mercredi 12 mai 2021

Les Français sont de plus en plus fiers des agriculteurs

«Le regard étonné des Français sur l’agriculture», source sondage Crédit Agricole / #agridemain / BVA.

A l’occasion de la semaine de l’agriculture (13 au 24 mai), le Crédit Agricole et #agridemain présentent les résultats d’un sondage réalisé par BVA, qui permet de mieux percevoir le regard porté par les Français sur l’agriculture. Il en ressort que l’image sur ce métier exigeant et essentiel à notre alimentation, s’est nettement améliorée ces dernières années et ne finit pas de les étonner.

Le Crédit Agricole, première banque des agriculteurs, s’est joint à l’association #agridemain et BVA pour sonder l’opinion française au sujet de leur agriculture. Une enquête identique réalisée en 2015, permet de faire ressortir parfois quelques évolutions importantes.

Le constat de l’étude est sans appel : l’image de l’agriculture auprès des Français ne cesse de s’améliorer avec 71% de très bonne opinion (vs 59% en 2015). Ils s’imaginent plutôt bien connaitre ce métier et pourtant s’etonnent de ses nombreux atouts pour notre pays notamment dans le domaine de l’environnement.

Une opinion majoritairement très favorable aux agriculteurs

  • 70% des Français ont une pleine confiance envers les agriculteurs
  • 77% reconnaissent qu’ils jouent un rôle positif pendant la crise Covid
  • De manière générale, ils sont essentiels pour le pays et sa population (85%)
  • 70% estiment que les exploitants agricoles peuvent être fiers, qu’ils savent entreprendre (79%)
  • Mais ont aussi conscience que les conditions de vie financières sont souvent difficiles (54%) et que la filière souffre d’un manque de relève (44%)

Un intérêt marqué pour les agricultrices et agriculteurs !

  • Près de 9 Français sur 10 (87%) aimeraient pouvoir échanger avec les agriculteurs
  • Ils aimeraient principalement les rencontrer sur leurs exploitations ou lors d’achats en circuits courts - Les jeunes de moins de 35 ans, privilégiant naturellement les réseaux sociaux
  • 94% de l’échantillon interrogé évaluent, la qualité de l’agriculture française, aussi bonne, voire meilleure (44%) que celle des autres pays européens

Un secteur ouvert à l’innovation

  • 52% des Français jugent favorable l’évolution de l’agriculture au cours des 5 dernières années - en particulier les 25-34 ans (59%)
  • Evolution saluée particulièrement pour le développement des circuits courts (74%), la traçabilité (68%) et la qualité des produits alimentaires (60%)
  • Près de 8 Français sur 10 estiment que le secteur est ouvert à l’innovation (78%) et que celle-ci est un moyen de mieux préserver l’environnement tout en offrant un revenu correct aux agriculteurs (71%)

Les Français reconnaissent le rôle des agriculteurs dans la préservation du territoire et de l’environnement…

  • Au cœur des préoccupation actuelles de la société et de ses habitants, la question environnementale est également très importante pour un secteur qui en dépend totalement.
  • Les agriculteurs sont perçus (59%) comme des producteurs tenant pleinement compte des effets sur l’environnement (59%) et soucieux de respecter la biodiversité (58%)
  • 59% des personnes interrogées estiment que les cultures sont produites de manière raisonnée. Cette opinion était de 37% en 2015 soit une amélioration de +22 points ! A l’inverse celles qui pensent que leur objectif est de produire avant tout régresse à 26%.
Et s’étonnent positivement des efforts dont ils n’avaient pas connaissance
  • 80% ignorent que la filière agricole récolte et recycle davantage ses déchets que ce qui est fait pour les déchets ménagers. 68% apprécient positivement !
  • 85% ne savent pas non plus que les agriculteurs ont semé plus de 300.000 km de bandes d’herbes « tampons » pour protéger les cours d’eaux proches de leurs champs
  • 68% découvrent que 90% de l’alimentation des vaches est produite sur la ferme et que ces troupeaux sont à taille humaine, soit 45 vaches en moyenne (67%)
  • 66% s’étonnent d’apprendre que, grâce aux robots, les vaches vont à la traite quand elles en ressentent le besoin, ce qui améliore encore leur bien-être

Ce que les Français ne savent pas sur l’agriculture de leur pays… et les inquiètent

  • La France compte 437.000 exploitations agricoles, un nombre divisé par 2 en 20 ans. Elles ne devraient être plus que 200.000 en 2040. 72% des Français l’apprennent et 54% jugent cette situation inquiétante.
  • De même qu’1 fruit ou légume sur 2 consommé en France, soit importé (57%). Alors même que 1/4 des produits agricoles importés ne respectent pas les normes sanitaires minimales françaises (59%)

En conclusion, tout en optant préférentiellement pour les produits locaux (80%), les Français expriment le souhait très fort (78%) d’une souveraineté alimentaire pour leur pays.

Conscients (54%) que le prix payé aux agriculteurs s’est dégradé ces dernières années, 73% des sondés se disent prêts dans l’avenir à payer quelques centimes de plus pour avoir accès à des produits français.

Royaume-Uni: Une étude montre que le bacon et le porc salé sont des facteurs de risque d'hépatite E

Source and route of HEV1-4 infection, article Kamar N, Bendall R, Legrand-Abravanel F, Xia NS, Ijaz S, Izopet J, Dalton HR. Lancet. 2012 Jun 30;379(9835):2477-88.
«Une étude montre que le bacon et le porc salé sont des facteurs de risque d'hépatite E», source article de Joe Whitworth paru le 12 mai 2021 dans Food Safety News.

Le bacon et d'autres produits de charcuterie de porc ont été identifiés comme des facteurs de risque du virus de l'hépatite E (VHE) en Angleterre par des chercheurs.

