Un rapport tant attendu sur les décisions prises lors de la dernière réunion de la Commission du Codex Alimentarius a finalement été publié.
L'agence des Nations Unies chargé des normes alimentaires s'est réuni à Rome en novembre 2022. Le Codex Alimentarius est une initiative de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le retard était dû au nombre de commentaires reçus sur le projet de rapport et à l'assurance que les membres acceptaient la version finale. C'est la deuxième année consécutive que le processus d'adoption du rapport a dépassé la période impartie mais n'a toujours pas pu se conclure.
D'autres directives ont porté sur l'élaboration d'une législation harmonisée sur la sécurité sanitaire des aliments dans en Afrique. En fournissant un cadre, le texte aidera les pays à identifier leurs besoins en capacités, à faciliter le commerce et à encourager une utilisation plus large des normes du Codex. Elles sont utilisées par plusieurs gouvernements pour mettre à jour leur législation nationale.
Des normes sur les teneurs maximales en aflatoxines dans plusieurs catégories d'aliments, dont certaines céréales et produits de céréales tels que les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, ont été adoptées. Cependant, quelques nations étaient contre cette décision car les limites n'étaient pas conformes aux règles nationales ou parce qu'elles devraient être aussi basses que raisonnablement possible.
Concernant les aliments à base de céréales pour nourrissons, près de 50 nations ont émis des réserves dont l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Union européenne, le Ghana, l'Irak, le Maroc, la Norvège, la Russie, le Sénégal, Singapour, la Suisse, la Tunisie, l'Ouganda, le Royaume-Uni et le Zimbabwe.
Les membres ont adopté un code de pratique pour prévenir et réduire la contamination par le cadmium dans les fèves de cacao et un niveau maximum de cadmium dans la poudre de cacao. Bien que l'UE, le Cameroun, la Norvège, la Suisse et la Russie n'étaient pas d'accord avec cela.
L'UE, le Royaume-Uni, la Russie, l'Arabie saoudite et la Chine faisaient partie des membres qui ont exprimé une forte opposition. Cependant, des pays comme les États-Unis, le Chili, l'Uruguay et le Zimbabwe ont soutenu des LMR avant leur adoption potentielle lors de la prochaine réunion de la Commission du Codex Alimentarius.
Un arbre de décision a été ajouté aux principes généraux d'hygiène alimentaire du Codex en tant qu'outil permettant aux parties prenantes de la chaîne de production de déterminer les points critiques pour leur maîtrise lors de l'application de HACCP. Il se compose de quatre questions à répondre à chaque étape du processus où un danger a été identifié.
Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les teneurs maximales en méthylmercure dans l'hoplostète orange et l'anguille brosme et sur le plomb dans les aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge, le sucre blanc et raffiné, les sirops de maïs et d'érable, le miel et les bonbons à base de sucre.
Les nouveaux travaux comprenaient des principes et des lignes directrices sur l'utilisation de l'audit et de la vérification à distance dans les cadres réglementaires. Les travaux sur les concentrations maximales de plomb dans les œufs frais, l'ail séché et la mélasse ont été interrompus.
Les membres ont également discuté de 2023 comme étant le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments en juin, consacrée au thème des normes.
NB : La Commission du Codex a utilisé le terme ‘épidémies biologiques d’origine alimentaire’ pour traduire le terme anglais ‘biological foodborne outbreaks’.
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