vendredi 15 juillet 2022

L’épidémie à Salmonella liée à des volailles de basse-cour grimpe désormais à 572 cas dans 48 États des États-Unis

«L’épidémie à Salmonella liée à des volailles de basse-cour grimpe désormais à 572 cas dans 48 États des États-Unis», source CIDRAP News.

Dans une mise à jour sur l’épidémie dans plusieurs États des États-Unis à Salmonella liée à des volailles de basse-cour, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a signalé le 13 juillet 353 cas supplémentaires, dont 1 nouveau décès et 10 États supplémentaires touchés. Les développements portent le total global à 572 cas, dont 2 mortels, dans 48 États.

Dans sa mise à jour du 9 juin, le CDC a déclaré que quatre souches étaient impliquées dans les épidémies : Enteritidis, Hadar, Infantis et Typhimurium. Dans la mise à jour du 13 juillet, il a identifié une cinquième souche, Mbandaka.

La dernière apparition de la maladie est le 22 juin, et parmi les cas avec des informations connues, 92 ont été hospitalisés. Les deux décès ont été signalés au Tennessee et au Wyoming.

L'âge des patients varie de moins de 1 an à 102 ans et 23 % sont des enfants de moins de 5 ans. Des entretiens avec des patients malades ont révélé des liens avec le contact avec des volailles de basse-cour, la consommation d'œufs de volaille de basse-cour ou la consommation de viande de volaille de basse-cour.

Les personnes ont acheté les volailles dans 130 points de vente différents dans 36 États. Les responsables de la santé du Dakota du Nord, du Tennessee et du Wisconsin ont identifié des souches épidémiques dans des prélèvements de volailles et d'environnements avicoles dans les magasins et au domicile des personnes.

Le séquençage complet du génome de 583 prélèvements provenant de personnes malades, d'animaux et de l'environnement pour identifier le risque de résistance aux antibiotiques a révélé que 35% étaient résistants à 13 antibiotiques clés. Bien que la plupart des personnes atteintes d'infections à Salmonella se rétablissent sans antibiotiques, le CDC a déclaré que certaines maladies seraient difficiles à traiter avec les médicaments recommandés et nécessiteraient un choix d'antibiotique différent.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de juillet 2022 (07/2022). Certains de ces sujets ont été traités par le blog, voici seulement une petite sélection des éléments diffusés par Seismo.

Toxi-infections inhabituelles
Clenbutérol: Des centaines de personnes dans une ville du Mexique sont tombées malades et les soupçons se portent sur une viande contaminée au clenbutérol. Les autorités ont indiqué que jusqu’à 500 personnes étaient concernées sans qu’aucun décès n’ait été signalé. Food Safety News, 1 page. (17.06.2022).

Salmonella Senftenberg: Aux États-Unis, un lien a été établi entre une épidémie de Salmonella Senftenberg et du beurre de cacahuète. CDC, 1 page. (26.05.2022).

Salmonella Newport: Un lien a été établi entre une épidémie de Salmonella Newport survenue en 2019 en Suède et une écrevisse en saumure d’aneth importée cuite et congelée. Eurosurveillance, 8 pages. (02.06.2022).

Hépatite A: La FDA, avec les CDC, l’Agence de la santé publique du Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ainsi que des partenaires au niveau des États et au niveau local cherchent à faire la lumière sur une épidémie d’infections à l’hépatite A touchant plusieurs États aux États-Unis et au Canada qui pourraient être liée à des fraises biologiques fraiches. FDA, 1 page. (28.05.2022).

Sécurité alimentaire
Salmonelles: Les salmonelles non typhiques demeurent mondialement un lourd fardeau sanitaire. Au Vietnam, où le porc représente 70% de la viande consommée, le niveau de contamination aux salmonelles est élevé. Les salmonelles non typhiques porcines ont développé une forte résistance aux antimicrobiens, le développement d’une résistance à la colistine étant particulièrement préoccupant. Front. Vet.Sc., 15 pages. (29.03.2022).

Pesticides: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires suisse (OSAV) a publié le rapport 2021 de son programme de monitorage des résidus de produits phytosanitaires. Sur les 414 échantillons analysés, seulement un (0,2%) dépassait la limite maximale de résidus (LMR). OSAV, 20 pages. (17.06.2022). Les contaminations de fruits frais par les pesticides les plus dangereux ont très fortement augmenté en Europe au cours de la dernière décennie selon une étude menée pendant neuf ans sur des données gouvernementales. The Guardian, 2 pages. (24.5.2022). Publication originale: PAN (Europe).

Mycotoxines: Une étude s’est intéressée à l’apparition de l’ochratoxine A (OTA) et de la stérigmatocystine (STC) dans des produits fromagers râpés obtenus à partir de fromages à pâte dure de type Grana. Les données collectées ont fait état d’une contamination répandue et non négligeable à la fois à l’OTA et à la STC, qui ont respectivement été retrouvées dans 48,6% et 94,4% des échantillons. Affidia, 1 page. (30.05.2022). Publication originale: Toxins.

Gluconacetobacter liquefaciens: Une société prend l’initiative de rappeler elle-même un lot d’une solution orale de laxatif salin au citrate de magnésium au niveau des consommateurs. Des tests ont permis d’identifier la bactérie Gluconacetobacter liquefaciens dans le lot incriminé. FDA, 1 page. (22.06.2022).

Œufs: Une étude menée par une équipe internationale de chercheurs a découvert que dans environ 90% des zones étudiées les niveaux de dioxines et de polychlorobiphényles (PCB) cancérigènes dans les œufs de plein air dépassent les limites réglementaires de l’UE en matière alimentaire. EurekAlert, 2 pages. (16.06.2022). Publication originale: Emerg. Cont.

Allergènes: Une analyse récente fait état de niveaux considérables d’allergènes non indiqués sur les étiquettes alimentaires. L’étude identifie le lait, le gluten et les noix comme allergènes les plus souvent présents sans être indiqués sur les étiquettes des produits. Par ailleurs, 16,6% des échantillons contenaient au moins deux allergènes non indiqués. Une grande quantité d’allergènes non indiqués était notamment présente dans des produits étiquetés «sans allergènes». Affidia, 1 page. (30.05.2022). Publication originale: Nutrients. Selon les autorités néerlandaises, de nombreuses entreprises des secteurs du commerce de détail, de l’artisanat et de la restauration n’informent pas les clients de manière appropriée quant aux allergènes pouvant se trouver dans les aliments. Food Safety News, 2 pages. (20.06.2022).

Anisakis: Une publication traite de la sécurité sanitaire des fruits de mer et des zoonoses d’origine alimentaire provenant des poissons. Elle examine le risque d’Anisakis parmi la population portugaise et les perceptions du risque lié à la consommation de poisson chez les consommateurs. EFSA Journal, 10 pages. (25.05.2022).

Eau: Une publication présente une étude mondiale sur l’apparition de contaminants organiques, inorganiques et microbiens dans l’eau potable en bouteille. Env. Sci. Pol. Res. Int., 1 page (résumé), (07.06.2022).

Pignons: Des types de pignons non comestibles peuvent être introduits accidentellement ou frauduleusement sur le marché et causer des troubles du goût persistants. VigilAnses, 2 pages. (05.2022).

Escherichia coli: Un producteur de barres de céréales américain rappelle 4 196 barres protéinées individuelles potentiellement contaminées à l’agent pathogène Escherichia coli. (16.06.2022). FDA, 1 page. (14.06.2022).

Sous la loupe
Vibrio parahaemolyticus: En 2020, un nouveau sérotype de Vibrio parahaemolyticus O10:K4 est apparu et a été à l’origine de nombreuses épidémies et de cas sporadiques en Chine. L’analyse phylogénétique indique que ces souches sont de nouveaux variants du clone pandémique ST3. Le nouveau sérotype pourrait devenir dominant, justifiant de vastes enquêtes et une surveillance renforcée. EID, 2 pages. (06.2022).

Hépatite E: Une nouvelle publication décrit la répartition des sous-types du virus de l’hépatite E de génotype 3 (VHE 3) en Espagne entre 2009 et 2019. Les auteurs concluent que la surveillance des sous-types et sous-groupes ainsi que la caractérisation épidémiologique complète des cas cliniques pourraient offrir un outil utile pour tracer les aliments dans ces cas, identifier les sources de transmission et contribuer à la mise en place de mesures de contrôle aux niveaux national et européen. Eurosurveillance, 5 pages. (25.05.2022).

Antibiorésistance: Les bactéries à l’origine de la fièvre typhoïdique deviennent de plus en plus résistantes à certains des principaux antibiotiques. La plus vaste analyse du génome de Salmonella enterica sérovar Typhimurium (S. Typhi) révèle aussi que des souches résistantes, provenant presque toutes d’Asie du Sud, se sont propagées à d’autres pays environ 200 fois depuis 1990. EurekAlert, 3 pages. (21.06.2022). Publication originale: Lancet Microbe.

Eau: Les filtres à sable lents biologiquement actifs du traitement des eaux lacustres serait très efficaces pour éliminer les nanoplastiques de l’eau brute. Cela a été démontré en laboratoire ainsi que durant une vaste procédure réaliste d’essai et modélisation. eawag, 3 pages. (31.05.2022). Publication originale: J. Haz. Mat.

Pesticides: Un biocapteur basé sur la fluorescence pourrait simplifier le suivi de la quantité de pesticides dans l’eau et les boissons. EFSA Journal, 9 pages. (25.05.2022). Des chercheurs suédois ont développé un petit capteur pour détecter les pesticides sur les fruits en une poignée de minutes seulement. Cette technologie utilise des nanoparticules à base d’argent appliquées par projection thermique pour augmenter le signal des produits chimiques. EurekAlert, 2 pages. (07.06.2022). Publication originale: Adv. Sc.

Salmonelles: La volaille est responsable de plus d’un cas sur cinq d’infections aux salmonelles aux États-Unis, mais il se peut que les méthodes traditionnelles de test du poulet dans les commerces ne suffisent pas à détecter toutes les souches des bactéries. EurekAlert, 3 pages. (07.06.2022). Publication originale: AEM.

Inspection des viandes: La FSA du Royaume-Uni a publié le rapport du projet «21st Century Meat Inspector». Le projet a examiné la manière dont les nouvelles technologies d’inspection ainsi que celles déjà existantes pouvaient être associées à l’analyse de données avancée pour améliorer les pratiques d’inspection des viandes en se concentrant sur la volaille. Food Safety, 2 pages. (03.06.2022). Publication originale: FSA.

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jeudi 14 juillet 2022

Les contrôleurs contrôlés. Audit afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbienne des aliments d'origine non animale en France

Rapport final d'un audit en France réalisé du 22 novembre 2021 au 3 décembre 2021 afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbienne des aliments d'origine non animale, source Commission européenne.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit en France réalisé du 22 novembre au 3 décembre 2021 par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

Les objectifs de l'audit étaient d'évaluer le système de contrôles officiels dans le domaine de l'hygiène alimentaire pour prévenir la contamination microbiologique dans la production de denrées alimentaires d'origine non animale, notamment au niveau de la production primaire, dans les produits transformés et/ou congelés, et dans les germes et graines destinées à la germination.

La pandémie de COVID-19 a empêché une vérification et une évaluation sur place du fonctionnement des contrôles officiels. Le résultat de l'audit est donc basé sur un examen de la documentation et des enregistrements pertinents pour l'étendue de l'audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions avec des représentants des autorités compétentes à différents niveaux, par vidéoconférence.

Les autorités compétentes sont désignées pour les contrôles officiels d'hygiène alimentaire à tous les stades de la production de denrées alimentaires d'origine non animale. Un système est en place pour l'enregistrement des producteurs primaires et des transformateurs d'aliments d'origine non animale et pour l'enregistrement et l'agrément des établissements de production de germes.

Le système de contrôle officiel en place est en mesure d'identifier et de corriger les lacunes dans la mise en œuvre des exigences de sécurité des aliments. Les contrôles officiels sont appuyés par des échantillons officiels prélevés pour la plupart au niveau de la transformation et de la vente au détail. En ce qui concerne les échantillons officiels, la capacité et la capacité de laboratoire appropriées sont disponibles.

Néanmoins, au niveau de la production primaire, le système d'enregistrement ne fournit pas d'informations sur les producteurs primaires de semences à germer et, par conséquent, le risque inhérent ne peut pas être pris en compte lors de la détermination de la fréquence des contrôles, empêchant ainsi des contrôles officiels adéquats fondés sur les risques.

De plus, pour les petits établissements producteurs de graines germées, les autorités compétentes n'appliquent pas la législation de l'UE sur les graines germées concernant les tests préliminaires de tous les lots de graines. Par ailleurs, pour les petits établissements producteurs de graines germées, en ce qui concerne la réalisation des analyses préalables de tous ces lots de graines par ces mêmes petits producteurs, les autorités compétentes ne font pas respecter la législation communautaire sur les graines germées.

De plus, en ce qui concerne les usines de transformation, l'absence de procédures de contrôle efficaces amplifie les faiblesses observées dans la mise en œuvre du système telles qu'une connaissance limitée du personnel en matière de risques microbiologiques et le manque d'outils d'accompagnement pour la réalisation de tels contrôles.

Le rapport contient des recommandations à l'autorité centrale compétente pour remédier aux lacunes identifiées et améliorer le système de contrôles.

On trouvera la réponse des autorités compétentes aux recommandations du rapport ici.

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Etats-Unis Demande de création d'une nouvelle agence chargée de la sécurité des aliments, selon un projet de loi

«DeLauro et Durbin présentent The Food Safety Administration Act pour passer à une agence fédérale unique pour la sécurité des aliments», source article de Dan Flynn paru le 13 juillet 2022 dans Food Safety News.
Rosa DeLauro est une représentante démocrate du Connecticut à la chambre des représentants des Eats-Unis. Dick Durbin est représentant démocrate de l’Illinois au Sénat.

La sécurité des aliments peut avoir un problème de respect.

La nomination par le président de Jose Emilio Esteban, de Californie, au poste de sous-secrétaire à l'agriculture pour la sécurité des aliments a duré huit mois sans confirmation du Sénat. Et une enquête capitale des médias sur les lacunes de la principale unité de sécurité des aliments de la FDA est largement ignorée par tous sauf une poignée de membres du Congrès.

Un projet de loi visant à renverser certains de ce triste état de choses grâce à une réorganisation majeure de la sécurité des aliments fédérale est désormais devant le Congrès. Il s'agit d'une réorganisation uniquement au sein du Département américain de la santé et des services sociaux (HHS). Cela n'inclut pas le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA ou d'autres agences fédérales ayant des rôles mineurs dans la sécurité des aliments.

Pourtant, c'est le projet de loi sur la sécurité des aliments le plus important depuis la loi de 2011 sur la modernisation de la sécurité des aliments ou Food Safety Modernization Act (FSMA).

Introduit par la réprésentante Rosa DeLauro et le sénateur Dick Durbin, le Food Safety Administration Act ou loi sur l'administration de la sécurité des aliments établirait la Food Safety Administration, en tant qu'agence de sécurité des aliments unique avec le HHS responsable de la sécurité des aliments que les Américains consomment. Cela «dissocierait» essentiellement la sécurité des aliments des médicaments, des dispositifs médicaux et d'autres fonctions qui relèveraient du «Commissaire aux médicaments».

«La sécurité des aliments est actuellement un citoyen de seconde classe à la Food and Drug Administration», a dit DeLauro. «À l'heure actuelle, il n'y a pas d'experts en politique alimentaire en charge de la sécurité des aliments à la FDA. Cela est inacceptable et contribue à une série de contaminations de produits et de rappels ultérieurs qui perturbent la chaîne d'approvisionnement, contribuent à la hausse des prix et, dans de nombreux cas, entraînent la maladie et le décès des consommateurs. Ne cherchez pas plus loin dans la récente crise des préparations pour nourrissons pour comprendre la nécessité de créer une agence unique de sécurité des aliments, dirigée par un expert en politique alimentaire, pour garantir la sécurité des produits qui sont mis sur le marché. Je suis fier de me joindre à mon ami le sénateur Durbin pour présenter un projet de loi qui renforcerait la sécurité des aliments et protégerait les consommateurs.»