Ils ont constaté que la consommation de bacon, de charcuterie et de foie de porc était significativement associée à une infection par le VHE, confirmant les liens antérieurs avec les produits de porc transformés.

Les scientifiques ont étudié les facteurs de risque d'infections par le VHE dans la population de donneurs de sang en Angleterre via une étude cas-témoins d'avril 2018 à mars 2019. Les participants à l'étude étaient 117 donneurs de sang positifs pour l'ARN du VHE et 564 donneurs négatifs pour l'ARN du VHE.

Les informations recueillies auprès des cas et des témoins comprenaient des antécédents de voyage, des expositions aux animaux et à l'environnement, la consommation d'alcool, des médicaments et d'autres conditions. Ils ont également été interrogés sur les aliments qu'ils consommaient et leurs préférences d'achat avec des questions détaillées sur la consommation de produits de porc.

Les symptômes les plus fréquemment rapportés étaient la fatigue, les douleurs articulaires et les maux de tête. Dans l'ensemble, 76 des 117 cas et 552 des 564 témoins étaient asymptomatiques. Il y avait une plus grande présence de VHE chez les hommes que chez les femmes donneuses de sang, mais la raison en est incertaine, selon l'étude publiée dans Emerging Infectious Diseases.

Lien avec du porc extérieur du Royaume-Uni

La période d'incubation du VHE peut être de deux à neuf semaines. Les patients ont été interrogés sur la période de 9 semaines précédant la date de leur don de sang positif pour l'ARN du VHE et les témoins environ 9 semaines avant leur don.

Sur les 19 aliments inclus, 14 étaient significativement associés à l'infection par le VHE et la plupart étaient des produits d'origine animale. Aucun patient et quatre témoins n'étaient végétariens. Le modèle final a montré que les seules variables à noter étaient le bacon, les viandes de porc salées telles que le salami et les kabanos tranchés, et le foie de porc. Il n'est pas encore clair si la salaison de porc est suffisant pour inactiver le VHE.

«L'identification de ces produits de porc souligne l'importance d'une information précise sur les exigences de cuisson ainsi que le rôle et l'importance de l'élevage pour prévenir l'infection par le VHE chez les porcs. Cibler l'infection par le VHE à la source empêcherait la transmission d'origine alimentaire à la population», ont dit les chercheurs.

Le virus de l'hépatite E a huit types; les génotypes 3 (G3) et G4 sont principalement d'origine alimentaire. L'augmentation du VHE en Angleterre en 2010 a coïncidé avec l'émergence d'un nouveau phylotype du VHE. Aucune preuve de ce phylotype n'a été retrouvée chez les porcs en Angleterre. Les virus détectés dans les échantillons cliniques humains au Royaume-Uni ont été étroitement liés à ceux trouvés chez les porcs en Europe. Les scientifiques ont déclaré que les preuves suggèrent que le risque provient des produits de porc hors du Royaume-Uni.

Les chercheurs ont dit que la prévention de la consommation de foie de porc ne conduirait qu'à une réduction modeste des cas de VHE car peu de gens en consomment. Ils n’ont pas non plus trouvé de risque lié à la consommation de pâtés au porc ou de jambon et de saucisses d’une certaine chaîne de supermarchés britannique. Cela pourrait être dû à des changements de fournisseur ou de source de viande de porc pour le supermarché depuis qu'une étude de 2013 a fait ce lien ou à des différences entre les populations étudiées.

La FSA demande à Campden BRI de se pencher sur le VHE

Une tendance à la hausse du VHE aigu a été observée au Royaume-Uni de 2010 à 2016, avec 1 212 cas signalés en 2015, 1 243 en 2016, 1 002 en 2018 et 1 202 en 2019. Le VHE est la cause la plus fréquente d'hépatite virale aiguë diagnostiquée en Angleterre et l'estimation annuelle des infections est de 100 000 à 150 000.

Selon l'étude, les méthodes d'échantillonnage et d'analyse du porc et d'autres produits alimentaires ne sont pas suffisamment solides pour fournir des informations sur la contamination par des virus infectieux.

La Food Standards Agency (FSA) a chargé Campden BRI et l'Université de Glasgow d'évaluer la meilleure façon de détecter le virus de l'hépatite E dans la viande de porc et les produits de porc en optimisant les éléments des méthodes existantes d'extraction et de détection du VHE.

Il y a des lacunes dans les preuves sur le VHE et des méthodes de détection standardisées et fiables sont nécessaires pour obtenir une meilleure compréhension. La méthode développée permettrait de quantifier le VHE de la viande de porc, des abats et des produits de porc avec une détection de faible niveau si possible. Le rapport final sera publié après la fin du projet en décembre 2022.

Il est prévu que le système développé sera présenté comme candidat à la certification de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) en tant que méthode standard.

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de mai 2021

L’
OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 05/2021.

Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici. Les archives du Seismo Info sont ici. Le blog ne vous propose qu'une sélection des articles parus, sachant que plusieurs informations diffusées sur Seismo Info sont d'ores et déjà présentes sur le blog.

