jeudi 19 octobre 2023

«Hamas Tacos» : Un restaurant Chamas Tacos menacé de fermeture en raison du dysfonctionnement du «C» de l'enseigne

À la suite d’un signalement, la police municipale de Valence est intervenue, demandant l’extinction immédiate de l’enseigne lumineuse. La première lettre éteinte, elle affichait «Hamas Tacos».

Une lettre manquante lourde de sens. Mercredi soir, un restaurant de fast-food Chamas Tacos de Valence, dans la Drôme, s’est vu menacé de fermeture administrative. La raison ? Un dysfonctionnement de l’enseigne lumineuse extérieure. La lettre «C» dysfonctionnant, l’inscription «Hamas Tacos» brillait dans la nuit. Une défaillance pouvant prêter à confusion, au moment où le conflit israélo-palestinien bat son plein. Alertée, la police municipale valentinoise est intervenue mercredi soir, demandant au gérant du restaurant d’éteindre complètement l’enseigne lumineuse et le menaçant d’une «fermeture administrative», à en croire une vidéo postée sur TiktTok et relayée sur X. Une intervention confirmée au Figaro par le gérant de la franchise. Source Le Figaro.

«On fait du commerce, pas de la politique»

Mohamed, le responsable du tacos valentinois, est tombé des nues. Ce jeudi matin, il n'en revient toujours pas de l'intervention de la police municipale. «Cette histoire est très grave, elle va trop loin. Le C est tombé en panne il y a des mois de cela. On a fait un devis pour refaire toute la façade dans les prochains mois. J'ignorais jusqu'à maintenant que le «Hamas» était une organisation terroriste. C'est une triste coïncidence, du hasard complet. Nous on fait du commerce, pas de la politique».

Intervention justifiée répond la mairie

La municipalité se dit surprise de l'ampleur prise par l'affaire. Selon la mairie, de nombreux passants se sont émus de voir le mot «Hamas» apparaitre le soir depuis le guerre Israël-Hamas. La direction de la police municipale a donc envoyé un équipage pour demander l'extinction de l'enseigne. Toujours selon la mairie, comme les employés prenaient l'intervention à la rigolade, les policiers municipaux ont rappelé que, si c'était volontaire, l'établissement risquait une fermeture administrative. Puisque l'enseigne a été éteinte jusqu'à réparation, l'incident est clos pour la municipalité. Soure France bleu.

Seine-Saint-Denis : Deux fermetures administratives envisagées pour des commerces de Bondy et du Raincy

- 2 procédures de fermeture engagées
- 1 avertissement
- 5 employés non déclarés auprès des organismes de protection sociale
- 6 employés en situation irrégulière

Commentaire

Je suppose au vu des photos proposées par DDPP que des fermetures sont engagées envers deux commerces de Bondy et du Raincy pour cause de manque d'hygiène. Pourquoi ne pas donner les noms et adresses comme le préfet du Val d’Oise ? A quoi rime cette discrétion ?

Etats-Unis : Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages

«Une investigation relie une épidémie à Salmonella à des étourneaux sansonnets sauvages», source article de Chris Dall paru le 18 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Une épidémie de salmonellose qui a rendu malades des personnes dans 12 États au cours de l'hiver 2020-2021 a été associée à des étourneaux sansonnets sauvages, ont rapporté des chercheurs dans Emerging Infectious Diseases.

L'épidémie de maladies infectieuses causée par Salmonella enterica sérovar Typhimurium a été identifiée pour la première fois par les responsables de la santé publique chez huit personnes dans l'Oregon et l'État de Washington en février 2021. Le séquençage du génome entier a déterminé que les isolats collectés auprès des patients étaient génétiquement liés les uns aux autres ainsi que à un isolat d'un tarin des pins (un type de pinson) collecté dans l'Oregon en décembre 2020.

Pour identifier des cas supplémentaires et trouver la source potentielle de l'épidémie, les enquêteurs ont analysé la base de données PulseNet du Centers for Disease Control and Prevention (qui suit les maladies d'origine alimentaire et hydrique), interrogé les patients sur les expositions potentielles et mené des examens post-mortem d'oiseaux chanteurs morts collectés dans Oregon, Washington et Californie.

