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lundi 27 novembre 2023

71% des entreprises alimentaires galloises ont désormais la meilleure note d'hygiène de 5. Quid en France ?

«Un nombre record d'entreprises alimentaires ont obtenu les meilleures notes en matière d'hygiène au Pays de Galles alors que l'affichage obligatoire fête ses 10 ans», source Food Standards Agency (FSA).

La vice-ministre de la Santé mentale et du bien-être, Lynne Neagle, et la présidente de la Food Standards Agency, la professeure Susan Jebb, se félicitent de l'amélioration significative des notes d'hygiène pour les entreprises alimentaires galloises à l'occasion du 10e anniversaire de l'affichage obligatoire des notes d'hygiène alimentaire.

71% des entreprises alimentaires galloises ont désormais la meilleure note d'hygiène de 5 – une hausse par rapport aux 44% d'il y a 10 ans – ce qui en fait la note la plus élevée jamais enregistrée au Pays de Galles.

En 2013, le Pays de Galles est devenu le premier pays du Royaume-Uni à imposer légalement l’affichage d’autocollants sur l’hygiène dans des endroits bien en vue, comme les portes d’entrée et les fenêtres des entreprises alimentaires.

Le système d'évaluation de l'hygiène alimentaire a contribué à renforcer les règles d'hygiène dans les entreprises alimentaires du Pays de Galles, 96% des entreprises affichant désormais une note de «3» ou plus.

L'affichage clair des évaluations d'hygiène a permis aux consommateurs de faire des choix éclairés quant aux endroits où ils achètent et consomment des aliments chaque jour, mais encourage également les entreprises du secteur alimentaire à améliorer leurs règle d'hygiène.

Les équipes des autorités locales procèdent à des inspections et attribuent aux entreprises du secteur alimentaire des notes allant de 0 à 5.

De bonnes notes en matière d'hygiène se sont également révélées bénéfiques pour les affaires, donnant un avantage concurrentiel à ceux qui montrent qu'ils prennent l'hygiène alimentaire au sérieux.

Une étude de la FSA a également montré que les établissements les mieux notés sont moins susceptibles de connaître des épidémies de maladies d'origine alimentaire.

Commentaire

En France, si l’on croit les données d’Alim’confiance pour 2023, il y aurait dans le niveau d'hygiène très satisfaisant, niveau maximal, 6 523 établissements sur 21 205, soit autour de 30% pour les secteurs suivants : 
Restaurant, Libre service, Alimentation générale, Boulangerie-Pâtisserie, Traiteur, Poissonnerie, Fromagerie, Rayon pain/viennoiserie/pâtisserie, Rayon traiteur, Rayon poissonnerie, Rayon boucherie-charcuterie, Restauration collective, Boucherie-Charcuterie, Glacier, Rayon fromagerie, Chocolatier, Primeur.
Rappelons qu’en France, l’affichage de la note ou niveau d’hygiène n’est pas obligatoire.

jeudi 19 octobre 2023

Des scientifiques étudient les facteurs à l’origine des niveaux élevés de E. coli O157 en Écosse

«Des scientifiques étudient les facteurs à l’origine des niveaux élevés de E. coli O157 en Écosse», source article de Joe Whitworth paru le 18 octobre 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont étudié les raisons possibles pour lesquelles l'Écosse enregistre plus d'infections à E. coli O157 que l'Angleterre et le Pays de Galles.

D'après les rapports annuels des agences de santé publique, le taux d'infection clinique à E. coli O157 est plus élevé en Écosse.

Les résultats des enquêtes nationales sur les bovins en Écosse, en Angleterre et au Pays de Galles en 2014 et 2015 ont été combinés avec des données sur les cas humains signalés au cours de la même période.

L'étude, publiée dans Microbial Genomics, a démontré une plus grande diversité des E. coli O157 dans la population bovine étudiée en Angleterre et au Pays de Galles par rapport à l'Écosse.

Différences entre pays

Le sous-type de shigatoxine (stx) et le type de phage (PT) ont été examinés. Les scientifiques ont découvert que les souches PT21/28 codant pour stx2a, connues pour être associées à de graves maladies humaines, sont plus répandues chez les bovins écossais.

Entre septembre 2014 et novembre 2015, 110 exploitations agricoles en Écosse et 160 en Angleterre et au Pays de Galles ont été sélectionnées pour desprélèvements. Sur les 5 676 prélèvements collectés, 521 isolats O157 provenant de 60 élevages positifs étaient disponibles pour analyse.

À partir de cas humains, le séquençage du génome entier (WGS) a été réalisé sur 161 isolats d’Écosse et 523 d’Angleterre et du Pays de Galles. Chez les bovins, le WGS a été réalisé sur 113 isolats.

La proportion d’élevages positifs à O157 n’était pas significativement différente lorsque l’on comparait l’Écosse à l’Angleterre et au Pays de Galles. En Écosse, les élevages positifs variaient de 17,4% à 29,4% et en Angleterre et au Pays de Galles de 8,3% à 42,9%.

Seuls six lysotypes différents ont été enregistrés chez les bovins écossais, les PT21/28 comprenant la majorité des isolats. Les élevages écossais qui étaient positifs pour O157 étaient significativement plus susceptibles d'avoir PT21/28 que les élevages d'Angleterre et du Pays de Galles. Le PT le plus courant chez les bovins anglais était le PT54, qui n'a pas été détecté chez les bovins écossais. Les élevages de bovins en Écosse étaient plus susceptibles d’héberger le variant stx2a que ceux d’Angleterre et du Pays de Galles.

Le PT21/28 a été détecté pour la première fois en Écosse en 1993 et semble avoir trouvé une niche dans le réservoir animal, notamment en association avec des bovins de boucherie du nord de l'Écosse, selon les scientifiques.

Sur les 684 cas cliniques en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, il y avait 82 clusters avec deux isolats ou plus. Sept clusters contenaient plus de cinq cas et ont été étudiés en tant qu'épidémies potentielles au cours de l'étude. Trois clusters étaient associés à de la salade en sachet d'origine nationale.

Bovins et autres facteurs

«Nous proposons que le taux plus élevé de cas cliniques O157 en Écosse soit le résultat du niveau national élevé de souches de E. coli O157 stx2a+ dans la population bovine écossaise, combiné à davantage de possibilités d'exposition locale à travers l'environnement et la consommation alimentaire locale», ont dit des chercheurs.

Les scientifiques ont dit que l'approche la plus sûre pour la santé publique pourrait être de considérer toutes les élevages comme une source de O157.

