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mardi 21 septembre 2021

A props des cas d’infection d'origine alimentaire à E. coli dans les Hauts de France: STEC inside ?

Je vous en avais déjà fait part le 19 septembre 2021 dans un article, Près de 30 cas cas d’infection alimentaire à E. coli dans les Hauts de France.

Une notification au RASFF de l’UE par la France le 21 septembre 2021 rapporte la présence d’une intoxication d’origine alimentaire à E. coli producteurs de shigatoxines liés à une salade de concombre de France, avec des matières premières de Belgique.

La notification nous dit aussi que 20 personnes seraient concernées. Puis, il est ajouté qu’environ 20 personnes auraient eu une diarrhée et 3 cas ont eu des complications liées au syndrome hémolytique et urémique.

Bien entendu toutes ces informations sont au conditionnel, affaire à suivre donc, sans doute avec un communiqué de l‘ARS des Hauts-de-France prochaînement ...

Complément du 22 septembre 2021. Bien entendu, dans ce court mémo, il ne s'agit pas d'incriminer abusivement le concombre comme cela avait le cas avec cette épidémie à STEC O104:H4 en Allemagne notamment, et dont on avait à tort soupçonnés des concombres espagnols en 2011.

Un article de 2021 relate une épidémie de 2020 au Royaume-Uni concernant des concombres néerlandais soupçonnés dans l’épidémie à E. coli. A suivre ...

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 8 rappels
- oxyde d’éthylène: 4
Listeria monocytogenes2terrine de poulet printanier traiteur, jambon supérieur Reflet de France.
- corps étrangers: 2, carrés gourmands chocolat lait et noir noisettes entières, source deux affichettes de rappel par Carrefour, 1 et 2. Oubli du jour de RappelConso qui sera réparé sûrement le 21 septembre ...

dimanche 19 septembre 2021

Près de 30 cas cas d’infection alimentaire à E. coli dans les Hauts de France

On ne l’a appris que le 14 septembre 2021, voici donc comme cela a été rapporté par l’ARS avec d’une part un communiqué du 14 septembre puis un second du 17 septembre …

Un communiqué de l’ARS Hauts-de-France du 14 septembre 2021 rapporte Plusieurs cas d’infection alimentaire dans des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective ont été identifiés ces derniers jours parmi des élèves des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille. Plusieurs de ces enfants ont nécessité une hospitalisation.

L’Agence régionale de santé Hauts-de-France a été alertée d’une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC). Une TIAC est suspectée lorsqu’au moins deux personnes ayant consommé un même aliment présentent des symptômes similaires, le plus souvent digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), dans un laps de temps court.

21 cas scolarisés dans 3 ensembles scolaires de Saint-André-lez-Lille ont été identifiés à ce jour.

Des investigations sont en cours, coordonnées par l’ARS, en lien avec la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) afin de déterminer l’origine de la TIAC, et mettre en place les mesures sanitaires nécessaires.

Les premières investigations de l’ARS ont permis :

- d’estimer la date de la contamination aux alentours des 2 et 3 septembre, en tenant compte de la durée d’incubation (1 à 8 jours) et des dates de début des symptômes constatés ;
- de constater que tous les enfants malades ont mangé à la cantine de la collectivité fréquentée.

La DDPP met en œuvre des inspections pour identifier avec davantage de précision l’aliment à l’origine des cas, afin de pouvoir mettre en œuvre au plus vite les mesures nécessaires pour éviter toute reproduction.

Les services de restauration des trois ensembles scolaires concernés dépendent du service de restauration municipal. Ce service municipal approvisionne par ailleurs un quatrième ensemble scolaire, 3 crèches et un foyer, dans lesquels il n’y a pas eu d’autres cas signalés à ce jour.

Une information est en cours de transmission aux parents d’élèves des établissements concernés. 

Les professionnels de santé du secteur, libéraux et hospitaliers, ont été informés de cet évènement, afin d’adapter au mieux la prise en charge des cas suspects.

