mercredi 2 septembre 2020

Une revue analyse les mesures pour s’assurer de la sécurité sanitaire de la viande bovine utilisée dans les hamburgers saignants


« Une revue analyse les mesures pour s’assurer de la sécurité sanitaire de la viande bovine utilisée dans les hamburgers saignants », source Food Safety News.

Une revue a examiné un certain nombre de façons d'essayer de s'assurer que les hamburgers servis saignants sont aussi sûrs que ceux qui sont bien cuits à cœur.

La vente et la consommation de hamburgers servis moins cuits à cœur et rosés au milieu est une tendance croissante, suscitant des inquiétudes quant à un risque accru d'infections à E. coli O157, selon la Food Standards Agency (FSA).

La FSA estime que les hamburgers servis moins cuits à cœur devraient avoir le même niveau de protection que la cuisson complète donne au consommateur, ce qui représente une réduction de 6 log de la charge microbienne. Cependant, il est peu probable que cela soit réalisé uniquement au niveau de la restauration. La production sûre de hamburgers moins cuits à cœur chez les traiteurs reposera probablement sur des contrôles et des interventions pour réduire les risques microbiologiques dans les installations de transformation de viande bovine plus tôt dans la chaîne d'approvisionnement.

Les entreprises alimentaires servant des hamburgers moins cuits à cœur doivent avoir des preuves documentées et validées des procédures de la chaîne d'approvisionnement qui peuvent atteindre une réduction d'au moins 4 log avant que le hamburger ne soit servi au consommateur.

Aucune intervention unique, à part l'irradiation par faisceau d’électrons (E-beam), ne peut fournir de manière réaliste une réduction de 4 log du microbiote sur les carcasses ou les coupes de bœuf, selon la revue.

Protection des consommateurs
« L'utilisation intégrée et coordonnée de multiples interventions dans la chaîne de production de viande bovine hachée peut être en mesure de réduire suffisamment les charges microbiennes pour offrir le même niveau de protection aux consommateurs contre les hamburgers, qui sont produits avec ces interventions et sont servis moins cuits à cœur que celui de des hamburgers provenant de la chaîne de production de viande bovine hachée conventionnelle », selon la revue de Dragan Antic de l'Université de Liverpool, A critical literature review to assess the significance of intervention methods to reduce the microbiological load on beef through primary production.

Les travaux ont couvert une série d'interventions fondées sur les Bonnes Pratiques d’Hygiène et les dangers depuis le bétail reçu en abattoir jusqu'à et y compris le conditionnement et le stockage des produits finis. Plus de 300 articles ont été utilisés pour l'extraction des données et le reporting.

Il a été examiné l'efficacité de chaque intervention pour réduire les bactéries indicatrices telles que le nombre de colonies aérobies, les entérobactéries, les coliformes totaux et les nombres génériques de E. coli et les agents pathogènes d'origine alimentaire, principalement E. coli O157 et d'autres E. coli producteurs de shigatoxines et Salmonella.

Seuls l'eau potable, le traitement thermique à l'eau chaude et la pasteurisation à la vapeur et le lavage des carcasses de bœuf à l'acide lactique sont autorisés dans les abattoirs européens.

Etapes et type de mesures
L'utilisation multiple d'interventions comprenant la coupe au couteau, la vapeur sous-vide, les traitements de pasteurisation et les lavages avec des acides organiques a eu le plus grand impact sur la réduction microbienne des carcasses de viande bovine, plus que n'importe laquelle d'entre elles appliquées seules.

Les interventions sur le bœuf avant l'abattage comprenaient de bonnes pratiques d'hygiène telles que le nettoyage des stabulations, la manipulation appropriée du bétail pour éviter la contamination croisée des peaux et l'évaluation de la propreté des peaux.

Les interventions post-abattage comprenaient de bonnes pratiques d'hygiène pendant la fabrication de la carcasse pour prévenir et minimiser la contamination croisée de la carcasse après le refroidissement. L'eau chaude ou les substances chimiques ont montré de bons effets de réduction, mais ces traitements ne peuvent être utilisés que s'ils sont optimisés pour conserver une qualité sensorielle acceptable des produits finaux.

Le conditionnement sous atmosphère modifiée et le conditionnement sous-vide sont utiles pour prolonger la durée de conservation des parures de bœuf et de la viande bovine hachée, mais ils ont eu un impact très limité sur E. coli O157:H7.

