vendredi 19 juillet 2019

Recherche informations sur plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella apparus le 12 juillet et disparus depuis


Pas de nouvelle, bonne nouvelle, dit-on, oui mais voilà, cela fait désormais plus de huit jours que nous sommes sans nouvelle de plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella liés à de la coppa d'Italie mais fabriquée avec des matières premières de France et d'Allemagne.

Pour les informations publiées sur ce blog, voir 1 et 2 dont un calendrier des évènements ...
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Pour l'instant, Santé publique de France n'a toujours pas fourni d'informations et fait ainsi vivre l'adage, pas de nouvelle, bonne nouvelle, ... ce n'est pas une bonne façon d'être transparent, mais c'est ainsi en France, il faut s'y faire, le moins d'information possible et surtout, le plus tardivement possible ... mais que font les médias ?

On a bien eu un nouveau communiqué du ministère de la santé le 16 juillet 2019, mais c'était l'exacte reproduction de celui du 12 juillet 2019 ...

Je sais que les investigations demandent du temps et du personnel, et que période d'été n'est pas la plus propice, mais quelques informations mêmes succinctes seraient les bienvenues ...

NB : L'image est issue du site de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, ce qui pourrait indiquer une présence de ces plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella.

Norovirus est le plus souvent responsable d'épidémies d'origine alimentaire en Finlande


« Norovirus est le plus souvent responsable d'épidémies d'origine alimentaire en Finlande », source article de Joe Whitworth paru le 19 juillet 2019 dans Food Safety News.

Selon un rapport récent, « Gastroenteritis outbreak caused by norovirus – a challege for investigators  », plus de 130 foyers de cas d’infection d'origine alimentaire ont été enregistrés en Finlande entre 2014 et 2016.

Les données proviennent d'un registre des épidémies d'origine alimentaire et hydrique tenu par l'ancienne autorité finlandaise de sécurité des aliments (Evira), qui est devenu l'autorité finlandaise des aliments (Ruokavirasto) au début de cette année.

Le nombre de personnes infectées par des agents pathogènes d'origine alimentaire était de 2 761 dans 132 foyers. Quarante-huit personnes ont eu besoin d'une hospitalisation. Aucun décès n'a été signalé.

Les légumes et les viandes sont les sources courantes d’aliments concernés
Norovirus est demeuré l'agent le plus courant dans les éclosions d'origine alimentaire entre 2014 et 2016. Il était responsable de 42 ou 32% de ces épidémies.

Les épidémies d'origine alimentaire les plus importantes ont été causées par des aliments en restauration contaminés par norovirus en 2015 et 2016, avec respectivement 100 et 131 personnes infectées, et par de la roquette contaminée par des E. coli entérohémorragiques (EHEC) et des E. coli entéropathogènes (EPEC) en 2016 avec 237 personnes infectées.
Agents responsables des cas d'intoxication alimentaire en Finlande. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
La cause des éclosions était inconnue dans plus du tiers des incidents d'origine alimentaire, 54 sur 132. Les personnes touchées représentaient 21% de tous les patients, soit 582 sur 2 761 patients. L'agent causal le plus courant reste inconnu en raison du manque de prélèvements des patients.

Des éclosions d'origine alimentaire ont été rapportées de manière relativement constante tout au long de l'année. Le nombre le plus élevé a été enregistré en décembre avec 20 éclosions sur 3 ans et le nombre le moins élevé en septembre avec 4 éclosions.

Les sources d’aliments les plus souvent citées étaient les légumes. Ils ont été à l’origine de 12 foyers de cas. Le deuxième aliment le plus fréquemment contaminé était la viande et les produits carnés avec 11 foyers. Les produits de la pêche, les céréales et les produits de boulangerie ont provoqué quatre foyers, tandis que les produits laitiers en ont provoqué trois.

Dans 70% des éclosions, la source n’a pas été identifiée ou plusieurs aliments étaient suspectés. L'utilisation d'ingrédients crus contaminés a été identifiée comme étant la cause dans 18 foyers.

Problèmes derrière les foyers de cas
Parmi les lacunes et erreurs sous-jacentes rapportées dans les foyers, 28% étaient liées à la température. Une période de stockage excessivement longue des aliments était une cause sous-jacente dans 16% des foyers.

L'implication d'un employé infecté dans la préparation des aliments et une hygiène des mains inadéquate étaient la cause sous-jacente de 20% des épidémies d'origine alimentaire rapportées, norovirus étant l'agent pathogène dans chaque cas.

Les foyers les plus fréquents d'épidémies d'origine alimentaire étaient les restaurants, les cafés et les hôtels (78 épidémies), suivis des ménages dans 12 cas.

Bacillus cereus a provoqué six épidémies entre 2014 et 2016, touchant un total de 81 personnes. Les facteurs d'influence étaient les erreurs de température et/ou de temps de stockage. En 2015, une épidémie à Shigella a rendu malade sept personnes.

Cinq éclosions au total dues à Clostridium perfringens ont été rapportées, avec un total de 87 personnes malades. Un seul foyer à Listeria a été enregistré en 2015, touchant 24 personnes. La même année, une épidémie à Staphylococcus aureus a été rapportée chez 22 personnes malades.

En 2016, cinq éclosions à Campylobacter ont été rapportées et en 2014 et 2015, une éclosion a été enregistrée chaque année chez 91 personnes touchées. Entre 2015 et 2016, trois éclosions à Salmonella ont été identifiées et 70 personnes sont tombées malades.

Trois éclosions liées à de la betterave crue ont été enregistrées en 2016, touchant 68 personnes. En se basant sur des incidents passés, Evira a recommandé que la betterave ne soit servie que lorsqu'elle a été cuite.

En 2014, une épidémie à Yersinia pseudotuberculosis a été rapportée, touchant 55 personnes. La même année, deux foyers ont été causés par Yersinia enterocolitica et 24 personnes sont tombées malades.

Également en 2014, une épidémie liée à la présence d’histamine a été rapportée chez 23 personnes et un incident d'intoxication par une lectine dans des pois chiches a été rapporté avec 12 cas.

NBRappelons qu’un tel rapport n’existe pas en FranceParmi les moyens à votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays européens que l'EFSA établit chaque année la compilation intitulée « The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks ».

Une demande d'étiquetage concernant le risque de cancer colorectal lié à la consommation de la viande est refusée aux Etats-Unis


« Le FSIS refuse une pétition pour un étiquetage d'avertissement concernant le cancer lié à de la viande », source article de Susan Kelly paru le 19 juillet 2019 dans Meatingplace.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA a rejeté une pétition du Center for Science in the Public Interest (CSPI) visant à faire apposer des étiquettes de mise en garde sur les produits de viande et de volaille transformés informant les consommateurs d’un risque accru de cancer colorectal.

« Le FSIS considère que ces produits sont sûrs à consommer et non mal étiquetés pour ne pas avoir mis des étiquettes d'avertissement demandées dans la pétition. En outre, l'étiquetage d'avertissement demandée pourrait être trompeur en ce sens qu'elle ne fournirait pas d’informations dont les consommateurs auraient besoin pour replacer le risque allégué dans le contexte approprié », écrit l'agence dans une lettre notifiant sa décision au CSPI.

En décembre 2016, le CSPI avait demandé au FSIS de créer un règlement exigeant que des étiquettes d'avertissement puissent indiquer qu'une consommation fréquente de viande et de volaille transformée pourrait augmenter le risque de cancer du côlon et du rectum.

Le FSIS a noté que les études citées dans la pétition indiquent que la cuisson de certains produits de viande et de volaille transformés à des températures élevées peut provoquer la formation de composés cancérogènes, mais les études et la pétition reconnaissent que les mécanismes à l'origine du risque accru de cancer sont actuellement inconnus.

On pourra aussi lire cet article de l’OMS, Cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viande transformée ...

jeudi 18 juillet 2019

Les plate-formes de livraison de repas à domicile font-elles appel à des restaurants ayant une bonne note en hygiène des aliments ? A propos d'un exemple au Royaume-Uni ...


« C’est bon de commander. Faites-vous livrer les meilleurs restos près de chez vous » nous dit Just Eat, mais ça c’est de la pub et cela se passe en France …

Au Royaume-Uni, on a voulu vérifier que c’était vrai et cela a donné un article de la BBC intitulé, « La confiance est ‘minée’ par les entreprises de livraison de repas au sujet de l'hygiène des aliments ».

Les plates-formes de livraison de repas sapent la confiance du public en hébergeant des points de vente avec des faibles notes en matière d'hygiène, a déclaré la Food Standards Agency (FSA).

Ce commentaire intervient après que la BBC ait découvert que des centaines de lieux fabricant des repas à emporter disponibles sur Just Eat et Deliveroo avaient de faibles notes en hygiène aliments, système de notation développé par la FSA.

