Affichage des articles dont le libellé est FAO. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est FAO. Afficher tous les articles

mercredi 8 mars 2023

Préparez-vous à Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023 !

Pour les 60 ans du
Codex Alimentarius, à l’inititive de la FAO et de l’OMS, voici que va bientôt arriver la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

La sécurité sanitaire des aliments sauve des vies. Elle représente une composante essentielle de la sécurité alimentaire et joue un rôle crucial dans la réduction des maladies d’origine alimentaire. Chaque année, 600 millions de personnes sont touchées par environ 200 types de maladies d’origine alimentaire. Et ce sont les populations pauvres et les jeunes qui en souffrent le plus. Par ailleurs, les maladies d’origine alimentaire sont responsables de 420 000 décès qui pourraient être évités chaque année.

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments est l’occasion idéale:
- de sensibiliser les populations aux questions de sécurité sanitaire des aliments;
- d’expliquer comment éviter les maladies grâce à la sécurité sanitaire des aliments;
- de discuter d’approches collaboratives pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments dans tous les secteurs;
- de promouvoir des solutions et des moyens de renforcer la sécurité sanitaire des aliments.

«Comment savez-vous que les aliments que vous consommez sont sûrs?»

Sans doute, vous vous lavez les mains, vous lavez vos ustensiles de cuisine et vous cuisez vos aliments à la bonne température. En matière de sécurité sanitaire des aliments, toutes ces pratiques sont bonnes. Vous lisez probablement l'étiquette sur l'emballage pour savoir quels ingrédients contient le produit et comment le cuisiner. En outre, sans en avoir conscience peut-être, vous faites confiance à tous ceux qui ont veillé à cultiver, transformer, emballer, distribuer et préparer votre produit dans de bonnes conditions afin que vous puissiez le savourer sans tomber malade. Votre produit est sûr et votre confiance est justifiée, car les personnes qui ont participé à sa fabrication, que ce soit près de chez vous ou à l'autre bout du monde, ont suivi les pratiques de sécurité sanitaire des aliments établies, qui sont à la disposition de chacun, en toute transparence, sous la forme de normes. En d'autres termes, les normes alimentaires sont pour nous tous le fondement de notre confiance.

Les normes alimentaires sont un moyen de garantir la sécurité et la qualité.
Elles indiquent aux agriculteurs et aux transformateurs comment manipuler de manière hygiénique les aliments. Elles définissent les limites maximales d'additifs, de contaminants, de résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires que chacun d'entre nous peut consommer sans danger. En outre, elles précisent comment il faut mesurer, emballer et transporter les aliments pour qu'ils restent sûrs. Grâce à l'application de normes qui concernent, par exemple, la nutrition ou l'étiquetage relatif aux allergènes, les consommateurs peuvent savoir si l'aliment sera bon pour eux.

La plupart des gouvernements et des organisations adoptent et appliquent des normes alimentaires qui sont fondées sur des évaluations scientifiques des dangers, lesquels sont de nature biologique, chimique et physique. Les normes peuvent être mises au point par un gouvernement donné ou une organisation donnée, ou par un organe régional ou intergouvernemental chargé de l'établissement de normes. La Commission du Codex Alimentarius, ou le Codex en abrégé, est un de ces organes internationaux chargés de l'établissement de normes sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments. Au Codex, les représentants de 188 États membres et d'une organisation membre (l'Union européenne) travaillent de concert pour que l'on puisse compter sur des aliments sans danger.

En 2023, pour les 60 ans du Codex, nous célébrons les normes alimentaires afin de montrer la voie à suivre pour que, partout, chacun ait accès à des aliments sûrs.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

vendredi 17 février 2023

Le Comité du Codex Alimentarius adopte des lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire. D’autres normes sont en débat

«Le Comité du Codex adopte des lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire. D’autres normes sont en débat», source article de Joe Whitworth paru le 17 février 2023 dans Food Safety News.

Un rapport tant attendu sur les décisions prises lors de la dernière réunion de la Commission du Codex Alimentarius a finalement été publié.

L'agence des Nations Unies chargé des normes alimentaires s'est réuni à Rome en novembre 2022. Le Codex Alimentarius est une initiative de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le retard était dû au nombre de commentaires reçus sur le projet de rapport et à l'assurance que les membres acceptaient la version finale. C'est la deuxième année consécutive que le processus d'adoption du rapport a dépassé la période impartie mais n'a toujours pas pu se conclure.

Lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire
Des lignes directrices pour gérer les épidémies biologiques d’origine alimentaire ont été publiées. L'objectif est d'aider à une gestion et à une communication efficaces de ces épidémies afin de minimiser l'impact et de réduire les risques. Ils ont été élaborés pour être utilisés avec les textes du Codex sur l'analyse des risques et les systèmes nationaux de contrôle des aliments et sont destinés aux autorités responsables de la gestion des épidémies ainsi qu'aux entreprises alimentaires.

D'autres directives ont porté sur l'élaboration d'une législation harmonisée sur la sécurité sanitaire des aliments dans en Afrique. En fournissant un cadre, le texte aidera les pays à identifier leurs besoins en capacités, à faciliter le commerce et à encourager une utilisation plus large des normes du Codex. Elles sont utilisées par plusieurs gouvernements pour mettre à jour leur législation nationale.

Des normes sur les teneurs maximales en aflatoxines dans plusieurs catégories d'aliments, dont certaines céréales et produits de céréales tels que les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, ont été adoptées. Cependant, quelques nations étaient contre cette décision car les limites n'étaient pas conformes aux règles nationales ou parce qu'elles devraient être aussi basses que raisonnablement possible.

