contaminés pourraient échapper à un rappel, voire être remis en vente.

La DGCCRF fait marche arrière… pour le moment

La mobilisation aurait-elle payé ? C’est ce que veut croire Solidaires CCRF & SCL (communiqué du 29 juin 2021), principale organisation syndicale de la Répression des fraudes, qui annonce que cette dernière vient de décider de «suspendre l’octroi de dérogations dans l’attente d’une décision communautaire».

L’Administration avait en effet permis à l’industrie agroalimentaire de remettre sur le marché les produits contenant de la gomme de caroube contaminée à l’oxyde d’éthylène lorsqu’ils avaient été fabriqués avant le 14 juin 2021 et qu’ils ne présentaient pas d’oxyde d’éthylène à des niveaux quantifiables une fois transformés.

Toutefois, Solidaires CCRF & SCL rappelle que cette décision n’est qu’une étape : «Le principe de précaution doit être conforté désormais par Bruxelles» Une bataille loin d’être gagnée…

Glaces, sucres pour confitures, conserves de poissons… La nouvelle vague de rappels de produits contaminés à l’oxyde d’éthylène, après celle du sésame et des épices, suscite bien des remous. Depuis la découverte de ce pesticide cancérogène dans de la farine de caroube en provenance de Turquie et dans de la gomme de guar indienne, la liste des produits rappelés ne cesse de s’allonger.

Jusqu’à présent, les autorités sanitaires françaises ont toujours défendu le principe de précaution. Encore le 15 juin dernier, la DGCCRF demandait aux industriels «de procéder au rappel des lots de matière première non conformes et des produits transformés l’incorporant, et ce quel qu’en soit le taux d’incorporation, conformément à la réglementation européenne.»

mardi 6 juillet 2021

Irlande : Une étude révèle une épidémie à Cryptosporidium liée à des salades en boîte

«Une étude révèle une épidémie à Cryptosporidium liée à des salades en boîte», source Food Safety News du 6 juillet 2021.

Une épidémie à Cryptosporidium qui a touché 40 personnes en Irlande en juillet 2020 a été liée à de la salade d'une exploitation agricole.

Un groupe de cas (cluster) de cryptosporidiose a été rapporté par un laboratoire du sud de Dublin en juillet 2020. Toutes les personnes malades ont été interrogées et des agents de santé environnementale ont effectué 110 inspections pour collecter des échantillons d’aliments et d'eau dans les entreprises dans lesquelles les cas suspects avaient de acheté des aliments dans les 14 jours avant le début de symptômes.

Quarante patients étaient liés à l'épidémie, dont 33 répondaient à la définition de cas confirmé. Vingt-cinq étaient des femmes et 15 des hommes. Au total, 31 cas étaient âgés de 20 à 40 ans et 14 ont nécessité une hospitalisation. Les dates d'apparition des symptômes se situaient entre la mi-juillet et la fin juillet et les personnes malades étaient âgées de 3 à 74 ans.

Pas de lien microbiologique

Le croisement des expositions alimentaires a identifié une boîte de salade courante servie dans des restaurants impliqués, provenant d'une seule exploitation agricole, ce qui a conduit à un rappel de Gold River Quality Mixed Salad Leaves (boîte de salade de saison) vendue dans un emballage de 1 kg. Les analysede prélèvements d'eau et de feuilles de salade n'ont pas permis de détecter les oocystes de Cryptosporidium, selon une étude publiée dans Irish Medical Journal.

«Compte tenu de la durée de conservation de trois jours de la boîte à salade et de la date d'apparition des symptômes des cas, les analyses de prélèvements d'aliments négatifs ne peuvent pas exclure la contamination des lots de salades précédents qui n'ont pas été pris dans ces prélèvements», ont dit les chercheurs.

Fin juillet, un groupe de neuf cas à Cryptosporidium parvum a été signalé au service de santé publique par un laboratoire de la région de Wicklow.

Tous les patients signalés ont été contactés par téléphone pour discuter des précautions et remplir un questionnaire d'exposition standardisé axé sur les expositions potentielles à haut risque, telles que les feuilles de salade, les produits laitiers non pasteurisés, les approvisionnements en eau privés ou le contact avec les animaux.

Une source d'origine alimentaire probable a été suspectée lors de l'enquête préliminaire sur l'épidémie, sur la base de la fréquence des expositions signalées dans les restaurants et d'un groupe initial de six cas impliquant un seul point de vente.

