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vendredi 19 mai 2023

Le sulfate de cuivre et les problèmes de santé. Que va faire l'agriculture bio ?

Le sulfate de cuivre est l'un des 10 pesticides associés à la maladie de Parkinson, à la fois à partir d'analyses épidémiologiques et in vitro. Personne n'appellera à l'interdiction des produits bio ; le CuSo4 est un protecteur clé des cultures. Ils ne devraient pas l’utiliser. Mais si cela avait été le cas du glyphosate ... Source Des chercheurs identifient 10 pesticides toxiques pour les neurones impliqués dans la maladie de Parkinson. L’article original est paru dans Nature Communications.

mardi 4 avril 2023

Des nouvelles de la réautorisation du glyphosate au Luxembourg

Luxembourg: La justice contraint le Grand-Duché à réautoriser le glyphosate
Le Luxembourg a annoncé lundi qu'il réautorisait la commercialisation des produits à base de glyphosate, après avoir été en 2020 le premier pays de l'UE à bannir cet herbicide controversé, une interdiction annulée par la justice du Grand-Duché.

Le pays avait retiré le 1er février 2020 l'autorisation de mise sur le marché aux produits phytopharmaceutiques à base de glyphosate, tout en tolérant l'écoulement des stocks existants, avant d'interdire complètement leur utilisation sur les sols luxembourgeois à partir du 1er janvier 2021.

L'interdiction a été invalidée par une décision rendue vendredi en appel par la Cour administrative du Luxembourg. Les juges ont pointé «l'absence d'indication de la moindre argumentation juridique» pour interdire les 8 produits concernés en contradiction avec le régime juridique de l'UE qui permettait leur distribution.

«L'annulation a pour conséquence que les autorisations pour les produits phytopharmaceutiques en cause sont rétablies à compter de la date du prononcé de l'arrêt», a réagi lundi le ministère luxembourgeois de l'Agriculture.

Bayer gagne son recours
«La Cour a confirmé que le retrait (des autorisations de marché) violait le droit européen», s'est félicité le géant allemand de la chimie Bayer qui avait déposé un recours devant les juridictions administratives contre l'interdiction de ses produits, notamment de sa marque Roundup.

«Ce retrait n'était basé sur aucun élément scientifique ou réglementaire incriminant le glyphosate ou les produits basés sur cette substance», a réagi un porte-parole du groupe auprès de l'AFP.

Etude publiée en juillet
La Commission européenne a décidé début décembre de prolonger d'un an, jusqu'au 15 décembre 2023 l'autorisation actuelle du glyphosate dans l'UE, déjà renouvelée en 2017 pour cinq ans, dans l'attente d'une évaluation scientifique par les régulateurs européens.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) prévoit de rendre en juillet 2023 une étude très attendue sur «les risques de l'exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l'environnement», jugée indispensable pour décider de la prolongation ou non, pour cinq années supplémentaires, de l'autorisation délivrée à l'herbicide.

Le gouvernement du Luxembourg, petit Etat de 645 000 habitants situé entre l'Allemagne, la Belgique et la France, avait banni le glyphosate à la suite d'un accord politique conclu en 2018 par la coalition au pouvoir, une première dans l'UE. L'Autriche avait un temps projeté de l'interdire à partir de début 2020 avant de faire machine arrière.

Le gouvernement du Grand-Duché assurait début 2020 que près de 60% des exploitations agricoles luxembourgeoises avaient déjà renoncé au glyphosate, avant même la mise en place de l'interdiction.

dimanche 5 février 2023

Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé par Gérard Kafadaroff

« «Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé» par Gérard Kafadaroff, publié par Atlantico le 3 février 2023

Mis sur le marché en 1974 sous la marque Roundup, le glyphosate a été loué, plusieurs décennies durant, pour ses qualités herbicides uniques et son bon profil toxicologique et écotoxique. Il s’est vite imposé dans le monde comme un désherbant aux multiples usages pour les agriculteurs et bien au-delà, des jardiniers amateurs à la SNCF.

