mercredi 7 juin 2023

Identifier via un test PCR les 30 groupes de souches les plus courants de Listeria monocytogenes

Un test PCR permettant d’identifier rapidement et pour un faible coût les souches de 
Listeria monocytogenes à l’origine d’infections d’origine alimentaire a été développé par l’Anses, en collaboration avec des laboratoires en charge de la sécurité sanitaire des aliments de plusieurs pays européens. Ce test a déjà été utilisé dans plusieurs pays pour investiguer l’origine de cas humains de listériose.

L’Anses est le laboratoire de référence européen pour Listeria monocytogenes. Après plusieurs années de recherche, elle a développé un test PCR permettant d’identifier le groupe génétique auquel appartient une souche de Listeria monocytogenes en moins d’un jour et pour moins de 10 euros. Ceci constitue une avancée par rapport à la méthode utilisée habituellement, le MultiLocus Sequencing Typing (MLST), qui nécessite trois à cinq jours d’analyse et 150 euros par souche analysée.

Identifier les 30 groupes de souches les plus courants

« Le test que nous avons développé permet d’identifier les 30 groupes génétiques de Listeria monocytogenes, appelés complexes clonaux, les plus couramment trouvés dans l’alimentation en Europe.» explique Benjamin Félix, chargé de projet au sein du laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses. «Notre méthode est très utile pour les pays qui n’ont pas les moyens financiers de faire des séquençages de génomes complets en routine ou lorsqu’il faut analyser un grand nombre d’échantillons car elle permet de faire un premier tri rapide.»

Le test repose sur la détection de séquences d’ADN caractéristiques de chaque groupe de souches. La nouvelle méthode a fait l’objet d’une publication dans la revue Microbiology Spectrum en mai dernier. 

Dans la conclusion de l’article, les auteurs notent,

Nos tests rapides, précis et précieux constituent une étape supplémentaire vers une meilleure compréhension et gestion des risques sanitaires associés à L. monocytogenes pour la surveillance et a maîtrise de la contamination dans l'industrie agroalimentaire. Les méthodes ne couvrent pas l'ensemble de la diversité MLST décrite au sein des espèces de L. monocytogenes, mais permettent le typage des 30 complexes clonaux (CC) les plus abondants retrouvés dans le monde dans les produits alimentaires. La large utilisation de ces méthodes devrait contribuer à (i) définir la répartition mondiale des CC le long de la chaîne alimentaire, (ii) fournir une vision précise des structures des populations de L. monocytogenes dans les aliments, et (iii) anticiper l'émergence de nouveaux types génétiques. Ces tests représentent des outils clés pour aider les laboratoires de surveillance sur le terrain à (i) différencier les souches alimentaires représentant les risques sanitaires les plus importants, (ii) comprendre l'entrée et le transfert de L. monocytogenes dans la chaîne alimentaire, (iii) évaluer les risques représentés par les souches détectées, (iv) tracer l'origine de la contamination lors des investigations épidémiologiques, et (v) adapter les plans de gestion microbiologique et hygiénique dans les usines de transformation, puis sélectionner les mesures de maîtrise les plus appropriées en conséquence.

Seine-Saint-Denis : Déjections de rongeurs, manquements graves à l’hygiène à Aulnay-sous-Bois, deux restaurants d’O’Parinor fermés en urgence

«Déjections, manquements graves à l’hygiène : à Aulnay-sous-Bois, deux restaurants d’O’Parinor fermés en urgence», source Le Parisien du 6 juin 2023.

Les restaurants Quick et Spread du centre commercial d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) sont fermés depuis une semaine sur arrêté préfectoral, à la suite d’un contrôle de la direction départementale de la protection des populations.

Coralie, 23 ans, est déçue : le restaurant Quick dans lequel elle a l’habitude de manger lorsqu’elle vient faire son shopping à O’Parinor, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est fermé, ce lundi midi. Face au store métallique resté désespérément clos, Amina, 33 ans, est pour sa part étonnée d’apprendre la raison de la fermeture du fast-food préféré de ses deux enfants de 4 et 11 ans. La maman vient régulièrement avec eux du Blanc-Mesnil, pour « leur faire plaisir ».

