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mercredi 8 novembre 2023

Contrôles des produits chimiques, biocides et détergents : 41% des établissements en anomalies et plus de 50% des échantillons contrôlés son non-conformes

La DGCCRF rapporte dans un communiqué du 8 novembre, «
Produits chimiques, biocides et détergents : la DGCCRF relève d’importants manquements en matière d’étiquetage».
C’est le moins que l’on puisse dire, jugez plutôt …

Ce plan annuel de contrôle a eu lieu en 2021 et a concerné 1 742 établissements et environ 6 200 références de produits soit 2 251 produits biocides, 1 439 détergents, 433 nettoyants désinfectants et 2 069 autres produits chimiques. Les principaux produits contrôlés sont les désinfectants et les insecticides (tous deux des produits biocides).

Dans le cadre des contrôles annuels des produits chimiques, biocides et détergents, la DGCCRF a contrôlé en 2021 près de 6 200 références de produits. Des anomalies ont été relevées dans 41% des 1 742 établissements contrôlés. Les anomalies les plus fréquemment rencontrées concernent, le non-respect de mesures d’étiquetage relatif aux potentiels dangers encourus par le consommateur, que ce soit des dangers physiques, pour sa santé ou pour l’environnement.

Sur les 342 échantillons analysés en laboratoire, 177 ont été déclarés non-conformes dont 51 non-conformes et dangereux. Ces prélèvements ont été ciblés sur les produits pour lesquels les analyses sont le plus susceptible de révéler des dangerosités, notamment du fait d’incohérences liées à leur emballage, à leur étiquetage ou à leur présentation. Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont donc nettement supérieurs à ceux de l’ensemble de produits présents sur le marché.

Anomalies en série

Quels que soit les produits considérés (biocides, détergents, peintures, e-liquides …), les anomalies les plus fréquemment rencontrées (56%) restent celles liés à l’application du règlement CLP (car relatif à la classification, à l'étiquetage – labelling - et à l'emballage - packaging - des produits chimiques), en particulier en matière d’étiquetage. Or, un étiquetage conforme est indispensable pour assurer une bonne information des consommateurs sur les dangers présentés par le produit et les précautions d’emploi correspondantes.

- 485 avertissements, notamment pour des questions d’étiquettage,

- 208 mesures de police administrative c’est-à-dire des mesures de retrait ou rappel des produits, ou des demandes de ré-étiquetage,
- 4 procès-verbaux administratifs, 1 consignation et 3 saisies de produits,
- 33 procès-verbaux pénaux, par pour le présence en rayon de produits biocides dont les dates de péremption étaient dépassées.

jeudi 5 mai 2022

Coronavirus et verre à boire: les détergents commerciaux et les lave-verres manuels éliminent efficacement le virus du verre, selon le BfR

«Coronavirus sur un verre: les détergents commerciaux et les lave-verres manuels éliminent efficacement le virus du verre», source BfR 16/20, du 03.05.2022.

L'étude du BfR fournit des données sur la stabilité des coronavirus sur les surfaces en verre et l'inactivation des virus par des processus de rinçage conventionnels

Que ce soit à la maison, à la cantine ou au restaurant, la question demeure de savoir si le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 peut également être transmis par la vaisselle ou les verres à boire. En général, les infections à coronavirus se transmettent directement d'une personne à l'autre via des gouttelettes et des aérosols. Bien que les infections par frottis ne puissent être exclues, il n'existe toujours aucune preuve fiable de transmission indirecte du virus via des objets et des surfaces contaminés. Néanmoins, les verres à boire méritent une attention particulière car ils entrent en contact direct avec la bouche et la cavité buccale. Un projet de recherche de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) offre désormais de nouvelles perspectives. «Les coronavirus sont relativement stables sur le verre, nos études le confirment. Un nettoyage suffisant des verres à boire est donc important», déclare le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Nos données montrent que les détergents commerciaux pour vaisselle et les lave-verres manuels peuvent éliminer efficacement les coronavirus des verres à boire.»

L'étude a été publiée dans la revue scientifique Food Microbiology le 6 avril 2022.