Seize cas liés à une exposition à des oiseaux sauvages

Au total, 30 patients dans 12 États ont été identifiés (20 en Oregon, Washington et Californie), avec des dates d'apparition de la maladie allant du 26 décembre 2020 au 19 mai 2021. L'âge des patients variait de moins de 1 an à 89 ans. Quatorze patients ont été hospitalisés.

Sur les 22 patients interrogés, 14 ont déclaré avoir une mangeoire à oiseaux dans leur propriété, 7 ont été en contact avec des oiseaux chanteurs vivants ou morts au cours de la semaine précédant l'apparition de la maladie, 18 avaient des chiens de compagnie et 7 des chats de compagnie. Au total, 16 cas pourraient être liés à une exposition à des oiseaux sauvages, soit par contact direct avec des oiseaux, par contact avec des mangeoires pour oiseaux, ou par contact indirect avec des animaux de compagnie ayant pu entrer en contact avec des oiseaux.

Parallèlement, des experts de la faune sauvage de certains des États concernés ont noté une augmentation du nombre de rapports d'oiseaux chanteurs malades et morts dans et autour des mangeoires à oiseaux, à peu près au même moment que l'épidémie de salmonellose humaine. Le séquençage de 23 isolats de Salmonella provenant d'oiseaux morts dans l'Oregon (15), l'État de Washington (4) et la Californie (4) a révélé qu'ils étaient génétiquement liés les uns aux autres et à la souche épidémique, tout comme un isolat provenant d'un chien de l'Oregon. Les propriétaires du chien ont signalé que des oiseaux morts avaient été observés sur leur propriété et sur des propriétés voisines.

Les enquêteurs ont également identifié 29 oiseaux dans 8 États décédés entre le 22 janvier et le 23 mars 2021, et les examens post mortem ont révélé des symptômes compatibles avec la salmonellose des oiseaux chanteurs. Bien que la souche épidémique n'ait pas été confirmée chez les oiseaux dans tous les États où il y avait des cas humains, on soupçonne que la présence de mangeoires pour oiseaux a probablement attiré des oiseaux chanteurs migrateurs comme les tarins des pins, constituant ainsi une source d'exposition.

Risque de débordement

Les auteurs de l'étude notent que même si Salmonella a été isolée depuis des décennies chez des oiseaux sauvages sains et malades aux États-Unis et a contribué à la mort d'oiseaux chanteurs sauvages, la prévalence a été difficile à estimer. Ils disent que les résultats de cette épidémie illustrent le potentiel de propagation de Salmonella des oiseaux sauvages aux humains, soit par la manipulation d'oiseaux morts, soit par le contact avec des surfaces contaminées par des excréments d'oiseaux, comme les mangeoires pour oiseaux.

«Cette épidémie à Salmonella Typhimurium démontre la nécessité constante de sensibiliser le public au potentiel d'acquisition de Salmonella par des animaux sauvages tels que les oiseaux chanteurs», ont-ils écrit. «Les personnes doivent éviter tout contact direct avec les oiseaux sauvages, en particulier ceux qui sont visiblement malades ou morts, et doivent se laver les mains après tout contact avec des oiseaux, des mangeoires ou des bains, même si elles portent des gants.»

Ils conseillent également aux propriétaires d'animaux d'empêcher leurs animaux d'entrer en contact avec des oiseaux sauvages, des mangeoires pour oiseaux, des graines déversées et des bains d'oiseaux afin de réduire leur risque d'être infecté par Salmonella ou de transmettre ce pathogène à leurs propriétaires.

«Compte tenu de la détection répétée de cette souche épidémique au fil du temps et des décès périodiques associés à Salmonella chez certains oiseaux sauvages, il est possible que d'autres maladies surviennent chez des personnes ou leurs animaux de compagnie aux États-Unis», ont-ils écrit.

La France, pays de la suspicion or not suspicion d'intoxication alimentaire : Une cinquantaine d’élèves d'un lycée de Loudun pris de vomissements

«À Loudun, cinquante lycéens pris de vomissements, une intoxication alimentaire suspectée», source La Nouvelle République du 18 octobre 2023. C'est une histoire qui confirme la légende du jamais deux sans trois ...

Une cinquantaine d’élèves du lycée professionnel Marc-Godrie de Loudun se sont plaints de vomissements et de maux de ventre dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 octobre 2023.

