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dimanche 11 juin 2023

Norvège : Une étude montre que le risque de botulisme est plus élevé pour les produits de poisson faits maison

«Une étude montre que le risque de botulisme est plus élevé pour les produits de poisson faits maison», source Food Safety News du 11 juin 2023.

Selon des scientifiques, le risque de botulisme d'origine alimentaire est toujours d'actualité lorsqu'il s'agit d'un produit traditionnel de poisson en Norvège, surtout s'il est fait maison.

Une étude a évalué le risque de contamination pendant le processus de préparation du poisson et les conditions nécessaires à la formation de neurotoxines. La toxine botulique est une neurotoxine produite par Clostridium botulinum.

Le poisson fermenté norvégien, connu sous le nom de rakfisk, est une méthode traditionnelle de conservation pendant l'hiver. S'il est mal préparé ou stocké, le poisson peut être contaminé par Clostridium botulinum. L'hygiène est l'un des principaux facteurs préventifs pour diminuer la contamination.

Les scientifiques ont dit que le botulisme est une maladie rare en Norvège, mais qu'il était possible d'être infecté après avoir mangé du rakfisk insuffisamment préparé. La toxine botulique la plus courante dans le pays est de type E.

Cas de botulisme liés au rakfisk

Les chercheurs ont examiné les données du Système norvégien de surveillance des maladies transmissibles (MSIS). L'étude a été publiée dans le Journal of Microbiology, Biotechnology, and Food Sciences.

Un rapport par l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) sur la surveillance des producteurs de poissons d'eau douce à petite échelle a recensé 38 cas de botulisme d'origine alimentaire de 1977 à 2015. Lorsque le rakfisk traditionnel norvégien a été mis en cause, c'est en raison de règles inadéquates dans un environnement non professionnel.

En 2020, deux cas de botulisme ont été enregistrés, la source suspectée d'infection étant le rakfisk fait maison. Trois éclosions à Listeria ont été signalées après que des personnes aient consommé du rakfisk au cours des dernières années, dont une à la fin de 2018 et au début de 2019 qui a causé 13 cas de listériose.

En 2021, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a inspecté 53 producteurs de rakfisk et entreprises qui manipulent le poisson comme matière première. Les problèmes constatés étaient liés aux systèmes de management des risques et à la nécessité d'améliorer l'analyse des dangers, la documentation et les prélèvements.

Approche avec plusieurs barrières

Le poisson fermenté norvégien est fabriqué en suivant quatre étapes et stratégies pour prévenir la contamination par des bactéries. La température et la concentration en sel sont parmi les obstacles les plus importants pour prévenir la croissance microbienne indésirable.

La première étape de la procédure de traitement consiste à tuer le poisson et la seconde couvre l'élimination du contenu abdominal. Troisièmement, le poisson est lavé sous de l'eau à haute pression pour éliminer les matières contaminantes avant d'être trié et mis dans des seaux, où du sel est ajouté. Il est ensuite placé en chambre froide.

Dans la dernière étape, au cours des deux premiers jours de stockage à froid, la saumure est créée à partir de l'ajout de sel au poisson. Ils sont recouverts de saumure et les seaux sont stockés pendant une durée variable. La durée pendant laquelle le poisson est placé dans une chambre froide dépend de la température et de la concentration en sel.

«Une connaissance approfondie du processus de fermentation et des dangers potentiels d'un mauvais stockage a abouti au développement du principe des barrières (hurdle principle) qui a effectivement mis en place plusieurs barrières. Le principe de des battières prévient efficacement le développement de la toxine botulique dans le poisson stocké», ont dit les chercheurs.

«Les directives et contrôles stricts de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire ont permis d'améliorer les connaissances et généralement une meilleure qualité du processus de fermentation. Les cas qui ont été signalés sont invariablement dus à du rakfisk fait maison où le produit final a été contaminé par Clostridium botulinum formant des toxines et des conditions permettant la formation de neurotoxine.

mercredi 17 mai 2023

La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC. Elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime

«La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC ; elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime», source article de Food Safety News du 17 mai 2023, complété par mes soins -aa.

La surveillance en Norvège a trouvé un faible niveau d'échantillons de farine positifs pour les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) a commandé une enquête sur les STEC dans la farine de blé pour recueillir des données sur le problème.

Au total, 151 échantillons de farine ont été collectés auprès des distributeurs en 2021 et analysés en 2022. Les échantillons enrichis ont été examinés pour la présence de marqueurs génétiques sélectionnés. Des tentatives d'isolement de STEC ont été réalisées à partir d'échantillons positifs pour la toxine shiga, stx1 et/ou stx2. Les isolats identifiés comme STEC ont été davantage caractérisés à l'aide du séquençage du génome entier.

STEC a été isolé à partir de trois échantillons. Ils ont été identifiés comme STEC O187:H28, O155:H21 et O154:H31 et aucun des isolats ne contenait le gène eae.

Il n'y a pas beaucoup de littérature sur la façon dont la farine est contaminée et sur sa qualité microbiologique, bien que certaines études aient été réalisées.

Les résultats ont montré que la présence de STEC dans la farine sur le marché norvégien était faible. Bien que STEC ait été isolé, il ne possédait pas de gènes de virulence associés à une infection grave ni n'appartenait aux sérogroupes les plus souvent associés à la maladie.

Ces produits n'avaient pas été analysés en Norvège auparavant et malgré le faible nombre d'échantillons testés, les résultats fournissent des connaissances de base à l'industrie, aux autorités et à d'autres groupes.

En 2019 en Norvège, 511 cas à STEC ont été enregistrés. En 2020, il y a eu une diminution à 331 cas, et en 2021, le nombre était de 438. Les sérogroupes les plus courants sont O26, O103 et O157.

Problèmes avec les boissons de marque Prime
Pendant ce temps, les autorités norvégiennes se sont jointes à leurs collègues danois pour mettre en garde contre les boissons de la marque Prime fabriquées par la société américaine Congo Brands.

Prime Hydration et Prime Energy sont devenus populaires en Norvège, en particulier chez les enfants et les jeunes, en peu de temps. Les responsables craignent que les vitamines, les minéraux, la caféine ou d'autres substances ajoutés dans les boissons ne présentent un risque pour la santé des consommateurs.

Certaines quantités de vitamines, de minéraux et d'autres substances peuvent être ajoutées à divers aliments et boissons. S'ils ne sont pas déjà autorisés, l'entreprise doit demander l'approbation. L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments évalue ensuite si les composants ajoutés peuvent présenter un risque pour la santé avant qu'une autorisationne soit accordée.

L'agence a déclaré jusqu'à présent qu'elle n'avait pas reçu de demandes d'importateurs contenant les informations nécessaires sur les produits Prime. Certaines saveurs ont une teneur en caféine plus élevée que celle autorisée par la réglementation en vigueur. D'autres ont une grande quantité de vitamine A, que les personnes peuvent obtenir en quantité suffisante à partir d'autres aliments. Une consommation excessive de vitamine A sur une longue période peut endommager le foie.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a dit que les importateurs sont responsables de la sécurité des marchandises qu'ils apportent dans le pays et doivent s'assurer que les produits sont conformes aux réglementations en vigueur.

«Nous sommes donc particulièrement préoccupés par le fait que le produit commercialisé de manière agressive auprès des enfants et des jeunes. Le produit est vendu, entre autres, dans les boutiques en ligne, les épiceries et même dans les magasins de jouets», explique Are Sletta, responsable de la section de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour la sécurité chimique des aliments.

Au Danemark, la vente de ces produits sans notification n'est pas autorisée.
L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit avoir trouvé des boissons Prime vendues illégalement en ligne via des sites internet tels que Facebook. L'agence a récemment interdit la vente des boissons de cinq sociétés enregistrées et non enregistrées. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de contrôle en cours, dans le cadre de laquelle les ventes d'articles contenant des vitamines, des minéraux ou certaines autres substances ajoutées par les entreprises sont contrôlées.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise a déclaré avoir été approchée par des parents qui ont demandé si la boisson était sans danger pour leurs enfants.

Si les produits Prime ont ajouté des substances ou des quantités d'additifs qui ne sont pas pré-approuvés, ils doivent alors passer par un processus d'approbation, mais les autorités ont déclaré que cela ne s'était pas produit. Si les boissons respectent les règles relatives aux quantités ajoutées, les importateurs peuvent les enregistrer afin qu'elles puissent être légalement vendues au Danemark.

jeudi 11 mai 2023

La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxication alimentaire en 2022

«La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxications alimentaire en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 11 mai 2023 dans Food Safety News.

Le nombre des foyers d’intoxication alimentaire et de personnes malades en 2022 a augmenté par rapport à l'année précédente, sur la base de nouvelles données en provenance de Norvège.

Au total, 34 foyers d'origine alimentaire ont été signalées en 2022, ce qui est en hausse par rapport aux 23 et 25 foyers en 2020 et 2021, mais inférieur aux 46 foyers en 2019.

Au total, 628 personnes ont été malades l'année dernière, le plus grand incident touchant 100 personnes, selon un rapport publié par l'Institut norvégien de santé publique (FHI). Dans les 25 foyers en 2021, 327 patients ont été enregistrés.

Huit foyers à norovirus ont rendu malades 135 personnes en 2022. Cinq foyers avec 148 cas ont été causées par Salmonella. Cryptosporidium et Yersinia étaient derrière trois chacun avec respectivement 14 et 51 patients,.

Dix personnes ont été malades lors de deux foyers à Listeria. Un foyer à Campylobacter a touché six patients et un événement à E. coli a touché sept personnes. L'agent était inconnu pour 11 foyers avec 257 cas.

La plupart des foyers d'origine alimentaire ont été signalées dans des restaurants, des cafés et d'autres établissements de restauration commerciale.

Six foyers étaient liées à des produits à base de légumes et d'herbes et cinq étaient causées par des coquillages tels que des crustacés ou des mollusques. Un foyer liée à des produits de porc a touché 37 personnes et un autre lié aux fruits et aux baies a touché 21 patients. Pour 14 foyers, cette information n'était pas connue.

Exemples de foyers de cas à Listeria et Salmonella
Cinq patients ont été inclus dans une éclosion à Listeria, tous étaient des femmes âgées de 60 à 68 ans et vivant dans deux comtés de Norvège. Ils sont tombés malades vers Noël et le Nouvel An, soit de 2020 à 2021, soit de 2021 à 2022. Les entretiens ont indiqué que la source d'infection pourrait être un produit saisonnier, mais aucun producteur n'a pu être identifié, de sorte que l'incident n'a pas été résolu.

Cinq personnes ont également été malades dans une éclosion distincte à Listeria. Les échantillons sont venus de février à octobre 2022. Trois cas étaient des hommes et l'âge médian de tous les patients était de 72 ans. Quatre cas avaient mangé du saumon fumé avant de tomber malade, trois mentionnant le même producteur, Troll Salmon.

La souche de l'éclosion a été détectée dans du saumon fumé de l'entreprise. Certains échantillons environnementaux étaient également positifs pour Listeria monocytogenes. Cela a provoqué un rappel de produit et l'entreprise a intensifié les mesures pour prévenir la contamination.

Dans une autre épidémie, 22 cas à Salmonella Blockley ont été détectés dans sept comtés. Les personnes sont tombées malades de novembre 2021 à février 2022. Il s'agissait de neuf hommes et 13 femmes âgés de 1 à 80 ans avec une moyenne de 38 ans. Quatorze personnes ont été hospitalisées. Les entretiens avec les patients n'ont pas indiqué de source spécifique de l'infection. Des légumes et des salades ont été suspectés et les chaînes d'approvisionnement ont été investiguées sans que les responsables ne puissent tirer de conclusions.

Une épidémie à Salmonella Typhimurium n'a pas non plus pu être résolue. Neuf personnes sont tombées malades en novembre et décembre 2021. Les patients étaient cinq hommes et quatre femmes âgés de 13 à 82 ans avec un âge médian de 30 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées.

Une autre éclosion à Salmonella Typhimurium avec 21 cas était liée à de la pastèque. La plupart des échantillons ont été prélevés en juillet. Les cas étaient âgés de 1 à 87 ans avec une moyennee de 54 ans et 60% étaient des hommes. Huit personnes ont été hospitalisées. Quinze des 16 cas interrogés avaient mangé de la pastèque dans les jours précédant la maladie. Cependant, aucun fournisseur ou lot commun de pastèques n'a pu être trouvé.

Au total, 89 personnes sont tombées malades lors d'une épidémie à Salmonella Agona en novembre. Ils étaient âgés de 1 à 91 ans avec une moyenne de 37 ans, et 50 étaient des femmes. Trente et une personnes ont été hospitalisées. La Suède et les Pays-Bas ont également signalé des cas au cours de la même période. Certains lots de concombres d'un fournisseur espagnol ont été suspectés comme étant la source probable de l'infection.

Résultats de l'épidémie à Yersinia
Une éclosion à Yersinia enterocolitica a été liée à des aliments servis dans une école. Sur 37 cas de l'épidémie, 33 étaient liés à l'école et ils sont tombés malades fin janvier 2022. Deux repas servis dans un restaurant lié au site se sont démarqués comme sources possibles d'infection. Des échantillons de porc, provenant du même lot servi dans l'un des repas, étaient positifs pour la souche épidémique.

Une autre épidémie à Yersinia a touché neuf personnes au cours des trois premières semaines de juin. Les cas étaient âgés de 12 à 57 ans et six étaient des hommes. Deux personnes ont été hospitalisées. La source probable était un type de salade, mais cela n'a pas été confirmé.

Enfin, des personnes sont tombées malades fin novembre à la suite d'une conférence de deux jours tenue à Stavanger, où la nourriture de deux entreprises de restauration a été servie. D'après les réponses au questionnaire, 48 personnes, qui ont assisté au premier jour de l'événement, sont tombées malades.

Beaucoup avaient mangé des salades au buffet du déjeuner ou dans des plateaux de fruits servis pendant une pause mais aucun aliment ne restait pour être analysé. Dans des échantillons de selles de trois participants, Salmonella et deux types différents de E. coli entérotoxinogène (ETEC) ont été détectés. Les responsables ont dit qu'il n'était pas possible de savoir si l'infection provenait d'aliments contaminés ou d'employés ou d'invités malades.

samedi 8 avril 2023

Norvège : Des études mettent en évidence le risque lié au lait cru

Ce n’est pas nouveau le barfblog en parlait déjà en 2017 dans «Shiga toxin producing E coli in raw milk products in Norway».

«Norvège : Des études mettent en évidence le risque lié au lait cru», source article de Joe Whitworth paru le 8 avril 2023 dans Food Safety News.

Selon une étude, il existe un risque important associé à la consommation de lait cru de vaches norvégiennes.

Lene Idland, de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université norvégienne des sciences de la vie, a fourni des chiffres actualisés sur la prévalence de certains agents pathogènes pouvant être présents dans le lait cru dans trois études publiées.

Idland a collecté des échantillons de lait et d'environnement dans 18 exploitations laitières de l'est de la Norvège. Les sites ont été visités six fois d'août 2019 à juillet 2020.

Des agents pathogènes retrouvés dans les exploitations
Listeria monocytogenes, Campylobacter et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été retrouvés dans des échantillons environnementaux et de filtres à lait provenant d’exploitations laitières. Environ 3% des échantillons de lait des tanks et de trayons étaient contaminés par Campylobacter et un type de STEC a été isolé du lait de tank.

Au total, 7% des filtres à lait étaient contaminés par des STEC, 13% par Listeria monocytogenes et 4% par Campylobacter. Quatre isolats de STEC étaient positifs pour eae, qui est un gène associé à la capacité de provoquer une maladie humaine grave.

Les trois agents pathogènes se trouvent couramment dans les exploitations laitières norvégiennes et il est difficile d'éviter la transmission au lait cru. Une bonne hygiène dans l’exploitation laitière peut réduire le risque de contamination du lait, mais elle ne l'élimine pas, a dit Idland.

La deuxième étude a montré qu'un même clone de Listeria peut persister dans un troupeau bovin au fil du temps, et que les clones détectés dans l'environnement de l’exploitation laitière peuvent contaminer les filtres à lait et le lait du tank à lait.

Les isolats provenant d'environnements agricoles et de lait cru ont été comparés à ceux d'autres habitats environnementaux et de patients atteints de listériose. Les résultats ont révélé que les clusters d'isolats sans association probable étaient impossibles à distinguer en utilisant différents types d'analyse. Cela indique la nécessité d'améliorer les systèmes de surveillance et de ne pas se fier uniquement aux analyses d'ADN, a constaté l'étude.

Boire du lait qui n'a pas été pasteurisé gagne en popularité. En Norvège, il est obligatoire de pasteuriser le lait vendu dans le commerce mais cela ne s'applique pas à la vente aléatoire de lait cru provenant directement des exploitations laitières.

En Norvège, les épidémies associées au lait cru sont relativement rares mais 17 enfants ont été infectés par Campylobacter après avoir bu du lait cru ou Cryptosporidium après contact avec des animaux lors d'une visite dans une ferme en 2021.

Impact de l'évolution des pratiques
La production de bovins laitiers dans le pays est en transition d'une stabulation entravée avec des systèmes de traite conventionnels par tuyauterie à des systèmes modernes de stabulation libre avec une traite robotisée. La présence des trois agents pathogènes était plus élevée dans les échantillons prélevés dans les exploitations en stabulation libre que dans celles en stabulation entravée.

«Les nouvelles technologies agricoles peuvent créer de nouvelles niches permettant aux microbes de survivre ou de se développer, ce qui peut poser des problèmes de sécurité alimentaire. De bonnes mesures d'hygiène semblent réduire le risque d'entrée d'agents pathogènes zoonotiques dans la chaîne de production laitière», a conclu l'étude.

La troisième étude a mis en évidence l'importance de conserver le lait cru à basse température entre la traite et la consommation, y compris pendant le transport.

Une expérience a montré que le stockage à des températures abusives peut entraîner une propagation rapide des STEC, ce qui augmente le risque d'infection.

Les personnes qui ont une préférence pour boire du lait cru ou en donner à leurs enfants doivent être sensibilisées aux risques liés à la consommation, en particulier pour les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

jeudi 30 mars 2023

La Norvège demande une dérogation aux règles de l'UE sur la durée de conservation des œufs

«La Norvège demande une dérogation aux règles de l'UE sur la durée de conservation des œufs », source article de Joe Whitworth paru le 30 mars 2023 dans Food Safety News.

La Norvège espère une dérogation aux règles européennes sur l'étiquetage de la durée de conservation des œufs, en partie en raison de son bon bilan lié à Salmonella.

En décembre 2022, un règlement de l'UE est entré en vigueur qui a prolongé la période de vente des œufs au consommateur à 28 jours après la ponte des poules. Cependant, un autre changement a modifié une disposition sur la date de péremption des œufs de table vers les réglementations en matière d'hygiène, qui font partie de l'accord sur l’Espace économique Européen (EEE). La Norvège fait partie de l'EEE mais il n'est pas un État membre de l'UE. Comme la règle ne couvrait pas auparavant la Norvège, le pays utilise une durée de conservation des œufs de 35 jours après la ponte.

Deux ministères norvégiens estiment que la règle de la durée de conservation maximale de 28 jours est justifiée pour des raisons de santé publique dans de nombreux États membres de l'UE en raison de la présence de Salmonella dans les œufs. Cependant, en Norvège, l'incidence de Salmonella dans les œufs est très faible.

Impact sur l'industrie nationale
Ingvild Kjerkol, ministre de la Santé et des Soins, et Sandra Borch, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, ont précédemment envoyé une lettre à Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire à la mi-2022, exprimant leurs inquiétudes concernant les changements potentiels.

Avant que les amendements ne soient adoptés, ils ont été discutés à plusieurs reprises dans un groupe d'experts de la Commission européenne, où l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a documenté la position du pays à plusieurs reprises, sans succès. La partie européenne a demandé les mêmes réglementations pour soutenir le marché intérieur et a voulu limiter les exemptions nationales.

Les ministères ont désormais commencé à travailler sur la demande de flexibilité basée sur les risques concernant l'étiquetage de la durée de conservation des œufs lors de la mise en œuvre du règlement.

«Il est absolument nécessaire que nous parlions avec l'UE, car un tel changement dans la réglementation aura des conséquences sur la production d'œufs norvégienne telle que nous la connaissons aujourd'hui et apportera des défis à l'industrie», a déclaré Borch.

La Norvège a une exigence nationale pour une chaîne du froid pour les œufs. Ils doivent être conservés à pas plus de 12°C à partir de la ponte jusqu'à ce qu'ils atteignent le public. Les consommateurs conservent aussi souvent les œufs au réfrigérateur. Une structure décentralisée de l'industrie signifie que de petits troupeaux sont répartis dans tout le pays.

Les œufs sont normalement collectés une fois par semaine en raison des grandes distances, ce qui signifie qu'ils pourraient perdre sept jours de durée de conservation avant d'atteindre l'installation d'emballage dans le cadre des plans de l'UE. Collecter les œufs plusieurs fois par semaine, comme c'est le cas dans d'autres pays européens, signifie des coûts plus élevés et des temps de transport plus longs, a déclaré l'Association norvégienne indépendante de la viande et de la volaille.

Résultats de la surveillance de Campylobacter
Pendant ce temps, la surveillance norvégienne en 2022 a montré que 106 troupeaux, soit 4,8%, étaient positifs pour Campylobacter. Ce chiffre est inférieur de 5,1% en 2019, 6,1 % en 2020 et 5,8 % en 2021 et est également faible par rapport à la plupart des autres pays européens.

Au total, 2 189 troupeaux de 515 exploitations ont été échantillonnés en 2022. De toutes les exploitations échantillonnées, 72 avaient au moins un troupeau positif, 12 avaient deux troupeaux positifs, huit avaient trois positifs et deux avaient quatre troupeaux positifs.

Les carcasses des troupeaux positifs ont été soit traitées thermiquement, soit congelées pendant au moins trois semaines avant d'être vendues.

La campylobactériose est la maladie infectieuse bactérienne la plus fréquemment signalée en Norvège. La consommation de viande de volaille a été identifiée comme un facteur de risque important. En 2022, il y a eu une augmentation des cas de campylobactérioses acquises à l'étranger alors que le nombre d'infections en Norvège était inférieur à celui de 2020 et 2021.

Le plan d'action sur Campylobacter implique Mattilsynet, qui est responsable de la mise en œuvre du programme de surveillance, tandis que l'Institut vétérinaire norvégien coordonne le programme, effectue des investigations en laboratoire, analyse les données et communique les résultats.

En 2022, tous les troupeaux norvégiens de poulets de chair abattus avant l'âge de 51 jours de mai à octobre ont été échantillonnés par le propriétaire ou l'éleveur. L'échantillonnage a été effectué au maximum six jours avant l'abattage. Un échantillon consistait en 10 écouvillons regroupés provenant de déjections fécales/cæcales fraîches. Les échantillons ont été analysés par PCR en temps réel pour Campylobacter.

jeudi 16 mars 2023

Norvège : Des prélèvements ont détectés Listeria lié à une éclosion chez un producteur

«Des résultats de prélèvements ont détectés Listeria 
lié à une éclosion chez un producteur», source article de Joe Whitworth publié le 16 mars 2023 dans Food Safety News.

Les autorités norvégiennes ont trouvé des problèmes avec le plan d'échantillonnage d'une entreprise liés à une épidémie à Listeria en 2022, selon un rapport.

Lors d'une inspection en octobre, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a découvert que le plan d'échantillonnage d’un producteur de poissons n'était pas suffisant et que des échantillons environnementaux n'avaient pas été prélevés conformément au programme interne de Troll Salmon.

Au cours de la visite, l'agence a prélevé 14 prélèvements environnementaux et l'entreprise a également procédé à un échantillonnage par la suite. L'un des tests de l'autorité s'est avéré positif et le producteur a aussi détecté Listeria dans deux prélèvements de siphons différents.

L'entreprise a été sommée de réaliser quotidiennement des prélèvements pendant une période indéterminée et de mettre à jour le plan d'échantillonnage. L’entreprise a également effectué un nettoyage et une désinfection supplémentaires des locaux et du matériel ainsi que des travaux pour trouver la source de la souche épidémique.

Cinq personnes malades
L'Institut vétérinaire a aidé l'Institut norvégien de santé publique (FHI) et l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire dans l'enquête.

D'avril à octobre 2022, l'Institut national de santé publique a détecté une listériose chez cinq personnes. Les dates de prélèvements allaient de février à octobre.

Les cas étaient deux femmes et trois hommes âgés de 50 à 95 ans avec un âge moyen de 72 ans. Ils vivaient dans quatre comtés : Nordland, Trøndelag, Viken et Oslo, et tous ont été hospitalisés.

Après des entretiens avec des patients par l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments en octobre, le poisson fumé de Troll Salmon a été considéré comme une source possible d'infection. Trois personnes ont déclaré avoir consommé du saumon fumé ou de la truite et deux ont nommé du saumon fumé de ce producteur. Deux patients étaient trop malades pour être pleinement interrogés, mais l'un d'eux a confirmé avoir mangé du saumon fumé de ce producteur avant de tomber trop malade.

Listeria avait été retrouvé dans deux produits de saumon fumé de l'entreprise plus tôt dans l'année, mais à une concentration inférieure à la limite légale, de sorte que les produits n'ont pas été rappelés. Les produits ont été obtenus dans un magasin en avril et analysés le dernier jour de la durée de conservation en mai 2022.

Des prélèvements ont été réalisés lors de la surveillance des aliments prêts à consommer dans des magasins en 2022, un programme de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments. Les séquences ont été partagées avec le FHI, qui les a ensuite comparées aux isolats de patients.

Problèmes passés possibles
La découverte de Listeria monocytogenes dans des prélèvements environnementaux du producteur a coïncidé avec la détection du cinquième cas de l'épidémie, et l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a ordonné à l'entreprise de retirer certains produits du marché en octobre.

Il a été découvert plus tard que ces isolats avaient un profil différent de la souche épidémique, mais étaient similaires à ceux prélevés sur le saumon fumé du producteur dans le cadre du programme de surveillance de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour les produits prêts à consommer, ainsi que les isolats historiques des patients.

Listeria monocytogenes qui ressemble à la souche épidémique a déjà été observé parmi des cas en Norvège de 2010, 2014 et 2018. Des isolats similaires de Listeria ont été retrouvés dans un prélèvement du programme de surveillance du saumon tranché de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments, dans des prélèvements environnementaux du producteur et des patients de 2010 à 2015. Cependant, le manque de données épidémiologiques sur d'anciens patients signifie qu'il n'est pas clair s'il existe un lien ou non.

Listeria monocytogenes n'a été retrouvé dans un sachet non ouvert de saumon fumé de Troll, sorti du réfrigérateur d'un des patients. Les autorités n'ont pas indiqué si le patient avait consommé du poisson d'un autre sachet.

La découverte de Listeria dans les aliments ou dans les locaux de production n'est pas soumise à déclaration obligatoire en Norvège, mais la législation fixe des critères pour la quantité autorisée dans les aliments prêts à consommer.

Le faible nombre de cas peut être dû au fait que le type de séquence détecté a une faible virulence et que la concentration dans les aliments était initialement faible, ont déclaré des responsables de la santé.

Aucun autre pays qui a répondu à une demande de données n'avait de cas avec le même génotype que la souche épidémique de Norvège.

lundi 30 janvier 2023

La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits

«La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits», source article de Joe Whitworth paru le 30 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des domaines d'amélioration ont été notés dans les contrôles officiels effectués par la Norvège dans deux secteurs.

Un audit en juin 2022 a porté sur les produits de viande de volaille. Une autre en septembre concernait les importations de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux d'origine non animale.

La Norvège fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA pour European Free Trade Association). L'Autorité de surveillance AELE (ESA pour EFTA Surveillance Authority) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

L'audit sur les denrées alimentaires d'origine non animale (DAONA) a révélé que le système norvégien est basé sur des contrôles documentaires, d'identité et physiques adéquats effectués par un personnel compétent et expérimenté. Les DAONA sont des produits comme les fruits à coque, les fruits, les légumes et les épices.

Deux des postes de contrôle frontaliers (PCF) visités disposaient de locaux et d'installations non conformes à la nature et au volume de certaines marchandises traitées. Cela a entraîné la réalisation de contrôles officiels ailleurs. Les sites utilisés pour la réalisation d'activités, dont l'échantillonnage, ne répondaient pas aux exigences minimales, ce qui pourrait compromettre l'intégrité des échantillons, ont écrit les auditeurs.

Problèmes mineurs retrouvés
La coopération entre l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et les douanes norvégiennes garantit que les DAONA faisant l'objet d'un renforcement temporaire des contrôles officiels ou de mesures d'urgence sont identifiés et soumis aux contrôles appropriés.

Il a été prouvé que les opérateurs informent généralement le PCF de l'importation bien avant l'arrivée. Dans les cas où les opérateurs ne le font pas, Mattilsynet leur écrit. Le personnel des PCF visités a dit qu'il est rare que l'arrivée des envois ne soit pas pré-notifiée.

Au port d'Oslo, 14 envois avaient été rejetés en 2021 contre huit en 2020. À l'aéroport d'Oslo, 19 envois ont été rejetés en 2021 contre 11 en 2020, principalement en raison de problèmes de documentation.

Des procédures documentées étaient disponibles, même si dans certains cas elles n'étaient pas à jour, ne couvraient pas tous les contrôles officiels et n'étaient pas suivies de manière cohérente. Cela pourrait conduire à une application incohérente des exigences réglementaires, ont écrit les auditeurs.

Les auditeurs ont rencontré le personnel d'un laboratoire privé sous contrat qui fait office de laboratoire officiel pour l'analyse des aflatoxines, de l'ochratoxine A et de l'oxyde d'éthylène. Le laboratoire envoie des échantillons à un sous-traitant dans un autre pays, qui n'a pas été désigné comme laboratoire officiel par Mattilsynet (Autorité de sécurité des aliments de Norvège). Cependant, il est répertorié comme laboratoire officiel par l'autorité du pays où il se trouve. Le Laboratoire national de référence (LNR) a dit que l'accréditation pour les aflatoxines et l'ochratoxine A n'est pas attendue avant 2023.

Un manque d'accréditation au LNR peut compromettre l'assurance que seules des DAONA sûrs entrent en Norvège depuis d'autres pays et sont mises sur le marché, ont écrit les auditeurs.

Problèmes dliés aux volailles
Le deuxième audit a révélé qu'un système de contrôles officiels fondés sur les risques dans l'abattage des volailles et sur les sites de transformation est toujours en cours d'élaboration. L'utilisation du modèle fondé sur les risques n'est pas obligatoire.

L'équipe d'audit a vu des exemples de réduction de la fréquence des contrôles au niveau régional et le personnel local a attribué cela à des contraintes de ressources.

Les contrôles ne garantissent pas que la législation en matière d'hygiène est respectée chez les transformateurs de volaille, car toutes les non-conformités liées aux problèmes d'hygiène générale, aux infrastructures et aux sous-produits animaux ne sont pas détectées, ont constaté les auditeurs. Cela peut augmenter la possibilité que des produits dangereux entrent dans la chaîne alimentaire humaine.

L'équipe d'audit a vu des exemples de mauvais contrôle des eaux usées dans les zones de transformation, des problèmes de nettoyage insuffisant des locaux, des problèmes d'infrastructure tels que des panneaux manquants sur les murs et de la peinture écaillée et des problèmes d'hygiène personnelle tels que des vêtements extérieurs non entièrement couverts par des vêtements de protection individuelle dans les zones de production.

Les non-conformités liées aux sous-produits animaux comprenaient les sous-produits animaux stockés dans le même réfrigérateur que les aliments destinés à la consommation humaine ou conservés à découvert à l'extérieur, aucune distinction entre les articles utilisés pour stocker les sous-produits animaux et les aliments destinés à la consommation humaine dans les zones de transformation et l'absence d'étiquettes attachées aux emballages ou conteneurs contenant des sous-produits animaux.

Le personnel des abattoirs effectue des inspections post-mortem dans la plupart des sites avicoles sous la supervision de vétérinaires officiels et d'auxiliaires officiels. Les employés ne font pas d'autres tâches de contrôle officiels comme les prélèvements.

La fréquence des prélèvements de Salmonella et Campylobacter dans les abattoirs a été réduite grâce à la mise en place d'un programme national de contrôle. Cependant, les autorités ne vérifient pas que les abattoirs respectent les exigences des critères d'hygiène des procédés pour Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair.

Des orientations ont été élaborées au niveau du département, mais tendent à être incomplètes ou incohérentes d'une région à l'autre. Cela affaiblit la qualité et la cohérence des contrôles officiels, ont écrit les auditeurs.

Mattilsynet a dit que de nouvelles directives et formations sur l'hygiène d'abattage pour la viande blanche arriveront en 2023. Cependant, les travaux de mise à niveau et de réorganisation ont entraîné des retards.

«Nous avons plusieurs initiatives en cours qui contribueront à assurer l'efficacité des contrôles officiels. Cette année, nous avons alloué des ressources pour collecter, analyser et utiliser les données d'une meilleure façon de travailler avec efficacité sur les contrôles officiels. Espérons que nous aurons mis en place des procédures et des dispositions pour garantir l'efficacité du contrôle officiel à compter de 2024.»

mardi 20 décembre 2022

Des concombres crus d'Espagne, source suspectée d'infections dans une épidémie à Salmonella en Norvège

Cette fois-ci, ce doit être le coupable en Norvège, «Le concombre d'Espagne est une source suspectée d'infection dans des foyers de cas à Salmonella», source Institut norvégien de santé publique du 20 décembre 2022.

La source d'infection de l'épidémie nationale à Salmonella Agona est probablement lié à des concombres d'Espagne. C'est ce que montrent les investigations et le suivi effectués dans le cadre de l'enquête approfondie sur l'épidémie.

Aucun nouveau cas de maladie n'a été signalé ces dernières semaines, ce qui pourrait indiquer que le produit contaminé n'est plus sur le marché.

L'épidémie est probablement terminée
- Les résultats de l'investigation sur ce foyer montrent que certains lots de concombres d'un fournisseur espagnol se distinguent comme une source probable d'infection. Ces lots de concombres ne sont plus sur le marché, et nous n'avons donc pas pu tester le produit pour la souche épidémique, explique Heidi Lange, conseillère principale chez FHI (Folkehelseinstituttet).

- Les fruits et légumes frais, comme le concombre, doivent toujours être bien lavés et séchés, en particulier les produits importés. Le concombre peut également être pelé. De plus, il est important de se laver les mains après manipulation afin que toute contamination ne se transmette pas à l'équipement, à la cuisine ou à d'autres aliments, précise Lange.

- L'épidémie est probablement terminée, mais nous ne pouvons pas exclure que d'autres cas individuels puissent apparaître. Nous suivons la situation de près, dit-elle.

- Au total, 72 personnes vivant à travers le pays ont été diagnostiquées avec la bactérie gastro-intestinale Salmonella Agona. Tous ont contracté la salmonellose pendant une courte période, de fin octobre à début décembre, avec un pic aux semaines 45 et 46. Des cas avec la même souche épidémique ont également été signalés en Suède et aux Pays-Bas au cours de la même période.

- La suspicion a donc été dirigée vers un produit alimentaire importé qui est disponible dans tout le pays, avec une durée de conservation relativement courte et qui est courant à consommer par de nombreuses personnes, explique Heidi Lange. 

Enquête très approfondie
L'Institut de santé publique a analysé plus de 50 entretiens avec des patients et informations d'achat. L'institut a également mené une étude cas-témoins comparant ce que les personnes infectées ont mangé avec ce qu'une sélection aléatoire d'autres personnes a mangé. Près de 90% des personnes infectées déclarent avoir mangé du concombre la semaine précédant leur maladie, mais comme le concombre est couramment consommé en Norvège, ce produit n'apparaît pas dans l'étude cas-témoin. En revanche, cette étude permet de réfuter d'autres hypothèses comme source d'infection dans cette épidémie.

En outre, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a effectué un travail de traçabilité approfondi où certains lots de concombre d'un fournisseur espagnol ont été identifiés comme la source d'infection la plus probable.

L'enquête sur l'épidémie a été menée en collaboration avec les médecins-chefs municipaux locaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire.

À propos de l'épidémie
Les personnes infectées sont âgées de 1 à 88 ans, l'âge médian est de 36 ans et 37 des personnes infectées sont des femmes. 24 des personnes infectées ont été hospitalisées.

Des bactéries ayant le même profil génétique ont été détectées chez 58 des 72 personnes infectées. Pour les 14 autres infectés, les résultats du séquençage (résultats des examens en laboratoire) ne sont pas encore clairs.

Les personnes résident à Viken (18), Vestland (15), Vestfold et Telemark (14), Oslo (8), Innlandet (5), Rogaland (3), Trøndelag (3), Troms et Finnmark (3), Møre et Romsdal (2) et Nordland (1). Seul le comté d'Agder n'a enregistré aucune personne infectée dans l'épidémie.

Salmonella Agona est un sérovar rare de Salmonella, à la fois en Norvège et dans le reste de l'Europe.

Salmonella Agona a déjà été détectée en Norvège, mais uniquement sous forme de cas isolés et souvent liés à une infection à l'étranger.

Complément
Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

vendredi 9 décembre 2022

Une épidémie à Salmonella se développe et se propage en Suède

«Une épidémie à Salmonella se développe et se propage en Suède», source article de Joe Whitworth paru le 9 décembre 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à Salmonella initialement rapportée en Norvège s'est développée et touche désormais également la Suède.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a dit que 58 personnes ont été malades dans l'épidémie à Salmonella Agona et 23 avaient été hospitalisées. Cela est supérieur aux 31 malades et 13 hospitalisations.

En Suède, 26 personnes ont été atteintes, selon l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten).

Situation en Norvège
En Norvège, des personnes dans 10 régions ont été diagnostiquées avec des infections du 7 au 29 novembre avec un pic au milieu du mois. Salmonella Agona est un type rare de Salmonella en Norvège et en Europe.

Les malades sont âgés de 1 à 88 ans et 27 d'entre eux sont des femmes. Des bactéries ayant le même profil génétique, ce qui signifie qu'elles ont probablement été infectées par la même origine, ont été détectées chez 37 des 58 patients. Pour les 21 autres, les résultats du séquençage et des analyses de laboratoire sont en attente.

La majorité des personnes malades vivent à Viken, suivi de Vestland et Vestfold og Telemark. Des nombres de patients à un chiffre ont été enregistrés à Innlandet, Trøndelag, Troms og Finnmark, Møre og Romsdal, Oslo, Rogaland et Nordland.

La source de l'épidémie n'est pas encore connue
Une investigation pour retrouver la source est en cours avec FHI, des responsables locaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire. On pense que la cause est un produit alimentaire importé distribué dans tout le pays et également en Suède.

Heidi Lange de FHI a dit que les patients sont interrogés pour voir s'il existe une source commune de l'infection.

«De plus, nous recueillons également des informations à partir des reçus d'achat en coopération avec l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'industrie de la distribution. Nous le faisons parce qu'il peut être difficile de se souvenir de tout ce qui a été mangé avant de tomber malade», a-t-elle dit.

«FHI envisage de mener une étude cas-témoins. Cela implique de comparer ce que les patients ont mangé avec ce qu'une sélection aléatoire d'autres personnes ont mangé au cours de la même période. De cette façon, nous pouvons tester divers indices sur la source de l'épidémie et s'il existe un risque accru de maladie lié à certains aliments.

En Suède, 26 personnes sont tombées malades depuis début novembre. Les patients sont âgés de 3 à 86 ans et proviennent de 12 régions différentes du pays. Quinze cas sont des femmes.

Le séquençage du génome entier a montré qu'ils ont le même type de Salmonella Agona, et sont donc suspectés d'avoir été infectés par une source commune.

Folkhälsomyndigheten, les unités locales de contrôle des infections et l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) aident les autorités norvégiennes à rechercher la source de l'épidémie.

mardi 29 novembre 2022

Une épidémie à Salmonella en Norvège a rendu 30 personnes malades dont 13 ont été hospitalisées

L'Institut de santé publique (Folkehelseinstituttet ou FHI) a découvert une épidémie nationale à Salmonella Agona. Jusqu'à présent, l'infection a été détectée chez 31 personnes vivant dans plusieurs comtés. La source de l'infection est actuellement inconnue. 

FHI a lancé une enquête sur l'éclosion en collaboration avec les médecins-chefs municipaux locaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire.

Les 31 personnes ont reçu un diagnostic d'infection en novembre 2022. Elles sont âgées de 1 à 84 ans, l'âge médian est de 31 ans et 18 d'entre elles sont des femmes. Des bactéries avec le même profil génétique ont été détectées chez 3 des personnes infectées. Pour les 28 autres infectés, les résultats du séquençage (résultats des examens en laboratoire) ne sont pas encore clairs.

Les personnes résident à Vestland (11), Viken (8), Telemark et Vestfold (5), Innlandet (2), Trøndelag (2), Troms et Finnmark (1), Møre et Romsdal (1) et Oslo (1). 13 des personnes infectées ont été hospitalisées pour salmonellose. Les symptômes typiques sont la diarrhée, les maux de tête, les douleurs abdominales, les nausées et éventuellement la fièvre. Les bactéries Salmonella sont principalement transmises par les aliments.

Sérovar rare de Salmonella
- Salmonella Agona est un sérovar rare de Salmonella en Norvège et dans le reste de l'Europe, donc sur la base uniquement du sérovar et du fait que les échantillons ont été prélevés en novembre, nous supposons avec une grande certitude que les personnes infectées appartiennent à l'épidémie, déclare le conseiller principal à FHI, Heidi Lange.

- Le nombre de personnes admises à l'hôpital dans le cadre de cette épidémie est élevé, mais rien n'indique que ce sérovar de Salmonella provoque une maladie plus grave que les autres sérovar de Salmonella. C'est probablement plutôt l'expression du fait que ce sont les personnes admises à l'hôpital qui sont découvertes, et que celles qui ont une infection plus bénigne ne voient pas de médecin, dit Lange.

- L'infection à Salmonella disparaît généralement d'elle-même sans traitement, ajoute-t-elle.

A la recherche de l’origine de l'infection
On ignore actuellement quelle est la source de l'infection, mais il est courant que des bactéries gastro-intestinales contaminent des aliments. FHI collabore avec le service de santé municipal, les laboratoires de microbiologie, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire pour déterminer si les personnes infectées peuvent avoir une source commune d'infection. 

- Les personnes qui ont été diagnostiquées avec la bactérie vivent dans 8 comtés. Il est donc probable qu'ils soient infectés par un produit alimentaire qui est distribué dans tout le pays. Elles sont maintenant interrogés pour évaluer si elles peuvent avoir une source commune d'infection, dit Lange.

- Il est trop tôt pour dire s'il s'agit d'une épidémie limitée ou si elle va s'étendre, et si nous pourrons trouver la source de l'infection. Nous suivons la situation de près, ajoute-t-elle.

Salmonella Agona a déjà été détectée en Norvège, mais uniquement sous forme de cas isolés et souvent liés à une infection à l'étranger.