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Le préfet a pris la décision de fermer l’établissement sans tarder. Depuis le mardi 30 mai 2023, le Quick du centre commercial O’Parinor à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est sous le coup d’une fermeture administrative. En cause : de graves problèmes d’hygiène relevés à l’occasion d’une visite de contrôle réalisée le 25 mai.  Souce actu.fr.

Souris et absence de nettoyage

« Au cours d’une visite effectuée le 25/05/2023, les services de la direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis ont constaté dans cet établissement de graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et des installations », établit Jacques Witkowski dans son arrêté.

Pêle-mêle, il cite la présence de rongeurs et de déjection de souris, une hygiène manuelle insuffisante « y compris à la sortie des toilettes » ou encore un nettoyage des équipements jugé lacunaire. «Les denrées alimentaires sont manipulées dans des locaux mal aménagés, malaisés à nettoyer et à désinfecter, comportant une source d’insalubrité et dont les revêtements sont souillés, pouvant être source de contamination par des gènes pathogènes», rapporte le préfet. 

Fermeture jusqu’à nouvel ordre

L’établissement de restauration rapide restera fermé « jusqu’à nouvel ordre ». Sa réouverture est conditionnée à la réalisation des prescriptions et des travaux réclamés par la préfecture. 

Selon la notification préfectorale, la réouverture est conditionnée à la fourniture de plusieurs garanties comme :

des attestations de formation en hygiène alimentaire des membres du personnel, des preuves de la mise en place d’un plan de lutte efficace contre les nuisibles, du nettoyage et de la maintenance de l’ensemble des locaux, de la maintenance des enceintes réfrigérées de l’ensemble du commerce ou encore les certificats médicaux des employés stipulant l’aptitude à manipuler les denrées alimentaires.

Ce n’est pas le seul restaurant de la galerie marchande à avoir échoué lors du contrôle. Quelques mètres plus loin, le fast-food Spread est aussi fermé administrativement jusqu’à nouvel ordre. Les inspecteurs ont constaté des problèmes d’hygiène importants et l’absence de traçabilité des produits. 

Val d'Oise : Nouvelle opération sanitaire !

 Le Val d'Oise est-il le terrain pour la formation de la nouvelle police sanitaire unique en France ? Les contrôles ne cessent de se multiplier ...

 7 établissements contrôlés :
- fermeture de l’établissement « Coffee India »,
- 2 mises en demeure
- 4 avertissements
- 1 procès verbal pour défaut d’affichage des prix
- 100 kg de viandes détruites ainsi que 15 kg de pâtisseries

mardi 6 juin 2023

Suspicion d’intoxication alimentaire pour trois enfants à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain)

 La France, est-elle le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire ? Voici un nouvel exemple ...

«Suspicion d’intoxication alimentaire de trois enfants à Saint-Rambert-en-Bugey», source Le Progrès du 5 juin 2023.

Lundi 5 juin, un peu avant 18 heures, les pompiers ont été appelés au centre socioculturel de Saint-Rambert-en-Bugey (Ain), rue du Docteur Temporal. Plusieurs enfants ne se sentaient pas bien, laissant suspecter une intoxication alimentaire.

Une dizaine de pompiers se sont rendus sur place et trois enfants de sept à dix ans ont été examinés puis ont fait l’objet d’un bilan par le SMUR. Ils ont ensuite été remis à leur famille.

La préfecture et l’Éducation nationale ont été saisies pour mener une enquête sanitaire et des analyses, et vérifier si le repas de midi pouvait être en cause, et si d’autres enfants avaient pu se trouver mal parmi la centaine d’enfants concernée.

Mise à jour du 8 juin 2023

Après une enquête, l'Agence régionale de santé et les infirmiers de santé publique ont rejeté l'idée d'une intoxication alimentaire pour les trois enfants se sentant mal le lundi 5 juin au centre socioculturel de Saint-Rambert-en-Bugey.
La mairie fait savoir jeudi 8 juin que «l’enquête diligentée par l’ARS (Agence régionale de Santé) et la IDESP (Infirmiers de santé publique) de l’Ain a permis de lever tout soupçon : la qualité du repas de midi proposé par la Société RPC ne peut être mise en cause. L’hypothèse d’une TIAC (Toxi-infection alimentaire collective) peut être écartée.»

FoodDrinkEurope publié des lignes directrives sur la culture de la sécurité des aliments

«FoodDrinkEurope publié des lignes directrives sur la food safety culture», source article de Joe Whitworth paru le 6 juin 2023 dans Food Safety News.

Des moyens d'aider à mesurer et à développer une food safety culture ou une culture de la sécurité des aliments et à l'appliquer dans la pratique ont été publiés par un groupe industriel.

Le document a été créé par le groupe de culture de la sécurité des aliments de FoodDrinkEurope. Il vise à fournir des lignes directrices, des exemples pratiques et des outils aux entreprises alimentaires pour les aider à comprendre, mettre en œuvre et mesurer la culture de la sécurité des aliments et appliquer les concepts dans la pratique.

«La création d'une solide culture de la salubrité des aliments exige l'engagement et la participation active de tous les membres de l'organisation, et cela nécessite une amélioration constante. En plaçant la culture de la sécurité des aliments au rang de priorité absolue, les exploitants du secteur alimentaire peuvent réduire le risque de maladies d'origine alimentaire, de contamination croisée et d'allergies alimentaires, tout en renforçant la confiance et la fidélité des consommateurs», selon FoodDrinkEurope, une association professionnelle représentant le secteur de l'industrie alimentaire et des boissons au sein de l'UE.

La culture de la sécurité des aliments comprend les valeurs, les croyances, les attitudes, les comportements et les pratiques partagés au sein d'une organisation qui contribuent à la création et au maintien d'un environnement alimentaire sûr. Il comprend les actions individuelles et collectives de tous les employés, de la direction aux employés de première ligne, selon le document.

La mise en œuvre d'une solide culture de la sécurité des aliments nécessite des approches descendantes et ascendantes. La haute direction doit donner le ton et donner l'exemple tandis que les employés sont engagés et impliqués dans le processus. Cela comprend la fourniture d'une formation adéquate et la disponibilité des ressources.

Conseils sur la culture de la sécurité des aliments

En 2020, une révision de la Norme Codex sur les principes généraux d'hygiène alimentaire a introduit le concept de culture de la sécurité des aliments en tant que principe général. En 2021, la Commission européenne a mentionné le terme dans la réglementation sur l'hygiène alimentaire.

Le développement d'une culture de la sécurité des aliments nécessite une planification organisationnelle et des efforts continus en matière de formation et de communication. Il est important de reconnaître qu'il n'y a pas de solution «taille unique», selon ce guide.

Le document énumère un plan en 10 points élaboré par l'Organisation centrale du secteur de la viande (COV) et l'Association néerlandaise de l'industrie de la viande (VNV).

Un outil qui peut être utile pour développer et évaluer la culture de la sécurité des aliments est une enquête avec un ensemble d'indicateurs ou d'énoncés liés à chaque composant, a déclaré FoodDrinkEurope. Il peut également servir de base pour vérifier la culture d'une entreprise lors d'un audit.

D'autres méthodes incluent l'observation des pratiques et des comportements en matière de sécurité des aliments dans une entreprise, la demande de commentaires d'individus au sein de l'organisation, ainsi que des évaluations des politiques et procédures internes.

Quatre exemples concrets sont donnés sous les rubriques engagement du leadership, implication et formation adaptée des employés, amélioration continue et actions correctives.

Par exemple, nommez un responsable ou un champion de la sécurité des aliments pour superviser les efforts connexes au sein d'une entreprise ; organiser des semaines de la culture de la sécurité des aliments avec des formations et des activités ; encouragez le personnel à signaler les incidents et les quasi-accidents et à enquêter sur les problèmes afin d’identifier la cause profonde et prendre des mesures.

Culture de la sécurité des aliments en Italie

Pendant ce temps, des chercheurs italiens ont examiné la perception de la culture de la sécurité des aliments parmi les employés de trois moyennes entreprises toscanes fabriquant de la charcuterie, des produits laitiers et du poisson surgelé.

La partie sur la culture de la sécurité des aliments de l'enquête comportait six sections de cinq ou six questions chacune. Les employés ont été invités à évaluer leur accord avec différentes déclarations à l'aide d'une échelle de 5 points, où 1 signifiait un désaccord total et 5 un accord total.

Les résultats, publiés dans  Italian Journal of Food Safety, ont montré une bonne perception de la culture de la sécurité des aliments, mais certaines faiblesses ont été identifiées.

Dans l'entreprise de charcuterie, les déclarations sur le travail d'équipe et la possibilité de rapports anonymes sur les comportements inappropriés semblaient être des lacunes. Chez le producteur laitier, le niveau de formation des employés, en particulier le nouveau personnel, et les ressources investies dans la formation étaient des aspects critiques. Pour l'entreprise de ppoissons le travail en équipe et la définition des responsabilités pourraient être améliorés.

Les chercheurs ont conseillé l'élaboration de modèles, de lignes directrices, d'outils d'évaluation et d'exemples pour l'évaluation de la culture de la sécurité des aliments.

«Une culture solide est nécessaire pour s'assurer que les personnes prennent les bonnes décisions chaque jour à tous les niveaux de l'organisation. À long terme, cela peut également aider à prévenir et à réduire les accidents susceptibles de nuire aux consommateurs et à éviter les scandales susceptibles d'affecter la valeur de la marque», ont-ils ajouté.

Un nouveau rapport souligne l'importance des microbes dans la modélisation du changement climatique 

Un nouveau rapport souligne l'importance des microbes dans la modélisation du changement climatique, souce American Society for Microbiology (ASM).

L'American Academy of Microbiology, un groupe de direction honorifique et un groupe de réflexion scientifique au sein de l'American Society for Microbiology (ASM), a publié un nouveau rapport issu d’un colloque, Microbes in Models: Steps for Integrating Microbes into Earth System Models for Understanding Climate Change, examinant les défis liés à l'inclusion explicite des processus microbiens dans les modèles du système terrestre afin d'améliorer les projections des modèles. 

Les modèles climatiques aident les scientifiques à comprendre les changements environnementaux actuels et à faire des projections pour l'avenir de la Terre, ce qui peut éclairer les réponses de la société aux effets négatifs du changement climatique. Les microbes influenceront également le changement climatique en entraînant des cycles biogéochimiques par la consommation et la production de gaz à effet de serre. L'inclusion de processus microbiens dans les modèles du système terrestre peut améliorer les projections des modèles.   

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a récemment signalé que «les impacts et les risques liés au changement climatique deviennent de plus en plus complexes et plus difficiles à gérer». Avec environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivant dans des zones très vulnérables au changement climatique, les modèles du système terrestre aident à affiner la complexité du changement climatique en termes plus gérables pour guider les stratégies de planification et les mesures d'atténuation pour faire face à la menace pressante du changement climatique pour l'humanité.

Cependant, comprendre pleinement la rétroaction entre le changement climatique et les microbes, puis inclure ces processus dans les modèles du système terrestre, est un défi majeur. Le rapport décrit les 10 principaux défis qui doivent être surmontés pour mieux intégrer les processus microbiens dans les modèles du système terrestre. Les principaux défis de la recherche comprennent :  

- Compromis dans la complexité du modèle.  
- Identification des groupes fonctionnels microbiens.    
- Échelle temporelle et spatiale des microbes versus modèles globaux.  
- Harmonisation des données.  

Ce rapport est le résultat du colloque organisé par l'Académie en décembre 2022. L'événement a réuni plus de 25 experts des domaines de la microbiologie et de la modélisation climatique qui ont fourni des perspectives et des idées à multiples facettes. Ce colloque fait partie du Climate Change & Microbes Scientific Portfolio sur 5 ans, axé sur l'amélioration des connaissances scientifiques sur le changement climatique et les microbes, l'élaboration de politiques sur le changement climatique et la conduite d'innovations sur le marché.  

En savoir plus sur l'impact des microbes sur le changement climatique sur la page de ressources Microbes and Climate Change de l'American Society for Microbiology . 

Des pesticides dans le bio ? Mais c'est connu depuis des années !

Le blog-botes d’Olivier Masbou traite d’une information un peu particulière, Elice Lucet «Alerte sur le bio».

«Alerte sur le bio !» : ce n’est pas le titre d’un journal productiviste, ou d’un organe dépendant de l’agro-industrie. Non c’est le titre du prochain numéro de ‘Cash investigation’ , diffusé ce 6 juin sur France 2.

«Bio ne signifie pas sans pesticide. Des centaines de produits d’origine naturelle sont autorisés en agriculture biologique pour les traitements. Et tous ne sont pas sans danger» peut-on lire dans le communiqué présentant l‘émission. Selon ce communiqué, l’équipe d’Elise Lucet fait des tas de ‘découvertes’. Ainsi, le pyrèthre (un biopesticide) ne serait pas « aussi naturel qu’il y paraît». Quelle surprise !
Le reportage sera suivi d’un débat avec notamment : Rémi Dumas, viticulteur, vice-président de Jeunes Agriculteurs ; Sophia Majnoni, déléguée générale de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) ; Charles Hervé-Gruyer, co-responsable des programmes de recherches de la ferme du Bec Hellouin, professeur de permaculture ; Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture à l’INRAE ; Stéphane Marie, animateur de l’émission « Silence ça pousse » (France 5).
Une vidéo de Gil Rivière-Wekstein en parlait il y 7 ans déjà ... 

La journée mondiale de la sécurité alimentaire, c'est le 7 juin 2023 !

dimanche 4 juin 2023

Singapour : Un traiteur lié à une épidémie avec 89 personnes malades

«Singapour : Un traiteur lié à une épidémie avec 89 malades», source Food Safety News du 3 juin 2023.

Les autorités de Singapour ont suspendu les opérations d'une entreprise alimentaire après qu'elle ait été liée à près de 90 cas de maladie.

Au total, 89 personnes ont signalé des symptômes de gastro-entérite après avoir consommé des aliments préparés par Nosh Cuisine Pte entre le 17 et le 29 mai. Six personnes ont été hospitalisées et sont dans un état stable.

Les autorités n'ont pas nommé l'agent impliqué, mais les médias locaux ont rapporté que certains patients avaient eu un diagnostic d'infection à Salmonella.

Le Ministry of Health (MOH), Singapore Food Agency (SFA) et l’Early Childhood Development Agency (ECDA) enquêtent sur trois épidémies.

Elles ont été signalées dans les écoles maternelles MindChamps de Bishan, à l'aéroport de Changi et à Tanglin. Au total, 79 enfants et 10 membres du personnel ont été malades.

La suspension de Nosh Cuisine est entrée en vigueur le 30 mai et est en place jusqu'à nouvel ordre. L'entreprise est tenue de nettoyer et de désinfecter les locaux, y compris les équipements et les ustensiles, et de se débarrasser de tous les aliments prêts à consommer et périssables.

Tous les manipulateurs d'aliments travaillant dans l'établissement sont tenus de suivre un cours de sécurité des aliments et d’être tester négatif pour les agents pathogènes d'origine alimentaire, avant de pouvoir reprendre le travail. Le responsable de l'hygiène alimentaire nommé sur le site doit suivre à nouveau et réussir un niveau supérieur du cours de sécurité des alimentz avant de pouvoir reprendre ce rôle.

Importations illégales

Toujours à Singapour, ACD Logistics a été condamné à une amende de 12 800 euros pour importation illégale de viande et de produits de la mer en provenance des Philippines.

En septembre 2021, des agents de l'Immigration and Checkpoints Authority (ICA) du centre de fret aérien de Changi ont détecté un envoi de produits carnés déclarés comme «aliments assortis » importés par ACD Logistics des Philippines sans autorisation valide. L'affaire a été renvoyée à la Singapore Food Agency (SFA) pour enquête.

La SFA a découvert que 500 kg de produits de viande et de produits de la mer avaient été importés illégalement. L'entreprise est uniquement autorisée à importer des aliments transformés et des appareils ménagers alimentaires.

À Singapour, les aliments ne peuvent être importés que par des entreprises agréées, et chaque envoi doit être déclaré et accompagné d'un permis d'importation valide. Les produits de viande ne peuvent provenir que de sources accréditées dans des pays agréés.

Qing Ye Trading a été condamné à une amende de 3 460 euros par un tribunal pour avoir importé illégalement des produits frais. Le directeur de la société, Kang Soon Poh, a également été condamné à une amende du même montant.

En août 2022, un camion transportant des produits destinés à Qing Ye Trading a été arrêté et contrôlé lors d'une opération conjointe de la Singapore Food Agency et de l'ICA. La SFA a découvert que la société avait importé illégalement 216 kg de fruits et légumes frais non déclarés et sous-déclarés.

Les fruits et légumes importés illégalement de sources inconnues peuvent poser un risque pour la sécurité des aliments, en particulier si des pesticides non réglementés ou à taux élevé sont utilisés, ont déclaré des responsables.

Le Parlement européen adopte une résolution pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens

«Utilisation prudente des antibiotiques et davantage de recherches nécessaires pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens», source communiqué de presse du Parlement européen du 1er juin 2023.

A noter le titre débile du communiqué en langue française, «Plus de recherche et moins d’antibiotiques pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens».

- Les pays de l'UE doivent élaborer des stratégies nationales de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM)

- Remédier aux pénuries de médicaments en encouragent l'innovation et en améliorant la coordination
- Il faudra légiférer si les mesures recommandées s'avèrent insuffisantes
- La résistance aux antimicrobiens figure parmi les trois principales menaces sanitaires prioritaires dans l'UE

Le Parlement a adopté jeudi ses recommandations pour une réponse coordonnée de l'UE aux menaces sanitaires liées à la résistance aux antimicrobiens.

Dans une résolution adoptée par 525 voix pour, 2 contre et 33 abstentions, les députés estiment que la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) nécessite une utilisation prudente des antibiotiques pour les humains et les animaux, de bonnes mesures de prévention et de contrôle des infections, et plus de recherche et développement sur de nouveaux antimicrobiens et leurs alternatives.

Les députés ont également déclaré que si les mesures recommandées aux États membres s’avéraient insuffisantes, des mesures législatives européennes supplémentaires seraient nécessaire.

Mesures nationales pour prévenir, surveiller et réduire la RAM

Le texte appelle les pays de l’UE à mettre en place et à actualiser régulièrement (au moins tous les deux ans) des «plans d'action nationaux» contre la résistance aux antimicrobiens prioritaires pour les systèmes de santé nationaux.

Afin de favoriser la prudence dans l’utilisation des antimicrobiens pour la santé humaine, les députés souhaitent améliorer la collecte de données, y compris les données en temps réel, tant sur la RAM que sur la consommation d’antimicrobiens. Ils demandent également à la Commission d’établir une base de données européenne.

Lutter contre la consommation d’antimicrobiens

S’ils sont d’accord avec l’objectif proposé par la Commission de réduire de 20% la consommation humaine totale d’antibiotiques dans l’UE d’ici 2030, les députés insistent sur le fait que les mesures nationales doivent également garantir qu’au moins 70% des antibiotiques consommés appartiennent au «groupe d’accès» tel que défini dans la classification AWaRe de l’OMS (antibiotiques efficaces contre un large éventail d’agents pathogènes couramment rencontrés, présentant un potentiel de résistance plus faible).

Soutien à la recherche et à la prévention des pénuries de médicaments

La résolution appelle les États membres et la Commission à soutenir le partage des données de recherche et l’innovation technologique pour la détection, la prévention et le traitement des infections chez l’homme causées par des agents pathogènes résistants aux antimicrobiens. Dans ce contexte, les députés estiment que la création d’un partenariat européen devrait impliquer toutes les parties prenantes (industrie, associations de patients, universités) et être accessible aux PME.

Ils soulignent l’importance de coordonner les initiatives nationales en matière de fabrication, d'approvisionnement et de stockage, afin de prévenir les pénuries de médicaments et d’améliorer considérablement la continuité de l’approvisionnement en antimicrobiens et autres contre-mesures antimicrobiennes dans l’UE.

NB : Photo prise dans la rue au Japon.