dimanche 10 novembre 2019

En France, le terme 'toxi-inffection alimentaire collective', c'est pas bien, lui préférer ‘troubles digestifs’ ou ‘gastro-entérites aiguës’


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Selon le Courrier Picard du 8 novembre 2019, « Gastro ou intoxication alimentaire pour 150 jeunes de Corbie? ».
153 personnes ayant déjeuné à la cantine du collège mardi midi ont été prises de maux de tête et de vomissements. Des analyses sont en cours. 
En pleine épidémie de gastro-entérite, 150 élèves scolarisés depuis la maternelle jusqu’au lycée et ayant déjeuné mardi 5 novembre à midi à la cantine du collège Sainte-Colette à Corbie, ont été pris de vomissements et de violents maux de tête.

Selon Sentiweb,
En France métropolitaine, la semaine dernière (semaine 44 de 2019 ), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 86 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [73 ; 99]).

Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été observés en : Normandie (188 [72 ; 304]), Grand Est (166 [107 ; 225]) et Auvergne-Rhône-Alpes (135 [81 ; 189]).

Santé publique de France met désormais toujours les gastro-entérites aiguës dans la rubrique des maladies infectieuses d’origine alimentaires mais aussi dans les maladies hivernales.

J’ai le souvenir que le feu InVS classait les gastro-entérites aiguës dans le « risque infectieux d’origine alimentaire », les gastro-entérites aiguës virales et les toxi-infections alimentaires collectives, comprenne qui pourra ?

Est-ce pour faire baisser artificiellement le nombre de toxi-infection alimentaires collectives en France ?

Comme le rapportait lors d’un épisode similaire il y a quelques années, un courrier à des parents inquiets, disait « une infection gastro-intestinale pouvant être une toxi-infection alimentaire collective ».

En revanche pour cet épisode survenue le mois dernier, une centaine de collégiens et lycéens intoxiqués à la cantine du lycée Clément-Marot de Cahors, nous sommes passés d’une suspicion d’intoxication alimentaire à une procédure TIAC (toxi-infection alimentaire collective) déclenchée. Ouf, tout va bien ...les infections hivernales n’étaient pas encore arrivées …

La confusion peut aussi venir de titre d’informations sanitaires, ainsi en est-il de ce communiqué du ministère de l’agriculture du 12 juillet 2019 évoquant des « Cas de gastroentérites liés à la consommation de coppa contaminée par des salmonelles » pour ensuit indiquer dans l’article que « Plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella ont été signalés le 8 juillet dernier aux autorités sanitaires. »

Plus près de nous, France bleu du 1er octobre 2019 signale « Plusieurs cas d'intoxications alimentaires dans le Nord-Isère » et on apprend,
L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes vient de transmettre un message d'information aux parents d'élèves après plusieurs cas de « troubles digestifs » chez des collégiens. Cela concerne les communes de Charantonay, Beauvoir-de-Marc, et Saint-Geroges d'Espéranche (Isère).
Pourtant,
Lundi 23 septembre, 50 malades, pris de vomissements et de fièvres ont été signalés au collège de Péranche à Saint-Georges d'Espéranche (Isère).  
L'ARS s'empare alors de l'affaire et fait des analyses. C'est bien une salmonelle qui est responsable de la situation mais les analyses ne permettent pas de localiser la source de la contamination.
Le 26 septembre, des laboratoires d'analyses médicales du nord du département signalent à l'ARS 17 nouveaux cas de salmonelles chez des enfants. Des jeunes qui vivent tous du côté de Charantonay, Beauvoir-de-Marc et Saint-Georges d'Espéranche, et qui sont scolarisés dans le secteur. Plusieurs communes ont depuis signalé des absences d'élèves liées à des problèmes digestifs. 

Le terme toxi-infection alimentaire collective ne sera pas prononcée ... et après ça, il ne faut pas s'étonner s'il existe un nombre important de sous déclarations ...

Le souci de ces informations diffusées dans les médias est que l’on ne connaîtra pas la suite, comme si fournir une information supposée nouvelle était une fin en soi et comme il n’y pas de relais d’informations par nos autorités sanitaires …

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