Concernant les aliments à base de céréales pour nourrissons, près de 50 nations ont émis des réserves dont l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Union européenne, le Ghana, l'Irak, le Maroc, la Norvège, la Russie, le Sénégal, Singapour, la Suisse, la Tunisie, l'Ouganda, le Royaume-Uni et le Zimbabwe.

Les membres ont adopté un code de pratique pour prévenir et réduire la contamination par le cadmium dans les fèves de cacao et un niveau maximum de cadmium dans la poudre de cacao. Bien que l'UE, le Cameroun, la Norvège, la Suisse et la Russie n'étaient pas d'accord avec cela.

Les promoteurs de croissance forcent un vote
Il y a eu un débat animé sur le projet de limites maximales de résidus (LMR) pour le promoteur de croissance chlorhydrate de zilpatérol dans le foie, les reins et les muscles des bovins qui a conduit à un vote. La question est dans le Codex depuis 10 ans.

L'UE, le Royaume-Uni, la Russie, l'Arabie saoudite et la Chine faisaient partie des membres qui ont exprimé une forte opposition. Cependant, des pays comme les États-Unis, le Chili, l'Uruguay et le Zimbabwe ont soutenu des LMR avant leur adoption potentielle lors de la prochaine réunion de la Commission du Codex Alimentarius.

Un arbre de décision a été ajouté aux principes généraux d'hygiène alimentaire du Codex en tant qu'outil permettant aux parties prenantes de la chaîne de production de déterminer les points critiques pour leur maîtrise lors de l'application de HACCP. Il se compose de quatre questions à répondre à chaque étape du processus où un danger a été identifié.

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les teneurs maximales en méthylmercure dans l'hoplostète orange et l'anguille brosme et sur le plomb dans les aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge, le sucre blanc et raffiné, les sirops de maïs et d'érable, le miel et les bonbons à base de sucre.

Les nouveaux travaux comprenaient des principes et des lignes directrices sur l'utilisation de l'audit et de la vérification à distance dans les cadres réglementaires. Les travaux sur les concentrations maximales de plomb dans les œufs frais, l'ail séché et la mélasse ont été interrompus.

Les membres ont également discuté de 2023 comme étant le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments en juin, consacrée au thème des normes.

NB : La Commission du Codex a utilisé le terme ‘épidémies biologiques d’origine alimentaire’ pour traduire le terme anglais ‘biological foodborne outbreaks’.

Commentaire
Il me semble que la DGCCRF représentait la France, si vous avez des questions, ils vous répondront très certainement.

jeudi 9 février 2023

La FAO et l'OMS mettent la sécurité sanitaire des graines germées à l'honneur

«La FAO et l'OMS mettent la sécurité sanitaire des graines germées à l'honneur»,source article de Joe Whitworth paru le 9 février 2023 dans Food Safety News.

Des experts ont identifié et évalué des moyens de réduire les maladies d'origine alimentaire associées aux graines germées.

Ils ont examiné des études ainsi que des directives émanant d'autorités et d'associations industrielles avec des conclusions publiées par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé de nouveaux travaux visant à élaborer des lignes directrices sur les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans les légumesfeuill verts à feuilles et les graines germées.

En septembre 2021, des scientifiques du groupe d'experts des réunions conjointes d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) ont examiné les mesures de maîtrise des risques microbiens de la production primaire au point de vente dans les produits réfrigérés, prêts à consommer (PAC) et fruits et légumes peu transformés.

Une réunion d'experts en novembre a examiné les moyens pertinents de maîtriser ces dangers dans les graines germées, de la production de graines à germer, à la récolte et au conditionnement des graines germées et au point de vente, à la tenue de registres et à la traçabilité.

Les conditions dans lesquelles les graines germées sont produites sont idéales pour la croissance d'agents pathogènes d'origine alimentaire. Les enquêtes sur les éclosions ont montré que les agents pathogènes sont plus susceptibles de provenir de la graine, mais la contamination pourrait également être attribuée à l'environnement de production.

Problèmes de traitement primaire
Les graines germées sont également fréquemment consommés crus ou seulement légèrement cuits, il n'y a donc pas d'étape de destruction avant consommation.Les agents pathogènes préoccupants sont E. coli, Salmonella et Listeria monocytogenes, qui peuvent survivre pendant de longues périodes pendant le stockage des graines et se développer rapidement pendant la production.

Les sources potentielles de contamination sur le terrain comprennent l'eau, le fumier d'animaux mal géré, le contact avec des animaux sauvages et une hygiène inadéquate des salariés. L'équipement pour la culture, l'eau de culture et les eaux usées sont également très préoccupants.

Les bonnes pratiques agricoles (BPA) doivent être appliquées à toutes les étapes pour les graines destinées à la production de graines germées, y compris la plantation, la culture, la récolte, le nettoyage, le stockage et le transport. L'équipement utilisé pour cultiver, récolter et transporter les graines doit être conçu pour un nettoyage et une désinfection efficaces, qui doivent être effectués régulièrement. Différentes solutions peuvent être nécessaires selon le type de graines germées, comme la luzerne ou le haricot mungo.

Les traitements sont une approche pour réduire la contamination microbienne, mais il n'en existe actuellement aucun qui puisse garantir des graines exemptes d'agents pathogènes. L'efficacité des traitements chimiques et physiques varie d'une étude à l'autre et a rarement été validée dans des conditions industrielles, de plus ces traitements peuvent être coûteux. Ils peuvent être difficiles en raison de la faible activité de l'eau de la graine et de la nécessité de préserver la viabilité de la graine et sa capacité à germer, selon le rapport.

Les tests peuvent permettre une détection précoce des lots de production contaminés et permettent de vérifier que les graines utilisées pour la germination et le processus de production ne contribuent pas à la contamination des graines germées. Cependant, la probabilité de détecter des agents pathogènes dans les graines est extrêmement faible. L'eau d'irrigation des graines germées a été identifiée comme une cible appropriée à analyser.

