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lundi 27 juillet 2020

Bilan 2019 de l'action de la DGCCRF, bilan de fin de cycle ...


Comme celui qui a prononcé ces paroles est toujours là,
la DGCCRF n'est plus que l'on l'ombre d'elle-même,
les chiffres parlent ...
Alors que l’on est dans l’attente du bilan 2019 de la Direction générale de la l’alimentation, voici que la DGCCRF présente son bilan « Lors de la conférence de presse du 27 juillet, le bilan 2019 de l'action de la DGCCRF, administration garante de l'ordre public économique et de la protection des consommateurs, a été dressé. »

Le bilan d’activité 2019 complet est ici. Il s’agit du bilan le plus épais depuis la réalisation de ce type de rapport, 72 pages …
La DGCCRF dispose d’atouts indéniables et d’un positionnement rare, voire unique, au contact quotidien des consommateurs et des professionnels.
Selon la directrice générale
Elle poursuit également sa modernisation pour toujours mieux répondre à leurs attentes à travers un plan stratégique recentrant son action sur les fraudes les plus significatives tout en développant des outils innovants de diffusion d’information et d’aide à l’enquête tels que l’application SignalConso, expérimentée dans trois régions tout au long de l’année 2019 et généralisée début 2020.
Modernisation signifie ici baisse des contrôles ... et donc baisse des effectifs ...

Le blog a traité du sujet de SignalConso à travers différents articles, dont le dernier était, SignalConso, non merci, vraiment ! Il s’agit d’une application bidon, s’il en est, car elle est là pour remplacer le travail des agents de la DGCCRF …

Une baisse lente et constante du nombre d’établissements contrôlés …
  • 99 500 établissements contrôlés en 2019
  • 111 600 établissements contrôlés en 2018 (- 1% par rapport à 2017)
et
  • 126 000 établissements contrôlés en 2014
  • 142 000 établissements contrôlés en 2012
Pour les analysées réalisées
  • 318 000 en 2019
  • 330 000 en 2018
et
  • 417 000 en 2014
Enfin s’agissant des produits alimentaires, la DGCCRF note qu’il y a eu « 793 alertes (706 en 2018) dont 615 alertes (543 en 2018) ayant une origine nationale dont 8 % ont concerné d’autres Etats membres de l’Union européenne. »

Ces chiffes importants et en augmentation seraient à détailler mais, chut, le consommateur n'en sait pratiquement rien !

Principaux types de produits en cause (alimentaire)
− Fruits et légumes transformés : en conserve, IVe gamme, surgelés, séchés− Plat préparé/conserve
− Matériaux au contact des denrées alimentaires (migration dans les aliments)
Catégories de risques
− Résidus de pesticides
− Substances allergisantes non déclarées
− Autres contaminants chimiques
Vous lirez le détail et les enquêtes page 32 du bilan d’activité 2019.

Le volet sur « EHPAD, une réglementation encore trop mal maîtrisée », prend tout son sens quand on sait comment n’a pas été gérée la situation liée à la pandémie de COVID-19 dans les EHPAD, tri ou pas tri des patients, avec un taux d’anomalie global (66 %) …

Pas un mot sur l’information des consommateurs à propos des rappels de produits alimentaires, on ne change pas de voie quand on est dans une impasse …

NB : Je ne développe pas plus ce rapide compte-rendu du bilan d'activité 2019 de la DGCCRF par manque de temps, mais plutôt parce qu'on nous prend vraiment pour des billes ...

Complément du 4 août 2020. La DGCCRF tweete sur le nombre de contrôles d’établissements effectués par la DGCCRF en 2019, mais elle oublie de dire que cela fait bien moins qu'en 2018 où il y en a eu 111 600.
Complément du 11 août 2020Comparaison des chiffres-clés 2019 versus 2018 :

2018
64 607 réclamations de consommateurs
543 000 vérifications
111 600 établissements contrôlés
12 600 sites internet contrôlés
330 000 résultats d’analyses en laboratoire
128 500 manquements et infractions constatées

2019
55 912 réclamations de consommateurs
99 500 établissements contrôlés
15 000 sites internet contrôlés
31 000 résultats d’analyses en laboratoire
Suites pédagogiques et correctives : 42 600 lettres d’avertissement et 11 000 lettres d’injonction (dont 95 % ont ete suivies d’une remise en conformité)
Suites répressives : 6 150 dossiers pénaux (dont 2 500 délits) et 2 660 amendes administratives, pour un montant de 39 M€