Sollicité mercredi 18 octobre, le rectorat de Poitiers, par la voix de son service communication, confirme. Il explique que, dans un premier temps, six lycéens internes ont été pris de vomissements au cours de la nuit. L’établissement a prévenu les parents concernés et les a invités à venir chercher leur enfant avant le petit matin.

Des faits similaires en 2019 et en 2020

Puis, dans la journée de mercredi, le nombre de signalements de vomissements parmi les élèves de Marc-Godrie est monté à «une cinquantaine», «aussi bien des internes que des externes», complète le rectorat, qui précise qu'«aucun adulte» n’a été touché.

Une mère de famille, jointe mercredi en fin de journée, explique que son enfant a «toujours de la fièvre» et qu’il doit consulter un médecin dans la soirée.

Une enquête pour «suspicion d’intoxication alimentaire» a été ouverte par la délégation départementale de la Vienne de l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine.

«L’équipe de direction a fait tout le nécessaire et a appelé le 15 pour les consignes à suivre», précise le rectorat.

En décembre 2019 et en novembre 2020, des faits similaires avaient eu lieu au lycée professionnel de Loudun. À chaque fois, l’enquête avait conclu qu’il n’y avait pas eu d’intoxication alimentaire. Dans le premier cas, il s’agissait d’une épidémie de gastro-entérite aiguë, avait affirmé le proviseur de l’époque.

Commentaire

Rappelons que pour Santé publique France, «Une toxi-infection alimentaire collective -TIAC) est définie par l’apparition d'au moins 2 cas d'une symptomatologie similaire, en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire.»

De crainte de gonfler les chiffres, on classe tout cela en gastro,c’est assez commode vu que selon «Une étude de Santé publique France en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastro-entérites aiguës virales survenaient chaque année en France.» Alors un épisode de gastro de plus ou de moins ...

Nouvelle-Zélande : Les données montrent une augmentation des maladies infectieuses d’origine alimentaire

«Nouvelle-Zélande : Les données montrent une augmentation des maladies infectieuses d’origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 19 octobre 2023 dans Food Safety News.

La Nouvelle-Zélande a signalé une augmentation de la plupart des principales infections d’origine alimentaire en 2022, selon des données récemment publiées.

Les données proviennent d’EpiSurv, le système de surveillance des maladies à déclaration obligatoire, et de la base de données du ministère de la Santé sur les hospitalisations, qui sont distinctes. Il a été publié par New Zealand Food Safety (NZFS), une unité du ministère des Industries primaires (MPI).

La plupart des 27 foyers, avec 253 cas en 2022, étaient liées à des exploitants commerciaux de produits alimentaires, et seulement cinq étaient associées à des aliments préparés au domicile des consommateurs. Il y a également eu une épidémie à Vibrio parahaemolyticus à l'échelle nationale avec 60 cas sans localisation, ni fournisseur.

Les infections à Campylobacter, Salmonella, E. coli producteur de shigatoxines (STEC) et Listeria ont augmenté en 2022 par rapport aux niveaux de 2021. Les raisons évoquées incluent davantage de voyages à l’étranger et l’assouplissement des restrictions mises en place pendant la pandémie de la COVID-19.

Campylobacter et Salmonella

Il y a eu 5 878 cas à Campylobacter, dont 4 148 d’origine alimentaire et 999 hospitalisations.

Le taux de notification le plus élevé a été signalé chez les enfants âgés de 1 à 4 ans, tandis que le taux d'hospitalisation le plus élevé a été enregistré chez ceux âgés de 70 ans et plus. Il y a eu 128 notifications dans EpiSurv citant les voyages à l’étranger comme facteur de risque, contre 394 en 2019, 66 en 2020 et sept en 2021.

Onze foyers dans EpiSurv ont enregistré 94 cas et trois ont répertorié les aliments comme mode de transmission possible. New Zealand Food Safety a enquêté sur deux autres foyers. Deux étaient liés au poulet, un aux crevettes et un autre au foie ou au fromage non pasteurisé. Pour la deuxième année consécutive, aucune foyer n'a été associée au lait cru.

Il y a eu 750 cas à Salmonella, dont 371 d'origine alimentaire et 212 hospitalisations.

