samedi 15 juillet 2023

Nice : Merguez contaminée, œufs de mouches, «15 degrés dans le frigo»... Une boucherie fermée en urgence

Merguez contaminée, œufs de mouches, «15 degrés dans le frigo»... Une boucherie fermée en urgence à Nice, source Nice Matin du 13 juillet 2023.

La cellule d’intervention mutualisée de la police municipale de Nice a effectué un contrôle au sein de l’établissement cet après-midi, après le résultat d’analyses microbiologiques dans le snack voisin qui s’y fournissait. La boucherie a été fermée immédiatement.

Tout part d’une opération pilotée par le préfet des Alpes-Maritimes.

Le 5 juillet, dans le quartier Pasteur, à l’est de Nice, un snack est contrôlé. «Nous avons constaté de nombreux dysfonctionnements», entame Pierre Buisson qui est à la tête de la cellule d’intervention mutualisée de la police municipale de Nice. Le snack est fermé administrativement, le temps qu’il se mette en conformité. «Mais, nous avons aussi réalisé des prélèvements microbiologiques», poursuit-il.

Et, les résultats sont tombés, mardi. Une merguez présentait un taux de la bactérie E. coli «30 fois supérieur» à la norme autorisée. Alarmant. «Il fallait faire vite, c’était un vrai enjeu de santé publique», enchaîne le patron de la cellule d’intervention. Ses agents remontent à la source: le fournisseur de la merguez, une boucherie voisine. «Cette fois, nous sommes intervenus en urgence et en autonomie», dit-il.

D’autant que la boucherie, ils la connaissent bien. Elle avait déjà été fermée administrativement en mai et octobre 2020. Et mise en demeure en avril 2022. «Nous étions, cette fois, face à une situation sanitaire particulièrement dégradée, que ce soit les locaux ou les équipements», raconte encore le spécialiste. Aucune traçabilité des produits, des denrées préparées en toute illégalité, des mouches qui pondaient en toute liberté, de la saleté partout...

«La viande déjà malodorante était conservée dans des frigos à 15 degrés», rapporte Pierre Buisson. Pas de quartier. La boucherie a immédiatement été fermée. Et plus de 500kg de produits avariés ont été détruits.

Commentaire

Nous n’avons hélas pas les noms du snack et de la boucherie ; si j’ai bien compris, seule la boucherie a été fermée …

Publication des résultats de l’évaluation des dangers et des risques liés à l’aspartame

Le blog vous avait parlé qu’Une nouvelle étude avait soulevé des inquiétudes quant à la sécurité sanitaire des édulcorants artificiels couramment utilisés. Un autre article rapportait, «Pourquoi l'aspartame fait-il la une des journaux ? », source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 30 juin 2023.  

Les évaluations portant sur les effets sur la santé de l’aspartame, un édulcorant sans sucre, sont publiées aujourd’hui par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Citant une «indication limitée» de cancérogénicité pour l’homme, le CIRC a classé l’aspartame comme «peut-être cancérogène pour l’homme» (groupe 2B du CIRC) et le Comité mixte a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg par kilogramme de poids corporel.

L’aspartame est un édulcorant artificiel (chimique) largement utilisé dans divers produits alimentaires et boissons depuis les années 1980, y compris les boissons à faible teneur en calories (ou «light»), les chewing-gums, la gélatine, la crème glacée, les produits laitiers tels que le yogourt, les céréales pour le petit-déjeuner, le dentifrice et les médicaments tels que les pastilles contre la toux ou les vitamines à croquer.

«Le cancer figure parmi les principales causes de décès dans le monde. Chaque année, une personne sur six meurt d’un cancer. La science ne cesse de progresser dans son évaluation des éventuels facteurs qui induisent ou favorisent le développement d’un cancer, dans l’espoir de réduire ces chiffres ainsi que le bilan humain», a déclaré le Dr Francesco Branca, Directeur, Département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments de l’OMS. «Les évaluations concernant l’aspartame ont indiqué que, si la sécurité sanitaire ne constitue pas une préoccupation majeure compte tenu des doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits et doivent faire l’objet d’études plus nombreuses et plus approfondies.»