«La sécurité des aliments doit être contrôlée en garantissant un transport approprié jusqu'à l'abattoir, de bonnes pratiques à l'abattoir, avant et après l'abattage, et au sein de la chaîne d'approvisionnement ultérieure jusqu'au point de préparation des aliments inclus. Alors que nous continuons à développer des interventions telles que des vaccins, des phages et des probiotiques, ainsi que des approches alimentaires qui peuvent être utilisées dans les élevages pour réduire la menace pour la santé humaine due à toutes les formes de transmission, l'éducation et la sensibilisation restent les principaux outils pour réduire le risque d'infection humaine.», ont-ils ajouté.

mardi 3 octobre 2023

Les cas à Listeria augmentent en Angleterre et au Pays de Galles

«Les cas à Listeria augmentent en Angleterre et au Pays de Galles», source article de Joe Whitworth paru le 3 octobre 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de cas d’infection à Listeria a augmenté en 2021 en Angleterre et au Pays de Galles, selon l’UK Health Security Agency (UKHSA).

Au total, 160 cas de listériose ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles, contre 124 infections en 2020.

La surveillance nationale en Angleterre et au Pays de Galles est coordonnée par la Gastrointestinal Infections and Food Safety (One Health) à l’UK Health Security Agency (UKHSA), avec le soutien de Public Health Wales.

Au total, 22 personnes sont décédées, dont 12 avaient la listériose inscrite comme cause de décès sur le certificat de décès.

Les taux d'incidence étaient les plus élevés chez les personnes âgées de 80 ans et plus. L'incidence de la listériose était plus faible chez les hommes que chez les femmes, mais pour les groupes d'âge de 70 à 79 ans et de 80 ans et plus, les cas signalés chez les hommes étaient plus élevés que chez les femmes.

Sur 35 cas dans les groupes d'âge de 10 à 19 ans, de 20 à 29 ans et de 30 à 39 ans, 28 étaient des femmes et 24 étaient enceintes. Les infections associées à la grossesse représentaient environ un cinquième de tous les cas signalés, et 20% des cas liés à la grossesse entraînaient une mortinatalité ou une fausse couche.

L'incidence la plus faible était au Pays de Galles, avec cinq cas, et la plus élevée à Londres, avec 34 cas d’infection. Septembre a été le mois le plus élevé pour les déclarations de listériose en 2021.

Les cas en Angleterre et au Pays de Galles sont revenus aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19.

«Il est probable que la pandémie et les interventions non pharmaceutiques associées mises en œuvre pour contrôler le coronavirus ont affecté la surveillance des maladies gastro-intestinales de plusieurs manières. Il convient toutefois de noter que les interventions mises en œuvre au cours de cette période auraient été moins susceptibles d'affecter la déclaration des cas de listériose de la même manière que d'autres cas d'infections gastro-intestinales en raison de la plus grande gravité de la maladie des cas de listériose», selon le rapport. .

Notification de foyers de cas

Trois foyers ont fait l'objet d'une enquête en Angleterre et au Pays de Galles. Les sources étaient des produits de langue de bœuf cuite, du corned-beef et du poisson fumé, tous des aliments à haut risque de listériose chez les groupes vulnérables.

Les produits de langue de bœuf cuite ont rendu trois personnes malades. Le corned-beef a touché quatre personnes de 2019 à 2021. Cinq patients ont été enregistrés en 2020 et 2021 dans un foyer lié à du poisson fumé.

Entre novembre et décembre 2020, un foyer de cas a été détecté en Angleterre après que trois personnes ont été infectées par la même souche de Listeria monocytogenes, dont une est décédée. Tous les patients, y compris une femme enceinte, présentaient des affections sous-jacentes ou des facteurs de risque de listériose. Un patient a déclaré avoir mangé des morceaux de saumon et des tranches de saumon fumé provenant d'une chaîne de supermarchés britannique.

Le séquençage du génome entier (WGS) d'isolats de saumon fumé dans un pays de l'UE a permis d'identifier la souche épidémique. Les échantillons ont été tracés jusqu'à un fournisseur de poisson au Royaume-Uni qui distribuait des produits au supermarché. Deux autres patients ont été identifiés en 2021. Tous deux ont déclaré avoir consommé du saumon fumé.

Impact du changement climatique

Parallèlement, l'UKHSA a publié une revue des indicateurs pertinents pour la surveillance du changement climatique et de la santé en Angleterre.

Plusieurs des 59 indicateurs concernaient l'alimentation. Pour les «Foyers de cas d’origine alimentaire et/ou préoccupations et alertes signalées» et «Incidence des maladies d’origine alimentaire», il a été nécessaire de procéder à un nouveau traitement des données.

Les scientifiques ont noté que les risques liés à la sécurité des aliments pourraient changer et que la réponse aux impacts climatiques pourrait impliquer une utilisation accrue de pesticides, d'antibiotiques, d'engrais et de produits chimiques pour maximiser les rendements, ce qui pourrait conduire à une contamination chimique croissante des cultures et du bétail.

Les inondations ou les sécheresses pourraient également affecter l’approvisionnement public en eau. Des épidémies provenant de l'eau sont signalées. Cependant, la cause de la contamination et le rôle des conditions météorologiques ne sont pas systématiquement enregistrés.

La hausse des températures est indirectement liée aux risques, notamment à l'augmentation des maladies d'origine alimentaire, selon le rapport.

«Plusieurs études épidémiologiques ont montré que l’incidence des maladies dues à une contamination bactérienne est sensible à la température. De nombreuses infections gastro-intestinales sont contractées à l’étranger et il est nécessaire d’améliorer la surveillance des infections liées aux voyages. Comme pour d’autres maladies sensibles au climat, il est nécessaire d’établir le rôle des facteurs climatiques et météorologiques dans tout changement de leur incidence. Cela doit être fait avec les conseils d’experts.»

vendredi 30 juin 2023

L'Angleterre et le Pays de Galles signalent une baisse des infections à E. coli pour 2020

Assez tardif ce bilan 2020, sans doute pire qu’en France, c’est dire ...« L'Angleterre et le Pays de Galles signalent une baisse des infections à E. coli pour 2020», source article de Joe Whitworth paru le 30 juin 2023 dans Food Safety News.

Il est probable que la pandémie de la COVID-19 ait contribué à une baisse de 25% des cas à E. coli O157 en Angleterre en 2020 par rapport à 2019, selon les chiffres récemment publiés par la UK Health Security Agency (UKHSA).

