dimanche 1 décembre 2019

Toxi-infection alimentaire collective dans un bar à vins, vous prendrez bien une petite planche ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le blog a eu récemment l’occasion de parler de toxi-infection alimentaire collective (ou TIAC) ici.

Avec cette information parue en Alsace, il semblerait que ce soit de nouveau le cas avec « Bar à vins : l’intoxication alimentaire confirmée », selon DNA du 28 novembre 2019.
L’Agence régionale de santé confirme l’hypothèse d’une « toxi-infection alimentaire collective » dans un bar à vins de Colmar. En huit jours, des dizaines de clients ont été malades.
Contactée par téléphone, l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est nous a répondu ce jeudi : « L'hypothèse d'une toxi-infection alimentaire collective a bien été confirmée par l'analyse épidémiologique. Une inspection dans l'établissement mis en cause a été réalisée par les services de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) du Haut-Rhin et le SCHS (Service communal d’hygiène et de santé) de la Ville de Colmar ».

Il est vrai que les ARS ne sont pas une référence en matière de communication ...
Toujours selon l’ARS, « les coprocultures réalisées n’ont pas pu mettre en évidence de germe responsable de la maladie. Ces éléments ont été communiqués à la DDCSPP, et les résultats des analyses seront communiqués au professionnel, qui a procédé à une fermeture volontaire de son établissement pour se remettre en conformité. Des mesures correctives ont été mises en œuvre ». La procédure serait toujours en cours d’après la préfecture.
Exemple de planche à partager sans lien avec le bar à vins de l'article
La mise en évidence de germe responsable n’aboutit pas dans 30 à 40 % des analyses ...
Mais le gérant de l’établissement a été « informé oralement des premiers résultats. Une trace de listeria, en faible quantité, a été trouvée dans une sorte de charcuterie, du poulet fumé tranché servi avec de la raclette ». Or cela provenait d’un nouveau fournisseur : « Un Vosgien dont j’avais découvert la production sur un marché. Dès que j’ai eu écho des premiers cas de personnes malades, j’ai jeté toute cette marchandise le 30 octobre, deux jours après l’avoir proposée. » Ce qui n’a pas suffi à mettre fin à la série d’intoxications, pour les clients venus les jours suivants : « La DDCSPP m’a indiqué qu’il pourrait y avoir une autre contamination, croisée : des coquilles d’huîtres auraient contaminé des planchettes qui auraient contaminé des produits, de type fromage ou charcuterie. »

Le transfert de contamination appelé au contamination croisée est souvent la cause principale une intoxication alimentaire ...
Le 5 novembre, quelques jours après l’inspection, le gérant a fermé l’établissement, sans y être contraint : « Cela ne pouvait pas continuer. Nous avons déjà jeté tous les produits ouverts et les planchettes en bois, les prochaines seront en matière plastique spécifique imitant l’ardoise. Nous avons aussi remplacé les plans de travail, et désinfecté tout le bar et la cuisine, des tables jusqu’aux ustensiles et aux couverts… J’attends les résultats complets des analyses, qui me seront communiqués par écrit, pour être certain d’avoir fait tout le nécessaire avant de rouvrir. »

Je ne sais pas si le gérant a choisi la bonne réponse en préférant des planches en plastique par rapport aux planches en bois, il s’en rendra compte à l’usage …
Sur le sujet bois versus plastique, on lira 1, 2, 3, 4.

C’est bien de ‘désinfecter’ mais il faut surtout nettoyer puis désinfecter …

Sur les TIAC, notons que Santé publique de France indique qu’en 2017, derniers chiffres connus, « 1 310 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 13 010 personnes », c’est-à dire « le nombre de TIAC a diminué de 10 % par rapport à 2016 », ce qui est vrai, mais c’est oublié que le nombre de personnes touchées à quant à lui augmenté.

Se baser sur cette baisse de 10 % du nombre de TIAC est ridicule compte tenu du nombre de sous-déclarations ...comprenne qu’y pourra …

Par ailleurs, à propos des maladies infectieuses d’origine alimentaire, on se référera utilement à l'étude, Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013.
Les résultats indiquent que la morbi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d’origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2,23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès. En France, les infections à norovirus, Campylobacter spp. Et Salmonella spp. représentent la majorité des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire. Les infections à Salmonella spp. Et Listeria monocytogenes représentent la moitié des décès d’origine alimentaire.