La cryptosporidiose est une maladie à déclaration obligatoire en Irlande. Depuis 2012, le pays a régulièrement signalé le taux annuel de parasite le plus élevé de l'Union européenne.

Les chercheurs ont dit que le screening par PCR des échantillons de selles pour Cryptosporidium a aidé à la détection précoce et à la gestion de l'épidémie, mais la surveillance de routine reste «incohérente» aux niveaux irlandais et européen.

Investigation dans l’exploitation agricole

Sur 40 cas, 31 ont mangé dans des restaurants qui s'approvisionnaient en salade auprès d'une exploitation agricole fournisseur commun. Cinq sites alimentaires ont été liés à au moins trois cas chacun.

Une boîte à salade de saison a été identifiée comme ayant été fournie à tous les locaux associés aux 31 cas. Il a été produit par Gold River Farm et expédié par deux fournisseurs.

Cette exploitation agricole produisait principalement de la salade de jeunes pousses, mais avait également du bétail dans les champs voisins. Les résultats des analyses d'eau d'un puits privé sur place étaient négatifs pour Cryptosporidium, E. coli et Enterococci. Les enquêteurs ont appris que l'eau du puits n'était pas utilisée pour laver les feuilles de salade mais était utilisée pour le nettoyage à la vapeur le banc de tri et des conteneurs et des caisses de produits après la production. Les responsables ont déclaré qu'il n'y avait pas de sources évidentes de contamination lors d'une inspection.

Le propriétaire de l’exploitation agricole a signalé qu'il n'y avait pas eu d'irrigation des cultures depuis début juin en raison des précipitations adéquates. Il y avait eu plusieurs jours de fortes pluies en juin après des pluies minimes en mai, y compris pendant la période de croissance de 28 à 35 jours des feuilles de salade en cause.

Les recommandations à l’exploitation agricole comprenaient la clôture du champ de culture de salade, des travaux d'assainissement de la tête du puits qui était vulnérable à la contamination, l’installation d'équipements de désinfection UV et le lavage de la salade dans dans des locaux alimentaires avant utilisation. Un rappel de produit de la boîte à salade de saison a été publié le 4 août 2020.

Un été sans souci: Croyez-vous à la règle des cinq secondes ?

Après avoir extrait mon chef-d'œuvre culinaire du four, une tarte au pâté, et je l'ai involontairement laissée tomber par terre.  
J'ai ramassé la moitié supérieure du plat, la partie qui touchait à peine le sol et l'ai mangée.
Était-ce une chose intelligente à faire ?

Non, je la classerais comme une réponse primaire.

Était-ce dans le strict respect de la règle des cinq secondes, une croyance qui stipule qu'il est sécuritaire de manger des aliments qui tombent au sol tant qu'ils sont ramassés dans les cinq secondes ?

Non. La tarte est restée sur le sol pendant 30 secondes complètes avant que j'essaye de la récupérer. Pourtant, j'ai utilisé la règle pour justifier mon comportement. La tarte a eu moins d'une minute de contact avec le sol, donc ça allait probablement, non ?

Dans un sondage auprès de plus de 1 000 personnes, mené par Cinch Home Services, des chercheurs ont examiné comment la pandémie de coronavirus a changé les habitudes culinaires des adultes de tous âges au cours de la dernière année. Le sondage a aussi révélé que plus de 60% de tous les répondants ont échoué à un quiz testant leurs connaissances sur toutes sortes de choses à faire et à ne pas faire en cuisine.

Ce quiz consistait à demander aux adultes la température correcte pour la cuisson de la viande, la bonne façon de manipuler la viande, les règles de nettoyage de base et les connaissances générales en matière de sécurité sanitaire. Sur les 62% qui ont échoué à ce quiz, les résultats étaient les pires parmi (vous l'aurez deviné) les millénariaux. En fait, les connaissances culinaires se sont détériorées à mesure que les répondants rajeunissaient.

En parlant de microbes, une personne sur trois croit à la «règle des cinq secondes», les millénariaux étant les plus susceptibles de dire que la nourriture qui tombe sur le sol est toujours bonne. 37% des personnes (4 sur 10) croient à la règle des cinq secondes, et les plus susceptibles de la suivre étaient des millénariaux.