En 2020, 1 419 cas confirmés à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles. Cela comprenait 402 cas confirmés par culture de E. coli O157 et 690, où un sérogroupe autre que O157 a été isolé. Cinq personnes sont décédées. Pour 329 autres cas, les prélèvementss ont été retrouvés positifs par PCR pour les gènes des shigatoxines, mais STEC n'a pas été cultivé. En 2019, 539 cas d’infection à E. coli O157 et 768 E. coli non-O157 ont été notées.

La transmission peut se produire par contact direct ou indirect avec des animaux ou leur environnement, par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés et par la propagation interhumaine.

Sept cas confirmés ont été infectés par plusieurs types en 2020, dont O145 et O157 ; O26 et O157 ; O26 et O168 ; O91 et O146 et O87 et O113. Il s'agit du taux le plus bas signalé depuis 1996, lorsque les tests ont commencé en Angleterre pour STEC O157 sur tous les prélèvements fécaux de patients suspects d'infection gastro-intestinale. Cependant, il est probable que la pandémie ait joué un rôle, la tendance doit donc être interprétée avec prudence, ont déclaré les responsables de la santé.

Données de E. coli O157

Sur 365 cas confirmés à STEC O157 en Angleterre, 195 étaient des femmes. Les enfants âgés de 5 à 9 ans présentaient l'incidence d'infection la plus élevée. Les 1 à 4 ans avaient été les plus touchés les années précédentes.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est survenu dans 10 cas confirmés à STEC O157. Deux cas de SHU avaient moins de 5 ans, avec une fourchette de 1 à 93. Deux décès ont été signalés parmi les cas confirmés.

La baisse des voyages à l'étranger signalés par les cas de STEC O157, de 30% les années précédentes à 8% en 2020, indique un nombre limité de voyages à l'étranger.

L'incidence la plus élevée était dans le sud-ouest et la plus faible à Londres. L'hospitalisation est survenue dans 121 cas, soit un tiers des cas, avec une durée allant de un à 14 jours avec une médiane de trois jours.

Une baisse des infections liées aux voyages a été observée, avec seulement 30 personnes déclarant être à l'étranger pendant leur période d'incubation, qui était de sept jours avant le début, contre respectivement, 28% et 31% en 2018 et 2019, Sur ces 30 personnes, cinq ont passé toute leur période d'incubation à l'étranger. Les destinations les plus fréquentes étaient la Turquie, l'Espagne et Malte.

En Angleterre, 557 cas positifs à la culture de 95 sérogroupes différents ont été confirmés, et au Pays de Galles, le nombre était de 132 cas de 53 types différents.

Au total, 85 cas de STEC non-O157 ont été hospitalisés. Le SHU est survenu dans 28 cas confirmés. Les sérogroupes les plus fréquemment isolés étaient O26 10 fois et O145 à quatre reprises. Les cas de SHU variaient de 10 mois à 6 ans et 10 avaient entre 1 et 4 ans. Trois personnes sont décédées.

Chiffres des E. coli non-O157

La détection des infections à STEC non-O157 a diminué par rapport à 2019. Le sérogroupe le plus couramment isolé était le STEC O26, suivi de O146 et O91.

Dix pour cent des cas confirmés à O26 ont développé un SHU, contre 3% des cas confirmés à O157, et une proportion plus élevée de cas à O26 ont signalé une hospitalisation par rapport aux patients à O157.

En août 2020, la UKHSA, Public Health Scotland (PHS) et Public Health Wales (PHW) ont enquêté sur une épidémie avec 20 cas confirmés, dont 15 en Angleterre, quatre au Pays de Galles et un en Écosse. L'âge médian était de 42 ans. Cinq personnes ont été hospitalisées.

Trois foyers de cas enregistrés

Trois éclosions à E. coli O157 impliquant 63 cas ont été signalées en 2020, mais aucun cas de SHU ou décès lié n'a été signalé.

La UKHSA et la PHW ont enquêté sur une autre épidémie et identifié le véhicule de l'infection comme étant des concombres importés consommés dans le cadre d'un produit de restauration rapide. Il y avait 36 cas confirmés, dont 27 vivaient en Angleterre et neuf au Pays de Galles. Treize personnes ont déclaré avoir été hospitalisées.

La UKHSA a enquêté sur une troisième éclosion avec 18 cas confirmés. Trois personnes ont été hospitalisées, mais la source n'a pas été retrouvée.

mardi 29 novembre 2022

Assouplissement britannique pour les fêtes de Noël : la vente de volailles réfrigérées préalablement congelées et décongelées est autorisée

«La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs que des produits de volaille réfrigérés en vente auront été préalablement congelés et décongelés pour maintenir les niveaux de stock pour ce Noël», source FSA du 25 novembre 2022.

La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs qui achètent des produits de dinde, de canard, de chapon ou d'oie à l'approche de Noël qu'ils peuvent avoir été préalablement congelés et décongelés avant d'être mis en vente comme réfrigérés.

Les produits doivent être clairement étiquetés comme «décongelés» et conviennent à la congélation à domicile si cela est indiqué sur l'étiquetage. L'information sera disponible en magasin et sur les sites Internet des distributeurs.

Ce changement temporaire s'appliquera à des produits de dinde, de canard, de chapon et d'oie en vente du 28 novembre au 31 décembre et ne s'applique pas au poulet.

Notre conseil, qui s'applique uniquement à l'Angleterre et au Pays de Galles, intervient après que le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) et le gouvernement gallois ont annoncé une série de mesures pour aider à soutenir l'industrie de la volaille face aux problèmes actuels posés par la grippe aviaire.

Conseils d'hygiène alimentaire pour les consommateurs manipulant toutes les volailles, y compris la dinde, le canard, le chapon et l’oie de Noël réfrigérés et préalablement congelés :
- Lavez-vous les mains avant et après avoir manipulé la viande de volaille crue
- Ne lavez pas des volailles entières ou des produits de viande de volaille
- Vérifiez la date limite de consommation (use-by-date)
- Suivez les instructions de stockage sur l'étiquetage et ne congelez la viande de volaille réfrigérée que si l'étiquetage indique qu'elle convient à la congélation à domicile
- Si votre volaille est congelée, vérifiez l'étiquetage, car certaines volailles plus petites peuvent être cuits à partir de produits congelés.
- Vous devrez peut-être prévoir plus de temps pour décongeler une grosse volaille avant la cuisson. Planifiez cela à l'avance, car une dinde entière peut prendre entre 3 et 5 jours pour se décongeler correctement.
- Suivez les instructions de cuisson et assurez-vous que la volaille soit chaude bouillante partout.

Conseils sur la grippe aviaire pour les consommateurs :
La volaille et les produits de volaille bien cuits, y compris votre dinde de Noël, votre canard, votre chapon ou votre oie, peuvent être consommés sans danger. La grippe aviaire pose un très faible risque de sécurité des aliments pour les consommateurs britanniques, et cela ne change pas les conseils de la FSA sur la consommation de produits de volaille.

Mais au sein de l’UE, il n’en va pas de même comme l’indique ce communiqué du 24 novembre de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) qui rappelle aux producteurs, importateurs et distributeurss que la vente de viande de volaille décongelée n'est pas autorisée.

Dans l'UE, la viande de volaille décongelée préalablement congelée, y compris la dinde, n'est pas autorisée à la vente. En particulier, le règlement CE n°1308/2013 du Conseil portant organisation des marchés des produits agricoles et le règlement CE n°543/2008 de la Commission concernant les normes de commercialisation de la viande de volaille exigent que la viande de volaille commercialisée dans l'UE soit dans l'un des trois états suivants :réfrigérée (non congelée au préalable), congelée ou surgelée.

Dans le contexte des risques actuels de grippe aviaire, le Royaume-Uni a introduit un assouplissement temporaire de ses règles de commercialisation de la viande de volaille. Pour la période de Noël 2022, le Royaume-Uni autorise la production et la vente de certaines viandes de volaille préalablement congelées et décongelées, ces produits étant clairement étiquetés comme «décongelés».

Actuellement, l'Angleterre et le Pays de Galles ont indiqué l'acceptabilité de cette production et de cette commercialisation. Cette assouplissement ne sera pas disponible pour les produits concernés vendus en Irlande du Nord, en raison du protocole de l’Irlande du Nord.

Les entreprises alimentaires en Irlande doivent savoir que la réglementation alimentaire de l'UE n'a pas changé, malgré cette assouplissement britannique temporaire. Par conséquent, la production et/ou la commercialisation de viande de volaille décongelée restent interdites dans tous les États membres de l'UE et en Irlande du Nord. En Irlande, la mise sur le marché de viande de volaille décongelée est contraire aux European Communities (Marketing Standards for Poultrymeat) Regulations, 2010 (SI 328 of 2010).

NB : L’image est issue de Sainsbury’s où le terme décongelé (defrosted) apparaît.

jeudi 27 octobre 2022

Listériose en Angleterre et au Pays de Galles : données 2020

«Listériose en Angleterre et au Pays de Galles, résumé pour 2020», mis à jour le 20 octobre 2022, source Gov.uk.

Principaux points pour 2020
Ce rapport résume le nombre, la démographie et les résultats cliniques des cas confirmés de listériose en Angleterre et au Pays de Galles en 2020 :
- Au total, 124 cas de listériose ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles.
- Les taux d'incidence de la listériose étaient les plus élevés chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
- Dans l'ensemble, l'incidence brute de la listériose était plus faible chez les hommes que chez les femmes, mais les cas signalés chez les hommes de 60 à 69 ans étaient 4 fois plus élevés que chez les femmes de 60 à 69 ans.
- Les infections associées à la grossesse représentaient un cinquième de tous les cas signalés et 34,8% des cas associés à la grossesse ont entraîné une mortinaissance ou une fausse couche.
- Parmi les cas de listériose non associés à la grossesse, le décès a été signalé pour 29 cas (29,3%), dont 17 (17,2%) étaient connus pour avoir une listériose enregistrée comme cause de décès sur le certificat de décès.
- L'incidence de la listériose variait géographiquement, avec l'incidence la plus faible dans le Nord-Ouest (0,15 pour 100 000 habitants) et la plus élevée dans les East Midlands (0,27 pour 100 000 habitants).
- Deux épidémie de listériose ont fait l'objet d'une investigation en Angleterre, dont une éclosion nationale associée au saumon fumé.

Contexte
La listériose est une maladie d'origine alimentaire causée par la bactérie Listeria monocytogenes. Ces bactéries sont largement répandues dans l'environnement et l'infection survient généralement après la consommation d'aliments contaminés crus, réfrigérés ou prêts à consommer, et peut provoquer une infection sporadique et des épidémies. Il a été rapporté que des personnes atteintes de listériose développent des symptômes entre 1 et 70 jours après avoir consommé des aliments contaminés par Listeria monocytogenes.

Comparées à d'autres pathogènes d'origine alimentaire, les infections chez l'homme sont relativement rares, avec 2 621 cas confirmés de listériose signalés dans 28 États membres de l'UE en 2019, et une moyenne de 160 cas en Angleterre et au Pays de Galles chaque année (de 2010 à 2019). Cependant, la listériose peut entraîner des conséquences cliniques graves chez les groupes vulnérables, notamment les personnes âgées de plus de 60 ans, les femmes enceintes et leurs bébés à naître ou nouveau-nés, et les personnes dont l'immunité est affaiblie.

Dans ces groupes, la listériose peut se présenter comme une infection de la circulation sanguine ou du cerveau. En raison de la gravité de l'infection et du taux élevé de létalité, la listériose est un important problème de santé publique.

La surveillance nationale de la listériose en Angleterre et au Pays de Galles est entreprise depuis 1992. Ce rapport résume le nombre, la démographie et les résultats cliniques des cas confirmés de listériose en Angleterre et au Pays de Galles signalés en 2020.

Conclusion
La listériose reste une maladie rarement signalée en Angleterre et au Pays de Galles, avec 0,21 cas pour 100 000 habitants. L'issue de la listériose pendant la grossesse reste grave, plus d'un tiers entraînant une fausse couche ou une mortinaissance. La mortalité parmi les cas hors grossesse reste élevée, avec un taux de létalité de 17,2%. Deux éclosions nationales ont été attribuées à des aliments à haut risque de listériose, étayées par le lien des cas avec des aliments contaminés grâce à l'analyse de la parenté des souches à l'aide de données de séquençage du génome entier.

En tant qu'infection principalement d'origine alimentaire, la sensibilisation aux aliments à haut risque pour les groupes vulnérables est essentielle. Le faible nombre de cas déclarés complique l'interprétation de la tendance et toute comparaison avec les années précédentes. Il reste impératif que les cas sporadiques de maladie et les grappes de maladies continuent d'être surveillés et étudiés pour éclairer l'évaluation continue des risques de la chaîne alimentaire.