Les nouvelles technologies pour la viande bovine, telles que l'irradiation par faisceau d'électrons, les rayons gamma et UV, le traitement à haute pression, le plasma atmosphérique froid et les traitements par des bactériophages, méritent une investigation plus approfondie, mais l'adoption commerciale dépendra de l'acceptation des consommateurs, selon le rapport.

Commentaire. Rien n'est garanti dans cette affaire et il vaut donc mieux utiliser un thermomètre et bien faire  cuire à cœur les steaks hachés à 70°C ...
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 1 septembre 2020

Gel hydroalcoolique et yeux des enfants, attention danger !

Un article du Parisien.fr attirait déjà notre attention le 27 juillet 2020, à propos des « Distributeurs de gel hydroalcoolique : attention danger pour les yeux des enfants ».
La société française d’ophtalmologie alerte sur notre site et dans notre journal sur les dangers des distributeurs de gel hydroalcoolique qui occasionnent de plus en plus de brûlures oculaires chez les enfants.

Le 31 août 2030, enfin, l’Anses attire notre attention sur les « Solutions hydro-alcooliques : attention aux projections accidentelles dans les yeux des jeunes enfants ».
Plusieurs cas de jeunes enfants ayant reçu une projection accidentelle de solution hydro-alcoolique dans les yeux suite à l’utilisation de distributeurs mis à disposition dans les magasins ou autres lieux recevant du public ont été signalés par des ophtalmologues et les Centres antipoison. Les cas les plus graves ont nécessité une hospitalisation voire une chirurgie au niveau de l’œil. Voici des conseils pour éviter ces accidents et en limiter la gravité s’ils surviennent.
Les distributeurs de gel ou de solution hydro-alcoolique mis à disposition dans les magasins ou autres lieux recevant du public sont souvent à hauteur d’yeux des jeunes enfants. Facilement actionnables, par exemple à l’aide d’une pédale ou de façon automatique, ils peuvent être perçus comme un jeu. Plus d’une cinquantaine de cas de projections ayant entrainé des troubles oculaires ont été signalés aux Centres antipoison. Les symptômes observés sont le plus souvent : une rougeur de l’œil, une douleur oculaire, une inflammation de l’œil ou de la paupière, une brûlure de la paupière ou encore une sensibilité accrue à la lumière. Des cas plus graves se caractérisaient par une atteinte de la cornée nécessitant une hospitalisation.
Un recensement des incidents survenus dans des établissements recevant du public a été mené au niveau national. Entre le 11 mai et le 24 août 2020, 63 cas ayant présenté des symptômes oculaires, âgés en moyenne de 4 ans, ont été enregistrés par les Centres antipoison. Ces projections accidentelles de gel hydro-alcoolique sont survenues pour les trois-quarts d’entre eux dans un magasin ou un centre commercial ou encore dans un restaurant, une piscine, un jardin public, une salle de spectacle, pour les cas restants. Les enfants ont été pris en charge aux urgences pour 20% d’entre eux. Enfin 2 cas d’atteinte de la cornée, réversible après traitement symptomatique, ont été enregistrés. Au cours de la même période, plus d’une dizaine d’enfants ont dû être pris en charge dans différents services d’ophtalmologie français pour des lésions oculaires sévères avec difficulté de cicatrisation. Au moins 2 d’entre eux ont nécessité une chirurgie sous anesthésie générale.
Pour utiliser en toute sécurité les solutions hydro-alcooliques mises à disposition dans les magasins et autres établissements recevant du public et prévenir les risques de lésions oculaires pouvant être graves, l’Anses, avec l’appui des Centres antipoison et de la Société Française d’Ophtalmologie, recommande aux personnes accompagnées de jeunes enfants :
  • De ne pas laisser les jeunes enfants utiliser ou jouer avec les distributeurs de solutions/ gels hydro-alcooliques : il y a un risque que la solution ou le gel hydro-alcoolique soit projeté directement dans l’œil de l’enfant
  • A l’accompagnateur, de prendre lui-même la solution ou le gel hydro-alcoolique dans la paume de sa main et l’appliquer sur les mains de l’enfant
  • En cas de projection dans l’œil, de rincer immédiatement l’œil pendant une quinzaine de minutes sous un filet d’eau (robinet du lavabo, bouteille d’eau minérale, gourde d’eau…) : le retard au rinçage est très préjudiciable et en cause dans les lésions sévères
  • Après le rinçage, si l’enfant présente une douleur vive, consulter un ophtalmologue ou appeler un Centre antipoison qui guidera la prise en charge. La solution hydro-alcoolique pouvant avoir un « effet anesthésiant », la douleur peut s’estomper au bout de quelques heures alors même qu’il y a des lésions oculaires importantes.
Il vous faut savoir que la situation est plus grave en Belgique où il y a déjà eu 300 appels entre mars et juin pour des incidents avec du gel hydroalcoolique impliquant des enfantsselon cet article du 31 juillet 2020.