L'Intelligence Artificielle au secours de l'hygiène des aliments en restauration commerciale, est-ce vraiment le rôle des autorités sanitaires ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L’Intelligence Artificielle et la Start-Up Nation ont encore frappé mais cette fois-ci en hygiène des aliments et plus particulièrement les restaurants …

Je vous avais narré ici les tristes résultats de la restauration commerciale en termes d’hygiène des aliments, suite au bilan de l’opération Alimentation Vacances 2019, mais voici, selon le ministère de l’agriculture, IAlim, l'outil numérique qui cible les contrôles de restaurants.

Si cela peut aider, pourquoi pas, mais le nombre d’inspections étant tellement bas, il y a donc tant à faire, et depuis tant de temps, que je me demande si cela est vraiment la bonne réponse … mais bon, gérons le positif, car il m’a été demandé de cesser d’être négatif …
Le projet baptisé IAlim est un outil d'aide à la décision pour mieux cibler les contrôles sanitaires dans les établissements de restauration identifiés comme les plus à risque, après analyse des commentaires et des notes laissés par les consommateurs sur les plateformes numériques tel que TripAdvisor ou Google. IAlim participe à l’amélioration de la protection de la santé des consommateurs et s’inscrit dans une démarche de participation citoyenne à l’action de l’État.
À partir des données acquises sur ces plateformes et de l’historique des résultats des contrôles réalisés, un algorithme prédictif du niveau de non-conformité des établissements a été développé afin de pouvoir lister les établissements qui sont identifiés les plus à risque. Par la suite, de nouvelles données pourront compléter le modèle algorithmique pour augmenter sa performance.
Depuis le 20 novembre 2019, l’outil IAlim est accessible aux inspecteurs afin de les aider à mieux cibler leurs contrôles. Il reste une application d'utilisation facultative qui peut s'insérer utilement dans l'analyse de l'inspecteur sur le choix de l’établissement à contrôler.
Je persiste et je signe, on se trompe de cible avec les meilleures intentions, il ne s’agit pas d’« Augmenter l’efficacité des contrôles en identifiant les établissements présentant des risques sanitaires. », mais d’augmenter tout simplement la fréquence des contrôles dans les établissements ...

Rappelons aussi pour ne pas être en reste que la DGCCRF a développé l'application SignalConso ..., l'application dont l'inspecteur est remplacé par le consommateur ...

Des chercheurs aident à identifier des gènes d’intérêt dans les infections bactériennes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Des chercheurs aident à identifier des gènes d’intérêt dans les infections bactériennes », source Food Safety News.

Des chercheurs ont mis au point une base de données facilitant l'identification de protéines cibles pouvant aider à lutter contre les maladies infectieuses.

Des scientifiques du département de biochimie et de biologie moléculaire de l'Universitat Autònoma de Barcelona (UAB) et du Centre of Genomic Regulation (CGR) ont déclaré que cela accélérerait également le développement de nouveaux agents antimicrobiens.
L’équipe de scientifiques de l’UAB et du CRG qui a créé la base de données BacFITBase.
La base de données BacFITBase contient 90 000 entrées contenant des informations sur des gènes de bactéries pathogènes et leur contribution aux conditions infectieuses in vivo chez cinq espèces hôtes différentes. Des études in vivo examinent les effets sur des organismes ou des cellules entiers et vivants. Selon l'étude publiée dans la revue Nucleic Acids Research, de nombreux mécanismes sous-jacents à la pathogenèse bactérienne sont encore mal compris.

Cela comprend des informations sur 15 bactéries, dont deux variants de Salmonella enterica, trois types de E. coli, Vibrio cholerae, Campylobacter jejuni, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii et Vibrio parahaemolyticus, avec des informations sur 10 tissus différents.

Les chercheurs espèrent continuer à enrichir la base de données au cours des prochaines années en tant que référentiel de protéines bactériennes qui pourraient constituer des cibles importantes dans la lutte contre les maladies infectieuses.

Gènes nécessaires lors de l'infection de l'hôte
Les maladies infectieuses sont causées par des micro-organismes pathogènes qui pénètrent, colonisent et se développent dans l'organisme hôte et provoquent une infection. Les protéines codées par les gènes bactériens sont responsables des processus biochimiques aidant le pathogène.