Le nombre de vérifications a disparu dans le bilan 2019.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

Suisse : Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire. Données 2019


Et oui, en Suisse, on a déjà les résultats de 2019 dans le « Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire. Données 2019 ». Source Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

En 2019, la campylobactériose reste la zoonose la plus fréquemment enregistrée chez l’homme. Au total, 7223 cas de campylobactériose confirmés par diagnostic de laboratoire ont été déclarés. On en déduit un taux de 84 nouveaux cas déclarés pour 100 000 habitants, ce qui représente une légère diminution par rapport à l’année précédente (7675 cas). Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte en consommant des denrées alimentaires contaminées, la viande de volaille étant la première source d’infection. La bactérie responsable de la maladie est naturellement présente dans le tube digestif des poules, pour la santé desquelles elle ne présente aucun risque.
Nombre de cas de campylobactériose déclarés chez l’homme entre 2010 et 2019
(Source : Office fédéral de la santé publique, chiffres au mois d’avril 2020).
La deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse est la salmonellose. En 2019, 1547 cas de salmonellose confirmés par diagnostic de laboratoire ont été déclarés chez l’homme, ce qui correspond à un taux de 18 nouveaux cas déclarés pour 100 000 habitants. Le nombre de cas a légèrement augmenté par rapport à l’année précédente (1467 cas). Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose a légèrement diminué par rapport à l’année précédente (90 cas contre 98). Les bovins, les reptiles, les chiens et les chats sont les espèces les plus touchées.

Avec 993 cas confirmés au total, l’année 2019 a été marquée par une nouvelle augmentation des infections par les Escherichia coli producteurs de vérotoxines (VTEC) chez l’homme (822 cas en 2018). Le taux de 11,5 nouveaux cas déclarés pour 100 000 habitants est le plus élevé enregistré depuis l’introduction de l’obligation de déclaration en 1999. La cause principale de cette hausse est vraisemblablement la suivante : grâce aux nouvelles méthodes d’analyse, les laboratoires pratiquent davantage de tests de dépistage des VTEC, ce qui permet de détecter plus de cas.
En 2019, 103 cas de fièvre Q ont été déclarés, ce qui correspond à un taux de déclaration de 1,2 nouveau cas pour 100 000 habitants, soit un doublement des cas par rapport à l’année précédente. Cette augmentation s’explique principalement par un foyer qui s’est déclaré au printemps au Tessin, très probablement en lien avec deux troupeaux de chèvres infectés.

Pour l’année sous rapport, 162 cas de tularémie humaine ont été déclarés au total, soit 1,9 pour 100 000 habitants. Ce chiffre a plus que doublé par rapport à 2016, les morsures de tiques étant la principale source d’infection.

Les cas d’infections groupées d’origine alimentaire sont rares en Suisse depuis plusieurs années. 23 événements de ce type ont été rapportés pour l’année sous rapport. Ce chiffre, bien que doublé par rapport à l’année précédente (12 événements), reste cependant bas.
A propos du faible nombre de cas d’infections groupées d’origine alimentaire ou les maladies affectant plusieurs personnes en lien avec la consommation de denrées alimentaires, ce que nous appelons en France les toxi-infections alimentaires collectives, il est rapporté,
D’une manière générale, il est bien connu que de nombreux cas de toxi-infections alimentaires ne sont pas notifiés et que les données ainsi collectées ne donnent pas nécessairement une image complète de la situation (par exemple, tous les malades ne consultent pas un médecin et ne font pas l’objet d’analyses d’échantillons biologiques). L’annonce des cas dépend entre autre du nombre de malades, de la gravité de la maladie, des hospitalisations éventuelles qui y sont associées ainsi que de la collaboration des différents acteurs impliqués (patients, médecins, organes de contrôle). Enfin les foyers avec une période d’incubation courte sont souvent détectés plus vite que ceux avec un temps d’incubation plus long. On peut donc supposer que le nombre de cas rapportés aux autorités fédérales est probablement trop faible pour correspondre à la réalité. C’est pourquoi un projet a été initié en 2018 afin de se pencher sur la problématique et tenter d’améliorer la situation, non seulement pour sensibiliser les diverses autorités concernées à l’importance d’annoncer les cas, mais aussi pour leur fournir les outils d’investigations nécessaires lors de tels évènements. A ce titre, on peut naturellement se demander si le nombre de foyers d’intoxications collectives plus élevé en 2019 n’est pas déjà le reflet d’une meilleure sensibilisation. Les chiffres des années prochaines nous apporteront peut-être une réponse.
Commentaire. Rappelons qu’en France, nous n’avons pas de rapport annuel sur les zoonoses prises dans leur ensemble. Il faut soit aller sur chaque zoonose sur le site de Santé publique de France et s’armer de patience … ou consulter le bilan fait par l'EFSA ...