Les deux organismes ont mené des examens indépendants, mais complémentaires en vue d’évaluer le danger cancérogène potentiel ainsi que d’autres risques pour la santé associés à la consommation d’aspartame. C’était la première fois que le CIRC menait une évaluation de l’aspartame et la troisième fois pour le Comité mixte.

Après avoir examiné la littérature scientifique disponible, les deux évaluations ont relevé des limitations concernant les données disponibles sur le cancer (et d’autres effets sur la santé).

Le CIRC a classé l’aspartame comme «peut-être cancérogène pour l’homme» (groupe 2B) sur la base d’une «indication limitée» de cancer chez l’homme (en particulier, pour le carcinome hépatocellulaire, qui est un type de cancer du foie). En outre, il existait une «indication limitée» de cancer chez l’animal de laboratoire, de même qu’une « indication limitée» concernant les mécanismes possibles d’action cancérogène.

Le Comité mixte a conclu que les données évaluées ne fournissaient aucun motif suffisant justifiant une modification de la dose journalière admissible de 0 à 40 mg par kilogramme de poids corporel précédemment établie pour l’aspartame. Par conséquent, le Comité mixte a réaffirmé qu’une personne peut consommer de l’aspartame sans risque dans la limite de cette quantité journalière. Par exemple, avec une canette de boisson gazeuse light contenant 200 ou 300 mg d’aspartame, un adulte pesant 70 kg devrait consommer plus de 9 à 14 canettes par jour pour dépasser la dose journalière admissible, en supposant aucun autre apport en aspartame provenant d’autres sources alimentaires.

L’identification des dangers par le CIRC constitue la première étape fondamentale pour comprendre la cancérogénicité d’un agent en identifiant ses propriétés spécifiques et son potentiel nocif, c’est-à-dire le cancer. Les classifications du CIRC mettent en évidence la solidité des preuves scientifiques quant à la capacité d’un agent à causer un cancer chez l’homme, mais elles ne révèlent pas le risque de développer un cancer à un niveau d’exposition donné. L’évaluation du danger menée par le CIRC tient compte de tous les types d’expositions (p. ex. alimentaires, professionnelles). La classification fondée sur la solidité des preuves dans le groupe 2B est le troisième niveau le plus élevé sur les quatre niveaux, et elle est généralement utilisée dans les deux situations ci-après : lorsqu’il existe une indication limitée, mais insuffisante, de cancer chez l’homme ou une indication suffisante de cancer chez l’animal de laboratoire, mais pas dans les deux situations à la fois.

«Les conclusions présentant une indication limitée quant à la cancérogénicité pour l’homme et l’animal, et des données mécanistiques limitées sur la manière dont la cancérogénicité peut se produire, soulignent la nécessité de mener davantage de travaux de recherche afin de mieux comprendre dans quelle mesure la consommation d’aspartame présente un danger cancérogène», a déclaré la Dre Mary Schubauer-Berigan, Programme des Monographies du CIRC.

Les évaluations des risques menées par le Comité mixte permettent de déterminer la probabilité qu’un type particulier d’effets nocifs, c’est-à-dire un cancer, se produise dans certaines conditions et à certains niveaux d’exposition. Il n’est pas inhabituel que le Comité mixte tienne compte des classifications du CIRC dans ses délibérations.

«Le Comité mixte a également examiné les éléments de preuve concernant le risque de cancer, dans le cadre d’études menées chez l’animal et chez l’homme, et a conclu que les données faisant état d’une association entre la consommation d’aspartame et le cancer chez l’homme ne sont pas convaincantes», a déclaré le Dr Moez Sanaa, Chef de l’Unité Normes et avis scientifiques sur l’alimentation et la nutrition de l’OMS. «Nous avons besoin de meilleures études avec un suivi plus long et des questionnaires sur l’alimentation répétés dans les cohortes existantes. Nous avons besoin d’essais contrôlés randomisés, y compris des études sur les voies mécanistiques pertinentes pour la régulation de l’insuline, le syndrome métabolique et le diabète, en particulier en lien avec la cancérogénicité.