NB : Santé publique France n’a pas encore communiqué les données de listériose en 2020. Les seules données disponibles sont celles de 2019.

Complément
On lira l'Angleterre et le Pays de Galles voient le déclin des cas d'infection à Listeria, source article de Joe Whiworth dans Food Safety News.

mardi 26 avril 2022

Des données montrent une image mitigée des STEC en Angleterre

«Des données montrent une image mitigée de E. coli en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 26 avril 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'infections à E. coli O157 a diminué en 2019, mais les cas de non-O157 ont, augmenté et deux personnes sont décédées, selon les chiffres de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).

En 2019, 1 720 cas confirmés à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été rapportés en Angleterre et au Pays de Galles. Cinq patients étaient infectés par plusieurs sérogroupes.

Un total de 539 cas confirmés de STEC O157 ont été enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles contre 607 en 2018. Cela poursuit une tendance à la baisse observée depuis 2015 et est le chiffre annuel le plus bas depuis 1996.

Sur 515 cas confirmés de STEC O157 en Angleterre, 280 étaient des femmes. Les enfants âgés de 1 à 4 ans étaient les plus touchés. Les femmes avaient une incidence plus élevée dans tous les groupes d'âge, à l'exception de celles âgées de 1 à 4 ans et de 10 à 19 ans.

Au total, 147 personnes ont été hospitalisées avec un séjour à l'hôpital allant de un à 10 jours avec une moyenne de deux jours.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est survenu dans 13 cas confirmés et cinq cas probables. Quatre étaient âgés de moins de 5 ans avec une fourchette de 1 à 75 ans. Aucun décès n'a été enregistré parmi les cas de STEC O157. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Dans l'ensemble, 154 cas étaient liés à des voyages. Les principales destinations étaient la Turquie, l'Égypte et Chypre.

Résultats des E. coli non-O157
Augmentation de la détection et du dépistage des STEC non-O157. En 2019, 768 cas de STEC non-O157 à culture positive, dont 655 en Angleterre et 113 au Pays de Galles, ont été rapportés. Sur 5 760 échantillons reçus pour analyses, 1 002 cas de non-O157 ont été confirmés en Angleterre. Parmi ceux-ci, 655 cas positifs à la culture de 72 sérogroupes ont été confirmés.

Le sérogroupe des STEC non-O157 le plus couramment isolé était E. coli O26, suivi de O146, O128ab et O91. Au total, 85 personnes ont été hospitalisées.

Le SHU est survenu chez 22 cas confirmés et un cas probable de STEC non-O157. Parmi ceux-ci, O26 et O145 étaient les principaux sérogroupes isolés.

Sept pour cent des cas confirmés de STEC O26 ont développé un SHU. Les cas variaient de 5 mois à 65 ans et 13 avaient entre 1 et 4 ans. Deux décès ont été rapportés.

Pour 413 cas, les échantillons ont été confirmés comme étant des STEC en analysant kes positifs par PCR pour les gènes de shigatoxines (stx), mais les STEC n'ont pas été cultivés.

Éclosions
Cinq foyers de cas à STEC impliquant 65 personnes en Angleterre ont fait l'objet d'une enquête. Malgré les enquêtes épidémiologiques, il n'a pas été possible de retrouver la source de l'infection. Il y a eu trois cas de SHU associés mais aucun décès.

Quatre éclosions étaient dues à E. coli O157, ce qui signifie qu'elles ont causé 9% des cas confirmés. La plus importante a touché 28 personnes, dont sept en 2020, dont neuf nécessitant des soins hospitaliers.

Une épidémie à STEC O26 a rendu malades 32 personnes, dont 16 en Angleterre et cinq personnes ont été hospitalisées. La souche épidémique n'avait que stx1a et les cas étaient principalement des adultes en bonne santé avec un âge médian de 28 ans.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

vendredi 21 mai 2021

Un propriétaire d'un restaurant au Pays de Galles a continué de servir de la nourriture malgré une infestation de cafards

«Un propriétaire d'un restaurant au Pays de Galles a continué de servir de la nourriture malgré une infestation de cafards», source Doug Powell du barfbog.

Cela faisait 10 ans que nous étions à Cardiff et à la maison de mon père à Newport, Pays de Galles, et je me sentais étrangement chez moi, mais c'était peut-être le discours universel sur la sécurité des aliments.

Une infestation de cafards a été découverte dans la cuisine d'un restaurant de plats à emporter (takeaway) de Cardiff par des inspecteurs après que le propriétaire ait ignoré une demande de nettoyage en profondeur du restaurant.

Flame Grillhouse, à Clare Road, Riverside, a reçu la visite d'agent de l'hygiène alimentaire du Conseil de Cardiff ; ils ont trouvé des cafards morts et vivants dans la cuisine, la zone de préparation et dans la zone de service.

L'entreprise de lutte contre les nuisibles a dit au propriétaire, Mohammed Hussain, de fermer son entreprise pour que le bâtiment soit nettoyé en profondeur, mais il n'a pas donné suite à la demande et a poursuivi ses activités commerciales.

Une audience de détermination de la peine à Cardiff Crown Court mardi a appris que les clients auraient pu être à risque de Salmonella, E. coli et de fièvre typhoïde en raison de l'infestation.

Le procureur Nik Strobl a déclaré que l'entreprise avait initialement reçu une note d'hygiène d'une étoile qui avait été augmentée à une note de trois étoiles en 2018.

Décrivant l'inspection incriminante, il a déclaré: «Il y avait des preuves d'une infestation de cafards à cycle de vie complet dans l'entreprise. Des cafards vivants et morts ont été trouvés à différents stades de maturité.»

Il a ajouté que bien qu'il ait été informé du problème, Hussain n'a pas entrepris de nettoyer son entreprise et a continué à servir de la nourriture malgré l'infestation.

Après la découverte, le défendeur a accepté de fermer volontairement le restaurant et le 3 septembre, une autre inspection a été effectuée qui a convaincu les agents que l'infestation avait été éradiquée.

Le restaurant a rouvert ses portes en septembre et a actuellement une note en hygiène de quatre étoiles à compter du 6 novembre 2019.

L'avocat de la défense William Bebb a déclaré que son client acceptait pleinement sa culpabilité pour l'infestation et souhaitait s'excuser auprès du tribunal.

