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mercredi 1 mars 2023

Les œufs issus d'élevages bio, de plein air ou de batterie : Pas le moindre avantage santé ?

jeudi 9 février 2023

Déjà huit rappels en deux mois de sucre de coco bio pour cause de présence d'allergènes non déclarés

Huit
rappels ont eu lieu pour cause de présence (possible) de sulfites pouvant entraîner un risque allergène, en voici une liste non exhaustive. Le produit concerné est du sucre de coco bio ...

- le 9 décembre 2022, sucre de coco bio de marque JUSTE BIO
- le 9 décembre 2022, Le sucre de coco la douceur des tropiques biologique / sève de fleur de cocotier cristallisée non raffinée de marque BIONLY
- le 9 décembre 2022, sève de fleur de cocotier cristallisée non raffinée dit «Sucre de coco» biologique de marque ibo!
- le 16 janvier 2023, sucre de coco bio de marque JUSTE BIO
- le 2 février 2023, sucre de coco de marque BIOSAGESSE
- le 2 février 2023, sucre en poudre complet issu de fleurs de coco bio de marque Autour du Riz
- le 9 février 2023, sucre de fleur de coco 500g de marque LA VIE CLAIRE
- le 9 février 2023, sucre de coco vrac de marque LA VIE CLAIRE

On peut sans doute se demander pourquoi cela dure depuis deux mois, et que font nos autorités chargées de la sécurité des aliments pour faire cesser ces rappels ?

Complément
Encore un rappel de sucre de fleur de coco le 9 mars 2023 pour cause de présence de sultites non déclarés sur l'étiquetage.

Mise à jour du 27 mars 2023
Rassurez-vous ou pas, les rappels continuent le 24 mars avec deux nouveaux rappels (1 et 2) !  Mais que fait la police ?

samedi 28 janvier 2023

Une curiosité, des PFAS retrouvés dans des œufs bio au Danemark

«Des PFAS retrouvés dans les œufs bio au Danemark», source DTU National Food Institute.

Le contaminant environnemental PFAS* a été retrouvé dans des jaunes d'œufs bio au Danemark. Des enfants qui mangent beaucoup d'œufs bio sont particulièrement à risque. Les substances sont très probablement transférées via la farine de poisson, qui est incluse dans l'alimentation des poules.

Le contaminant environnemental PFAS a été retrouvé dans les œufs bio des élevages de poules dans tout le Danemark, alors que la teneur était faible dans les œufs de poules élevées en plein air, en poulailler et en batterie. C'est ce que montre une étude réalisée par le DTU National Food Institute en collaboration avec la Danish Veterinary and Food Administration.

Les substances sont très probablement transférées via la farine de poisson utilisée pour l'alimentation. Cette relation a été trouvée parce que des concentrations et des compositions uniformes de composés PFAS ont été retrouvées dans de grands troupeaux de poules qui consomment des aliments bio.

Les enfants peuvent avoir le double de l'apport tolérable
En particulier, les enfants âgés de 4 à 9 ans qui mangent plus de 2,5 œufs bio par semaine risquent de consommer trop de la substance indésirable.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments, l'EFSA, a fixé la dose hebdomadaire tolérable de la somme de quatre PFAS spécifiques (PFOA, PFNA, PFHxS et PFOS) à 4,4 nanogrammes par kg de poids corporel par semaine. Chez les enfants qui mangent beaucoup d'œufs (5 à 6 œufs par semaine), l'apport est de 10 nanogrammes par kg de poids corporel par semaine. En outre, tous les citoyens danois sont davantage exposés aux PFAS provenant de nombreux autres aliments et sources, qui contribuent tous à l'apport total.

«Lorsque des enfants risquent d'être exposés à plus de deux fois plus de PFAS provenant uniquement des œufs que la quantité limite pour un apport sûr, le risque est perceptible. Surtout lorsque l'apport pour tous les groupes d'âge est proche de la limite de ce que l'EFSA évalue comme sûr», a dit la professeur Kit Granby du DTU National Food Institute.

L'UE a introduit des niveaux maximaux dans les œufs entiers pour les quatre PFAS et leur somme le 1er janvier 2023. Cela signifie que les denrées alimentaires vendues avant cette date pourraient dépasser les nouveaux niveaux maximaux. On s'attend à ce que l'UE introduise ultérieurement des teneurs maximales dans les aliments pour animaux, comme cela a été mis en œuvre pour d'autres polluants environnementaux.