Commentaire. Date de la contamination, 2 et 3 septembre 2021, date du communiqué le 14 septembre 2021, j’ai connu plus rapide …

Le 17 septembre 2021, nouveau communiqué de l’ARS Hauts-de-France, TIAC : L’ARS sensibilise les proches des malades sur le risque de transmission secondaire de l’infection.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective avaient été identifiés parmi au sein d'établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille et des bénéficiaires d’un service de portage de repas. Parmi les proches des malades, 4 personnes présentent aussi des symptômes, sans avoir consommé l’aliment infecté mais en ayant été au contact des malades. L’ARS rappelle les mesures d’hygiène nécessaires.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective avaient été identifiés ces derniers jours parmi des élèves des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille et des bénéficiaires d’un service de portage de repas. Parmi les proches des malades, 4 personnes présentent également des symptômes, sans avoir consommé l’aliment infecté mais en ayant été au contact des malades. L’ARS rappelle les mesures d’hygiène nécessaires pour prévenir ces risques de transmission.

Comme en informait l’ARS dans un premier communiqué diffusé le 14/09 (voir ci-dessus), plusieurs cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ont été identifiés concernant des personnes ayant consommé des denrées préparées par le service de restauration municipal de la ville de Saint-André-Lez-Lille.

L’agent infectieux responsable de l’intoxication alimentaire est un Escherichia coli, lequel occasionne notamment des diarrhées avec, parfois, présence de glaires et de sang, associée à de fortes douleurs abdominales voire de la fièvre.

Ont été identifiés à ce jour :

- 23 malades parmi les usagers de restaurants scolaires de la commune
- 2 malades parmi les particuliers bénéficiant du service de portage des repas

A ces 25 cas, s’ajoutent 4 cas dits «secondaires», c’est-à-dire des personnes présentant des symptômes après avoir été en contact avec une personne malade, sans avoir consommé l’aliment infecté. Cette transmission secondaire, via des résidus d’excréments, se fait par contact des mains, puis de la main à la bouche.

Pour prévenir la survenue de cas secondaires, l’ARS Hauts-de-France recommande ainsi aux malades et aux personnes en contact avec les malades de se laver scrupuleusement les mains le plus souvent possible et en particulier :

- après être allé aux toilettes ;
- après avoir changé la couche d’un bébé ;
- avant de préparer les repas ;
- avant de manger ;
- avant de donner à manger aux enfants.

Des mesures de nettoyage sont par ailleurs à appliquer au sein des foyers familiaux concernés par un cas :

- nettoyage quotidien des sanitaires à l’eau de javel ;
- nettoyage quotidien des poignées de porte à l’eau de javel.

Il est conseillé de consulter votre médecin traitant en cas d’apparition de symptômes digestifs (épisode de diarrhée, accompagné de fièvre et de fortes douleurs abdominales).

Commentaire. Il n'est plus question de suspicion. S’agit-il d’un Escherchia coli producteurs de shigatoxines ? Nous le saurons prochaînement ...

Pour tout savoir sur les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), voir la page de Santé publique de France.

Avis aux lecteurs
Pour mémoire, il y a eu 114 produits alimentaires rappelés du 13 au 18 septembre 2021et 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021, et nous n'en sommes qu'à mi chemin de septembre ...

Voici une liste des causes de ces rappels du 13 au 18 septembre :
- oxyde d’éthylène: 102
Salmonella: 3
- étiquetage: 2
Listeria monocytogenes: 1
Escherichia coli: 1
Bacillus cereus: 1
- acariens: 1
- allergène: 1
- défaut d’étanchéité: 1
- moisissures: 1

jeudi 17 juin 2021

Dengue à La Réunion, plus de 22 00 cas depuis le 1er janvier 2021

Selon l’ARS La Réunion,

Du 31 mai au 6 juin, 1 591 cas de dengue ont été confirmés (chiffre non consolidé). La baisse de l’épidémie est bien engagée toutefois la circulation reste très intense et supérieure aux années précédentes. Toutes les communes restent concernées par l’apparition de nouveaux cas et des foyers de circulation de la dengue sont encore mis en évidence dans toute l’île. L’Ouest reste la région la plus impactée avec toutefois une baisse du nombre de cas ces dernières semaines. Dans les autres régions, la circulation reste active.

«La dengue, plus sévère que jamais, protégeons-nous !»