Mise à jour du 5 septembre 2020. L'Anses tweete le 4 septembre 2020: Que faire en cas de projection de gel hydro-alcoolique dans l’œil d'un enfant.

Mise à jour du 10 novembre 2020. On lira l'article Attention aux projections de solution hydro-alcooliquedans les yeux des jeunes enfants ! paru dans Vigil'Anses de novembre 2020.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Coup de fatigue de nos autorités sanitaires sur les rappels de produits alimentaires au mois d'août 2020

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi certains avis de rappels de produits alimentaires sont diffusés sur les sites de nos autorités sanitaires et d'autres, plus nombreux, non ... c'est l'un des mystères des rappels de produits alimentaires quand on s'intéresse au sujet, mais ce n'est pas le seul ...

Jugez plutôt cinq rappels de produits alimentaires publiés par les pouvoirs publics versus 13 listés ci-après ... que dire, si ce n'est un coup de fatigue de nos autorités ... ou bien peut-être un (petit ou gros) scandale, qui sait, ce sera mieux ou pire le mois prochain, à vous de choisir ?

En France, en 2020, en matière de rappels de produits alimentaires, il y a eu, selon mon décompte :
 Total pour le huit premiers de l'année: 207

Les chiffres peuvent différer de quelques unités selon les sites, mais le site Oulah! qui existe depuis cinq ans, reste, et de loin, la référence en matière de rappels, mais rappelons-le, les données fournies ne sont que d’estimations, car les avis de rappels diffusés ne sont pas le reflet de la réalité sur le terrain … un peu comme les cas des données des toxi-infections alimentaires … où l’on ne voit que la partie émergée de l’iceberg.