La substance toxique s'accumule dans la chaîne alimentaire
Le PFAS est un exemple d'un groupe de substances qui peut migrer et s'accumuler tout au long de la chaîne alimentaire, du poisson à la farine de poisson, qui est incluse dans les aliments pour poulets, en passant par la poule jusqu'à l'œuf, où il se lie à la protéine du jaune et peut ensuite être mangé par les humains. Chez l'homme, cela peut prendre 3 à 7 ans avant que la concentration de la substance ne soit réduite de moitié.

«Les PFAS ne sont pas des substances qui vous rendent gravement malades, mais si vous en consommez de trop grandes quantités pendant de nombreuses années, le système immunitaire peut être affecté négativement, par exemple en altérant l'effet des vaccinations infantiles, en augmentant le taux de cholestérol dans le sang et en réduisant le poids à la naissance», a dit Kit Granby.

Une solution peut être de changer les aliments pour poules
Cela dure 4 à 7 jours avant que les teneurs en PFOS et PFOA, PFHxS dans les œufs de poules ayant consommé des aliments contaminés soient réduites de moitié. Le DTU National Food Institute estime donc que le problème actuel peut être résolu.

«Nos enquêtes indiquent clairement que la substance indésirable a été transférée aux œufs via la farine de poisson dans les aliments pour poulets. Par conséquent, un remplacement par un ingrédient alimentaire non contaminé pourrait en quelques semaines réduire considérablement la teneur en PFAS dans les œufs», a dit Kit Granby.

*PFAS : des substances chimiques dans le collimateur. Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante : vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée. La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées. Source Anses.

Commentaire
Personnellement, j’aurais conseillé de consommer des œufs issus de poules conventionnelles, ils sont parfaitement sains, quoi de plus ...

Mise à jour du 31 janvier 2023
«Malgré les découvertes de PFAS, il est sécuritaire de manger des œufs bio. Il n'y a aucune raison de contourner les œufs bio malgré la découverte de PFAS, car les œufs ne représentent qu'une petite partie de notre alimentation totale», déclare la Danish Food and Drug Administration (Føedevarestyrelsen).

Je maintiens ce que j'ai dit plus haut, il est tout aussi sain de consommer des œufs issus de poules conventionnelles ...

vendredi 20 janvier 2023

Cas de listériose en France liés à des spécialités végétales et bio au lait d’amande et de noix de cajou de la marque JAY&JOY

Les autorités sanitaires ont été informées de la survenue en France de 5 cas graves de listériose, dont 4 chez des femmes enceintes ayant présenté des accouchements prématurés. Ces 5 personnes, infectées par la même souche de Listeria, ont signalé des symptômes entre avril et décembre 2022.

Les investigations conduites conjointement par Santé publique France (SpFrance), le Centre National de Référence (CNR) Listeria, la Direction générale de l’Alimentation (DGAl), la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), et en coordination avec la Direction générale de la Santé (DGS), ont identifié que les cas signalés sur le territoire national avaient consommé dans les semaines précédant leur listériose des spécialités végétales (alternatives fromagères) au lait d’amande et de noix de cajou fabriquées et commercialisées sous la marque Jay & Joy.

Selon O.-F. du 20 janvier 2023, «Alerte à la listeria : des produits de la marque vegan Jay & Joy retirés de la vente».

Cinq personnes ont présenté des cas graves de listériose après avoir consommé des spécialités végétales de la marque Ja& Joy. Parmi elles, quatre femmes enceintes qui ont dû accoucher prématurément.

Plus aucun produit de la marque Jay&Joy, spécialiste des fromages vegan, ne doit être consommé, ont prévenu les autorités sanitaires, vendredi 20 janvier 2023, signalant plusieurs cas de listériose, infection particulièrement dangereuse chez la femme enceinte.

Ces derniers mois, cinq personnes ont présenté des cas graves de listériose après avoir «consommé dans les semaines précédant leur listériose des spécialités végétales – alternatives fromagères ,au lait d’amande et de noix de cajou fabriquées et commercialisées sous la marque Jay & Joy», a annoncé dans un communiqué la Direction générale de la Santé (DGS).

Des irrégularités au sein de l’usine
Des enquêtes ont révélé «des irrégularités de l’entreprise, notamment concernant la maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués au sein de l’usine», ajoute-t-elle, annonçant «la suspension de commercialisation de tous les produits stockés et fabriqués dans l’usine».