Par ailleurs, il existe un bilan annuel des toxi-infections alimentaires collectives en France, mais celui-ci n’est publié que plus d’un an après ; le blog vous proposé un article sur les dernières données disponibles, celles de 2018, le 5 avril 2020. Les données de 2020 ne seront proposées que vers mars ou avril 2021 ...

vendredi 1 mai 2020

Etats-Unis; Les maladies d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restées les mêmes en 2019, selon le CDC


« Les maladies d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restées les mêmes en 2019, selon le CDC », source CIDRAP News.

Par rapport aux trois années précédentes, le taux américains de maladies causées par des agents pathogènes d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restés les mêmes en 2019, selon l'examen annuel des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des données compilées à partir du Foodborne Diseases Active Surveillance Network (FoodNet).

Le rapport préliminaire a été publié le 30 avril 2020 dans le rapport hebdomadaire du CDC dans Morbidity and Mortality Weekly Report.

FoodNet opère dans 10 départements de santé des États-Unis et suit l'incidence de huit agents pathogènes, dont Campylobacter, Salmonella, Listeria, Shigella, Vibrio et Yersinia.

En 2019, FoodNet a identifié 25 866 cas d'infection, 6 164 hospitalisations et 122 décès, a indiqué le CDC. Par rapport à 2016, 2017 et 2018, l'incidence des infections causées par Cyclospora a augmenté de 1 209%, Yersinia de 153% et Vibrio de 79%. L'incidence de l'infection causée par Listeria, Salmonella et Shigella est restée inchangée.

« L'incidence globale pour 100 000 habitants était la plus élevée pour Campylobacter (19,5), suivie de Salmonella (17,1), STEC (6,3), Shigella (4,8), Cyclospora (1,5), Yersinia (1,4), Vibrio (0,9) et Listeria ( 0,3) », indique le rapport.

Le CDC a dit que les données indiquent que les objectifs de Healthy People 2020 pour réduire les maladies d'origine alimentaire ne seront pas atteints.

Food Safety News rapporte a écrit un artilce intitulé, « U.S. is failing food safety 101; incidence of illnesses still increasing »

lundi 16 mars 2020

Les causes des avis de rappels des produits alimentaires en 2019 : Listeria, allergènes et STEC forment le trio de tête


Dans un article récent, j'indiquais que selon Oulah!, la référence en matière de rappels des produits alimentaires en France, le total des estimations des avis de rappels de l'année 2019 était de 367 versus 332 en 2018 et 189 en 2017.

J'indiquais aussi à l'instar que ce rapportait la revue PROCESS Alimentaire, il semble qu'il y ait eu pratiquement deux fois plus de rappels de produits alimentaires entre 2017 et 2019, en fait il s'agit de +94% puis+75% entre 2017 et 2018 et +10,5% entre en 2018 et 2019.

La différence essentielle avec la revue PROCESS Alimentaire résidait dans le nombre beaucoup plus élevé d'avis de rappel chez Oulah! que dans la revue agro-alimentaire, vous lirez cela dans le tableau comparatif ci-dessous :


2017
2018
2019
Oulah!
189
332 (+75%)
367 (+10,5%)
PROCESS Alimentaire
126
203 (+61%)
251 (+24%)

De cet écart très important dans le nombre des avis de rappels entre les deux entités, la revue PROCESS Alimentaire en tire une conclusion, à mon sens erronée, « Les allergènes en tête des rappels produits » (article réservé aux abonnés) :
En 2019, les allergènes arrivent en tête des motifs de rappels (27 %), suivis de près par Listeria qui représente 24 % des alertes.