Les évaluations du CIRC et du Comité mixte concernant les effets de l’aspartame étaient fondées sur des données scientifiques collectées auprès de différentes sources, notamment des articles évalués par des pairs, des rapports gouvernementaux et des études menées à des fins réglementaires. Les études ont été examinées par des experts indépendants, et les deux comités ont pris des mesures pour garantir l’indépendance et la fiabilité de leurs évaluation. Le CIRC et l’OMS continueront d’effectuer un suivi des nouvelles données probantes et encouragent les groupes de recherche indépendants à réaliser d’autres études sur l’association potentielle entre l’exposition à l’aspartame et les effets sur la santé des consommateurs.

Complément

Mise à jour du 19 juillet 2023

A lire cet article publié sur le blog d’André Heitz, «Le dysfonctionnement de l'OMS en ce qui concerne l'aspartame suscite des craintes inutiles chez les consommateurs.» par Susan Goldhaber, source : WHO’s Dysfunction on Aspartame Leads to Unnecessary Consumer Fear | American Council on Science and Health (acsh.org).

Mise à jour du 23 juillet 2023
Dose Journalière Admissible (ADI) d’aspartame: pas de changement dans la législation selon le SPF Santé publique de Belgique.

Mise à jour du 26 août 2023

vendredi 14 juillet 2023

Bilan 2022 de l'activité de la DGCCRF

Beaucoup d’informations dans ce bilan d’activité 2022 de la DGCCRF et pour ma part je regrette que les données sur les produits non-alimentaires soient associées aux produits alimentaires seuls.

Cela étant, quelques aspects ont retenu mon attention ...

Les alertes et rappels de produits dangereux

La DGCCRF assure la gestion des alertes et de la procédure de retrait et de rappel des circuits commerciaux des produits de consommation alimentaires (avec le ministère chargé de l’agriculture et de l’alimentation) et non alimentaires présentant des risques pour la santé ou la sécurité des consommateurs. Ces procédures sont publiées sur RappelConso pour alerter le consommateur.
  • 2 443 produits alimentaires retirés et rappelés en 2022. Le site Data.gouv donne 2 441 rappels sur l’année 2022 ...

Commentaire : aucune interrogation sur un nombre si élevé de rappels ...


Contentieux pénaux ouverts en 2022 et leurs motifs
J’ai pris les données concernant les produits alimentaires et cela fait beaucoup. On n’est pas très informé des contentieux, c’est dommage pour la transparence ...

La préparation du transfert de la mission de sécurité sanitaire des aliments
La création d’une police unique en charge de la sécurité sanitaire des aliments, décidée en mai 2022 vise à renforcer les contrôles en matière de sécurité sanitaire des aliments. Elle conduit au transfert des compétences de la DGCCRF vers la DGAl et à la clarification de leurs compétences respectives. Lui permettant de renforcer son action sur ses priorités stratégiques, la DGCCRF reste pleinement compétente sur tous les aspects de loyauté et de lutte contre les fraudes, la DGAl ayant désormais en charge l’ensemble des contrôles liés à la sécurité sanitaire. Le transfert, en particulier des services d’enquêtes dans les départements et les régions, s’effectuera en plusieurs étapes en 2023 afin de maintenir le niveau de contrôle durant cette phase transitoire.
Commentaire : On devrait y arriver puisque c’est acté, mais sait-on jamais ...

S’assurer de l’effectivité des retraits des pizzas Fraîch’Up et des produits Kinder

Les services de la DGCCRF se sont fortement mobilisés, aux côtés de leurs partenaires, dans le cadre d’alertes sanitaires exceptionnelles, afin de protéger les consommateurs. Les investigations sur des cas de syndromes hémolytiques et urémiques graves, touchant des enfants, ont permis de faire le lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up «Buitoni», ce qui a conduit au retrait/rappel généralisé de ces produits en mars 2022.
De même, le retrait/rappel de produits «Kinder» a été initié en avril 2022, suite à de nombreux cas de salmonelloses dans plusieurs pays européens.
Pour s’assurer de la mise en œuvre de ces mesures, plus de 25 000 visites ont été effectuées dans 21 500 établissements (grossistes, magasins et sites de vente en ligne). Ces contrôles visaient à vérifier que les produits rappelés étaient effectivement retirés et que l’information des consommateurs était bien affichée dans les magasins. Ces contrôles ont montré que la grande majorité des professionnels avait rapidement réagi. Toutefois, près de 200 avertissements et 10 procès-verbaux ont été rédigés, pour manquement aux obligations de mises en œuvre des mesures de retrait/rappel de produits dangereux.

Commentaire : Dans un article du blog du mardi 5 avril 2022, je me demandais Pourquoi le site RappelConso n'a-t-il toujours informé pas les consommateurs du rappel de produits de la marque Kinder

Des questions sans réponse ...

Hygiène et sécurité des aliments en France : Le Val d'Oise fait la course en tête !

Deux fermetures administratives en une une seule intervention !
- Denrées alimentaires avec des dates limites de consommation dépassées
- Traçabilité des denrées non assurée
- Non respect des pratiques d’hygiène et absence de dispositifs permettant un nettoyage hygiénique des mains
Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.
Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

L’interconnexion et le transfert de microbiomes entre les environnements est essentielle, selon une étude

Le microbiome est important pour la santé humaine et planétaire, et l'interconnexion (et le transfert) de microbiomes entre les environnements est essentielle. Telle est la principale conclusion de cette étude parue dans Human Microbiome, une revue de l’ASM.

Résumé

Les microbiomes jouent un rôle très important dans le fonctionnement des écosystèmes et remplissent des fonctions clés qui soutiennent la santé planétaire, notamment le cycle des nutriments, la régulation du climat et la filtration de l'eau. Les microbiomes sont également intimement associés à des organismes multicellulaires complexes tels que les humains, d'autres animaux, les plantes et les insectes et jouent un rôle crucial pour la santé de leurs hôtes. Bien que nous commencions à comprendre que les microbiomes de différents systèmes sont interconnectés, il existe encore une mauvaise compréhension du transfert et de la connectivité des microbiomes. Dans cette revue, nous montrons comment les microbiomes sont connectés et transférés au sein et entre différents habitats et discutons des conséquences fonctionnelles de ces connexions. Le transfert de microbiome se produit entre et au sein des environnements abiotiques (par exemple, l’eau, le sol, l’air) et les environnements biotiques, et peuvent être médiés par différents vecteurs (par exemple, des insectes ou des aliments) ou des interactions directes. Ces processus de transfert peuvent également inclure la transmission d'agents pathogènes ou de gènes de résistance aux antibiotiques. Cependant, ici, nous soulignons le fait que la transmission du microbiome peut avoir des effets positifs sur la santé planétaire et humaine, où les micro-organismes transmis fournissant potentiellement de nouvelles fonctions peuvent être importants pour l'adaptation des écosystèmes.

Belles-Forêts (Moselle) : douze scouts victimes d’une potentielle intoxication alimentaire

D’abord, on a eu «Belles-Forêts : intervention pour intoxication alimentaire au camp de scouts», selon Le Républicain Lorrain du 13 juillet 2023. Un peu plus tard, le titre est devenu «Belles-Forêts : douze scouts victimes d’une potentielle intoxication alimentaire».

Un important dispositif de secours a été déployé ce jeudi après-midi aux abords du canal de la Sarre, à hauteur de l'écluse numéro 2 à Belles-Forêts (Moselle).

Vers 14 h 10, les pompiers ont été appelés pour une suspicion d'intoxication alimentaire dans un camp de scouts, installé depuis samedi.

Sur les 24 jeunes originaires d'Alsace, douze ont été victimes de malaises et de vomissements.

Plusieurs hôpitaux ont été mobilisés pour accueillir les victimes. Leur état ne présente cependant pas d'inquiétude. 

Quelques observations sur des rappels en France

Santé publique France
, s’agissant de Campylobacter, rapporte : «une consommation de produits de volaille en tant que premier aliment (incriminé ou suspecté) identifié comme source de contamination dans les épisodes de toxi-infections alimentaires collectives.»