«Il est demandé aux personnes détenant ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où elles les ont achetés», insistent-elles.

Commentaire
Plusieurs points sont à noter  dans le timing de cette éclosion de listériose,
- Notification 2023.0500 par la France le 20 janvier 2023 au RASFF de l'UE de la présence de Listeria monocytogenes dans une spécialité végétale bio de France.
- La distribution dans neuf pays, Autriche, Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Singapour, Espagne, Suisse, Royaume-Uni.
- L’analyse microbiologique a été réalisée le 31 décembre 2022.
- Un rappel par RappelConso avait eu lieu le 14 janvier 2023 en France d’une spécialité végétale au lait d'amande et noix de cajou en raison d’une «Suspicion de la Listeria».
- Le réseau d’alerte rapide, RASFF, n’est rapide que de nom, soit 6 jours après le rappel en France.
- La notification fait état de 8 cas de listériose en France.

Complément du 21 janvier 2023
Dans le cadre de la prévention de la listériose, Santé publique France informe de la consommation à éviter des aliments les plus fréquemment contaminés :
- Fromages au lait cru ; préférez la consommation de fromages au lait pasteurisé. Enlevez la croûte de tous les fromages.
- Poissons fumés (saumon, truite, etc.)
- Poisson cru (sushi, sashimi, tarama),
- Crustacés décortiqués vendus cuits,
- Coquillages crus,
- Produits de charcuterie : rillettes, pâtés, foie gras, produits en gelée, etc. Pour les produits de type jambon, préférer les produits préemballés qui présentent moins de risque de contamination après fabrication,
- Viande crue ou peu cuite,
- Graines germées crues telles que des graines de soja.

Le communiqué de la DGS a ajouté ces nouveaux éléments :
- les produits laitiers et fromage à base de lait non pasteurisé ainsi que leurs alternative végétales à base de produits crus …
- Il est recommandé de bien cuire les aliments d’origine animale, d’enlever la croûte de tous les fromages, de laver soigneusement les légumes et les herbes aromatiques et de bien recuire jusqu’à ébullition les plats cuisinés achetés prêts à consommer «traiteur».

 Enfin, des produits de cette entreprise ont déjà été rappelés le 25 juillet et le 25 avril 2022. On connait désormais la suite ...

Complément du 24 janvier 2023
La question était d’où venait les huit cas signalés dans une notification au RASFF de l’UE par la France, le 20 janvier 2023, la réponse est cinq cas en France comme le relatait par Santé publique France.
Selon un article de Joe Whitworth de Food Safety News,
Trois cas supplémentaires ont été identifiés en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Les personnes ont été interrogées par les autorités sanitaires nationales de ces pays et ont confirmé la consommation de produits Jay & Joy.

mercredi 28 décembre 2022

A propos des «approximations» anxiogènes du lobby du bio sur les pesticides

Complément
Changement de position de l'agence Bio ...
Mise à jour du 4 janvier 2023

mercredi 21 décembre 2022

Les difficultés du bio ou la fin de l'omerta

Mise à jour du 6 mars 2023
Crise du bio : fermeture de nombreux magasins. Plus de 200 magasins bio ont fermé en 2022 (dont une quarantaine de Biocoop) «en raison d’une baisse du nombre de clients» indique le site Reporterre (1er mars). «Mais le pire pourrait survenir cette année avec l’explosion des factures d’énergie» poursuit le site. Source blog-notes d’Olivier Masbou.

mardi 6 décembre 2022

Le bio, le porte-monnaie et les consommateurs en France

François Momboisse dans ce tweet rappelle «J’espère que la France n’a pas signé à Bruxelles un objectif de «30% de surfaces bio en 2030», avec des amendes si on n’y arrive pas (comme pour les renouvelables)..?» 

Mise à jour du 8 décembre 2022
Le ministère de l’agriculture a publié un communiqué le 7 décembre 2022, «Le Gouvernement poursuit et accentue son soutien à la filière bio».
Il me semble que cela est une perte pure ...

jeudi 17 novembre 2022

De l'usage des pesticides en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique

jeudi 8 septembre 2022

Voici venir la crise dans le marché du lait bio

Après Le triste constat économique du bio, L’agriculture biologique doit-elle soutenue ? ou bien encore La crise économique dans le bio, c’est pour de vrai !, voici venir la crise dans le marché du lait bio.

dimanche 14 août 2022

Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France

Je vous propose cet article, «Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France», source Alerte Environnement du 11 août 2022. cet article fait suite à «Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides» que le blog vous avait proposé, il y a quelque jours.