Le coronavirus humain 229E, qui peut entraîner des maladies respiratoires bénignes chez l'homme, a été utilisé dans les investigations. Ce virus est apparenté au SRAS-CoV-2 et souvent utilisé comme virus modèle pour les coronavirus humains. Les résultats montrent qu'après séchage sur du verre, les coronavirus peuvent rester infectieux pendant des jours, voire des semaines. La présence de lumière est un facteur majeur à cet égard. Les coronavirus infectieux peuvent être détectés jusqu'à sept jours lorsqu'ils sont stockés à la lumière du jour et jusqu'à 21 jours dans l'obscurité. En tant que virus enveloppés dont le matériel génétique est entouré d'une couche lipidique, les coronavirus sont sensibles aux substances qui dissolvent les lipides comme l'alcool et les tensioactifs, qui sont contenus dans les savons et les détergents à vaisselle comme solvants des graisses. Les investigations du BfR ont montré que la plupart des détergents à vaisselle disponibles dans le commerce inactivent suffisamment les coronavirus en 15 secondes dans de l'eau de vaisselle à une température de 23°C. Une température plus élevée de 43°C et un temps d'exposition plus long de 60 secondes n'étaient nécessaires que pour un détergent avec une teneur totale en tensioactifs inférieure. Un lave-verres manuel conforme à la norme DIN 6653-3 pourrait éliminer efficacement les coronavirus des verres même en utilisant de l'eau froide.

Les résultats de l'étude du BfR montrent que les coronavirus peuvent être suffisamment éliminés des verres à boire à la fois lors du lavage à la main et lors de l'utilisation de lave-verres manuels. Cela nécessite un rinçage approprié, qui comprend, entre autres, un changement d'eau suffisamment fréquent, l'utilisation de concentrations de détergent recommandées par le fabricant et un brossage manuel suffisant pour éliminer l es salissures .

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

mercredi 17 mars 2021

Surveillance de la mise sur le marché des produits biocides et des détergents, selon la DGCCRF : Toujours un taux d'anomalie important

15 mars 2021, la
DGCCRF publie «Surveillance de la mise sur le marché des produits biocides et des détergents».
Dans le cadre de son plan de contrôle annuel 2019, la DGCCRF a contrôlé près de 2 950 produits biocides et 1 530 détergents. Des anomalies – portant principalement sur des défauts d’étiquetage et sur des dates de péremption dépassées – ont été constatées dans plus de 44 % des établissements contrôlés.

Suit un inventaire des non-conformités car «De nombreux produits présentent des dates de péremption dépassées (produits biocides) et des étiquetages non conformes (produits biocides et produits détergents)».

Les raisons des ces non-conformités :

La majorité des professionnels du secteur a fait preuve d'une forte réactivité à la suite des contrôles effectués par les agents de la DGCCRF. En effet, les manquements découverts étaient le plus souvent le fruit d’une méconnaissance des dispositions réglementaires et non de la volonté d'enfreindre la loi. La plupart des professionnels souhaite parvenir à mieux maitriser ces réglementations complexes.

«forte réactivité à la suite des contrôles», il faut voir car sur la durée le taux d'anomalies ne varie guère d'une enquête après l'autre ...

La plupart des professionnels souhaite parvenir à mieux maitriser ces réglementations complexes. Tout à fait d'accord, mais quand ?

L’enquête menée en 2019 a également permis de constater que les manquements liés à la vente de produits présentant des dates de péremption dépassées sont encore très nombreux, et de confirmer une tendance : le développement de la vente en vrac et du Do It Yourself (DIY), des évolutions de consommation auxquelles les agents de la DGCCRF seront attentifs lors de leurs prochaines investigations.

Le taux d’anomalie des établissements s’élève à 44 %.

Coup d'oeil dans le rétro pour voir s'il y a une quelconque amélioration du pourcentage des anomalies, pas vraiment, si l'on en juge par la dernière enquête de la DGCCRF en 2018, voir ci-après : 

taux d'anomales : 47% en 2017 ; 41% en 2018 ; 47% en 2019.

On ne peut pas dire qu'il y a une évolution ... dans le bon sens ...


Liste des dernières enquêtes de la DGCCRF

7 octobre 2019, la DGCCRF publie «Contrôle des produits biocides et des détergents».

Dans le cadre de son plan annuel 2017, la DGCCRF a contrôlé près de 900 entreprises et près de 3 000 produits dont environ 200 ont fait l’objet d’analyses approfondies dans ses laboratoires. Des anomalies – portant principalement sur des défauts d’étiquetage et sur la commercialisation de produits avec des dates de péremption dépassées – ont été constatées dans près de 47 % des établissements.

26 juin 2020, la DGCCRF publie «Contrôles 2018 des produits biocides et détergents»

Le contrôle des produits biocides et des détergents est une priorité d’action de la DGCCRF, ces produits étant utilisés par la plupart des consommateurs. Or, 41 % des établissements contrôlés présentaient des anomalies en 2018 (chiffre en légère diminution par rapport à 2017 - 47 %).

samedi 18 juillet 2020

Comment fait-on pour nettoyer les collecteurs d’eaux usées en entreprise alimentaire ?

Dans un article du 12 mai 2015 de James MarsdenMaîtriser Listeria dans les usines d’aliments prêts à être consommés : penser aux collecteurs d’eaux usées et aux sols indiquait toute l’importance qu’il accorder à cette question …

Dans une rare document sur le sujet du nettoyage et de la désinfection des siphons de sol dans les entreprises alimentaires, voici une vidéo de Campden BRI de janvier 2020 à ce sujet.
Cette courte vidéo illustre les points clés à considérer lors du nettoyage d'un siphon de sol dans un environnement de fabrication d'aliments et de boissons. Elle explique comment sélectionner l'équipement de nettoyage approprié, utiliser des techniques de nettoyage et des désinfectants efficaces et comment inspecter un siphon de sol après nettoyage. La vidéo se concentre sur les méthodes de nettoyage pour deux conceptions de collecteurs d'eaux usées, les caniveau et le siphon cloche.
Tout n’est pas parfait dans ce qui vous est montré dans cette vidéo, mais l’essentiel est que cela ouvre la voie à des améliorations significatives, car il y a encore tant d’aspects à voir que, sans doute, nous reparlerons une prochaine fois, mais si, par le plus grand des hasards, vos ateliers de fabrication ont des caniveaux tels que ceux proposés sur ces photos ci-dessous, je vous souhaite bien du plaisir …
Caniveau à fente
Comment nettoyer le caniveau ?
Parmi les autres vidéos d’intérêt de Campden BRI, je vous suggère également,

vendredi 26 juin 2020

Contrôles des produits biocides et détergents par la DGCCRF, rien ne change vraiment dans le taux d’anomalies et dans les prélèvements non-conformes


La DGCCRF informe le 26 juin 2020 sur les « Contrôles 2018 des produits biocides et détergents ».
Chaque année, le contrôle des produits biocides et des détergents est une priorité d’action de la DGCCRF, ces produits étant utilisés par la plupart des consommateurs. Or, 41 % des établissements contrôlés présentaient des anomalies en 2018 (chiffre en légère diminution par rapport à 2017, 47 %).
Il est vrai 41% c’est mieux que 47% mais c’est encore beaucoup !

On ne dira jamais assez que les résultats de ces contrôles publiés deux ans après avoir été réalisés sont très tardifs, on doit pouvoir faire mieux, encore faut-il s’en donner les moyens …

Contexte
Le plan de contrôle de la DGCCRF portait prioritairement sur les produits destinés aux consommateurs pour des utilisations variées : les biocides destinés à l’hygiène humaine, les désinfectants utilisés dans le domaine privé (notamment les désinfectants pour les surfaces en contact avec les denrées alimentaires), les rodenticides, les insecticides et répulsifs ainsi qu’en particulier pour les détergents, ceux faisant mention d’allégations spécifiques (« hypoallergénique » par exemple) ou les dosettes hydrosolubles de lessive. Les contrôles ont été effectués chez les différents acteurs du marché : du fabricant, importateur, au distributeur généraliste et spécialisé, grossiste, soldeur, jusqu’aux entreprises utilisatrices telles des entreprises de dératisation mais aussi des salons de coiffure et d’esthétique.
Anomalies constatées
  • Des étiquetages trop souvent non-conformes, surtout pour les détergents
  • Des allégations valorisantes interdites
l’étiquette des produits biocides ne doit pas non plus comporter les mentions «produit biocide à faible risque», «ne nuit pas à la santé», «naturel», «respectueux de l’environnement», «respectueux des animaux», ou tout autre indication similaire. Pourtant, face aux attentes des consommateurs demandeurs de produits plus sains ou meilleurs pour l’environnement, la présence d'allégations interdites de ce type est de plus en plus fréquente.
  • Les dates de péremption et les mentions obligatoires en cas de publicité ne sont toujours respectées
  • Prélèvements de produits
182 produits prélevés, 96 ont été déclarés non conformes et 9 non conformes et dangereux. Ce fort taux de non-conformité s’explique par le fait que les enquêteurs ciblent les produits qu’ils prélèvent parmi les produits les plus susceptibles d’être non-conformes.
Ce genre de remarque ne veut pas dire grand chose si ce n'est qu’en 2018, on a fait moins de prélèvements qu’en 2017, respectivement 182 versus 213.