Nouvelles tendances alimentaires

Emballages: L’institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a publié un «questions et réponses» sur les feuilles d’emballage à base de cire d’abeille, une alternative écologique pour emballer les aliments. Certains aspects de sécurité alimentaire doivent être pris en considération. BfR, 2 pages. (06.04.2021). Un groupe international de scientifiques a créé des films alimentaires comestibles pour emballer fruits, légumes, volaille, viande et fruits de mer. New Food Magazine, 2 pages. (23.03.2021). Publication originale: Journal Food Engineering. Des chercheurs ont développé un bioplastique fait de poudre de déchets de bois qui pourrait être une alternative aux plastiques actuels. Anthropocene, 2 pages. (01.04.2021). Publication originale: Nature Sustainability.
Tendances alimentaires: La Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA), en France, a publié un article sur les nouveaux modes de consommation, les outils pour surveiller l’évolution de l’alimentation et les enjeux en termes de surveillance des dangers biologiques et chimiques. Plateforme SCA, 4 pages. (04.03.2021).
Fortification en sélénium: Des chercheurs allemands ont mis au point une méthode de culture grâce à laquelle les pommes de la variété Elstar stockent plus de dix fois plus de sélénium que d'habitude. BundesZentrum für Ernährung, 1 page. (2021).
Conservation des aliments: Des chercheurs de l’Institut national de l'alimentation danois ont généré une bactérie lactique naturelle, qui sécrète le peptide antimicrobien nisine, un conservateur alimentaire naturel. EurekAlert!, 1 page. (27.04.2021). Publication originale: J. Agricultural Food Chemistry. Un autocollant a été développé qui pourrait ajouter 14 jours de fraîcheur aux fruits sur lesquels il est appliqué. Grâce à des composés végétaux naturels, l'autocollant crée une couche protectrice qui ralentit le processus de maturation. World Economic Forum, 1 page. (25.03.2021).
Aliments transformés: Selon une nouvelle étude, «il serait trop simpliste de penser que tout aliment transformé serait synonyme de mauvais pour la santé». Food Navigator, 3 pages. (30.03.2021). Publication originale: Trends in Food Science and Technology.
Additif alimentaire multifonctionnel: Une étude récente avait pour objectif de déterminer la production de folate, d'acides gras à chaîne courte, et l'activité antimicrobienne de Lactobacillus plantarum G72, pour une application alimentaire potentielle chez les femmes enceintes. Les résultats de l’étude suggèrent que L. plantarum G72 pourrait servir d’additif alimentaire multifonctionnel. Microbiology and Biotechnology Letters, 6 pages. (2021).
Substituts végétaux: Le marché des substituts végétaux à la viande et produits laitiers est en expansion. Un article s'intéresse à la sécurité alimentaire des aliments d'origine végétale. Food Navigator, 3 pages. (21.04.2021). Une startup basée aux États-Unis qui prétend fabriquer du vrai miel sans abeilles se prépare à fournir à des entreprises de services alimentaires son miel végétal. Food Navigator, 2 pages. (30.03.2021).
Produits de la mer en laboratoire: Les produits de la mer cultivés en laboratoire seraient un nouvel aliment émergent, qui pourrait fournir une solution à la surexploitation des milieux marins. Anthropocene, 3 pages. (02.04.2021). Publication originale: Fish and Fisheries. Une entreprise britannique développe le premier caviar cultivé en laboratoire. Food Navigator, 3 pages. (28.04.2021).
Insectes: L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un document étudiant les insectes comestibles sous l'angle de la sécurité alimentaire. FAO, 108 pages. (2021).
Upcycling: L’upcycling est une approche qui consiste à utiliser des ingrédients qui, autrement, n'auraient pas été destinés à la consommation humaine (voir Seismo Info 04 2021). La thématique est discutée dans un article récent. Forbes, 5 pages. (30.03.2021). En chocolaterie et confiserie, certaines marques, dont une marque suisse, incorporent des fruits de cacao recyclés dans leurs produits. Food Navigator, 3 pages (27.04.2021). Aux États-Unis, des chercheurs explorent l’upcycling du marc de chardonnay comme source pour la mise au point de compléments alimentaires et d'autres produits alimentaires. Science Daily, 2 pages (22.04.2021). En Norvège, l'Institut de recherche sur l'alimentation, la pêche et l'aquaculture (Nofima) développe des processus enzymatiques afin d’extraire le matériel protéique des résidus des produits de la pêche, en vue de leur upcycling dans l’alimentation humaine. Food Navigator, 3 pages (26.04.2021). Une marque de certification a été développée pour les ingrédients recyclés dans les aliments et les boissons. Food Navigator, 3 pages. (22.04.2021). Au Royaume-Uni, une entreprise vise à transformer les pommes de terre de basse qualité en “protéines fonctionnelles propres" destinées à être utilisées dans des analogues de viande. Food Navigator, 2 pages. (03.05.2021).
Œufs: Des chercheurs russes ont mis au point une technologie de désinfection de la surface des œufs emballés, permettant de tuer les bactéries, notamment les salmonelles, sur les coquilles d'œufs. Les œufs emballés sont désinfectés par un faisceau d'électrons de 50 nanosecondes. EurekAlert!, 2 pages. (02.04.2021). Publication originale: Food and Bioproducts Processing.
Colorant: Une équipe internationale de chercheurs a découvert un colorant bleu brillant naturel. Le nouveau bleu cyan, obtenu à partir de chou rouge, pourrait être une alternative aux colorants alimentaires bleus synthétiques. EurekAlert!, 2 pages. (07.04.2021). Publication originale: Applied Sciences and Enginerring.
Médias sociaux: Une enquête auprès de jeunes adultes a été réalisée afin de mieux comprendre l’impact des médias sociaux sur le comportement alimentaire et la nutrition. ErnährungIm Fokus, 6 pages. (01.2021).