La campagne de communication intitulée «La dengue, plus sévère que jamais, protégeons-nous !» se poursuit. Elle vise à sensibiliser les Réunionnais sur les formes graves de la maladie et les recommandations à suivre pour se protéger et limiter les complications.
Selon la situation épidémiologique, depuis le 1er janvier 2021,
  • 22 773 cas confirmés
  • 587 hospitalisations
  • 3 330 passages aux urgences
  • 12 décès directement liés à la dengue

Situation de la dengue à La Réunion au 15 juin 2021 (données Cellule Santé Publique France en région, ARS)

Les cas sont dispersés sur les 24 communes.
Dans l’Ouest, une baisse des cas est observée et représente 59% des cas (contre 70% les 2 semaines précédentes). Les cas sont principalement localisés à Saint-Paul, La Possession et Le Port.
Une augmentation de cas est notée dans le Nord (Saint-Denis et Sainte-Marie principalement) et le Sud (Saint-Joseph, Saint-Pierre, Le Tampon, Saint-Louis et Etang Salé).
Dans l’Est, les cas se situent principalement à Saint-André.

dimanche 23 mai 2021

L'épidémie de dengue a pris fin en Guadeloupe, selon l'ARS

Le 20 mai 2020, l'Anses rapportait que La lutte contre le Covid-19 ne doit pas occulter les risques liés aux épidémies de dengue qui sévissent dans les territoires français d’Outre-Mer.

Fort heureusement, d'après l'information ci-après, l'épidémie de dengue en Guadeloupe est terminée ... 

On attend avec impatience les solutions innovantes ... 

jeudi 13 mai 2021

La Réunion: Attention à la leptospirose après de fortes pluies !

«Attention à la leptospirose après de fortes pluies !», source ARS La Réunion du 10 mai 2021.

La leptospirose est une maladie grave : si elle n’est pas traitée à temps, elle peut mener à une hospitalisation voire un décès. Depuis le début de l’année, 74 cas de leptospirose ont été déclarés à La Réunion, dont 35 cas au mois d’avril (contre une cinquantaine de cas recensés chaque année).
Les épisodes de fortes pluies peuvent favoriser l’apparition de la leptospirose. Cette maladie se contracte au contact d’un milieu humide contaminé par les urines des rats principalement (eaux stagnantes, boue…). Les activités de nettoyage des cours et des jardins ou de baignades en eau douce après de fortes pluies sont donc particulièrement à risque.
En cette période de pluies, l’ARS La Réunion et Santé Publique France recommandent à la population la nécessité de renforcer la vigilance et les moyens de protection par la mise en œuvre de gestes simples pour ne pas contracter la leptospirose.

Situation épidémiologique

Chaque année, plus d’une centaine de cas de leptospirose sont recensés à la Réunion, nécessitant pour la majorité d’entre eux une hospitalisation.
Depuis le début de l’année, une augmentation significative du nombre de signalements est observée avec 74 cas de leptospirose déclarés en 2021, dont 35 cas au mois d’avril.
La saison des pluies est la période la plus à risque car elle présente des conditions de température et de pluviométrie favorables à la survie dans l’environnement des bactéries responsables de cette maladie. Les épisodes de fortes pluies favorisent le lessivage des sols et la contamination des milieux et sont donc des périodes particulièrement à risque.

Qu’est-ce que la leptospirose et quels sont les symptômes ?

La leptospirose est une maladie grave, provoquée par une bactérie souvent présente chez les rats ou autres rongeurs. La maladie se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines de ces animaux infectés (boues, flaques d’eau, eaux stagnantes en bord de ravines) 
La bactérie entre dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies (même petites). Après 4 à 14 jours d’incubation, la leptospirose se manifeste par les symptômes suivants (qui peuvent être facilement confondus avec une dengue ou une infection Covid-19) :
  • fièvre élevée d’apparition brutale (souvent > 38,5°C)
  • douleurs musculaires et articulaires,
  • douleurs au ventre, nausées, vomissements
  • maux de tête
La maladie peut s’aggraver après quelques jours. Si elle n’est pas traitée à temps par des antibiotiques, elle peut être mortelle.

Quelles sont les activités à risques ?

La grande majorité des cas recensés sur l’île est liée à la pratique d’activité :
  • de jardinage et élevage « la kour »,
  • de loisirs en eau douce (pêche, baignade en rivière ou bassin, sport d’eaux vives)
  • et majoritairement chez des personnes présentant des plaies non protégées ou sans protections suffisantes (bottes, gants, lunettes, combinaison…)

Comment éviter la leptospirose ?

