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vendredi 26 mai 2023

Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?

«Pays-Bas : Des données mettent en évidence des problèmes dans les abattoirs. La sécurité des aliments compromise ?», source article de Food Safety News du 25 mai 2023.

L'agence alimentaire néerlandaise a identifié 5 700 infractions possibles dans les abattoirs de viande rouge et de volaille au premier semestre 2022.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a dit que cela avait entraîné 401 avertissements écrits ou amendes. La plupart des problèmes constatés, dans les plus de 23 600 contrôles de janvier à juin 2022, étaient liés à l'hygiène ou au bien-être animal.

Les infractions comprennent 70 avertissements écrits et 62 amendes aux abattoirs de viande rouge, et 147 avertissements et 122 amendes aux sites de volaille. Cependant, toutes ces lacunes potentielles n'ont pas été établies et certaines font l'objet de recours.

Les avertissements et les amendes sont en baisse pour les abattoirs de viande rouge par rapport à la même période en 2021 et de juillet à décembre 2021, malgré davantage de contrôles. Ils ont également diminué dans les installations avicoles par rapport aux deux périodes précédentes. 

Les manquements à l'hygiène
Sous le thème de la sécurité des aliments, quatre domaines sont couverts : le travail hygiénique, les sous-produits animaux, les normes microbiologiques et la traçabilité. Au total, 119 infractions ont été constatées sur les sites de viande rouge, dont 70 avertissements écrits. Il y a eu 49 infractions passibles d'une amende, dont 24 n'ont pas encore été réglées parce que l'exploitant a fait opposition ou fait appel. Le nombre de non-conformités est resté stable au cours des dernières périodes, la majorité étant liée au travail hygiénique.

Pour les abattoirs de volailles, 224 infractions ont été constatées et 146 ont donné lieu à un avertissement. Il y a eu 78 infractions qui ont donné lieu à une amende, dont 33 n'ont pas encore été réglées car l'opérateur a interjeté appel. La plupart des non-conformités étaient liées au travail hygiénique.

Les vétérinaires encadrants et les inspecteurs interviennent en cas de manquements et font les ajustements nécessaires. Ceci afin d'éviter que le bien-être des animaux ou la sécurité des aliments ne soient compromis. Par exemple, la ligne d'abattage peut être temporairement arrêtée. Cela permet à l'abattoir de rectifier une non-conformité existante ou prévenir une non-conformité.

Gerard Bakker, inspecteur général de la NVWA, a dit : «Les donnés montrent que les abattoirs ne prennent actuellement pas suffisamment de responsabilités pour garantir le bien-être des animaux et la sécurité des aliments. Ils se trompent trop souvent et doivent être améliorés. Le changement requis et l'attitude du secteur doivent venir de l'industrie elle-même. Là où le monde des affaires est en deçà, nous intervenons.

Les 39 grands abattoirs des Pays-Bas sont sos la surveillance permanente de la NVWA.

Des vitesses d'abattage plus lentes sont nécessaires
Plus tôt ce mois-ci, la NVWA a retiré l'autorisation d'abattre à grande vitesse dans une installation avicole du Limbourg. Le site, qui n'a pas été cité, a également été placé sous une surveillance plus stricte après que les mesures correctives et les rapports sur les constatations n'ont pas conduit à une amélioration suffisante du processus.

L'agence a constaté diverses non-conformités à l'hygiène et au bien-être des animaux dans l'entreprise au cours des derniers mois, notamment des animaux pressés les uns contre les autres lors du déchargement des conteneurs de transport.

Les usines qui abattent à grande vitesse nécessitent une autorisation spécifique et doivent respecter les exigences en matière de bien-être animal et d'hygiène.

L'abattoir avait l'autorisation d'abattre 7 500 poulets de chair par heure. En raison de la suspension, il peut désormais fonctionner au taux maximum général de 6 000 par heure. La vitesse d'abattage maximale autorisée pour les poulets de chair aux Pays-Bas est de 13 500 par heure.