Pour le site Oulah!, ce trio de tête n’est pas le bon … comme on peut le voir ci-dessous :


Dans le détail, cela donne mois par mois, les résultats suivants :
Cause des rappels de produits alimentaires en France en 2019 selon le site Oulah!
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Une autre façon de voir les causes de rappels des produits alimentaires est proposée ci-dessous :
Cause des rappels de produits alimentaires en France en 2019 selon le site Oulah! 
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Certes, le site Oulah! Indique que « La mauvaise surprise des résultats de l’année 2019 est pour tous ceux qui souffrent d’allergies alimentaires. »
En effet si la présence d’allergènes non indiqués sur les étiquettes ne représentaient que 6,63 % des rappels de produits alimentaires en 2018 (et c’est déjà beaucoup trop), 2019 voit ce problème se hisser à la seconde place des facteurs de rappels. De l’asthme à l’urticaire en passant par des chocs anaphylactiques, les allergies alimentaires touchent de plus en plus de français, surtout les enfants. Selon certaines sources « On considère que 8 % des enfants de moins de 6 ans ont une ou plusieurs allergies alimentaires ».

Mais alors que dire de Listeria dont la maladie infectieuse d’origine alimentaire est la listériose. Santé publique de France nous dit que c’est deuxième cause de mortalité d’origine alimentaire en France.

Enfin, dernière précision, le pathogène Escherichia coli dont il est fait état par Oulah! est  en fait Escherichia coli producteurs de shigatoxines ou STEC.

Selon l'EFSALa bactérie E. coli productrice de shigatoxines (STEC) est devenue la troisième cause de zoonose d'origine alimentaire au niveau européen, on voit aussi que c'est désormais le cas en France ...

Cet article souligne le besoin d'y voir plus clair en ayant un site unique de rappel  des produits alimentaires, permettant ainsi d'analyser et de comprendre les causes des rappels. Oui mais quand ?

Complément du 29 mars 2020. En Suisse, selon 24 heures.ch (article résérvé aux abonnés) « Des fromages aux vélos, les rappels de produits se multiplient ».

Les avertissements de sécurité publiés ont atteint un nombre record en 2019. Il y en a cinq fois plus qu’il y a dix ans.

dimanche 29 décembre 2019

Top 10 des articles les plus lus en 2019 par les lecteurs du blog


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Comme déjà indiqué précédemment, il n’y aura pas cette année de Top 10 de la sécurité des aliments en France, celui de 2018 étant strictement toujours valable, mais voici un Top 10 des articles les plus lus en 2019 par vous, les lecteurs ...
  1. 19 mai 2019 : La congélation du steak tartare peut réduire les infections à Toxoplasma,selon une étude
  2. 9 juin 2019 : Les bactéries actionnent un interrupteur électrique pour aggraver une intoxication alimentaire
  3. 26 août 2019 : Glyphosate : gaspillage de fonds publics pour justifier une décision politique
  4. 4 mai 2019 : Substituts de viande à base de plantes de Beyond Meat, derrière la morale, le pognon!
  5. 4 juin 2019 : Des scientifiques exhortent l'Administrateur de la santé d’émettre une recommandation concernant les graines de pavot non lavées
  6. 16 oct. 2019 : L'Europe enregistre une baisse des ventes d'antibiotiques vétérinaires
  7. 24 février 2019 : Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires
  8. 22 mars 2019 : Transfert de la DGCCRF au ministère de l’Agriculture, hoax ou réalité ?
  9. 25 juillet 2019 : Teneur élevée en aluminium dans certains échantillons de thé matcha, selon un avis du BfR
  10. 1er avril 2019 : Très nette augmentation des avis de rappels de produits alimentaires en mars 2019, ce n’est pas un poisson d’avril
Ce n’était pas mon choix, personnellement, j’aurais mis en avant, l’article intitulé, Le HACCP nouveau est arrivé !, mais c'est ainsi ...

lundi 23 décembre 2019

Le Top 10 des articles 2019 en sécurité des aliments, selon Food Safety News

Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Je vous avais proposé l’an passé le Top 10 de la sécurité des aliments aux Etats-Unis en 2018 établi par Food Safety News et voici donc pour 2019, « Our world view of 2019’s Top 10 food safety stories ».