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels

Salmonelles: Au Danemark, une épidémie de à Salmonella Typhimurium touchant 25 personnes a été attribuée à une marque de complément alimentaire à base de plantes. Food Safety News, 2 pages. (12.04.2021). Une mise à jour des autorités danoises fait cas d’un nombre croissant de personnes affectées et de 3 décès liés à cette épidémie. Food Safety News, 1 page (19.04.2021). En Norvège, un mélange de fruits secs a été lié à une épidémie à Salmonella Agbeni. De fin 2018 à mi-mars 2019, 56 personnes sont tombées malades et 21 ont été hospitalisées, mais aucun décès n'a été enregistré. Eurosurveillance, 8 pages (08.04.2021).
E. coli: En août 2020, une épidémie à Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC) O157:H7 a eu lieu au Royaume-Uni. L’analyse épidémiologique et génétique a conclu que la consommation d'un produit de restauration rapide, et spécifiquement le concombre utilisé comme ingrédient, serait la cause de cette épidémie. International Journal Infectious Diseases, 25 pages (22.04.2021).
Hépatite A: Les autorités du Royaume-Uni enquêtent sur près de 30 cas d'hépatite A, certains liés à des dattes importées (Seismo Info 05/2019 et 07/2019). Food Safety News, 2 pages (19.04.2021). Publication originale: FSA.

Sécurité alimentaire

Poissons fumés: Une évaluation des risques alimentaires liés aux poissons fumés a été réalisée par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), dans le cadre d’une étude pilote en collaboration avec l’Office de la consommation du canton de Vaud. OSAV, 17 pages. (16.04.2021).
Allergènes: Une université américaine a évalué la quantité de protéines d'arachide que les personnes allergiques peuvent tolérer. Les ED01 (dose provoquant une réaction chez 1% des personnes testées) et ED05 (provoquant une réaction chez 5% des personnes testées) étaient respectivement de 0.052 et 0.49mg de protéines d'arachide. Food Safety Magazine, 1 page. (26.03.2021). Publication originale: Food and Chemical Toxicology. En 2020, les offices d'investigation chimique et vétérinaire du Baden-Württemberg, en Allemagne, ont analysé 1713 échantillons pour des allergènes non déclarés. Huit échantillons ont résulté potentiellement dangereux pour la santé, en raison de présence d'allergènes détectables. ua-bw, 5 pages. (29.04.2021).
Antibiorésistance: L'EFSA) et l'ECDC ont publié le rapport de synthèse de l'Union européenne sur la résistance aux antimicrobiens 2018/2019. Il est accompagné d'un article “Les niveaux de résistance restent élevés chez les bactéries responsables d'infections d'origine alimentaire". EFSA, 179 pages. (08.04.2021).
Pesticides: L'EFSA a publié son rapport annuel sur les résidus de pesticides dans les aliments dans l’UE. Le rapport est basé sur les données collectées grâce aux activités de contrôle au niveau national par les États membres de l'UE, l'Islande et la Norvège. EFSA, 103 pages. (02.04.2021). Une carte mondiale des terres agricoles a révélé que 64% des terres utilisées pour l'agriculture et les plantations sont exposées à un risque de pollution par les pesticides. Près d'un tiers de ces zones seraient à haut risque. Science Daily, 2 pages. (30.03.2021). Publication originale: Nature Geosciences.
Parasites dans produits frais: Des fruits et légumes vendus en Italie ont été analysés pour la présence de trois parasites: Cyclospora cayetanensis, Toxoplasma gondii et Echinococcus spp. Cyclospora a été détecté dans des baies, E. multilocularis dans de la salade prête à consommer. Food Microbiology, 8 pages. (09.2021).
Sécurité alimentaire: En recueillant les opinions de 30 experts de l'industrie alimentaire, une étude a identifié les problèmes les plus critiques auxquels l'industrie alimentaire est confrontée en matière de sécurité alimentaire. J. Food Protection, 8 pages. (04.2021).
Formule infantile et lait: Des échantillons de lait et de formules infantiles, provenant de toute l'Europe, ont été analysés pour les composés de haute toxicité pour lesquels la limite maximale de résidus (LMR) par défaut de 0,01 mg/kg n'est pas considérée comme sûre. Au total, 54 échantillons de lait et 80 échantillons de formule infantile et ont été analysés. EURL-SRM, 13 pages. (26.04.2021).
Antimicrobien naturel: C-SNIPER, un projet financé par l'European institute of innovation and technology (EIT), vise à développer un antimicrobien naturel pour aider à réduire la présence de Campylobacter dans les élevages, l'abattage et/ou la transformation des volailles. EIT, 2 pages. (29.03.2021).
Sel et eau potable: Le sel de voirie, utilisé contre le gel et la glace en hiver, est un outil important pour la sécurité, mais une nouvelle étude met en garde contre le fait que l'introduction de sel dans l'environnement libère des cocktails chimiques toxiques qui constituent une menace croissante pour les réserves d'eau douce et la santé humaine. Biogegeochemistry, 38 pages. (12.04.2021).
Bonbons au cannabis: Quatre enfants ont dû être hospitalisés en Angleterre après avoir mangé des bonbons soupçonnés de contenir du cannabis. Cet incident est similaire à l’incident impliquant des adolescents en 2020 (Seismo Info 11 2020). BBC News, 2 pages. (03.05.2021).
Listeria monocytogenes: Aux États-Unis, des champignons Enoki ont été associés avec une contamination avec Listeria monocytogenes. Food Safety News, 2 pages. (21.04.2021). Publication originale: FDA.

Fraudes alimentaires

Chaîne d’approvisionnement: Une enquête auprès du secteur des boissons a été réalisée pour mieux comprendre les risques de la chaîne d'approvisionnement dans l'ensemble de l'industrie. 97% des personnes interrogées déclarent avoir été affectées par la fraude alimentaire au cours des 12 derniers mois. Seulement 22% des fabricants sont "très confiants" dans le fait que leurs fournisseurs respectent les normes de sécurité alimentaire. Dairy Reporter, 2 pages. (15.04.2021). Publication originale: Lloyds Register.
Tomates: En Italie, environ 3’500 tonnes de tomates en conserve ont été saisies, la plus grande fraude alimentaire jamais découverte dans le pays. Commercialisé comme «contenant 100% de tomates italiennes» le produit s’est révélé issu de la transformation de tomates extra-européennes. Il Tempo, 2 pages. (28.04.2021).
Méthode analytique: Des chercheurs ont optimisé un «stylo portable» pour différencier les types courants de viande et de poisson en 15 secondes. EurekAlert!, 1 page. (31.03.2021). Publication originale: J. Agricultural and Food Chemistry.
Distribution alimentaire: Les autorités espagnoles ont saisi plus de 170 tonnes de denrées alimentaires auprès d'une organisation à but non lucratif pour violation des règles de qualité et de sécurité alimentaire. Food Safety News, 1 page. (22.04.2021).