Le site dispose de cinq mois pour apporter des améliorations. Il doit répondre aux exigences pendant une période consécutive de trois mois pour être autorisé à abattre à une vitesse plus élevée. Si cela ne se produit pas, l'autorisation d'accélérer les taux d'abattage pourrait être définitivement révoquée. L'agrément de la société pourrait également être suspendu.

vendredi 5 mai 2023

Une étude passe en revue les incidents de sécurité des aliments dans l'industrie de la viande rouge

La revue International Journal of Food Microbiology nous propose une revue des «Food safety incidents in the red meat industry: A review of foodborne disease outbreaks linked to the consumption of red meat and its products, 1991 to 2021 ». (Incidents de sécurité des aliments dans l'industrie de la viande rouge : un examen des éclosions de maladies d'origine alimentaire liées à la consommation de viande rouge et de ses produits, 1991 à 2021).

Faits saillants
- Les établissements de transformation de la viande sont le milieu de transmission le plus impliqué dans les éclosions d'origine alimentaire.
- Les produits de viande rouge fraîchement transformés provoquent plus d'épidémies et de maladies que les produits de viande prêts à consommer et cuits.
- Les cas de SHU sont principalement associés à des infections à Escherichia coli, tandis que l'infection à Salmonella a provoqué davantage d'épidémies.
- «Des températures non-conformes» et la «contamination» sont les facteurs qui contribuent le plus aux incidents d'éclosion.

Résumé
La viande rouge est une source importante de nutrition humaine et l'industrie de la viande rouge contribue à l'économie des nations. Néanmoins, il existe une préoccupation mondiale généralisée concernant les problèmes de santé publique posés par de graves incidents de sécurité alimentaire dans l'industrie de la viande rouge. La plupart de ces incidents sont associés à des épidémies de maladies d'origine alimentaire qui affectent les consommateurs, les entreprises alimentaires et la société. Cette étude adopte une approche de recherche et d'examen systématique pour identifier trois décennies de rapports d'investigations publiés sur les épidémies mondiales de maladies d'origine alimentaire liées à la consommation de viande rouge et de produits fabriqués à partir de celle-ci.

La revue vise à évaluer les caractéristiques essentielles de ces incidents épidémiques afin de mieux comprendre leurs facteurs contributifs et leurs causes profondes. En particulier, cette revue traite du cadre de transmission (origine des agents pathogènes), des vecteurs alimentaires les plus incriminés, des agents pathogènes responsables (bactéries, virus et parasites) causant le plus de maladies et des facteurs contribuant aux épidémies les plus fréquemment signalés. Ces informations peuvent aider les chercheurs et les exploitants du secteur alimentaireà éclairer les futures études d'évaluation des risques et à soutenir les activités de management des risques dans l'élaboration de stratégies de réduction des risques pour l'industrie. Les résultats de cette étude suggèrent que la mise en œuvre de stratégies de management de la sécurité des aliments comprenant des mesures de maîtrise adéquates à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, de la ferme à la fourchette, est impérative pour prévenir les épidémies. Tout aussi importante est la nécessité d'une éducation publique renforcée et soutenue sur le risque de maladies d'origine alimentaire associées à la viande et à ses produits, tout en décourageant la consommation de produits de viande crue, en particulier par les groupes à haut risque.

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cet article.

samedi 26 novembre 2022

Une recherche a analysé des études antérieures établissant un lien entre la viande rouge et le cancer. Tout sauf évident ...

«Une recherche a nalysé des études antérieures établissant un lien entre la viande rouge et le cancer», source Meatingplace. Tout sauf évident ...

Des études antérieures, qui ont proposé un lien entre la consommation de viande rouge non transformée et certains types de cancer, sont basées sur «de faibles preuves d'association», selon une nouvelle revue des données publiée dans la revue Nature Medicine.

Dans l'article, «Health effects associated with consumption of unprocessed red meat: a Burden of Proof study» (ou Effets sur la santé associés à la consommation de viande rouge non transformée: une étude sur la charge de la preuve), une équipe de chercheurs et de scientifiques de la santé de l'Université de Washington «a mené une revue systématique et mis en œuvre une méta-régression ... pour évaluer les relations entre la consommation de viande rouge non transformée et six effets potentiels sur la santé», selon le résumé de l'article.