Une équipe de chercheurs a découvert qu'un contact plus long entraînait un transfert plus élevé de bactéries. Malheureusement, la recherche a également révélé que le transfert de bactéries était pratiquement instantané pour les aliments à forte teneur en humidité, comme ma purée de pommes de terre crémeuse et mon bœuf juteux.

Sur le sujet de la règle des 5 secondes, on lira sur le blog,

Croyance qui veut que les microbes attendent cinq secondes avant de contaminer un aliment tombé au sol

Un grossiste soupçonné d’avoir «francisé» des légumes espagnols

«Un grossiste soupçonné d’avoir «francisé» des légumes espagnols», source agri-mutuel via l’AFP.

Un grossiste en fruits et légumes est au cœur d'une vaste enquête menée sous l'autorité du parquet de Tarascon, soupçonné d'avoir fait passer pour des produits français des centaines de tonnes de légumes espagnols, a annoncé lundi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Plusieurs perquisitions et gardes à vue ont été réalisées dans ce dossier préparé depuis plusieurs mois, impliquant la direction départementale de la protection des populations des Bouches-du-Rhône, la gendarmerie d’Arles et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Et qui a abouti à la mi-juin à une opération de contrôle, a précisé la préfecture dans un communiqué. «Les investigations sont toujours en cours», a simplement confirmé auprès de l’AFP le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.

«En matière de fruits et légumes, la fraude dite de la «francisation» consiste pour une entreprise à acheter des produits à l’étranger, souvent à bas prix, et à les revendre en prétendant qu’ils sont issus de la production française», a détaillé la préfecture.

«Dans cette affaire, le grossiste en fruits et légumes est suspecté d’avoir acheté en 2020 et 2021 plusieurs centaines de tonnes de légumes (courgettes, poivrons, courges, asperges…) et d’avoir maquillé leur origine. Les étiquettes des légumes indiquant «Espagne» auraient été retirées des colis et des emballages et remplacées par des étiquettes indiquant une origine «France»», a encore ajouté la préfecture.

Des factures sur lesquelles était inscrit «origine : France» ont également été éditées par le grossiste, toujours selon la préfecture: «impossible dès lors pour ses clients, et le consommateur final, de s’apercevoir qu’il s’agissait, en fait, de légumes espagnols».

L’enquête a permis de déterminer que les clients concernés seraient pour l’essentiel des enseignes de la grande distribution. «Ce grossiste pourrait également avoir agi avec la complicité d’un conditionneur de fruits et légumes chargé de reconditionner certains légumes en filet et d’y étiqueter l’origine France», a encore poursuivi la préfecture.

«L’intérêt à la fraude réside dans les différences de prix et de saisonnalité des fruits et légumes entre les pays producteurs. Par exemple, en juin dernier, le poivron espagnol se négociait sur le marché de gros aux alentours de 2 alors que le poivron français, dont la récolte débute à peine, s’achète à près de 3», a-t-elle aussi expliqué.

Lorsqu’elle est établie, cette pratique constitue un délit de pratique commerciale trompeuse punissable d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros. En matière de «francisation», le bilan d’activité 2020 de la DGCCRF fait état de 392 établissements contrôlés, pour un «taux global d’anomalies» de 25%. 23 établissements ont fait ou vont faire l’objet de procès-verbaux pénaux, selon la préfecture. «Les Français sont attachés à la consommation de la production de nos agriculteurs. La traçabilité des produits alimentaires est très importante pour nos concitoyens», a commenté le ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans un communiqué saluant l’action de la DGCCRF.


Un été sans souci, selon l'Anses

L’Anses nous souhaite un «Un été sans souci».

Merci donc à l’Anses, pourtant les soucis ne manquent pas …

Depuis plusieurs années, l’Anses est partenaire de l’opération «Un été sans souci» pilotée par la Direction générale de la Santé. Cette année, l'Agence vous propose une sélection de recommandations pour prévenir les risques propres à la période estivale : non-respect de la chaîne du froid, piqûres de moustiques, protection des animaux en cas de fortes chaleurs, etc.
Pour protéger la santé de tous et passer un été sans souci, retrouvez sur cette page l'ensemble de nos conseils qui seront également diffusés sur nos réseaux sociaux tout au long de l’été.

Comme la Direction générale de la Santé n’est pas partie prenante du site RappelConso, le site des rappels de produits dont les produits alimentaires, je me permets d’ajouter cette information, si l’on veut vraiment passer «Un été sans souci». En effet, le nombre de rappels d’aliments explose régulièrement et demande une vraie vigilance du consommateur, mais cela l’Anses le sait, mais n’en dit mot !

Vous lirez donc,

Alimentation : toutes nos astuces pour limiter les risques d’intoxication

Respecter la chaîne du froid
Profiter des barbecues en toute sécurité
Poisson cru, poisson cuit : comment le conserver et le consommer ?
Consommation des œufs : vrai ou faux ?
Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans votre cuisine

En soirée, attention aux excès !

Boissons énergisantes et alcool, un mauvais cocktail

En promenade, en randonnée ou même dans son jardin : soyons vigilants

Moustique tigre : quelques gestes simples suffisent pour limiter sa propagation
Piqûres de tiques : comment se protéger ?
Cueillette de plantes comestibles : gare aux confusions !
Chenilles processionnaires : attention aux poils urticants
Entretien des piscines et spas : comment éviter les accidents ?

Dans la rubrique «Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans votre cuisine», on trouve ce qui suit,

En 2017, 27% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France sont survenus dans le cadre familial. La méconnaissance des voies d’entrée, des transferts, de la multiplication et de la survie des micro-organismes dans la cuisine est réelle chez les consommateurs. Afin d’aider le consommateur à limiter les risques de contamination à son domicile et plus particulièrement dans sa cuisine, retrouvez nos dix conseils à suivre.

Pourquoi retenir l’année 2017 ?

Si la com de l’Anses était à jour, elle saurait qu’en 2018 et 2019, il y a eu respectivement 29% et 21% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France qui sont survenus dans le cadre familial.

Mais, autre souci omis par l’Anses, peut-on passer «Un été sans souci» sans aller au restaurant ?

Les données des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France, selon Santé publique de France, sont assez constantes, respectivement, 43%, 39% et 41% foyers de TIAC qui sont survenus en restauration commerciale en 2017, 2018 et 2019.

Enfin, last but not the least, «… l’Anses observe une recrudescence des cas d’infections alimentaires pendant l’été, pouvant être dus à une mauvaise cuisson sur les barbecues.»

Si l’Anses a des données d’observation en France, je suis preneur. Pour le reste, suivre les conseils de cuisson à cœur au barbecue de l’Anses, et ne pas hésitez à utiliser un thermomètre.

Complément du 27 juillet 2021. Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation vient de publier, En vacances, on reste vigilant !

Retrouvez des conseils pour bien manger et voyager avec ses animaux de compagnie. Adoptez les bons réflexes pour passer un été sans souci !

Il était temps, mais, peut-être, pourrait-on coordonner toutes ces actions de communications ?

L'UE étend à nouveau la flexibilité des contrôles officiels en raison de la COVID-19

Les règles temporaires couvrant les contrôles officiels en Europe en raison de la pandémie de coronavirus ont déjà été prolongées pour la quatrième fois. Le règlement d'application couvre une variété d'activités visant à garantir la législation sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, ainsi que les règles relatives à la santé et au bien-être des animaux et aux produits phytosanitaires et phytosanitaires.

Les règles temporaires devaient initialement se terminer en juin 2020, mais cela a été prolongé jusqu'en août, puis jusqu'en octobre 2020, et de nouveau en février. La résiliation est désormais fixée au mois de juillet de 2021.

«L'UE étend à nouveau la flexibilité des contrôles officiels en raison de la COVID-19», source article de Joe Whitworth paru le 6 juillet 2021 dans Food Safety News.

La Commission européenne a de nouveau étendu les règles temporaires de sécurité des aliments aux contrôles officiels en raison de la pandémie de coronavirus.

La législation mise à jour indique que la flexibilité accordée aux pays de l'UE est nécessaire car les problèmes devraient persister dans les mois à venir et pour aider les autorités à planifier les contrôles.

Des responsables des États membres ont dit à la Commission européenne qu'en raison de la crise du COVID-19, il existe certaines perturbations graves dans leurs systèmes de contrôle, en raison des difficultés à effectuer des contrôles officiels et d'autres activités sur les certificats et attestations officiels liés aux mouvements d'animaux et de marchandises. dans et au sein de l'UE se poursuivra au-delà

Mesures provisoires jusqu'en septembre

Les règles, qui sont initialement entrées en vigueur en mars 2020, ont été prolongées une quatrième fois en février et devaient expirer ce mois-ci, mais durent désormais jusqu'en septembre 2021. Des contrôles officiels sont effectués par les autorités des pays de l'UE pour vérifier que les entreprises se conforment à la législation relative aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux, la santé et le bien-être des animaux, la santé des végétaux et les produits phytopharmaceutiques.

