L'agence
mondiale pour l'alimentation des Nations Unies préconise des mesures
pour enrayer ce phénomène, dans un rapport
publié lundi.
Diviser
par deux le volume mondial de déchets alimentaires par habitant
d'ici à 2030, réduire les pertes alimentaires tout au long des
chaînes de production, font partie des objectifs du programme de
développement durable de l'ONU, comme le rappelle le nouveau
directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
Ce
rapport a été publié à l'avant-veille de la journée mondiale de
l'Alimentation.
Ce
sont exactement 13,8% de la valeur ajoutée de la production
alimentaire mondiale qui sont perdus entre la récolte et la vente au
détail, selon les chiffres communiqués par la FAO. « Nous
avons fait une estimation de la valeur. (...) Cela signifie qu'il y a
des produits agricoles pour 400 milliards de dollars qui n'arrivent
pas au stade de la consommation », déclare à l'AFP Carola
Fabi, statisticienne principale au siège de la FAO à Rome.
Le
pourcentage varie grandement d'une région du monde à l'autre, et
d'une famille de produits alimentaires à une autre. Il va ainsi de
5,8% en Australie-Nouvelle-Zélande à 20,7% en Asie centrale-Asie du
Sud. Du côté des productions, fruits et légumes, des denrées
fragiles, sont touchés à 22%, contre 9% pour les céréales et
légumes secs, moins périssables.
« On
a pu constater que ces pertes sont plus importantes au niveau des
producteurs, là où ont lieu la récolte et l'abattage »,
explique Carola Fabi. « Par exemple, il y a un énorme
problème au niveau du stockage sur les fermes »,
poursuit-elle.
Et
d'évoquer les pays subsahariens, où les excédents stockés sur la
ferme, avec des méthodes traditionnelles, dans des silos en bois
soumis aux intempéries, sont exposés aux micro-organismes, aux
insectes, aux rongeurs, « des conditions qui font qu'il y a
d'énormes pertes au niveau du stockage ».
Des
procédés de très basse technologie, comme le remplacement de ces
silos de bois par des tonneaux métalliques, ou des sacs traités
avec des insecticides « réduisent les pertes de manière
très, très sensible », souligne Carola Fabi. « Parfois,
les agriculteurs n'ont pas les moyens d'accéder à ces techniques.
C'est là où il faut une intervention publique d'aide à
l'investissement », ajoute-t-elle.
Beaucoup
de pertes ont lieu aussi durant le transport, du producteur au marché
de gros et du marché de gros au marché de détail, principalement
pour les denrées très périssables (fruits et légumes), précise
le rapport.
On pourra aussi avoir accès à un podcast en Français.
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