Sous la loupe

Statistiques des toxi-infections alimentaires: L’OSAV a publié le rapport 2020 sur les maladies affectant plusieurs personnes en lien avec la consommation de denrées alimentaires en Suisse. OSAV, 4 pages. (23.04.2021).
Listeria monocytogenes: Un rapport épidémiologique récemment publié a révélé une forte prévalence de Listeria monocytogenes dans la population humaine et dans la chaîne alimentaire en Europe. Panorama Sanita, 1 page. (26.03.2021). Publication originale: ECDC.
Norovirus: Une étude indique que des groupes (clusters) de norovirus résistent aux stress environnementaux et à la désinfection par UV. Les résultats suggèrent la nécessité de revoir les pratiques actuelles de désinfection, d'assainissement et d'hygiène visant à protéger les gens contre les norovirus. EurekAlert!, 2 pages. (15.04.2021). Publication originale: Environmental Science and Technology.
Legionella: Une étude américaine a analysé l'incidence de la légionellose aux États-Unis et l'a corrélée avec les données concomitantes de températures, précipitations, rayonnement solaire ultraviolet B (UVB) et kilométrage des véhicules. Les résultats suggèrent que l’augmentation des températures et l'excédent de précipitations auraient augmenté la densité des Legionella dans l'environnement et, avec l'exposition routière, auraient induit l'augmentation rapide de l'incidence de la légionellose. PLOS One, 19 pages. (22.04.2021).
Cryptosporidium: Les autorités de la santé publique irlandaises ont émis une mise en garde suite à une forte augmentation des infections à Cryptosporidium au cours du mois dernier. Depuis le début du mois de mars, le nombre de patients atteints de cryptosporidiose a plus que doublé par rapport à la moyenne, notamment chez les petits enfants âgés de 1 à 4 ans. Food Safety News, 2 pages. (25.03.2021). Publication originale: HPSC.
Troubles alimentaires et Covid-19: La pandémie de Covid-19 a été liée à six comportements alimentaires malsains. Une étude a montré une augmentation des troubles de l'alimentation, l'un des problèmes de santé psychiatrique les plus meurtriers. Science Daily, 2 pages. (12.04.2021). Publication originale: University of Minnesota.
Compost: Les épidémies d'origine alimentaire liées à la consommation de produits frais ont amené les agriculteurs à réévaluer leurs pratiques. Une expérience comparant la gestion biologique et conventionnelle des sols indique que les composts d'origine animale ne favorisent pas la survie des agents pathogènes et peuvent même favoriser les communautés bactériennes qui suppriment les agents pathogènes. EurekAlert!, 1 page. (07.04.2021). Publication originale: J. Applied Microbiology.
Fructose: Une nouvelle étude montre que le fructose provoque une inflammation du système immunitaire. Les résultats permettent également de mieux comprendre le lien entre le fructose et le diabète et l'obésité. GLP, 1 page. (05.03.2021). Publication originale: Nature Communications.
Désinfectants: Un article suggère qu’un certain nombre de pays signalent une augmentation des taux de gastro-entérite virale au cours des derniers mois, et que l'utilisation accrue de désinfectants pour les mains pourrait en être partiellement responsable. New Atlas, 2 pages. (27.03.2021).
Suppléments alimentaires: Les suppléments d'oméga-3 seraient associés à une probabilité accrue de développer une fibrillation auriculaire chez les personnes présentant une hyperlipidémie. Science Daily, 1 page. (28.04.2021). Publication originale: European Heart Journal.

Compléments alimentaires à base de plantes contenant de la coumarine : attention à la surconsommation, selon l'Anses

L'Anses nous avait déjà informé à propos des compléments alimentaire,

Voici que l'Anses met en garde selon une information du  12 mai 2021 contre les Compléments alimentaires à base de plantes contenant de la coumarine : attention à la surconsommation.

L’Anses a évalué le risque lié à la teneur en coumarine de certaines plantes pouvant être consommées en particulier dans les compléments alimentaires. Composé naturel odorant présent dans certaines plantes comme la cannelle, la coumarine est utilisée dans l’alimentation comme épice ou ingrédient aromatisant naturel. Consommée à de fortes doses, la coumarine peut provoquer des atteintes hépatiques. Afin d’éviter un dépassement de la dose journalière tolérable (DJT) fixée par l’Efsa, l’Agence recommande que l’apport de coumarine par les compléments alimentaires soit inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg. Par ailleurs, elle déconseille la consommation d’aliments riches en cannelle et de compléments alimentaires contenant de la coumarine par les personnes ayant des antécédents de maladie du foie.

La coumarine, un composé présent dans certaines plantes à des teneurs variables

Composé naturel odorant, la coumarine est utilisée dans certains produits cosmétiques et ménagers (parfums, désodorisants d’intérieur…) mais aussi dans l’alimentation. La coumarine est présente à l’état naturel dans certaines plantes telles que la cannelle, la fève tonka et le mélilot. La teneur en coumarine dans ces plantes ou leurs huiles essentielles est très variable et ces plantes peuvent être utilisées dans les compléments alimentaires sans qu’aucune teneur limite en coumarine ne soit indiquée.

L’Agence s’est autosaisie pour évaluer l’exposition alimentaire de la population à la coumarine et le risque de dépassement de la dose journalière tolérable (DJT).

Un risque de dépassement de la DJT chez les forts consommateurs de compléments alimentaires

Environ 40 % des adultes et 43 % des enfants sont exposés à la coumarine à travers leur alimentation, notamment par la consommation de condiments (herbes, épices), de sauces, de viennoiseries, de pâtisseries, de gâteaux ou encore de biscuits sucrés.

L’Agence fixe un apport journalier de coumarine dans les compléments alimentaires

Afin d’éviter un dépassement de la DJT pour les populations les plus exposées, l’Anses recommande un apport de coumarine dans les compléments alimentaires inférieur à 4,8 mg par jour pour un adulte de 60 kg.

L'Anses demande

Eviter la consommation d’aliments riches en cannelle et de compléments alimentaires riches en coumarine pour les personnes ayant des antécédents hépatiques, et, 

L'Agence déconseille aux personnes ayant eu des antécédents de maladie du foie ou prenant des médicaments pouvant provoquer des effets indésirables hépatiques, de consommer des aliments riches en cannelle ou des compléments alimentaires contenant de la coumarine.

Référence. Avis de l'Anses relatif à l’évaluation du risque d’hépatotoxicité lié à la teneur en coumarine de certaines plantes pouvant être consommées dans les compléments alimentaires ou dans d’autres denrées alimentaires.

mardi 11 mai 2021

Il faut réévaluer les «8 grands» allergènes alimentaires du Codex Alimentarius, selon des experts

«Des experts se réunissent pour réévaluer les «8 grands» allergènes alimentaires du Codex Alimentarius», source FAO du 10 mai 2021.

Les allergies alimentaires sont un problème de santé publique important. En l'absence de remède, les consommateurs doivent éviter les aliments auxquels ils sont allergiques en faisant des choix alimentaires éclairés, notamment en lisant attentivement l'étiquetage des emballages alimentaires et en posant des questions lors de la sélection des aliments.

La liste des 8 principaux aliments et ingrédients (céréales contenant du gluten, crustacés, œufs, poisson, arachide et soja, llait, fruits à coque) connus pour causer une hypersensibilité a été incluse dans le Codex General Standard for the Labelling of Packaged Foods (GSLPF) en 1999. Depuis lors, il y a eu de nombreux développements scientifiques dans la compréhension des allergènes alimentaires et leur gestion. À ce titre, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé de nouveaux travaux visant à fournir aux exploitants du secteur alimentaire et aux autorités compétentes des orientations actualisées sur la gestion des allergènes alimentaires dans la production et l'étiquetage des denrées alimentaires.

Voici la conclution du document, Ad hoc Joint FAO/WHO Expert Consultation on Risk Assessment of Food Allergens. Part 1: Review and validation of Codex priority allergen list through risk assessment Virtual meeting, 30 November-11 December 2020, 28 January 2021, 8 February 2021.

Le comité d'experts a déterminé que seuls les aliments ou ingrédients qui provoquent des hypersensibilités à médiation immunitaire telles que les allergies alimentaires à médiation IgE et la maladie cœliaque devraient être inclus sur la liste des aliments et ingrédients inclus dans la section 4.2.1.4 du GSLPF. Ainsi, il a été recommandé d'exclure de cette liste les aliments ou ingrédients tels que le lactose, les sulfites et les additifs alimentaires qui provoquent des intolérances alimentaires plutôt que des réponses à médiation immunitaire. Le comité a identifié la prévalence de l'hypersensibilité à médiation immunitaire à un aliment spécifique, sa gravité (c'est-à-dire la proportion de réactions objectives sévères à un aliment et/ou un ingrédient tel que l'anaphylaxie) et la puissance de l'aliment et/ou l'ingrédient (c'est-à-dire la quantité d'aliment et/ou d'ingrédient requise provoquer des symptômes objectifs) comme les trois critères clés à utiliser pour établir la liste des allergènes prioritaires.

Des sous-groupes du comité d'experts ont été créés pour examiner la littérature sur la prévalence, la gravité et la puissance de l'hypersensibilité immunémédiée de chaque aliment actuellement sur la liste du GSLPF (céréales contenant du gluten et leurs produits; crustacés et produits de ces derniers; œufs et ovoproduits; poisson et les produits de la pêche; les arachides, le soja et leurs produits; le lait et les produits laitiers; les fruits à coque et les produits à base de fruits à coque), ainsi que d'autres aliments figurant sur les listes d'allergènes prioritaires établies dans des pays ou régions individuels (par exemple mollusques, moutarde, céleri, sésame, sarrasin, lupin et autres).

Sur la base d'évaluations systématiques et approfondies utilisant les trois critères (prévalence, gravité et activité), le Comité a recommandé que les éléments suivants soient répertoriés comme allergènes prioritaires: Céréales contenant du gluten (c'est-à-dire blé et autres espèces de Triticum, seigle et autres espèces de Secale, orge et autres espèces d'Hordeum et leurs souches hybrides), crustacés, œufs, poisson, lait, cacahuètes, sésame, fruits à coque spécifiques (amande, noix de cajou, noisette, noix de pécan, pistache et noix).

En raison du manque de données sur la prévalence, la gravité et/ou l'activité, ou en raison de la consommation régionale de certains aliments, le Comité a recommandé que certains des allergènes, tels que le sarrasin, le céleri, le lupin, la moutarde, l'avoine, le soja et les fruits à coque (noix du Brésil, macadamia, pignons de pin), ne devraient pas être répertoriées comme allergènes prioritaires au niveau mondial, mais pourraient être envisagées pour figurer sur les listes d'allergènes prioritaires dans chaque pays.

Étant donné que les tendances alimentaires actuelles incluent une consommation accrue d'aliments à base de plantes et des régimes alimentaires composés de sources de protéines alternatives, il a été recommandé que les légumineuses, les insectes et d'autres aliments tels que les kiwis soient inclus dans une «liste de surveillance» et évalués pour la liste des allergènes prioritaires lorsque les données sur la prévalence, la gravité et la puissance deviennent disponibles. Enfin, le Comité d'experts a recommandé que les aliments et ingrédients dérivés de la liste des aliments connus pour provoquer des hypersensibilités à médiation immunitaire soient évalués au cas par cas pour être exclus de la déclaration sur les listes d'ingrédients et/ou sur les emballages alimentaires.

Les tiques comme moyen de lutte un champignon affectant les cultures

«Et si les tiques permettaient de lutter contre un champignon affectant les cultures», source Ecole nationale vétérinaire d'Alfort.

Fusarium graminearum est un pathogène fongique majeur affectant les cultures d'importance mondiale. Ce champignon microscopique produit des toxines, en l'occurrence des mycotoxines car toxines de champignons, appelées «trichothécènes de type B (TCTB)». Ces mycotoxines provoquent des maladies : la fusariose de l'épi (FHB) affecte les céréales à petites graines, notamment le blé, l'avoine, l'orge, le riz et le seigle, tandis que la pourriture de l'épi de Gibberella (GER) a un impact majeur sur la production de maïs. Ces toxines ne sont pas complètement éliminées lors de la transformation des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Au-delà des pertes de rendement, elles sont dangereuses pour la santé humaine et animale. Il s'agit donc d'un important sujet de santé publique, pris en compte par les autorités europénnes.

Bien que de bonnes pratiques agricoles aient été proposées pour réduire l'impact de la contamination des céréales par le Fusarium, elles ne sont pas toujours efficaces pour garantir le respect des réglementations en matière de sécurité. Ainsi, le développement de solutions innovantes, durables et respectueuses de l'environnement pour réduire les contaminations des céréales par les mycotoxines produites par F. graminearum est particulièrement encouragé, de même que le développement de stratégies de prévention.

Dans ce sens, l'unité mixte de recherche «biologie moléculaire et d'immunologie parasitaires - BIPAR» (Anses, INRAE, EnvA), en collaboration avec l'UR1264 MycSA, Bordeaux-Aquitaine, publie un article, dans Scientific Report, sur l’action de molécules de tiques sur la croissance de Fusarium graminearum. La tique, ce parasite vecteur d'agents pathogènes, notamment ceux responsables de la maladie de Lyme, dispose d'une grande capacité de résistance, par des réactions immunitaires variées, lui permettant de s'adapter à différents environnements. Les défensines font partie de ses outils de résistance. Il s'agit d'une famille de molécules antimicrobiennes très importantes pour ce parasite, agissant contre des bactéries, contre les eucaryotes tels que les champignons et certains parasites. La défensine lutte contre la croissance de Fusarium graminearum.

Dans ce travail, l'équipe de chercheurs de BIPAR montre que le traitement avec un élément de la défensine de tique, appelée TickCore3 (TC3), diminue la croissance de F. graminearum et abroge la production de TCTB. La forme oxydée du TC3 perd son activité antifongique, mais conserve son activité anti-mycotoxine. Ce peptide, qui peut être facilement synthétisé, pourrait ainsi être utilisé dans des solutions phytosanitaires et apparait comme un moyen efficace de réduire la contamination par les mycotoxines des cultures infectées par F. graminearum, proposant une protection des plantes contre les maladies fongiques.

NB : Cette information se croise avec une autre information du 27 avril 2021 de l'Anses, Attention aux tiques, y compris dans les jardins.

Le vaiant B1617 ou variant indien est jugé préoccupnt par l'OMS

«L'OMS cite le B1617, un quatrième variant préoccupant du COVID-19», source article de Lisa Schnirring paru le 10 mai dans CIDRAP News.

De hauts responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré le 10 mai que l'agence classait désormais la variant B1617 du SARS-CoV-2 détecté pour la première fois en Inde comme une variant préoccupant, à la suite d'une analyse détaillée des premières découvertes par son groupe de travail sur la génétique, qui a déclaré que le variant était plus transmissible.

Dans d'autres développements mondiaux clés, lors d'un concert Vax Live de Global Citizen ce week-end, les pays, les entreprises et les organismes de bienfaisance ont levé plus de 60 millions de dollars pour le programme COVAX afin d'assurer un accès plus équitable au vaccin COVID-19, tandis que la montée en flèche massive de l'Inde est restée à des niveaux élevés.

Des preuves montrent que le B1617 est plus transmissible

Lors d'une conférence de presse le 10, Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour le COVID-19, a déclaré que les experts du groupe se réunissaient depuis quelques jours pour examiner autant de données que possible sur le variant B1617. Elle a dit que le B1617 a trois sous-niveaux. Une analyse préliminaire suggère qu'il est plus transmissible, ce qui a conduit le groupe à le faire passer d'une variant d'intérêt à une variant préoccupant aux côtés de B117 (appelé variant anglais ou britannqiue), B1351 (variant sud-africain) et P1 (variant brésilien).

Elle a déclaré que beaucoup plus de travail était nécessaire pour examiner les séquences du B1617 d'Inde et d'autres pays qui l'ont détecté, ajoutant que des études en laboratoire sont nécessaires pour faire la lumière sur les problèmes de neutralisation virale, ainsi que des études épidémiologiques pour fournir des indices sur le comportement du variant.

Jusqu'à présent, les mesures de santé publique telles que la distanciation, la limitation des rassemblements et le port de masques semblent fonctionner contre le B1617, a déclaré Van Kerkhove. Mais avec un virus plus transmissible, «nous devons travailler encore plus durement».

Demain, dans son rapport hebdomadaire sur la situation du COVID, l'OMS publiera plus de détails sur la variant et son enquête jusqu'à présent, a-t-elle déclaré.

Public Health England a annoncé le 7 mai qu'il avait reclassé le B1617.2 en tant que variant préoccupant. Les responsables indiens ont déclaré qu'une combinaison de facteurs était à l'origine de sa deuxième vague, la pire au monde de la pandémie. Ils comprennent la mixité sociale, des mesures assouplies et des variants plus transmissibles, qui ont également inclus le B117, le variant vu pour la première fois au Royaume-Uni.

Tedros: Le monde à un plateau inacceptable

Après de nombreuses semaines d'augmentation constante, les cas et les décès de COVID dans le monde montrent un glissement vers un plateau, entraîné par des baisses dans les Amériques et en Europe, deux des régions les plus durement touchées, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, le 10 mai à la réunion d'information de l'OMS.

Il a toutefois averti que le monde était dans la même situation auparavant, seulement pour voir les cas remonter lorsque les populations baissaient la garde. Tedros a ajouté que les cas continuent d'augmenter rapidement dans la région OMS de l'Asie du Sud-Est et que certains pays de chaque région de l'OMS connaissent des tendances à la hausse.

Il a déclaré que la Fondation de l'OMS a lancé aujourd'hui un appel «Together for India/Ensemble pour l'Inde» pour collecter des fonds pour soutenir le travail en Inde, y compris pour l'achat d'oxygène, d'équipement de protection individuelle et de médicaments.

Au cours du week-end, les cas en Inde sont restés près des niveaux records, le pays ayant signalé plus de 400 000 cas le 8 mai et environ 366 000 cas le 9 mai.

Dans d'autres développements indiens, le pays demande aux anciens médecins de l'armée d'aider à soigner les patients dans les hôpitaux débordés et aux médecins militaires de faire des consultations en ligne, selon Reuters.

Pendant ce temps, les médecins indiens signalent une augmentation des infections pulmonaires fongiques potentiellement mortelles appelées mucormycose chez les personnes atteintes de COVID ou chez celles qui se sont récemment rétablies, selon le New York Times. Certains experts ont déclaré que les cas pourraient être liés à une utilisation accrue de stéroïdes ou à un traitement à domicile, y compris l'oxygène, sans une bonne hygiène.

Australie et Nouvelle-Zélande : Mise à jour ses conseils de sécurité des aliments pour les femmes enceintes

«L'Australie met à jour ses conseils de sécurité des aliments pour les femmes enceintes», source Food Safety News du 11 mai 2021.

Les femmes enceintes devraient éviter les jus de fruits non pasteurisés ainsi que le houmous et autres trempettes contenant du tahini, selon des conseils mis à jour en Australie.

Le guide de Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) stipule également que les femmes enceintes ne devraient pas manger de graines germées crues, d'œufs crus ou de fromages à pâte molle à moins que ces aliments ne soient bien cuits.

Il est également important de suivre les consignes de sécurité des aliments lors de la préparation et du stockage des aliments.

Les œufs crus peuvent contenir des salmonelles et doivent donc être évités. Elles peuvent être aussi préentes dans des smoothies, de la mayonnaise ou des desserts comme la mousse. Le houmous et le tahini peuvent être contaminés par Salmonella et ne doivent pas être consommés. Les germes de graines crues peuvent contenir E. coli, Salmonella ou Listeria et doivent être évités ou bien cuits avant d'être consommés.

Les femmes enceintes devraient également éviter les fromages blancs pasteurisés à pâte molle ou semi-molle comme le brie, le camembert, la feta, le bleu, la mozzarella et la ricotta à moins qu’ils ne soient cuits à cœur, les produits laitiers non pasteurisés, les huîtres, les salades pré-emballées et la crème glacée molle en raison d'une infection potentielle à Listeria.

Il y a aussi des conseils sur ce qu'il faut manger si vous attendez un bébé. Cela comprend beaucoup de fruits et légumes bien lavés, de pains et de céréales à grains entiers, des quantités modérées de produits laitiers faibles en matière grasse, de la viande maigre, du poulet et du poisson, des haricots secs, des lentilles et d'autres légumineuses et une variété de noix et de graines.

Mise à jour des conseils en Nouvelle-Zélande

Cette décision en Australie fait suite aux recherches et aux conseils mis à jour du gouvernement néo-zélandais sur la grossesse et la sécurité des aliments. Consultez la liste complète des aliments ici.

Les maladies d'origine alimentaire peuvent rendre la mère et le bébé malades et, dans les cas extrêmes, provoquer une maladie grave, une naissance prématurée, une mortinaissance ou la mort de nouveau-nés.

L'accent était mis sur Listeria monocytogenes, Toxoplasma gondii, le méthylmercure et la caféine, car ce sont des dangers connus pour avoir des effets spécifiques sur le fœtus. Les femmes enceintes ont des niveaux d'immunité plus faibles que d'habitude et sont donc plus à risque de maladies comme la toxoplasmose.

Les gâteaux en tiers ou les parts de gâteau et les muffins simples peuvent être consommés, mais ceux avec de la crème ou de la crème doivent être évités à moins que la crème ne soit nouvellement ouverte et que la crème soit faite maison et réfrigérée.

Les melons entiers doivent être soigneusement lavés et séchés avant de les couper et les baies congelées cuites avant de les consommer.

Les restes doivent être conservés couverts au réfrigérateur et consommés dans les deux jours. Ils doivent être réchauffés à au moins 70°C.