« Listeria: traquer le coupable à l'aide du
profilage génétique », source BfR
40/2019 du 23 octobre 2019.
L'information
génétique aide à localiser la source des infections d'origine alimentaire
C'est une course
contre la montre: si des aliments contaminés par des germes sont en circulation,
il faut en trouver la source le plus rapidement possible.
Le but est d'éviter
autant que possible les infections et même les décès. Les méthodes avec
lesquelles on peut examiner les informations provenant du matériel génétique
des agents pathogènes (génome) fournissent une aide importante à cet égard.
L’exemple de la clarification des éclosions de maladies causées par Listeria montre à quel point elles
peuvent être utiles.
Ce sont des
bactéries potentiellement pathogènes présentes dans les aliments. En comparant
les informations sur le matériel génétique avec Listeria, il était déjà possible de trouver la source d'une
infection dans divers cas.
« Les méthodes biologiques moléculaires et la
comparaison des informations génomiques provenant de germes alimentaires
révolutionnent le travail des autorités de surveillance », a déclaré
le Dr Andreas Hensel, président du BfR. « Ils constituent une excellente base pour localiser rapidement et
clairement les aliments contaminés par des agents pathogènes. »
Des conseils sur la protection contre Listeria sont disponibles dans un document de huit pages intitulé, Protection
contre les infections d'origine alimentaire dans les foyers domestiques.
La question centrale en cas d'épidémie est la suivante: quel
type d'agent pathogène est responsable d'une infection?
Par exemple, les méthodes classiques utilisent des propriétés
de surface, des anomalies biochimiques ou des segments d’informations sur le
matériel génétique pour trouver un micro-organisme suspect. Bien que ces
méthodes aient fait leurs preuves, elles ne peuvent pas déterminer quelle
variant génétique de l'agent pathogène est impliquée avec une précision
absolue.
Cependant, avec l’émergence de méthodes haute résolution
d’information sur le matériel génétique (séquençage à haut débit), il est
devenu possible de s’attaquer au « cœur »
d’un germe - le « manuel de construction » stocké
dans ses gènes. Depuis lors, le séquençage du
génome complet (WGS) est devenu de plus en plus important dans la détection
des microbes pathogènes.
Le Study Centre for Genome Sequencing and Analysis ou Centre
d’étude du séquençage et de l’analyse du génome a récemment été fondé au BfR.
Il sert de contact aux laboratoires de recherche des États fédéraux allemands (les
Laender) et fournit aux laboratoires nationaux de référence situés à l’Institut
avec des « méthodes de détection »
modernes pour la recherche d’agents pathogènes. Avec ce soutien, les laboratoires
nationaux de référence devraient aider à identifier les risques en temps
utile. Les laboratoires de référence de Listeria
monocytogenes (le type le plus dangereux de Listeria), Salmonella, Campylobacter et Escherichia coli, entre autres sont situés au BfR.
Même si ces nouvelles méthodes sont révolutionnaires, il est
essentiel que les autorités de surveillance sanitaire de la santé et des
aliments travaillent bien ensemble à l'avenir. Par exemple, en cas d'éclosion
de Listeria monocytogenes chez
l'homme, les agents pathogènes isolés par les autorités de surveillance des
aliments des États fédéraux (« Laender ») seront envoyés au BfR.
Le matériel génétique sera entièrement analysé au laboratoire
national de référence. Ces informations sur le génome seront ensuite comparées
aux informations du matériel génétique de Listeria que l’Institut Robert Koch
(RKI) a détectées chez l’homme.
Si la séquence des isolats présente un degré élevé de
similitude relationnelle dans le génome, cela indique généralement la source de
l'épidémie. Les résultats de la comparaison seront transmis aux autorités de
surveillance des États fédéraux allemands (« Laender »). La simple
comparaison de la séquence ne suffit généralement pas pour clarifier
complètement une éclosion. Il devrait toujours y avoir d'autres indicateurs
expliquant de manière plausible la transmission.
Par exemple, la manière dont
un produit est arrivé du fabricant aux personnes concernées doit être
documentée. Avec le logiciel FoodChain-Lab, le BfR a développé un outil numérique performant à cet effet.
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