Liste des rappels en France de juillet 2020
  • 4 août 2020 : Filets de harengs fumé doux 200 g de marque Leader Price pour cause de ‘présence éventuelle’ de Listeria monocytogenes, source Leader Price et Casino.
  • 5 août 2020 : 8 crêpes moelleuses à la vanille de marque Jarnoux, pour cause de ‘suspicion de contamination à la Listéria et par mesure de précaution’, source Carrefour. La cause du rappel est bien la présence de Listeria monocytogenes.
  • 5 août 2020 : 8 petites crêpes moelleuses à la vanille de marque Auchan de la société Jarnoux, pour cause de ‘suspicion de contamination à la Listéria et par mesure de précaution’, source Auchan. La cause du rappel est bien la présence de Listeria monocytogenes.
  • 12 août 2020 : Pesto basilic vegan et Pesto toscano 180g de marque LaSelva pour cause de fermentation du produit et risque d’échappement du verre. Source DGCCRF.
  • 13 août 2020 : Fromage de tête au poivre de marque Acevia en raison de la présence de Listeria monocytogenes. Source Casino.
  • 13 août 2020 : Barquette de filet de cabillaud 300 g de marque Auchan Le Poissonnier , suite à un problème d’étiquetage portant sur la date limite de consommation (DLC). Source Auchan.
  • 14 août 2020 : Retrait et rappel de denrées alimentaires susceptibles d'être préjudiciables à la santé de la marque marque Djen Foods. Source Ministère de l’agriculture. Voir aussi l’article du blog à ce sujet.
  • 20 août 2020 : rappel de blanc de poulet aux herbes, 4 tranches, 120 g, de marque Casino de chez LDC, en raison de la présence éventuelle de corps étrangers en plastique dur. Source Casino.
  • 24 août 2020 : Avis de rappel de barres aux fruits secs, noix du Brésil et raisins secs de marque Natural Bar fruit & Nut pour cause de présence possible de Salmonella, source HémaDGCCRF Casino. Rappel aussi en Belgique le 24 août 2020 mais rappel le 22 août 2020 au Luxembourg avec une mise à jour au 25 août 2020. Ces rappels font suite à une notification au RASFF de l’UE le 14 août 2020 par le Royaume-Uni.
  • 24 août 2020 : Avis de rappel de barres aux fruits secs, noix du Brésil et raisins secs de marque EAT NATURAL, pour cause de présence possible de Salmonella, source Carrefour.
  • 24 août 2020 : Rappel de légumes à ratatouille de la société Flandrileg France, suite à un dépassement de la limite maximale de résidus sur la molécule «flonicamide» sur le poivron. vert contenu dans le mélange. Source Lidl et rappel le 25 août 2020 par la DGCCRF.
  • 26 août 2020 : La Société les Viviers de Saint-Colomban procède au retrait/rappel d’un lot de coques d’élevage vivantes suite à la mise en évidence de la présence de Escherichia coli, Source Carrefour.
  • 27 août 2020 : Rappel de sauces froides, Nem, Nuoc Mam et soja de marque Suzi Wan (125 et 137,5 ml) pour cause de possible présence de petits fragments de verre, source Ouest-France du 27 août 2020 et 28 août 2020 par Auchan. Rappel plus tardif chez Carrefour et Système U le 31 août 2020. Rappel aussi au Luxembourg le 28 août 2020 ...
  • 31 août 2020 : rappel de Salade&Compagnie Recette Antibes de la marque Sodebo pour cause de présence de Listeria monocytogenes, source Carrefour et  Auchan. Rappel aussi au Luxembourg et en Belgique.
  • 31 août 2020 : rappel de chèvre blanc Bio x2 de la maison Cavet suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles, source Carrefour.
A noter des curiosités à propos de ces rappels
Notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France
Il s'agit de notifications du principal outil de l'UE permettant de connaître les problèmes rencontrés sur les produits alimentaires entre des Etats membres de l'UE et de l'AELE mais aussi des autres pays commercialisant avec l'UE.
  • Référence 2020.3478, notification par la France le 28 août 2020 de la présence de Listeria monocytogenes dans du fromage réfrigéré de chèvre de France.
  • Référence 2020.3421, notification par la France le 26 août 2020 de la présence de Salmonella enterica sérotype Indiana (présence dans 2 prélèvement sur 5 de 25g) et de Salmonella enterica sérotype Typhimurium monophasique (1,4,[5],12:i:-) (présence dans 3 prélèvements sur 5 de 25g) dans des croupions surgelés de dindes de France. Distribution en France.
  • Référence 2020. 3403, notification par la France le 26 août 2020 de la présence de Listeria monocytogenes (85 000 UFC/g) dans des poulets surgelés de France. Distribution en France et Hong Kong.
  • Référence 2020.3384, notification par l’Italie le 24 août 2020 de la présence de sulfites (32 mg/kg) non déclarés das des homards (Nephrops norvegicus) réfrigérés de France. Pas d’information en France.
  • Référence 2020.3367, notification par la Suisse le 21 août 2020 de la présence d’oléagineux non autorisés génétiquement modifiés dans des aliments pour volailles de Belgique, avec des matières premières d’Ukraine, Russie, France et Pologne.
  • Référence 2020.3336, notification par la France le 20 août 2020 de la présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium (présence dans 25g) dans de la viande de poulet réfrigérée de France.
  • Référence 2020.3301, notification par l’Espagne le 17 août 2020 de la présence de Salmonella (présence dans 25g) dans des protéines animales transformées de France.
  • Référence 2020.3271, notification par la France le 14 août 2020 d’un étiquetage incorrect dans de la glace au tiramisu on tiramisu de France pour le marché belge écrit en portugais. Ce produit a fait l’objet d’un rappel le 6 août 2020 par l’ AFSCA de Belgique.
  • Référence 2020.3235, notification par l’Italie le 11 août 2020 de la présence de sulfites (143 mg/kg) non mentionnés dans des homards (Nephrops norvegicus) réfrigérés de Norvège de France.
  • Référence 2020.3206, notification par le Royaume-Uni le 8 août 2020 de la présence de corps étrangers (morceaux d’équipement) dans des nuggets frits de poulets de France.
  • Référence 2020.3183, notification le 6 août 2020 par la Belgique de la présence de résidus au-dessus de LMR de la dihydrostreptomycine (>1250 µg/kg) dans des truies de France, abattues en Belgique.
  • Référence 2020.3169, notification par la Belgique le 5 août 2020 de la présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium (présence dans 25g) dans des brochettes de dinde marinées et réfrigérées de Belgique avec des matières premières crues de France. Un rappel a eu lieu en Belgique le 4 août par l’ AFSCA.
  • Référence 2020.3157, notification par la France le 4 août 2020 de la présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium (présence dans 25g) dans des filets de dinde réfrigérés de France.
Le bilan d’août est de 13 notifications dont quatre émises par la France. Sur les huit mois de l’année 2020, nous en sommes à 137 notifications dont 51 notifications par la France.