Mais depuis quelque temps, il faudrait ajouter la présence de Listeria dans les produits de volaille, jugez plutôt …

Songez que du 16 au 22 juin 2023, il y a eu 26 rappels de poulet prêt à cuire pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Ajoutez à cela que ces rappels n’avaient rien de proactifs et que la plupart de ces rappels ont eu lieu, en moyenne, 18 jours après la fin de la date commercialisation.

Voici que le phénomène du principe de précaution se poursuit le 12 juillet, en pire si j’ose dire …

Des poulets achetés pour la plupart au moins 12 jours avant l’avis de rappel de cuisses de poulet pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
Les DLC de ces produits énoncés ci-dessous sont : 30/06/2023 – 18/06/2023 – 27/06/2023 – 28/06/2023.

- caissette de 10 cuisses de poulet blanc, date début/fin de commercialisation : du 23/06/2023 au 30/06/2023.

- coffret 16 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 21/06/2023 au 30/06/2023.
- colis 16 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 28/06/2023.
- caissette de 10 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 23/06/2023 au 30/06/2023.
- colis de cuisses de poulet fermier, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 27/06/2023.
- caissette de 10 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 28/06/2023.

Merci de m’indiquer que peut faire le consommateur ayant acheté ces produits et qui a été informé au moins 12 jours après.

Aucune information sur une congélation éventuelle, bien triste sécurité des aliments en France …

Le 13 juillet, hasard (?), a vu d’autres rappels de produits de volaille pour cause de présence de Listeria monocytogenes : 6 rappels d’aiguillette et de filet de canard. Le rappel d’aiguillette fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France le 13 juillet.

Enfin, signalons dans la rubrique ‘la coopération entre les Etats membres de l’UE ne fonctionne pas’, le rappel en France de tartine croustillante sarrazin 125 le 13 juillet, en raison de la présence de traces d'alcaloïdes tropaniques provenant d'une matière première, mais le 4 juillet en Irlande et le 5 juillet en Belgique et au Luxembourg. Merci à nos autorités sanitaires ...

Aussi dans cette même rubrique, rappel de tomme de brebis de la marque Antoine Ottavi le 13 juillet au Luxembourg. 17 rappels des produits de cette entreprise ont eu lieu en France entre le 19 mai et le 3 juillet, et il avait été question de risque de listériose, il y a donc des rappels qui ont du mal à se terminer ...

A noter en ce 13 juillet toujours, un rappel en France de tomme de brebis de Corse pour cause de  suspicion de Listeria monocytogenes, commercialisée du 01/03/2023 au 16/06/2023. Un énième rappel de plus ...

Le 13 juillet, 12 rappels dont 8 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Le 12 juillet, 15 rappels dont 14 pour danger microbiologique.
Comment continuer ainsi ?

Mise à jour du 15 juillet 2023

jeudi 13 juillet 2023

Des bactéries intestinales liées aux dépôts graisseux dans les coronaires

«Des bactéries intestinales liées aux dépôts graisseux dans les coronaires», source communiqué de l’Université d’Uppsala du 12 juillet 2023.

Dans une importante étude suédoise, des chercheurs ont découvert un lien entre les taux de certaines bactéries vivant dans l'intestin et la plaque d'athérosclérose coronarienne. Cette plaque d'athérosclérose, qui est formée par l'accumulation de dépôts de graisse et de cholestérol, constitue une cause majeure de crises cardiaques. L'étude a été menée par des chercheurs d'Uppsala et de l'Université de Lund.

La nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Circulation, était basée sur des analyses de bactéries intestinales et d'imagerie cardiaque chez 8 973 participants âgés de 50 à 64 ans d'Uppsala et de Malmö sans maladie cardiaque connue auparavant. Ils ont tous participé à l'étude suédoise CArdioPulmonary bioImage Study (SCAPIS). Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Circulation.