D'autres études ont montré que pour identifier ces gènes, des informations in vivo sont nécessaires sur ce qui se passe avec la bactérie chez un hôte infecté. Les études in vitro, qui sont celles recréées en laboratoire avec des cultures cellulaires et bactériennes, ne correspondent pas toujours aux données des études in vivo. En effet, les gènes bactériens pathogènes essentiels à la production d’infections dépendent de l’environnement de l’organisme colonisé. Les maladies infectieuses ne peuvent être correctement comprises que dans le contexte des interactions hôte-pathogène, car les bactéries pathogènes ne se développent pas seules mais dans un environnement de l’hôte complexe.

Sur la base des résultats d'expériences in vivo, les chercheurs ont caractérisé des gènes bactériens d’intérêt pour l'invasion et l'infection des cellules hôtes. Toutes les expériences étaient basées sur une technique connue sous le nom de mutagenèse par transposons, dans laquelle des fragments d’ADN appelés transposons sont transférés aux gènes pathogènes de l’organisme, afin de les inactiver. Cela signifie que leur rôle dans l'infection peut être observé directement et que les chercheurs peuvent déterminer lesquels sont nécessaires pour qu'un organisme hôte spécifique soit infecté.

Cela comprend Salmonella Typhimurium ST4/74 d'un bovin, un porc et un poulet de trois types de tissus différents et Salmonella Typhimurium SL1344 d'une souris. E. coli O157:H7 provenant des matières fécales d'un bovin, E. coli M12 et E. coli CFT073 de souris et Campylobacter jejuni 81-176 de souris.

La BacFITBase propose une recherche textuelle pour trouver des gènes bactériens pathogènes spécifiques, une fonction de recherche BLAST permettant de trouver des gènes bactériens similaires à une séquence protéique ou d'acide nucléique présentant un intérêt, une capacité d'interrogation à identifier des gènes à fort impact lors d'une infection et une section didactique. Les espèces pathogènes et/ou hôtes peuvent être spécifiées dans les menus déroulants sur la page recherche.

samedi 30 novembre 2019

Bilan 2019 de l'opération alimentation vacances: Bonne nouvelle, les inspections ne diminuent plus, mais la restauration commerciale consolide son rôle de mauvais élève en hygiène des aliments


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Voici proposé par la DGAL (DGAL/SDSSA/2019-787) le 25 novembre 2019, « Bilan 2019 de l'opération alimentation vacances ».

La 'bonne' nouvelle est que les inspections ne diminuent plus. La restauration commerciale consolide son rôle de mouton noir de l'hygiène des aliments.
La présente note d'information présente le bilan des contrôles officiels renforcés menés en sécurité sanitaire des aliments par les inspecteurs des DD(CS)PP et DAAF pendant la période estivale entre le 1er juin et le 15 septembre 2019. Elle intègre le bilan cumulé des interventions réalisées par les agents des DD(CS)PP en hygiène alimentaire dans les divers secteurs d'activité relevant de la remise directe au consommateur final.

Ce qui signifie que le personnel du ministère de l’agriculture et celui de la DGCCRF se sont mis (enfin) ensemble …, il y a encore quelques chicaneries mais cela semble fonctionner …

En fait, cela suit le bilan 2018 de l'opération alimentation vacances (OAV), où je disais Bilan de l'opération alimentation vacances 2018. Un bilan dans lequel la DGCCRF vient gonfler les chiffres d'inspections de la DGAL
Sur l'ensemble de cette période, 17 627 inspections et re-contrôles, tous secteurs d'activités confondus, ont été enregistrés dans le système d'information RESYTAL.
Parmi ces inspections, 12 767 entrent dans le périmètre de cette opération dont 9 619 dans le seul domaine de la remise directe au consommateur (commerce de détail, métiers de bouche, restauration commerciale). Les 4 860 autres inspections hors champ de l'OAV concernent les établissements agréés de production et d'entreposage de diverses catégories de produits d'origine animale.

Par comparaison avec 2018, il apparaît un statu quo (in statu quo ante .. ) des inspections ...
Sur l'ensemble de cette période, 17 983 inspections ont été enregistrées dans le système d'information RESYTAL. Parmi celles-ci, 12 710 entrent plus spécialement dans le périmètre de cette opération.
Celles-ci concernent non seulement les établissements agréés de production et d'entreposage de diverses catégories de produits d'origine animale y compris le transport, mais également, à hauteur de 9 444, le secteur de la remise directe au consommateur final (commerce de détail, restauration commerciale).