Des mesures simples permettent de limiter efficacement les risques de contamination :
  • Appliquer des mesures de protection individuelle :
    • utiliser des équipements adaptés (port de gants, bottes, combinaison…)
    • protéger et désinfecter ses plaies
    • reporter des activités de loisirs en eau douce en cas d’eau trouble
    • ne pas marcher pieds nus ou en savates dans les eaux stagnantes ou boueuses
  • Lutter contre les rats :
    • entretenir régulièrement sa cour (absence d’encombrants, déchets propices à la prolifération des rats…)
    • éliminer toutes les sources d’alimentation (y compris les restes d’alimentation des animaux)
    • Respecter les interdictions de baignade dans les lieux à risque signalés.
Ces mesures de prévention doivent être appliquées tout particulièrement après des périodes de fortes pluies car le risque de contact avec des milieux humides contaminés est alors plus important.
NB : Je me suis permis d'ajouter une photo pour signaler leur présence notable à Paris ...
Selon Le Figaro.fr du 1er octobre 2020, La «maladie du rat» inquiète les autorités en vue des JO de Paris 2024.

Une étude est en cours à la mairie de Paris, qui veut éviter une future contamination à la leptospirose des athlètes et des Franciliens en cas de baignade dans la Seine.

Selon Santé publique de France,

En 2019, 676 cas ont été diagnostiqués en France métropolitaine par le CNR et son réseau de laboratoires et l’incidence estimée était de 1,05 cas pour 100 000 habitants.
Depuis 2014, des incidences supérieures à 0,9 cas pour 100 000 habitants sont observées en métropole, nettement supérieures aux incidences estimées avant 2014 qui variaient entre 0,3 cas par 100 000 habitants en 2006 et 0,6 cas par 100 000 habitants en 2013. 
 

Mise à jour au 26 mai 2021. 190 cas enregistrés depuis le début de l'année au 18 mai 2021, source DASS.

jeudi 8 octobre 2020

Des plantes donnent naissance à des huiles biodégradables, avec l'aide de la science

« 
Des plantes donnent naissance à des huiles biodégradables, avec l'aide de la science », source ARS USDA du 6 octobre 2020.

Les estolides ne sont peut-être pas encore un nom familier, mais les scientifiques de l'Agricultural Research Service (ARS) et leurs partenaires industriels y travaillent.

Fabriqués à partir d'acides gras organiques retrouvés dans diverses huiles végétales (bio), les estolides en tant qu'huiles biosynthétiques hautement fonctionnelles ont de nombreuses utilisations dans les applications de lubrification, automobiles, marines et de soins personnels.

Des scientifiques de l'ARS National Center for Agricultural Utilization Research de Peoria, Illinois, ont commencé leurs recherches sur les estolides en 1991 - d'abord, en utilisant des acides gras d'une nouvelle culture oléagineuse appelée limnanthe et, plus tard, du canola, du tournesol, de la carthame, de la lesquerella, du ricin et de lhuile de soja.

Les analyses ont montré que les estolides ont montré une excellente stabilité à l'oxydation, qui est une mesure de la durée de vie d'un lubrifiant. D'autres lubrifiants biosourcés qui ont été évalués à des fins de comparaison nécessitaient l'utilisation d'additifs coûteux pour les empêcher de s'oxyder et de mal fonctionner, selon Steve Cermak, Terry Isbell, Thomas Abbott (retraité) et d'autres de l'unité de recherche sur les bio-huiles du centre ARS à Peoria.

Les estolides ont également obtenu des notes élevées à l'extrémité opposée du spectre, conservant les propriétés du point d'écoulement souhaitables lorsqu'ils sont utilisés à des températures froides de -22 à -52°C. En outre, les estolides ont obtenu des performances aussi bonnes ou meilleures que les huiles de base classiques dérivées du pétrole.

En plus de provenir d'une ressource renouvelable, à savoir le ricin ou le soja, les estolides promettent de laisser derrière eux une «empreinte environnementale» plus légère que les lubrifiants à base d'huile minérale. Les analyses ont également montré que les composants estolides d'un moteur fini sont biodégradables.

Les chercheurs de l'ARS ont créé un procédé de fabrication d'huiles de base biodégradables pour lubrifiants et autres produits à l'aide d'estolides de canola, de soja et d'autres plantes cultivées.

Certaines inventions peuvent languir sur la paillasse du laboratoire pendant des années avant qu'une entreprise ne s'en aperçoive. Ce n'est pas le cas avec les estolides. En 2009, l'ARS a autorisé la technologie à Biosynthetic Technologies, une société basée à Indianapolis qui a depuis développé commercialement des estolides en produits d'huiles de base biosynthétiques pour une variété d'applications.

La société a créé une huile moteur synthétique utilisant la technologie des estolides et l'a soumise à un test routier ultime: lubrifier le moteur d'un taxi de Las Vegas au cours d'un essai de 18 mois avec 150 000 milles, impliquant un trafic à arrêts multiples. Dans cet essai, le moteur utilisant des huiles moteur à base d'estolides était plus propre et montrait beaucoup moins de vernis que les moteurs utilisant une huile moteur à base d'huile minérale disponible dans le commerce.

Les résultats encourageants ont conduit au développement ultérieur par Biosynthetic Technologies de deux qualités différentes d'huile moteur pour voitures particulières, 5W-20 et 5W-30, chacune contenant des estolides dans la formulation. Ces deux grades ont également reçu la certification de Resource Conserving de l'American Petroleum Institute (API) SN qui valide les performances et les promesses environnementales.

Dans le cadre d'un accord de coopération et de développement renouvelé (CRADA) signé avec l'ARS en juillet, Biosynthetic Technologies continuera de collaborer avec l'équipe de Peoria pour étendre la fonctionnalité des estolides. Les CRADA sont l'un des nombreux mécanismes de partenariat par lesquels les innovations de l'ARS telles que la technologie des estolides sont déplacées hors du laboratoire et sur le marché, ce dont les consommateurs, les producteurs et d'autres parties prenantes peuvent en bénéficier.

La recherche sur les estolides de l'équipe soutient également le thème «Innovations à valeur ajoutée» décrit dans le plan scientifique de l'USDA et nous rapproche de la réalisation des objectifs énoncés dans le programme d'innovation agricole de l'USDA.

NB : Une utilisation de ces estolides dans le cadre des lubrifiants utilisés dans l'industrie alimentaire serait la bienvenue ...

mercredi 25 décembre 2019

Fromages et intoxication alimentaire : recherche agent causal désespérément ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Dans un premier temps, on apprenait que « Des fromages retirés après une intoxication alimentaire près de Lyon », selon Le Progrès de Lyon du 24 décembre 2019.
Mi-décembre, une vingtaine de personnes ont été prises de vomissements, de maux de ventre juste après avoir ingéré des fromages blancs au lait de vache en provenance du Gaec Chalon Murad, de la Chapelle-de-Mardore (Thizy-les-Bourgs), dans les Monts du lyonnais.
La suspicion d’intoxication alimentaire a été signalée par l’exploitant agricole lui-même, après avoir reçu l’information par deux restaurants, de la Loire et du Rhône, et un magasin de producteurs à Thizy-les-Bourgs.
Selon l’Agence régionale de santé « aucune gravité clinique n’a été signalée ». Par précaution, tous les lots porteurs de la date ont été depuis rappelés, analysés par la Direction départementale de protection de population (DDPP) et n’ont révélé, ce 20 décembre, aucune contamination bactérienne.
Les services vétérinaires évoquent une possible rupture de la chaîne du froid. Cédric Chalon, associé du Gaec en cause se dit déconcerté : « Nous ne sommes pas responsables de ce qu’il advient des fromages, une fois remis à nos clients, consommés. Dans le doute, nous avons préféré jouer la carte de la transparence ».

Une vingtaine de personnes, entre le Rhône et la Loire, ont été prises de violents vomissements après avoir ingéré des fromages blancs produits dans une exploitation agricole à La-Chapelle-De-Mardore. La piste de la contamination bactérienne a été écartée par les services vétérinaires du Rhône.

Rappelons que ce n’est pas parce qu’on ne trouve pas de bactéries coupables qu’il n’y a pas intoxication alimentaire. Ainsi selon Santé Publique de France, dans le cas des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), « Aucun agent n'a pu être mis en évidence ni suspecté sur la base des informations épidémiologiques et cliniques dans 18 % des TIAC déclarées (13 % en 2016). »

Par ailleurs, on va peut-être nous dire, si ce n’est pas une contamination bactérienne, ce qui tient lieu d’agent responsable de cette suspicion d'intoxication alimentaire … collective  ou TIAC ..., norovirus ?