En 2022, 120 notifications dans EpiSurv citent les voyages à l’étranger comme facteur de risque, contre 349 en 2019, 49 en 2020 et aucune en 2021. Les taux de notification et d’hospitalisation étaient les plus élevés pour les enfants de moins d’un an.

Des isolats de 654 cas notifiés ont été typés. Salmonella Typhimurium était le plus courant, suivi de Salmonella Enteritidis et de Salmonella Bovismorbificans.

Sur cinq foyers, trois ont signalé des aliments comme mode de transmission possible. Un incident lié à Salmonella Typhimurium a touché 25 personnes et était lié à un voyage aux Fidji, à un aéroport ou à la nourriture dans un avion. Les deux autres comprenaient 13 cas, dont huit ont été hospitalisés, à raison de quatre cas dans chaque foyer. New Zealand Food Safety a enquêté sur deux autres groupes de cas de salmonellose.

Une flambée était associée à des produits importés à base de sésame. Le séquençage des isolats cliniques a montré que les cas étaient du même type de séquence et étroitement liés à une épidémie européenne liée à des produits à base de sésame en provenance de Syrie. L'épidémie a entraîné un rappel de tahini et de halva. Les tests de produits ont identifié la présence de Salmonella Kintambo, Salmonella Amsterdam et Salmonella Orion.

E. coli et Listeria

Il y a eu 1 022 infections à E. coli, dont 390 seraient d'origine alimentaire. Un décès et 67 hospitalisations ont été enregistrés.

Le taux de notification d’infection à STEC était le plus élevé pour le groupe d’âge de 1 à 4 ans, suivi du groupe d’âge de moins d’un an. Des isolats de 694 cas notifiés ont été typés. Sur les 707 isolats typés, 259 étaient des E. coli O157 et 448 des non-O157. Comme les années précédentes, les sérotypes non-O157 les plus fréquents étaient E. coli O26:H11 et E. coli O128:H2.

19 cas de STEC auraient développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les sérotypes associés étaient principalement O157:H7 et O26:H11.

Sur cinq foyers, un avec trois personnes malades avait la nourriture comme mode de transmission possible. Il était lié à un prosciutto ou à une pizza à la viande provenant d'une unité alimentaire mobile.

39 infections à Listeria et six décès ont été signalés dans EpiSurv, mais les données hospitalières ont montré 40 hospitalisations. Les taux de déclaration et d’hospitalisation pour listériose étaient les plus élevés chez les plus de 70 ans.

Une épidémie a débuté en décembre 2021 mais a été signalée en 2022. Elle comptait deux cas confirmés et un décès. Le fromage Paneer a été identifié comme la source probable. Listeria a été détecté dans des lots du produit et un rappel a été lancé.

Autres agents et faits saillants des foyers

Une personne a été infectée par Bacillus lichenoformis et Bacillus megaterium. Un samosa aux légumes provenant d'un point de restauration était la source présumée, car la nourriture dégageait une odeur désagréable. Les analyses de laboratoire sur le samosa se sont révélés positifs pour Bacillus spp.

Au total, 35 cas d'hépatite A ont été signalés lors d'une éclosion nationale associée à des baies congelées importées. L’incident s’est poursuivi jusqu’en 2023. Parmi les cas survenus en 2022, sept n’avaient aucun souvenir d’avoir mangé des baies congelées importées et étaient probablement dus à une transmission secondaire. Le virus de l'hépatite A a été détecté dans un sachet ouvert de baies congelées provenant d'un patient.

Cinq épidémies à norovirus ont enregistré la nourriture ou une personne manipulant des aliments comme mode de transmission possible. Les autorités sanitaires ont enquêté sur deux autres épidémies. Les sources suspectées citées comprenaient de la salade et des huîtres.

Soixante patients ont fait partie d’une épidémie de Vibrio parahaemolyticus de 2021 à 2022. Quarante personnes malades ont déclaré avoir mangé des fruits de mer crus ou partiellement cuits. Une intoxication à l’histamine a touché deux personnes. New Zealand Food Safety a également mené deux autres enquêtes sur des suspicions d'intoxication par le poisson à l'histamine (scombroïde), dont l'un des trois cas en février et l'un des six cas en avril 2022.

Deux hospitalisations pour intoxication ciguatérique ont été enregistrées. Deux cas suspects d'intoxication par des fruits de mer toxiques ont été signalés. Un cas contenait du kina cru cueilli à des fins récréatives, et l'autre consommait des crevettes, des palourdes et des langoustines.

Clostridium perfringens a provoqué une intoxication alimentaire touchant cinq patients. L'incident concernait des nuggets de poulet potentiellement insuffisamment cuits fournis aux écoles. Une intoxication alimentaire à Shigella avec deux cas a enregistré du thon séché provenant des îles du Pacifique comme source possible d'infection. Une intoxication alimentaire à Giardia avec quatre malades était liée à du lait cru, mais aucun échantillon de lait n'a été prélevé.

Espagne : Une épidémie mortelle à Salmonella fait l'objet d'une investigation

«Espagne : Une épidémie mortelle à Salmonella fait l'objet d'une investigation», source article paru dans Food Safety News le 19 octobre 2023.

De plus amples informations ont été révélées sur une épidémie mortelle à Salmonella en Espagne en 2022.

L'épidémie s'est produite dans la maison de retraite Geriàtric Aragó à Barcelone. Selon les autorités, elle a débuté en juillet 2022 et a touché 39 résidents, dont 15 ont été hospitalisés et huit sont décédés.

Des informations complémentaires ont été révélées dans des documents du Parlement de Catalogne en réponse à une question sur les mesures prises par le Departament de Drets Socials (Département des Droits sociaux).

Une enquête est en cours par la Fiscalía Provincial de Barcelona, le parquet local.

En mars 2022, une inspection a été menée afin de recueillir des informations concernant une plainte déposée en février par la famille d’un résident. Aucune irrégularité n'a été détectée à partir de la documentation et des observations faites lors de la visite. Un autre contrôle a été effectué en mai à la suite d'une plainte distincte, mais aucune non-conformité n'a été constatée.

Notification de l'épidémie

En septembre, des informations ont été reçues concernant une épidémie de salmonellose. Un rapport de l'Agència de Salut Pública de Barcelona (ASPB), l'agence de santé publique de Barcelone, a relevé des lacunes dans les conditions de nettoyage du centre, ainsi que des informations limitées sur l'épidémie qui a débuté en juillet, avec des cas également détectés en septembre.

En octobre, une autre inspection a révélé un manque de détails de la part du centre sur l'épidémie. Des changements avaient été introduits à la demande des responsables de la santé publique concernant le nettoyage et la tenue des dossiers.

Une inspection de suivi un mois plus tard a révélé plusieurs non-conformités liées aux protocoles d'hygiène et de nettoyage. En décembre, une procédure disciplinaire a été ouverte. Le même mois, le parquet de Barcelone a demandé des informations sur les inspections effectuées dans le centre depuis 2020.

En 2023, trois visites ont été réalisées en février, avril et juillet. La première consistait à donner suite aux questions qui ont conduit aux sanctions en décembre.

La visite d'avril faisait suite à la réception d'un rapport d'évaluation de l'ASPB. L'un des constats était que le centre ne disposait pas de personne accréditée en hygiène sanitaire. Cela a été corrigé lors d’un autre contrôle plus tard en avril.

En juillet, une lettre a été envoyée aux propriétaires de Geriatric Aragón, définissant des actions pour remédier aux lacunes. Plus tard le même mois, une autre inspection a donné lieu à un avertissement écrit exigeant que certaines choses soient réglées.

Au total, 8 777 infections à Salmonella ont été signalées en Espagne en 2022. Le principal sérotype de Salmonella était Typhimurium, suivi de Enteritidis, selon les données du Réseau national de surveillance épidémiologique (RENAVE).

Il y a eu 258 foyers de cas avec 1 332 cas et 185 hospitalisations. Les œufs et les ovoproduits ont été impliqués dans 94 foyers.

Des scientifiques étudient les facteurs à l’origine des niveaux élevés de E. coli O157 en Écosse

«Des scientifiques étudient les facteurs à l’origine des niveaux élevés de E. coli O157 en Écosse», source article de Joe Whitworth paru le 18 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont étudié les raisons possibles pour lesquelles l'Écosse enregistre plus d'infections à E. coli O157 que l'Angleterre et le Pays de Galles.

D'après les rapports annuels des agences de santé publique, le taux d'infection clinique à E. coli O157 est plus élevé en Écosse.

Les résultats des enquêtes nationales sur les bovins en Écosse, en Angleterre et au Pays de Galles en 2014 et 2015 ont été combinés avec des données sur les cas humains signalés au cours de la même période.

L'étude, publiée dans Microbial Genomics, a démontré une plus grande diversité des E. coli O157 dans la population bovine étudiée en Angleterre et au Pays de Galles par rapport à l'Écosse.

Différences entre pays

Le sous-type de shigatoxine (stx) et le type de phage (PT) ont été examinés. Les scientifiques ont découvert que les souches PT21/28 codant pour stx2a, connues pour être associées à de graves maladies humaines, sont plus répandues chez les bovins écossais.

Entre septembre 2014 et novembre 2015, 110 exploitations agricoles en Écosse et 160 en Angleterre et au Pays de Galles ont été sélectionnées pour desprélèvements. Sur les 5 676 prélèvements collectés, 521 isolats O157 provenant de 60 élevages positifs étaient disponibles pour analyse.

À partir de cas humains, le séquençage du génome entier (WGS) a été réalisé sur 161 isolats d’Écosse et 523 d’Angleterre et du Pays de Galles. Chez les bovins, le WGS a été réalisé sur 113 isolats.

La proportion d’élevages positifs à O157 n’était pas significativement différente lorsque l’on comparait l’Écosse à l’Angleterre et au Pays de Galles. En Écosse, les élevages positifs variaient de 17,4% à 29,4% et en Angleterre et au Pays de Galles de 8,3% à 42,9%.

Seuls six lysotypes différents ont été enregistrés chez les bovins écossais, les PT21/28 comprenant la majorité des isolats. Les élevages écossais qui étaient positifs pour O157 étaient significativement plus susceptibles d'avoir PT21/28 que les élevages d'Angleterre et du Pays de Galles. Le PT le plus courant chez les bovins anglais était le PT54, qui n'a pas été détecté chez les bovins écossais. Les élevages de bovins en Écosse étaient plus susceptibles d’héberger le variant stx2a que ceux d’Angleterre et du Pays de Galles.

Le PT21/28 a été détecté pour la première fois en Écosse en 1993 et semble avoir trouvé une niche dans le réservoir animal, notamment en association avec des bovins de boucherie du nord de l'Écosse, selon les scientifiques.

Sur les 684 cas cliniques en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, il y avait 82 clusters avec deux isolats ou plus. Sept clusters contenaient plus de cinq cas et ont été étudiés en tant qu'épidémies potentielles au cours de l'étude. Trois clusters étaient associés à de la salade en sachet d'origine nationale.

Bovins et autres facteurs

«Nous proposons que le taux plus élevé de cas cliniques O157 en Écosse soit le résultat du niveau national élevé de souches de E. coli O157 stx2a+ dans la population bovine écossaise, combiné à davantage de possibilités d'exposition locale à travers l'environnement et la consommation alimentaire locale», ont dit des chercheurs.

Les scientifiques ont dit que l'approche la plus sûre pour la santé publique pourrait être de considérer toutes les élevages comme une source de O157.

«La sécurité des aliments doit être contrôlée en garantissant un transport approprié jusqu'à l'abattoir, de bonnes pratiques à l'abattoir, avant et après l'abattage, et au sein de la chaîne d'approvisionnement ultérieure jusqu'au point de préparation des aliments inclus. Alors que nous continuons à développer des interventions telles que des vaccins, des phages et des probiotiques, ainsi que des approches alimentaires qui peuvent être utilisées dans les élevages pour réduire la menace pour la santé humaine due à toutes les formes de transmission, l'éducation et la sensibilisation restent les principaux outils pour réduire le risque d'infection humaine.», ont-ils ajouté.

mercredi 18 octobre 2023

Morbihan : Le directeur du Super U de Sarzeau condamné suit à un contrôle sanitaire

Un peu de publicite pour un magasin U …
«Contrôle d’hygiène au Super U de Sarzeau : le patron condamné», source O.-F. du 12 octobre 2023.

En juin 2021, lors d’un contrôle des services d’hygiène au Super U de Sarzeau (Morbihan), de nombreuses infractions avaient été relevées : de la remballe de produits alimentaires périmés, un magasin sale, une chambre froide mal isolée… Le directeur comparaissait au tribunal de Vannes, ce jeudi 12 octobre 2023.

Le directeur du Super U de Sarzeau (Morbihan) a été condamné, ce jeudi 12 octobre 2023. À la barre du tribunal de Vannes, il conteste le délit d’entrave au contrôle sanitaire et tient à s’expliquer.

Quant aux 119 autres infractions qui ne sont pas contestées, le dirigeant a pris des mesures correctives, a rappelé en défense Me Gicquel.

En juin 2021, après un signalement de remballe de viande dans ce supermarché, des inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) procède à un contrôle sanitaire. Plusieurs produits à date limite de consommation dépassée sont suspectés d’être mis à la vente.

La suite est réservée aux abonnés ...

Gard : Fermeture administrative d'un restaurant à Saint-Geniés-de-Comolas pour manquements aux règles d'hygiène

L’adresse est fournie mais pas de photo et pas de description des manquements aux règles d’hygiène, bref, une communication minimaliste ...

Mondeville : Retour sur une contamination de 120 enfants après un repas à la cantine. Norovirus et Campylobacter tiennent la corde ...

Le blog vous en parlé le 29 septembre dans un article qui rapportait, «120 enfants malades après un repas à la cantine. Ce n'est qu'une suspicion d'intoxication alimentaire». Cela donnait le ton et vous allez voir que si l’intoxication alimentaire collective semble acquise, c’est sans doute pas le cas de tout le monde ...

Voici une suite avec «Près de Toulouse. 120 enfants tombés malades à l'école : ce qu'il s'est passé», source actu.fr du 18 octobre 2023. Le compte-rendu est un peu surréaliste ...

Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.  

Quelques semaines à peine après la rentrée, l’affaire avait fait grand bruit au groupe scolaire Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-ouest de Toulouse.

De nombreux enfants avaient subitement été pris de nausées, maux de ventre et autres vomissements fin septembre 2023. Pas moins de 120 élèves étaient soudainement tombés malades, selon le décompte des autorités municipales et sanitaires, quand les parents d’élèves assuraient plutôt que «la moitié» des effectifs de cette grosse école élémentaire (qui compte 350 élèves, NDLR) étaient touchés.

Suspicion d’intoxication alimentaire à la cantine

Les élèves concernés ayant déjeuné le mardi 26 septembre à la cantine de l’établissement, la centrale de restauration qui fournit les repas avait rapidement été soupçonnée, et une enquête avait été diligentée par l’ARS, pour suspicion d’intoxication alimentaire. Pour les parents d’élèves, le coupable était tout trouvé : c’était le poulet, servi ce jour-là qui, d’après eux, «n’était pas cuit».

Faute de cuisine centrale à Mondonville, les plats arrivent ici en liaison froide, avant d’être cuits sur place par les agents de la mairie.

Le fournisseur des repas mis hors de cause par l’ARS

Vendredi 13 octobre 2023, les différentes parties ont enfin été informées du résultat de l’inspection mandatée par les autorités sanitaires. Dans un mail envoyé aux parents d’élèves qu’Actu Toulouse a pu consulter, la mairie de Mondonville énonce le verdict : «Aucun agent pathogène [n’a été] retrouvé dans les plats témoins analysés (poulet, carbonade de bœuf et carottes râpées)».

«La responsabilité du repas servi est donc écartée au profit d’un épisode viral sans lien avec la prise de repas», assure de son côté CRM Rodez, le prestataire de restauration en question – qui livre de nombreuses communes de la région, et où aucun cas similaire n’avait été relevé. La société aveyronnaise soutient : « Aucun agent bactérien susceptible de pouvoir être associé aux symptômes présentés par les enfants n’a été retrouvé dans les échantillons témoins des plats préparés sur la cuisine».

Les enfants ont contracté un norovirus

Mais si cela ne provient pas du fameux repas pris à la cantine, par quoi ces quelque 120 enfants ont-ils pu être simultanément contaminés ?

«Les résultats de coproculture d’élèves envoyés au Conseil national de référence des virus entériques (CNR) pour des analyses plus poussées ont fait ressortir la présence de norovirus», avance la mairie de Mondonville.

