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dimanche 17 septembre 2023

Trois études couvrent différentes intoxications alimentaires au Japon

«Trois études couvrent différentes intoxications alimentaires au Japon», source article de Food Safety News du 15 septembre 2023.

Trois études récemment publiées ont détaillé une éclosion de botulisme d'origine alimentaire, une infection à Bacillus subtilis et des éclosions à Campylobacter au Japon.

La première étude, publiée dans Emerging Infectious Diseases, couvrait une épidémie de botulisme en 2021 causée par Clostridium botulinum à Kumamoto.

Un repas pris dans une résidence privée était la cause suspectée, et quatre patients ont été atteints. La toxine botulique et Clostridium botulinum ont été détectés dans trois des quatre échantillons. Un plat de poulet préparé dans le commerce en était probablement la cause, mais aucun aliment n'a été laissé pour analyses.

Clostridium botulinum est divisé en groupes I à IV, et les neurotoxines botuliques (BoNT) sont classées en sept types : A à G. Le botulisme humain est principalement causé par les toxines de types A, B et E, ainsi que par des infections humaines à Clostridium botulinum groupe III, qui produit les toxines de types C et D, sont rares.

Seules cinq épidémies d'origine alimentaire dues à Clostridium botulinum du groupe III ont été enregistrées, et au Japon, un seul cas de botulisme infantile causé par le type C a été signalé.

L'analyse de la souche isolée lors de l'épidémie a révélé qu'elle possédait le gène BoNT/C et était légèrement différente du gène BoNT/C de référence. Les chercheurs ont dit que ce gène n'avait pas été signalé auparavant et ont proposé sa désignation comme nouveau sous-type de toxine de Clostridium botulinum.

«Le risque d’infection humaine par ce nouveau type de toxine devrait également être étudié dans le cadre de recherches futures. Cependant, étant donné que les infections humaines par un type de toxine similaire, Clostridium botulinum groupe III, se sont rarement produites, ce nouveau type de toxine pourrait constituer peu de menace pour la santé humaine», ont dit les scientifiques.

Deuxième épidémie

Une autre étude publiée dans la même revue a présenté un cas de bactériémie à Bacillus subtilis chez un patient ayant mangé un plat traditionnel.

Les méthodes génotypiques ont montré la présence de bactéries dans un échantillon de sang et les natto ingérés appartenaient aux mêmes souches. Le natto, aliment fermenté traditionnel au Japon, est préparé en ajoutant du Bacillus subtilis natto au soja et en le faisant fermenter.

Un homme de 65 ans atteint d'un cancer a été admis à l'hôpital universitaire d'Oita avec de la fièvre et des douleurs abdominales basses. Il avait l'habitude de manger du natto. Deux mois avant son admission, il a commencé une chimiothérapie. Après plus de deux mois, le patient est sorti de l’hôpital.

Deux autres marques de natto et celle que le patient a déclaré avoir consommé ont été analysées. L'analyse a révélé que deux marques de natto contenaient différentes souches bactériennes. De nombreuses marques sont vendues au Japon ; chacun utilise des cultivars de soja, des conditions de transformation et des souches de Bacillus subtilis natto différents. Les chercheurs ont dit que des antécédents de consommation de natto à eux seuls pourraient ne pas être associés à la cause de la bactériémie à Bacillus subtilis, car la consommation de ce produit n'est pas rare.

Les scientifiques ont dit qu'à mesure que la popularité de la cuisine japonaise augmente dans le monde entier, les cliniciens du monde entier devraient être conscients de la bactériémie à Bacillus subtilis causée par la consommation de natto.

«Notre cas et d’autres dans la littérature indiquent que les patients âgés ou immunodéprimés qui consomment du natto courent un risque d’infection grave. Les cliniciens doivent conseiller aux patients appartenant à ces groupes à risque d'éviter de manger du natto ou des produits alimentaires contenant la bactérie Bacillus subtilis.

Campylobacter et lait cru

La troisième étude, publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease, a détaillé des épidémies à Campylobacter liées au lait cru.

En août 2018, il y a eu trois éclosions de campylobactériose, probablement causées par la consommation de lait cru non pasteurisé provenant de la même ferme.

Les chercheurs ont analysé les isolats de Campylobacter jejuni obtenus sur les trois sites en utilisant plusieurs méthodes.

Le séquençage du génome entier (WGS) et l'analyse des variations d’un seul nucléotide (SNV) ont fourni des preuves indiquant que la contamination était attribuée à la ferme. Les scientifiques ont déclaré que les résultats suggèrent que l’analyse SNV fournit un soutien biologique moléculaire dans les cas disposant d’informations épidémiologiques suffisantes. Des méthodes analytiques similaires peuvent être utilisées dans d’autres cas sporadiques pour déterminer leur pertinence.

samedi 16 septembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Overture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire

«Botulisme : une enquête pour homicide involontaire», source article de Jean Cittone paru dans Le Figaro du 15 septembre 2023.

