Dans
un article du 26 octobre 2017, dans
un article intitulé « Saga
du bisphénol A : où l’on reparle du bisphénol S »,
j’indiquais :
Chemical
Watch rapporte que
« Des
chercheurs de l'UE concluent que le BPS présente une activité
similaire endocrinienne au BPA ». Le
JRC (Joint Research Centre) dit que ce matériau de substitution a
les mêmes effets œstrogéniques et devrait
être encore évalué.
Voici
qu’aujourd’hui
l’Anses nous dit qu’il faut « Eviter
une substitution du Bisphénol A par le Bisphénol B ».
Y’a
donc un progrès … sans doute tout l’alphabet va y passer …
On
savait comme le rapporte le communiqué de l’Anses précité,
Le BPB est aujourd’hui utilisé comme alternative à certains usages du BPA et du bisphénol S (BPS) dans certains pays tels que les Etats-Unis où il est enregistré en tant qu'additif indirect pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments par la Food and Drug Administration (FDA).
Le Bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du Bisphénol A. Telle est la conclusion des experts de l’Anses dont les travaux sont publiés aujourd’hui dans la revue Environmental Health Perspectives. L’article présente les résultats de l’évaluation des propriétés de perturbation endocrinienne du bisphénol B (BPB) menée en septembre 2018 dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 1).
Les experts ont développé une méthode d’analyse originale en se basant sur la similarité de structure entre le bisphénol A (BPA) et le BPB. Cette approche se veut plus inclusive que celle qui est actuellement appliquée au niveau règlementaire en Europe. En effet, les experts ont pris en compte les effets possibles du BPB sur l’homme ou la faune sauvage observés lors de tests en laboratoire réalisés sur différentes espèces de vertébrés tels que des rongeurs ou des poissons.
Les données obtenues mettent en évidence la capacité du BPB à interférer avec la voie de signalisation des œstrogènes, à réduire la production de testostérone, à altérer la stéroïdogenèse, à modifier la spermatogénèse chez les rats et les poissons-zèbres, ainsi que la reproduction des poissons. Cette activité oestrogénique ainsi que l'inhibition de la production de testostérone sont cohérentes avec l'activité endocrinienne du BPA.
Ces travaux concluent donc que le BPB présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du BPA, la première substance chimique à avoir été identifiée en tant que perturbateur endocrinien pour l’homme au niveau européen.
Last
but not the least,
Bien que non fabriqué ou utilisé comme substance chimique en Europe (il n’est pas enregistré dans le cadre du règlement européen REACH), on le retrouve dans des échantillons biologiques de populations européennes (Cunha and Fernandes 2010 et Cobellis et al. 2009) ainsi que dans des milieux environnementaux en Chine (Yan et al. 2017, Liu et al. 2017). Son identification comme perturbateur endocrinien dans le cadre du règlement REACH permettra d’éviter que l’industrie développe son utilisation ou sa fabrication pour substituer le BPA ou BPS. Cette identification obligera également les importateurs d’articles contenant du BPB à plus de 0,1% à déclarer sa présence.
Pendant
qu’on y est, il faut aussi signaler l’existence de bisphénol F,
voir ici.
En
conclusion, ceux qui ont propagé le logo « sans BPA »
devrait désormais indiquer « sans bisphénol », un point
c’est tout !
NB :
Tous les liens sont de mon fait.
Mise à jour du 25 octobre 2019. Communiqué du ministère de la santé du 24 octobre 2019,
Mise à jour du 25 octobre 2019. Communiqué du ministère de la santé du 24 octobre 2019,
Perturbateurs endocriniens : la France engage la reconnaissance du Bisphénol B comme « substance extrêmement préoccupante »
A la suite de la publication d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) sur les propriétés de perturbateur endocrinien du Bisphénol B, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, ont décidé d’engager les procédures permettant de reconnaître cette substance comme perturbateur endocrinien. Cette reconnaissance, dans le cadre du règlement REACH, doit permettre à terme d’éviter son utilisation comme substituant au Bisphénol A ou Bisphénol S.
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