L’étude de la BBC a révélé que plus de 400 points de vente ayant obtenu la note de 1 par la FSA avaient besoin d'une « amélioration majeure ».

Les entreprises de livraison se sont engagées à améliorer leurs standards.

Mauvaise hygiène des aliments
Notre enquête s'est concentrée sur les villes offrant les plus grands marchés pour ces services: Manchester, Birmingham et Londres.

Nous avons comparé la base de données de la Food Standards Agency sur les restaurants et lieux de plats à emporter ayant reçu une note en hygiène aliments de 1 (amélioration majeure nécessaire) avec les listings des vente sur Just Eat et Deliveroo le 17 mai 2019.

Nous avons trouvé 404 points de vete nà emporter  notés 1 en hygiène des aliments dans les trois villes, répartis presque également entre les deux rivaux et beaucoup apparaissant dans les deux villes.

De plus, 21 points de vente avaient reçu la note de zéro en hygiène des aliments, la plus basse possible, nécessitant une « amélioration urgente », 18 sur Deliveroo et trois sur Just Eat.

En autorisant les points de vente mal notés sur leurs plates-formes, les sociétés de livraison « sapent la confiance dans les aliments », a déclaré Heather Hancock, présidente de la Food Standards Agency.

« Ces sociétés ne contribuent pas à élever le niveau des standards en matière d’hygiène, elles ne rendent pas un service au consommateur. La commodité est fantastique, mais la commodité à quel prix? »

À son avis, les entreprises de livraison ne devraient pas accepter les restaurants ayant une en hygiène des aliments inférieure à trois qui signifie « généralement satisfaisant ».

Selon une étude de la FSA, les notes comprises entre zéro et deux sont associées à des niveaux plus élevés d'éclosions de maladies d'origine alimentaire et de contamination.

Les établissements écossais sont classés selon une norme de sécurité des aliments distincte - le système d’information en matière d’hygiène des aliments utilise trois catégories « Pass », « Amélioration requise » et « Locaux exemptés ».

Un porte-parole de Just Eat a déclaré: « Nous sommes à l'avant-garde de l'amélioration des normes d'hygiène alimentaire dans le secteur des repas à emporter au Royaume-Uni. »

Après une précédente enquête de la BBC l'année dernière, Just Eat, qui est la plus grande des sociétés de distribution, a annoncé qu'elle n'autoriserait plus les points de vente notés zéro sur son application et s'est engagé à les supprimer d'ici le 1er mai 2019.

Selon ce site,
Les utilisateurs du service de livraison Just Eat en Écosse seront désormais en mesure de vérifier le niveau d'hygiène de tout restaurant auprès duquel ils commandent, ce qui a été accueilli favorablement par les responsables de la sécurité des aliments.

Les clients pourront dès cette semaine consulter en un coup d’œil les dernières informations en matière d’hygiène de aliments de Food Standards Scotland (FSS) pour des milliers de restaurants et de plats à emporter écossais.


Les responsables de la sécurité des aliments se réjouissent de cette décision et demandent à d’autres entreprises de distribution de repas et/ou d’aliments de suivre cet exemple.
Le directeur général de la FSS, Geoff Ogle, a déclaré: « Nous nous félicitons de la décision de Just Eat d'accroître la transparence des informations en hygiène des aliments, en aidant les clients à faire des choix éclairés lorsqu'ils mangent à l'extérieur, notamment en commandant des aliments en ligne. »
En France, ce qu’a fait la BBC n’est pas réalisable parce que sur Alim’confiance comme sur Ailm’confiance Open Data Soft, au bout d’un an, les établissements disparaissent de la liste des établissements inspectés et surtout le nombre d’établissements inspectés, notamment en restauration, est très faible par rapport au nombre total, faute de moyens en personnel chargé des contrôles.

Par conséquent, si vous passez par une plate-forme de distribution de repas, vous ne pourrez pas connaître la note attribuée au restaurant en hygiène des aliments …

Ainsi la pub en France qui dit, « Sur Just Eat (Allo Resto), faites-vous plaisir avec la livraison de votre repas à domicile ou au bureau. Commander à manger auprès des meilleurs restaurants près de chez vous, les stars de votre quartier comme les perles cachées, c’est simple et rapide, en commandant sur notre site web ou via , notre app », ne vous dit pas quelle note en hygiène des aliments a eu ce restaurant ...