Voici
un avis
de l’Anses relatif à un cas d’anaphylaxie associée à la
consommation d’un complément alimentaire contenant de la
passiflore ; ce type de cas est fort heureusement rarissime
...
Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance créé en 2009, l’Anses a reçu un signalement d’effet indésirable sévère [(sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital ; l’échelle de sévérité de Nutrivigilance va du niveau 1 (sévérité faible) au niveau 4 (décès). )] susceptible d’être lié à la consommation du complément alimentaire Passiflore Nat&Form® commercialisé par la société Nat&Form (Atlantic Nature). Ce cas, enregistré dans la base de données de nutrivigilance sous le numéro 2019-245, a été jugé d’imputabilité très vraisemblable. Etant donné la sévérité de l’effet indésirable rapporté (anaphylaxie), l’Anses a estimé nécessaire de porter ce cas à la connaissance du grand public et des professionnels de santé sur les risques de consommation de passiflore, dans un but d’amélioration de la sécurité sanitaire du consommateur.
L’imputabilité du complément alimentaire dans la survenue de l’anaphylaxie a été analysée en appliquant la méthode définie dans l’avis révisé de l’Anses du 10 juillet 2019 relatif à l’actualisation de la méthode d’imputabilité des signalements d’effets indésirables de nutrivigilance (Anses 2019). Elle a été fixée par le groupe de travail « Nutrivigilance ».
Conclusion
du groupe
de travail Nutrivigilance et
du comité d’experts spécialisé Nutrition
humaine
L’Anses a reçu un signalement d’anaphylaxie présentant une sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital. Cet effet indésirable est très vraisemblablement imputable à la passiflore du complément alimentaire Passiflore Nat&Form® .Un cas d’allergie à la passiflore par voie respiratoire a été rapporté. En revanche, à ce jour, aucune publication scientifique relatant une allergie ou une anaphylaxie à la passiflore par voie orale n’a été retrouvée.
Le GT et le CES recommandent aux déclarants d’effets indésirables allergiques de les documenter par des tests allergologiques adaptés.
En
conclusion,
l’Anses recommande :
L’Agence souligne que les compléments alimentaires, à l’instar des aliments courants, peuvent contenir des allergènes sous forme d’ingrédient ou de contaminant.
De manière générale, l’Agence conseille aux consommateurs :
- de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire ;
- de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;
- d’éviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…) ;
- d’être très vigilant vis-à-vis des allégations abusives ;
- d’être très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé.
L’Agence rappelle aux professionnels de santé l’importance de leur implication en tant que déclarants pour transmettre des cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires et les invite à les déclarer au dispositif de nutrivigilance.
En ce qui concerne la déclaration d’effets indésirables allergiques, l’Agence recommande aux professionnels de santé de documenter les cas par des tests allergologiques adaptés.
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