Nous avons découvert que des bactéries buccales, en particulier les espèces du genre Streptococcus, sont associées à une augmentation de la présence de plaques d'athérosclérose dans les petites artères du cœur lorsqu'elles sont présentes dans la flore intestinale. Les espèces du genre Streptococcus sont des causes fréquentes de pneumonie et d'infections de la gorge, de la peau et des valves cardiaques. Nous devons maintenant comprendre si ces bactéries contribuent au développement de l'athérosclérose», a dit Tove Fall, professeure d'épidémiologie moléculaire au Département des sciences médicales et au SciLifeLab de l'Université d'Uppsala, qui a coordonné l'étude avec des chercheurs de l'Université de Lund.

Séquençage du contenu ADN

Les progrès technologiques ont permis une caractérisation approfondie à grande échelle des communautés bactériennes dans des prélèvements biologiques en séquençant le contenu en ADN et en le comparant à des séquences bactériennes connues. De plus, les améliorations des techniques d'imagerie ont permis la détection et la mesure des changements précoces dans les petits vaisseaux du cœur. L'étude SCAPIS représente l'une des plus grandes collections au monde de ces deux types de données. Dans cette étude, les scientifiques ont étudié les liens entre le microbiote intestinal et l'accumulation de dépôts graisseux dans les artères du cœur.

«Le grand nombre de prélèvements avec des données de haute qualité provenant de l'imagerie cardiaque et de la flore intestinale nous a permis d'identifier de nouvelles associations. Parmi nos découvertes les plus importantes, Streptococcus anginosus et S. oralis subsp. oralis étaient les deux plus fortes», explique Sergi Sayols-Baixeras, auteur principal de l'Université d'Uppsala.

Prélèvements de matières fécales et de salive

L'équipe de recherche a également découvert que certaines des espèces liées à l'accumulation de dépôts graisseux dans les artères coronaires étaient liées aux niveaux de la même espèce dans la bouche. Cela a été mesuré à l'aide d'échantillons de matières fécales et de salive prélevés lors de l'étude Malmö Offspring et de l'étude dentaire Malmö Offspring. De plus, ces bactéries étaient associées à des marqueurs d'inflammation dans le sang, même après avoir pris en compte les différences de régime alimentaire et de médicaments entre les participants porteurs de la bactérie et ceux qui ne l'étaient pas.

90% des vignes dans le Bordelais contaminées par un champigon

L'Écosse réfléchit aux seuils d'action des pathogènes

«L'Écosse réfléchit aux seuils d'action des pathogènes», source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2023 dans Food Safety News.

La Food Standards Scotland (FSS) envisage d'introduire des seuils d'action pour certains agents pathogènes sur la base d'une approche britannique ou écossaise.

L'utilisation de cibles basées sur les infections signalées d'agents pathogènes clés pourrait aider à surveiller les tendances et servir de déclencheur pour agir. Cependant, les chiffres devraient être interprétés avec prudence en raison de la sous-déclaration, de l'incapacité de séparer les sources alimentaires et non alimentaires, des changements démographiques et des impacts des fluctuations d'une année à l'autre des facteurs environnementaux, tels que les conditions météorologiques.

Lorsque des cas signalés dépassent le seuil, différentes étapes seraient envisagées, notamment une enquête pour identifier les raisons de l'augmentation ; prélèvements supplémentaires d’aliments associés à l'agent pathogène et communication des risques aux consommateurs à l'aide de messages personnalisés.

La FSS utilise actuellement les données de Public Health Scotland sur des rapports de laboratoire confirmés pour cinq agents pathogènes afin de surveiller l'évolution des maladies d'origine alimentaire.

Considérations sur le seuil d'action

En avril 2017, la FSS a publié une stratégie de réduction des maladies d'origine alimentaire en Écosse. L'accent a été mis sur les agents pathogènes microbiologiques qui ont la charge de morbidité la plus élevée en termes d'incidence, de gravité des symptômes et de mortalité - Campylobacter, Salmonella, E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Listeria monocytogenes et norovirus. Jusqu'à présent, les travaux se sont concentrés sur Campylobacter, Listeria et STEC car les cas à Salmonella sont souvent contractés à l'étranger et de nombreuses infections à norovirus sont dues à la propagation de personne à personne.

Les variations d'une année sur l'autre et le faible nombre de rapports pour certains agents pathogènes en Écosse ont rendu difficile la création de seuils appropriés. Cependant, la Food Standards Agency (FSA) a précédemment développé un système de déclenchement pour les agents pathogènes d'origine alimentaire et l'examine actuellement.

L'adoption de niveaux spécifiques écossais peut être problématique pour les agents pathogènes avec un nombre de cas inférieur, tels que Listeria, où les rapports de laboratoire confirmés sont généralement inférieurs à 20 chaque année, mais les seuils à l'échelle du Royaume-Uni devraient être pris en compte dans un contexte écossais.

Quatre autres domaines ont été identifiés dans une mise à jour de la stratégie : examiner et renforcer l'adoption des interventions pour soutenir la réduction de Campylobacter ; soutenir les entreprises et les consommateurs pour minimiser les risques liés à Listeria monocytogenes ; comprendre l'épidémiologie des infections d'origine alimentaire en Écosse, et, un meilleur ciblage des conseils aux consommateurs visant à éduquer le public sur les risques particuliers auxquels sont exposés les groupes vulnérables et sur la manière de les éviter.

Travail sur des pathogènes spécifiques

Campylobacter reste la principale cause de maladies bactériennes d'origine alimentaire. Une étude d'attribution des sources financée par la FSS a montré que les souches liées au poulet étaient les plus fréquemment identifiées dans les maladies humaines en Écosse.

La FSS et la FSA élaborent un plan pour comprendre comment le poulet contribue aux taux d'infection et où les interventions doivent être renforcées. Les résultats d'une enquête sur les agents pathogènes et la résistance aux antimicrobiens du poulet au détail seront publiés plus tard cette année. Un autre exercice de cartographie aidera à comprendre les interventions utilisées dans la chaîne alimentaire par les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs pour réduire la contamination. La communication avec les traiteurs et les consommateurs sur les risques de Campylobacter dans les foies et la viande de canard et sur la façon de les préparer en toute sécurité sera également une priorité à l'avenir.

Les données des travaux britanniques suggèrent une réduction des niveaux élevés de contamination du poulet ces dernières années, mais très peu de changement dans le nombre de personnes malades ou d'attribution aux souches de Campylobacter liées au poulet.

Au cours de l'année écoulée, des éclosions et des décès associés à du poisson fumé et au fromage non pasteurisé ont mis en évidence les défis techniques auxquels sont confrontés les petits et moyens producteurs pour maîtriser Listeria. La FSS examine la communication des risques aux consommateurs et l'approvisionnement du secteur public et la fourniture d'aliments dans les EHPAD.

Étant donné que Listeria peut persister dans l'environnement de production et se développer à basse température, il est nécessaire de disposer d'orientations sur la validation de la durée de conservation pour garantir l'application de dates de durabilité appropriées, et sur les systèmes de prélèvements requis pour vérifier l'efficacité des méthodes de nettoyage pour enlever Listeria des surfaces et des équipements.

L'Écosse a le taux de STEC signalé le taux plus élevé du Royaume-Uni. En 2022, il y a eu deux éclosions en crêche, non causées par des aliments, avec 45 cas de maladie à cause de E. coli O157 et 12 cas dans une éclosion de non-O157. 26 autres patients ont été liés à un grand cluster à l'échelle du Royaume-Uni pour lequel aucun véhicule n'a été identifié.

La FSS commandera également un examen indépendant de la définition actuelle du groupe personnes vulnérables, afin de déterminer si elle peut être affinée sur la base de preuves à jour sur l'éventail des facteurs sous-jacents de santé et de mode de vie qui peuvent rendre les personnes de ces groupes plus vulnérables à la maladie. . Les résultats seront utilisés pour soutenir les évaluations des risques et la recherche sociale afin d'identifier les méthodes de communication les plus susceptibles d'atteindre les personnes susceptibles de courir un risque accru.

L'agence continuera de surveiller les tendances des maladies d'origine alimentaire avec Public health Scotland et utiliser tout changement dans les rapports qui pourrait avoir un impact sur les chiffres afin de hiérarchiser les travaux.