Les auteurs ont trouvé de «faibles preuves» entre la consommation de viande rouge non transformée et le cancer colorectal, le cancer du sein, le diabète de type 2 et les cardiopathies ischémiques, aucune preuve d'une association entre la viande rouge non transformée et l'AVC ischémique ou l'AVC hémorragique ; et que bien qu'il existe des preuves que la consommation de viande rouge non transformée soit associée à un risque accru d'incidence de maladie et de mortalité, «elles sont faibles et insuffisantes pour faire des recommandations plus fortes ou plus concluantes.»

Des recherches plus rigoureuses et plus puissantes sont nécessaires, ont-ils conclu, pour mieux comprendre et quantifier la relation entre la consommation de viande rouge non transformée et les maladies chroniques.

La plupart des études examinées par l'équipe comparaient la santé d'un groupe de personnes consommant beaucoup de viande non transformée à celle d'un autre groupe consommant peu de viande.

Charge de la preuve (burden of proof)
L'outil burden of proof ou charge de la preuve montre la force des preuves entre les risques pour la santé et les résultats, indiquant la probabilité que certains comportements aient un impact sur la santé.

lundi 19 octobre 2020

Survie de Salmonella sur viande rouge en réponse à la chaleur sèche

Une recherche parue dans
Journal of Food Protection a étudié la survie de Salmonella sur viande rouge en réponse à la chaleur sèche.

Résumé
La viande rouge est associée à des éclosions à Salmonella, ce qui a des effets négatifs sur l'industrie de la transformation.

Peu de travaux ont été rapportés sur l'utilisation de la chaleur sèche par opposition à la chaleur humide contre Salmonella sur la viande rouge.

Nous avons déterminé l'effet du séchage à 25°C et de la chaleur sèche à 70°C avec ~ 10% d'humidité relative (HR) pendant 1 h vis-à-vis de onze souches de Salmonella de plusieurs sérotypes sur du bœuf, de l'agneau, de la chèvre et du caoutchouc en tant que surface inerte.
Chaque souche comprenant ~108 ufc/ml a été inoculée (100μl) sur ±1g (cm2) de chaque surface et laissée se fixer pendant 15 min dans un tube de microcentrifugeuse. Les échantillons ont ensuite été exposés à 70°C et 25° C avec 10% d'humidité relative dans un bloc chauffant.

Les dénombrements de Salmonella survivants sur les surfaces ont été dénombrés sur sur milieu en couche mince. Si les dénombrements étaient inférieurs à la limite de détection (LD), (2,01 log ufc/cm2), les cellules de Salmonella ont été enrichies avant étalement pour déterminer la présence de cellules viables.

La perte d'eau (%) de la viande après 25°C et 70°C a été déterminée. Des génomes entiers de Salmonella ont été étudiés pour identifier la présence/l'absence de gènes de réponse au stress (n = 30) liés à la chaleur sèche qui peuvent contribuer à la survie de Salmonella.
La survie de Salmonella à 25°C était significativement plus élevée sur toutes les surfaces (~6,09-7,91log ufc/cm2) par rapport à 70°C (~3,66-6,33log ufc/cm2). Sur le caoutchouc, le nombre de Salmonella était < LD à 70°C. La perte d'eau à 70°C (~17,72-9,89%) était significativement plus élevée par rapport à 25°C (~2,98-4,11%). Salmonella n'a pas été détecté sur le caoutchouc alors que la survie s'est produite sur toutes les viandes rouges à 70°C, ce qui suggère son effet protecteur contre l'effet de la chaleur.

Toutes les souches de Salmonella portaient 30 gènes de réponse au stress qui ont probablement contribué à sa survie. Une souche de S. Typhimurium 2470 multi-résistante aux antibiotiques a présenté une augmentation de la résistance à la chaleur à 70°C sur du bœuf et de l'agneau par rapport à d'autres souches.

Nos travaux montrent que la chaleur sèche à 70°C pendant 1 h contre Salmonella sur une viande rouge n'est pas une approche pratique pour les réduire ou les éliminer efficacement de la viande rouge.

jeudi 1 octobre 2020

Quatre secteurs identifiés comme vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse

« Quatre secteurs identifiés comme vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse », source
article de Joe Whitworth paru le 1er octobre 2020 dans Food safety News.