Surprise en mars 2015 : le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) classe le glyphosate «cancérogène probable», classement aussitôt contesté par toutes les agences sanitaires française, européennes et internationales y compris par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), maison-mère du CIRC. Mais pour les organisations militantes écologistes opposées à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques c’est une opportunité inespérée pour disqualifier le célèbre désherbant en s’appuyant exclusivement sur le classement du CIRC.

La viande rouge est aussi classée «cancérogène probable» par le CIRC mais écolos et responsables politiques feront semblant de l’ignorer pour se focaliser sur le glyphosate aussitôt catalogué cancérigène et jeté en pâture  à l’opinion publique.

Le CIRC sera accusé de manque de neutralité et de conflits d’intérêts patents de certains de ses membres, autant de graves critiques jamais prises en compte par les opposants au glyphosate ni, plus grave, par les responsables politiques et la plupart des médias.

Plus grande surprise encore, le 27 novembre 2017, en découvrant le tweet du Président Macron : «J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans».

Une décision irréfléchie et strictement politique prise sous la pression des écologistes et du ministre d’État et de l’écologie Nicolas Hulot, sans aucune base scientifique, sans consultation avec les experts et les professionnels, sans le moindre bilan risque/bénéfices, sans tenir compte des avis des agences sanitaires compétentes ou de l’exceptionnel retour d’expérience du glyphosate.

Pourquoi le Président Macron et ses ministres ont-ils suivi aveuglément les écologistes anti-glyphosate sans prendre en compte les avis des experts scientifiques des agences sanitaires créées par les politiques eux-mêmes pour éclairer leurs décisions ? Pourquoi n’ont-ils pas voulu voir le succès rencontré par le glyphosate dans les grands pays agricoles de la planète ? Comment peuvent-ils s’écarter de toute rationalité et de l’approche scientifique alors qu’ils revendiquent régulièrement leur foi en la science ?

Et quelle naïveté d’espérer trouver rapidement des alternatives au glyphosate !

Cinq ans après l’annonce du Président, aucune alternative au glyphosate n’a été trouvée, si ce n’est le retour au travail du sol avec tous les inconvénients agronomiques, économiques et écologiques bien connus et notamment l’absence de solutions pour lutter contre les mauvaises herbes vivaces comme le chiendent.

Comment le Président, ses cinq ministres de l’agriculture successifs et les nombreux conseillers n’ont-ils pas vu que l’interdiction du glyphosate va à l’encontre de l’objectif affiché de développer une agriculture à la fois performante et respectueuse de l’environnement ?

Ainsi en est-il de la technique agronomique dite de « conservation des sols », basée sur la suppression du travail du sol et sa couverture végétale en interculture, développée dans plusieurs pays mais aussi en France par des groupes d’agriculteurs pionniers. Une technique qui réunit tous les atouts pour en faire la méthode agroécologique de référence : réduction de charges pour l’agriculteur, amélioration de la vie biologique et de la fertilité du sol, réduction de l’érosion, séquestration du carbone dans le sol, biodiversité stimulée, réduction des émissions de CO2.

Nécessitant une faible dose de glyphosate pour détruire l’enherbement avant semis, cette technique d’avenir risque d’être sacrifiée malgré tout son intérêt agronomique, économique et écologique ! Une nouvelle aberration politique, rarement dénoncée y compris par l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).

Loin de la réalité agricole et manquant d’arguments, les politiques préféreront instaurer un étonnant crédit d’impôt «sortie du glyphosate» de 2500 euros pour inciter les agriculteurs à renoncer au glyphosate en 2021 et/ou 2022 !

L’homologation du glyphosate est arrivée à expiration le 15 décembre 2022, mais à la suite de la consultation organisée par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) qui ont reçu «un nombre sans précédent de commentaires», leur rapport final est repoussé en juillet 2023.

Le glyphosate est l’un des produits chimiques qui a été le plus étudié dans le monde depuis plus d’un demi-siècle. Mais sous la pression constante des écolos et même de chercheurs militants auteurs de travaux cherchant à discréditer le glyphosate, les responsables politiques réclament toujours plus d’études ignorant celles, très nombreuses, réalisées depuis un quart de siècle en Europe et dans le monde.