Pas d’information sur le site de l’ARS Rhône-Alpes ...

vendredi 20 décembre 2019

Gastro or not gastro ou bien intoxication alimentaire or not, un énième épisode dans nos cantines scolaires ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le Parisien.fr du 19 décembre 2019 relate cette information, Une quarantaine d’écoliers pris de vomissements à Savigny-sur-Orge.
Les représentants des parents d’élèves ont recensé plusieurs dizaines de cas entre mardi et mercredi. En réaction, la mairie a saisi l’Agence régionale de santé pour mener l’enquête.
La purée de carottes et les merguez de la cantine, les gâteaux du marché de Noël ou une épidémie de gastro. À l'école élémentaire Aristide Briand de Savigny-sur-Orge, les parents d'élèves s'interrogent : qu'est-ce qui a pu rendre malades plusieurs dizaines d'enfants de maternelle et de primaire ? Mardi, quelques heures après avoir déjeuné à la cantine, certains sont pris de vomissements. D'autres souffriront des mêmes symptômes durant la nuit.
Dès le lendemain, les deux fédérations de parents d'élèves postent un message sur leurs pages Facebook respectives et recensent une quarantaine de cas. « Au départ, nous avons tout de suite pensé à une intoxication alimentaire », retrace l'une des représentantes. Mais, en creusant, ils se rendent compte que certains enfants étaient absents mardi et qu'ils souffraient probablement d'une gastro. Un marché de Noël était également organisé le même jour, en fin d'après-midi. Les gâteaux préparés par les parents auraient-ils pu engendrer une intoxication alimentaire? « C'est compliqué de savoir d'où ça vient, reconnaît cette même mère de famille. Il y a peut-être différentes sources. Mais nous n'avons pas encore toutes les infos. »
Alertés par une dizaine de parents entre mardi et mercredi, les services municipaux ont saisi dans la foulée l'Agence régionale de santé. « Une infirmière a été nommée ce jeudi pour diligenter une enquête », indique le maire, Eric Mehlhorn (LR). Celle-ci ciblera les repas durant la pause méridienne. « En fonction des résultats, la mairie en tirera toutes les conséquences auprès de son prestataire (NDLR : la société Sodexo). Mais à ce jour, « rien n'établit que la situation soit imputable à un repas pris en cantine », poursuit le maire.
Rim, elle, est convaincue du contraire. Selon cette prof en collège, c'est bien le déjeuner que son fils a pris à l'école qui l'a rendu malade. « Quand je l'ai récupéré en fin d'après-midi, Adam n'avait rien de spécial, témoigne-t-elle. C'est vers 21 heures qu'il a été pris de violents vomissements. J'étais très inquiète. Je pensais que c'était un début de gastro. » Mais le médecin qu'elle consulte le lendemain lui affirme que son fils a été en réalité victime d'une intoxication alimentaire.
« Je trouve ça scandaleux de payer pour un repas qui rend son enfant malade, peste cette mère de famille. Quand je suis venue le chercher, j'aurais aussi aimé qu'on me prévienne qu'il y avait eu des cas de vomissements dans l'après-midi.» Comme les autres parents concernés, Rim attend désormais les résultats de l'enquête de pied ferme. « Je veux de sérieuses explications de la mairie », prévient-elle.

Pas d'information ce jour sur le site de la mairie de Savigny-Sur-Orge ... 

Complément du 21 décembre 2019. On apprend toujours par Le Parisien.fr,

La purée de carottes et les merguez de la cantine ont été mises hors de cause. Ce repas, servi mardi midi aux élèves de primaire et de maternelle de l'école Aristide-Briand de Savigny-sur-Orge, était soupçonné d'être à l'origine d'une intoxication alimentaire. Une quarantaine d'écoliers avaient été pris de vomissements entre mardi et mercredi, selon un recensement effectué sur Facebook par les fédérations de parents d'élèves.
Saisie par la mairie, l'Agence régionale de santé (ARS) a rendu, ce vendredi, les conclusions de son enquête. Dans un document qui a été transmis à la Ville et aux services de l'Etat, elle met en avant « un caractère épidémique » et se prononce « en faveur d'une épidémie de gastro-entérite ».

Même pas une épidémie de gastro-entérite d'origine alimentaire ...

Et l'on apprend stupéfait, 
Un élément supplémentaire qui laisse penser que ces troubles sont dus à une épidémie de gastro-entérite et non à des intoxications alimentaires, qui ne sont pas contagieuses.

En France, « Une étude de l’Institut de veille sanitaire en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastroentérites aiguës survenaient chaque année en France (Van Cauteren D et al. 2012). » Alors une de plus ou de moins ... 

samedi 14 décembre 2019

Vaccin possible contre la peste porcine africaine dans un délai raisonnable, selon une étude américaine


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Vaccin possible contre la peste porcine africaine dans un délai raisonnable », source Pig Progress.

Un vaccin contre la peste porcine africaine (PPA) pourrait être possible «dans un délai raisonnable», selon le chercheur principal de l'Agricultural Research Service (ARS), qui fait partie du ministère américain de l'Agriculture (USDA).

Plus tôt ce mois-ci, la nouvelle a annoncé qu'un vaccin potentiellement nouveau contre la peste porcine africaine (PPA) avait été créé par des chercheurs l’ARS de l'USDA.
L’équipe de recherche du Plum Island Animal Disease Center qui a publié l’article. Le Dr Gladue est assis à droite. Photo: ARS-USDA.
Un article est apparu sur le site Internet Biorxiv, mentionnant que des chercheurs avaient trouvé un gène du virus auparavant inconnu, appelé I177L, qui une fois supprimé atténue complètement un isolat du virus de la PPA obtenu en Géorgie.

Pig Progress a contacté le Dr Douglas Gladue, scientifique principal au Plum Island Animal Disease Center, qui fait partie de l'ARS. Il est l'un des principaux scientifiques à l'origine de la publication.

Pig Progress: Quelles ont été les réactions à votre découverte jusqu'à présent?

Dr Douglas Gladue: « Nos résultats avec notre nouveau vaccin expérimental ASFv-G-ΔI177L ont été très prometteurs et ont des caractéristiques qui surpassent expérimentalement nos vaccins candidats découverts précédemment. »

Le vaccin nouvellement développé a-t-il également été testé dans des conditions agricoles?

« ASFv-G-ΔI177L n'a été testé que dans des conditions contrôlées expérimentales. »

Qu'en est-il de l'augmentation de la production à ce stade?

« Notre vaccin est encore au stade expérimental et nécessitera une approbation réglementaire; cette approbation varie selon les pays. Il n'existe actuellement aucune lignée cellulaire stable capable de soutenir la croissance du vaccin contre l'ASFv, la croissance de notre vaccin repose actuellement sur l'isolement de macrophages porcins primaires. »

Il y a déjà eu pas mal de gens qui m'ont demandé quand ce vaccin serait disponible. Peut-être à ses débuts, mais pourriez-vous en dire quelque chose à ce stade?

« ASFv-G-ΔI177L est encore au stade expérimental, jusqu'à présent, il a été très prometteur, le délai d'approbation réglementaire et de commercialisation est inconnu, mais nous pensons que cela pourrait être possible dans un délai raisonnable. »

Y a-t-il eu des contacts avec des parties pharmaceutiques commerciales au sujet de sa commercialisation? Si oui, lequel?

« Actuellement, nous n'avons pas de partenaire commercial pour ASFv-G-ΔI177L. »

À la lumière des développements en Europe et en Asie, je pourrais imaginer qu'il y a un intérêt massif de nombreux coins du monde. Y a-t-il eu des contacts avec les autorités des pays?

« Aucun que je sache actuellement. »

Qu'est-ce qui vous a poussé à examiner ce gène particulier?

« Le virus de la PPA a plus de 150 gènes, le nombre exact de gènes varie selon l'isolat. Très peu de ces gènes ont été étudiés expérimentalement, certains ayant une fonction prédite en raison de la similitude avec d'autres gènes (cellulaires ou viraux). À l'aide d'un pipeline bioinformatique, nous avons classé les gènes ayant une forte probabilité d'être importants pour l'évasion immunitaire. Nos trois premiers candidats étaient les gènes Ep152R, L83L et I177L. Ep152R, que nous avons déterminé était un gène essentiel et ne pouvait pas être supprimé (PMID 27497620). L83L, nous avons pu le supprimer mais il n'y a eu aucun effet sur la virulence du virus (PMID 29605728). I177L, notre troisième candidat, une fois supprimé, a été complètement atténué et est devenu notre candidat-vaccin. »

dimanche 1 décembre 2019

Toxi-infection alimentaire collective dans un bar à vins, vous prendrez bien une petite planche ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le blog a eu récemment l’occasion de parler de toxi-infection alimentaire collective (ou TIAC) ici.