La viande rouge, le poisson, l'alcool et les coquillages sauvages ont été mis en évidence comme étant à haut risque et vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse.

L'unité écossaise de la criminalité alimentaire et des incidents liés à l'alimentation (SFCIU pour Scottish Food Crime and Incidents Unit) de la Food Standards Scotland a déclaré que ces domaines de préoccupation avaient déjà été identifiés et continuaient d'être ciblés par des criminels, ce qui a un impact sur les consommateurs et les entreprises responsables.

Les secteurs identifiés comme prioritaires en matière de criminalité alimentaire pour 2020 et 2021 ne sont pas répertoriés comme à haut risque car ils posent un problème direct de sécurité sanitaire aux consommateurs ou parce qu'ils sont moins vigilants.

Préoccupations sectorielles spécifiques
Pour la viande rouge, il y a des inquiétudes concernant le bétail étiqueté frauduleusement, les fausses déclarations par origine ou la date de durabilité, le bétail volé, l'abattage illégal et la substitution du produit.

Pour le poisson, les problèmes sont centrés sur les produits de qualité inférieure vendus comme premium, les fausses déclarations d'origine, en particulier le saumon, l'importation de thon traité illégalement, l'utilisation frauduleuse de la certification officielle au Royaume-Uni et ailleurs, l'impact de la sortie de l'UE sur la chaîne d'approvisionnement écossaise et le potentiel de problèmes de durabilité.

La contrefaçon d'alcool entrant en Écosse via l'Irlande du Nord est aussi une préoccupation. Tout comme l'importation ou la contrebande de fausse vodka et la production d'alcool illicite dans le pays, la vente de vins et spiritueux contrefaits et l'importation et l'utilisation de matériel et d'équipement pour aider à la production d'alcool d'imitation.

Enfin, il existe de graves risques pour la sécurité des aliments associés aux coquillages récoltés illégalement et aux conditions d'hygiène. Les fausses déclarations sur la qualité et l'origine des mollusques, la falsification des documents d'enregistrement et de débarquement et les liens avec l'esclavage moderne et l'exploitation sont d'autres problèmes.

Ron McNaughton, chef de la SFCIU à la Food Standards Scotland, a déclaré qu'aucune chaîne d'approvisionnement n'est à l'abri de la menace potentielle de la criminalité alimentaire.

« L'industrie des aliments et des boissons est l'une des trois lignes de défense contre la criminalité alimentaire, aux côtés des consommateurs, des ser ices réglementaires et des forces de l'ordre, soutenant de manière significative la SFCIU dans les enquêtes sur la criminalité et le développement d'approches pour prévenir la criminalité alimentaire afin de protéger le puits. a gagné la réputation des produits écossais », a-t-il déclaré.

Revue révisée de la criminalité alimentaire
Pendant ce temps, le plan britannique d'évaluation de la criminalité alimentaire a été révisé par la FSS et la Food Standards Agency (FSA). Il examine les domaines de la chaîne d'approvisionnement qui peuvent être vulnérables à la criminalité alimentaire et identifie les menaces émergentes à traiter, en mettant à jour une publication de 2016.

L'Unité nationale de lutte contre la criminalité alimentaire (NFCU) a été créée par la FSA en décembre 2014 et compte plus de 80 employés, tandis que la SFCIU a été créée en 2015 et comptait 16 employés à la fin de 2019. Une demande d'accès à l'information du parti politique libéral démocrate a montré un financement de la NFCU est passé d'environ 420 000 £ en 2015/16 à plus de 5,7 millions de £ en 2020/21. Les deux agences ont été critiquées pour le manque de poursuites publiques.

L'évaluation a révélé que la plupart des délits alimentaires concernent soit la vente de quelque chose de peu ou pas de valeur pour la chaîne alimentaire comme comestible et commercialisable, ou la vente de denrées alimentaires, de boissons ou d'aliments pour animaux en tant que produit avec un plus grand volume ou des attributs plus souhaitables. Cela pourrait inclure le remplacement des ingrédients par des matériaux moins chers et de qualité inférieure, l'allongement des dates de péremption ou la commercialisation de produits dangereux comme propres à la consommation.

Darren Davies, chef de la NFCU, a déclaré que la vulnérabilité peut exister n'importe où le long du parcours, de la ferme à l'assiette, au Royaume-Uni ou à l'étranger.

« Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis tels que la pandémie de COVID-19, nous visons à créer un environnement hostile pour ceux qui se livrent à la criminalité alimentaire et continuerons de travailler avec nos partenaires pour garantir que les aliments sont sûrs et ce qu'ils prétendent être », a-t-il déclaré .

Le document indique qu'il n'y a aucune preuve suggérant que le Royaume-Uni sera plus exposé à la criminalité alimentaire en raison de sa sortie de l'UE.

Les problèmes persistent autour des denrées alimentaires connues pour être à haut risque de fraude alimentaire telles que l'huile d'olive et certaines herbes et épices. D'autres sujets de préoccupation sont l'échantillonnage de l'industrie de la pêche identifiant des niveaux de non-conformité inférieurs aux contrôles des autorités locales, les œufs sujets à une fausse déclaration de date, de qualité et de provenance, et le détournement des déchets. Les tests des autorités locales ont également identifié des produits CBD qui ne contiennent pas de cannabidiol ou de niveaux de THC.

La stratégie de contrôle du NFCU pour 2020 et 2021 comprend des produits non alimentaires comme le 2,4-dinitrophénol (DNP), commercialisé comme aide à la perte de poids. La consommation de DNP a été liée à 31 décès depuis 2007 au Royaume-Uni et à un en 2020.

La récolte illégale de coquillages, le secteur de la viande rouge, la demande de produits des pays et cultures d'origine, le rôle du commerce électronique et le COVID-19 sont d'autres domaines d'intérêt.

vendredi 6 mars 2020

Nouvel audit de la DG Santé en Australie : viande rouge, gibier, lait et produits laitiers


Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire en Australie du 17 au 28 juin 2019.

L'audit avait pour objectif d'évaluer la mise en œuvre et l'efficacité des mesures prises par les autorités compétentes afin de donner suite aux recommandations des audits précédents sur les contrôles de la production de viande rouge, de viande de gibier et de lait et de produits laitiers destinés à l'exportation vers l'Union européenne.

En particulier, l'audit a évalué la mise en œuvre et l'efficacité de ces actions pour combler les lacunes identifiées. Le rapport conclut que l'autorité compétente a mis en œuvre toutes les actions contenues dans les plans d'action fournis à la Commission. Presque toutes les actions mises en place peuvent être considérées comme efficaces pour résoudre les problèmes couverts par les recommandations des audits précédents. En particulier :

- le système de contrôle officiel des établissements producteurs de denrées alimentaires inscrits sur la liste de l'UE est largement en mesure de garantir leur conformité aux exigences de l'UE. De plus, les contrôles sont correctement documentés et montrent qu'un suivi adéquat est effectué lorsque des non-conformités sont identifiées ;
l'étiquetage de la viande bovine, les tests de dépistage de Trichinella dans les abattoirs de chevaux et l'inspection post mortem dans les abattoirs répertoriés pour l'exportation vers l'UE, qui sont désormais effectués par du personnel gouvernemental ou du personnel employé par un employeur indépendant, sont effectués conformément aux règles de l'UE ;
les contrôles sur les exploitations du système d'accréditation des bovins de l'Union européenne (EUCAS) ont été renforcés, renforçant les garanties concernant l'éligibilité des bovins à l'UE ; et
les normes applicables à la production de produits laitiers à exporter vers l'UE, telles que modifiées, fournissent des garanties adéquates qu'elles sont produites conformément aux exigences de l'UE.

Cependant, certaines des actions mises en place n'ont pas pu répondre correctement aux recommandations précédentes, notamment en ce qui concerne:
la fiabilité des déclarations de traitements médicaux incluses dans les déclarations du vendeur accompagnant les chevaux destinés à l'abattage pour le marché de l'UE, et
des faiblesses dans les pièces justificatives prévues pour la délivrance des certificats UE, principalement pour les lots partant de chambres froides autonomes.

Le rapport ne conclut pas sur certains sujets couverts par les recommandations précédentes, à savoir la performance de l'inspection post mortem dans le secteur de la viande bovine et le système de certification applicable. Ces questions sont en cours d'évaluation dans le contexte de la demande australienne de reconnaissance de leur système de contrôle de la viande bovine.