Rappel à l'étranger de produits d'origine France
  • 4 août 2020 : Selon l’AFSCA de Belgique, rappel de brochettes de dinde marinées en raison de la présence possible de Salmonella. Cela correspond à la notification au RASFF de l’UE, référence 2020.3169.
  • 6 août 2020 : Les autorités du Luxembourg rappellent des coques moyennes 500g sous atmosphère protectrice de la marque Thaëron pour cause d’absence de date limite de consommation sur l’étiquette commercialisées par Auchan.
  • 6 août 2020 : Rappel par «Les Délices du Valplessis» de la glace saveur Tiramisu de la marque Porsi, distribution sur les sites Intermarché. Cause : allergènes non mentionnés sur l'étiquette: lait, blé (gluten), œufs et traces d'allergènes de fruits à coque et soja. Source AFSCA.
  • 7 août 2020 : Selon NVWA des Pays-Bas, Lidl Nederland procède au rappel du «Poulet fermier entier naturel» de la marque PiqueBroche de France pour cause de présence de Salmonella.
  • 7 août 2020 : Selon NVWA des Pays-Bas, Albert Heijn rappelle des produits de poulet fermiers de France pour cause de présence de Salmonella.
  • 14 août 2020 : Selon l’ AFSCA de Belgique, rappel de Norenca de brochettes de dinde marinées en raison de la présence possible de Salmonella. Cela correspond à la notification au RASFF de l’UE, référence 2020.3169.
  • 18 août 2020 : Rappel par l’AFSCA de Belgique de Poulet blanc entier de la marque Loué. Problématique : Présence de la bactérie Salmonella Thyphimurium. Il y avait déjà eu deux rappels de poulets et de produits de poulet au mois de juillet au Luxembourg et aux Pays-Bas, voir ici.
  • 28 août 2020 : Rappel au Luxembourg de sauce soja (125 et 137,5 ml), sauce soja sucrée (125 et 137,5 ml), sauce Nuoc Mam (137,5 ml) et sauce nem (137,5 ml) de la marque Suzi Wan en raison de présence potentielle de petits éclats de verre.
  • 31 août 2020 : Rappel au Luxembourg de plateau apéro de la marque Florette en raison d’un risque de particule métallique.
Notifications au RASFF de l'UE pour les produits distribués en France
Certaines de ces notifications peuvent être aussi présentes dans le RASFF consommateurs et cela donne parfois des rappels en France ?
Informations de nos autorités sanitaires sur les rappels de produits alimentaires et d’autres sujets
Pour ce mois de juillet, nos autorités sont encore pas mal confinées ou aux abonnés absents, jugez plutôt …

DGCCRF
  • Avis de rappel le 14 août 2020 de pesto basilic vegan et Pesto toscano 180g de marque LaSelva pour cause de fermentation du produit et risque d’échappement du verre. Source DGCCRF. Lire plus haut les causes du retard de 4 à 6 jours de ce rappel.
  • Avis de rappel de barres aux fruits secs, noix du Brésil et raisins secs de marque EAT NATURAL le 24 août 2020, pour cause de présence possible de Salmonella, source DGCCRF. Rappel aussi en Belgique le 24 août 2020 mais rappel le 22 août 2020 au Luxembourg. Ces rappels font suite à une notification au RASFF de l’UE le 14 août 2020 par le Royaume-Uni.
  • Avis de rappel le 25 août 2020 de légumes à ratatouille de la société Flandrileg France, suite à un dépassement de la limite maximale de résidus sur la molécule «flonicamide» sur le poivron. vert contenu dans le mélange. Source DGCCRF.
  • Avis de rappel par la DGCCRF le 28 août 202de Natural bar fruit & nut de marque HEMA pour cause de la possible présence de salmonelles.
  • Selon France Inter du 19 août 2020, « Les contrôles de la répression des fraudes divisés par deux cet été ». Moralité, il y en avait déjà moins, il y en aura encore moins ...
Ministère de l’agriculture et de l’alimentation
Notifications totales au RASFF de l'UE en août 2020
Pour l’UE, tous produits alimentaires confondus, l’effet COVID-19 s’est fait ressentir avec un fléchissement en avril ; le nombre total de notifications au RASFF de l’UE est en baisse par rapport aux huit premiers mois de 2019. Le mois d’août a un nombre moyen de notifications au RASFF sensiblement identique aux autres mois à l'exception d'avril 2020,
  • Janvier : 267
  • Février : 269
  • Mars : 283
  • Avril : 184
  • Mai : 229
  • Juin : 233
  • Juillet : 272
  • Août : 260
Total : 2 009 notifications pour les huit premiers de 2020 versus 2 673 notifications mois pour la période équivalente de 2019.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Les responsables enquêtent sur l'augmentation des infections à Streptococcus du groupe B à Singapour