Le 15 juin 2021, le Groupe d’évaluation du glyphosate constitué par les quatre pays rapporteurs (France, Suède, Pays-Bas, Hongrie) a remis aux agences d’évaluation européennes un document de 11000 pages, confirmant une nouvelle fois que la «classification du glyphosate pour cancérogénicité est injustifiée».

Le 30 mai 2022, l’ECHA confirme à son tour que «la classification en tant que substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique n’est pas justifiée» et rappelle cependant que le glyphosate est toxique pour la vie aquatique et peut provoquer des lésions oculaires.

En toute logique, le glyphosate devrait être réautorisé en juillet 2023 dans l’Union européenne, comme c’est le cas dans les grands pays agricoles du monde, mais les choix politiques européens prennent de grandes libertés par rapport à l’expertise scientifique.

Il n’est par rare de voir des décisions qui vont à l’encontre des objectifs défendus par ces mêmes responsables politiques.

On l’a déjà vu avec l’interdiction en France du maïs génétiquement modifié résistant à la pyrale et à la sésamie qui permet de supprimer des traitements insecticides et d’améliorer la qualité du maïs, une technique couramment utilisée dans le monde depuis 27 ans.

Dans un autre domaine, l’arrêt prématuré de la centrale nucléaire de Fessenheim au moment où l’on manque d’électricité et la relance de la centrale à charbon de Saint-Avold pour maintenir la production est un autre exemple de l’incurie de nos gouvernants !

Revenons au glyphosate : son interdiction injustifiée aurait dû soulever des protestations tout au moins de la part des organisations scientifiques et agricoles, voire des médias. Cette passivité a de quoi surprendre. Aucune grande voix ne viendra secouer le conditionnement de la population ou dénoncer le scandale d’État qu’est l’interdiction du glyphosate par le chef de l’État ! Une interdiction qui jette un discrédit ou une suspicion sur toutes les décisions du Président Macron !

Est-ce l’emprise de l’idéologie écologiste, le culte paralysant du principe de précaution, l’abandon de l’esprit critique, la paresse intellectuelle, la chimiophobie ambiante ou le regain de relativisme laissant entendre que toutes les opinions se valent ?

La stupéfiante saga du glyphosate montre à l’évidence la facilité avec laquelle l’opinion publique peut être manipulée.

Une fois de plus la France et l’Union européenne privent leur agriculture de techniques et produits innovants la rendant moins compétitive que celle de ses concurrents étrangers plus ouverts à l’innovation et plus performants.

En décembre 2022, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture déclarait : «L’agriculture doit se raconter à la société. Mais raconter une histoire ce n’est pas de décrire la réalité !»

Un aveu inquiétant pour la démocratie qui ne peut vivre que si la décision publique obéit à l’exigence de vérité !

Gérard Kafadaroff, Ingénieur agronome, auteur de plusieurs livres sur les biotechnologies, cofondateur de l’AFBV (Association française des biotechnologies végétales) et du Collectif STA (Science Technologies Actions).
Science-Technologies-Actions est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.

vendredi 3 février 2023

Une conférence sur le glyphosate organisée par l'Afis sabotée par des opposants

Voilà ce qui devait se passer …
La mairie du 5ème arrondissement de Paris et l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) vous invitent jeudi 2 février 2023, 18h45, «Glyphosate - Santé, Environnement, Agronomie : Comment s’y retrouver ?»

Le glyphosate est au centre de polémiques médiatiques et de débats d’experts depuis de nombreuses années. Notamment, l’impact de son usage sur la santé et l’environnement font l’objet de communications contradictoires.

Comment peut-on s’y retrouver ? A qui faire confiance ? La conférence se donne pour but d’aider chacun à exercer son esprit critique sur ces sujets et à décoder certaines stratégies de communications trompeuses.

Une intervention de Hervé Le Bars, ingénieur, membre du conseil d’administration de l’afis et du comité de rédaction de la revue Sciences et Pseudo-Sciences.

