« Evaluer
les contrôles officiels de la production d’aliments prêts à
consommer en France »,
rapport publié par la DG santé et sécurité alimentaire le 27 juin
2019.
Résumé
Ce
rapport
décrit les résultats d’un audit réalisé en France du 10 au 21
septembre 2018 dans le cadre du programme d'audit publié de la
Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.
L’audit
avait pour objectif d’évaluer les dispositifs mis en place par les
autorités compétentes afin de vérifier le respect des exigences de
l'Union européenne en matière d'hygiène alimentaire applicables
aux
aliments prêts à consommer.
Le
système de contrôles officiels dans les établissements, y compris
ceux produisant des aliments prêts à consommer d'origine animale
est bien établie dans chaque secteur, les contrôles sont organisés
et largement mis en œuvre conformément aux procédures en vigueur
et qui couvrent les aspects les plus pertinents.
Le
prêt-à-consommer n’est pas particulièrement pris en compte dans
l’organisation et la mise en place des contrôles officiels. Les
contrôles sont pour différents aspects du paquet Hygiène efficaces
pour identifier les non-conformités pertinentes, mais le
suivi/l'application n’est pas efficace pour s’assurer que ces
non-conformités - y compris celles qui existent depuis longtemps
et/ou qui ont un impact sur la sécurité des aliments - soient
corrigées régulièrement et en temps voulu. L’audit a également
révélé des occasions où le ciblage des contrôles sur certaines
zones entravait la détection du non-conformités, qui seraient
passées inaperçues si un examen plus systématique des opérations
alimentaires avaient été entreprises.
L'efficacité
des contrôles est également entravée par les difficultés
rencontrées pour répondre au
vaste besoin en formation/soutien de ce secteur, ainsi que par les
incohérences entre les contrôles effectués par les deux
administrations.
Ce
dernier point s’applique en particulier aux aliments composites
prêts à consommer, pour lesquels le système de contrôles est
globalement moins développé.
Plusieurs
mesures visant à faciliter la conformité et à réduire les éclosions d'origine alimentaire sont en place destinées aux autorités
compétentes, aux exploitants du secteur alimentaire ainsi qu’aux
consommateurs.
Certaines
des mesures nationales et des procédures de contrôle officielles
vont au-delà des exigences de l'UE, d'autres semblent moins
strictes.
Le
rapport contient des recommandations aux autorités compétentes pour
traiter les lacunes identifiés. et améliorer encore les systèmes
de contrôles en place.
NB : On
trouvera aussi le plan
d’action de nos deux autorités centrales compétentes.
Ci-après quelques
éléments recueillis dans le rapport d’audit mais la lecture
intégrale vaut le détour ...,
L’équipe
d’audit a constaté des désaccords entre les deux autorités
centrales compétentes (DGAL et DGCCRF) concernant les
responsabilités en matière de gestion des alertes dans les
établissements produisant des produits composites, ainsi que pour
les contrôles dans les établissements de production artisanale et
pour les établissements de vente au détail.
Les
autorités centrales compétentes ont déclaré travailler sur un
nouvel accord / protocole clarifier la répartition des
responsabilités entre les deux administrations.
Les
autorités
locales compétentes
rencontrées
ont signalé des
problèmes de ressources humaines au cours des dernières années.
Cependant,
à
partir des
données fournies à l’équipe d’audit,
il est difficile de conclure
si ces incidents se répètent dans d'autres DDPPs
(ou directions
départementales de la protection des populations),
ou sur l'impact des
contrôles dans les établissements produisant
des aliments prêts à consommer ou des aliments prêts à consommer
à haut risque.
Conclusions
sur l'enregistrement et l'approbation des exploitants du secteur
alimentaire
Les
deux autorités
compétentes
ont mis en place des procédures d’enregistrement des
établissements produisant
des aliments prêts à consommer et
dans le cas de la DGAL également pour approbation. Cependant, le
système d'enregistrement ne favorise pas
l'identification correcte des activités de production, y compris
pour
les
produits prêts-à-consommer,
pour tous les
types
d'établissements. Ceci a un impact sur la capacité de la DGCCRF à
organiser les
contrôles officiels liés au risque.
Conclusions
sur les contrôles officiels de la production d'aliments
prêts-à-consommer
Chaque
autorité
compétente
a mis en place un système de contrôles officiels de routine de la
production d’aliments
prêts à consommer basés
sur les risques, étayés par des procédures complètes et couvrant
les aspects pertinents de
la
législation. Les procédures d'organisation des contrôles sont en
cours de révision pour affiner la détermination des risques pour le
secteur des
aliments prêts à consommer.
Alors que certaines
des dispositions et procédures nationales apportent des
éclaircissements sur des aspects allant au-delà des exigences
de l'UE, d'autres sont moins strictes et, si elles sont appliquées
en tant que telles, peuvent potentiellement fournir un niveau de
sécurité sanitaire
inférieur aux exigences de l'UE, notamment en ce qui concerne la
présence de Listeria,
les
staphylocoques
à coagulase positive et le
contrôle des
parasites dans les produits de la pêche.
A
ce stade, il me fait vous signaler qu’une
réflexion est en cours en France avec « une
mission inter-inspections sur l'organisation du contrôle de la
sécurité sanitaire des aliments ».
C’est dire l’étendue des problèmes …
Ce
qui est attendu
ressemble à s'y méprendre à la quadrature du cercle,
Votre analyse présentera les avantages et inconvénients de chaque option, notamment en matière de coût pour les finances publique, les voies de financement, d’impact sur les synergies dans la conduite des contrôles et le maintien de la compétence des agents, y compris dans les laboratoire. L’impact sur l’efficacité de la gestion des alertes devra être évalué. Vous établirez un comparatif avec le système de sécurité sanitaire des aliments mis en place dans les différents Etats-membres en identifiant les bonnes pratiques permettant d’améliorer l’efficacité globale de notre système.
Il
faudra faire du neuf avec du vieux car attention au coût
pour les finances publiques ...
Et
pourtant comme je l’ai expliqué dans l’article du 25 décembre
2018, « La
sécurité des aliments est-elle une variable d’ajustement de la
politique économique de la France ? »
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