lundi 7 février 2022

Les avatars de la vente en vrac, deuxième épisode

Dans un premier épisode, un article du blog rapportait, «Culture de la vente en vrac, non merci !» et j’avoue que je ne pensais pas si bien dire ...

L’Anses nous avait expliqué en novembre 2021, à propos de la vente en vrac,

Lors de l’achat des produits préemballés ou non,vle consommateur doit respecter certaines règles pour éviter les intoxications au moment de la préparation, de la cuisson ou de la conservation des aliments.
La vente en vrac renforce la nécessité que le consommateur prenne une part accrue en tant qu’acteur de la sécurité sanitaire. Pour être pratiqué en toute sécurité, ce mode de consommation nécessite une phase d’acculturation.

Et toute la machine bureaucratique, normative et sanitaire allait se mettre en branle, jugez plutôt, une note d’appui scientifique et technique relative à un projet de décret prévoyant une liste d’exceptions à l’obligation de vente en vrac prévue à l’art. L. 120-1 du Code de la consommation pour des raisons de santé publique de 71 pages a été rédigée, mais pour faire quoi ?

Cerise sur le gâteau, mais migraines en perspectives, «L’Anses encourage fortement la rédaction par les professionnels de la distribution d’un Guide de bonnes pratiques d’hygiène spécifique à cette activité.»

Mais patatras, ce bel échaffaudage bureaucratique va sans doute s’écrouler, car, selon Le Figaro.fr du 5 février 2022, «Après un développement éclair, les boutiques de vente en vrac luttent pour leur survie».

Depuis plusieurs années, les boutiques spécialisées dans la vente de produits en vrac ont poussé comme des champignons… La France en compte aujourd'hui 920, alors qu'elle n'en possédait qu'une quinzaine en 2015, selon les chiffres de Réseau Vrac, association des professionnels du vrac. Mais elles subissent fortement les nouvelles habitudes de consommation prises par les Français depuis le début de la crise sanitaire. D'après une étude réalisée sur la période de mai à novembre 2021, Réseau Vrac dévoile que 81% des commerces spécialisés (Étude réalisée auprès de 400 épiceries en vrac en décembre 2021) dans la vente en vrac ont observé une baisse de chiffre d’affaires de 20% par rapport à la même période en 2020, liée à une baisse de la fréquentation de l'ordre de 30%. 

La suite est à lire sans modération …

Apparemment, les consommateurts, n’ont pas eu, comme le dit l’Anses, de «phase d’acculturation», qui est un terme américain, signifiant «Processus par lequel une personne ou un groupe assimile une culture étrangère à la sienne» ou «Adaptation d'un individu ou d'un groupe à la culture environnante.», et c’est tant mieux !

Reste l'épineuse question du devenir de la note d'appui scientifique et technique de l'Anses ...

Mise à jour du 9 février 2021. J'apprends que l'Anses persiste et signe dans la vente en vrac. Dans ce tweet, il est indiqué, «Alors que la vente en vrac explose, l'Anses rappelle les précautions à prendre lors qu'on y a recourt.» Bienvenue dans le monde réel !

Mise à jour du 25 mars 2022. On lira sans obligation l’avis du Conseil National de l’Alimentation, Sobriété en emballagesalimentaires – Développement du vrac et autres pistes d’action

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Induction de l'état viable mais non cultivable dans des fruits secs contaminés par Salmonella

«Induction of the Viable-but-Nonculturable State in Salmonella Contaminating Dried Fruit» (Induction de l'état viable mais non cultivable dans des fruits secs contaminés par Salmonella), source article disponible en intégralité paru dans Apllied and Environmental Microbiology.