Les zones d'ombre se dissipent peu à peu sur les circonstances ayant mené au décès d'une femme de 32 ans et à l'hospitalisation d'une dizaine de personnes ayant contracté le botulisme, une maladie potentiellement mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

La source de cet empoisonnement a rapidement été identifiée. Toutes les personnes intoxiquées ont en effet un point commun : elles ont fréquenté le même restaurant bordelais du centre-ville, le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre.

Les premiers éléments recueillis ont permis de déterminer que la cause probable de cet empoisonnement provenait de neuf bocaux contenant chacun trois à quatre sardines, qui ont été servies aux clients. Réalisées par le restaurant lui-même, ces conserves étaient impropres à la consommation. « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.

L'enquête préliminaire, menée conjointement par la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ), l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et la direction départementale de protection des populations (DDPP), vise à déterminer les causes de cette vague d'empoisonnement au botulisme.

Les peines encourues sont lourdes. Les responsables risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour homicide involontaire, trois ans et 45 000 euros d'amende pour blessures involontaires, cinq ans et 600 000 euros d'amende pour mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé, et enfin deux ans et 300 000 euros d'amende pour vente de denrées corrompues ou toxiques. L'autopsie du corps de la femme de 32 ans décédée en Île-de-France a par ailleurs eu lieu ce vendredi. Une fois les résultats connus, l'ouverture d'une information judiciaire pourra être envisagée par le juge d'instruction.

Malgré un total d'au moins quinze personnes contaminées, l'établissement n'est pas sous le coup d'une fermeture administrative, mais n'est plus autorisé à servir de produits maison. Exprimant la « peine» de toute une profession, Franck Chaumes, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde, appelle néanmoins à « ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

En parallèle des démarches pour déterminer les raisons de cette vague inédite de botulisme, les autorités sanitaires sont en alerte, au niveau national et international, afin de retrouver le plus rapidement possible les autres clients potentiels du Tchin Tchin Wine Bar. La période d'incubation de la maladie est en moyenne de 12 à 72 heures, mais les symptômes peuvent parfois apparaître au bout de huit jours.

Parmi les victimes avérées, outre les deux personnes retournées en Île-de-France, un consommateur intoxiqué a également été identifié en Espagne. Ce restaurant étant prisé de la clientèle anglo-saxonne et Bordeaux accueillant de très nombreux touristes étrangers, a fortiori pendant la Coupe du monde de rugby qui se déroule actuellement, il est envisageable que plusieurs clients du bar aient quitté Bordeaux et développé des symptômes par la suite.

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

mardi 12 septembre 2023

Intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux : Signalement de 7 cas probables de botulisme

«Huit cas graves de botulisme à cause de conserves servies dans un restaurant à Bordeaux», source actu.fr.

Huit personnes ont été admises au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme, dont trois en réanimation. L'infection a eu lieu samedi 9 septembre au Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux.

Plusieurs personnes ont été admises samedi 9 septembre 2023, au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme. Une information, obtenue par Sud Ouest.

Autre décompte selon l’ARS de Nouvelle Aquitaine, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux du 12/09/2023».

La plupart des personnes sont de nationalités étrangères (américaines, canadienne, allemande). Elles ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar. Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur.

Compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère grave de la maladie (le botulisme est mortel dans 5 à 10% des cas), l’ARS Nouvelle-Aquitaine a alerté le réseau de SOS Médecins et les services d’urgences. Les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes.

La Direction Départementale de la Protection des Populations de la Gironde (DDPP) a mené immédiatement les investigations dans l’établissement et effectué 10 prélèvements pour recherche de germes et de toxines botuliques. Toutes les conserves présentes sur site ont été consignées en l’attente des résultats d’analyse. Les analyses seront effectuées par l’Institut Pasteur pour déterminer quelle est la toxine incriminée. Elles sont attendues dans les 3 jours.

Par ailleurs, la DDPP demande par mesure de prévention à l’établissement de restreindre dès aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre son activité au service du vin et d’en-cas qui ne sont pas susceptibles de présenter un risque botulique.

On lira la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Clostridium botulinum, Clostridium neurotoxinogènes.

Selon Sud-Ouest,

À ce stade, le gérant du restaurant suspecté d’être à l’origine de cette intoxication, nous a confirmé que des prélèvements avaient été effectués par les inspecteurs de l’Agence régionale de santé (ARS), notamment sur des denrées stérilisées par ses soins. Un plat concentrait particulièrement les recherches. «Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients», nous a-t-il indiqué, ne cachant pas son désarroi : «Je suis dévasté pour ces clients s’il s’avère qu’ils sont tombés malades chez moi.»

NB : Photo d’illustration.


Complément
Lire aussi le communiqué de la préfecture de la Gironde, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux».

Mise à jour du 13 septembre 2023

Le bilan s'alourdit. Les autorités sanitaires annoncent ce mardi soir la mort d'une personne par intoxication alimentaire alors que 8 autres sont hospitalisées, dont 7 en réanimation, en Gironde et en Île-de-France. Elles sont toutes tombées malades après avoir mangé dans un restaurant de Bordeaux entre le 4 et le 10 septembre. Source BFMTV.

