« Vitamine D: la consommation de compléments alimentaires à forte dose n'est pas nécessaire », source avis du BfR n°035/2020 du 31 juillet 2020.
L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a préparé une évaluation des risques sanitaires pour les produits vendus sur le marché sous forme de compléments alimentaires contenant une dose quotidienne de cholécalciférol, précurseur de la vitamine D active, de 50 ou 100 microgrammes. Ces produits sont représentatif de certaines préparations à forte dose utilisées par certains consommateurs pour augmenter leur apport en vitamine D.
Chez l'homme, la vitamine D se forme dans la peau après son exposition au soleil. En comparaison à la propre formation de vitamine D par le corps, la consommation alimentaire ne représente généralement qu’une proportion relativement faible de l’apport de vitamine D au corps. Alors qu'une surdose résultant de la propre production du corps n’est pas possible, elle peut certainement résulter d’une consommation de doses de vitamine D, par exemple via certains compléments alimentaires.
Un surdosage de ce type entraîne une élévation des taux de calcium dans le sérum sanguin (hypercalcémie).
Les symptômes cliniques associés à l'hypercalcémie chez l'homme vont de la fatigue à la faiblesse musculaire accompagnée de vomissements et de constipation, et peut même entraîner des arythmies cardiaques et la calcification des vaisseaux sanguins. Si elle persiste, l'hypercalcémie peut entraîner des calculs des reins, une calcification rénale et, finalement, à une perte de la fonction rénale.
Même sans exposition au soleil, une consommation quotidienne de 20 µg de vitamine D est suffisante pour répondre aux besoins du corps en cette vitamine pour la grande majorité (97,5%) de la population.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé une valeur UL (apport maximum tolérable ou Tolerable Upper Intake Levels (ULs) de 100 µg pour la vitamine D. Selon les dernières recherches scientifiques, si les adultes et les enfants âgés de 11 ans et plus consomment une quantité quotidienne ne dépassant pas 100 µg, toute altération de la santé est peu probable. Cette valeur UL comprend l'apport en vitamine D de toutes les sources, et donc comprend l'apport provenant de compléments, l'apport alimentaire normal et l'apport d'aliments qui ont été enrichi en vitamine D.Si des préparations à forte dose de vitamine D sont également consommées, ce chiffre peut être dépassé en combinaison avec d'autres sources de vitamine.
Du point de vue de la science nutritionnelle, la consommation quotidienne de préparations de vitamine D contenant une dose de 50 µg ou 100 µg n'est pas nécessaire. En revanche, le BfR considère qu'il est peu probable que des troubles de la santé résulteront de la consommation occasionnelle de telles préparations à forte dose. Si de tels produits à forte dose de vitamine D sont consommés quotidiennement pendant une période de temps plus longue, cependant, les dernières recherches indiquent un risque élevé pour la santé.
Le BfR note que, étant donné une durée adéquate de temps passé à l'extérieur avec une exposition correspondante de la peau au soleil, ainsi qu'une alimentation équilibrée, un apport adéquat en vitamine D peut être réalisé par des individus sans avoir à prendre de préparations à la vitamine D.
Les personnes à risque pour lesquels un grave manque de vitamine D ou une carence en vitamines nécessitant une intervention médicale qui est plus susceptible de se produire, devraient d'abord clarifier la nécessité de prendre de telles préparations avec leur médecin traitant ou médecin généraliste.
Cet avis ne constitue pas une décision quant à savoir si un produit doit ou non être classé comme une denrée alimentaire, et il ne doit pas non plus être interprété comme tel.
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