Dick Durbin a dit: «Ces dernières années, la FDA a été en proie à des échecs l’un après l'autre, échec à reconnaître correctement les dangers des opioïdes sur ordonnance, échec à protéger les enfants contre les produits de cigarette électronique, échec à assurer correctement le la sécurité de l'approvisionnement alimentaire de notre pays.»

«La triste réalité est que la FDA semble ne pas vouloir ou ne pas pouvoir utiliser son autorité pour protéger les Américains contre les maladies et les décès évitables. Pour cette raison, la députée DeLauro et moi-même présentons une législation visant à transférer toutes les responsabilités alimentaires de la FDA à une nouvelle agence qui, nous l'espérons, réussira mieux à protéger les aliments dans les boîtes de lunch de nos enfants et sur nos tables dans les salles à manger.»

«L’EWG (Environmental Working Group) félicite le sénateur Durbin et la députée DeLauro d'avoir fait de la sécurité de nos aliments une priorité», a dit Scott Faber, vice-président principal des affaires gouvernementales pour le groupe de travail sur l'environnement. «Chaque année, des milliers d'Américains décèdent de maladies d'origine alimentaire, des milliers d'autres sont hospitalisés et des millions tombent malades. Bon nombre de ces maladies sont évitables, mais seulement si nous décidons d'inspecter les fabricants de produits alimentaires, de répondre rapidement aux épidémies et de cesser de laisser les entreprises chimiques décider si les produits chimiques ajoutés à nos aliments sont sûrs. Pour ce faire, nous devons avoir un leader de la sécurité des aliments qui se concentre sur notre approvisionnement alimentaire.»

«Les réponses inadéquates de la FDA aux épidémies et les délais non respectés pour la mise en œuvre d'initiatives critiques en matière de sécurité des aliments ont sapé la confiance des consommateurs dans le programme alimentaire de l'agence», a dit Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire pour Consumer Reports. «Consumer Reports félicite le sénateur Durbin et la députée DeLauro pour ce projet de loi visant à apporter un leadership ciblé et une plus grande responsabilité au programme alimentaire de la FDA.»

La FDA réglemente environ 80% de notre approvisionnement alimentaire, et les consommateurs et l'industrie dépendent du programme alimentaire de la FDA pour remplir efficacement son rôle dans la réglementation. Les maladies d'origine alimentaire sont un problème de santé publique courant, coûteux et largement préventif.

Le Food Safety Administration Act établirait la Food Safety Administration sous le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) en incorporant les programmes alimentaires existants au sein de la FDA dans cette agence distincte : le Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN), le Center for Veterinary médecine (CVM) et l'Office des affaires réglementaires (ORA). Cette agence serait dirigée par un expert en sécurité des aliments confirmé par le Sénat.

En plus d'apporter un leadership ciblé et une plus grande responsabilisation, une structure unifiée et un cadre supérieur à temps plein renforceront la surveillance de l'approvisionnement alimentaire et amélioreront la capacité de l'industrie à fonctionner efficacement, affirment les partisans.

Le sénateur démocrate du Conneticut, Richard Blumenthal et les représentants américains Nannette Diaz Barragán (Calfornie), Jimmy Panetta (Californie), Gwen Moore (Wisconsin), Sheila Jackson Lee (Texas) et Bonnie Watson Coleman (New Jersey) rejoignent DeLauro et Durbin en tant que coparrains originaux de cette législation.

.Le Center for Food Safety, Consumer Federation of America, Consumer Reports, Defend Our Health, Environmental Working Group, Friends of the Earth, Healthy Babies Bright Futures, STOP Foodborne Illness et le Center for Environmental Health font partie des organisations non gouvernementales qui approuvent la loi.

Vous pouvez trouver le texte de la loi ici et une fiche d'information ici.

Commentaire
Les réflexions aux Etats-Unis peuvent aussi donner des idées en France. J’ai toujours trouvé que les agences qui font beaucoup de choses ne font plus toujours bien les choses. Ainsi, l’ancêtre de l’Anses, l’Afssa, ne s’interessait qu’à la sécurité des aliments. Comme cela marchait bien, on lui ajouter de plus en plus de nouvelles missions et aujourd’hui, de mon point de vue, la sécurité des aliments n’est plus une priorité.