Résumé
Salmonella peut devenir viable mais non cultivable (VBNC pour viable but nonculturable) en réponse à des facteurs de stress environnementaux, mais l'induction de l'état de VBNC dans des fruits secs prêts à consommer contaminés par Salmonella est mal caractérisée. Des pommes, des fraises et des raisins secs ont été mélangés avec un cocktail de cinq souches de Salmonella à 4% en volume par masse de fruits séchés à 109 UFC/g. Les fruits secs inoculés ont ensuite été séchés dans des dessiccateurs à 25°C jusqu'à ce que l'activité de l'eau (aw) se rapproche de celle des fruits secs non inoculés. Cependant, Salmonella n'a pas pu être récupérée après séchage, pas même après enrichissement, suggérant une réduction de population d'environ 8 log UFC/g. Pour évaluer l'impact potentiel de la température de stockage sur la survie, des pommes séchées ont été inoculées ponctuellement avec le cocktail de Salmonella, séchés sous atmosphère ambiante à 25°C et stockées à 4 et 25°C. L'inoculation localisée a permis la récupération de Salmonella sur la pomme séchée après séchage, la population de Salmonella diminuant progressivement sur les pommes séchées stockées à 25°C jusqu'à ce qu'elle soit indétectable après environ 46 jours, même après enrichissement. Le déclin de la population a été sensiblement plus lent à 4°C, Salmonella étant détectée jusqu'à 82 jours. Cependant, la microscopie à fluorescence et la microscopie confocale à balayage laser avec le kit de viabilité bactérienne LIVE/DEAD BacLight à des moments où aucune Salmonella ne pouvait être récupérée sur le milieu de croissance, même après enrichissement, ont montré qu'une grande proportion (56 à 85%) des cellules de Salmonella sur les fruits secs étaient viables. Les données suggèrent que la combinaison unique de facteurs de stress dans les fruits séchés peut induire un grand nombre de cellules VBNC de Salmonella.
Importance
Salmonella est l'un des principaux pathogènes d'origine alimentaire à l'échelle mondiale, provoquant de nombreuses épidémies de maladies d'origine alimentaire et reste le principal contributeur aux décès attribués aux maladies d'origine alimentaire aux États-Unis et dans d'autres pays industrialisés. Par conséquent, des méthodes de détection efficaces des aliments contaminés par Salmonella sont essentielles pour la santé publique et la sécurité des aliments. Les méthodes microbiologiques basées sur la culture sont considérées comme la référence pour la détection et le dénombrement de Salmonella dans les aliments. Les résultats de cette étude suggèrent que des facteurs de stress uniques sur les fruits séchés peuvent induire l'état de VBNC chez Salmonella, le rendant ainsi indétectable avec des méthodes basées sur la culture, même si les bactéries restent viables. Par conséquent, il convient d'envisager sérieusement d'utiliser, en plus des méthodes basées sur la culture, des méthodes microscopiques et moléculaires pour la détection précise de toutes les cellules viables et/ou cultivables de Salmonella contaminant des fruits séchés, car toutes ces cellules ont le potentiel de causer une maladie humaine.

En conclusion, les résultats de cette étude ont montré que Salmonella peut entrer dans l'état de VBNC sur des fruits séchés, ce qui pourrait conduire à une sous-estimation des cellules viables de Salmonella en utilisant des méthodes microbiologiques basées sur la culture. D'autres études sont nécessaires pour comprendre les principaux facteurs environnementaux qui déclenchent l'induction et la réanimation de l'état de VBNC chez Salmonella et les mécanismes moléculaires impliqués. De plus, des recherches supplémentaires doivent être menées sur la physiologie et la virulence de Salmonella VBNC. Enfin, les avancées technologiques futures qui permettent des limites inférieures de détection des cellules VBNC devraient permettre des enquêtes avec de faibles niveaux d'inoculum qui simuleraient plus adéquatement les événements de contamination naturelle. De telles études permettront d'approfondir notre compréhension des implications pratiques et de santé publique de l'induction et de la persistance de l'état de Salmonella VBNC dans les fruits séchés.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

Première semaine de février 2022 et déjà 82 rappels de produits alimentaires ...

Lors du dernier b
ilan des rappels du mois de janvier 2022, selon le dispositif RappelConso, voici où nous en étions selon le décompte suivant:
première semaine, 57 rappels, deuxième semaine, 88 rappels, troisième semaine, 212 rappels, et enfin cette dernière et quatrième semaine de janvier 2022, 95 rappels, que d’évènements et quel total pharaonique de 452 rappels …

Voici ci-dessous le détail des 86 rappels de la première semaine de février 2022 qui semble bien partie pour faire de février un nouveau mois record de rappels:

1er février 2022
oxyde d’éthylène: 7
Listeria monocytogenes: 1
Coulisses des rappels
Une notification au RASFF de l’UE le 1er février 2022 par la France a eu lieu pour la présence de Salmonella dans des ravioles au fromage et aux herbes de France, il était temps après 11 rappels en France ...