Avec cette information parue en Alsace, il semblerait que ce soit de nouveau le cas avec « Bar à vins : l’intoxication alimentaire confirmée », selon DNA du 28 novembre 2019.
L’Agence régionale de santé confirme l’hypothèse d’une « toxi-infection alimentaire collective » dans un bar à vins de Colmar. En huit jours, des dizaines de clients ont été malades.
Contactée par téléphone, l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est nous a répondu ce jeudi : « L'hypothèse d'une toxi-infection alimentaire collective a bien été confirmée par l'analyse épidémiologique. Une inspection dans l'établissement mis en cause a été réalisée par les services de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) du Haut-Rhin et le SCHS (Service communal d’hygiène et de santé) de la Ville de Colmar ».

Il est vrai que les ARS ne sont pas une référence en matière de communication ...
Toujours selon l’ARS, « les coprocultures réalisées n’ont pas pu mettre en évidence de germe responsable de la maladie. Ces éléments ont été communiqués à la DDCSPP, et les résultats des analyses seront communiqués au professionnel, qui a procédé à une fermeture volontaire de son établissement pour se remettre en conformité. Des mesures correctives ont été mises en œuvre ». La procédure serait toujours en cours d’après la préfecture.
Exemple de planche à partager sans lien avec le bar à vins de l'article
La mise en évidence de germe responsable n’aboutit pas dans 30 à 40 % des analyses ...
Mais le gérant de l’établissement a été « informé oralement des premiers résultats. Une trace de listeria, en faible quantité, a été trouvée dans une sorte de charcuterie, du poulet fumé tranché servi avec de la raclette ». Or cela provenait d’un nouveau fournisseur : « Un Vosgien dont j’avais découvert la production sur un marché. Dès que j’ai eu écho des premiers cas de personnes malades, j’ai jeté toute cette marchandise le 30 octobre, deux jours après l’avoir proposée. » Ce qui n’a pas suffi à mettre fin à la série d’intoxications, pour les clients venus les jours suivants : « La DDCSPP m’a indiqué qu’il pourrait y avoir une autre contamination, croisée : des coquilles d’huîtres auraient contaminé des planchettes qui auraient contaminé des produits, de type fromage ou charcuterie. »

Le transfert de contamination appelé au contamination croisée est souvent la cause principale une intoxication alimentaire ...
Le 5 novembre, quelques jours après l’inspection, le gérant a fermé l’établissement, sans y être contraint : « Cela ne pouvait pas continuer. Nous avons déjà jeté tous les produits ouverts et les planchettes en bois, les prochaines seront en matière plastique spécifique imitant l’ardoise. Nous avons aussi remplacé les plans de travail, et désinfecté tout le bar et la cuisine, des tables jusqu’aux ustensiles et aux couverts… J’attends les résultats complets des analyses, qui me seront communiqués par écrit, pour être certain d’avoir fait tout le nécessaire avant de rouvrir. »

Je ne sais pas si le gérant a choisi la bonne réponse en préférant des planches en plastique par rapport aux planches en bois, il s’en rendra compte à l’usage …
Sur le sujet bois versus plastique, on lira 1, 2, 3, 4.

C’est bien de ‘désinfecter’ mais il faut surtout nettoyer puis désinfecter …

Sur les TIAC, notons que Santé publique de France indique qu’en 2017, derniers chiffres connus, « 1 310 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 13 010 personnes », c’est-à dire « le nombre de TIAC a diminué de 10 % par rapport à 2016 », ce qui est vrai, mais c’est oublié que le nombre de personnes touchées à quant à lui augmenté.

Se baser sur cette baisse de 10 % du nombre de TIAC est ridicule compte tenu du nombre de sous-déclarations ...comprenne qu’y pourra …

Par ailleurs, à propos des maladies infectieuses d’origine alimentaire, on se référera utilement à l'étude, Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013.
Les résultats indiquent que la morbi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d’origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2,23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès. En France, les infections à norovirus, Campylobacter spp. Et Salmonella spp. représentent la majorité des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire. Les infections à Salmonella spp. Et Listeria monocytogenes représentent la moitié des décès d’origine alimentaire.