Les norovirus étant l’une des principales causes de gastroentérites aigües, c’est donc, selon les autorités, une épidémie foudroyante qui aurait subitement rendu malade un tiers à la moitié de l’école. Dans un premier temps, la mairie a donc avancé aux parents d’élèves que «la conclusion de l’enquête se porte sur des troubles digestifs manuportés type épidémie de gastroentérite».

Un enfant a aussi contracté une bactérie

Mais le lendemain, cette même mairie s’est fendue d’un autre mail aux parents, où elle indique avoir reçu un résultat d’analyse de coproculture d’un des élèves malades, qui s’avère être «positif à la bactérie Campylobacter».

Cette toxi-infection alimentaire «n’a pas été retrouvée dans l’analyse des plats de la cantine» servis ce jour-là, relève toutefois la mairie, citant toujours l’ARS, avant de préciser que cette bactérie «peut se diffuser de manière manuportée».

C’est quoi, cette bactérie Campylobacter ?

Comme le souligne l’Anses «la campylobactériose humaine est une maladie qui se transmet de l’animal à l’Homme le plus souvent par voie alimentaire (principalement volailles, mais aussi bovins, porcins ou eau contaminés), mais également par contact avec des individus, des animaux ou encore des carcasses infectés».

Les cas d’infection sont «souvent corrélés à la consommation d’eau, de lait cru ou de viandes de volailles contaminés». Générant diarrhées, vomissements et autres douleurs abdominales, cette pathologie contagieuse «se caractérise par une entérite aiguë causée par une infection intestinale, dont la guérison est spontanée en quelques jours». D’où la difficulté de faire une différence avec la gastro.

«Une co-circulation des deux pathogènes»

D’après les autorités sanitaires, s’il s’agit bien une toxi-infection alimentaire, la Campylobacter n’aurait donc pas trouvé sa source dans l’alimentation collective. L’un des élèves est-il tombé malade en dehors de l’école, avant de contaminer ses camarades, également touchés par un norovirus ? A-t-il contracté lors d’un autre repas ? Tant d’hypothèses qui ne pourront sans doute jamais être confirmées.

«Il est possible qu’il y ait eu une co-circulation des deux pathogènes puisque le norovirus a aussi été retrouvé dans des coprocultures», conclut auprès des parents la mairie de Mondonville, citant l’ARS.

«Ils voulaient étouffer l’affaire», disent les parents

Ces explications laissent dubitatifs nombre de parents de l’école Caroline Aigle : «Déjà, le comptage des élèves infectés nous paraît biaisé», souffle une maman. «Mais même s’il n’y avait eu que 120 enfants touchés, comment peuvent-ils tomber malades tous en même temps ?»

«Les informations qui nous ont été communiquées ne sont pas claires, et on ne saura jamais le fin mot de cette histoire», soupire-t-elle. Cet autre parent en est persuadé : «Ils voulaient étouffer l’affaire le plus rapidement possible, et se sont d’ailleurs bien gardés de communiquer les conclusions au grand public».

Contactés pour davantage de précisions, l’ARS Occitanie et la mairie de Mondonville n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Commentaire

J’ai indiqué que «le compte-rendu est un peu surréaliste» et pour preuve, j’indique ce qui est écrit en début d’article, «Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.» C'est très inquiétant !
Décidément, quand on ne veut pas parler d’intoxication alimentaire, tous les moyens sont bons, quant à l'absence de communication de l'ARS, c'est un classique !

Complément du 19 octobre 2023
De nouveau à l’ordre du jour avec cette information de O.-F. du 19 octobre 2023, «Une centaine d’élèves tombent malades en même temps, la piste de l’intoxication alimentaire écartée.»
Fin septembre 2023, un tiers des élèves d’une école de Haute-Garonne ont été pris de nausées, maux de ventre et vomissements. Si la piste d’une intoxication alimentaire a dans un premier temps été évoquée, les enfants auraient en fait contracté un norovirus, et, pour l’un d’entre eux, une bactérie. Il n’y aurait aucun lien avec le plat servi à la cantine ce jour-là.

Complément du 22 octobre 2023
Les toxi-infections alimentaires collectives à norovirus existent !
Je conteste donc le fait qu'il s'agit d'une simple gastro-entérite à norovirus. Ainsi selon la Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2021, il y a eu 19 foyers de TIAC à norovirus déclarés aux ARS ou DDPP en 2021, représentant un total de 493 personnes et 8 hospitalisations.