J’en profite pour vous informer qu’il n’y aura pas de Top 10 de la sécurité des aliments en France pour 2019, le Top 10 de 2018 m’incite à dire que rien n’a changé, c’est-à-dire qu’à mon sens la situation en sécurité des aliments en France s’est même aggravée …

Note de l'éditeur: Aujourd'hui, Food Safety News revient sur le Top 10 des événements les plus importants de l'actualité de la sécurité des aliments pour 2019. Nous avons diffusé notre classement annuel à nos lecteurs au cours de la dernière décennie. Comme par le passé, notre liste des Top 10 meilleurs pour 2019 n'est pas simplement une liste d'histoires individuelles par des auteurs individuels. Plusieurs rédacteurs pour plusieurs médias aident généralement à déterminer les histoires critiques en matière de sécurité des aliments de l'année. Et comme toujours, les meilleurs articles sur la sécurité des aliments sont choisis uniquement par les auteurs et rédacteurs de Food Safety News.

1. Les responsables fédéraux de la sécurité sanitaire des aliments ont tenu secret une éclosion.
Au début de 2019, des hauts fonctionnaires fédéraux ont promis une sécurité des aliments « plus intelligente » et plus sûre avec une empreinte plus numérique et de traçabilité. Il s'est avéré que tout le discours « plus intelligent » sur la sécurité alimentaire n'était que cela, parler, parler ... Le 1er novembre, Food Safety News a sorti l'histoire n°1 de l'année - la FDA a gardé secrète une éclosion liée à de la laitue romaine pendant plus de six semaines. L'industrie n’a également rien dit.

Beaucoup de gens à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement fédéral étaient au courant de l’épidémie secrète - mais pas le public, ni les médias.

Il n'y a eu aucune explication honnête pour nous dire pourquoi la FDA a gardé cela secret. En effet, les épidémies à E. coli O157:H7 liées à de la laitue romaine au cours de l'année précédente étaient emabarrassantes pour la FDA.

L'épidémie liée à de la laitue romaine que la FDA a gardée secrète pendant plus de six semaines a infecté 23 personnes dans 12 États. Quand cela est finalement devenu évident, Frank Yiannas, sous-commissaire de la FDA pour la politique et la réponse alimentaire, a déclaré que l'agence avait choisi de rendre public « pour aider à assurer une pleine sensibilisation du public et pour souligner l'importance continue des actions de l'industrie pour aider à assurer la sécurité sanitaires des légumes verts à feuilles. »

2. Les épidémies à E. coli liées à de la laitue romaine se poursuivent pour la troisième année.
La laitue romaine liée aux épidémies à E. coli est une histoire qui s’est répétée six fois en trois ans. Cela provoque de nombreuses aigreurs d'estomac aux niveaux les plus élevés de la Food and Drug Administration (FDA).

Le gouvernement et l'industrie travaillent tous les deux sur le problème qui, à la fin, nécessitera probablement de maintenir l'eau propre à proximité et les animaux loin des champs. En attendant, ce que faire la meilleure FDA est de dire aux consommateurs de ne pas manger de laitue romaine dans une zone de culture suspecte ou inconnue.

La laitue romaine a été responsable de cinq décès en 2018, mais aucun en 2019. Ce problème tenace persiste avec ces deux épidémies actives :
  • 102 cas de maladie dans 23 États avec 58 hospitalisations liées à de la laitue romaine de la région de Californie de Salinas.
  • Huit personnes infectées dans 3 États avec trois hospitalisations liées à des préparations de salade de tournesol croquant Fresh Express. La laitue romaine est l'un des ingrédients de la préparation de salade. Cela peut faire partie d’une épidémie plus large liée à de la laitue romaine.
Un seul producteur avec plusieurs champs est à le collimateur des enquêteurs de la FDA alors que l’année se termine. Pendant ce temps, la récolte de laitue romaine a commencé dans la zone de culture de Yuma, Arizona, qui était liée aux épidémies précédentes.

3. Le travail de l'Afrique du Sud sur l'épidémie à Listeria a ont été salué.
Si jamais c’était un test pour la santé publique en dehors des pays occidentaux avancés, c'était bien l'épidémie de listériose en Afrique du Sud en 2017-2018. Les 216 décès sur 1 060 personnes malades ont marqué la pire épidémie de listériose au monde.