Mais un mieux par rapport à 2017,
Entre le 1er juin et le 15 septembre 2017, les services du ministère de l'agriculture (DD(CS)PP et DAAF) ont réalisé 17 400 inspections dans des établissements du secteur alimentaire, dont 10 144 dans des établissements de restauration, commerciaux ou collectifs.

En 2019, « Il apparaît encore que la restauration commerciale est particulièrement concernée par une perte de maîtrise ou une maîtrise insuffisante des risques. »

En 2018, on avait noté, « on note globalement et par secteur ciblé (hormis les métiers de bouche) une légère dégradation pour les niveaux confondus « perte de maîtrise - urgence » et « maîtrise des risques insuffisante », en particulier pour les secteurs de la restauration collective et commerciale concernées par de mauvaises pratiques d'hygiène (locaux, personnel, manipulation / process de fabrication de denrées) souvent associées au non-respect des DLC et/ou des températures de conservation des denrées. »

Il faut croire que l’opération alim’confiance n’améliore pas vraiment les choses …

Pour mémoire, selon Santé publique de France, en 2017, « 40% des toxi-infections alimentaires collectives ont lieu suite à des repas en restauration commerciale. »

Suites administratives et pénales en 2019 versus 2018, stau quo aussi
2019
Les 12 767 inspections liées à cette opération ont conduit à établir notamment 1 676 mises en demeure et 233 fermetures administratives, dont 178 dans le seul secteur de la restauration commerciale, en lien avec une perte de maîtrise des risques sanitaires. Ces sanctions administratives ont été assorties de 265 procès-verbaux d'infractions pénales dont 236 en remise directe, principalement en restauration commerciale (149 PV) et distribution/métiers de bouche (87 PV).
2018
Les 12 710 inspections ciblées, liées à cette opération, ont conduit à établir notamment 1 687 mises en demeure et 213 fermetures administratives, dont 160 dans le seul secteur de la restauration commerciale, en lien avec une perte de maîtrise des risques sanitaires. Ces sanctions ont été assorties de 278 procès-verbaux d'infractions pénales, dont 242 en remise directe, majoritairement en restauration commerciale (165 PV).

Tableau présentant le bilan global des 21 187 inspections réalisées dans ces établissements par les deux services dont 9 619 par les seuls agents de la DGAL avec leurs suites administratives et pénales. En italique figurent les données équivalentes de l'OAV 2018 menée également du 1er juin au 15 septembre.
A noter que les fermetures dans la restauration commerciale suivent une certaine progression,
  • 2017 : 145
  • 2018 : 160
  • 2019 : 178
Il faudra aussi casser la dynamique des non-conformités avec la restauration commerciale, une réflexion est à mener à ce sujet ...

Il m’a été conseillé d’être moins négatif dans mes avis sur les actions entreprises par nos administrations, voilà c’est fait ...

Rubrique contrôleurs contrôlés: Audit de la DG Santé afin d'évaluer les contrôles officiels sur les additifs des aliments pour animaux, leurs ingrédients et la traçabilité


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé en France du 26 mars au 5 avril 2019 dans le cadre du programme de travail de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire 2019 de la Commission européenne. L’audit fait partie d’une série d’audits visant à vérifier que les contrôles officiels dans le pays domaine des additifs pour l'alimentation animale et des ingrédients nécessaires à leur fabrication sont effectués en accord avec le Règlement (CE) n°882/2004 du Parlement européen et du Conseil et en conformité avec ce règlement et à d'autres textes législatifs européens pertinents, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des Règlement (CE) n°1831/2003 de la Commission et Règlement (CE) n°183/2005 de la Commission.
En France, la planification des contrôles officiels des aliments pour animaux est basée sur les risques, les inspections étant généralement bien effectuées, et pour la plupart, sont capables de vérifier de manière adéquate que les opérateurs se conforment aux exigences législatives. Des faiblesses du système de contrôle incluaient la notification préalable aux opérateurs lors des inspections à venir, vérification insuffisante de l'adéquation de leurs plans HACCP, et quelques lacunes mineures dans la préparation des échantillons finaux et la conservation des échantillons par les opérateurs.
En ce qui concerne la mise en œuvre, les actions de l'autorité compétente à la suite de l'identification de non-conformités ne comprennent pas nécessairement un suivi actif et une vérification que les défaillances identifiées ont été corrigées par l'exploitant. Enfin, le manque de sensibilisation des autorités vis-à-vis des opérateurs exportant des additifs/prémélanges pour les aliments des animaux non autorisés par l'Union européenne mine l'efficacité du système de contrôles officiels à cet égard.
Le rapport fait des recommandations aux autorités françaises compétentes en vue de rectifier les déficiences identifiées et amélioration de la mise en œuvre des contrôles officiels dans le domaine de l'alimentation animale additifs et ingrédients pour leur production.