Placer la DGAL avec certains membres de la DGCCRF au sein d’une même police sanitaire revient à une réorganisation de façade qui ne réglera aucun problème de sécurité des aliments en France auxquels sont confrontés quotidiennement les consommateurs. L’absence de transparence et une quasi totale absence de communication en sont deux exemples patents, sans oublier le manque criant de contrôles sur le terrain.

Mettre la sécurité des aliments, évaluation des risques et contrôles des aliments, sous l’égide la santé, au sein d’une même agence, en voilà une bonne idée, à suivre ...

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Les rappels et les épidémies ont augmenté en Finlande en 2021

Retour à la ‘normale’ pour les foyers de cas d’intoxications alimentaires, après la Suisse, la Suède et le Danemark, voici venir la Finlande.

«Les rappels et les épidémies ont augmenté en Finlande en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 14 juillet 2022 dans Food Safety News.

La Finlande a connu une augmentation du nombre de rappels d'aliments et de foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021, selon un rapport. Les rappels d'aliments ont augmenté pour la sixième année consécutive à plus de 300 l'année dernière (Bien entendu, c’est très loin derrière la France -aa).

Le rapport présente les conclusions relatives à la sécurité des aliments, aux contrôles officiels et aux programmes de surveillance de l'alimentation humaine et animale.

Le rapport, publié par l'Autorité finlandaise de l'alimentation (Ruokavirasto), couvre également la criminalité alimentaire, les résultats d'inspection, les alertes RASFF, les importations et les exportations et les modifications de la loi alimentaire (Food Act) en 2021.

Sur les 309 rappels d'aliments, l'oxyde d'éthylène a dominé avec 72 avis. Les résidus de pesticides ont causé 33 rappels et 29 étaient dus à des allergènes. Dans plus de la moitié des cas, l'origine du produit non conforme provenait de l'extérieur de l'UE.

Diverses contaminations microbiologiques telles que Salmonella, Listeria et des moisissures ont représenté 49 alertes. En 2021, il y a eu 26 rappels à cause de Salmonella, retrouvés dans une variété d'aliments, tels que les produits de viande et de poisson et les herbes réfrigérées.

Données des foyers de cas d’intoxication alimentaire
Il y a eu 73 rapports de réactions allergiques graves au registre national de l'anaphylaxie en 2021, dont 47 ont été causés par des aliments.

Un total de 46 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été rapportés, affectant 1 378 personnes, contre 34 avec 543 personnes malades en 2020. Le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire causés par un agent inconnu a diminué, ce qui montre que l'enquête sur les incidents s'est améliorée, selon le rapport.

Un foyer important de cas d’intoxication alimentaire à Salmonella a touché plus de 700 personnes. L'aliment incriminé était une salade de laitue iceberg, de concombre et de petits pois servie dans plusieurs jardins d'enfants.

Sept foyers de cas d’intoxication alimentaire à Salmonella ont rendu malades 824 personnes contre trois foyers de cas d’intoxication alimentaire avec 21 malades en 2020.

L'agent pathogène le plus courant était le norovirus avec neuf foyers de cas d’intoxication alimentaire et 260 cas.

Deux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli ont rendu malades 80 personnes contre un foyer de cas d’intoxication alimentaire qui a touché 10 personnes en 2020. Soixante personnes ont été malades dans six foyers de cas d’intoxication alimentaire à Campylobacter contre 43 dans trois éclosions d'origine alimentaire en 2020.

Deux éclosions à Listeria étaient liées à six cas de maladie, contre 37 cas dans deux éclosions en 2020.

Deux éclosions à Yersinia ont rendu neuf personnes malades, une éclosion à Clostridium Perfringens a eu 12 cas et une intoxication à l'histamine a touché neuf personnes.

Les autorités découvrent l'importation de sous-produits animaux
Pendant ce temps, les douanes finlandaises (Tulli) enquêtent sur une affaire pénale impliquant une contrebande présumée de matières premières d'origine animale du Danemark vers la Finlande.

L'utilisation de sous-produits d'origine animale est réglementée par la législation nationale et européenne. Les sous-produits sont des parties d'animaux non utilisées comme denrées alimentaires. Les sous-produits d'origine animale se répartissent en trois catégories en fonction de la gravité du risque pour la santé qu'ils présentent. Dans ce cas, les déchets de poisson sont de catégorie 2 et l'Autorité alimentaire finlandaise n'autorise pas de telles importations en raison du risque de maladies animales.

L’alimentation livré aux élevages d'animaux à fourrure peut avoir été contaminé par le coronavirus ou d'autres agents pathogènes animaux. Selon l'Autorité alimentaire finlandaise, cela a posé un risque sérieux de propagation de diverses maladies des poissons, Salmonella et coronavirus, en Finlande. Les personnes faisant l'objet d'une enquête peuvent avoir causé un risque pour la santé humaine, car les maladies animales peuvent se propager aux humains.

En 2021, une usine finlandaise de mélange d’aliments pour animaux à fourrure a importé des déchets de poisson du Danemark pour les utiliser comme matière première pour des aliments pour animaux. Au Danemark, les déchets avaient été stockés dans une installation qui contenait également des visons morts abattus en raison de la pandémie de COVID-19. L'entreprise danoise aurait dû demander une autorisation préalable auprès de l'Autorité alimentaire finlandaise pour exporter le produit en raison d'un risque de maladie animale supérieur à la normale.

Au total, 1 300 tonnes de déchets de poisson ont été importés dans l'usine de mélange d’aliments pour des animaux à fourrure d'Ostrobotnie. Le montant équivaut à 45 camions. Les aliments contenant des déchets de poisson a été livré à environ 50 fermes d’élevage d’animaux à fourrure en Ostrobotnie au printemps et à l'été 2021. La valeur totale des importations était de plus de 200 000 euros.

Les douanes finlandaises ont collaboré avec la police danoise et Europol. L'affaire concerne la contrebande, entraînant un risque de propagation d'une maladie animale, et une infraction à la législation sur les sous-produits.

Trois personnes responsables des opérations à l'usine de mélange d’aliments our animaux sont suspectées en Finlande. Cette usine fonctionne depuis plusieurs décennies et a livré des aliments à des dizaines d'élevages d'animaux à fourrure en Ostrobotnie. L'affaire sera transmise pour examen des charges au Parquet national à l'automne.

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A propos des entérotoxines associées aux toxi-infections à Bacillus cereus sensu lato

Une mini-revue parue dans la revue Applied and Environmental Microbiology a pour titre, Regulation of Enterotoxins Associated with Bacillus cereus sensu Lato Toxicoinfection (Régulation des entérotoxines associées aux toxi-infections à Bacillus cereus sensu lato).

Je suggère au lecteur de lire au préalable la fiche de l’Anses de description de danger biologique transmissible par les aliments sur Bacillus cereus, mise à jour mars 2021.

Selon la fiche de l’Anses, sont regroupées dans la littérature sous le terme «Bacillus cereus sensu lato» :
Les pathogènes pour l’Homme :
- Bacillus cereus sensu stricto ;
- Bacillus thuringiensis, se différenciant de B. cereus sensu stricto par la production d’un cristal parasporal toxique pour les insectes et étant utilisé comme bio-insecticide ;
- Bacillus anthracis, sensible à la pénicilline, agent de la maladie du charbon ;
- Bacillus cytotoxicus, thermotolérant et hautement toxique ;
Les non-pathogènes pour l’Homme
- Bacillus weihenstephanensis, correspondant à certaines souches de B. cereus psychrotrophes ;
- Bacillus mycoides et Bacillus pseudomycoides, caractérisés par la formation de colonies à bords filamenteux sur milieux gélosés.

Résumé
Bacillus cereus sensu lato (s.l.) comprend des pathogènes d'origine alimentaire, ainsi que des micro-organismes bénéfiques, tels que des bioinsecticides. Chez certains des B. cereus s.l. bénéfiques et utilisés commercialement. Il a été démontré que certaines souches sont porteuses de gènes d'entérotoxine, dont les produits peuvent provoquer une toxico-infection chez l'homme. De plus, des rapports épidémiologiques récents ont indiqué que certaines souches bioinsecticides ont été associées à des épidémies de maladies d'origine alimentaire. Cela démontre la nécessité d'améliorer la surveillance de B. cereus s.l., ce qui inclut la caractérisation de la capacité de virulence des isolats. Cependant, la prédiction de la capacité de virulence des souches de B. cereus s.l. est difficile. Le screening génétique de la présence de gènes d'entérotoxine s'est avéré insuffisant pour une discrimination précise entre les souches virulentes et avirulentes, étant donné que presque tous les B. cereus s.l. souches portent au moins un gène d'entérotoxine. De plus, les réseaux de régulation complexes régissant l'expression des entérotoxines et les interactions synergiques potentielles entre les entérotoxines et d'autres facteurs de virulence rendent difficile la prédiction de la toxico-infection basée sur les séquences du génome des isolats. Dans cette revue, nous résumons et synthétisons la compréhension actuelle de la régulation des entérotoxines associées aux toxi-infections à B. cereus s.l. et identifions les lacunes dans les connaissances qui doivent être comblées pour faciliter l'identification des marqueurs génétiques prédictifs de la cytotoxicité et de la toxico-infection.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 13 juillet 2022

Le cas des matériaux plastiques en contact avec les aliments avec du bambou sur la sellette

«Les matériaux plastiques en contact avec les aliments avec du bambou», source Sécurité alimentaire du Luxembourg.

Contexte
Les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (Food Contact Materials (FCM) ou matériaux en contact avec les aliments) ne peuvent être fabriqués qu'avec des substances qui ont fait l'objet d'une évaluation approfondie et qui sont autorisées conformément au règlement (UE) 10/2011 sur les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ce règlement informe également sur d'autres substances autorisées à être incluses dans les matériaux plastiques.

Des matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale ne sont pas tous autorisés mais sont néanmoins vendus sur le marché de l'UE.

La mise sur le marché d'objects destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique contenant de la poudre de bambou est donc illégale. Par contre, les objets complètement en bambou ne font pas partie de cette catégorie et sont autorisés.

L'utilisation de bambou et d'autres matières végétales non autorisées dans les FCM en plastique peut représenter un danger pour la santé du consommateur car elle peut permettre la dégradation accélérée de certains plastiques. Cela peut entraîner la migration de substances du plastique vers les aliments.
Tromperie du consommateur
Lorsqu'ils sont mis sur le marché, ces produits sont souvent présentés comme "naturels", "écologiques", "compostables" ou "recyclables". Ces allégations trompeuses sont destinées à inciter les consommateurs  à acheter quelque chose qu'ils croient durable.  Or cette alternative dite "durable" n'est rien d'autre que du plastique dans lequel le bambou a ajouté pour lui donner du volume et de la forme. Cette pratique rend le plastique non recyclable et encore moins écologique.

Les actions au niveau du BENELUX
Comme de tels produits sont vendus sur le marché BENELUX, les autorités alimentaires de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas se sont concertées et rappellent aux opérateurs économiques qu’il est de leur responsabilité de s’assurer de mettre sur le marché que des produits conformes à la réglementation européenne et d’arrêter la commercialisation de tout produit non-conforme.

Ainsi, les autorités du BENELUX de la sécurité alimentaire lancent une campagne de contrôle renforcée coordonnée pendant le 2e quadrimestre de l’année 2021 pour retirer du marché tout produit non-conforme à la législation européenne. Des procédures d’infraction seront lancées contre les opérateurs en cas de non-respect de la réglementation.

La déclaration commune Benelux se trouve ci-dessous, de même que des liens vers des fiches informatives sur le sujet.

Les actions au niveau de l‘Union européenne
Malgré l'augmentation des notifications RASFF et de la communication sur cette thématique, la Commission européenne et les États membres de l'UE ont constaté que les ventes illégales se poursuivent et se sont dits prêts à lancer des actions à différents niveaux.
L’objectif de ce plan d'action est d’assurer que :
- les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux, qui sont non-conformes à la règlementation européenne, soient rejetés à l’importation et n’entrent plus sur le marché européen;
- les taxes à l’importation soient récupérées pour ces produits en plastique faussement déclarés ,
- les exploitants d’entreprise soient rappelés de l'illégalité de ces produits sur le marché européen par les autorités compétentes des Etats membres
- les consommateurs soient sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé.

Pour en savoir plus

Aux lecteurs du blog
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