«L'impact de la COVID-19 a été plus faible pour les pathogènes d'origine alimentaire en Angleterre», source
article
de Joe Whitworth paru le 25 mars 2022 dans Food Safety News.
Les épidémies d'infections gastro-intestinales ont diminué de
moitié au cours des six premiers mois de la pandémie de COVID-19 en
Angleterre, mais les pathogènes bactériens ont le moins diminué,
selon une étude.
Par rapport à la moyenne sur 5 ans de 2015 à 2019, il y a eu une
diminution de 52% de ces épidémies au premier semestre 2020,
passant de 3 208 à 1 544.
Il y a également eu une baisse de 34% des cas confirmés en
laboratoire, passant de 42 495 à 27 859.
Les changements peuvent refléter une réduction
réelle ou être dus à une modification de l'offre de soins de
santé, à un comportement de recherche de soins ou à des pratiques
d’analyses
des
laboratoire, a révélé l'étude publiée dans BMJ,
Impact of the COVID-19 pandemic
on gastrointestinal infection trends in England, February-July 2020.
L’article est disponible en
intégralité.
Maintenir l'élan
Les actions de santé publique visant à
ralentir la propagation de la
COVID-19, telles que l'amélioration de l'hygiène des mains, ont
joué un rôle clé, mais plusieurs autres facteurs ont également eu
un impact sur les données,
ont dit les
chercheurs. Les mesures de contrôle comprenaient une meilleure
hygiène des mains, une réduction des contacts sociaux, une
distanciation sociale, un nettoyage environnemental accru et la
fermeture des locaux.
Ils ont ajouté que si ce niveau d'hygiène
était maintenu une fois la pandémie terminée, il pourrait y avoir
une réduction permanente des infections gastro-intestinales. Les
preuves suggèrent que les pathogènes bactériens, qui sont plus
souvent d'origine alimentaire et moins influencés par l'hygiène et
la distanciation sociale, ont été moins touchés.
Les chercheurs ont utilisé les données de
sept systèmes de surveillance anglais coordonnés par la UK Health
Security Agency (UKHSA), anciennement Public Health England, et les
données de Google Trend, de janvier à août 2020.
Les signalements de norovirus ont le plus chuté
tandis que Salmonella
et Cryptosporidium
ont également diminué. La proportion de patients confirmés en
laboratoire avec Giardia,
E. coli
producteurs de shigatoxines
(STEC) et Listeria
pendant la période d'épidémie de la
COVID est restée comparable, tandis que
les rapports à propos de
Campylobacter
ont augmenté.
Salmonella
a probablement été réduit par les directives du gouvernement sur
les voyages à l'étranger non essentiels. Campylobacter
a été moins impacté que d'autres pathogènes, bien que les
explications possibles des réductions initiales incluent les
fermetures d'entreprises alimentaires et l'amélioration de l'hygiène
limitant le risque de contamination croisée, selon les chercheurs.
Les rapports sur
les épidémies dans les magasins
d'alimentation ont également diminué avant le confinement
et sont restés faibles jusqu'à la réouverture des pubs et des
restaurants pour les clients allant au
restaurant.
De nombreux facteurs à l'origine de
l'évolution des données
Au cours de la phase pré-épidémique
de la COVID,
des semaines 1 à 4, les épidémies gastro-intestinales signalées
étaient comparables aux chiffres historiques. À partir de la
semaine 7, appelée phase précoce de
l'épidémie, il y a eu une diminution
de 22% des épidémies par rapport à la moyenne sur 5 ans de 651 à
510. Cette tendance s'est poursuivie avec une réduction de 87% des
épidémies gastro-intestinales pendant la phase de confinement
tardif des semaines 19 à 22; sur une
moyenne sur 5 ans, cela va
de 350 à 46 foyers de cas.
Au cours de la période de réponse à
la COVID-19, il y a eu une réduction
significative des épidémies parasitaires de 32 à deux et des
épidémies bactériennes de 97 à 51.
En termes de patients, une diminution des
rapports est apparue à partir de la semaine 10, la phase de
pré-confinement avec un minimum de 2 859 cas entre les semaines 13
et 18 dans la phase de confinement précoce représentant une
diminution de 66% sur la moyenne sur 5 ans de 8 345.
Les cas confirmés en laboratoire ont commencé
à augmenter à partir de la semaine 16, reflétant la tendance
saisonnière historique de l'activité des pathogènes
gastro-intestinaux, malgré des nombres restant nettement inférieurs
à la moyenne.
Les données de Google Trends ont montré que
la
recherche de phrases clés, telles que «intoxication alimentaire»,
«gastro-entérite» et «microbe de
maladie», ont toutes chuté entre les semaines 11 et 13, tandis que
les mots-clés
pour «lavage
des mains» et «désinfection» ont considérablement augmenté
entre les semaines 8 et 14.
Les chercheurs ont déclaré qu'il y avait eu
un changement dans les tendances des infections pendant la pandémie
de COVID-19.
«Les moteurs de ce changement seront
probablement multifactoriels; alors que les changements dans les
comportements de recherche de soins, la pression sur les services de
diagnostic et la vérification du système de surveillance ont sans
aucun doute joué un rôle, il y a probablement eu une véritable
diminution de l'incidence de certains agents pathogènes résultant
des mesures de contrôle et des restrictions mises en œuvre», selon
le rapport de recherche.
Commentaire
C’est une étude intéressante et notons que nos amis britanniques
ne se posent pas la question existententielle en
France de savoir si c’est une gastro
ou une intoxication alimentaire, sachant d’une intoxication
alimentaire est une maladie gastro-intestinale.
Aux lecteurs du blog
Je
suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS
Alimentaire
pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et
de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés
gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue,
alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite
lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue
a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la
maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle.
J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et
le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut
pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité
gratuite.