Mais voilà ce qui s’est passé …

Mise à jour du 6 février 2023
On lira le communiqué de l’Afis mis en ligne le 3 février 2023, «Extinction Rebellion» tente d’interdire une conférence de l’Afis».
Notez bien que «L’ensemble de la conférence a été enregistré et sera mis à disposition sur la chaîne YouTube de l’Afis dans quelques semaines.»

vendredi 4 novembre 2022

Le ministère de l'agriculture allemand et le glyphosate. Passer les bornes, il n'y a plus de limite ...

J’emprunte à André Heitz cet article paru le 4 novembre 2022 sur son blog Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels, «Le ministère de l'agriculture allemand et le glyphosate», source Der Bundestag und das Glyphosat - Bauer Willi.

On peut lire dans ce document pourquoi le Ministère Fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL) veut interdire le glyphosate et quelles sont les alternatives. Je dois dire que j'ai été effrayé par tant de ...

… Mais lisez vous-même.

En voici quelques extraits :

«Comme alternative mécanique et écologique pertinente à l'utilisation d'herbicides à large spectre, on pourrait par exemple envisager, dans les grandes cultures, un travail mécanique de toute la surface, une à plusieurs fois, avec un outil ou une combinaison d'outils appropriés.»

Sont-ils vraiment sérieux ? L'alternative écologique doit-elle être un travail répété sur toute la surface ? Chers amis, même un profane comprend que ce n'est pas une «alternative pertinente».

«Les herbicides à large spectre n'agissent pas seulement sur les herbes dites nuisibles, mais tuent l'ensemble de la végétation sauvage des champs sur toute la surface. Ainsi, non seulement la diversité de la «flore» serait fortement réduite, mais toutes les autres espèces liées aux habitats des champs, comme les insectes ou les oiseaux des champs, seraient privées de leur base alimentaire sur une grande surface.»

Et qu'en est-il lorsque je laboure ? Là aussi, la «diversité de la «flore» serait fortement réduite» ! Les gars, si je veux semer une culture et récolter sa production, il n'est pas question de diversité. Il y a 12 000 ans, nos ancêtres du «Croissant fertile» arrachaient les mauvaises herbes à la main. À l'époque non plus, il n'était pas question de diversité.

«Parmi les substances actives qui portent ainsi atteinte à la biodiversité, le glyphosate joue un rôle particulier, car il est l'herbicide le plus utilisé et la substance active la plus répandue.»

C'est vraiment un constat d'échec ! Un rôle spécial parce qu'il est fréquemment utilisé... Je croyais que le BMEL voulait se fonder sur les connaissances scientifiques ? Là, c'est du populisme pur et dur.

Merci quand même pour cela. Le BMEL a rendu publique sa façon de penser et d'argumenter.

Mise à jour du 4 décembre 2022

lundi 17 octobre 2022

Double discours de la France, soutien aux agriculteurs mais à Bruxelles, on s'abstient pour le renouvellement du glyphosate

Mais où est la science dans tout ça ? 

Mise à jour du 4 décembre 2022 

dimanche 28 août 2022

Insolite, un homme dit qu'il faut cesser de mentir aux Français en leur disant que le nucléaire est une énergie sûre

Après avoir dit «voir du glyphosate partout», le même homme récidive, «Il faut cesser de mentir aux Français en leur disant que le nucléaire est une énergie sûre.» Il faudrait sans doute qu'il consulte ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 17 juillet 2022

L’empoisonnement du puits, par le collectif Science et pseudo-sciences

Je relaie bien volontiers cet article et souhaitant qu'il ait un maximum de lecteurs. «L’empoisonnement du puits», source éditorial de Science et pseudo-sciences n°341 (Juillet 2022), publié sur le site de l’Afis.