En 2019, l'histoire a continué de faire la une des gros titres. Les experts mondiaux de la santé ont pu retracer les étapes et porter des jugements sur le travail accompli par les responsables de la santé publique.

Le Foodborne Pathogens and Disease Journal a donné des notes élevées pour la façon dont le séquençage du génome complet (WGS) et les données épidémiologiques sont remontés jusqu’à la source de l'épidémie avec la viande transformée d'Enterprise Foods, qui appartenait à la multinationale Tiger Brands.

« Le délai de huit mois a été plutôt remarquable, compte tenu du grand nombre de cas impliqués et de la capacité et des ressources limitées disponibles pour les investigations sur les épidémies d'origine alimentaire en Afrique du Sud », a-t-il dit.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a précédemment félicité l'Afrique du Sud pour la façon dont elle avait géré l'épidémie, qui, selon elle, menaçait la sécurité des aliments de nombreux pays d'Afrique australe.

4. Le Canada gère un rappel massif de viande bovine
C'est bien connu: l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) depuis le 3 octobre a géré un rappel massif de viandebovine d'au moins 892 produits à marque, puis a suspendu les licences pour les conditionneurs de viande Ryding-Regency Meat et St.Ann's Foods.

Les activités d’inspection de l’ACIA ont déclenché l’action, qui était fondée sur la crainte d’une contamination par E. coli. L'ACIA a divulgué la liste publique des marques et des produits rappelés dans environ deux douzaines d'avis de rappel distincts.

Aucun cas de maladie n'a été encore associée aux rappels. Le Canada n'a pas fourni de chiffre de tonnage pour les 892 produits rappelés.

L'ACIA a avisé les États-Unis, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Indonésie et la Chine que des produits potentiellement touchés étaient entrés sur leurs marchés.

Le 16 octobre, le Food Safety and Inspection Service de l'USDA a publié une alerte de santé publique pour les États-Unis concernant les produits canadiens.

5. Les serveurs des restaurants sont rattrapés par des épidémie historiques d'hépatite A
Depuis 2016, le Centers for Disease Control and Prevention surveille les éclosions locales et nationales d'hépatite A. Ils en ont accumulé un nombre énorme depuis lors. Jusqu'au 13 décembre 2019, les épidémies d'hépatite A ont rendu 29 171 personnes malades et ont hospitalisé 17 704, soit 61%. L'hépatite A a également tué 298 personnes.

Ces épidémies sont principalement le résultat de la transmission de personne à personne par des personnes sans domicile fixe et/ou utilisant des drogues illicites. Mais c’est également devenu courant pour les responsables de la santé publique de trouver des employés de restaurant qui assurent leur travail alors qu'ils souffrent d'hépatite A et d'infections.

Les restaurants ou les services de santé publique doivent se mobiliser pour vacciner les clients exposés. La plupart des gens ne savent pas que l'hépatite A peut se propager à des niveaux épidémiques dans nos ruelles. Les employés de restaurant infectés sont une mauvaise façon de le découvrir.

6. Le tissu de sécurité des aliments a été déchiré lors de la fermeture partielle (shutdown) du gouvernement.
La fermeture partielle du gouvernement fédéral au début de 2019 a été une perturbation dangereuse pour la sécurité des aliments.

Il a fallu un certain temps pour comprendre comment s'est déroulé cet arrêt partiel. Les inspecteurs de la viande, de la volaille, du poisson-chat et des œufs de l'USDA ont continué à assurer des inspections continues dans plus de 6 200 établissements privés.

En revanche, seulement environ 60 pour cent du personnel d'inspection de la FDA est resté en poste. Mais, le côté médicament assuré par la FDA, qui est soutenu par les frais d'utilisation, a retenu plus l'attention que la sécurité des aliments pendant ce shutdown.

L'USDA a dû reconnaître avoir fermé ses lignes téléphoniques dédiées aux plaintes des consommateurs.

7. Le Congrès commence sa 7e année sans équipe de sécurité alimentaire sur le terrain.
Stephen Michael Hahn, anciennement directeur médical en chef du MD Anderson Cancer Center au Texas, a été nommé par le président et confirmé par le Sénat américain en tant que 24e commissaire de la FDA. Cependant, le gouvernement fédéral entame la septième année sans nommer son équipe complète de chefs de file de la sécurité des aliments.

Mindy Brashears, deux fois nommé par le président comme sous-secrétaire à la sécurité des aliments de l'USDA et recommandé deux fois par le Comité sénatorial de l'agriculture, n'a toujours pas été confirmé par le Sénat américain. Le ministre de l’agriculture, Sonny Perdue, a mis Brashers au travail en attendant avec un titre de « sous-secrétaire adjoint à la sécurité alimentaire ».

Le sous-secrétaire de l'USDA à la sécurité des alimentsest le poste le plus important en matière de sécurité alimentaire au sein du gouvernement fédéral. Il est vacant depuis décembre 2013, date à laquelle la dernière personne à occuper ce poste, la Dr Elisabeth Hagen, a quitté le gouvernement.

En 2019, les principales organisations agricoles ont tenté de persuader le Sénat de confirmer Brashears. Sa nomination est l'une des quelque 100 nominations à la direction de l'administration Trump qui n'ont pas été soumises au vote du Sénat.

8. La cour des compte (GAO) maintient le système fragmenté de sécurité sanitaire des aliments sur la liste haut risque.
Le programme fragmenté du gouvernement fédéral sur la sécurité des aliments n’a pas été retiré de la « liste haut risque » du Government Accountability Office (sorte de cour des comptes) des États-Unis en 2019.

Il figure sur la liste depuis 2007, et la prochaine chance de sortir de la liste ne se présentera qu'en 2021.

La sécurité des aliments au niveau fédéral est un système complexe. Il implique 30 lois fédérales administrées par 15 agences fédérales. Et, selon le GAO, cela met le gouvernement fédéral en danger, ainsi que des domaines de préoccupation tels que le système d'habilitation de sécurité, la cybersécurité et les services de santé des anciens combattants.

Le GAO, dans le passé, a appelé à la consolidation des agences fédérales de sécurité des aliments. Plus récemment, il a demandé au Congrès d'envisager des structures d'organisation « alternatives ».

Parmi les autres lacunes du système fédéral actuel de sécurité des aliments, le GAO affirme que les agences fonctionnent sans plan de rendement à l'échelle du gouvernement; il n'y a pas non plus de contrôle de l'efficacité des programmes de sécurité sanitaire des aliments.

9. Des voix de l'épidémie à Listeria en Afrique du Sud s'expriment.
En février, Food Safety News a envoyé le journaliste Joe Whitworth de son domicile au Royaume-Uni à Johannesburg, Afrique du Sud. Au cours de l'année précédente, la plus grande épidémie de listériose de l'histoire avait dominé les nouvelles en Afrique du Sud.

Début 2019, l'épidémie était terminée et l'Institut national des maladies transmissibles avait enregistré 1060 cas et 216 décès dans l'épidémie liés à la viande transformée produite par Enterprise Foods à Polokwane, Afrique du Sud.

Mais à ce stade, les voix non entendues étaient les victimes sud-africaines de la listériose. Whitworth est allé en Afrique du Sud pour écouter ces histoires et nous les transmettre.

10. Des forces de police d’Interpol et d’Europol saisissent des tonnes d’aliments frauduleux dans 78 pays.
La sécurité des aliments est la première victime de tout stratagème de fraude alimentaire. Ainsi, lorsque des services de police internationaux Interpol et Europol ont saisi en juin dernier 117 millions de dollars d'aliments et de boissons potentiellement dangereux, c'était une histoire de sécurité des aliments.

L’opération dans 78 pays connue sous le nom d'Opération Opson VIII impliquait des aliments avec des dates d'expiration falsifiées sur des fromages et des poulets, des médicaments contrôlés ajoutés aux boissons et de la viande stockée dans des conditions insalubres.

La police, les clients, les autorités alimentaires nationales et le secteur privé ont participé à l'opération qui a duré cinq mois. Elle a abouti à la saisie de 18,7 millions d'articles et à l'arrestation de 672 personnes.

Complément du 27 décembre 2019Ceux qui sont intéressés pourront aussi lire l’article de Dan Flynn paru dans Food Safety News, Top 10 des intoxications alimentaires dans plusieurs Etats des Etats-Unis par nombre de cas de maladie ou 2019’s Top 10 multistate foodborne outbreaks by number of illnesses.