Les constatations d'audit supplémentaires dans le secteur du gibier, viande bovine, laitier permettent de souligner que, nonobstant les lacunes résiduelles identifiées, le système est globalement capable de fournir les garanties requises.

Le rapport contient des recommandations aux autorités australiennes pour remédier aux lacunes identifiées.

mercredi 22 janvier 2020

Foire d'empoigne entre Harvard et l'Université Texas A & M à propos de la consommation de viande rouge


Une brève information de Jim Romahn sur son blog Agri 007 relate que « Des scientifiques de la nutrition participent à une foire d’empoigne »
Des équipes de recherche pour et contre les régimes nutritionnels comportant de la viande rouge sont engagés dans une foire d’empoigne.
Une équipe qui comprenait deux scientifiques de l'Université Harvard soutient que la réduction de la consommation de viande rouge améliore la santé.
L'autre équipe, basée à l’Université Texas A & M, fait valoir que la recherche est défectueuse et fragile et qu’il s’agit d’une attaque injustifiée contre la viande rouge.
John Sharp, le chancelier de Texas A & M, a écrit une lettre désagrable au président de Harvard, Lawrence S. Bacow, lui demandant de prendre des distances avec l'équipe de recherche d’Harvard qui est à l’origine de l’article.
C’est sans doute un peu confus pour vous, et c’est la raison pour laquelle voici la situation détaillée ci-après …

« Le chancelier de l’Université Texas A&M appelle Harvard à se pencher sur l'éthique de la science du bœuf », source AG Daily du 22 janvier 2020.

Il ne fait aucun doute que la consommation de viande rouge - de sa salubrité chez l'homme à son impact sur l'environnement jusqu'aux soins du bétail lui-même - est l'un des sujets les plus chauds discutés dans les médias grand public et sur les réseaux sociaux. Et il y a un nombre incalculable d'individus et de groupes qui pèsent sur tous les côtés de ce débat - dont certains sont plus réputés que d'autres.

Une organisation dans la discussion est la True Health Initiative (THI) qui prétend lutter contre les « faux faits » et lutter contre les « faux doutes » afin de créer un monde exempt de maladies évitables. Les actions de THI ont récemment soulevé des signaux d'alarme et ont attiré la colère du chancelier de l’universite Texas A&M, John Sharp, qui a envoyé une lettre au président de l'Université de Harvard, Lawrence S. Bacow, sur l'éthique de la conduite de deux professeurs de Harvard.

L'automne dernier, les Annals of Internal Medicine devaient publier « plusieurs études montrant que les preuves liant la consommation de viande rouge aux maladies cardiovasculaires et au cancer sont trop faibles pour recommander que les adultes en mangent moins ». Sharp affirme dans sa lettre à Harvard que THI et le professeur Walter Willett et le professeur Frank Hu de la faculté d’Harvard ont mené une campagne contre la rédactrice en chef des Annals of Internal Medicine, inondant sa boîte de courriels de plus de 2000 messages caustiques (apparemment provenant de robots) la poussant à retirer les études scientifiques. de la publication prévue.

Sur le site Internet de THI, plusieurs titres critiquent toute preuve appuyant la consommation de viande rouge, qualifiant ce type de recherche de controversée, discutable, bizarre ou financée par l'industrie. Beaucoup de ces publications ont ce genre d'arguments de paille qui sont également souvent diffusés sur Facebook.

Les arguments contre THI sont détaillés dans un article de News & Analysis publié par le Journal of the American Medical Association. Il est rare que deux grandes institutions universitaires entrent en conflit comme celui-ci, en particulier sur une question agricole. La lettre complète du chancelier de l’Université Texas A&M au président de Harvard est publiée ci-dessous:
Cher Dr Bacow,
Je vous écris pour vous informer de ma consternation face aux actions récentes des Dr Walter Willett et Frank Hu, professeurs à Harvard, et de leurs associés, le Dr David Katz et la True Health Initiative (THI).
Leurs actions, telles que décrites dans un récent article de JAMA, sont contraires à l'éthique, faussent les résultats d'importantes recherches scientifiques et, à notre avis, sont fausses et nuisibles à l’Université Texas A&M et à ses professeurs. Ce sont des questions graves qui sapent les valeurs défendues par votre institution et doivent être corrigées immédiatement.
J'espère que vous avez été aussi surpris que moi après avoir lu l'article de JAMA et vous demande de jeter un coup d'œil aux actions scandaleuses de THI.
JAMA a constaté que THI et plusieurs de ses membres du conseil, y compris le professeur Willett et le professeur Hu de la faculté de Harvard, avaient mal qualifié la recherche scientifique et accusé à tort les scientifiques du Texas A&M d'avoir été vendus aux intérêts de l'industrie.
Selon JAMA, THI a non seulement violé la politique d'embargo des revues, mais a apparemment utilisé des robots automatisés pour inonder la boîte de réception de la rédactrice en chef des Annals of Internal Medicine.
Plusieurs de vos professeurs sont impliqués en tant que membres du conseil ou conseillers de THI et ont collaboré avec THI dans leurs efforts afin de discréditer les preuves scientifiques contraires à leur idéologie. Je peux vous assurer que les recherches chez Texas A&M sont motivées par la science.
Illustration jointe au courrier (cliquez sur l'image pour l'agrandir)
En plus de ma préoccupation concernant les conclusions de JAMA, je vous joins une illustration que le Dr Willett a présentée lors d'une conférence de cardiologie pour attaquer un éminent professeur de Texas A&M et l'université elle-même comme étant influencée par l'industrie. Cette allégation non étayée a été rejetée indépendamment et s'est révélée fausse dans l'article de JAMA.
Pour le moment, nous n'avons aucune base solide pour montrer que ces actions contre Texas A&M et ses professeurs soient approuvées ou tolérées par votre institution, et nous espérons que nous pourrons travailler ensemble pour résoudre ce problème. Une telle résolution devrait inclure une évaluation sérieuse par Harvard de son affiliation avec THI et un examen éthique complet dans toute faculté de Harvard impliquée avec THI. Plusieurs scientifiques ont rompu leurs liens avec THI en raison des problèmes abordés dans cette lettre. Texas A&M applaudit la position adoptée par ces scientifiques et encourage Harvard à faire preuve du même courage.
Texas A&M demande à Harvard de se joindre à nous pour une approche purement scientifique de la nutrition dans l'intérêt de la santé publique et de la confiance du public et de rejeter la politique et les actions contraires à l'éthique de THI qui ont cherché à discréditer la science et à interférer dans le processus scientifique.
Cordialement,
John Sharp 
Chancelier

vendredi 19 juillet 2019

Une demande d'étiquetage concernant le risque de cancer colorectal lié à la consommation de la viande est refusée aux Etats-Unis


« Le FSIS refuse une pétition pour un étiquetage d'avertissement concernant le cancer lié à de la viande », source article de Susan Kelly paru le 19 juillet 2019 dans Meatingplace.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA a rejeté une pétition du Center for Science in the Public Interest (CSPI) visant à faire apposer des étiquettes de mise en garde sur les produits de viande et de volaille transformés informant les consommateurs d’un risque accru de cancer colorectal.

« Le FSIS considère que ces produits sont sûrs à consommer et non mal étiquetés pour ne pas avoir mis des étiquettes d'avertissement demandées dans la pétition. En outre, l'étiquetage d'avertissement demandée pourrait être trompeur en ce sens qu'elle ne fournirait pas d’informations dont les consommateurs auraient besoin pour replacer le risque allégué dans le contexte approprié », écrit l'agence dans une lettre notifiant sa décision au CSPI.

En décembre 2016, le CSPI avait demandé au FSIS de créer un règlement exigeant que des étiquettes d'avertissement puissent indiquer qu'une consommation fréquente de viande et de volaille transformée pourrait augmenter le risque de cancer du côlon et du rectum.

Le FSIS a noté que les études citées dans la pétition indiquent que la cuisson de certains produits de viande et de volaille transformés à des températures élevées peut provoquer la formation de composés cancérogènes, mais les études et la pétition reconnaissent que les mécanismes à l'origine du risque accru de cancer sont actuellement inconnus.

On pourra aussi lire cet article de l’OMS, Cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viande transformée ...