Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon le Courrier Picard du 8 novembre 2019, « Gastro ou intoxication alimentaire pour 150 jeunes de Corbie? ».
153 personnes ayant déjeuné à la cantine du collège mardi midi ont été prises de maux de tête et de vomissements. Des analyses sont en cours.
En pleine épidémie de gastro-entérite, 150 élèves scolarisés depuis la maternelle jusqu’au lycée et ayant déjeuné mardi 5 novembre à midi à la cantine du collège Sainte-Colette à Corbie, ont été pris de vomissements et de violents maux de tête.
En France métropolitaine, la semaine dernière (semaine 44 de 2019 ), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 86 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [73 ; 99]).
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été observés en : Normandie (188 [72 ; 304]), Grand Est (166 [107 ; 225]) et Auvergne-Rhône-Alpes (135 [81 ; 189]).
Santé
publique de France
met désormais toujours les gastro-entérites aiguës dans la
rubrique des maladies
infectieuses d’origine alimentaires
mais aussi dans les maladies
hivernales.
J’ai
le souvenir que le feu InVS classait les gastro-entérites aiguës
dans le « risque
infectieux d’origine alimentaire »,
les gastro-entérites aiguës virales et les toxi-infections
alimentaires collectives, comprenne qui pourra ?
Est-ce
pour faire baisser artificiellement le nombre de toxi-infection
alimentaires collectives en France ?
Comme
le rapportait lors d’un épisode similaire il y a quelques années,
un courrier
à des parents inquiets,
disait « une
infection gastro-intestinale pouvant être une toxi-infection
alimentaire collective
».
En
revanche pour cet épisode
survenue le mois dernier,
où
une centaine de collégiens et lycéens intoxiqués à la cantine du
lycée Clément-Marot
de Cahors, nous sommes passés d’une suspicion
d’intoxication alimentaire
à une procédure
TIAC (toxi-infection alimentaire collective) déclenchée.
Ouf, tout va bien ...les infections hivernales n’étaient pas
encore arrivées …
La
confusion peut aussi venir de titre d’informations sanitaires,
ainsi en est-il de ce communiqué
du ministère de l’agriculture du 12 juillet 2019
évoquant des « Cas
de gastroentérites liés à la consommation de coppa contaminée par
des salmonelles »
pour ensuit indiquer dans l’article que « Plusieurs
foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella ont
été signalés le 8 juillet dernier aux autorités sanitaires. »
Plus
près de nous, France bleu du 1er octobre 2019 signale « Plusieurs
cas d'intoxications alimentaires dans le Nord-Isère »
et
on apprend,
L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes vient de transmettre un message d'information aux parents d'élèves après plusieurs cas de « troubles digestifs » chez des collégiens. Cela concerne les communes de Charantonay, Beauvoir-de-Marc, et Saint-Geroges d'Espéranche (Isère).
Pourtant,
Lundi 23 septembre, 50 malades, pris de vomissements et de fièvres ont été signalés au collège de Péranche à Saint-Georges d'Espéranche (Isère).
L'ARS s'empare alors de l'affaire et fait des analyses. C'est bien une salmonelle qui est responsable de la situation mais les analyses ne permettent pas de localiser la source de la contamination.
Le 26 septembre, des laboratoires d'analyses médicales du nord du département signalent à l'ARS 17 nouveaux cas de salmonelles chez des enfants. Des jeunes qui vivent tous du côté de Charantonay, Beauvoir-de-Marc et Saint-Georges d'Espéranche, et qui sont scolarisés dans le secteur. Plusieurs communes ont depuis signalé des absences d'élèves liées à des problèmes digestifs.
Le terme toxi-infection alimentaire collective ne sera pas prononcée ... et après ça, il ne faut pas s'étonner s'il existe un nombre important de sous déclarations ...
Le
souci de ces informations diffusées dans les médias est que l’on
ne connaîtra pas la suite, comme si fournir une information supposée
nouvelle était une fin en soi et comme il n’y pas de relais d’informations par nos autorités sanitaires …
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