Auparavant, 19 pays dont la Belgique, le Danemark, l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède étaient connus pour avoir utilisé ces mesures. Elles comprennent des contrôles officiels à distance et des documents numérisés ou électroniques acceptés pour certains produits.

Les problèmes comprenaient l'examen clinique des animaux, certains contrôles sur les produits d'origine animale, les produits végétaux et sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale, et les analyses d'échantillons dans les laboratoires officiels.

La dernière mise à jour ne mentionne pas la possibilité d'autoriser les personnes autorisées par les autorités nationales à effectuer des contrôles officiels et d'autres tâches de ce type, qui a été ajoutée dans la révision de février. Elles devaient suivre les instructions données par l'autorité, agir de manière impartiale et ne pas avoir de conflits d'intérêts.

Plan COVID sur les produits vendus en ligne

Pendant ce temps, la Commission européenne a mis à jour les conclusions d'un plan d'action coordonné sur les offres en ligne et la publicité des aliments liés au COVID-19.

En 2020, les autorités nationales ont constaté que davantage de produits vendus via Internet étaient annoncés comme ayant un effet positif sur la protection contre l'infection par le coronavirus. Une affirmation encore non étayée par des preuves scientifiques. Ainsi, en avril 2020, la Commission européenne a appelé les pays à renforcer leur vigilance et à adapter les contrôles pour couvrir ce sujet.

Les cas nationaux et transfrontaliers notifiés n'ont guère évolué ces derniers mois, le total, début juin, s'élevant à 545 alertes nationales et 88 alertes transfrontalières.

Une action a été menée dans 500 cas, en coopération avec des plateformes de commerce électronique à près de 100 reprises. Le nombre d'enquêtes en cours est près de 150.

L'offre a été supprimée dans plus de 170 cas, les allégations de santé ont été supprimées ou modifiées plus de 220 fois, des amendes ont été infligées dans près de 90 cas et quelques injonctions ont été émises.

L'Italie a été impliquée dans plus de 200 rapports, l'Allemagne, la République tchèque, les Pays-Bas et la France complétant le top cinq. Les aliments diététiques, les compléments et les aliments enrichis sont la première catégorie de produits impliqués, tandis que seule une poignée concerne les préparations à base de cacao, le café et le thé, les herbes et épices, le miel et gelée royale ou les graisses et huiles.

Les rappels liés à l’oxyde d'éthylène se poursuivent

Enfin, 10 mois après que la Belgique ait sonné l'alarme pour la première fois au sujet de la substance non autorisée, l'oxyde d'éthylène, dans des produits indiens contenant des graines de sésame, les rappels se poursuivent dans toute l'Europe.

Des milliers de produits conventionnels et biologiques à longue durée de conservation tels que les céréales, le chocolat, les biscuits, le pain, les craquelins, l'huile de sésame et les bagels ont été touchés.

Les informations indiquent l'utilisation intentionnelle d'oxyde d'éthylène dans la plupart des cas pour réduire ou éliminer la contamination microbiologique due à Salmonella pendant le stockage des graines et on soupçonne que son utilisation comme désinfectant était active depuis plusieurs années.

La Commission européenne a renforcé les contrôles sur les graines de sésame en provenance d'Inde en octobre 2020 et accru les analyses aux postes de contrôle frontaliers. Une réunion des coordinateurs de crise alimentaire et animale a eu lieu et le problème a été à nouveau discuté en novembre 2020 et en février et juin 2021 dans la section Phytopharmaceuticals and Pesticide Residus du Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed.

En novembre 2020, l'European Spice Association (ESA) a demandé à toutes les entreprises membres de partager des données sur l'oxyde d'éthylène dans les herbes et les épices afin d'avoir un aperçu des dépassements possibles. Les données montrent qu'environ 7 pour cent de toutes les analyses étaient au-dessus de la limite maximale de résidus (LMR) pour l'oxyde d'éthylène.

En complément de l’article, il est à noter que l’ESA a publié dans une mise à jour de mai 2021 une fiche d’information sur les résidus d’oxyde d’éthylène (ETO) et de 2-chloroéthanol (ECH) dans les herbes et épices culinaires. Annexe technique – Sources potentielles d'ETO/ECH.