2 février 2022
oxyde d’éthylène: 18
corps étrangers: 1
additif E 586 seuil trop élevé: 1
Coulisses des rappels
Notification au RASFF de l’UE le 2 février 2022 par la Belgique de la présence d’Ambroisie dans du sorgho de France. Pas d'information en France.

3 février 2022
oxyde d’éthylène: 47
Coulisses des rappels
Encore et toujours des rappels de crèmes glacées. Pour bien comprendre ce qui se passe, lire l’article de 60 millions de consommateurs, Oxyde d’éthylène dans les bûches: l’alerte arrive trop tard.

4 février 2022
corps étrangers : 7
Listeria monocytogenes: 2
oxyde d’éthylène:1
défaut d’étanchéité: 1
Coulisses des rappels
A noter une notification au RASFF de l’UE le 4 février par l’Irlande à propos de la présence d’insectes dans du riz. Rappel en Irlande le 3 février, en France le 4 février et rappel en Grande-Bretagne le 5 février. Ce qui est curieux ici, c’est la notification au RASFF ne mentionne pas ni la France, ni la Grande-Bretagne comme pays de distribution, étonnant, non ?
Notification au RASFF de l’UE le 4 février par la Belgique de tapenade de France; rappel de tapenade en Belgique en raison de la présence d’éclats de noyaux d’olives le 4 février 2022. Rappel aussi en France le 3 février 2022 chez Intermarché, mais oubli de RappelConso ?
15e rappel de saumon ou produit de saumon depuis le début de 2022 pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Rappel en France pour saumon de chez Cora et rappel aussi le 4 février 2022 en Belgique, pour l’instant pas de notification au RASFF de l’UE.
Autre curiosité des rappels, des haricots verts extra fins cueillis main 180g sont rappelés en raison d’un défaut d’étanchéité dans le conditionnement, c’est vraiment ballot ...
Rappel au Luxembourg (Auchan) le 5 février 2022 de tranches ultra-fondantes et du râpé fin & fondant de la marque Vivre Vert, suite de la mise en évidence de la présence de l’allergène soja, non mentionné sur l’emballage. Le texte de la marque Vivre Vert est à lui seul un programme écolo-bobo. Pas d'information en France.

Feuilleton oxyde d’éthylène en France
Bilan des rappels (références et lots) à cause de la présence de l’oxyde d’éthylène au 4 février selon la DGCCRF, 16 321 rappels versus 15 938 rappels au 28 janvier 2022, versus 15 893 produits au 21 janvier 2022, versus 15 730 au 14 janvier, versus 15 446 au 7 janvier 2022, et versus 15 328 au 17 décembre 2021. Cela donne le tournis !

Aux lecteurs du blog
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dimanche 6 février 2022

France: Evaluation de la confiance dans la science croisée avec le niveau PISA

«L'affaiblissement de la confiance dans les scientifiques en France», source vox eu.org.

La confiance dans les scientifiques est également fortement liée à la gestion collective de la pandémie. A parti de 12 pays, Algan et al. (2021) montrent que la confiance dans les scientifiques est fortement corrélée au soutien des mesures restrictives et au comportement conforme. Elle est également liée aux décisions concernant la vaccination. La confiance envers les scientifiques a évolué pendant la pandémie, et la baisse de confiance envers les scientifiques observée en France s'est traduite par un soutien beaucoup plus faible aux mesures restrictives, comme observé lors des différentes vagues de l'enquête. Un facteur susceptible d'expliquer l'affaiblissement de la confiance dans les scientifiques est le niveau d'éducation, notamment en sciences. En effet, les pays où les tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) en sciences sont les plus bas ont connu une baisse de confiance dans les scientifiques pendant la pandémie, en particulier l'Italie, les États-Unis et, dans une mesure plus large, la France. 

Cela se passe de commentaires !
Évolution de la confiance dans la science croisée avec le niveau PISA 🇨🇵😱 pic.twitter.com/AGhkZ5T8yo
Aux lecteurs du blog
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samedi 5 février 2022

Un document apporte des réponses à la surveillance des STEC dans la filière de fabrication de fromages au lait cru

«Surveiller les STEC hautement pathogènes en filière de fabrication de fromages au lait cru. Document d’aide méthodologique», source Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire.

