dimanche 6 mars 2022

Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie

Photo d'illustration
Ah, la réglementation dans l’UE qui est sensée être identique pour tous les Etats membres ? «Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie», source Food Safety News.

Selon une étude publiée récemment, de la viande de poulet importée présentent un risque plus élevé d'infection à Campylobacter en Estonie que la viande de volaille domestique.

Des chercheurs ont découvert que la prévalence et le nombrement de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair étaient significativement plus faibles dans les échantillons d'origine estonienne par rapport à ceux de Lettonie et de Lituanie.

Dans l'étude, 429 échantillons de viande de poulet d'origine estonienne, lettone et lituanienne ont été collectés auprès de distributeurs estoniens et analysés entre septembre 2018 et octobre 2019.

Campylobacter a été isolé dans 141 échantillons de viande de poulet de chair. Au total, respectivement trois, 49 et 89 échantillons d'origine estonienne, lettone et lituanienne étaient positifs.

Lien avec la maladie humaine
Parmi les échantillons positifs, 62 contenaient Campylobacter ingérieur à 100 unités formant colonies par gramme (UFC/g) et dans 28 échantillons, le nombre était supérieur à 1 000 UFC/g. Une prévalence plus élevée de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair d'origine lituanienne et lettone dans le commerce de détail estonien a été observée, selon l'étude publiée dans la revue Poultry Science.

Plus de 1 000 UFC/g ont été retrouvés dans un échantillon de viande de poulet de chair réfrigérée letton et 27 lituanien. Le nombre le plus élevé de 1 500 UFC/g dans un échantillon letton a été détecté en février 2019.

Parmi les échantillons positifs en Lituanie, des dénombrements élevés allant de 1 000 à 5 000 UFC/g se sont produits tout au long de l'année d'octobre 2018 à août 2019.

En Estonie, 348 cas confirmés de campylobactériose ont été enregistrés en 2019. Ce niveau est inférieur à la moyenne de l'Union européenne.

Des isolats de Campylobacter liés à des infections humaines en Estonie ont également été obtenus.

Les génotypes de Campylobacter jejuni trouvés dans la viande de poulet de chair et les échantillons humains indiquent que la viande de poulet réfrigérée importée est probablement la cause de la campylobactériose en Estonie. Seuls les isolats de produits de viande de poulet lituaniens chevauchaient ceux de patients humains en Estonie, ont dit les chercheurs.

Approche estonienne
Une comparaison avec des études antérieures a révélé une diminution de la prévalence de Campylobacter dans des échantillons de viande de poulet réfrigérée d'origine estonienne de 15,8 en 2000 à 2002 à 1,8 dans cette étude. Depuis 2012, la prévalence de Campylobacter dans la viande de poulet de Lettonie et de Lituanie a augmenté, passant respectivement de 25,8 à 36,8% et de 10,6 à 66,9%, mais le nombre d'échantillons prélevés variait.

Les chercheurs ont déclaré qu'une explication possible des résultats estoniens est que des mesures strictes de biosécurité et d'autocontrôle sont appliquées aux niveaux de l’élevage, de l'abattoir et de l'industrie de la viande, ainsi que des mesures de contrôle basées sur l'évaluation des risques sont mises en œuvre à toutes les étapes de la production.

Les trois échantillons positifs parmi les produits estoniens ont été trouvés en juillet. En Estonie, le seul abattoir de poulets de chair et tous les élevages associés appartiennent à une seule entreprise internationale de viande, ce qui n'est pas le cas en Lettonie et en Lituanie.

Les scientifiques ont dit que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour étudier d'autres sources possibles d'infections à Campylobacter en Estonie.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

samedi 5 mars 2022

Faut-il rechercher Salmonella dans les courgettes ?

Faudra-t-il rechercher Salmonella ou d’autre micro-organismes pathogènes dans des légumes du quotidien ?

Voici un exemple en Suède avec la courgette ...

«L'ICA rappelle des courgettes pouvant contenir des salmonelles», source Administration suèdoise de l’alimentation, Livsmedelsverket du 24 février 2022.
L'ICA procède au rappel de courgettes car le produit peut contenir des salmonelles. Le produit peut présenter un danger pour la santé des consommateurs. Le rappel s'applique aux courgettes achetées à partir du 2022-02-25 en Skåne, Västra Götaland, Kronoberg, Kalmar, Blekinge, Halland, Närke, Östergötland, Värmland, Gotland et Öland.

Le distributeur publie aussi un communiqué, «L'ICA rappelle des courgettes», source ICA du 26 février 2022.
L'ICA procède au rappel de courgettes car le produit peut contenir des salmonelles. Le produit peut présenter un danger pour la santé des consommateurs.

La plate-forme de surveillance de la chaîne alimentaire nous apprend qu'en janvier 2021 il y a déjà eu un précédent dans un autre pays scandinave, la Finlande.

En Finlande, sept cas de salmonellose à Salmonella Kedougou, survenus en novembre et décembre 2020, ont été reliés à la consommation de courgettes crues préparées en salade. La salade avait été préparée dans une cuisine centrale et servie à plus de 6 000 personnes. Cet évènement a fait l’objet d’une notification au RASFF de l’UE le 22 décembre 2020 par la Finlande

Autre précision utile, le suivi de cette notification a continué jusqu’au 2 mars 2022, et ce n'est peut-être pas fini ...

La présence de S. Kedougou a été confirmée dans des courgettes prélevées le 26 novembre 2020 et le 3 décembre 2020. Les courgettes provenaient d’Espagne et des Pays-Bas.

Complément. Il est aussi possible comme cette excellente humoriste de 'nettoyer les courgettes à la Javel', mais je ne sais pas si cela a été validé ...

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Choses lues sur l'agribashing

Mise à jour du 26 mars 2022. On lira cet article de seppi sur son blog, Allons-nous connaître une vague d'écoterrorisme ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

vendredi 4 mars 2022

France: Fallait-il rappeler de la burrata en raison d'un risque de présence de Pseudomonas fluorescens ?

RappelConso a publié un avis de rappel de burrata 100g,120g et 200g en raison d’un risque de présence de Pseudomonas fluorescens.

Il est noté:
- Risques encourus par le consommateur: Pseudomonas.
- Description complémentaire du risque: Cette bactérie est susceptible de dégrader le produit et de lui conférer un mauvais goût et une couleur bleutée, le rendant inconsommable.

Ce rappel était-il justifié ?
Pour bien comprendre le sujet, il va falloir nous plonger dans le temps et revenir à un produit proche de la burrata, la mozarella. Nous sommes en 2011 et de la mozarella bleue a été mise en vente sur le marché européen, est-ce normal, légal ou pas ?

Voici donc des éléments pour comprendre et sans doute après leur lecture, vous saurez peut-être ou non si l’on a appliqué le principe de précaution ou pas avec ce rappel ‘volontaire’ ? A vous de voir ...

Un député européen a posé une question le 19 septembre 2011 à la Commission européenne à propos du cas de la mozarella bleue.

Durant plusieurs semaines au cours des mois de juin et juillet 2010, la «mozzarella bleue» provenant de l'entreprise bavaroise Milchwerk Jäger a défrayé la chronique dans le monde entier.
L'entreprise Milchwerk Jäger a rapidement annoncé que la bactérie Pseudomonas fluorescens, présente dans le sol et apparemment inoffensive, était à l'origine de la coloration bleue de la mozzarella. Il est d'ailleurs fort probable que cette bactérie ait été acheminée lors du réapprovisionnement en eau potable de l'entreprise. En juin 2010, par le biais d'internet, Hermann Jäger jr. (propriétaire de Milchwerk Jäger) a fourni de nombreuses précisions à ce sujet: «Un contrôle par échantillonnage des Pseudomonas a permis d'identifier Pseudomonas fluorescens grâce à la spectroscopie à transformée de Fourier. La réglementation technique relative aux matériaux biologiques 466 classe la Pseudomonas fluorescens dans le groupe de risque 1 (micro-organismes peu susceptibles de causer des maladies humaines).».

Les autorités bavaroises et Bruxelles ont adhéré à cette opinion.

Cependant, de nombreuses études ont confirmé que la bactérie Pseudomonas fluorescens est dangereuse. En voici un exemple: «Pseudomonas fluorescens altère la perméabilité épithéliale et se propage par les cellules intestinales Caco-2/TC7», source LMDF-SME, Laboratoire de microbiologie, Signaux et Microenvironnement, Évreux, France.

Néanmoins, quelques mois plus tard, une nouvelle version, qui exclut toute menace pour la santé, est diffusée. Dans une évaluation des risque de l’Institut fédéral d'évaluation des risques (BFR) n°010/2011 du 14 mars 2011, on évoque tout à coup Pseudomonas tolaasii et Pseudomonas libanensis. Il s'agit de deux espèces de la famille des Pseudomonas, qui sont effectivement inoffensives.

On n'évoque plus Pseudomonas fluorescens qui, selon la déclaration d'Hermann Jäger jr. en été 2010, avait été scientifiquement identifiée (ces analyses avaient d'ailleurs entraîné des dépenses conséquentes) et avait fait l'objet d'une communication aux autorités de l'UE.

- La Commission peut-elle affirmer que la prise de position de la BFR protège la santé publique ?
- La Commission a-t-elle effectué des contrôles afin de clarifier cette étrange contradiction ?

Commentaire du blog
L’étude du laboratoire d’Evreux est une étude in vitro.
Le document du BfR précité rapporte notamment, «Selon les connaissances actuelles, ceux-ci ne présentent aucun danger pour la santé humaine, ils peuvent cependant altérer les aliments et les rendre impropres à la consommation.»

En juin 2010, les autorités italiennes ont signalé un problème avec la mozzarella en provenance d'Allemagne à la suite de plaintes de consommateurs selon lesquelles le produit était devenu bleu après l'ouverture de l'emballage. Le problème a été identifié comme étant de nature microbiologique. Très vite Pseudomonas fluorescens a été identifié sur le produit. P. fluorescens est connu pour provoquer une décoloration des aliments et est l'un des organismes les plus courants responsables de l’altérioration des aliments. Il est cependant rarement pathogène et même chez les patients immunodéprimés. Un nombre élevé de P. fluorescens a été retrouvé dans le produit (330x106 UFC/g), ce qui montre qu'il devait y avoir une contamination importante quelque part dans la chaîne de production. Les lots identifiés ont été retirés du marché. Les autorités allemandes ont commencé à enquêter sur la source de la contamination et ont publié une évaluation des risques, qui a été mise à jour pour la dernière fois le 14 mars 2011.

Le 16 juin 2010, les autorités italiennes ont envoyé une notification à la Commission via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), indiquant que la couleur bleue est probablement causée par P. tolaasii et P. libanensis. La Commission ne voit pas d'incohérence avec l'évaluation des risques allemande car, selon la terminologie, les deux souches font partie du groupe P. fluorescens.

Mise à jour du 7 mars 2022. Nouveau rappel de burrata, le 7 mars. Même cause, même conséquence, pourtant sur l'avis de rappel, il est écrit,
Présence de Pseudomonas fluorescens
- Risques encourus par le consommateur: Pseudomonas
- Description complémentaire du risque: pas de risque pathogene, mais degradation du produit.
- Conduite à tenir par le consommateur: Ne plus consommer. Ne plus utiliser le produit.
- Préconisation sanitaire: Cette bactérie est un germe d'altération qui provoque des modifications de couleur, d'aspect et de saveur sur les produits (problèmes organoleptiques). La consommation de produit contaminé par cette bactérie ne présente pas de risque particulier pour le consommateur.
- Modalités de compensation: Remboursement

Mise à jour du 7 mars 2022. Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de Pseudomonas fluorescens, suite à une plainte d’un consommateur.

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Un manuel de l'OMS vise à aider les pays à mettre en œuvre des plans d'action sur la résistance aux antimicrobiens

 «Un manuel de l'OMS vise à aider les pays à mettre en œuvre des plans d'action sur la résistance aux antimicrobiens», source CIDRAP News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié cette semaine de nouvelles lignes directrices techniques pour aider les pays à mettre en œuvre des plans d'action nationaux (PAN) contre la résistance aux antimicrobiens dans le secteur de la santé humaine.

Rédigé pour des autorités sanitaires nationales, des décideurs politiques, des experts techniques et d'autres parties prenantes, le manuel de mise en œuvre de l'OMS vise à aider à combler les lacunes importantes dans la mise en œuvre des PAN par les pays. Une enquête récente de l'OMS, de l'Organisation mondiale de la santé animale et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a montré que, sur les 117 pays dotés de PAN, seuls 20% avaient entièrement financé ces plans.

«Pour la plupart des pays, le plus grand défi n'est pas d'élaborer un PAN, il s'agit plutôt de parvenir à une mise en œuvre d'un PAN qui soit fondée sur des preuves et qui démontre une action soutenue», indique le document.

Le manuel présente six étapes pour une mise en œuvre durable des PAN dans le système de santé. Les étapes comprennent le renforcement de la gouvernance, la hiérarchisation des activités sur la base d'une évaluation de la situation actuelle, l'estimation des coûts et l'élaboration d'un budget pour les activités prioritaires, la mobilisation des ressources pour financer le plan, la mise en œuvre des activités prioritaires et le suivi et l'évaluation des progrès dans la mise en œuvre du plan.

Chaque chapitre du manuel fournit des instructions spécifiques sur les six étapes, des liens vers les orientations et outils existants de l'OMS pour soutenir la mise en œuvre, et des listes de contrôle. Une version en ligne du manuel contiendra des études de cas.

Les futurs manuels fourniront des conseils techniques pour la mise en œuvre des PAN dans le secteur de la santé animale, de la sécurité sanitaire des aliments et de l'environnement.

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Des dirigeants mondiaux appellent à agir contre la pollution antimicrobienne

«Des dirigeants mondiaux appellent à agir contre la pollution antimicrobienne», source article de Chris Dal de CIDRAP News.

Un groupe de dirigeants et d'experts mondiaux exhorte les nations à prendre davantage de mesures pour lutter contre la pollution antimicrobienne.

Dans un document publié, le Groupe des leaders mondiaux sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) a appelé les pays à améliorer la gestion des rejets d'antimicrobiens dans l'environnement provenant des sites de fabrication, des exploitations agricoles, des hôpitaux et d'autres sources. Le groupe, qui a été formé en 2020 pour fournir un leadership politique et un plaidoyer sur les efforts visant à lutter contre la résistance aux médicaments chez les humains, les animaux et l'environnement, a averti que ces rejets contaminent l'environnement et contribuent à la propagation de la RAM.

Ils ont également averti que le changement climatique et une augmentation des phénomènes météorologiques violents pouvant entraîner des inondations submergeant les usines de traitement des eaux usées pourraient aggraver la propagation des infections résistantes aux médicaments, qui ont causé environ 1,27 million de décès dans le monde en 2019.

«Les liens entre la résistance aux antimicrobiens, la santé environnementale et la crise climatique deviennent de plus en plus évidents», a dit Mia Amor Mottley, Première ministre de la Barbade et coprésidente du groupe, dans un communiqué de presse. «Nous devons agir maintenant pour protéger l'environnement, et partout dans le monde, des effets néfastes de la pollution antimicrobienne.»

Sources de la pollution antimicrobienne
L'appel à l'action a été publié conjointement avec un rapport de synthèse du Programme des Nations Unies pour l'environnement qui examine les dimensions environnementales de la pollution antimicrobienne et expose les types et les origines des polluants qui exacerbent la RAM dans l'environnement. Le rapport complet est attendu plus tard cette année.

Selon le rapport, les cinq principales sources de pollution antimicrobienne dans l'environnement comprennent les effluents et les déchets de la fabrication pharmaceutique, les déchets humains non traités ou insuffisamment traités, les effluents et les déchets des établissements de santé, l'utilisation d'antimicrobiens et le fumier d'animaux traités aux antimicrobiens dans la production agricole, les effluents et déchets des exploitations agricoles et de l'aquaculture.

Alors que les usines pharmaceutiques polluent l'environnement en libérant des résidus d'antimicrobiens directement dans les cours d'eau, les autres sources libèrent un mélange de contaminants biologiques et chimiques contenant des microbes résistants, des gènes de la RAM et des résidus d'antimicrobiens non métabolisés. Combinés, ces polluants peuvent créer une pression sélective qui enrichit la RAM et favorise la propagation d'organismes résistants aux médicaments dans l'environnement, ce qui peut à son tour nuire à la santé humaine et animale.

«La pollution contenant des agents antimicrobiens (par exemple, les flux de déchets des ménages, des hôpitaux, de l'agriculture et de la fabrication de produits chimiques) perturbe la composition microbienne des milieux environnementaux et affecte la biodiversité et les services écosystémiques», indique le rapport de synthèse. «L'eau, le sol et l'air servent alors de véhicules pour la propagation de microbes résistants aux antimicrobiens entre et parmi les personnes, les animaux et d'autres réservoirs environnementaux.»

Le rapport note que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'ampleur du problème et l'ampleur de l'impact de la pollution antimicrobienne sur la résistance aux antimicrobiens. Mais il existe un nombre croissant de preuves que les polluants biologiques et chimiques dans l'environnement peuvent influencer le développement, la propagation et la transmission d'organismes résistants.

Par exemple, des études menées en Inde - une plaque tournante mondiale de la fabrication d'antibiotiques - ont trouvé de fortes concentrations d'antibiotiques dans les cours d'eau à proximité des zones de fabrication d'antibiotiques, et certaines recherches suggèrent un lien entre les résidus antimicrobiens et les niveaux élevés de gènes de résistance dans ces cours d'eau. Les préoccupations concernant l'impact environnemental de la production d'antibiotiques ont incité des initiatives nationales et internationales à s'attaquer au problème.

D'autres études ont analysé la prévalence des gènes de résistance dans les eaux usées et examiné les stations d'épuration en tant que «points chauds» potentiels pour le transfert horizontal de gènes de résistance entre bactéries.

Renforcement de la surveillance, normes nationales
Pour aider à résoudre le problème, le Groupe des dirigeants mondiaux sur la résistance aux antimicrobiens appelle les pays à renforcer la gouvernance et la surveillance de la pollution antimicrobienne. Le groupe recommande d'élaborer et de mettre en œuvre des cadres réglementaires, des lignes directrices et des normes qui établissent des niveaux sûrs d'antimicrobiens, de microbes résistants et de gènes AMR qui peuvent être libérés dans l'environnement. Ses experts suggèrent également d'inclure des mesures de prévention et de gestion dans les plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens.

D'autres actions clés recommandées comprennent l'élaboration et l'application de normes nationales de fabrication d'antimicrobiens, l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de protocoles de gestion des antimicrobiens en santé humaine et animale et l'application de lois qui éliminent l'utilisation d'antimicrobiens qui n'est pas sous la direction d'un fournisseur de soins de santé ou d'un vétérinaire, et créer des normes pour traiter et gérer les rejets provenant de la production d'animaux destinés à l'alimentation, de l'aquaculture et des cultures.

Le groupe demande également plus de surveillance et de données, plus de recherche sur les risques et plus d'investissements dans les technologies qui peuvent réduire la pollution antimicrobienne.

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France: Yaourt nature contaminé par Salmonella. Qui l'eût cru ?

Illustration
RappelConso nous a informé le 3 mars 2021 du rappel de yaout nature sucré pour cause de présence de Salmonella. Comment est-ce possible ?

La plupart des articles retrouvés dans un moteur de recherche rapportent que le yaourt est un produit sain qui ne permet pas la croissance de micro-organismes pathogènes, étant donné son ph acide, et pourtant ...

Un article paru en 2018 dans International Journal of Food Microbiology rapporte la modélisation de la survie de Salmonella Enteritidis lors du stockage de yaourts à différentes températures, Salmonella peut survivre pendant des jours dans du yaourt à différentes températures de stockage. 

Le but de cette étude était d'évaluer le comportement de Salmonella Enteritidis lors de la conservation du yaourt à différentes températures (4, 12, 20 et 25°C), et de développer des modèles mathématiques pour prédire le comportement de cette bactérie en fonction de température de stockage. Les résultats ont indiqué que Salmonella était capable de survivre plus longtemps pendant le stockage lorsque la température était basse (par exemple, 304 h à 4°C, 60 h à 25°C).

Dans notre cas présent, sans doute une mauvaise manipulation du produit laitier (non respect des bonnes pratiques d’hygiène) a-t-il pu permettre le développement de Salmonella dans des aliments, comme le yaourt, c'est assez exceptionnel !

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Données 2021 des signalements par les consommateurs sur Signal Conso: deux catégories, café et restaurant et intoxication alimentaire

Le blog vous propose un constats avec un 'bilan' des signalements par les consommateurs via 
Signal Conso  dans deux catégories distinctes, café et restaurant, d’une part et intoxication alimentaire, d’autre part.

Voici donc extraites de data.économie.gouv des données brutes de l’activité de Signal Conso  en 2021, qui mériteraient de savoir la suite à donner à ces signalements. Il reste à souhaiter qu'un vrai bilan par nos autorités ... y'a du boulot ...

Signal Conso permet de «Signaler un problème à l'entreprise en toute transparence avec la répression des fraudes !»
Pour tout savoir sur Signal Conso, allez ici.
Catégorie:
Café et restaurant
3 120 signalements sur Signal Conso dans la catégorie Cafés et Restaurants en 2021. Les sous catégories de signalement sont les suivantes:

1 078, Hygiène
491, Prix et paiement
478, Hygiène des locaux et du matériel
478, Je trouve les locaux sales ou dégradés
388, Site/application de livraison de repas
378, Informations mensongères (sur le menu, la carte ou le site internet)
346, Information mensongère ou trompeuse
343, J'ai été malade après avoir mangé
303, J'ai vu un animal (nuisible)
283, Qualité des plats/boissons
241, problème avec la livraison
232, Les produits ne sont pas frais ou certains aliments sont périmés, c'est-à-dire que les dates indiquées sont dépassées.
205, Sur place
200, Autres problèmes
186, Hygiène du personnel
155, On a refusé de me donner une table ou de me servir
155, Service
13, Mauvaises pratiques d'hygiène
111, Problème de température
10, J'ai eu un problème pour payer
99, J'ai payé plus cher que le prix affiché
88, A emporter
83, problème avec le service client
56, Le commerçant refuse la carte bancaire ou les chèques
50, Les plats ne correspondent pas à la description
49, Refus de me donner une note (ticket, facture)
42, autre
41, En livraison
41,Il manque certains prix
39 Autre
39, Autre problème de prix ou paiement
38, Non
33, Il n'accepte jamais les paiements par chèque ou carte bleue
32, Indisponibilité des produits proposés
28, Autre problème de tenue
28, La tenue de travail n'est pas adaptée
22, problème avec une promotion, un parrainage
19, Tickets restaurant
18, La tenue de travail est sale
9, Un produit précis
7, Le commerçant refuse le paiement en espèces
6, Il refuse tout paiement en espèces
5, Il exige un minimum d'achat

Régions des signalements pour les café Restaurants:
1 118, Île-de-France
315, Provence-Alpes-Côte d'Azur
302, Occitanie
237, Auvergne-Rhône-Alpes
236, Nouvelle-Aquitaine
195, Hauts-de-France
172, Grand Est
104, Pays de la Loire
99, Normandie
83, Centre-Val de Loire
80, Bretagne
68, Bourgogne-Franche-Comté
38, La Réunion
14, Corse
7, Martinique
6, Guadeloupe
3, Guyane

Catégorie: Intoxication alimentaire
Précision, il s’agit que de signalements de la part des consommateurs.
824 signalements sur Signal Conso dans la catégorie Intoxication alimentaire en 2021. A noter que pour 2022, il y a déjà 264 signalements ...
Les sous catégories de signalement sont les suivantes:

325, Sur place
267, A emporter
117, Un produit précis
76, En livraison
23, J'ai été malade après avoir mangé
3, C'est un aliment ou une boisson
3, Un problème avec un produit en particulier
3, un magasin / commerce physique
2, Autre problème de nourriture
1, Moisissures
1, Problème de qualité
1, Un produit vendu dans un emballage

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jeudi 3 mars 2022

Vers une diminution du sel dans le pain en France

«Tout est poison et rien n’est sans poison; la dose seule fait que quelque chose n’est pas un poison.», disait Paracelse.

Voici que l’on apprend, «Réduction du sel dans notre alimentation: Vers une diminution du sel dans le pain grâce aux acteurs de la filière de la boulangerie», selon un communiqué du ministère de la Santé du 3 mars 2021.

Réduire la consommation de sel de 30% d’ici 2025 est un objectif pris par la France auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé. D’après l’OMS, une consommation de sel de moins de 5 grammes par jour chez l’adulte contribue à faire baisser la tension artérielle et le risque de maladie cardiovasculaire, d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde.

Pour y contribuer, le secteur de la boulangerie s’engage à réduire la quantité de sel dans le pain, qui représente de l’ordre de 20% de l’apport en sel quotidien des Français.

Par cet accord, c’est l’ensemble des acteurs de la filière qui se mobilise pour atteindre cet objectif de santé publique: les artisans boulangers à travers la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, les entreprises de la boulangerie à travers la Fédération des Entreprises de Boulangerie, le Syndicat des Biscuits, Gâteaux et Panifications de France et le Syndicat Français de la Nutrition Spécialisée, les distributeurs à travers la Fédération du Commerce et de la Distribution, E. Leclerc et Intermarché et les meuniers et fabricants de produits intermédiaires à travers l’Association Nationale de la Meunerie Française et le Syndicat national des Fabricants de Produits intermédiaires pour boulangerie, pâtisserie et viennoiserie.

Les professionnels signataires s’engagent à diminuer progressivement les teneurs en sel dans les différentes catégories de pain en respectant des seuils maximaux, correspondant à une réduction d’environ 10% des teneurs en sel.
En quelques exemples concrets, d’ici 2025
- La baguette ne dépassera pas les 3,5g de sel (une baguette faisant 250g)
- Un pain complet de 400g ne dépassera pas les 5,2g de sel
- Une tranche de pain de mie ne dépassera pas les 0,38g de sel (une tranche faisant 35 g)

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