Les champs et cultures seraient «biberonnés», «aspergés» aux pesticides. Cette affirmation est un leitmotiv chez les écologistes à l’image de Yannick Jadot, candidat malheureux à l’élection présidentielle qui déclarait de plateau en plateau qu’ «on avait jamais utilisé autant de pesticides que sous le quinquennat Macron». Un tableau particulièrement effrayant pour les décroissants qui voient dans les produits phytosanitaires, la source de tous les maux de notre modèle agricole. Certains médias se sont chargés de démentir de tels propos, mais l’idée que les pesticides sont toujours plus utilisés reste imprimée dans l’inconscient collectif. Or, cela est faux. Les chiffres montrent qu’au cours des deux dernières décennies, la tendance de fond est bien à une réduction (importante) de l’usage des pesticides.

Des chiffres sur de courtes périodes à pendre avec des pincettes…
Pour affirmer le contraire, il suffit pour des associations environnementalistes comme Générations Futures de zoomer sur une année particulière. Ainsi, 2018 a connu une forte hausse des ventes de pesticides en France. C’est bien la preuve qu’il n’y en a jamais eu autant dans nos champs crient en cœur les ONG militantes. Pourtant, en prenant juste un petit peu de recul, on s’aperçoit que la réalité est plus complexe et surtout pas du tout en phase avec les discours des écologistes.

Si 2018 a connu une hausse des ventes de pesticides, c’est parce que les agriculteurs ont anticipé une forte augmentation de la redevance pour la pollution diffuse dont l’entrée en vigueur le 1er janvier 2019 a rendu plus coûteux le prix des produits phytosanitaires. Les professionnels ont préféré constituer des stocks pour ne pas subir une hausse des prix et ont donc moins acheté de pesticides en 2019. La vente de produits phytosanitaires a d’ailleurs enregistré une baisse de 12 % entre 2018 et 2019 en moyenne triennale. Décidément, la réalité est très différente de l’univers dans lequel évoluent les écologistes.

… Et des usages à analyser dans le détail
En plus du rapport au temps qu’il s’agit de bien apprécier pour déterminer les évolutions réelles du recours aux pesticides, il faut s’intéresser aux usages qui en sont faits. En 2021, 55 389 tonnes de matières actives ont été vendues en France. Un chiffre en augmentation de 7,9% par rapport à l’année précédente selon Phyteis, l’organisation professionnelle qui fédère 19 entreprises mettant sur le marché des solutions de protection des plantes à usage agricole (et représentant 96% du marché français en valeur). L’usage des pesticides a donc bien augmenté entre 2020 et 2021. Cette hausse est liée à deux facteurs. La hausse du prix des matières premières (comme le cuivre) a été anticipée par de nombreux agriculteurs. Un réflexe somme toute classique qui vient mettre en évidence l’utilisation de pesticides dans l’agriculture…biologique.
En effet, le cuivre et le soufre sont abondements utilisés en agriculture biologique, et ont connu une hausse importante de leurs ventes. Ces deux produits sont particulièrement pondéreux et viennent augmenter le tonnage annuel des ventes. En 2021, ils ne représentaient pas moins de 34,9% des volumes de matières actives commercialisées. Une réalité qui échappe là encore à des écologistes qui font semblant de ne pas savoir que les pesticides font partie intégrante de l’agriculture biologique.
Une tendance de fond en forte baisse
Une fois les phénomènes annuels expliqués, il convient de s’intéresser aux vagues de fond. Et là encore, la tendance se confirme : l’usage des pesticides est en (forte) baisse sur le temps long. Depuis 1999, les quantités de pesticides vendues ont baissé de 54%. La baisse est constante puisque les quantités ont diminué de 29,5% depuis 2008. La tendance de fond est donc bien à la baisse et ce, de manière marquée.

D’autres données gouvernementales vont dans le même sens. Les substances actives les plus préoccupantes (classées CMR) ont vu leur part baisser de 28% à 12% entre 2009 et 2020. Par ailleurs, le nombre de produits phytopharmaceutiques autorisés en France est passé de 3 036 à 1 660 entre 2008 et 2020. Le nombre de substances actives homologuées a elle aussi diminué passant de 425 à 323 au cours de cette même période.
La baisse du nombre de produits phytosanitaires et molécules autorisés n’est pourtant pas sans conséquence. Les bioagresseurs – à savoir les maladies, les ravageurs et les adventices – peuvent devenir résistants. A l’image des antibiotiques qui ne font plus effet, les pesticides peuvent voir leur intérêt s’amenuiser si un bioagresseur a développé une forme de résistance. C’est pourquoi il est important d’utiliser un panel varié de substances phytosanitaires.

Des solutions alternatives aux pesticides qui fonctionnent, mais incapables de les supplanter totalement
L’agriculture française est donc engagée vers une utilisation toujours moindre des pesticides. Cette réduction s’inscrit dans le cadre d’exigences réglementaires et européennes de plus en plus fortes. Les agriculteurs prennent soin des sols et privilégient des substances qui n’ont pas ou peu d’impact sur leur qualité et rendements à long terme. Pourtant, on en arrive parfois à des paradoxes qui passent en dehors des radars médiatiques. Le cuivre en est la parfaite illustration puisqu’il vient augmenter sensiblement les volumes de vente des produits phytosanitaires alors que cette solution prisée de l’agriculture biologique est de plus en plus décriée pour ces effets sur l’environnement.

La baisse du recours aux produits phytosanitaires est une réalité statistique et dans les champs. Les pouvoirs publics – sous la pression des ONG écologistes – appellent à poursuivre cette évolution qui n’est possible que grâce à l’engagement des agriculteurs. Cette évolution est-elle cependant pérenne ? La fin du recours aux produits phytosanitaires est-elle une fin en soi ? Cet objectif poussé par les seuls écologistes ne tient pas compte de la réalité du travail agricole et des enjeux en termes de rendements, de sécurité alimentaire, de coûts pour les consommateurs et même de qualité. L’agriculture française est une des plus productives et respectueuses de l’environnement. Vouloir remettre en cause les produits phytosanitaires, c’est sacrifier une partie des récoltes et voir une partie de la population se priver de produits sains et indispensables. Un pari plus que risqué…

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 5 août 2022

Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides

Je relaie bien volontiers l’article du blog Alerte Environnement, «Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides».

Faites un sondage autour de vous, il est à parier que 95 % des répondants associeront «bio» à l’absence de recours aux «pesticides» par les agriculteurs. Cette idée reçue est bien ancrée, car entretenue par un lobby du bio actif, et trouvant un certain écho dans une partie des médias à l’image de la presse féminine, Femme Actuelle et Madame Figaro étant de bons exemples. Or, aucune production destinée à faire vivre son producteur ne peut se passer de produits phytosanitaires, c’est-à-dire de pesticides. Et oui, contrairement aux idées reçues, les ravageurs et maladies ne s’arrêtent pas aux portes des champs bio…

Naturels / chimiques : une différence pas évidente…
Qu’ils soient dits «naturels» pour l’agriculture biologique ou «de synthèse» dans le cadre de l’agriculture conventionnelle, les pesticides sont absolument indispensables. Par «naturel», il faut comprendre des molécules présentes à l’état naturel et qui n’ont pas été développées en laboratoire. L’agriculture biologique dispose ainsi de plusieurs dizaines de substances «naturelles» homologuées. Ça c’est la théorie, parce qu’en pratique, c’est bien sûr plus compliqué. Dans les faits, les substances homologuées en bio sont souvent élaborées par les mêmes entreprises qui développent et commercialisent les pesticides dits «de synthèse». Tout simplement parce que trouver ces substances dans la nature est presque impossible, à l’exemple du sulfate de cuivre, la bonne vieille «bouillie bordelaise».

Des substances «naturelles» loin d’avoir des effets anodins
«Naturel» ne signifie pas sans risque. Les pesticides utilisés par les producteurs bio sont eux aussi soumis à des autorisations de mise sur le marché et à un encadrement très strict notamment en termes de dosage.

Le cuivre, principal fongicide utilisé en agriculture biologique, a vu par exemple son autorisation renouvelée fin 2018 pour une durée de sept ans. Cependant, les quantités de cuivre autorisées ont été réduites de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an avec un lissage sur sept ans. Autrement dit, son usage par les agriculteurs ne peut pas excéder 28kg/ha sur un septennat (avec des variations possibles d’une année à l’autre).

Autre exemple de pesticide «bio» pas anodin pour la faune, la flore et l’Etre humain : le Neemazal, un insecticide d’origine végétale. Sa substance active, l’azadirachtine issu du margousier (arbre qu’on retrouve sous les climats tropicaux et semi-tropicaux) est connue pour sa toxicité pour les pollinisateurs et ses effets de «perturbation endocrinienne». En France, son usage est soumis à des demandes de dérogations que doivent solliciter les filières chaque année.

Dernier exemple bien connue : la roténone. Cette molécule issue de racines de plantes tropicales a été utilisée comme insecticide en agriculture biologique pendant des décennies. Or, d’après de nombreuses études, son usage est associé à un risque multiplié par 2,5 de développer la maladie de Parkinson. Son usage a été interdit à partir de 2009.

Une caricature du bio et du conventionnel savamment entretenue par le lobby du bio
Les molécules naturelles ne sont sans risque. Cette réalité rarement mise en avant vient percuter l’image caricaturale entretenue par le lobby du bio. Des agriculteurs jeunes (pardon des «paysans»), cultivant de petites surfaces, «sans recours aux pesticides» et vendant leurs récoltes dans les AMAP. L’image d’Epinal est séduisante, mais tout aussi fausse que celle d’une agriculture conventionnelle de plus en plus inhumaine et vouée à polluer l’environnement.

Au-delà de ces murs artificiels, la réalité est bien plus complexe : beaucoup d’agriculteurs conventionnels font aussi du bio. Les pratiques mises en place pour un mode de culture peuvent l’être aussi pour l’autre. Les méthodes de biocontrôle (ex. : confusion sexuelle) qui permettent une moindre utilisation des produits phytosanitaires sont par exemple utilisées dans les deux modèles.

Les producteurs savent gérer le risque
Qu’elle soit utilisée en bio ou en conventionnel, chaque substance phytosanitaire représente un danger, à l’image d’ailleurs de nos médicaments. L’enjeu est de gérer le risque, c’est-à-dire d’utiliser ces substances quand il le faut, à la bonne dose, et suivant des bonnes pratiques… ce que savent parfaitement faire nos producteurs. Tous les rapports des autorités sanitaires européennes (EFSA) et française (ANSES) le disent et le redisent : nos productions agricoles n’ont jamais été aussi saines.

Aux lecteurs du blog
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dimanche 24 juillet 2022

Le bio et les pesticides

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio.

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mercredi 20 juillet 2022

Le triste constat économique du bio

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio. 

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jeudi 30 juin 2022

L’agriculture biologique doit-elle soutenue ?

Après un article, La crise économique dans le bio, c'est pour de vrai !, voici selon cet article du Figaro, «L’agriculture bio devrait être mieux soutenue. La Cour des comptes plaide pour accroître les aides. Pourtant, les débouchés sont en berne.»

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio. 

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mercredi 8 juin 2022

Le bio for ever or for never ?

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio. 

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mercredi 18 mai 2022

Encore un effet du bio ?

Mise à jour du 22 mai 2022. On lira dans European Scientist, Bio, 30 vérités qui dérangent !

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jeudi 5 mai 2022

La crise économique dans le bio, c'est pour de vrai !

Mise à jour du 12 mai 2022. On lira sur le blog d’André Heitz, «Bjørn Lomborg dans le Wall Street Journal: «La crise en Ukraine révèle la folie de l'agriculture biologique».

«La crise de l'énergie causée par la guerre en Ukraine a détrompé de nombreux politiciens de l'idée que le monde pourrait faire une transition rapide vers une énergie verte alimentée par le solaire, le vent et les vœux pieux. Alors que les prix des denrées alimentaires montent en flèche et que le conflit menace de provoquer une crise alimentaire mondiale, nous devons faire face à une autre réalité impopulaire: l'agriculture biologique est inefficace, gourmande en terres et très coûteuse, et elle laisserait des milliards de personnes affamées si elle était adoptée dans le monde entier.»

Mise à jour du 22 mai 2022. On lira dans European Scientist, Bio, 30 vérités qui dérangent ! 

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mardi 26 avril 2022

De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole

«De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole», source Food Safety News.

Les premiers travaux de chercheurs espagnols ont révélé que les produits issus de l’agriculture biologique peuvent être contaminés par une série de bactéries.

L'étude suggère que des amibes qui vivent sur des légumes à feuilles biologiques peuvent héberger des pathogènes humains tels que Pseudomonas, Salmonella et Helicobacter.

Les détails sont basés sur une présentation d’une affiche au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladiesinfectieuses (ECCMID) à Lisbonne, au Portugal, du 23 au 26 avril. Tous les résumés ont été examinés par un comité du congrès. Il n'y a pas encore d'article, mais l’étude a été soumise à une revue médicale pour publication.

Cependant, d'autres scientifiques ont averti que si les conclusions sont intéressantes, le fait que les données n'ont pas encore été examinées par des pairs signifie qu'elles ne peuvent pas être mises en contexte.

Présence d'ADN détectée
Les travaux ont révélé que des légumes peuvent être contaminés par certains organismes unicellulaires tels que les amibes libres, qui se nourrissent de bactéries et peuvent servir d'hôtes à des bactéries pathogènes qui résistent à la digestion des amibes libres.

«Les environnements alimentaires et liés à l'alimentation créent un lieu de rencontre idéal pour les amibes et les bactéries pathogènes libres. Cependant, on sait relativement peu de choses sur la présence et la diversité des amibes libres sur les légumes biologiques et leur rôle dans la transmission des agents pathogènes humains», a dit Yolanda Moreno de l'Universitat Politècnica de València, Espagne.

Il y a une demande croissante de fruits et de légumes issus de l'agriculture biologique car les consommateurs veulent avoir une alimentation saine et en raison des inquiétudes concernant la contamination potentielle par les pesticides, les engrais chimiques et les herbicides. Cependant, pendant la croissance, la récolte, le transport et la transformation et la manipulation ultérieures, les produits frais peuvent être contaminés par des agents pathogènes d'origine humaine ou animale, par contact avec le sol, l'eau d'irrigation, l'air, la pluie, les insectes et lors du lavage industriel des produits.

Les chercheurs ont collecté 17 échantillons de laitue et d'épinards dans les supermarchés de Valence entre novembre 2020 et mai 2021. Ils ont utilisé une technique de métagénomique qui identifie l'ADN de toutes les bactéries présentes à l'intérieur des amibes libres. Les résultats ont déterminé quels types de microbes se trouvaient dans chaque échantillon, mais on ne sait pas s'ils étaient vivants ou morts.

Un tiers des échantillons contenaient 52 types de bactéries potentiellement pathogènes, dont Legionella, Salmonella et Arcobacter. La présence de telles bactéries à l'intérieur des amibes libres suggère qu'elles sont des véhicules qui peuvent transmettre des agents pathogènes capables d'atteindre les humains.

«La contamination peut résulter du traitement du sol avec des engrais organiques tels que le fumier et les boues d'épuration et de l'eau d'irrigation. Les légumes-feuilles sont particulièrement sensibles à la contamination fécale en raison de leur proximité avec le sol et de la probabilité que les humains les consomment sans cuisson. Nos résultats soulignent également la nécessité d'éduquer le public sur la manipulation sûre et appropriée des légumes biologiques frais avant de les manger frais ou légèrement cuits», a déclaré Moreno.

Danger trouvé mais risque incertain
Malgré les résultats, les chercheurs ont dit que des études plus importantes étaient nécessaires dans différents pays pour mieux comprendre la qualité microbiologique et la sécurité des légumes issus de l’agriculture biologique.

John Fawell, de l'Université de Cranfield, a dit que la présence ne signifiait pas nécessairement un risque important.

«Nous avons besoin de données meilleures et plus systématiques pour montrer l'ampleur du problème et prendre des mesures pour minimiser les risques. Un danger a été démontré, la prochaine étape consiste à évaluer l'ampleur du risque que cela représente pour les consommateurs et les mesures qu'ils doivent prendre pour atténuer ce risque», a-t-il dit.

Willem van Schaik, de l'Université de Birmingham, a dit: «Comme les légumes sont cultivés sur le sol, il est presque inévitable que des organismes du sol ou de l'eau utilisée pour l'irrigation soient présents sur les légumes-feuilles et cela inclut les amibes discutées dans le résumé. de cette étude. Ces organismes sont très répandus dans l'environnement et sont des causes extrêmement rares de maladies chez l'homme. Il est bon de lire que les chercheurs ont souligné le conseil selon lequel tous les légumes verts à feuilles doivent être lavés avant utilisation, ce qui réduira considérablement le risque d'infections d'origine alimentaire.»

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