Lors de la détermination de la peine, le juge Niclas Parry a déclaré: «Il y aurait eu un risque sérieux pour la santé publique. Salmonella la bactérie E. coli et la fièvre typhoïde peuvent toutes être provoquées lorsque des cafards et la consommation humaine se croisent.»

«Le problème est aggravé par le fait que vous ne tenez pas compte de vos obligations du bout des lèvres et que vous ignorez plus d’un avertissement. Vous saviez qu'il y avait un problème, mais vous l'avez laissé s'envenimer.»

Hussain a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pendant 18 mois. Il a également été condamné à effectuer 80 heures de travail non rémunéré et à payer 750 livres sterling à titre de dépens.

lundi 15 mars 2021

Listériose en Angleterre et au Pays de Galles en 2019

«Listériose en Angleterre et au Pays de Galles: résumé pour 2019», source Doug Powell du barfblog.

Ce rapport résume le nombre et les caractéristiques des cas confirmés de listériose en Angleterre et au Pays de Galles en 2019 :

  • 142 cas de listériose ont été signalés en Angleterre et au Pays de Galles;
  • les taux d'incidence de la listériose étaient les plus élevés chez les personnes âgées de 80 ans et plus;
  • l'incidence brute de la listériose était plus faible chez les hommes que chez les femmes, mais les cas signalés chez les hommes âgés de 60 à 69 ans étaient 7 fois plus élevés que chez les femmes âgées de 60 à 69 ans;
  • les infections associées à la grossesse représentaient 17,6% de tous les cas signalés et un tiers des cas associés à la grossesse entraînaient une mortinatalité ou une fausse couche;
  • parmi les cas de listériose non liés à la grossesse, le décès a été signalé pour 23 cas (19,7%), dont 15 (12,8%) avaient la listériose enregistrée comme cause de décès sur le certificat de décès
  • l'incidence de la listériose variait géographiquement, avec la plus faible incidence dans l'est de l'Angleterre (0,14 pour 100 000 habitants) et la plus élevée à Londres (0,39 pour 100 000 habitants); et,
  • 4 épidémies de listériose ont été étudiées en Angleterre, y compris une épidémie nationale associée à la consommation de sandwiches préemballés à l'hôpital.

Il a été rapporté que les personnes atteintes de listériose développent des symptômes entre 1 et 70 jours après avoir consommé des aliments contaminés par Listeria monocytogenes.

mercredi 2 décembre 2020

Le déclin des cas d'intoxication alimentaire se poursuit en Angleterre et au Pays de Galles

Les sondage reflète-t-il la réalité des faits, vaste sujet ….

Un article de Joe Whitworth paru le 29 avril 2019 dans Food Safety News rapportait « Un sondage révèle une augmentation du nombre de personnes touchées par une intoxication alimentaire au Royaume-Uni ».

Près de la moitié des personnes interrogées dans un sondage au Royaume-Uni ont déclaré avoir subi une intoxication alimentaire. Le chiffre de 47% des personnes qui ont déclaré être tombées malades à cause de la nourriture à un moment de leur vie est passé de 40% en 2012, 41% en 2014 et 44% en 2016.

Voici un nouvel article qui tend à contredire ce sondage … car «Le déclin des cas d'intoxication alimentaire se poursuit en Angleterre et au Pays de Galles», source article de Joe Whitworth paru le 2 décembre 2020 dans Food Safety News.

Les intoxications alimentaires en Angleterre et au Pays de Galles ont diminué pour la cinquième année consécutive, selon des chiffres annuels.

Il y a eu plus de 8800 cas d'intoxication alimentaire officiellement notifiés en 2019, contre un peu plus de 11 000 en 2018. Les chiffres les plus récents ont augmenté entre 2013 et 2014.

Public Health England (PHE) recueille les notifications de maladies infectieuses (NOIDs pour notifications of infectious diseases) et publie chaque semaine des analyses des tendances locales et nationales. Les NOIDs sont l'un des moyens par lesquels PHE effectue la surveillance des infections à travers le pays.

La plupart des cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés chez les 45-64 ans, suivis par le groupe d'âge 25-44 ans et les personnes âgées de 65 ans et plus. Le plus bas était chez les moins de 1 an.

Le Yorkshire et Humberside avaient le plus de cas d'intoxication alimentaire par région avec 2 270 suivis de 1 645 dans le sud-est et un peu plus de 1 050 dans le nord-est.

Londres comptait plus de 660 cas d'infections, tandis que les West Midlands en avaient le plus petit nombre avec 49. Dans toutes les régions étudiées sauf une, les hommes étaient plus touchés que les femmes. Dans la région de l'Est, les nombres étaient égaux selon le sexe. Le Pays de Galles a signalé 1 470 cas avec plus d'hommes malades que de femmes.

PHE n'a pas encore publié le rapport annuel sur les zoonoses au Royaume-Uni pour 2018. La plupart des autres pays ont déjà révélé les données de 2019.

La Food Standards Agency (FSA) estime que 2,4 millions de cas de maladies d'origine alimentaire surviennent chaque année au Royaume-Uni.

Chiffres par pathogène et augmentation des SHU

Plus de 4 500 cas de campylobactériose ont été enregistrés avec près de 1 650 cas d'infection dans le Sud-Est en 2019.

Près de 700 cas de salmonellose ont été notées avec le nombre plus élevé de 172 patients conjointement signalé par Londres et le Sud-Est.

Les données ne montrent qu'un seul rapport de listériose et de cyclosporose. Ceci malgré une épidémie de listériose dans laquelle sept personnes sont décédées liées à des sandwichs servis dans les hôpitaux. Les 41 cas de yersiniose provenaient du sud-est.

Un total de 85 cas d'infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) a été enregistrée ainsi que 16 cas de STEC O157. Seuls deux cas de STEC non-O157 ont été signalés. Il y avait 26 cas classés comme autres infections à E. coli ou sans précision.

Les cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), souvent associés à des infections à E. coli, sont passés à 15 par rapport à 12 l'année précédente et sont au plus haut niveau depuis qu'ils ont été déclarés en 2010. Six femmes et quatre hommes ont été touchés en Angleterre. Quatorze cas concernaient des personnes de moins de 14 ans et un cas appartenait à la tranche d'âge des 45 à 64 ans.

Londres et le Nord-Est ont tous deux enregistré trois cas de SHU, tandis que le Nord-Ouest, le Yorkshire et Humberside, le Sud-Est et le Sud-Ouest en ont tous eu un cas. Le Pays de Galles a enregistré cinq cas, dont deux femmes et trois hommes.

mardi 1 décembre 2020

Augmentation des plaintes des consommateurs concernant les aliments notée par la Food Standards Agency

« Augmentation des plaintes des consommateurs concernant les aliments notée par la Food Standards Agency », source article de Joe Whitworth paru le 1er décembre 2020 dans Food Safety News.