Vous lirez aussi
Nous avons de la chance en France, nous avons deux autorités compétentes, la DGAL et la DGCCRF.

A cet égard, l’observation de l’équipe d’audit : « Veiller à ce que les inspections sont effectuées sans préavis, conformément à l'article 3, paragraphe 2, du règlement (CE) n°882/2004 » vaut son pesant de cacahuètes …

Vous lirez ici les réponses  de la DGAL et de la DGCCRF sur cette observation et notons que les réponses proposées par la France sont distinctes que ce soient pour la DGAL d’une part, et pour la DGCCRF d’autre part …

Autre recommandation, « Veiller à ce que les contrôles officiels permettent de vérifier que les exploitants du secteur de l’alimentation animale qui exportent des additifs pour l’alimentation animale/prémélanges non autorisés dans l’UE vers des pays tiers respectent les dispositions de l’article 12 du Règlement (CE) nº 178/2002 ».

Réponse commune de nos autorités compétentes :
Les instructions (notes) existantes de la DGAL et de la DGCCRF relatives à cette thématique seront abrogées et remplacées par une instruction commune, qui reprendra les éléments nécessaires à la bonne connaissance de ce secteur, les risques à prendre en compte (contamination croisée, fraude, etc.), les obligations d’accord du pays destinataire, et les règles d’étiquetage.

Echéance : 1er trimestre 2020.

Par ailleurs, on nous dit que « Ce point sera abordé de façon plus importante lors de la formation commune DGAL/DGCCRF. »
Echéance : 2020.

vendredi 29 novembre 2019

110 personnes contaminées par Cryptosporidium dans les Alpes-Maritimes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Nouveau communiqué de l’ARS PACA du 29 novembre 2019 à propos de « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés dans l’ouest des Alpes-Maritimes. »

A noter que pour avoir accès à ce communiqué, il faut passer par Twitter ... ce doit être le progrès ...

Quelles sont les nouvelles informations à retenir ?
Les communes concernées par les mesures de précaution :Bar-sur-Loup, Mouans-Sartoux, Châteauneuf-de-Grasse, Gourdon (le Pont du Loup), Grasse, Le Rouret, Opio, Valbonne, Villeneuve Loubet (le Val d’Azur).
  • 110 personnes ont été diagnostiquées de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes.
Tous les deux ou trois jours, le laboratoire Bioesterel adresse, à l’ARS Paca et Santé Publique France, les résultats positifs de cryptosporidiose. Ce qui explique l’évolution ponctuelle des cas.
Pour mémoire dans le précédent communiqué du 22 novembre, « Plusieurs cas de « Cryptosporidiose » ont été identifiés, depuis le 7 octobre, dans l’ouest des Alpes-Maritimes », il n’était pas fait état du nombre de personnes malades ou diagnostiquées …
  • La commune de Roquefort-les-Pins n’est plus concernée par les mesures de précaution : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement (à l’exception de quelques usagers, prévenus individuellement).
Véolia a effectué une purge du réseau et a dévié son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon. Après la purge, les prélèvements ont été analysés afin de lever la mesure.
  • Pour supprimer la contamination, des purges des réseaux et des contrôles complémentaires vont donc être effectués dans les autres communes.
Les recommandations d’usage pourront être levées lorsque : les contrôles sanitaires de l’eau réalisés après les purges seront conformes et que l’enquête épidémiologique aura montré une absence de nouveaux cas.
  • A ce jour, plus de 30 analyses d’eau ont été effectuées par l’ARS Paca : elles n’ont pas révélé de présence de Cryptosporidium.
Les mesures de précaution à respecter sont identiques à celles émises dans l’article précédent ici.

Complément du 1er décembre 2019Cryptosporidium (Suède, automne 2019)
L'épidémie de cryptosporidiose se poursuit, mais le nombre de cas signalés a ralenti. En octobre et novembre, plus de 300 cas de cryptosporidiose ont été rapportés en Suède.
A noter que les informations fournies par Folkhälsomyndigheten sont bien plus détaillées qu'en France ...

Complément du 6 décembre 2010


Dans un article, « Show me the science, Quand et comment utiliser un désinfectant pour les mains en ville ? », voici des recommandations du CDC :

Les désinfectants pour les mains à base d’alcool peuvent rapidement réduire le nombre de microbes sur les mains dans certaines situations, mais ils ne permettent pas d’éliminer tous les types de germes.

Pourquoi?
Le savon et l'eau sont plus efficaces que les désinfectants pour les mains pour éliminer certains types de germes, tels que Cryptosporidium, norovirus et Clostridium difficile. Bien que les désinfectants pour les mains à base d’alcool puissent inactiver très efficacement de nombreux types de microbes lorsqu’ils sont utilisés correctement, il est possible que les utilisateurs n’utilisent pas un volume de désinfectant assez important ou l’essuient avant qu’il ait séché.

Si vous ne disposez ni d’eau ni de savon, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60% d’alcool.
Pourquoi ?



De nombreuses études ont montré que les désinfectants avec une concentration en alcool comprise entre 60 et 95% sont plus efficaces pour tuer les germes que ceux avec une concentration en alcool inférieure ou les désinfectants pour les mains sans alcool. Les désinfectants pour les mains sans alcool à 60-95% 1) nz peuvent pas bien fonctionner contre de nombreux types de germes; et 2) réduisent simplement la croissance des germes plutôt que de les tuer sur le coup.

Quand STOP microbe permet la croissance des microbes ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

La preuve avec ce rappel que les produits bactéricides sensés tuer un certain nombre de microbes ne sont pas toujours aussi efficaces que le marketing veut bien le dire … et de plus un produit 2 en 1 ...

Les produits 2 en 1 veulent souvent signifier qu'ils nettoient et désinfectent en même temps, et comme cela n'est pas possible, on a ce genre de gag ...

Auchan rappelle le produit « STOP microbe 2 en 1 », pour cause de contamination microbiologique, ce n’est pas un gag mais la dure réalité de la vie des microbes, struggle for life ?

Quand un microbe a pour substrat du désinfectant ...

Deux études détaillent la réponse du corps humain à une infection à Salmonella


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Deux études détaillent la réponse du corps humain à une infection à Salmonella », source Food Safety News.
Des chercheurs ont montré comment le corps humain réagit en réponse aux infections à Salmonella. Leurs travaux ont montré que les cellules souches du sang réagissent dans les premières heures suivant l'infection en acquérant de l'énergie à partir de cellules de soutien de la moelle osseuse.

On espère que les résultats, publiés dans la revue PNAS, pourraient aider à de nouvelles approches pour traiter les personnes atteintes par Salmonella et d'autres maladies bactériennes.

Une équipe de l'Université d'East Anglia (UEA), avec des collègues du Norwich Research Park du Norfolk and Norwich University Hospital (NNUH), du Quadram Institute et du Earlham Institute (EI), pour étudier les mitochondries, qui vivent dans les cellules et leur donnent de l'énergie.

Ils ont utilisé Salmonella Typhimurium et son lipopolysaccharide (LPS) de la membrane externe pour modéliser une infection bactérienne aiguë.

Traiter les systèmes immunitaires amoindris
Le Dr Stuart Rushworth, chercheur principal à l’école de médecine Norwich de l’UEA, a déclaré que Salmonella était l’une des causes les plus courantes d’intoxication alimentaire dans le monde.

« La plupart des gens se rétablissent sans traitement, mais les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire ne fonctionne pas correctement courent un plus grand risque de tomber gravement malade et cela peut être mortel. Nous voulions savoir comment le système immunitaire réagissait à l'infection bactérienne à Salmonella. En savoir plus sur la façon dont notre corps réagit pourrait aider à développer de nouvelles façons de traiter les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les personnes âgées », a déclaré Rushworth.

Les scientifiques ont analysé la réponse immunitaire à l'infection bactérienne à Salmonella en utilisant des cellules de sang et de moelle osseuse données à des fins de recherche par des patients du NNUH. Ils ont travaillé avec des experts en infections à Salmonella de Quadram pour étudier la façon dont les mitochondries se déplacent entre différents types de cellules, à l'aide de microscopes et d'analyses ADN.

L’équipe a découvert que, dans la moelle osseuse où sont fabriquées les cellules sanguines, les cellules de soutien ou stromales étaient obligées de transférer leurs mitochondries génératrices de puissance aux cellules souches sanguines voisines. Les mitochondries sont transférées aux cellules souches du sang dans les deux heures suivant la détection de l'infection. Les leucocytes sont nécessaires au système immunitaire pour réagir à l’infection bactérienne. Si le transfert mitochondrial est bloqué, il se produit une augmentation de la colonisation bactérienne.

« Nous avons constaté que ces cellules de soutien chargeaient efficacement les cellules souches et leur permettaient de fabriquer des millions de globules blancs plus efficaces pour combattre les bactéries », a déclaré Rushworth.

« On ne savait pas auparavant comment les cellules souches du sang acquéraient l'énergie dont elles avaient besoin pour développer une réponse immunitaire à l'infection. Les mitochondries sont comme de minuscules batteries alimentant les cellules. En réponse à l'infection, le système immunitaire utilise les mitochondries des cellules de soutien environnantes pour renforcer la réponse immunitaire. »

Les résultats donnent un aperçu de la capacité du système sanguin et immunitaire à réagir rapidement aux infections.

« L’élaboration du mécanisme par lequel fonctionne ce renforcement nous donne de nouvelles idées sur la manière de renforcer la lutte de l’organisme contre les infections à l’avenir. Ce travail pourrait aider à expliquer comment les personnes âgées infectées pourraient être traitées. C'est un premier pas essentiel vers une exploitation thérapeutique de cette fonction biologique à l'avenir », a déclaré Rushworth.

NB : On lira ici le communiqué de de l'Université d'East Anglia.

Restreindre le magnésium pour arrêter la croissance
Des chercheurs de l'Université de Bâle en Suisse ont constaté qu'une pénurie de magnésium stoppait la croissance des agents pathogènes.
Image en microscopie électronique d'un macrophage (bleu) infecté par Salmonella (rouge).
Olivier Cunrath et le Profresseur Dirk Bumann du Biozentrum de l'Université de Bâle ont découvert que le magnésium est essentiel pour la croissance bactérienne dans les cellules hôtes. La privation de magnésium est un facteur de stress pour les bactéries, qui stoppent leur croissance et leur réplication. Les cellules hôtes limitent l'apport de magnésium à ces agents pathogènes intracellulaires à l'aide d'une protéine de transport appelée NRAMP1.

Les chercheurs ont étudié Salmonella, un agent pathogène bactérien responsable de la gastro-entérite. La rapidité de la réplication et de la propagation de Salmonella dépend du fonctionnement du transporteur NRAMP1. Les résultats ont été publiés dans la revue Science.

Les résultats pourraient aider à développer des médicaments qui rendraient plus difficile pour la bactérie d'obtenir du magnésium et ralentiraient davantage les agents pathogènes pour donner à l'hôte un avantage pour vaincre l'infection.

« Le magnésium semble être le talon d’Achille des agents pathogènes intracellulaires. Moins de magnésium est disponible, plus ils essaient de l'obtenir. Les bactéries se mettent en alerte et activent tous les systèmes d'absorption de magnésium. Cependant, si la pompe dans les cellules hôtes est défectueuse, le magnésium est disponible en quantités suffisantes pour permettre une croissance rapide de Salmonella », a déclaré Cunrath.

Les macrophages constituent une première ligne de défense contre les bactéries pathogènes telles que Salmonella. Ces cellules immunitaires possèdent un transporteur d'ions métalliques appelé SLC11A1 ou NRAMP1, impliqué dans la résistance aux infections.

Les humains avec une protéine NRAMP1 réduite sont plus susceptibles à divers agents pathogènes intracellulaires. Si ce transporteur est absent, même un très petit nombre d'agents pathogènes peut provoquer une infection mortelle.

NB : On lira ici le communiqué du Biozentrum de l'Université de Bâle.