Selon ce site britannique, une femme est décédée du botulisme en France et 12 autres personnes sont soignées.

Urgence Intoxication alimentaire grave : 10 cas de botulisme, dont 8 hospitalisés et 1 décès, liés à la fréquentation d'un restaurant à Bordeaux, source communiqué de Santé publique France du 13 septembre.

Mise à jour du 15 septembre 2023

On lira le communiqué de Santé publique France du 14 srptembre 2023, «Cas de botulisme alimentaire à Bordeaux : 15 cas recensés, dont 10 hospitalisés et 1 décès. Point de situation au 14 septembre 2023.»

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

jeudi 24 août 2023

La Norvège compte deux malades suite à une éclosion de botulisme en Espagne

«La Norvège compte deux malades suite à une éclosion de botulisme en Espagne», source article de Joe Whitworth paru le 24 août 2023 dans Food Safety News.

La Norvège a signalé deux cas faisant partie d'une écloison de botulisme en Espagne, portant le nombre de personnes touchées à 11.

Il existe un lien entre les patients et différentes marques contionnées d'omelette espagnole (tortilla de patata), composée de pommes de terre et d'œufs, achetées dans divers supermarchés de différentes régions.

Les cas norvégiens sont restés à Barcelone entre le 10 et le 23 juillet.

Le premier cas, un homme de 38 ans, a été confirmé avec l'apparition des symptômes le 23 juillet. Il a consommé le produit suspect entre le 17 et le 23 juillet. L'homme a dû être hospitalisé le 10 août, admis aux soins intensifs le 12 août et traitement à l'antitoxine botulique.

Le second est un cas probable, une femme de 38 ans, dont les symptômes du botulisme sont apparus le 22 juillet. Elle a déclaré avoir consommé le produit en cause entre le 14 et le 20 juillet mais n'a pas eu besoin d'hospitalisation ni de traitement spécifique.

Onze personnes malades

Cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme avaient déjà été signalés entre le 21 juin et le 22 juillet. Les personnes malades étaient âgées de 23 à 63 ans avec un âge médian de 49 ans. Quatre patients confirmés ont nécessité des soins médicaux dans les unités de soins intensifs, mais aucun décès n'a été signalé.

L'Italie a enregistré deux cas de botulisme liés à des omelettes consommées en Espagne. Les patients sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans, rentrés de Valladolid le 1er juillet après avoir consommé l'article suspect le 30 juin.

Les trois autres patients confirmés vivent à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont âgés de 43, 49 et 50 ans. Quatre patients probables viennent de Valence, d'Andalousie et de Madrid et sont âgés de 49, 27, 63 et 48 ans.

Selon les informations de l'Agence espagnole de sécurité alimentaire et nutritionnelle (AESAN), toutes les marques d'omelettes espagnoles consommées par les cas étaient fabriquées par une seule entreprise. Des articles ont également été distribués en Andorre, en France et au Portugal.

Tous les articles dont le numéro de lot est égal ou supérieur à 10001 et dont la date de péremption est postérieure au 2 septembre peuvent être consommés sans danger. Les omelettes espagnoles portant des numéros de lot compris entre 5426 et 5563 ne doivent pas être consommées.

Reprise des opérations

Plus tôt ce mois-ci, l’entreprise liée à l’éclosion a redémarré sa production après avoir reçu le feu vert.

Le Grupo Empresarial Palacios Alimentación a dit que la chaîne de production de l'usine de Mudrián avait été rouverte après approbation des autorités. La production a été arrêtée et les produits ont été retirés de la vente en juillet.

Toutes les analyses officielles et internes effectuées sur les produits et les processus de fabrication se sont révélées négatives pour Clostridium botulinum et la toxine botulique, selon l'entreprise.

Palacios Alimentación a dit qu'il était important de toujours suivre les recommandations d'utilisation et les instructions de conservation figurant sur l'étiquetage de ces produits, qui auraient dû être conservés au réfrigérateur.

L'intoxication botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le cas du botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des difficultés d'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Toute personne ayant consommé des produits suspects et développé des symptômes doit immédiatement consulter un médecin.

NB : La photo illustre des tortillas d'Espagne rappelées en France. La signification de 'Fraîche' est réfrigérée.

dimanche 13 août 2023

Espagne : Le producteur de tortillas lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités

«Espagne : Le producteur lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités», source article de Joe Whitworth paru le 12 août 2023 dans Food Safety News.

L'entreprise liée à une épidémie de botulisme en Espagne a redémarré la production après une série d'inspections.

Cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été signalés du 21 juin au 22 juillet. Les patients sont âgés de 23 à 63 ans avec un âge médian de 49 ans. Trois patients confirmés ont nécessité des soins médicaux dans des unités de soins intensifs, mais aucun décès n'a été signalé.

Il y avait un lien commun avec différentes marques emballées d'omelette espagnole (tortilla de patata) achetée dans divers supermarchés, qui était faite avec des pommes de terre et des œufs. Dans quatre cas, l'entreprise qui fabrique ces produits était la même. Des articles suspects ont également été distribués en Andorre, en France et au Portugal.

L'empoisonnement botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Cela peut paralyser les muscles, y compris ceux utilisés pour respirer.

Tout est clair sur le site de production

Grupo Empresarial Palacios Alimentación a déclaré que la ligne de production de l'usine de Mudrián a été rouverte après l'approbation du ministère de la Santé de la Junta de Castilla y León, qui supervise son activité. La production a été arrêtée et les produits ont été retirés de la vente en juillet.

L'usine a été inspectée jusqu'à sept fois au cours du mois dernier et les contrôles officiels n'ont révélé aucun problème. Toutes les analyses officielles et d'entreprise effectuées sur les produits et les procédés de fabrication ont été négatives pour le Clostridium botulinum et la toxine botulique, selon l'entreprise.

Palacios Alimentación a déclaré que les procédures avaient été renforcées mais qu'il était important de toujours suivre les directives, les recommandations d'utilisation et les instructions de conservation sur l'étiquetage de ces articles, ainsi que les informations de l'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) et des autorités sanitaires.

La société a ajouté qu'elle continuerait à effectuer régulièrement des contrôles et des procédures d'amélioration pour préserver la qualité et la sécurité sanitaire de ses produits.

Les produits d'omelette espagnole emballés auraient dû être conservés au réfrigérateur et les enquêteurs examinent également les étapes de distribution, de stockage et de transport.

Détails sur ceux qui ont été malades

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a signalé que la neurotoxine de type B a été identifiée chez trois des cinq patients confirmés.

L'Italie a enregistré deux cas de botulisme liés à des omelettes espagnoles consommées en Espagne. Les patients sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans qui sont rentrés de Valladolid le 1er juillet, après avoir consommé l'article suspect le 30 juin.

Les trois autres patients confirmés vivent à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont âgés de 43, 49 et 50 ans. Quatre patients probables sont originaires de Valence, d'Andalousie et de Madrid et sont âgés de 49, 27, 63 et 48 ans.

Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des troubles de l'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une sensation de langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Toute personne ayant consommé des produits suspects et développé des symptômes doit immédiatement consulter un médecin.

NB : L'image illustre des produits rappelés en France.

samedi 22 juillet 2023

Important : Rappel en France de tortillas fraiches «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

I
l s’agit d’un oubli de l’application RappelConso, qui n'a pas signalé ce rappel. En effet, Carrefour informe le 21 juillet 2023 du rappel suivant :

La société PALACIOS procède le 21 juillet 2023 au rappel des produits, Tortillas fraiches 500 g – référence «nature» et référence «oignons» par mesure de précaution, en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

DLC (A consommer avant le…) : 26/06/2023, 04/07/2023, 10/07/2023, 17/07/2023, 24/07/2023, 31/07/2023, (Quelque soit le lot) Fabriqué par : GRUPO EMPRESARIAL PALACIOS ALIMENTACIÓN S.A.U. 

Le blog vous en a parlé le 20 juillet 2023 de cette contamination avec plusieurs cas de botulisme en Espagne et eItalie.

Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Par ailleurs, il n’y a toujours pas eu de notification au réseau dit d’alerte rapide de la Commission européenne ou RASFF !

C'est souvent ainsi, les soucis arrive le vendredi tardivement, veille d'un week-end d'été ...

Complément

RappelConso informe le 22 juillet d'un nouveau rappel de fromage de chèvre, après celui du 18 juillet, pour cause de présence de STEC hautement pathognène.
Toujours pas d'information sur le rappel de deux références de tortilla.

Mise à jour du 24 juillet 2023
Tout arrive, le RASFF informe d'une notification d'alerte le 24 juillet par l'Espagne au sujet de la suspicion de botulisme lié à une tortilla de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Portugal et Espagne.

Mise à jour du 28 juillet 2023
Enfin RappelConso informe le 28 juillet 2023 plus complètement les consommateurs des risques à consommer des tortillas.

Mise à jour du 4 août 2023

«Botulisme en Espagne en 2023», source ECDC du 5 août 2023.

La neurotoxine de type B a été identifiée dans trois des cinq cas confirmés.
Au 31 juillet 2023, cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été identifiés, avec une consommation signalée d'omelettes de pommes de terre conditionnées avec différentes marques et supermarchés, dans différentes communautés autonomes espagnoles.
Par mesure de précaution, la société a volontairement rappelé les produits suspects, arrêté leur production et informé les consommateurs de retourner tout produit suspect qu'ils auraient pu acheter.
Les produits suspects ont été distribués en Andorre, en France et au Portugal.
Sur la base des informations actuelles, le risque d'infection pour les citoyens de l'UE et de l’EEE est considéré comme faible, bien que d'autres cas liés à cet événement puissent encore se produire.

jeudi 20 juillet 2023

Espagne : Quatre cas confirmés et trois cas probables de botulisme liés à la consommation de tortillas

«Cas de botulisme liés à la consommation de tortillas», source AESAN (Agencia Española de Seguridad Alimentaria y Nutrición) du 18 juillet 2023.

Après notification au système d'Alerte de Santé Publique de 4 cas confirmés de botulisme et de 2 cas probables ayant un lien commun avec la consommation dans les jours précédents de tortillas de pommes de terre conditionnées et achetées dans différents supermarchés, les enquêtes de sécurité des aliments appropriées sont en cours.

Les cas se sont produits dans plusieurs communautés autonomes et les services de santé publique des communautés et villes autonomes ont été informés par le biais du rapport sur les alertes et les plans de préparation et d'intervention, afin de renforcer la détection précoce en cas d'apparition de nouveaux cas avec suspicion de botulisme s'ils devaient survenir.

Du côté de l'AESAN, toutes les informations disponibles ont été transférées aux points de contact des des communautés et villes autonomes, afin qu'ils effectuent les investigations pertinentes par rapport aux produits qui pourraient être consommés par l'un des cas.

Dans au moins trois des cas confirmés et dans l'un des cas probables, l'entreprise qui fabrique les tortillas est la même. À ce jour, il n'a pas été possible d'établir des preuves, ni dans les produits ni dans les processus, qui relient la cause et l'effet. Cependant, les investigations se poursuivent avec la collaboration de la société de production.

Des enquêtes sont en cours concernant la possibilité qu'il existe sur le marché un produit qui n'est pas sûr ou s'il existe des écarts dans les processus de production, de distribution, de stockage ou de transport qui justifient l'existence de ce risque.

L’entreprise AHORRAMAS, appliquant le principe de précaution et compte tenu de l'absence de certitude, a décidé de retirer de la vente les produits sur lesquels les enquêtes épidémiologiques ont pointé, en attendant l'avancement des investigations. Il s’agit d’omelettes espagnoles avec ou sans onions de la marque oAlipende.

Dans tous les cas, nous souhaitons rappeler aux consommateurs l'importance, plus grande à cette période de l'année en raison de la chaleur, de conserver les produits alimentaires aux températures de stockage indiquées sur l'étiquette et de suivre les instructions d'utilisation indiquées par les fabricants, car ils garantissent la sécurité des produits pour lesquels une date de péremption est établie.

Le cas des tortillas de pommes de terre conditionnées est particulièrement important, car il peut y avoir une fausse impression qu'elles sont comme des conserves, qu'elles ont une stabilité thermique, et les garder sans réfrigération à la température ambiante actuelle peut entraîner des problèmes de santé après consommation.

Dans une mise à jour du 19 juillet du ministère de la santé,

Dans au moins trois des cas confirmés et dans l'un des cas probables, l'entreprise qui fabrique les tortillas est la même. La consommation de la tortilla par les cas s'est produite entre le 19 juin et le 5 juillet. Les cas confirmés en Italie sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans qui sont revenus en Italie de Valladolid le 1er juillet, après avoir consommé la tortilla conditionnée le 30 juin et qui ont commencé les symptômes les 1er et 2 juillet. Les deux autres cas confirmés résident en Espagne, en Galice et dans les Asturies et sont deux personnes âgées de 49 et 50 ans qui ont mangé des tortillas conditionnées entre le 19 juin et le 5 juillet. Tous deux ont dû être soignés dans une unité de soins intensifs. Les cas probables ont été signalés par la Communauté valencienne, la Communauté de Madrid et l'Andalousie, chez trois personnes âgées de 43, 49 et 27 ans qui ont commencé à présenter des symptômes respectivement le 21 juin, le 10 juillet et le 1er juillet et avec une consommation entre le 19 juin et le 5 juillet. La personne résidant dans la Communauté de Madrid a besoin d'un traitement dans une unité de soins intensifs. Il n'y a eu aucun décès parmi les cas associés à cette épidémie

Jusqu'à présent, 7 cas ont été signalés avec des antécédents de consommation de tortillas de pommes de terre conditionnées dans les jours précédant le début de la clinique : 4 cas confirmés en laboratoire avec une date d'apparition des symptômes entre le 24 juin et le 4 juillet et 3 cas probables (avec symptômes et lien épidémiologique compatibles), dont les dates d'apparition des symptômes étaient respectivement le 21 juin et le 10 juillet. Dans tous les cas, il y avait des antécédents d'avoir consommé des tortillas de pommes de terre précuites et conditionnées achetées dans différents supermarchés de diverses communautés autonomes, avec différentes marques.

Mise à jour du 20 juillet 2023, source AESAN.

Le groupe Palacios a publié un communiqué dans lequel il informe du retrait volontaire, par précaution, des rayons des points de vente de l'omelette de pommes de terre fraîche conditionnée produite dans l'usine de Mudrian, et de l'arrêt temporaire de sa fabrication.

Bien qu'il n'ait pas été possible jusqu'à présent d'établir des preuves, ni dans les produits ni dans les processus, qui relient la cause à l'effet, le groupe Palacios demande à toutes les personnes qui ont acheté l'un de ces produits (Palacios, Chef Select, Auchan, Eroski, Unide, Consum, DIA, Ametller, Condis, El Corte Inglés, Carrefour, Alipende, Grupo IFA et Rikissimo) s'abstiennent de le consommer et procèdent à son retour au point de vente.

L'AESAN a transféré ces informations aux communautés et villes autonomes (CC. AA.), par le biais du Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI) afin de vérifier le retrait des produits concernés des canaux de communication et de commercialisation.

Mise à jour du 21 juillet 2023

Dans une seconde mise à jour du 20 juillet, l’AESAN rapporte :
Les produits que le groupe Palacios a inclus dans son communiqué ce matin sont élargis pour ceux qui demandent à tous ceux qui les ont achetés de s'abstenir de les consommer et de les rapporter au point de vente (Palacios, Chef Select, Auchan, Eroski, Unide, Consum, DIA, Essentials, Condis, El Corte Ingles, Carrefour, Alipende, Grupo IFA, Rikissimo, Netto, Salling, Intermarché, Naysa, Gestus et You like).

Sur le plan épidémiologique, il y aurait désormais 7 cas ayant des antécédents de consommation de tortillas de pommes de terre emballées dans les jours précédant l'apparition des symptômes : 5 cas confirmés en laboratoire avec des dates d'apparition des symptômes entre le 24 juin et le 10 juillet, et 2 cas probables (avec des symptômes compatibles et un lien épidémiologique), dont les dates d'apparition des symptômes étaient respectivement le 21 juin et le 1er juillet.

Les cas confirmés en Italie sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans qui sont revenus en Italie de Valladolid le 1er juillet, après avoir consommé la tortilla emballée le 30 juin et qui ont commencé les symptômes les 1er et 2 juillet. Les trois autres cas confirmés résident en Espagne, à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont trois personnes âgées respectivement de 43, 49 et 50 ans qui ont mangé des tortillas emballées entre le 19 juin et le 5 juillet. Les trois cas ont nécessité un traitement dans une unité de soins intensifs.

Mise à jour du 4 août 2023

«Botulisme en Espagne en 2023», source ECDC du 5 août 2023.

La neurotoxine de type B a été identifiée dans trois des cinq cas confirmés.

Au 31 juillet 2023, cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été identifiés, avec une consommation signalée d'omelettes de pommes de terre conditionnées avec différentes marques et supermarchés, dans différentes communautés autonomes espagnoles.
Par mesure de précaution, la société a volontairement rappelé les produits suspects, arrêté leur production et informé les consommateurs de retourner tout produit suspect qu'ils auraient pu acheter.
Les produits suspects ont été distribués en Andorre, en France et au Portugal.
Sur la base des informations actuelles, le risque d'infection pour les citoyens de l'UE et de l’EEE est considéré comme faible, bien que d'autres cas liés à cet événement puissent encore se produire.

lundi 3 avril 2023

Le taux d’incidence du botulisme d'origine alimentaire est resté stable en France de 2008 à 2019, selon une étude

«Le taux d’incidence du botulisme d'origine alimentaire est resté stable en France de 2008 à 2019», source Food Safety News du 2 avril 2023.

Le botulisme humain est rare en France mais le taux d’incidence est resté stable ces dernières années, selon une étude.

Le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire dans le pays grâce à un système de surveillance passive basé sur les cas. Tous les signalements de botulisme humain sont enregistrés par les autorités sanitaires via Santé Publique France et repose sur la surveillance épidémiologique de cette maladie en collaboration avec le Centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et du botulisme (Institut Pasteur, Paris). 

L'analyse porte sur la période de 2008 à 2019 pour le botulisme humain. Les résultats ont été publiés dans la revue Frontiers Public Health, Human and animal botulism surveillance in France from 2008 to 2019, et couvrent également le botulisme animal.

Le botulisme est une maladie rare à déclaration obligatoire depuis 1986, mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Les symptômes peuvent inclure une faiblesse générale, des étourdissements, une vision double et des difficultés à parler ou à avaler. Il paralyse les muscles respiratoires, de sorte que la plupart des patients doivent être placés sous assistance respiratoire. Des difficultés respiratoires, une faiblesse des autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes souffrant de ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Eclosions et liens avec les aliments
Le nombre annuel de cas et d'épidémies de botulisme d'origine alimentaire est resté stable au cours des 10 années étudiées. Le nombre annuel d'épidémies variait de trois à 13 et le nombre de cas par an de quatre à 25.

Au total, 82 éclosions étaient d'origine alimentaire de 2008 à 2019 qui ont touché 159 personnes. Le nombre maximum impliqué dans une seule éclosion était de six personnes.

En 2011, une tapenade d'olives vertes vendue dans le commerce a rendu malade six personnes. En 2010, du jambon séché, préparé à la maison, a fait six cas.

Quatre foyers ont été enregistrés en 2018. Des lentilles en conserve préparées à la maison et une soupe aux légumes ont touché dans chaque cas une personne. Des haricots verts en conserve préparés à la maison ont rendu deux personnes malades et de la ratatouille en conserve a entraîné quatre cas.

La toxine botulique de type B était responsable de 53 éclosions et de 106 cas de botulisme d'origine alimentaire et la toxine botulique de type A de 15 éclosions et de 30 cas. Les types E et F ont provoqué deux épidémies impliquant respectivement chacune quatre et cinq cas. Ces données étaient inconnues pour 10 foyers.

L'identification d'aliments contaminés a été possible dans 41 foyers. Les articles les plus couramment impliqués dans les éclosions étaient les aliments en conserve et les produits faits maison. Les deux principales sources étaient le jambon cru et les légumes en conserve. Trois aliments composites, à savoir le poisson fumé, le poisson salé et la viande hachée, ont également été à l'origine d'épidémies.

«Notre étude a montré que le botulisme humain est principalement dû au jambon cru et aux légumes en conserve, indiquant l'importance de la collecte de données de surveillance auprès de l'industrie alimentaire, des filières animales ainsi que de la surveillance de ce pathogène dans l'environnement», a écrit des chercheurs.

«Dans la lignée du concept One Health, nous présentons la première approche intégrative de la surveillance de routine du botulisme chez l'homme et l'animal en France.», ont indiqué les chercheurs.

La liste des aliments impliqués dans les épidémies de botulisme humain de 2008 à 2018 se trouve ici.

NB : L’article de Food Safety News traite aussi du botulisme en Suisse et je laisse le soin au lecteur de lire cette partie dans le texte original en anglais.

lundi 27 mars 2023

Vietnam : Un décès et neuf personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée

Des cas de botulisme avaient déjà été signalé, et voici que sont signalés, 1 décès et 9 personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée dans le centre du Vietnam, selon tuoi tre news du 26 mars 2023.

L'hôpital Cho Ray à Ho Chi Minh-Ville a déclaré samedi soir au journal Tuoi Tre (Jeunesse) que l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam, où les patients sont en traitement, avait appelé le premier à le soutenir le matin du même jour.

Des médecins de l'hôpital Cho Ray, par le biais d'une consultation en ligne, ont diagnostiqué chez des patients un empoisonnement au botulinum.

En raison de la situation urgente, l'hôpital Cho Ray a décidé d'envoyer trois experts et une antitoxine à Quang Nam pour traiter les patients.

Ils sont arrivés à Quang Nam samedi après-midi et ont évalué l'état des patients.

Il y avait trois groupes de patients.

Le premier groupe comprend trois femmes et deux hommes résidant dans la commune de Phuoc Duc, district de Phuoc Son, province de Quang Nam.
Ils ont développé des symptômes de maux d'estomac, de vomissements et de fatigue 12 à 24 heures après avoir mangé de la carpe marinée.
Après avoir reçu des soins à l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam pendant trois jours, une femme de 40 ans est décédée, tandis que les quatre cas restants sont maintenant dans un état stable.

Le deuxième groupe est une patiente de la commune de Phuoc Chanh, district de Phuoc Son. Juste un jour après avoir mangé de la carpe marinée, elle a beaucoup vomi et s'est affaiblie, elle a donc été hospitalisée.
Elle a souffert d'insuffisance respiratoire et a été mise sous ventilateur jeudi.

Pendant ce temps, le troisième groupe se compose de trois hommes et d'une femme, qui sont membres d'une famille de la commune de Phuoc Kien, dans le district de Phuoc Son.
Ils ont mangé de la carpe marinée jeudi et ont montré des symptômes de vomissements le lendemain.
Deux des hommes sont devenus tétraplégiques, ont souffert d'insuffisance respiratoire et ont été mis sous respirateur samedi, tandis que les mains et les jambes d'un garçon de 12 ans et d'une femme de 24 ans se sont affaiblies.

Tous les patients avaient mangé de la carpe marinée, qui a été conservée dans des boîtes fermées pendant deux à trois semaines, facilitant la croissance de la bactérie Clostridium botulinum.

En 2020, de nombreuses localités au Vietnam ont signalé des cas d'intoxication similaires après avoir mangé du pâté végétalien. Hanoi a même enregistré un décès dû au botulisme.

À l'époque, en raison de la pénurie d'antitoxines, l'Organisation mondiale de la santé a fourni au Vietnam des flacons d'antidote d'une valeur de plus de 6 000 dollars chacun pour traiter les cas d'empoisonnement au botulinum dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Les flacons d'antidote ont été envoyés de Thaïlande et d'Europe.

NB : La traduction de la photo signifie «Comment prévenir les intoxications alimentaires causées par la toxine botulique ?»

mercredi 15 mars 2023

Épidémie de botulisme en Europe liée à une procédure de perte de poids

«Épidémie de botulisme en Europe liée à une procédure de perte de poids»,
source article de Chris Dall paru le 14 mars 2023 dans CIDRAP News.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a annoncé le 14 mars 2023 que 67 cas de botulisme liés à une procédure de perte de poids ont été signalés en Turquie et dans trois autres pays européens.

Les 67 cas de maladie neuroparalytique ont tous été liés à l'injection intragastrique de la neurotoxine botulique (BoNT), avec 53 cas signalés en Turquie, 12 en Allemagne et 1 en Autriche et en Suisse. Les patients ont été opérés du 22 février au 1er mars, et parmi les 63 patients informés, 60 ont été soignés dans un hôpital privé d'Istanbul et 3 dans un hôpital d'Izmir. Les services concernés des deux hôpitaux ont vu leurs activités suspendues.

Les symptômes vont de légers à graves, plusieurs des patients étant hospitalisés et un certain nombre auraient été admis dans des unités de soins intensifs et traités avec de l'antitoxine botulique.

 Les produits BoNT, tels que le Botox, sont dérivés de la bactérie Clostridium botulinum et sont couramment utilisés à des fins cosmétiques. L'ECDC a dit qu'une investigation menée par les autorités turques a révélé que des produits BoNT sous licence ont été utilisés dans les procédures, mais que ces produits ne sont pas approuvés pour le traitement de l'obésité par injection intragastrique. Des doses excessives de BoNT peuvent provoquer le botulisme.

L'ECDC recommande aux citoyens de l'Union européenne et de l'Espace économique européen d'éviter les traitements intragastriques avec BoNT pour l'obésité en Turquie.

Mise à jour du 4 avril 2023
ECDC : Point sur les cas de botulisme iatrogène en Europe au 3 avril 2023.

dimanche 19 février 2023

Un cas de botulisme associé à du lait d’amande en Australie

Le 20 janvier 2023, Santé publique France informait de «Cas de listérioses : retrait-rappel de spécialités végétales au lait d'amande et noix de cajou Jay & Joy (alternatives végétales aux fromages et foie gras)».

Les autorités sanitaires ont été informées de la survenue en France de 5 cas graves de listériose, dont 4 chez des femmes enceintes ayant présenté des accouchements prématurés. Ces 5 personnes, infectées par la même souche de Listeria, ont signalé des symptômes entre avril et décembre 2022.

Le 17 février 2023, Food Safety News rapporte un cas de botulisme lié à du lait d’amades en Australie. Une marque de lait d'amande a été associée à un cas de botulisme en Australie.

Inside Out Nutritious Goods a rappelé JS Health x Inside Out Collagène de lait d'amande non sucré + Calcium + Prébiotiques qui a été vendu dans les magasins Woolworths en Nouvelle-Galles du Sud (NSW). Le produit de 1 litre a une date de péremption du 1er mars 2023. 

Le problème a été identifié lorsqu'une personne a présenté de graves symptômes de botulisme après avoir bu l'alternative laitière. Cette personne a été hospitalisée et continue de recevoir des soins.

Les premières investigations des autorités ont confirmé la présence de toxine botulique dans un échantillon de produit. La NSW Food Authority enquête sur le processus de fabrication pour déterminer la cause de la contamination.

Le botulisme est une maladie rare mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum.

La NSW Health a conseillé aux personnes de ne pas consommer la boisson. L'agence a déclaré que le produit rappelé n'était pas sûr et a demandé aux personnes de vérifier leurs réfrigérateurs et leurs armoires. Si les consommateurs ont acheté la boisson concernée, il leur est conseillé de la jeter ou de la rapporter au lieu d'achat pour un remboursement.

Le botulisme est extrêmement rare en Australie avec 26 cas enregistrés depuis le début de la collecte des données nationales de notification en 1992. Seuls trois d'entre eux sont d'origine alimentaire.

Avis officiel et réponse de l'entreprise
Keira Glasgow, directrice de la branche One Health de NSW Health, a dit que les toxines botuliques pourraient être extrêmement dangereuses et provoquer des maladies mortelles.

«Les premiers symptômes du botulisme d'origine alimentaire comprennent la faiblesse, la fatigue et les vertiges. Bien que ces symptômes surviennent généralement en raison d'un certain nombre de problèmes de santé, le botulisme est généralement suivi d'une vision floue, d'une bouche sèche et de difficultés à avaler. Des nausées et des vomissements peuvent également survenir», a-t-elle dit.

«Ces symptômes peuvent évoluer vers la paralysie des muscles des bras et continuer le long du corps jusqu'au tronc et aux jambes, et la paralysie des muscles respiratoires peut être mortelle. Nous exhortons toute personne ayant consommé ce produit et présentant ces symptômes graves à consulter immédiatement un médecin. La plupart des cas guérissent s'ils sont diagnostiqués et traités tôt.

Inside Out Nutritious Goods a dit qu'il se concentrait sur la santé et la sécurité des clients et prenait très au sérieux tout problème potentiel de contamination.

«Nos pensées vont au client concerné et nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Dès que nous avons été informés d'un problème de contamination potentiel, nous avons lancé un rappel volontaire et avons fourni toute l'assistance aux autorités compétentes. Nous travaillons avec NSW Health et la NSW Food Authority pour enquêter sur ce qui s'est passé. Inside Out engage également des experts indépendants pour enquêter sur la question», a déclaré un communiqué de la société.

Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Le problème de ce produit est qu’il n’était pas indiqué d’instructions de stockage. Le produit n'était pas étiqueté avec des instructions «à conserver au réfrigérateur».
Est aussi concerné le rappel de lait d'avoine, selon une mise à jour du 17 février.