Le nombre de plaintes du public concernant des sites d'alimentation et de restauration dans les trois pays (Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord) a augmenté, selon un rapport publié par la Food Standards Agency (FSA).

Les autorités locales ont enregistré près de 71 000 plaintes concernant la sécurité des aliments et l'hygiène des établissements alimentaires au cours de la période 2019-2020. Il s'agit d'une augmentation de près de 5% par rapport à 2018-2019 dans les trois pays. Les plaintes relatives aux règles alimentaires, qui couvrent l'authenticité et la fraude alimentaire, ont augmenté de 3% pour atteindre près de 11 000 en 2019-2020.

Les statistiques concernent l'application de la législation alimentaire par les autorités locales en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Le rapport couvre d'avril 2019 à mars 2020. Les informations proviennent des autorités locales et sont compilées par la FSA.

Le système de surveillance de l'application des lois par les autorités locales (LAEMS pour Local Authority Enforcement Monitoring System) couvre les activités de réglementation sur l'hygiène alimentaire, y compris la qualité microbiologique et la contamination des aliments par des micro-organismes ou des corps étrangers; et les règles alimentaires, y compris la composition, la contamination chimique, l'adultération et l'étiquetage.

Pour l'hygiène alimentaire, il y a eu globalement une légère diminution des effectifs déclarés par rapport à 2018-2019, mais il y a eu une augmentation des ressources pour les règles alimentaires.

En Angleterre, les plaintes concernant la sécurité des aliments et l'hygiène ont augmenté de 5% à 64 397 et celles concernant les règles alimentaires ont augmenté de près de 5% à 9 542 en 2019-2020. Au Pays de Galles, les plaintes ont augmenté de 9% à 4 480, mais les problèmes relatifs aux règles alimentaires ont diminué de 14% à 623. En Irlande du Nord, les plaintes ont diminué de 16% à 1 894 et celles relatives aux règles alimentaires ont légèrement baissé de 744 à 742 en 2019-2020.

Prélèvements et application de la loi

Les prélèvements alimentaires officiels sont analysés par des laboratoires de contrôle officiels. Un total de 44 026 échantillons aurait été prélevé en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord en 2019-2020, soit une augmentation de moins de 1% par rapport à l'année précédente.

En Angleterre, il y a eu une augmentation de 4,2% des prélèvements signalés, au Pays de Galles, une diminution de 6,7% et en Irlande du Nord, une baisse de 6,1%. Le total des analyses est passé de 45 673 à 46555 en 2019-2020, y compris une augmentation des analyses de la contamination microbiologique.

Le nombre d'entreprises soumises à au moins un type de mesures d'application de l'hygiène alimentaire était de 156 066 en 2019-2020, soit une diminution de 1,3%. Cela comprenait plus de 930 fermetures volontaires et 230 poursuites.

Il y a eu une diminution de 10% du nombre de sites soumis à des mesures d'application formelles à 4784 en 2019-2020. Les établissements recevant des avertissements écrits ont diminué de 1 pour cent pour s'établir à 151 282.

Le nombre d'entreprises soumises à au moins un type de mesures d'application des règles alimentaires en 2019-2020 était de 25 553, soit une augmentation de 5,8%. Cela a impliqué la saisie, la détention et la remise d'aliments à près de 100 occasions et 56 poursuites.

Le nombre de sites ayant reçu au moins un type de mesure d'application formelle a augmenté de 45% pour atteindre 458 en 2019-2020. Le nombre d'avertissements écrits a augmenté de 5,2% pour atteindre 25095 en 2019-2020.

Les visites prévues chutent

Les interventions d'hygiène alimentaire en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ont diminué avec 333 426 réalisées en 2019-2020, soit une réduction de 2,4% par rapport à 2018-2019.

Les interventions sont des visites dans les établissements alimentaires pour l'inspection, le contrôle, la surveillance, la vérification, l'audit et l'échantillonnage, ainsi que l'éducation et la collecte d'informations. Ils s'assurent que les entreprises respectent les exigences des lois sur l'hygiène alimentaire et les règles alimentaires.

Les autorités locales ciblent les établissements à haut risque, de catégorie A à C, pour les interventions d'hygiène alimentaire, mais il y a eu une augmentation des visites dans les sites de catégorie E à faible risque par rapport à 2018-2019.

Le pourcentage d'interventions planifiées réalisées est passé de 86,4% en 2018-2019 à 85,7% en 2019-2020 dans les trois pays. Le pourcentage d'interventions liées à l'hygiène alimentaire dans les établissements non encore notés est également passé de 89,1% en 2018-2019 à 87,7% en 2019-2020.

Les interventions en matière de règles alimentaires en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ont augmenté de 2,1% pour atteindre 106770 en 2019-2020. Cependant, le pourcentage d'interventions planifiées est passé de 40,8% en 2018-2019 à 39,7% en 2019-2020. Les interventions dans les établissements alimentaires non encore notés sont passées de 59,4% en 2018-2019 à 56% en 2019-2020.

En 2019, la FSA s'est déclarée préoccupée par une nouvelle diminution du pourcentage d'interventions prévues en matière des règles alimentaires et l'a décrite comme un «problème de longue date».

Un examen en 2018 a montré que des changements étaient nécessaires pour remédier aux lacunes du modèle actuel de règles alimentaires. L'étude pilote visant à aider à établir un nouveau cadre de prestation devait commencer en 2020, mais a été reportée à 2021 en raison du COVID-19.

Maria Jennings, directrice de la conformité réglementaire à la FSA, a déclaré que l'agence avait un rôle de supervision pour vérifier les contrôles que les autorités locales effectuent sur les entreprises alimentaires.

«Bien que ces chiffres ne soient pas différents de ceux d'avril 2018 à mars 2019, nous reconnaissons que le COVID-19 a clairement créé des pressions importantes sur les autorités locales depuis fin mars 2020 et nous examinerons l'impact de la pandémie sur leurs ressources et sur l'exercice de leurs responsabilités statutaires en matière d'alimentation lors de la réunion du comité des affaires du conseil d'administration de la FSA le 8 décembre.», dit-elle.