Ce document recommande les actions de surveillance à mettre en place au niveau des différents maillons de la chaîne alimentaire, de l’élevage laitier au consommateur de fromages au lait cru ; il apporte une aide méthodologique que chacun des acteurs peut s’approprier, il n’est ni un vademecum d’inspection, ni un document d’audit. Les mesures de maîtrise à mettre en place relèvent de la responsabilité de chaque opérateur.

Ce document s’adresse aux producteurs de lait, producteurs fermiers, vétérinaires, techniciens, intervenant en élevage, groupements/associations de producteurs, entreprises de collecte et/ou fabrication, entreprises de distribution, instances/organismes en santé humaine, autorités sanitaires.

Les recommandations formulées tiennent compte des réalités du terrain et des moyens disponibles pour détecter et caractériser les STEC hautement pathogènes (STEC HP) en routine ; de nouvelles méthodes analytiques plus performantes sont également mises en perspectives. Un seul document est proposé pour les trois f ilières de production - bovine, ovine et caprine - qu’elles soient fermières ou industrielles, et lorsque des différences existent entre les filières animales, ou entre les types de productions, elles sont mentionnées.

Ce document recommande les actions de surveillance à mettre en place au niveau des différents maillons de la chaîne alimentaire, de l’élevage laitier au consommateur de fromages au lait cru ; il apporte une aide méthodologique que chacun des acteurs peut s’approprier, il n’est ni un vademecum d’inspection, ni un document d’audit. Les mesures de maîtrise à mettre en place relèvent de la responsabilité de chaque opérateur.

La surveillance intervient que ce soit en routine ou renforcée au niveau de la collecte du lait de la transformation et de la distribution.

Au niveau de la santé humaine, la surveillance des infections à STEC est basée sur le SHU chez l’enfant de moins de 15 ans depuis 1996 et sur la détection d’évènements inhabituels. Mais comme le rapporte un article du blog, il n’y a pas eu d'effet COVID-19 sur le nombre de cas de syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2020.

En annexe, est présenté une liste d’actions pour améliorer la surveillance des STEC hautement pathogènes. A la lecture, il me semble que des actions de formation gratuite seraient à réaliser afin de renforcer chez les opérateurs eux-mêmes les options de maîtrise nécessaires à cette amélioration. C'est indispensble !

Un point curieux à propos des analyses microbioloques, il est est noté «le recours de méthodes de références ou alternatives validées, par un laboratoire réalisant des essais de comparaison inter-laboratoires.» Pourtant, il existe des laboratoires accrédités Cofrac, mais ceux-là ne sont pas cités, et c’est normal, parce que le ministère de l’Agriculture ne travaille et ne reconnaît que des laboratoires agréés et reconnus avec des méthodes officielles en alimentation, jusun archaïsme de plus, qu’à quand ?

En listant les avis de rappels selon RappelsConso depuis le 1er avril 2021 pour les fromages de France, les causes des 68 rappels sont:
- Listeria monocytogenes, 40
- STEC, 10
- Brucella, 8
- Salmonella, 7
- E. coli, 3
- Staphylococcus aureus, 1
- autres contaminants microbiologiques, 1

Il y a donc du travail à faire rien qu’au niveau des fromages, et désormais ce document d’aide méthodologique disponible, il va falloir se retrousser les manches ... mais ce n’est pas la seule action qui arrive.

Depuis le début de l’année 2022, plusieurs mesures sont annoncées (voir l'article du blog, ici), ainsi est-il de la note de service de la DGAL du 10 janvier 2022 qui traite du Plan de surveillance de la contamination des fromages au lait cru par Listeria monocytogenes, par Salmonella spp. et par E. coli STEC au stade de la production – 2022. On aura le résulat en février 2023.

Ce plan de surveillance est destiné, d'une part, à estimer la contamination par Listeria monocytogenes, par Salmonella spp. et par Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) des fromages au lait cru identifiés comme les plus à risque (fromages au lait cru hors pâtes pressées cuites) produits en France, et, d'autre part, à recueillir des données relatives aux fromages issus de la filière fermière.

1000 échantillons (500 échantillons de 5 unités (n=5) pour la recherche et le dénombrement de Listeria monocytogenes et Salmonella, et 500 échantillons d'une unité (n=1) pour la recherche de STEC) seront prélevés en toute fin de production ou en cours d'affinage ; ces prélèvements seront répartis proportionnellement aux volumes de production dans les 13 régions métropolitaines.

Autre action, un communiqué de l’Anses du 14 janvier 2022, la mise en place d'un partenariat pour mieux lutter contre les bactéries dans les ateliers de transformation des aliments, Salmonella et Listeria dans les ateliers de transformation des aliments.

Les STEC ont-ils été oubliés ou le document d’aide méthodologique sur les STEC suffira-t’il ?

Aux lecteurs du blog
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Australie: Diminution de la salmonellose liée aux actions contre la COVID-19

«Australie: Diminution de la salmonellose liée aux actions contre la COVID-19», source article de Joe Whitworth paru le 5 février 2022 dans Food Safety News.

Une baisse de la salmonellose à travers l'Australie en 2020 a été liée à des actions de lutte contre la COVID-19, selon une étude.

Les chercheurs ont comparé les taux de Salmonella en 2020 aux années précédentes et ont examiné l'impact des mesures contre la COVID-19. Les résultats ont été publiés dans la revue Communicable Diseases Intelligence, Salmonellosis in Australia in 2020: possible impacts of COVID-19 related public health measures.

Pour maîtriser le coronavirus, les mesures de santé publique australiennes comprenaient la fermeture des frontières, la distanciation physique et des conseils d'hygiène.

Le taux annuel de notification de salmonellose était inférieur de 27% en 2020 par rapport à la moyenne des cinq années précédentes. La baisse a varié dans toute l'Australie. Les États et territoires ayant des mesures contre la COVID-19 plus strictes et fréquentes ou plus longues ont généralement enregistré des réductions plus importantes. Cependant, la Tasmanie a enregistré une réduction de 50% supérieure à celle du Territoire du Nord, malgré des restrictions similaires.

Les taux moyens annuels dans le Territoire du Nord sont trois fois supérieurs à ceux des données nationales. La persistance de taux élevés dans cet État pourrait indiquer l'importance des facteurs démographiques et environnementaux, ont déclaré les chercheurs.

Un pic de notifications en février 2020 était dû à une importante épidémie dans plusieurs États. Cela a causé le taux mensuel le plus élevé depuis 1991. L'éclosion à Salmonella Typhimurium a fait l'objet d'une enquête entre janvier et mai.

Différences entre les États
Les notifications mensuelles et annuelles de salmonellose pour 100 000 habitants, pour les huit États et territoires de 2015 à 2020, ont été extraites du Système national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire.

La moyenne sur cinq ans des notifications annuelles de salmonellose de 2015 à 2019 en Australie était de 16 375 alors qu'en 2020, il y avait 12 033 cas.

Le taux mensuel le plus bas pour 2015 à 2020 était dans le Territoire de la capitale australienne en juillet et octobre 2020.

De mars à décembre 2020, les taux mensuels pour toutes les juridictions étaient inférieurs à la moyenne sur cinq ans, sauf en juin et septembre pour l'Australie-Occidentale et en décembre pour la Tasmanie.

Les taux en Australie-Méridionale, à Victoria et en Nouvelle-Galles du Sud en 2020 ont montré des niveaux bas prolongés. Victoria a connu la plus forte baisse et le plus long plateau coïncidant avec deux confinements liés à la COVID-19. Un nombre réduit de repas au restaurant et de rassemblements sociaux où de la nourriture était produite pour de nombreuses personnes a probablement contribué à une réduction du risque de salmonellose, ont déclaré des chercheurs.

Des baisses plus faibles pour l'Australie-Occidentale, le Queensland et le Territoire du Nord ont reflété des mesures de santé publique moins strictes. Cela pourrait également suggérer le rôle d'une origine non alimentaire de Salmonella avec des changements de distanciation sociale ayant moins d'impact, selon l’étude.

Lorsque ces mesures ont été assouplies en juin, les taux de notification n'ont pas diminué aussi fortement que la baisse saisonnière sur cinq ans.

Autres facteurs
Toutes les personnes infectées ne recherchent pas un traitement médical ou ne se font pas tester, mais une autre enquête de janvier à juin 2020 par le Bureau australien des statistiques n'a révélé aucune diminution significative de l'utilisation des services des médecins généralistes.

Les changements dans les priorités des analyses de laboratoire ont probablement contribué à la baisse des cas de salmonellose notifiés, mais il est peu probable qu'ils aient entièrement expliqué la diminution, ont déclaré les chercheurs.

Les scientifiques ont déclaré que les rapports réduits liés à la présence de Salmonella confirment l'importance des facteurs comportementaux dans la prévention de l'infection.

«L'application à grande échelle d'importantes mesures de santé publique pendant la COVID-19 semble avoir eu un impact sur la réduction des maladies infectieuses, notamment la salmonellose. Il est recommandé que les conseils de santé publique continuent de promouvoir l'hygiène des mains, car cette simple intervention a démontré qu'elle réduisait la transmission de Salmonella», ont-ils dit.

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vendredi 4 février 2022

A propos de la désintensification des productions des agriculteurs ?

Comme toujours, Olivier Masbou dans son blog-notes voit juste, et voici à quelle sauce vont être mangé les agriculteurs, l’idée du parti présidentiel LREM étant de «désintensifier» l’agriculture.

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et le député européen (LREM), Pascal Canfin (président de la commission Environnement du Parlement européen) planchent sur le programme écolo de LREM (et du futur candidat). Dans Le Monde (27 janvier), ils expliquent vouloir mettre en place «une écologie du contrat». Ainsi, en agriculture, «il s’agit, par exemple, de mettre en place un contrat de transition agricole, sur trois ou cinq ans, dans lequel les agriculteurs s’engagent à désintensifier leurs productions. En échange, l’Etat s’engage à renégocier leurs dettes auprès des banques et à leur apporter une aide financière», explique Pascal Canfin. Bon. Alors, il va falloir, production agricole par production agricole donner une définition, des critères, de ‘désintensification’. Et les agriculteurs qui sont déjà en système extensif (l’élevage de montagne par exemple), ils n’ont rien ?

Dans un article du 20 janvier paru dans l’Opinion (réservé aux abonnés), Jean-Paul Pelras écrivait «Lettre à Barbara Pompili qui incite à surveiller les paysans».

«Sachant que nous venons de perdre plus de 100 000 paysans en vingt ans, continuez à serrer la bride autour des pratiques agricoles françaises, et vous pourrez bientôt mettre vos contrôleurs au chômage car il ne restera plus un seul agriculteur à contrôler»

Les agriculteurs sont cernés. D’une part, avec le dispositif Phytosignal animé par les agences régionales de santé en Nouvelle-Aquitaine, dans les Pays de la Loire ou en Bretagne, qui permet, comme son nom l’indique, aux riverains de signaler l’épandage de produits phytosanitaires à proximité de leurs domiciles. Et, d’autre part, avec le lancement de sites Internet mis à disposition des préfectures pour renseigner sur les zones traitées. Deux dispositifs complémentaires qui, se rajoutent à ceux déjà existants et qui auront, a minima, le don d’exacerber les tensions dans nos campagnes si l’on considère le degré d’hystérie collective suscité par ce sujet.

Vous trouverez une analyse par André Heitz sur son blog de la «Lettre à Barbara Pompili qui incite à surveiller les paysans», une tribune de M. Jean-Paul Pelras dans l'Opinion, c’est à lire sans modérationita, avec en exergue cette citation de Michel Rocard ...

Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. 
La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare.
M. Jean-Paul Pelras s'insurge devant de nouvelles mesures de «flicage» des agriculteurs de nature à exacerber les tensions dans les campagnes.
C'est, comme d'habitude, élégant et bien tourné, et percutant, mais dans ce cas précis, difficile à comprendre en l'absence de détails sur les événements qui ont suscité son courroux. Mais cela reste juste quant au fond.

Dans Sud-Radio, Jean-Paul Pelras a expliqué sa lettre dans une vidéo qui commence d’emblée avec son intervention à 1min52s.

Enfin, on lira un article un peu plus ancien d'octobre 2020, «Désintensifier» la production agricole et nourrir plus de personnes, douce utopie ?

Mise à jour du 6 février 2022. On lira cet article d'André Heitz et de Marcel Kuntz, La France en perdition sur le plan de sa souveraineté alimentaire, sur Atlantico.

La France est encore aujourd’hui la première puissance agricole de l’Union européenne, mais sa balance commerciale connaît une érosion depuis 2015 et elle perd en compétitivité sur de nombreux secteurs. Comment cette industrie fer de lance de l’économie française à l’orée du 3e millénaire s’est-elle dégradée ? Quels ont été les moments clefs de cette descente ? Des chiffres annoncent-ils une catastrophe à ce propos ? 

Aux lecteurs du blog
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Mon programme pour l'élection présidentielle

L’idéologie, c’est ce qui pense à notre place
Jean-François Revel

Refusez tous ceux qui vous vendront des lendemains qui chantent et qui ne sont que des idéologues, en particuler tous ceux qui croient que l'Europe ,et non la France, sera la réponse ...

Quel programme pour l’élection présidentielle ?

C'est bien entendu très sélectif, c'est vu au travers d'un prisme et de mes marottes, je ne suis pas candidat, j’en suis uniquement au stade ou j’émets des suggestions, que vous pouvez lire sans être obligés de les accepter ...

Sécurité des aliments
Créer une agence exclusivement dédiée à la sécurité des aliments chargée à la fois de l’évaluation des risques et des contrôles. Suppression de la direction générale de l’alimentation.

Site internet unique dédié à la sécurité des aliments comprenant la publication et la communication obligatoire de façon très régulière et transparente des contrôles, des inspections, des alertes alimentaires, des intoxications alimentaires, de la surveillance des maladies infectieuses d’origine alimentaire, des fermetures de commerces et de restaurants, bref de tout ce qui peut permettre au consommateur d’avoir confiance dans le système mis en place par nos autorités.

Augmenter le nombre d’inspections et de contrôles en hygiène et sécurité des aliments à une à deux par an toutes les entreprises alimentaires, la restauration commerciale et collective, selon le niveau de risque. Rendre homogène toutes les inspections issues du ministère de l’Agriculture, de la DGCCRF et des villes. Revenir aux effectifs de 2012.

Augmentation très sensible des amendes en cas de non-conformité grave et de récidive afin de dissuader les contrevenants.

Rendre obligatoire sur la porte de l’entreprise le macaron de la note en hygiène, selon le dispositif Alim’confiance, qui ne comprendra plus que trois catégories, satisfaisant, à améliorer et à corriger de manière urgente. L’objectif est d’aller clairement vers la note ‘satisfaisant’. Rendre public le résumé en une page de l’inspection sur Alim’confiance.

Rendre gratuite les formations pour les professionnels des métiers de bouche et des commerces alimentaires.

Lancer un grand programme de connaissances et de recherche sur les principaux pathogènes alimentaires. Faire de la microbiologie une composante essentielle de la connaissance du vivant et redonner les moyens d’une véritable politique scientifique en France. Investir dans la microbiologie est rentable !

Rendre réel, sous peine d’amendes, l’affichage des rappels des produits alimentaires dans les rayons concernés des supermarchés. Citer les supermarchés ne jouant pas le jeu.

Aumenter le personnel du ministère de la santé chargé de la sécurité des aliments afin de faciliter les investigations en cas d’intoxication alimentaire et obligation de communiquer rapidemment et régulièrement des résultats.

Agriculture
Permettre aux agriculteurs et aux éleveurs d’exercer leur métier librement. Faire confiance aux agriculteurs face aux idéologues.

Mettre l’agriculture au centre de notre souveraineté alimentaire.

Mettre la science au centre des enjeux de l’agriculture: (ré)autorisation du glyphosate, autorisation des OGMs et permettre l’édition du génome dans l’agriculture.

Maintien et développement du parc nucléaire en France. Réouverture de Fessenheim.

Refuser le ‘New Green deal’ de la Commission européenne.

Divers
Suppression du ministère de l’écologie et transfert des services vers le ministère de l’industrie.
Arrêt du programme éolien et démantèlement des éloliennes existantes.

Mise à jour du 7 février 2022. J'ajoute à mon programme un redevance forfaitaire de contribution à l'inspection sanitaire, sauf pour les buvettes, peitits cafés et magasin en milieu rural.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.