Dès la production et au-delà
De mauvaises pratiques d'hygiène et un environnement de production insalubre pourraient également entraîner une contamination des graines germées. La surveillance de l'environnement est importante pour identifier les sources de contamination. L'eau stagnante est un facteur critique de la contamination des graines germées.

On prévoit que le changement climatique jouera un rôle croissant dans les épidémies liées aux graines contaminées en raison d'événements météorologiques plus extrêmes, tels que des inondations et des températures plus élevées.

Les producteurs et les fournisseurs doivent disposer d'un système pour identifier les lots de graines, tracer les sites de production et les intrants agricoles associés et permettre la récupération des graines en cas de suspicion de danger. Ceci est particulièrement important car les graines utilisées pour la germination sont souvent importées.

Les stratégies de réduction au point de vente comprennent la formation des opérateurs et des distributeurs, l'utilisation de véhicules de transport propres, fermés et réfrigérés, un environnement sanitaire et une eau adaptée pour le nettoyage, la désinfection et le refroidissement.

Les experts ont dit que les interventions pouvant être techniques, une formation devrait être développée pour la chaîne d'approvisionnement des graines germées couvrant l'approvisionnement et le stockage des graines, le traitement, l'échantillonnage et les analyses microbiologiques, le nettoyage et la désinfection et la tenue de registres.

mercredi 25 janvier 2023

Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter

«Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter», source Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) organisent une réunion sur Campylobacter dans la volaille en février 2023.

Plusieurs experts des États-Unis seront présents, dont Bing Wang de l'Université du Nebraska-Lincoln, Marcos Sanchez-Plata de l'Université Texas Tech, Catherine Logue à l'Université de Géorgie. Seront également présents Nicol Janecko, de l'Institut Quadram, et Alessandra De Cesare de l'Université de Bologne.

La viande de volaille a été identifiée comme l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour la contamination par Campylobacter.

Dans un rapport de 2015 sur la charge mondiale des maladies d'origine alimentaire, l'OMS a estimé qu'en 2010, Campylobacter avait causé plus de 95 millions de cas de malad et 21 374 décès.

Le Joint FAO/WHO Expert Meeting on Microbiological Risk Assessment (JEMRA) a déjà mené des évaluations des risques chez les poulets de chair et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

En 2022, le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire a demandé au JEMRA d'examiner les informations scientifiques sur Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet avant une éventuelle mise à jour des lignes directrices pour le contrôle de ces agents pathogènes dans ce produit.

La FAO et l'OMS tiendront une réunion d'experts sur le contrôle avant et après abattage de Campylobacter dans la viande de volaille du 6 au 10 février 2023 à Rome.

Une réunion distincte portant sur Salmonella a eu lieu en septembre 2022. Cela a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

Moyens de réduire le problème
L'objectif de l'événement du mois prochain est de collecter, d'examiner et de discuter des mesures pertinentes pour maîtriser Campylobacter, de la production primaire à la consommation de viande de volaille.

Le champ d'application comprend la production primaire, la transformation, la distribution, la manutention, la préparation, la vente au détail et la consommation. L'accent sera mis sur l'identification et l'évaluation de solutions pour réduire la campylobactériose associée à la consommation de viande de volaille, en tenant compte de leur efficacité et de leur aspect pratique.

Les objectifs comprennent l'examen de la littérature accessible au public et des directives des autorités et des associations industrielles telles que les guides de conformité et les codes de pratique pour évaluer l'état actuel des connaissances sur la maîtrise de Campylobacter dans la viande de volaille. Les experts examineront les mesures de réduction et d'intervention utilisées à différents points de la chaîne alimentaire et évalueront leur efficacité dans la réduction de Campylobacter.

dimanche 8 janvier 2023

Des experts font progresser la compréhension de la quantité d'allergènes

«Des experts font progresser la compréhension de la quantité d'allergènes», source Food Safety News.

Des scientifiques ont amélioré leurs connaissances sur les doses d'allergènes alimentaires qui peuvent entraîner des réactions allergiques.

La consultation d'experts de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'évaluation des risques liés aux allergènes alimentaires (Risk Assessment of Food Allergens) s'est réunie pour établir le niveau de plusieurs allergènes alimentaires qui ne devraient pas entraîner de risques graves pour la santé chez la majorité des consommateurs.

Le comité a examiné quatre approches pour définir les seuils : analytiques ; Dose maximale sans effet néfaste observé [NOAEL pour No Observed Adverse Effect Level] et facteur d'incertitude [UF] ; dose de référence [BMD benchmark dose] avec/sans marge d'exposition (MoE pour with/without margin of exposure) et évaluation probabiliste des dangers avant d'opter pour cette dernière dose et dose de référence sans MoE.

Ils ont convenu que les seuils, également appelés doses de référence (RfD pour reference doses), devraient être conformes à une définition de valeurs guides basées sur la santé.

Les experts ont noté la rareté de l'anaphylaxie alimentaire mortelle et ont observé qu'aucune réaction mortelle n'avait été signalée suite à une exposition égale ou inférieure aux quantités considérées pour la dose de référence. Le comité a convenu que, pour tous les allergènes prioritaires, la sécurité serait assurée en utilisant ED05 comme base pour définir les RfD. Les doses déclenchantes (ED pour eliciting doses) basées sur la population peuvent être exprimées en tant que ED05 ou ED01, respectivement en tant que doses provoquant des réactions chez 5% ou 1% des personnes.

Établir des seuils
Les RfDS résultants exprimés en milligrammes (mg) de protéines totales provenant de la source allergène étaient : 1 mg : noix et noix de pécan ; noix de cajou et pistache; et amande; 2 mg : cacahuète, graine de sésame, lait de vache et œuf ; 3 mg : noisette ; 5 mg : blé, poisson et 200 mg : crustacés comme les crevettes, les crevettes, les crabes et les homards.

Les doses de référence doivent être converties en niveaux d'action de tant de milligrammes de protéines totales provenant de la source allergène par kilogramme d'aliment.

L'objectif principal de la RfD est d'améliorer la gestion de la présence involontaire d'allergènes dans les aliments, ce qui comprend l'utilisation de l'étiquetage préventif des allergènes (PAL pour Precautionary Allergen Labeling). Il n'est pas destiné à être utilisé pour définir l'étiquetage sans allergène.

La connaissance des seuils est importante pour évaluer les risques liés aux allergènes et mettre en place des stratégies de gestion et de réduction des risques. Selon le rapport, les options de management des risques pourraient inclure la mise en œuvre du PAL, la surveillance des allergènes dans la chaîne d'approvisionnement ou dans les installations de production et le management des risques pour la santé liés à la présence involontaire d'allergènes.

Il s'agissait de la deuxième des quatre réunions d'experts. La première en 2020 a examiné et validé une liste d'allergènes prioritaires du Codex, la troisième partie en 2021 a examiné les preuves à l'appui de l'étiquetage de précaution et la quatrième partie en novembre 2022 a étudié les exemptions pour les allergènes alimentaires.

Les personnes impliquées dans la deuxième partie du rapport comprenaient Bert Pöpping, de FOCOS, Stephen Taylor, de l'Université du Nebraska-Lincolnn Patrick O'Mahony, de l'Autorité de la sécurité des aliments d'Irlande, Sébastien La Vieille de Santé Canada, et Lauren Jackson du CFSAN de la FDA.

mercredi 21 décembre 2022

La FAO et l'OMS publient des rapports complets sur les STEC et Listeria

«La FAO et l'OMS publient des rapports complets sur E. coli (STEC) et Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 21 décembre 2022 dans Food Safety News.

Deux rapports finaux sur les mesures de maîtrise de E. coli et de Listeria dans les aliments prêts à consommer ont été dévoilés par la FAO et l'OMS.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont publié les rapports complets dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques.

Une réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) en juin 2020 a porté sur les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande et les produits laitiers, tandis que l'autre réunion en octobre et novembre 2020 a examiné Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé l'élaboration de lignes directrices pour maîtriser les STEC dans la viande bovine, le lait cru et le fromage produit à partir de lait cru, de légumes verts à feuilles et de graines germées. Le JEMRA a été sollicité pour un avis scientifique sur l'efficacité des mesures de maîtrise contre les STEC lors de la production primaire et de la transformation de la viande crue, du lait cru et des fromages au lait cru de vache. Les interventions ont été notées comme étant élevées, moyennes ou faibles sur la base des données probantes de la littérature.

Preuve des mesures de maîtrise
Les pratiques agricoles peuvent réduire le portage, l'excrétion et la transmission des STEC au sein d'un troupeau. Mais cela peut être annulé à des étapes ultérieures de la chaîne de transformation en raison du mélange avec d'autres animaux. Les bonnes pratiques comprennent un logement et une litière hygiéniques, une faible densité d'animaux, de l'eau potable, la biosécurité, un assainissement sûr et efficace et la gestion du fumier. L'impact des additifs alimentaires, des vaccins et des stratégies nutritionnelles a été mitigé.

Il existe une grande variation dans les réductions signalées lors de l'utilisation d'acides organiques et d'autres agents chimiques pour décontaminer les carcasses avant le refroidissement. Les mesures de transformation qui ont réduit les STEC sur les carcasses comprenaient le traitement par de la vapeur, l'eau potable chaude, la pasteurisation à la vapeur et le refroidissement à l'air 24 heures sur 24. Les preuves des bactériophages, des traitements à l'acide lactique et de l'irradiation sont mitigées. Le traitement à haute pression, l'irradiation gamma et eBeam ont été efficaces pour réduire les STEC dans les emballages de vente au détail.

L'efficacité des interventions lors de la production de lait cru et de fromages au lait cru dépend de l'origine animale du lait, des pratiques de fabrication, de l'échelle de production et de la charge microbienne.

Pour le lait cru, les interventions utilisant la bactofugation, la microfiltration, les bactériophages, l'eBeam et la haute pression ont réduit les niveaux de bactéries, mais elles s'accompagnent toutes de problèmes logistiques. La pasteurisation est très efficace.

Pour les fromages au lait cru, les étapes de cuisson, d'acidification et d'affinage, ou une combinaison de celles-ci, peuvent réduire E. coli ; cependant, le niveau de déclin variait selon le sérotype et le type de fromage.

Les tests sont complexes et les niveaux de STEC sont généralement faibles dans les aliments. Selon le rapport, un échantillonnage de produits de viande bovine et de lait cru permet de vérifier que les programmes de sécurité des aliments fonctionnent.

Les experts ont dit que les producteurs et les transformateurs doivent tenir compte de leur capacité et de leur logistique à utiliser la mesure de maîtrise, de son aspect pratique, de son statut réglementaire, des problèmes de santé et de sécurité au travail et de son coût. Ils ont ajouté que l'introduction de nombreuses interventions appliquées en séquence, car un «schéma de barrières multiples» pour réduire les STEC dans plusieurs points de la chaîne alimentaire serait le plus efficace.

Résultats sur Listeria
La réunion Listeria a identifié des lacunes dans le modèle d'évaluation des risques de la FAO/OMS et a convenu que sa mise à jour aiderait à éclairer les stratégies d'analyse des risques.

Le groupe d'experts a recommandé que les légumes verts à feuilles, le melon cantaloup, les fruits de mer prêts à consommer et les légumes surgelés tels que les pois et le maïs soient au centre des futures évaluations des risques. Ils ont noté que les produits réfrigérés sont devenus une source importante de listériose.

La maîtrise mondial de Listeria monocytogenes devrait continuer à utiliser une approche qui ne tient pas compte des sous-groupes tout en permettant aux gestionnaires de risques dans certains pays d'utiliser les informations sur les sous-types pour éclairer leurs décisions.

Les efforts doivent être concentrés sur la gestion et la maîtrise de Listeria en ayant un système complet de management de la sécurité des aliments. Un élément clé est la surveillance de l'environnement. Il a été conseillé aux organismes chargés de la réglementation d'utiliser une combinaison d'essais sur les produits finis et de surveillance environnementale pour vérifier la bonne mise en œuvre des stratégies de maîtrise par les entreprises.

La réglementation devrait encourager une surveillance environnementale agressive pour éliminer les sources de Listeria. Selon les experts, des critères microbiologiques tels que la tolérance zéro peuvent avoir un impact négatif sur la mise en œuvre du système complet de management de la sécurité des aliments et sur la manière dont les programmes de surveillance environnementale sont utilisés et rapportés.

La communication publique devrait se concentrer sur l'information des groupes vulnérables sur leur sensibilité et sur les aliments qui présentent un risque élevé de contenir Listeria.

Les scientifiques ont depuis développé des modèles d'évaluation des risques pour arial;">Listeria monocytogenesarial;"> dans certains aliments. L'accent était mis sur les légumes verts à feuilles, les légumes surgelés, le melon cantaloup et les fruits de mer prêts à consommer. Les modèles seront testés et revus, puis rendus publics.

lundi 24 octobre 2022

La sécurité des aliments des cellules cultivées en laboratoire à l'ordre du jour de la FAO et de l'OMS

«La sécurité des aliments des cellules cultivées en laboratoire à l'ordre du jour de la FAO et de l'OMS», source article de Joe Whitworth paru le 24 octobre 2022 dans Food Safety News.

Des experts doivent se réunir à Singapour le mois prochain pour parler de la sécurité des aliments à base de cellules.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organiseront l'événement du 1er au 4 novembre.

L'objectif est de développer un document avec des connaissances techniques actualisées sur les aspects de sécurité sanitaire de la production alimentaire à base de cellules. Celui-ci devrait être publié début 2023.

Une session en ligne organisée par la FAO et l'OMS en octobre a vu des scientifiques décider d'utiliser le terme cellulaire, mais ils ont suggéré que davantage de travail était nécessaire avant qu'il y ait une harmonisation internationale de la terminologie.

«La nomenclature peut avoir un impact significatif sur la perception des consommateurs, les efforts de marketing et les mesures réglementaires pertinentes telles que l'étiquetage», a déclaré Masami Takeuchi, responsable de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO.

La plupart des dangers sont déjà connus
La FAO et le ministère israélien de la Santé ont organisé une réunion en septembre au cours de laquelle chercheurs et développeurs ont discuté de la sécurité des aliments à base de cellules. La technologie produit des protéines animales sans les abattre via la culture in vitro de cellules.

Avant la réunion de Singapour, trois documents ont été publiés sur la terminologie, les processus de production et la réglementation.

Les premiers travaux trouvés à base de cellules, cultivées et des cultures étaient les trois principales terminologies utilisées ou préférées par les consommateurs, l'industrie et les autorités. D'autres termes incluent in vitro, artificiel, cultivé en laboratoire et faux (ou fake).

Cela aidera les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées sur la sélection de terminologies alimentaires à base de cellules qui pourraient être utilisées dans les communications ou dans la législation sur ces produits.

En décembre 2020, les nuggets de poulet de culture sont devenues le premier produit commercialisé après l'approbation du marché à Singapour.

Il existe actuellement une gamme de terminologies différentes en relation avec les technologies, les processus de production et les produits finaux, ce qui peut entraver la communication. Les termes peuvent également influencer les perceptions des consommateurs et les cadres réglementaires nationaux, y compris les éventuelles exigences d'étiquetage pour fournir aux consommateurs des informations sur la sécurité, les allergènes et la nutrition.

Points sur la production et la législation
Le deuxième document examinait le processus de production générique pour jeter les bases de l'identification des dangers potentiels. La production alimentaire à base de cellules pourrait inclure différentes protéines animales provenant du bœuf, du porc, de la volaille, du poisson, des crustacés et autres, y compris les produits laitiers et les œufs.

Les étapes de fabrication varient selon le type de lignée cellulaire utilisée comme le bétail, la volaille, le poisson ou les fruits de mer et le produit final, par exemple un hamburger ou des nuggets. Cependant, cela comprend généralement quatre étapes clés : la sélection des tissus ou des cellules cibles, l'isolement, la préparation et le stockage, la prolifération cellulaire et la différenciation cellulaire possible lors de la production de biomasse à grande échelle, la récolte de tissus ou de cellules, et la transformation et la formulation de produits alimentaires.

D'après une analyse documentaire, la plupart des dangers potentiels pour la sécurité des aliments, comme la contamination microbiologique et les problèmes de résidus, ne sont pas nouveaux. Des outils de réduction des risques sont donc disponibles.

Ce n'est qu'une question de temps avant que les aliments à base de cellules soient autorisés dans des pays autres que Singapour et commercialisés à travers les frontières, selon le troisième document.

Outre la sécurité des aliments, les considérations réglementaires peuvent inclure des questions telles que l'étiquetage, les préférences et l'acceptation des consommateurs et les aspects éthiques ou religieux.

L'analyse indique que, dans la plupart des pays, les aliments à base de cellules peuvent être évalués dans les réglementations existantes sur les nouveaux aliments.

Aux États-Unis, la juridiction dépend de l'animal dont les développeurs prélèvent les cellules cultivées. La FDA gérera les premières étapes de la production, y compris la collecte, la mise en banque, la croissance et la différenciation des cellules pour le bétail, la volaille et les siluriformes (poissons-chats et silures). L'USDA-FSIS supervisera la transformation, l'emballage et l'étiquetage des produits de viande et de volaille qui en résultent.

Commentaire
Comme le montre la photo parue dans l'article original de Food Safety News, le blog est opposé et le fait savoir, à tout aliment fabriqué à base cellules in vitro, sorte de soleil vert new look. La photo originale a été modifiée en ce sens

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).

mardi 18 octobre 2022

Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies

«Un nouveau plan One Health vise à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et d'autres épidémies», source CIDRAP News.

Quatre organisations internationales ont publié le 17 octobre un nouveau plan d'action conjoint One Health qui comprend un cadre de collaboration sur la résistance aux antimicrobiens.

Le cadre décrit par les organisations quadripartites - Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation mondiale de la santé animale, Programme des Nations Unies pour l'environnement et Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), appelle les organisations à faire davantage pour soutenir la résistance aux antimicrobiens contrôle au niveau national.

Parmi les listes énumérés dans le plan figurent l'aide aux pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) pour la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) basés sur une seule santé (One Health) et la fourniture d'un soutien technique et de conseils pour aider les PRFI à mettre en place des systèmes intégrés de surveillance de la RAM et de l'utilisation d'antibiotiques et à développer des campagnes de sensibilisation à la RAM. .

Le cadre appelle également les organisations à coordonner la réponse mondiale One Health à la résistance aux antimicrobiens, à fournir un plaidoyer politique, à renforcer la collaboration régionale et les structures mondiales de gouvernance de la résistance aux antimicrobiens, à élaborer un programme de recherche prioritaire et à assurer le suivi et l'évaluation des efforts au niveau des pays.

Le concept One Health considère la santé des humains, des animaux et de l'environnement comme intrinsèquement liés. La lutte contre la résistance aux antimicrobiens est l'une des six «pistes d'action» répertoriées dans le plan, qui vise à améliorer la capacité mondiale à prévenir, prévoir, détecter et répondre aux menaces pour la santé des humains, des animaux, des plantes, des aliments et de l'environnement.

«Parce que la résistance aux antimicrobiens a de multiples facteurs et doit être combattue sur de nombreux fronts, une approche One Health est essentielle pour garantir que tous les secteurs et parties prenantes communiquent et travaillent efficacement ensemble», indique le plan.

D'autres pistes d'action comprennent le renforcement des systèmes de santé, la réduction des risques d'épidémies et de pandémies zoonotiques, le contrôle et l'élimination des maladies à transmission vectorielle et le renforcement de l'évaluation, de la gestion et de la communication des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments.

«Il est clair qu'une approche One Health doit être au cœur de notre travail commun pour renforcer les défenses mondiales contre les épidémies et les pandémies telles que la COVID-19. C'est pourquoi One Health est l'un des principes directeurs du nouvel accord international pour la prévention et la préparation aux pandémies et la réponse, que nos États membres négocient actuellement», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un communiqué de presse.

dimanche 16 octobre 2022

La FAO et l'OMS braquent les projecteurs sur la sécurité des aliments des algues

«La FAO et l'OMS braquent les projecteurs sur la sécurité des aliments des algues», source Food Safety News du 16 octobre 2022.

La FAO et l'OMS ont mis en évidence une série de risques pour la sécurité des aliments liés à la consommation d'algues, ainsi qu'un manque de données et de réglementation.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré qu'il était nécessaire de procéder à une évaluation des risques liés aux dangers des algues pour comprendre leur importance pour la santé publique.

Le rapport passe en revue les informations actuelles sur la sécurité sanitaire des aliments concernant les algues récoltées dans des stocks sauvages et l'aquaculture. Les pays asiatiques comme la Chine et l'Indonésie sont de loin les plus gros producteurs.

La demande devrait augmenter à mesure que la population augmente et que des moyens durables de production alimentaire sont recherchés. Les algues ont longtemps été utilisées comme aliments dans différentes parties du monde. Ils sont consommés comme légumes de mer dans les soupes et les salades, utilisés dans les emballages de sushis et ajoutés à divers aliments comme ingrédients.

Les facteurs qui peuvent influer sur la présence de dangers comprennent le type d'algue, sa physiologie, la saison de production, les eaux de production, les méthodes de récolte et de traitement.

Dangers et épidémies possibles
Plusieurs dangers tels que les métaux lourds et les biotoxines marines seraient associés aux algues. Cependant, la législation et les documents d'orientation sur la production et l'utilisation font généralement toujours défaut.

E. coli O7:H4 était à l'origine d'une épidémie au Japon en 2020 avec près de 3 000 patients causés par des algues rouges utilisées dans une salade. En 2019, plus de 100 personnes sont tombées malades en Norvège après avoir mangé une salade d'algues surgelées en provenance de Chine. Contaminée par norovirus.

Les dangers varient également en fonction de facteurs tels que la qualité du produit alimentaire à base d'algues récoltées ou achetées, les pratiques de manipulation des consommateurs et si elles sont consommées crues ou transformées.

Bien que les décès liés à la consommation d'algues soient rares, les données limitées suggèrent que certains dangers présentent des problèmes potentiels de sécurité des aliments modérés à mineurs. Il s'agit notamment des risques chimiques tels que les métaux lourds tels que l'arsenic inorganique et le cadmium, les polluants organiques persistants tels que les dioxines et les biphényles polychlorés, les radionucléides et les résidus de pesticides ; les risques microbiologiques, dont Salmonella, Bacillus et norovirus et les dangers physiques tels que le métal, le verre, les carapaces de crustacés, les micro- et nanoplastiques et enfin les allergènes.

Besoin de lignes directrices et d’une législation
Une réunion conjointe d'experts FAO-OMS sur la sécurité sanitaire des algues en octobre 2021 a abouti à plusieurs suggestions, notamment la collecte et l'évaluation des données sur la consommation d'algues aux niveaux national et régional et la surveillance des dangers de ces produits destinés à l'alimentation humaine et animale.

Esther Garrido Gamarro, responsable des pêches à la FAO, a déclaré que les recommandations pourraient soutenir l'élaboration de directives ou de normes du Codex au niveau international ainsi que de législations régionales et nationales.

«À leur tour, les normes et les politiques protégeraient la production, la transformation et l'utilisation des algues pour l'alimentation humaine et animale tout en protégeant la santé des consommateurs», a-t-elle déclaré.

La Chine a une limite réglementaire pour le cadmium dans les algues comestibles, et la France a des niveaux maximums pour l'arsenic inorganique, le cadmium, le plomb et le mercure dans les algues comestibles. Bien que certaines normes privées existent, elles ne traitent pas directement ou en détail de la sécurité des aliments.

L'occurrence des aléas est influencée par des facteurs tels que les classes et les familles d'algues, l'âge avant la récolte, les conditions de l'environnement de culture et la manipulation et la transformation.

Les méthodes de tranformation des algues comprennent le séchage, la fermentation, le blanchiment, la congélation ou une combinaison, mais le séchage est le principal.

vendredi 26 août 2022

Un guide de la FAO soutient le passage au contrôle numérique des aliments

«Un guide de la FAO soutient le passage au contrôle numérique des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 26 août 2022 dans Food Safety News.

La FAO a fourni des conseils aux pays souhaitant créer ou mettre à jour des systèmes numériques d'alerte alimentaire.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié des lignes directrices sur la manière de concevoir et de mettre en œuvre un système de notification électronique pour le contrôle des aliments, en tenant compte des besoins et des ressources d'un pays. Il couvre la base juridique, la structure et les points opérationnels du système, ainsi que les besoins en infrastructure et en ressources humaines.

Plus d'un tiers des exportations alimentaires traversent les frontières au moins deux fois avant d'atteindre le consommateur et la complexité de la chaîne d'approvisionnement s'accroît. Les aliments qui ont été produits, transformés et distribués par plusieurs entreprises peuvent poser des risques accrus pour la sécurité sanitaire, et tracer l'origine des aliments dangereux est également plus complexe et prend plus de temps, selon le document.

Esther Garrido Gamarro, responsable des pêches à la FAO, a dit que les orientations aideraient les pays à passer à la numérisation des systèmes de contrôle alimentaire.

Le public cible sont les autorités des pays qui cherchent à mettre en œuvre un système de notification électronique dans le cadre des contrôles alimentaires existants et leur support informatique.

Une liste de contrôle des éléments à prendre en compte lors de l'utilisation d'une plate-forme de notification électronique est fournie, ainsi que quatre exemples de systèmes actuels du Canada, du Chili, de la Commission européenne et du Japon. L'un d'entre eux est le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE.

«La notification électronique peut considérablement accélérer le commerce et réduire les coûts des transactions, quand et où elle est mise en place et intégrée de manière appropriée dans les secteurs public et privé», a dit Markus Lipp, responsable principal de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO.

«Il est important de fournir une base de connaissances accessible au public à toutes les parties intéressées afin que non seulement les détails techniques, mais aussi la gouvernance des systèmes de notification électronique puissent être traités de manière appropriée dès le début.»

Rôle et impact d'un tel système
Les systèmes de notification électronique facilitent la diffusion d'informations sur les refus aux frontières et les retraits de produits, aidant ainsi les autorités, les entreprises et les consommateurs à agir. Cependant, ils nécessitent une connexion Internet fiable, qui n'est pas disponible dans tous les pays.

Un système de notification électronique peut aider à identifier les problèmes qui nécessitent des actions immédiates pour protéger la santé publique et éclairer les inspections basées sur les risques en identifiant les dangers importants, persistants ou s'aggravant qui nécessitent une surveillance et une évaluation continue. Les données peuvent également être utilisées pour définir des contrôles d'importation.

La plupart des pays disposent de systèmes de contrôle des importations alimentaires, mais leur complexité varie. Bien qu'ils offrent une protection contre l'importation d'aliments dangereux, ils peuvent également entraver le commerce. De nombreux pays en voie de développement ont du mal à se conformer à ces exigences, ce qui entraîne des rejets aux frontières et la destruction de produits.

La traçabilité des données est nécessaire et le format doit permettre l'échange international d'informations. Selon le document de recherche, les données du portail doivent être vérifiées pour garantir leur exactitude et mises à jour en cas de nouvelles informations ou de changements de circonstances.

La maintenance et la sécurité des systèmes informatiques sont également essentielles pour les maintenir opérationnels et garantir que les données sensibles, telles que celles relatives à la société importatrice, ne soient pas accessibles par des utilisateurs non autorisés ou des pirates.

Toute analyse de rentabilisation pour un système de notification électronique nouveau ou amélioré pour le contrôle des aliments doit inclure les ressources nécessaires pour mettre à niveau le système, le faire fonctionner au fil du temps et le mettre à jour régulièrement.

Commentaire
Il me faut rappeler que le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE n’est rapide que dans l’intitulé, dans les faits, c’est tout autre chose, il y a un temps de latence de la réponse des Etats membres de l’UE qui assez étonnante … fipronil, oxyde d’éthylène, …

Autre exemple récent, notification par la France au RASFF de l’UE le 16 août de crevettes d’Equateur pour cause de présence de Vibrio vulfinicus, mais rappel auprès des consommateurs via RappelConso en France le 23 août, vous trouvez cela ‘rapide’ !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 23 août 2022

L’ADN de l’eau

«L’ADN de l’eau», source FAO.

Rôle de l’eau et du séquençage du génome entier dans la protection de la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes

L’eau est l’une des ressources les plus précieuses au monde. Élément qui nous lie les uns aux autres, sans exception, elle est fondamentale dans tout ce que nous faisons. L’eau est ainsi vitale dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ou encore dans les domaines de la production alimentaire, de la sécurité nutritionnelle et de la santé.

Mais, à l’échelle mondiale, la qualité de l’eau se dégrade à un rythme alarmant et les ressources foncières et hydriques sont au bord de la rupture, comme le souligne le dernier rapport sur L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde.

Au niveau mondial, 80 pour cent environ des eaux usées sont rejetées sans avoir été correctement traitées et, en Amérique latine, en Afrique et en Asie, un tiers de l’ensemble des fleuves, de leurs affluents et des deltas sont gravement pollués par des agents pathogènes, ce qui met en péril la santé de millions de personnes.

La qualité de l’eau a aussi une incidence sur la qualité des aliments et il importe de gérer cette question tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis la production jusqu’à la consommation. Les maladies d’origine alimentaire sont souvent dues à la consommation d’aliments contaminés par une eau de mauvaise qualité.

Bien que l’accès à une eau propre et à une alimentation saine et nutritive soit un droit humain fondamental, 420 000 personnes meurent tous les ans dans le monde après avoir mangé des aliments contaminés et quelque 600 millions, soit plus ou moins une personne sur dix, tombent malades. Les aliments contaminés freinent le développement socioéconomique, pèsent sur les systèmes de santé et fragilisent la croissance économique et le commerce.

Il vaut mieux prévenir que guérir et, au niveau des exploitations, s’attaquer simultanément aux risques liés à la qualité de l’eau et à la sécurité sanitaire des aliments. La gestion de la première dans le cadre de la seconde réduit le risque d’exposition à des agents pathogènes dangereux dans l’eau et dans l’offre alimentaire qui en résulte.

Au moyen du programme One Water One Health, littéralement «Une eau, une santé», la FAO élargit le recours aux technologies, par exemple le séquençage du génome entier, afin d’étudier le génome des agents pathogènes, de suivre leur cheminement de l’eau jusqu’aux aliments et, ainsi, de prévenir la contamination de ces derniers à la source. En intégrant la question de la qualité de l’eau dans les considérations relatives à la sécurité sanitaire des aliments et en mettant en place une surveillance génomique dans le cadre de ce processus, le programme permet aux pays d’envisager la qualité de l’eau et celle des aliments comme un enjeu intégré.

La FAO mène actuellement des expériences qui permettent d’exploiter le séquençage du génome entier pour surveiller la présence d’agents pathogènes, de l’eau et jusqu’aux aliments, dans six pays qui n’avaient encore jamais mené cette activité. En Indonésie, l’Organisation collabore par exemple avec l’Agence nationale de la recherche et de l’innovation (ANRI) en vue de réaliser une étude génomique de la qualité de l’eau des systèmes d’élevage avicole et piscicole à Blitar (Java oriental). Dans cette zone, l’élevage intégré de volailles et de poissons est une pratique courante, qui permet de fertiliser l’eau des étangs et de produire des aliments pour les poissons à partir des effluents avicoles. La fiente de volaille est un excellent engrais, qui contribue à la croissance du phytoplancton et du zooplancton dont se nourrissent les poissons.

Ces systèmes présentent des avantages évidents pour les exploitants car ils ne nécessitent pas de dépenses supplémentaires en aliments pour poissons. Le risque de contamination ou de maladie au sein des stocks ichtyques et dans l’environnement est toutefois relativement élevé et de mauvaises conditions d’assainissement ou de biosécurité peuvent constituer un problème si le système n’est pas géré correctement. Grâce au séquençage du génome entier, l’étude de l’ANRI permet de suivre les agents pathogènes susceptibles de passer de l’eau aux poissons et l’éventuelle résistance aux antimicrobiens des pathogènes présents dans l’eau.

La technologie novatrice du séquençage du génome entier permet d’identifier et de caractériser les microorganismes avec une précision sans précédent. Du fait de ses nombreuses applications et de la baisse des coûts correspondant, le séquençage du génome entier pourrait profondément modifier les approches de gestion des terres et de l’eau ces prochaines années en ce qui concerne la prévention des contaminations alimentaires à la source et, ainsi, contribuer à une meilleure protection des consommateurs, à la facilitation des échanges et au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La prévention est la meilleure stratégie. À cette fin, nous devons faire en sorte que les connaissances relatives aux facteurs antérieurs à la récolte qui jouent un rôle dans la sécurité sanitaire des aliments, en particulier la qualité de l’eau, soient bien prises en considération dans l’ensemble de la production alimentaire. Il s’agit d’un objectif crucial alors que la rareté de l’eau à travers le monde nous pousse à exploiter des sources hydriques de mauvaise qualité. Il faut mieux comprendre les liens qui existent entre la qualité de l’eau et la sécurité sanitaire des aliments pour préserver la santé de chacun, mettre en place une agriculture durable et améliorer les résultats environnementaux.

Enfin, le séquençage du génome entier et les nouvelles approches de suivi et de surveillance de la qualité de l’eau et de la sécurité sanitaire des aliments contribueront non seulement à prendre conscience de cet enjeu au niveau mondial, mais aussi à prévenir l’apparition des maladies d’origine alimentaire.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !