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jeudi 15 décembre 2022

L'Estonie améliore les contrôles des poissons fumés après une épidémie à Listeria

«L'Estonie améliore les contrôles des poissons fumés après une épidémie à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 15 décembre 2022 dans Food Safety News.

Les mesures prises par les autorités estoniennes à la suite d'un foyer de cas à Listeria ont amélioré le système de contrôle des poissons, selon la Commission européenne.

Un audit à distance de la DG Santé, en octobre 2020, a examiné les contrôles pour vérifier le respect des exigences de l’Union européenne en matière d’hygiène alimentaire, en particulier celles destinées à garantir que le poisson fumé répond aux critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires, ainsi que les mesures prises par les autorités compétentes en cas de manquement à ces exigences. L’audit s’est concentré sur le système de contrôle officiel de la production de produits de la pêche fumés qui ont donné lieu à des foyers de listériose plurinationaux dus à Listeria monocytogenes et à des notifications iRASFF associées.

Huit notifications au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant Listeria monocytogenes dans des produits de la pêche fumés en provenance d'Estonie ont été émises depuis 2015. Toutes sauf une concernaient le même établissement.

Une épidémie dans plusieurs pays de 22 cas de listériose liés au saumon et à la truite fumés à froid a pointé M.V Wool, une entreprise de transformation estonienne comme fabricant de ces produits de poisson. Cela était basé sur des informations de traçabilité et une correspondance entre la souche épidémique et les prélèvement sur la chaîne de transformation et dans quatre lots du produits finis. Cinq pays ont été touchés de 2014 à 2019 et cinq personnes sont décédées.

La DG Santé a constaté que les mesures mises en place par les autorités compétentes à la suite de l’épidémie de listériose dans plusieurs pays en 2019 ont renforcé le système de contrôle officiel, certains domaines étant en cours de traitement. L’utilisation du séquençage intégral du génome fournit à l’autorité compétente des outils supplémentaires pour vérifier les contrôles des exploitants du secteur alimentaire et pour traiter efficacement les alertes

Réponse à l'épidémie
Au moment des alertes en 2018, les autorités se sont attachées à garantir que le poisson fumé dans les notifications RASFF était localisé et retiré du marché, mais certains retards dans les mesures prises au niveau régional ont été constatés.

Les résultats du séquençage du génome entier en 2019 ont indiqué la persistance d'une souche de Listeria dans les locaux de l'entreprise liée aux alertes RASFF depuis plusieurs années.

Lors des contrôles en 2019, les autorités ont noté que le fumage à chaud n'était pas suffisant pour faire face au danger de Listeria. Ils ont commencé à prélever des échantillons environnementaux et ont détecté Listeria après nettoyage et désinfection. Les études sur la durée de conservation n'ont pas non plus pris en compte les conditions de stockage et de distribution raisonnablement prévisibles. L'entreprise a volontairement suspendu ses activités et a pris des mesures pour résoudre les problèmes.

Les auditeurs ont déclaré que plusieurs mesures avaient été prises pour assurer le suivi de l'épidémie de 2019 au niveau des établissements, mais aussi pour renforcer le système de contrôle officiel et aider les entreprises à prévenir des incidents similaires.

Celles-ci comprennent des conseils pour traiter les non-conformités liées à Listeria et évaluer les études de durée de conservation, la formation, l'augmentation de l'échantillonnage des produits et de l'environnement, et une recommandation pour les sites qui transforment du poisson de procéder à un échantillonnage environnemental aléatoire.

Encore du travail à faire
Les contrôles officiels des navires de pêche, des sites de débarquement et des transports sont effectués par l'Inspection de l'environnement (IE) du ministère de l'Environnement, qui n'a pas de pouvoirs d'exécution. Les inspecteurs de l'IE établissent un formulaire d'évaluation et l'envoient à l'inspecteur régional du VFB ou du comté.

L'Office vétérinaire et alimentaire (VFB pour Veterinary and Food Board) n'avait pas vérifié l'efficacité des contrôles de l'IE depuis 2017. En 2021, le VFB et l'Office de l'agriculture ont fusionné avec l'Office de l'agriculture et de l'alimentation.

«La vérification limitée par VFB des contrôles de l'IE et des contrôles VFB à la suite de l'épidémie à Listeria dans plusieurs pays compromet la capacité du système à assurer la cohérence et l'efficacité de ces contrôles», ont écrit les auditeurs.

Les responsables estoniens ont dit que des audits internes sont prévus en 2023 pour évaluer les contrôles de l'IE et des contrôles officiels dans les établissements de pêche.

En 2019, 277 prélèvements environnementaux non programmés ont été réalisés lors de contrôles officiels liés à l'épidémie. En 2020, des prélèvements environnementaux pour détecter Listeria faisaient partie du plan de contrôle officiel.

Au cours de l'audit, l'Estonie traitait un rapport RASFF sur Listeria dans du poisson fumé produit par une autre société. L'équipe de la DG Santé a noté que les responsables utilisaient l'expérience acquise dans la gestion de l'épidémie dans plusieurs pays pour gérer l'incident.

mardi 5 avril 2022

Rappel d'une boisson à l'avoine en Finlande et Estonie à cause de Bacillus cereus. Plusieurs plaintes ont été déposées

«Oatly rappelle des boissons à cause de Bacillus cereus. 2 malades et 27 autres plaintes déposées», source article de Joe Whitworth paru le 1er avril 2022 dans Food Safety News.

Oatly a été critiqué en raison d’un problème de qualité après avoir rappelé une boisson à l'avoine dans deux pays européens.

L'entreprise a reçu 29 plaintes et deux personnes ont signalé des maux d'estomac. La détection de Bacillus cereus a entraîné le rappel d'Oatly 1 litre en Finlande et en Estonie avec une date de péremption du 1er décembre 2022 et le code de lot 1335T4.

La boisson, fabriquée en Suède, était en vente en Finlande depuis fin janvier dans certains magasins et en ligne.

Oatly a conseillé aux gens de ne pas consommer le lot concerné.

Action d’Oatly
Un porte-parole de l'entreprise a déclaré à Food Safety News que la santé et la sécurité des consommateurs sont une priorité absolue.

«Nous avons identifié un problème de qualité avec un lot spécifique d'Oatly Kaurajuoma 1 litre vendu en Finlande et en Estonie, dans lequel la bactérie Bacillus cereus a été détectée», a déclaré le porte-parole.

«Dès que nous avons pris connaissance du problème, nous avons lancé un rappel des produits potentiellement concernés dans des magasins spécifiques et entamé des enquêtes supplémentaires, en étroite collaboration avec les autorités et partenaires concernés.

«Oatly prend toutes les précautions possibles et suit tous les protocoles internes et externes, s'efforce d'enquêter sur la cause profonde et de s'assurer que les routines de qualité respectent les normes les plus élevées. Nous avons une traçabilité complète de nos produits, et cela ne devrait pas avoir d'impact sur notre approvisionnement en produits en général.»

L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL) n'ont pas saisi l'occasion lorsqu'on leur a demandé de fournir plus de détails sur l'incident ou les personnes malades.

Il existe deux types d'intoxication alimentaire à Bacillus cereus. L'une provoque principalement de la diarrhée et l'autre entraîne principalement des vomissements.

La période d'incubation est généralement comprise entre 1 et 16 heures, selon le type, et la maladie dure entre 12 et 24 heures. Si les symptômes surviennent entre 1 et 5 heures, il s'agit probablement de vomissements, tandis que le type de diarrhée survient après 8 à 16 heures.

Bacillus cereus est contracté par des produits contaminés qui n'ont pas été cuits ou réchauffés à une température suffisamment élevée pour tuer les bactéries, ou par des aliments cuits qui ne sont pas conservés à des températures suffisamment basses pour prévenir la multiplication des bactéries.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 6 mars 2022

Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie

Photo d'illustration
Ah, la réglementation dans l’UE qui est sensée être identique pour tous les Etats membres ? «Du poulet importé lié à des cas à Campylobacter en Estonie», source Food Safety News.

Selon une étude publiée récemment, de la viande de poulet importée présentent un risque plus élevé d'infection à Campylobacter en Estonie que la viande de volaille domestique.

Des chercheurs ont découvert que la prévalence et le nombrement de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair étaient significativement plus faibles dans les échantillons d'origine estonienne par rapport à ceux de Lettonie et de Lituanie.

Dans l'étude, 429 échantillons de viande de poulet d'origine estonienne, lettone et lituanienne ont été collectés auprès de distributeurs estoniens et analysés entre septembre 2018 et octobre 2019.

Campylobacter a été isolé dans 141 échantillons de viande de poulet de chair. Au total, respectivement trois, 49 et 89 échantillons d'origine estonienne, lettone et lituanienne étaient positifs.

Lien avec la maladie humaine
Parmi les échantillons positifs, 62 contenaient Campylobacter ingérieur à 100 unités formant colonies par gramme (UFC/g) et dans 28 échantillons, le nombre était supérieur à 1 000 UFC/g. Une prévalence plus élevée de Campylobacter dans la viande réfrigérée de poulet de chair d'origine lituanienne et lettone dans le commerce de détail estonien a été observée, selon l'étude publiée dans la revue Poultry Science.

Plus de 1 000 UFC/g ont été retrouvés dans un échantillon de viande de poulet de chair réfrigérée letton et 27 lituanien. Le nombre le plus élevé de 1 500 UFC/g dans un échantillon letton a été détecté en février 2019.

Parmi les échantillons positifs en Lituanie, des dénombrements élevés allant de 1 000 à 5 000 UFC/g se sont produits tout au long de l'année d'octobre 2018 à août 2019.

En Estonie, 348 cas confirmés de campylobactériose ont été enregistrés en 2019. Ce niveau est inférieur à la moyenne de l'Union européenne.

Des isolats de Campylobacter liés à des infections humaines en Estonie ont également été obtenus.

Les génotypes de Campylobacter jejuni trouvés dans la viande de poulet de chair et les échantillons humains indiquent que la viande de poulet réfrigérée importée est probablement la cause de la campylobactériose en Estonie. Seuls les isolats de produits de viande de poulet lituaniens chevauchaient ceux de patients humains en Estonie, ont dit les chercheurs.

Approche estonienne
Une comparaison avec des études antérieures a révélé une diminution de la prévalence de Campylobacter dans des échantillons de viande de poulet réfrigérée d'origine estonienne de 15,8 en 2000 à 2002 à 1,8 dans cette étude. Depuis 2012, la prévalence de Campylobacter dans la viande de poulet de Lettonie et de Lituanie a augmenté, passant respectivement de 25,8 à 36,8% et de 10,6 à 66,9%, mais le nombre d'échantillons prélevés variait.

Les chercheurs ont déclaré qu'une explication possible des résultats estoniens est que des mesures strictes de biosécurité et d'autocontrôle sont appliquées aux niveaux de l’élevage, de l'abattoir et de l'industrie de la viande, ainsi que des mesures de contrôle basées sur l'évaluation des risques sont mises en œuvre à toutes les étapes de la production.

Les trois échantillons positifs parmi les produits estoniens ont été trouvés en juillet. En Estonie, le seul abattoir de poulets de chair et tous les élevages associés appartiennent à une seule entreprise internationale de viande, ce qui n'est pas le cas en Lettonie et en Lituanie.

Les scientifiques ont dit que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour étudier d'autres sources possibles d'infections à Campylobacter en Estonie.

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vendredi 12 mars 2021

Norovirus en Suède lié à des crevettes d'Estonie

Smörgåstårta
«Norovirus en Suède lié à des crevettes d'Estonie», source article de Joe Whitworth paru le 12 mars 2021 dans Food Safety News.

Des épidémies à norovirus en Suède liées à des crevettes d'Estonie pourraient avoir touché une centaine de personnes.

Les rapports des autorités locales n'ont pas encore été entièrement compilés mais, sur la base d'informations préliminaires, les responsables estiment que plus de 100 personnes sont tombées malades.

Il s'agit principalement d'épidémies locales sur les lieux de travail où des personnes ont consommé des sandwichs aux crevettes ou un produit populaire en Scandinavie appelé «smörgåstårta». Cet aliment, également appelé gâteau sandwich, ressemble à un gâteau, il utilise du pain et comprend souvent du fromage, des légumes, de la charcuterie et du poisson.

Les crevettes pelées dans la saumure du lot impliqué étaient principalement distribuées dans une région qui a été nommée par les médias locaux comme Varnamo dans le comté de Jönköping, dans le sud de la Suède.

Enquête sur l'épidémie

L'épidémie a commencé le dernier week-end de février. Le lot en cause a été retiré du marché le 1er mars lorsque la société distributrice a reçu des informations sur les premiers cas de maladie.

Mats Lindblad, de Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation), a déclaré que le lien avait été établi par des entretiens avec des patients avec des résultats d'analyses de produits en attente.

«Jusqu'à présent, cela est basé sur des entretiens avec des cas et de la traçabilité en amont et en aval des aliments. Les résultats des analyses de produits sont toujours en attente, mais des échantillons de crevettes du lot concerné ont été envoyés à l'Agence alimentaire suédoise pour une analyse microbiologique pour la recherche de norovirus», a-t-il déclaré.

«Le produit n'a été vendu qu'aux exploitants alimentaires produisant des sandwichs aux crevettes ou du smörgåstårta. Par conséquent, aucun rappel public n’a été jugé nécessaire.»

Lindblad a déclaré qu'en raison de la distribution limitée et des mesures de retrait, on ne s'attend pas à plus de cas de maladie.

Les symptômes les plus courants de norovirus sont la diarrhée, les vomissements, les nausées et les douleurs à l'estomac. D'autres symptômes peuvent inclure une fièvre légère, des maux de tête, des frissons, des douleurs musculaires et une sensation de fatigue.

Une personne développe généralement des symptômes 12 à 48 heures après avoir été exposée au norovirus. La plupart des personnes atteintes de maladie guérissent en un à trois jours. Les personnes malades devraient boire beaucoup de liquides pour remplacer les liquides corporels perdus et éviter la déshydratation.

Norovirus se transmet par des aliments ou de l'eau contaminés ou d'une personne à l'autre par contact avec la peau, des objets ou par inhalation de particules en suspension dans l'air.

Mise à jour du 15 mars 2021. Dans le cadre d'un suivi sur Salmonella Enteritidis en Suède, l'Agence suédoise de la santé publique a désormais signalé 25 cas confirmés dans 14 régions du sud et du centre du pays depuis décembre 2020. Source Oubreak News Today.

samedi 28 septembre 2019

6 décès et 20 personnes malades: Listeria retrouvé dans une usine de poissons d'Estonie


Poissons à l'usine M.V. Wool. Source ERR
« 6 décès et 20 personnes malades: Listeria retrouvé dans une usine de poissons d'Estonie », source Doug Powell du barfblog.

Plusieurs études dans des pays ont suggéré qu’une forme très forte et très agressive de la bactérie Listeria faisait rage dans une usine de transformation de poissons M.V.Wool située près de Harku, juste à l’extérieur de Tallinn.

Selon des dernières informations, 26 personnes à travers l'Europe ont déjà contracté la bactérie, dont six sont décédées - parmi lesquelles neuf personnes en Estonie, dont deux, sont décédées, selon un reportage plus long diffusé mercredi soir sur le programme d'investigation ETV Pealtnägija .

L’analyse génétique commandée par le Veterinary and Food Board (VTA) a révélé que la souche agressive et contagieuse de Listeria ST1247 était liée à l’usine appartenant à M.V.Wool, le plus grand producteur de poissons d’Estonie.

Des bactéries de cette souche spécifique ont été découvertes dans le bâtiment de production de l’usine ainsi que chez des personnes tombées malades.

Le directeur général adjoint de la VTA, Olev Kalda, a déclaré que l'usine de transformation de poissons est sous l'œil vigilant des inspecteurs et que chaque lot de produits destiné à quitter l'usine fait actuellement l'objet d'une inspection approfondie.

« Il est clair que des Listeria monocytogenes, relativement inoffensives, ont abouti dans cette entreprise, il y a peut-être trois ou quatre ans, mais il est possible qu'en raison de mesures de nettoyage insuffisantes, cette mutation se soit produite là et se soit développée en une souche persistante, c'est-à-dire une souche unique. seulement à cet endroit spécifique », a expliqué Kalda.

Le propriétaire de l'usine de M.V.Wool et président du conseil d'administration, Mati Vetevool, a démenti catégoriquement que des bactéries dangereuses proviennent de son usine. Il pointe le doigt vers les fermes aquacoles norvégiennes et finlandaises dont il prétend que des bactéries ont été retrouvées dans leur usine.

« Je ne suis absolument pas d'accord pour dire que cette bactérie est notre bactérie », a dit Vetevool. « Cela vient de la pisciculture; elle n’a pas été développée ici. On peut aussi se retrouver coincé avec une souche provenant d'une pisciculture. Chaque nuit, notre usine de transformation de poissons est soigneusement lavée et nous détruisons absolument toutes les bactéries lors du processus de nettoyage. Il n’est pas possible d’intoxiquer qui que ce soit. Rien de tel n'est possible - il s'agit simplement de la diffamation. »

Selon Kalda, toutefois, l’histoire de Vetevool n’a aucun sens.

« Les études montrent que cette souche spécifique n’a été retrouvée que dans des produits fabriqués par cette société. Elle a été retrouvée dans l’environnement de cette société - c’est-à-dire dans ses installations de production, sur ses équipements de production - mais, comme je l’ai mentionné plus haut, elle n’est pas entrée dans cette société sous cette forme, avec cet ADN actuel », a dit le responsable de la VTA.

vendredi 28 juin 2019

Sécurité des aliments en Estonie : La carotte est-elle une source de confusion?


L’Agricultural Board dit qu’une carotte est un légume mais le Veterinary and Food Board dit que c’est un aliment.
Artur Kuus / Makett.
« Il existe des lacunes importantes dans la supervision de la sécurité des aliments des végétaux et dans l'information des consommateurs », source Rigiikontrol ou National Audit Office.

Le National Audit Office estime que le Veterinary and Food Board et le ministère des affaires rurales devraient donner beaucoup plus d'informations à la population sur les risques liés aux résidus de produits phytopharmaceutiques contenus dans les aliments.
À l'heure actuelle, la quantité d'études sur les denrées alimentaires et d'analyses en laboratoire est insuffisante pour généraliser sur la sécurité sanitaire de tous les aliments vendus, le contenu réel des paniers d'achat des Estoniens n'est pas pris en compte lors de la collecte des informations et les résultats des analyses de laboratoire sont présentés de manière à rendre les aliments plus clean que cela est en réalité.

Le National Audit Office a cherché à savoir si les consommateurs recevaient des informations correctes et adéquates sur les résidus de produits chimiques contenus dans les aliments à base de plantes. Au cours de l'audit, le National Audit Office a évalué la manière dont les autorités collectent et traitent les informations, ainsi que le type d'informations présentées et les informations qui ne le sont pas du tout.

À la suite de cet audit, le National Audit Office a constaté ce qui suit:

les informations sur la contamination des aliments collectées par le Veterinary and Food Board et le ministère des affaires rurales reposent sur un petit nombre d'analyses en laboratoire et sont donc insuffisantes pour généraliser tous les aliments vendus. Les informations présentées aux consommateurs donnent l’impression erronée que les substances actives de tous les produits phytopharmaceutiques sont analysées dans tous les échantillons prélevés. En fait, le contenu d'une substance active spécifique n'est analysé que dans certains échantillons, mais le grand public est informé que la substance n'était présente dans aucun des aliments analysés.

le panier d'achat effectif des Estoniens n'est pas pris en compte lors de la collecte des informations. Bien que la majorité des fruits et légumes frais des paniers d’achats soient des produits ordinaires importés, la part des analyses de produits biologiques et d’aliments locaux est disproportionnée parmi les analyses. Les produits biologiques ne contiennent pas de résidus de produits phytopharmaceutiques et les aliments locaux sont généralement plus propres que les aliments importés;

le Veterinary and Food Board traite les résultats reçus des laboratoires de manière à ce que la teneur en résidus apparaissent deux fois moins élevée qu'ils ne sont en réalité, ce qui donne aux aliments un aspect plus propre qu'elle ne l'est en réalité.

Selon le National Audit Office, le ministère des Affaires rurales et le Conseil vétérinaire et alimentaire se concentrent sur la vérification de la conformité des denrées alimentaires avec les exigences légales, c'est-à-dire si les limites maximales de résidus ont été dépassées, mais aucune attention n'est accordée au fait que: les risques réels pour la santé sont liés à la quantité d’aliments contenant des résidus consommés et aux personnes qui les consomment. La teneur en résidus de produits phytopharmaceutiques est conforme aux normes dans certains des aliments analysés, mais il est déconseillé aux gens de les manger en grande quantité ou tous les jours afin d'éviter de dépasser le seuil dangereux pour l'organisme. Certains fruits contiennent des résidus d'une dizaine de produits phytopharmaceutiques, dont l'impact combiné sur le corps n'est pas connu.

Le National Audit Office a également vérifié que, dans le cas de fruits et légumes hautement périssables, il n’était pas garanti que les aliments contenant des quantités dangereuses de résidus de produits phytopharmaceutiques soient retirés des rayons avant que les consommateurs ne parviennent à les acheter. La raison en est que la vérification de la teneur en substances dangereuses et l’information des personnes concernées peuvent prendre jusqu’à un mois, et les magasins parviennent à vendre la plupart des fruits et légumes à cette date.

Le ministère des Affaires rurales et le Veterinary and Food Board conviennent tous deux que les risques liés aux résidus de produits phytopharmaceutiques devraient être évalués de manière plus approfondie, mais cela nécessite davantage d'argent.

Le National Audit Office estime qu'il est important de souligner que la collecte et l'analyse d'informations ainsi que leur présentation aux consommateurs peuvent être considérablement améliorées à l'aide des fonds existants, notre objectif étant d'augmenter le nombre de consommateurs cultivés et informés. Le Veterinary and Food Board s'est engagé à corriger les erreurs d'information des consommateurs et à déterminer si les limites de résidus ont été dépassées, à évaluer également les risques pour la santé humaine.

L’auditeur général, Janar Holm, a commenté les résultats de l’audit:
« Qui aurait pu penser que certains des problèmes liés à la sécurité des aliments seraient résolus si les responsables gouvernementaux du ministère des affaires rurales finissaient par se mettre d'accord sur ce qu’est une carotte. Comment vient-elle? Apparemment, l’Agricultural Board considère la carotte comme un légume, mais pour le Veterinary and Food Board, il s'agit d'un aliment. Si vous demandez à ces autorités si les denrées alimentaires estoniennes sont devenues plus propres, la première ne vous donnera pas de réponse car elles ne se considèrent pas responsables de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et ne collectent donc pas d’informations suffisamment généralisées pour évaluer la sécurité des denrées alimentaires. »

« Mais nous voulons être certains que les aliments vendus en Estonie ne nuisent pas à notre santé. Nous voulons faire confiance au ministère des affaires rurales et au Veterinary and Food Board lorsqu'ils disent que nous pouvons consommer tous les aliments vendus sans craindre que les résidus chimiques que ces aliments contiennent puissent causer des problèmes de santé à nous-mêmes ou à nos proches. S'il peut y avoir des résidus dans les aliments qui, selon certains scientifiques, pourraient poser problème et que d'autres scientifiques affirment qu'il n'y a aucune preuve de cela, alors nous voulons connaître cet argument. Nous voulons faire nos propres choix et faire ce qui est le mieux pour nous et nos familles. »

Contexte:
Outre les résidus de produits phytopharmaceutiques, la sécurité sanitaire des aliments couvre également les exigences en matière d'hygiène alimentaire, d'additifs alimentaires et de polluants, d'étiquetage, ainsi que de matériaux et d'articles entrant en contact avec des aliments, de nouveaux aliments et des organismes génétiquement modifiés. L’audit du National Audit Office a été axé sur les risques liés aux résidus de produits phytopharmaceutiques dans les aliments.

Le ministère des affaires rurales et le Veterinary and Food Board sont responsables de la sécurité des aliments en Estonie. L’Agricultural Board est responsable de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et vérifie si les producteurs agricoles estoniens utilisent ces produits correctement.

Le nombre moyen d'échantillons analysés par les laboratoires afin de détecter les résidus de produits phytopharmaceutiques est de 350 par an. Le Veterinary and Food Board publie les rapports basés sur les résultats des laboratoires une fois par an sur son site Internet.

Le domaine de la sécurité des aliments est largement régi par les règles de l'Union européenne. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a pour fonction de préparer des évaluations des risques concernant la dangerosité des polluants présents dans les aliments sur la base d'analyses scientifiques et de formuler des propositions en vue de l'établissement de limites ou d'interdictions. La Commission européenne examine actuellement la législation et les activités liées à la sécurité des aliments et à l'évaluation des risques. Voir ici.

Un débat plus large sur la dangerosité des produits chimiques contenus dans les produits phytopharmaceutiques, l’établissement de limites et la protection de la santé est en cours au Parlement européen.

mercredi 5 juin 2019

Cinq personnes décédées en Europe dans une épidémie liée à du poisson fumé à froid contaminé par Listeria monocytogenes


« Un foyer épidémique multi-pays de Listeria monocytogenes lié à du poisson fumé à froid », source EFSA du 4 juin 2019.
Le foyer épidémique de Listeria monocytogenes qui a touché 22 personnes dans cinq pays depuis 2014 est lié à de la truite et du saumon fumés à froid et produits en Estonie. 
Les experts de l'EFSA et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont pu confirmer l'origine de l'infection grâce à des enquêtes de traçabilité et grâce à la technique du séquençage du génome entier. 
Les pays touchés sont les suivants : Danemark (9 cas), Estonie (6), Finlande (2), France (1) et Suède (4). Cinq personnes sont décédées. Le dernier cas a été signalé au Danemark en février 2019. 
De nouveaux cas ne peuvent pas être exclus tant que le point exact de contamination dans la chaîne de transformation des aliments n'a pas été identifié.



Plus de 20 personnes font partie d'une épidémie à Listeria dans plusieurs pays attribuée à des poissons fumés et cinq sont décédées depuis 2014, d'après une évaluation conjointe des épidémies réalisée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui ont identifié 22 cas de listériose provoqués par Listeria monocytogenes Sequence Type (ST) 1247, complexe clonal 8 par séquençage du génome entier.

Les deux agences ont averti que de nouveaux cas ne pourraient être exclus jusqu'à ce que le point de contamination dans une usine de transformation alimentaire estonienne ait été identifié.

Elles ont réalisé une évaluation en mars dernier, au cours de laquelle 18 cas avaient été identifiés. À cette époque, le transformateur estonien, une entreprise appelée M. V. Wool, avait nié le lien.

Cas d'épidémie annuels depuis 2014
Le Danemark compte neuf cas, l'Estonie six, la Finlande deux, la France un et la Suède quatre. Le premier cas a eu des symptômes en juillet 2014 en Estonie. Le plus récent s'est produit au Danemark en février de cette année.

« Des cas d'éclosion ont été signalés chaque année depuis 2014, avec un petit nombre de cas groupés entre fin 2015, 2016 et 2018 et le début de l'année suivante. L'Estonie, la Finlande et la Suède ont signalé des cas au cours des deux premières années de cette éclosion; depuis janvier 2017, tous les cas, à l'exception d'un cas en France en 2018, ont été rapportés en Estonie et au Danemark », selon l'ECDC.

Huit patients, sur douze pour lesquels des antécédents de consommation alimentaire étaient disponibles, ont confirmé consommer des produits de poisson fumé à froid.

Des informations sur l'âge et le sexe sont disponibles pour 20 patients dont l'âge médian est de 76 ans. La plupart ont plus de 50 ans, à l'exception d'un cas néonatal rapporté en 2014. Onze patients sont des hommes et neuf des femmes.

Investigations alimentaires et environnementales
Des isolats alimentaires de Listeria monocytogenes, correspondant à la souche épidémique humaine par WGS, ont été détectés chez des grossistes et en distribution en France, Danemark, Italie et Suède dans 13 lots de saumon fumé à froid ou gravad et dans six lots de truites fumées à froid.

Dans 16 lots, Listeria a été détecté à moins de 10 unités formant colonies par gramme (ufc/g), dans un lot à < 40 ufc/g et dans deux lots de truite fumée à froid, Listeria été dénombré à 400 ufc/g et 570 ufc/g.


Les informations sur la traçabilité indiquaient que la société estonienne M.V Wool était le fabricant commun des produits de poisson. Le poisson cru a été reçu de fournisseurs en Norvège et en Finlande.

À compter du 20 mars 2019, l’entreprise de transformation ne peut libérer des produits de poisson salés et fumés à froid et qu’après la vérification de 'l’absence de Listeria monocytogenes dans 25 grammes', à la demande de l’autorité estonienne.

Des investigations environnementales et des analyses sur les aliments effectués dans l’usine de transformation estonienne ont montré que Listeria monocytogenes correspondait à la souche épidémique dans deux prélèvements de la chaîne de transformation et dans quatre lots de produit fini.

« La présence de Listeria monocytogenes correspondant à la souche éîdémique sur plusieurs années dans les produits de poisson suggère la persistance du micro-organisme dans les locaux de la société estonienne. Une investigation plus approfondie est nécessaire pour identifier les points de contamination (croisée) dans l'usine de transformation des aliments », selon l'ECDC.