Nous avons la chance avec Joe Whitworth de Food Safety News d’avoir
un journaliste qui couvre des événements importants dont celui qui se
passe en ce moment en Écosse à Aberdeen.
Voici «Défis et opportunités mis en lumière à l'IAFP EU ou
IAFP UE», source article
de Joe Whitworth paru le le 5 mai 2023 dans Food Safety News.
IAFP
EU est le symposium annuel 2023 en Europe de l’International
Association of Food Protection, du 3 au 5 mai 2023, à Aberdeen,
Écosse.
Une série de défis et d'opportunités en matière de sécurité des
aliments ont été abordés par le conseiller scientifique en chef de
Food Standards Scotland (FSS) lors d'une grande conférence qui s'est
tenue cette semaine.
S'exprimant lors du symposium européen de l'IAFP, le professeur
David Gally a dit que des problèmes financiers, sociaux et
politiques ont un impact sur la chaîne alimentaire.
«La pandémie de la COVID-19 et la crise du coût de la vie ont créé
des pressions à la maison. Des personnes prennent des décisions sur
les aliments qu'ils achètent par rapport au carburant qu'ils
achètent. Les entreprises et les consommateurs sont également plus
susceptibles de prendre des risques et de faire des économies, ce
qui constitue une menace pour la sécurité des aliments», a-t-il
déclaré.
La conférence a donné des exemples de la façon dont les choses
changent, telles que les nouveaux systèmes agricoles, les nouvelles
technologies d'élevage, les aliments pour animaux réduisant le
méthane et les protéines alternatives.
«Ces changements peuvent introduire des risques supplémentaires,
mais nous ne voulons pas arrêter l'innovation. Des personnes
poussent pour la production alimentaire locale, mais quels sont les
aspects de sécurité sanitaire ?» s’est demandé Gally.
«Nous avons une pression sur le niveau de nouveaux talents qui
arrivent dans les emplois de l a santé environnementale. Il y a
également une pression accrue sur les autorités locales suite à la
sortie de l'UE et à la COVID-19 et nous travaillons à développer
de nouveaux systèmes de conformité et de reporting. Nous devons
promouvoir le partage de données pour analyser les mégadonnées, y
compris l'intelligence artificielle et la blockchain, et soutenir les
scientifiques.»
Problèmes liés aux agents pathogènes
Gally a dit que l'Écosse avait toujours un problème avec les agents
pathogènes d'origine alimentaire. Campylobacter est en tête,
causant le plus de cas de maladie, suivi de Salmonella, E.
coli et Listeria.
«Au cours de la pandémie, norovirus, qui peut se propager de
personne à personne, a connu des réductions spectaculaires. Il y a
eu des réductions raisonnables pour Salmonella, peut-être
liées aux déplacements de personne à personne et à la réduction
des voyages. Les taux de Campylobacter et de E. coli
O157 sont restés stables, il ne s'agissait pas de propagation de
personne à personne ou de lavage des mains, il s'agissait
d'acquisition initiale», a-t-il déclaré.
«L'Écosse a un problème avec les E. coli producteurs de
shigatoxines (STEC) depuis une épidémie en 1996. En général, le
taux de O157 est plus élevé qu'en Angleterre et au Pays de Galles.
Les incidents ont un impact énorme.
L'Écosse a une forte proportion d'un type O157 spécifique qui
contient certaines shigatoxines qui peuvent provoquer des infections
graves, notamment le syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Gally a également mentionné un incident mortel à Listeria
lié à une usine de transformation de saumon fumé en Écosse.
L'épidémie a touché 15 personnes depuis octobre 2020 en
Angleterre, Écosse et Pays de Galles. Neuf patients étaient
malades depuis janvier 2022. Trois personnes de plus de 65 ans sont
décédées en décembre 2020, novembre 2021 et mars 2022. L'Écosse
a enregistré trois cas et deux de ces décès. Les produits ont été
testés positifs pour Listeria mais se situaient dans la
limite maximale autorisée fixée par la législation. Cependant, un
rappel a été publié fin 2022.
«L'utilisation des données provenant de Public Health Scotland et
la garantie d'un échange d'informations peuvent nous aider à
comprendre les maladies et à développer des sciences sociales pour
comprendre le comportement des consommateurs. Grâce à ces
informations, nous pouvons cibler de manière appropriée les
populations les plus sensibles, sensibiliser ces groupes et modifier
les orientations», a dit Gally.
La FSS a récemment mis à jour des outils d'évaluation des risques
microbiologiques en ligne pour les entreprises vendant des produits
réfrigérés et du poisson fumé afin d'évaluer leurs pratiques.
Ara Chobanova, conseillère scientifique à la FSS, a également
présenté un projet qui a caractérisé plus de 500 souches de
Salmonella isolées entre 1988 et 2017 à partir de cas
cliniques écossais, d'isolats d'animaux domestiques destinés à
l'alimentation, ainsi que de sources alimentaires et
environnementales.
Les isolats séquencés comprenaient 60 sérotypes différents et 57
clusters ont été identifiées. Les travaux ont démontré la
persistance de clones particuliers chez les animaux, les aliments et
les humains tout au long de la période. Les résultats ont amélioré
la compréhension et la capacité d'enquêter sur les sources de
salmonellose d'origine alimentaire en Écosse.
NB : La photo représente David Gally parlant à l’IAFP
EU.