Par ailleurs, les résultats 2017 des prélèvements sont quasiment identiques à ceux de 2018,
  • 2017 : 213 prélèvements ciblés analysés, 97 produits non conformes, 8 produits non conformes et dangereux.
  • 2018 : 182 prélèvements ciblés analysés, 96 produits non conformes, 9 produits non conformes et dangereux.
La DGCCRF nous indique que « Des contrôles de la DGCCRF reconduits en 2019 », on peut presque déjà savoir ce qu’il vont être … et c’est bien triste …

samedi 12 octobre 2019

Les produits biocides, plus de contrôles, plus d'anomalies ?


« Le contrôle des produits biocides et des détergents », vu par la DGCCRF le 7 octobre 2018

On nous dit « Autorité de protection des consommateurs, la DGCCRF mène chaque année un plan de contrôle des produits biocides et des détergents pour garantir la sécurité des consommateurs et leur bonne information. »

Rappelons que les biocides sont soumis à une réglementation européenne.
A certains égards, les biocides peuvent être assimilés à des pesticides ou de sproduits phytosanitaires…
… dans le cadre de son plan annuel 2017, elle a contrôlé près de 900 entreprises ( en fait885) et près de 3 000 produits (1 840 produits biocides et 1 120 détergents) dont environ 200 (en fait 213) ont fait l’objet d’analyses approfondies dans ses laboratoires. Des anomalies – portant principalement sur des défauts d’étiquetage et sur la commercialisation de produits avec,  des dates de péremption dépassées – ont été constatées dans près de 47 % des établissements. 
Par ailleurs,
...de nombreux produits ont continué, après le 1er juin 2017, date de mise en application obligatoire du règlement CLP sur les mélanges dangereux, à être étiquetés conformément aux anciennes directives. Ce manquement représente près de 21 % des anomalies constatées pour les produits biocides et 53,5 % des anomalies pour les détergents. D’autres anomalies d’étiquetage ou d'emballage ont été relevées lors de l’enquête : par exemple, l’absence de l’indice tactile de danger pour les malvoyants, l’absence de certaines mentions de danger, un classement de danger sous-estimé, ou un étiquetage en langue étrangère. 
Il semble qu’il y ait eu « près de 21 % des anomalies constatées pour les produits biocides et 53,5 % des anomalies pour les détergents », ce qui donne au total un « taux d’anomalie de 47 % ».

De plus, il y a eu :
  • 97 produits non conformes
  • 8 produits non conformes et dangereux
  • 285 avertissements
  • 123 mesures de police administrative
  • 29 procès-verbaux 
En 2016, une précédente enquête avait révélé,
776 établissements ont été contrôlés (des distributeurs aux deux tiers) conduisant à 2 168 actions de contrôle et portant sur 2 300 références (désinfectants, insecticides et répulsifs pour plus des trois quarts d’entre elles). 
Cible
  • 586 établissements visités
  • plus de 2050 références de produits
  • 113 prélèvements
Résultats
  • Taux d’anomalie des établissements de 33 %
  • 28 % des établissements en anomalie
  • 77 échantillons non conformes
  • 125 avertissements
  • 42 injonctions
  • 10 procès-verbaux
Pour une autre action antérieure de contrôle par la DGCCRF du 12 novembre 2015, les résultats sont les suivants :

Cible
  • 713 établissements
  • 1 897 actions de contrôles
Résultats
  • Taux d’anomalie des établissements de 28 %
  • 189 avertissements
  • 22 mesures de police administrative
  • 7 injonctions
  • 11 procès-verbaux
Pour clore l’enquête de 2017, la DGCCRF note benoîtement,
En raison de la complexité des règlements à appliquer, de nombreux professionnels méconnaissent les dispositions à respecter ; toutefois ils font preuve de réactivité pour engager les modifications nécessaires à leur mise en conformité. Étant donné le fort taux d’anomalies relevé  – en particulier concernant les dates de péremption – et la dangerosité potentielle de ces produits, la DGCCRF maintient les contrôles dans ce secteur. 
Ce qui en ressort, c’est qu’après chaque enquête, le taux d’anomalie augmente de même que les produits non-conformes et le procès-verbaux … et l’on ne voit pas bien quand tout cela s’arrêtera …

Plus de réglementations, plus d’anomalies ?