NB : Un tel rapport n'a pas d'équivalent en France. 

samedi 28 novembre 2020

Il faut toujours se rappeler les histoires des personnes derrière des intoxications alimentaires, une édition avec E. coli O157

Autre exemple d'histoire de personnes après celle liée à Listeria, mais cette fois-ci avec Escherichia coli producteurs de shigatoxines, ici E. coli O147, source Doug Powell du barfblog.

«Mon fils de cinq ans est décédé à cause de E. coli après avoir mangé de la viande infectée à l’école. Il aurait eu 21 ans cette année»

Cet article est paru dans Wales Online du 13 septembre 2020.

Cathy Owen écrit que Sharon Jeffreys redoute cette période de l'annéeAlors que les enfants reviennent pour la rentrée scolaire, elle revit encore et encore ce qui est arrivé à sa famille il y a 15 ans.

Ce n'était que deux semaines après le début de l'année scolaire à Deri Primary en 2005, lorsque son fils aîné Chandler est rentré à la maison avec des maux d'estomac et le début d'un cauchemar pour la jeune famille.

Chandler avait contracté E. coli O157 après avoir mangé des aliments contaminés qui avaient été fournis à l'école par un boucher local.

Mais le pire était à venir après que son jeune frère Mason soit également tombé malade de l'intoxication alimentaire.

L'enfant de cinq ans venait tout juste de prendre le paniers-repas de son déjeuner pour celui du dîner scolaire parce qu'il aimait tellement les frites et les saucisses.

«Ce fut la pire décision que j'aie jamais prise», dit Sharon. «Mason adorait sa nourriture. Il prenait des saucisses et des frites dans les assiettes des enfants, alors nous avons décidé de le changer pour les dîners scolaires et il était vraiment heureux

Mason et Chandler, huit ans, faisaient partie des plus de 150 écoliers et adultes frappés par l'épidémie dans le sud du Pays de Galles. Trente et une personnes ont été admises à l'hôpital, mais Mason a été le seul à décéder.

Il a souffert de températures élevées, de douleurs à l’estomac et d’hallucinations. Il a été admis à l’hôpital pour enfants de Bristol, mais il est décédé d’une insuffisance rénale.

Aujourd'hui, sa mère Sharon se souvient de chaque instant de ces jours terrifiants.

«Cela fera 15 ans le 13 septembre lorsque Chandler est tombé malade», se souvient-elle. «Quand Mason a commencé à être malade, j'ai essayé de faire tout ce que je pouvais. L'état de Mason s'est considérablement détérioré et il a commencé à halluciner en disant qu'il pouvait voir des limaces et des grenouilles.»

«Il est devenu jaune et a commencé à transpirer comme s'il venait de sortir d'une douche. Mason est décédé deux semaines plus tard dans une douleur insupportable.»

Réfléchissant au temps qui s'est écoulé, Sharon dit: «Je ne peux tout simplement pas croire que cela fait tant de de temps, si longtemps depuis que je l'ai vu pour la dernière fois.»

«C'est encore très difficile à penser, mais à cette période de l'année, je revis toujours cette période horrible. J'ai toujours peur de l'arrivée de septembre car cela me ramène à ça.»

«Je ne m'en remettrai jamais, mais j'ai dû apprendre à vivre avec, mais de petites choses peuvent me ramener là-bas. Comme si je voyais un brin d'herbe, ou entendais quelque chose et ça me ramène à cela avec un sursaut.»

«Après la mort de Mason,j'ai été très occupé, il y a eu l'enquête puis les poursuites judiciaires, donc je n'ai pas fait face à ce qui s'était passé pendant longtemps, puis ça s'est calmé et c'était comme essayer de sortir d'un grand trou noir.»

«Mason aurait eu 21 ans en décembre. Il aurait dû avoir hâte de célébrer cette étape importante de sa vie.»

«Chandler a 23 ans maintenant, mais ce n'est pas la même personne. Lui et Mason étaient si proches que cela a laissé un grand trou dans sa vie.»

«Mon plus jeune fils a 16 ans et cela a également affecté sa vie. Il ne se souvient pas de Mason car il n’était ps là à l’époque, et cela le bouleverse.»

Quinze ans plus tard, Sharon et sa famille ont toujours le sentiment qu'on leur a refusé la justice.

Le boucher de Bridgend William Tudor, 56 ans, a été emprisonné pour avoir enfreint les lois d'hygiène en permettant à la viande crue d'entrer en contact avec du jambon cuit et de la dinde.

Une enquête publique en 2010 a permis de découvrir comment Tudor a fait passer l'argent avant l'hygiène pendant des années et a pû avoir provoqué d'autres épidémies d'intoxication alimentaire.

Le boucher William Tudor a été emprisonné pendant 12 mois.

On a prétendu qu'il avait acheté du mouton néo-zélandais congelé bon marché et l'avait fait passer pour de l'agneau gallois de première qualité et le personnel qui lui apportait de la viande pourrie impropre à la consommation a été invité à «la hacher» et à l'utiliser dans des boulettes de viande.

Sharon a continué à se plonger dans d'autres problèmes de sécurité des alimenta y compris pour mettre la pression afin de rendre publique les résultats d'inspection des restaurants - les scores (ou notes) sur <les portes – rendus obligatoires au Pays de Galles. La divulgation volontaire omet des choses et si des grandes villes comme Toronto, New York et Los Angeles peuvent trouver comment rendre les résultats obligatoires, le Pays de Galles le peut aussi.

La divulgation est devenue obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord en novembre 2013, en partie - ou en grande partie - grâce aux efforts de Sharon.

Le reste du Royaume-Uni et l'Australie se vautrent dans un système volontaire: mauvais score, ne le publiez pas.

«Le système de notation de l'hygiène alimentaire est très important et il est bon que plus de gens soient plus conscients de ce qui s'est passé», déclare Sharon.

«Il est un peu inquiétant d'entendre que le Covid pourrait avoir un impact sur certains services environnementaux du conseil, mais nous devons nous assurer qu'il y a plus d'agents qui effectuent des inspections et que les meilleures pratiques soient suivies

«J'ai entendu des gens dire qu'ils ont utilisé notre histoire dans le cadre de leur formation pour les cuisiniers et le personnel de cuisine.»

«Avant la mort de Mason, je n’avais jamais vraiment entendu parler de E. coli. J'avais entendu le nom, mais je n'en savais pas grand-chose.

«Maintenant, je pense que les gens sont définitivement plus conscients. C’est bon à savoir, bon à savoir que les gens n’ont pas oublié, même après toutes ces années.»