« Les responsables enquêtent sur l'augmentation des infections à Streptococcus du groupe B à Singapour », source Food Safety News.

Les autorités de Singapour enquêtent sur une augmentation des cas de Streptococcus du groupe B (SGB).

Les infections à SGB avaient précédemment été associées à la consommation de poisson cru d'eau douce et le ministère de la santé et l'Agence alimentaire de Singapour (SFA) ont conseillé à ceux qui consomment du poisson cru prêt à consommer de faire preuve de prudence.

En juillet 2020, le ministère de la santé a reçu des rapports de 50 patients atteints de SGB dans des hôpitaux publics, contre une moyenne de 25 cas de SGB par mois de janvier à juin.

Pic dans les rapports
Les enquêtes de laboratoire ont montré que 18 cas en juillet étaient des SGB de sérotype III séquence type (ST) 283. Cela se compare à une moyenne de quatre par mois d'avril à juin. La plupart des personnes atteintes de SGB de type III ST283 étaient âgées de 65 ans et plus. La majorité d'entre eux ont depuis obtenu leur congé et se sont rétablis de leurs infections, tandis qu'une personne est décédée pour une cause indépendante.

Le ministère de la santé et la SFA collectent des informations sur les antécédents alimentaires des personnes touchées et mènent des enquêtes sur le terrain afin de déterminer les sources possibles de SGB chez ces patients.

Sur la base de l'échantillonnage de routine et des analyses d'échantillons de poissons de la SFA entre mai 2019 et août 2020, la présence de ST283 n'a pas été détectée. La SFA a également inspecté les stands d’aliments visités par des cas récents et a constaté qu'aucun d'entre eux ne vendait de plats de poisson cru prêts à consommer.

Interdiction et épidémies précédentes
La SFA rappelle aux détaillants alimentaires qu'il existe une interdiction d'utiliser du poisson d'eau douce pour la vente de plats de poisson cru prêts à consommer, en vigueur depuis décembre 2015. Les sites alimentaires vendant du poisson cru prêts à consommer devraient également garantir de bonnes pratiques d'hygiène et une bonne manipulation du poisson.

Une épidémie majeure d'infection à SGB associée à la consommation d'un plat de poisson cru à la chinoise appelé yusheng s'est produite à Singapour en 2015 et a impliqué 238 personnes au cours du premier semestre contre une moyenne de 150 cas par an au cours des quatre années précédant 2015.

Le SGB est une bactérie courante retrouvée dans l'intestin humain et les voies urinaires d'environ 15 à 30 pour cent des adultes sans provoquer de maladie. Cependant, il peut provoquer des infections invasives de la peau, des articulations, du cœur et du cerveau. Les facteurs de risque d'infection comprennent les affections chroniques ou comorbides sous-jacentes, telles que le diabète. La transmission peut également se produire pendant l'accouchement. La plupart des infections à SGB peuvent être traitées avec des antibiotiques.

Par mesure de précaution générale, les groupes vulnérables, en particulier les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou les personnes atteintes de maladies chroniques, peuvent être plus vulnérables et devraient éviter de consommer des aliments crus. Les individus peuvent également réduire le risque d'infection en cuisinant soigneusement les aliments, se laver soigneusement les mains et les ustensiles de cuisine tels que les couteaux et les planches à découper avant de manipuler les aliments et en utilisant des ensembles séparés de couteaux et de planches à découper pour les aliments crus et cuits.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous