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jeudi 26 août 2021

Les soit-disant écologistes et l'agriculture

Voici, publiée ce jour sous forme de tribune dans Le Point, ma Lettre à Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble qui veut chager l'agriculture française.

 En voici un extrait de l’article paru dans Le Point du 25 août2021,

Monsieur,

Vous avez récemment déclaré, dans le cadre de votre candidature aux primaires de EELV vouloir créer 120 000 emplois en agriculture et 25 000 fermes communales agroécologiques. C’est à se demander comment le monde paysan n’a pas croisé votre chemin plus tôt. Car depuis que les écologistes s’intéressent à l’agriculture sans forcément savoir ce qu’il en coûte de la pratiquer, ce secteur d’activité semble livré à lui-même, comme incapable de pouvoir gérer sa propre destinée. Le salut champêtre, celui qui emprunte forcément à la providence pour ne pas dire à l’opportunisme, nous viendrait donc de Grenoble avec un maire qui, à défaut d’être qualifié pour traiter la question, sait ce qu’il y a de mieux pour sauver vignes, vergers, jardins, troupeaux et moissons. Quand on sait qu’une vie ne suffit pas au paysan pour arpenter toutes les facettes de son métier, comment, à bien y regarder, un élu, autrefois spécialisé dans la gestion des risques financiers, peut-il prédire l’avenir d’un secteur qui lui est étranger ?

Car, voyez-vous monsieur Piolle, au-delà de cette stigmatisation quasi systématique dont les environnementalistes font preuve à l’égard du monde agricole, il faut déplorer cette ingérence de plus en plus prégnante qui caractérise votre mouvement. Comme si les agriculteurs n’étaient pas suffisamment compétents ou expérimentés pour gérer leur quotidien. Comme si leurs champs étaient devenus votre terrain de jeu, celui où vous pouvez conduire vos expériences, développer vos projets, asseoir votre condescendance à l’égard de ceux qui, depuis la nuit des temps, servent, aux caprices politiciens, de variable d’ajustement.

Vous proposez 25 000 fermes. Et pourquoi pas 250 000 ? Avez-vous seulement passé un mois, une année, une vie…, à essayer de faire pousser quoi que ce soit, en essayant de tenir face aux caprices des éléments, face aux maladies qui, de surcroît, grâce aux écologistes, sont privées de traitements, face aux contraintes administratives ubuesques que vos lubies et vos normes font prospérer, face à ce pouvoir d’achat qui n’autorise plus personne à rêver, face au joug des importations qui laminent la plupart de nos productions ?

Mise à jour du 26 août 2021. On lira avec intérêt l'analyse de seppi«25 000 fermes communales et agroécologiques» et «120 000 emplois en agriculture» : le match Piolle – Pelras.

dimanche 30 mai 2021

Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture

«Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture», source article de Jim Romahn paru le 30 mai sur son blog Agri 007.

Les Nations Unies tiendront une réunion en septembre, Food Systems Summit 2021, qui, selon les observateurs, bouleversera l'agriculture mondiale et la mettra sur une nouvelle voie.

Cela fait partie de l'Accord de Paris sur le changement climatique et la réunion se tient pour décider de ce qu'il faut faire au sujet des émissions de gaz à effet de serre liées à l'agriculture.

«Le sommet éveillera le monde sur le fait que nous devons tous travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense à la nourriture», a déclaré un site internet publié par les Nations Unies.

«Le sommet sera l'occasion de lancer de nouvelles actions ambitieuses, des solutions innovantes et des plans pour transformer nos systèmes alimentaires.»

Berry Marttin a déclaré: «nous sommes à l'avant-garde d'une nouvelle révolution dans notre industrie.» Il est membre du conseil d'administration de Rabobank.

Marttin a déclaré que l'un des résultats probables serait une législation sur l'étiquetage des aliments qui établira des normes communes dans le monde entier.
Il s'attend à ce que l'étiqueage fournisse des informations sur les émissions et l'utilisation de l'eau.

Gordon Bacon, qui a aidé Pulse Canada à se lancer, a déclaré qu'il craignait que le sommet ne soit indûment sévère pour l'élevage bovin et qu'il essaiera d'imposer des solutions mondiales alors que la plupart de l'agriculture se déroule dans des environnements et des écosystèmes spécifiques.

Par exemple, il a déclaré qu'il faudrait envisager la viande de bœuf provenant de bovins qui paissent sur des terres qui autrement ne produiraient pas de nourriture.

Quel est l'objectif du sommet?

Le processus du Sommet vise à produire les résultats suivants:
  1. Générer une action significative et des progrès mesurables vers le Programme de développement durable à l'horizon 2030. Le Sommet réussira à identifier des solutions et des leaders, et à lancer un appel à l'action à tous les niveaux du système alimentaire, y compris les gouvernements nationaux et locaux, les entreprises et les citoyens.
  2. Sensibiliser et élever le débat public sur la façon dont la réforme de nos systèmes alimentaires peut nous aider tous à atteindre les Objectifs de développement durable (ODDs) en mettant en œuvre des réformes qui sont bonnes pour les personnes et la planète.
  3. Développer des principes pour guider les gouvernements et autres parties prenantes qui cherchent à tirer parti de leurs systèmes alimentaires pour soutenir les ODDs. Ces principes définiront une vision optimiste et encourageante dans laquelle les systèmes alimentaires joueront un rôle central dans la construction d'un monde plus juste et plus durable. Principes d'engagement.
  4. Créer un système de suivi et d’examen pour veiller à ce que les résultats du Sommet continuent d’encourager de nouvelles actions et de progresser. Ce système permettra le partage d'expériences, d'enseignements et de connaissances; il mesurera et analysera également l’impact du Sommet.

samedi 22 mai 2021

L'agribashing au quotidien !

Un peu de pub pour ces quelques maires de la Région parisienne qui entreprennent des actions inutiles … il faut leur faiure un peu de pub! Si ce n'est pas de l'agribashing, ça y ressemble !

mardi 18 mai 2021

Agribashing : le ras-le bol des éleveurs bovins

Une tribune est parue dans Le Point du 12 mai 2021 par les syndicats Confédération Paysanne, Fédération Nationale Bovine, Coordination Rurale et Jeunes Agriculteurs, «Viande rouge et environnement : pour en finir avec les contre-vérités»

Les représentants des quatre principaux syndicats des éleveurs de bovins viande dénoncent un débat public déconnecté des réalités.

Comme le rapporte sur son blog-notes, Olivier Masbou, Le fait est suffisamment rare pour ne pas lui accorder une grande signification. La Confédération Paysanne, la Fédération Nationale Bovine, la Coordination Rurale et les Jeunes Agriculteurs ont signé une tribune commune.

Extraits : « cela fait des années que circulent des contre-vérités sur les empreintes écologiques de nos productions, fondées sur des données issues de la méthode d’analyse de cycle de vie, ACV, conçue à l’origine pour l’industrie ». Ce calcul « est défavorable aux systèmes d’élevage bovins dédiés à la production de viande rouge en France : une immense majorité de fermes familiales, autonomes et basées sur l’herbe, reconnues pour leurs vertus agro-écologiques (.) plus le cycle de vie est long, plus le produit est pénalisé. Ainsi, une viande produite industriellement en feedlot (système hors sol américain) a une meilleure empreinte carbone qu’une viande de vache élevée sur nos prairies (.) Les ‘empreintes eau’ annoncent des quantités astronomiques d’eau pour produire 1 kg de viande : elles prennent en compte pour 95 % l’eau de pluie qui tombe sur nos prairies (.) Les vrais écologistes et agronomes le savent : il ne peut y avoir d’agriculture durable sans élevage. Certains pourront en conclure que produire des céréales ou des légumes serait plus efficient sur nos sols. Mais il faut vraiment ne jamais sortir de chez soi pour imaginer que l’on peut cultiver des végétaux partout. Les monts du Cantal ou les piémonts du Morvan n’ont pas la fertilité de la Beauce. L’herbe, que seuls les ruminants peuvent digérer, y est la seule option ». Les auteurs demandent la création de « méthodes d’évaluation qui permettent une information fiable des consommateurs(.) Et en attendant, que cesse la diffusion de ces chiffres biaisés ».

Le texte est signé par Alexandre Armel, éleveur dans l’Allier, responsable section viande de la Coordination rurale ; Bruno Dufayet, éleveur dans le Cantal, président de la Fédération nationale bovine ; Nicolas Girod, éleveur dans le Jura, porte-parole de la Confédération paysanne ; Mathieu Theron, éleveur dans le Cantal, responsable bovins viandes des Jeunes Agriculteurs.

Autre exemple dans les salades cette fois-ci, sans doute en rapport avec une émission de radio sur le bio où, selon Alerte Envoronnement, c'était mensonges à tous les étages ...

vendredi 23 avril 2021

Si les écologistes veulent aider les paysans, qu’ils leur fichent la paix !» Par Jean-Paul Pelras

«Si les écologistes veulent aider les paysans, qu’ils leur fichent la paix !» Par Jean-Paul Pelras. Tribune libre parue dans L'Opinion du 23 avril 2021.

«Les agriculteurs, dans leur grande majorité, ne supportent plus les leçons qui leur sont assénées par les mouvements environnementalistes», souligne l’auteur, spécialiste du monde agricole

Quarante-six associations, syndicats ou ONG viennent de signer une nouvelle tribune «Politique agricole commune : à quand un virage agroécologique ?» dans Libération. Quarante-six signataires qualifiés pour sauver la planète qui se retrouvent régulièrement afin de phosphorer sur un nouveau modèle agricole… la plupart du temps inadapté aux impératifs techniques et économiques de la profession.

A bien y regarder, nous avons affaire ici à un club plutôt orienté à gauche, qui bénéficie de l’appui de certains médias peu réputés pour héberger des idées de droite. D’où cette question : l’écologie est-elle devenue un parti politique ? Lequel, avec des scores atteignant difficilement 2 % lors des élections présidentielles (et sans candidat en 2017), s’est progressivement installé dans la sphère politique en s’imposant lors des seconds tours par le jeu d’alliance parfois contre nature, en intégrant les gouvernements successifs, en monopolisant le prisme des médias, en utilisant le relais de personnalités issues de la culture ou des milieux intellectuels. Loin du sol…

«Mal-être». Cette nouvelle tribune réclame, entre autres doléances, un virage agroécologique concernant la future Politique agricole commune, avec une réorientation des soutiens. Ce qui, de facto, va susciter la mise en place de nouvelles contraintes, de nouveaux contrôles, de nouvelles normes coercitives et si peu compétitives dans un contexte où les pays concurrents se frottent les mains en observant nos tribulations agro-environnementales franco-françaises.

Etrange prise de position pour des signataires qui évoquent dans leur tribune «le mal-être paysan». Ce mal-être paysan, multifactoriel bien entendu, résulte également depuis quelques années d’une stigmatisation largement précipitée par la campagne de dénigrement que les écologistes instillent, de reportages calibrés en émissions à charge. D’où ces promeneurs qui se bouchent ostensiblement le nez quand ils voient sortir un pulvérisateur, ces riverains qui portent plainte dès qu’ils croisent une tonne à lisier, ce paysan qui se fait tabasser parce qu’il sulfate pour protéger ses cultures, cet autre qui se fait insulter ou condamner parce qu’il ose viser le loup qui vient de décimer le troupeau, parce qu’il fait trop de poussière quand il laboure, parce qu’il allume des feux pour lutter contre le gel, parce qu’il ne peut plus descendre enlever les embâcles dans les rivières pour éviter l’inondation, parce qu’il ne peut plus curer les ruisseaux sans que la police de l’eau brandisse sa verbalisation, parce qu’il n’a pas laissé de haies pour abriter les oiseaux, parce qu’il ose, infraction suprême, élever des animaux pour produire de la viande et, selon ses détracteurs, accentuer les pollutions.

Et patati et patata… Avec des exemples à n’en plus finir sur l’ensemble du territoire et une exaspération qui va crescendo dans les rangs d’une paysannerie française réduite à sa portion congrue.

La question, puisqu’elle est politique, n’est pas de savoir pourquoi les écologistes veulent imposer leurs dogmes aux agriculteurs, mais plutôt pourquoi les agriculteurs, dans leur grande majorité, ne supportent plus les leçons qui leur sont assénées par les mouvements environnementalistes.

Plutôt que de rédiger des tribunes matinées de compassion en prenant à témoin le contribuable-électeur et en réclamant plus de contraintes, que les écologistes laissent travailler les paysans. Ou bien, d’ici quelques années, le criquet importé, le nugget de fourmi lyophilisé et la tartine de tofu congelé auront remplacé ces productions agricoles locales traditionnelles qui, jour après jour, garantissent sur le plan quantitatif et qualitatif une autonomie alimentaire à 67 millions de Français.

Un challenge que l’écologie politicienne, beaucoup moins rompue au maniement des outils qu’à celui des idées, aura certainement beaucoup de mal à remporter.

Jean-Paul Pelras est écrivain, journaliste, ancien arboriculteur et maraîcher.

jeudi 22 avril 2021

Agribashing et manipulation sur France 3 TV

 On a là une authentique manipulation. Insidieuse, bête, militante.

Dans un tweet, seppi indique, 
Un monument de stupidité et propagande digne de passer à la postérité (avec explications).
1. La France exporte du maïs.
2. Ce serait étonnant que du maïs soit livré dans le port de Sète.
3. Chargement et déchargement sont automatisés.
4. Et bien sûr, OGM ne signifie pas danger. 

mardi 13 avril 2021

Des nouvelles de l’agribashing par temps de gel et de covid

«Des nouvelles de l’agribashing par temps de gel et de covid», source 'Nouvelles fraîches' de l'excellent blog-notes d'Olivier Masbou.

«Un agriculteur dénoncé par un voisin… alors qu’il protégeait son verger du gel !» peut-on lire dans la presse régionale (LDPM du 27 mars). Un arboriculteur de Moissac (Tarn-et-Garonne) «s’est vu reprocher un «tapage nocturne» alors qu’il travaillait dans ses vergers pour lutter contre le gel, en allumant 1 000 bougies de paraffine, dans la nuit du 23 au 24 mars 2021. Un voisin n’ayant pas supporté le bruit du tracteur et du propulseur d’air utilisé entre 5 h et 7 h 30, a averti la police municipale». Les agents lui auraient alors dit «qu’il n’avait pas le droit du faire du bruit à cette heure-là et qu’il lui fallait une dérogation». L’article ne précise pas si la question de la légalité d’allumer des bougies pendant un couvre-feu a été posée.

Comme le rapporte un commentaire,

Même pas le courage de se lever pour aller parler avec l’agriculteur qui lui aurait sûrement expliqué l'importance de ce qu'il était en train de faire pour sauver sa récolte ...

On tombe en plein sur la définition du mot délation, dénonciation inspirée par des motifs méprisables. 

ComplémentParu dans Figaro Vox du 13 avril 2021, «Quand l’agriculteur reprendra-t-il sa place dans ton cœur, citoyen?» Article disponible en intégralité.

Dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune, les éleveurs français risquent de voir leurs revenus diminuer et le prix de leurs engrais azotés augmenter dans le cadre de la loi climat. L’agricultrice Anne-Cécile Suzanne, appelle d’urgence à une prise de conscience citoyenne. (...)

Cette tribune se veut donc un appel. Un appel d’urgence à retomber sur terre, là où la vie se fait, se défait et surtout se construit. Aujourd’hui, les agriculteurs de France ont besoin de toi, citoyen.

Mise à jour du 20 avril 2021. Lu dans le blog-notes d'Olivier Masbou du 19 avril 2021, Des nouvelles de l’agribashing (suite) :

Selon un de nos lecteurs, à l’occasion d’une réunion préfectorale qui s’est tenue, suite au gel le 12 avril dans le Tarn-et-Garonne, le producteur de Moissac dénoncé pour tapage une nuit de gel aurait été depuis victime de dégradations sur son matériel. Le festival nauséabond continu.

vendredi 12 février 2021

L'agribashing existe dès l'école ...

Sans commentaire et merci à Mme Emmanuelle Ducros de sa vigilance ...

C'est à se taper la tête contre les murs. Nous n'avons jamais été en si bonne santé et si bien nourris.

 Pour bien voir de quoi il retourne j'ai mis en exergue ci-dessous le texte ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

mardi 9 février 2021

La transition écologique voulee par le gouvernement, c'est trop d'eau en hiver et pas d'eau en été. On marche sur le tête !

Le blog notes d'Olivier Masbou du 8 février 2021traite d'un sujet d'actualité, « Que d’eau, que d’eau ! », mais lisez attentivement pour voir les conséquence de ce trop plein d'eau …

Les inondations dans le Sud-Ouest reposent la question des retenues d’eau. Le Premier ministre a été, un peu, chahuté par des agriculteurs à son arrivée à Marmande. Et des acteurs économiques du Lot-et-Garonne de premiers plans prennent la parole.

«Il n’a fallut que 5h30 aujourd’hui pour que passe dans la Garonne à Tonneins l’équivalent des volumes nécessaires pour irriguer la totalité de l’Agriculture du département de Lot et Garonne pendant un an. On s’adapte?» écrit Jean-Luc Reigne, directeur de la coopérative Unicoque (noix et noisettes à la marque Koki), le 3 février sur son compte twitter. Que ce soit dans le Lot-et-Garonne, dans les deux Charente, dans d’autres départements du Sud-Ouest, les agriculteurs ont posté de nombreux messages qui ont tous le même sens. L’eau tombe en abondance, les rivières et les fleuves débordent, les inondations font de nombreux dégâts, et parfois des victimes. Puis c’est la décrue, l’eau s’écoule, s’en va, rejoint l’Océan ou la Mer, laissant derrière elle des traînées de boues. Et l’été prochain, il faudra restreindre, voire interdire, certains usages de l’eau. Les conflits sur l’usage de l’eau sont nombreux de Sivens dans le Tarn au lac de Caussade en Lot-et-Garonne, en passant par les Deux-Sèvres ou la Vienne, avec les projets de bassines, etc…

Dans le Lot-et-Garonne justement, le Premier ministre a failli avoir un accueil mouvementé. La Coordination rurale (CR), puissante dans ce département, a tenté d’empêcher son hélicoptère d’atterrir le 5 février à Marmande. La CR a obtenu un rendez-vous avec un conseiller pour évoquer notamment le dialogue difficile dans ce département avec l’Office français de la biodiversité sur le curage, ou plutôt le non-curage, des fossés et des ruisseaux. Toujours dans ce département, un groupe de 20 acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire de premiers plans* ont publié une tribune dans la presse locale (La Dépêche du 7 février).

Après avoir évoqué l’importance des débits de ces derniers jours, les signataires rappellent qu’«en 2020, pratiquement aucune autorisation de création de retenue n’a été délivrée sur le territoire du département. C’est la première année depuis 40 ans». Les auteurs veulent défendre «une irrigation efficiente sur le plan économique, environnemental et sociétal qui intègre une gestion pluriannuelle du stockage de l’eau permet de faire des variations du climat un atout pour nos territoires». «La forme du stockage n’est pas la question. Toutes les formes de stockage sont à étudier» du plus grand au plus petit ajoutent-ils. «Cultivons le pragmatisme, sortons des idéologies stériles et génératrices de conflits, prenons la responsabilité d’investir pour notre avenir régional, dans le développement équilibré de la ressource en eau» concluent les auteurs.

Avant de terminer, signalons que dans Le Figaro (4 février), l’ami Eric de la Chesnais rappelle utilement qu’à 200 kilomètres à l’est de Paris, dans la Marne, l’Aube, et la Nièvre, grâce aux agriculteurs, des terres agricoles servent de bassins de rétention pour limiter la montée de la Seine dans la capitale. Avec pour conséquences des pertes de rendements pour les prochaines récoltes. Et on ne leur dit pas toujours merci.

* les signataires de la tribune : Maître Prunille, Koki, Les Paysans de Rougeline – Valprim, Epi de Gascogne, Coufidou, Syngenta, Terres du Sud, Expalliance, Cadralbret, KWS, Terres du Sud, Vallée du Lot coopérative agricole, SES Vanderhave, CER France, VLDC Berticot et Graman, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Crédit Agricole, Cuma de Lot-et-Garonne, Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, La Coopération Agricole, ACMG.

Et pendant ce temps, selon une information du 7 février 2021, «Sécheresse : en colère, les agriculteurs du Lot privés d'indemnités».

À voir ses champs actuellement imbibés d’eau à Frayssinet-le-Gélat (Lot -aa), difficile de croire que Philippe Valet a connu la sécheresse, il y a sept mois de ça. Pourtant, «c’était le désert, tout était pelé, les bêtes n’avaient rien à manger», explique l’éleveur de vaches allaitantes. Ce n’est pas la première année que les paysans du Lot doivent faire face à la sécheresse pendant l’été. Mais ils en ont assez. La FDSEA et les JA ont déposé un dossier pour ,calamité agricole liée à cette sécheresse au ministère de l’Agriculture.

Je vous le dis, on marche sur la tête dans ce pays ... 

Et en complément, voici aussi un autre exemple en Charente,

jeudi 21 janvier 2021

Il était une fois l'agribashing au quotidien

 Voici un nouvel exemple d'agribasing au quotidien, chez des élèves de Cours Moyen (CM)

vendredi 18 décembre 2020

Dans la série tout le monde a un avis sur le glyphosate, quand Mme Aurélie Philipetti dit des bêtises

Dans la série tout le monde a un avis sur le glyphosate, aujourd'hui, voici Mme Aurélie Philipetti, ancienne ministre de la culture, sans aucun doute une agronome en devenir, qui nous donne son avis sur le glyphosate, l'agriculture et les agriculteurs, c'est passionnant ...

Tant de bêtises en si peu de mots, quel travail d'artiste de la culture. Le souci est qu'à aucun moment la journaliste ne lui pose la question de savoir, mais au fait, quelles sont les alternatives, puisqu'il y en a beaucoup … à la veille de Noël, ce n'est pas bien de faire de promesses, Mme Aurélie 
Philipetti !

Complément du 21 décembre 2020. Lu dans Alerte EnvironnementSNCF : l’alternative au glyphosate va coûter un bras aux contribuables…et à l’environnement. 

jeudi 17 décembre 2020

France Télévisions, promoteur de l'agribashing, veut "rapprocher les Français et l'agriculture". C'est un poisson d'avril !

Gil Rivière-Wekstein avait rapporté dans un article du 31 août 2020 paru sur agriculture & environnement, «France Télévisions : un agribashing sans fin».
Avec la diffusion répétée de reportages à charge contre l’agriculture, le groupe France Télévisions est devenu le promoteur numéro un de l’agribashing. Décryptage …

Dans Un jour sans fin, film américain sorti en 1993 qui s’est imposé comme un classique du genre, le héros incarné par Bill Murray revit sans cesse la même journée. Telle est l’impression que nous laisse le numéro de «Réseau d’enquêtes» sur le thème «Pesticides, le débat empoisonné», diffusé sur France 3 le 20 mai dernier.

On y retrouve en effet l’infaillible discours anxiogène agrémenté de ses mensonges, martelés comme des vérités incontestables. La parole est principalement donnée aux militants écolos, avec une reprise sans discernement des éléments de langage du biobusiness.

Or voici que voilà, c'est fini ou presque, tout semble oublié, et selon Le Figaro.fr du 17 décembre 2020, « France Télévisions veut rapprocher les Français et l'agriculture », on se moque du monde !

France Télévisions proposera l'an prochain «Nous paysans», une programmation spéciale prévue aux dates auxquelles le Salon de l'agriculture aurait dû se tenir (27 février-7 mars), avec pour ambition de rapprocher les Français de celles et ceux qui cultivent, élèvent et innovent.

«France Télévisions veut profiter de la fenêtre habituellement consacrée au Salon de l'agriculture pour apporter un regard sur l'agriculture au sens large, en s'appuyant sur son maillage exceptionnel, avec les réseaux de France 3 en région et de La 1ère en Outremer», a expliqué à l'AFP Yannick Letranchant, directeur des opérations spéciales de l'information et des antennes du groupe public.

France Télévisions n'est bien entendu pas crédible du tout. Il faudrait, à mon sens, partir des anciennes émissions à charge sur l'agriculture et proposer un nouvel éclairage et il y a du boulot. 

Voici, pour vous donner deux exemples, ce qu'en disait Gil Rivière-Wekstein, le 4 novembre 2019 dans cet article, Pesticides, glyphosate, agribashing, Elise Lucet pour la 6ème fois de l’année, ainsi qu'Une lettre à Élise (Lucet, évidemment) «confraternelle» de M. Jean-Paul Pelras de l'agri, diffusée par seppi le 17 octobre 2019. 

Personne n'a oublié ce qu'a entrepris à maintes reprises France Télévisions ... 

Complément du 19 décembre 2020. France Télévisions a commis une boulette sur un reportage non vérifié de sa part sur la quantité de pesticides nécessaire pour un jean, le rectificatif est en fait un lapsus selon le présentateur ... ce qui est bien entendu complètement faux, mais quand l'idéologie vous anime, tout est bon ...

dimanche 6 décembre 2020

L'Ontario adopte une nouvelle loi qui protège les agriculteurs, le secteur agroalimentaire et les conducteurs de camions de transport d'animaux d'élevage contre les effets des entrées sans autorisation

On apprend par ce communiqué du 4 décembre 2020 que « 
L'Ontario adopte une nouvelle loi pour protéger le public et l'approvisionnement alimentaire ».
La nouvelle loi protège les agriculteurs, le secteur agroalimentaire et les conducteurs de camions de transport d'animaux d'élevage contre les effets des entrées sans autorisation.
Ce qui est bien triste, c'est qu'en France, on protège ceux qui font ce genre d'actions que l'on résume sous le terme agribashing, et, suivez mon regard avec cette bien triste histoire narrée par Madame Géraldine Woessner dans un élevage porcins en France avec des conséquences internationales …  sans oublier plein d'autres ... ici et ici.
Le gouvernement de l'Ontario entend promulguer la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments, une mesure qui met la sécurité de notre approvisionnement alimentaire au premier plan. La nouvelle loi reconnaît les risques particuliers que peuvent causer les personnes qui entrent sans autorisation dans des exploitations agricoles et des établissements de transformation agroalimentaire, ou qui entravent le transport d'animaux d'élevage.
« Nous concrétisons l'un des aspects importants de l'engagement que notre gouvernement a pris de protéger la santé et la sécurité de notre approvisionnement alimentaire, du secteur agroalimentaire et de nos animaux d'élevage », a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, M. Ernie Hardeman. Trop d'agriculteurs m'ont dit qu'ils ne se sentaient plus en sécurité chez eux, a précisé le ministre. Grâce à cette loi, nous ajoutons de nouvelles protections rigoureuses pour eux et leur famille, et pour notre chaîne d'approvisionnement alimentaire. »
La nouvelle loi renforce la protection de l'approvisionnement alimentaire, des agriculteurs, des entreprises agroalimentaires et des animaux d'élevage de l'Ontario contre les activités liées aux entrées sans autorisation, ce qu'elle fait tout en maintenant le droit de participer à des manifestations légales dans des lieux publics, à condition que ces manifestations ne risquent pas de causer des dommages ou de nuire à autrui, et qu'elles se déroulent de manière sécuritaire.
« Nous avons reçu un vaste et puissant soutien du secteur et des municipalités pour cette nouvelle loi, y compris des commentaires importants sur le règlement ministériel requis pour rendre la loi exécutoire », a ajouté le ministre Hardeman.
« La promulgation de la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments est une excellente nouvelle pour le système agroalimentaire de l'Ontario », a déclaré la présidente de la Fédération de l'agriculture de l'Ontario, Mme Peggy Brekveld. « Il est essentiel de pouvoir maintenir une chaîne d'approvisionnement alimentaire stable, sûre et durable, tout en protégeant les gens qui nous nourrissent. La loi fait un travail louable pour protéger les personnes, les animaux et l'ensemble de la chaîne de valeur alimentaire contre les risques liés aux entrées sans autorisation, tout en maintenant le droit de manifester de manière légale et pacifique. »
« L'entrée en vigueur de ces règlements est un événement marquant, qui contribuera à protéger notre approvisionnement alimentaire, tout en donnant aux producteurs laitiers la tranquillité d'esprit que leur ferme, leur famille, leurs animaux et leur personnel sont protégés », a déclaré le président de l'organisme Dairy Farmers of Ontario, M. Murray Sherk. « Nous sommes reconnaissants au gouvernement d'avoir pris cette mesure judicieuse et remercions le ministre et son équipe pour leur consultation et leur soutien continus. »
« Les membres de l'Ontario Livestock Transporters' Alliance (OLTA) sont très heureux que le gouvernement de l'Ontario ait l'intention de promulguer la Loi de 2020 sur la protection contre l'entrée sans autorisation et sur la protection de la salubrité des aliments », a déclaré la directrice générale de l'OLTA, Mme Susan Fitzgerald. « Il s'agit d'un texte de loi très important, car il contribuera à protéger les personnes qui travaillent dans l'agriculture contre le harcèlement, les entrées sans autorisation et d'autres activités illégales. Pour les membres de l'OLTA en particulier, nous pensons que cette loi contribuera à garantir la sécurité des personnes et le bien-être des animaux lors du chargement, du transport et du déchargement d'animaux. »
La nouvelle loi contribuera à protéger notre approvisionnement alimentaire et à dissuader des gens d'entrer sans autorisation dans des exploitations agricoles. Elle le fera des façons suivantes :
  • Hausser les amendes. Une première infraction serait punie d'une amende maximale de 15 000 $ et toute infraction subséquente serait punie d'une amende maximale de 25 000 $. Par comparaison, l'amende maximale que prévoit la Loi sur l'entrée sans autorisation est fixée à 10 000 $.
  • Établir des facteurs aggravants qui habiliteraient les tribunaux à les prendre en compte pour déterminer s'ils justifieraient l'imposition d'une amende plus élevée.
  • Habiliter les tribunaux à ordonner un dédommagement dans certaines circonstances prévues par la loi, notamment lorsqu'un agriculteur a subi un préjudice dû à un vol ou à des dommages causés à ses animaux d'élevage
  • Protéger davantage les agriculteurs contre des actions civiles intentées par des personnes qui ont été blessées dans une exploitation agricole lorsqu'elles s'y étaient introduites sans autorisation ou lorsqu'elles avaient enfreint la loi, à condition que ces personnes n'aient pas été blessées directement par un agriculteur.
  • Annuler les autorisations d'entrer dans une exploitation agricole lorsque ces autorisations ont été données sous la contrainte ou de fausses déclarations.
Les protections prévues par la nouvelle loi contribueront à améliorer les conditions de travail des agriculteurs, des familles d'agriculteurs et du personnel du secteur agroalimentaire. Elles permettront en outre aux entreprises agroalimentaires de se concentrer sur des aspects importants de leurs activités, notamment la production de produits d'alimentation sûrs et de qualité supérieure pour les familles ontariennes.
Il faut que les choses soient dites, il faut aussi que les juges appliquent la loi et halte à l'agribashing !

En France, on a créé ici et là des observatoires départementaux de l'agribashing et la cellule DEMETER, pour le suivi des atteintes au monde agricole, mais concrètement, sur les actions citées en début d'article, qu'a-t-on fait?

Moi qui croyait que Démeter était la déesse de l'agriculture et des moissons ...

dimanche 27 septembre 2020

Grand débat national sur l'agriculture à Paris: La farce continue

Le blog vous avait proposé le 2 juillet 2020, « Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens », il faut donc croire qu'avec ce qui va se passer ce week-end à Paris que la farce continue ...

Surtout quand on sait que le plan de relance a réservé « 1% pour ceux qui nourrissent la France », voir l’article de Jean-Paul Pelras dans l’agri du 4 septembre 2020.

Selon Le Figaro,

L'assemblée compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux côtés de 36 « cadres et professions intellectuelles », 29 employés, 21 «professions intermédiaires », 19 artisans commerçants, 16 étudiants, neuf ouvriers, deux personnes sans étiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs échanges dimanche soir.

Mise à jour du 29 septembre 2020

On lira aussi dans agri-mutuelUne centaine de Français tirés au sort proposent un « nouveau contrat social ».

jeudi 17 septembre 2020

Agriculture et agribashing

Quelques informations glanées ici et là sur l’agriculture et l’agribashing ...

Commençons avec des extraits des ‘Nouvelles fraîches’ du blog-notes d’Olivier Masbou du 14 septembre 2020 :

Le fantôme de la « menace fantôme »

« «Agribashing» : enquête sur la cellule Demeter, dispositif politique contre une menace fantôme » : c’était le titre d’un article de Libération publié sur le site du quotidien le matin du 7 septembre. Ce titre a-t-il été perçu comme excessif ? Y a-t-il eu une intervention extérieure ? Quoiqu’il en soit, le soir du même jour, l’article était accompagné d’un titre plus sobre : « Agribashing : Demeter, mais pourquoi faire ? ».

Attaques contre les agriculteurs : la FNSEA reçue par le Gouvernement

Christiane Lambert, présidente, et Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA ont été reçus le 8 septembre par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour évoquer la multiplication des agressions contre les agriculteurs, les bâtiments d’exploitations agricoles et les animaux. La FNSEA devrait également être reçue prochainement par Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice sur ce même sujet.

Le ministre de l’agriculture semble curieusement absent …

On poursuivra avec cette lecture sans modération de l’éditorial de Jean-Paul Pelras du 16 septembre 2020 « Lettre aux écologistes qui n’aiment pas le bonheur » …

Pêle-mêle, on pourrait lister le sapin de Noël, désormais très médiatisé mais qui vous qualifie de ‘fachos’ dès qu’on est pas d’accord avec l’édile bordelais, mais il s’agit ici du Tour de France ...

vous qui pensez que le Tour de France véhicule une image machiste du sport, qu’il y a trop de moteurs thermiques dans la caravane, que les gadgets jetés sur le bord des routes polluent parce qu’ils ne sont pas “durables”. Vous êtes les tenants d’une pensée unique qui tétanise le peuple en le faisant culpabiliser. Vous prophétisez le malheur en prohibant le bonheur. Vous croyez savoir ce qui est bien pour nous car vous avez fait de votre idéologie une profession, en nous faisant croire que nous ne sommes pas suffisamment qualifiés pour exprimer nos propres opinions. Avec le coup du sapin de Noël et celui du Tour de France le vernis est passé du vert au vert de gris. Peut-être tout simplement car ce qui émoustille votre esprit citadin n’est en réalité qu’une pitoyable supercherie.

On terminera par la « Lettre ouverte à Jean Castex sur les agriculteurs », par Jean- Paul Pelras, une tribune parue dans Le Point du 16 septembre 2020,

L'ancienne figure catalane de la résistance paysanne tacle la ministre Barbara Pompili pour son soutien au mouvement Nous voulons des coquelicots.

Le blog en avait parlé ici.