L’«empoisonnement du puits» désigne une figure rhétorique consistant à donner au public une information négative, vraie ou fausse, peu importe, afin de décrédibiliser une personne ou un groupe dans tout ce qu’elle ou il pourra dire par la suite. L’objectif est de rendre la source d’information inutilisable. Cette expression fait référence aux accusations lancées au Moyen Âge contre les juifs présumés responsables d’avoir empoisonné des fontaines et des sources d’eau pour assoiffer les chrétiens. On leur a par la suite imputé de nombreux maux, dont celui de propager la peste [1].

Cette figure rhétorique est une forme de sophisme qui évite de discuter des propos réels et des arguments avancés. Le discrédit est jeté a priori sur la source afin que tout ce qui pourra en être issu n’ait plus aucune valeur. L’empoisonnement du puits peut prendre la forme d’une attaque ad hominem : la personne ou l’entité est accusée d’un acte grave ou d’un comportement infamant la rendant d’emblée infréquentable, peu importe la réalité des faits.

Mais il existe une autre forme d’empoisonnement du puits dans le débat public : elle consiste à transformer certains objets de controverses en véritables symboles du mal, en objets maléfiques dont la simple évocation suffit pour invalider tout propos qui y ferait référence. Au-delà de la source empoisonnée, ce sont des débats plus généraux qui sont interdits.

Le glyphosate est l’un de ces objets. Il n’est plus question de discuter de la forme d’agriculture souhaitée, du meilleur compromis à réaliser entre préservation de la biodiversité et rendements de l’agriculture ou de la manière d’assurer un accès pérenne pour tous à une nourriture suffisante et de qualité. Le glyphosate a été érigé au statut de poison absolu, malgré les avis, réitérés jusqu’à ce jour, des agences d’évaluation sanitaire. Dernier en date : l’avis de l’Echa, l’agence européenne des produits chimiques, pour qui «les preuves scientifiques disponibles ne répondaient pas aux critères de classification du glyphosate pour sa toxicité pour des organes cibles spécifiques, ou en tant que substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique» [2]. Peu importe, la source est empoisonnée : l’avis de l’agence ne peut être perçu que comme révélant sa collusion avec «les lobbies». Le débat de fond est confisqué.

Il en va de même de l’énergie nucléaire. Le recours à l’atome pour produire de l’électricité a été diabolisé à un point tel que son refus ou son acceptation devient un marqueur qui permettrait de distinguer ceux qui seraient soucieux de la planète de ceux qui ne le seraient pas. Le puits est empoisonné par des chiffres effrayants associés aux accidents de Tchernobyl ou de Fukushima, bien au-delà de ce que les différentes agences qui ont évalué les conséquences de ces événements ont pu établir. Si un accident peut rayer un pays de la carte, alors, comment est-il encore possible d’en discuter ?

La réalité n’est jamais binaire et peut, parfois, se retourner contre les empoisonneurs de puits. La guerre en Ukraine a révélé, s’il en était besoin, que les questions d’énergie ou de ressources alimentaires sont des questions complexes où aucune solution n’est sans inconvénient, et pour lesquelles on ne peut se satisfaire de schémas idéologiques. Le nucléaire, une certaine productivité de l’agriculture et bien d’autres sujets ostracisés retrouvent place dans le débat public, dévoilant les effets délétères de l’empoisonnement des puits sur la démocratie. Des prises de décisions éclairées supposent la mise à disposition d’un état objectif des connaissances, loin de toute caricature ou diabolisation.

Science et pseudo-sciences

Références

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 15 juillet 2022

Le glyphosate n'est pas cancérogène pour les agences européennes chargées de l’évaluation des risques

Les agences européennes chargées de l’évaluation du glyphosate réfutent les accusations de partialité, source Euractiv.

Complément
On lira avec intérêt, «L’empoisonnement du puits» sur le site de l’Afis Éditorial de Science et pseudo-sciences n°341 (Juillet 2022)

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 2 juin 2022

Insolite, un homme dit voir du glyphosate partout !

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mardi 31 mai 2022

Quand la science est indépendante, classification du glyphosate, rien ne change !

On lira l’article d’André Heitz, Glyphosate: aucune modification de la classification des dangers n'est proposée, source Agence Européenne des Produits Chimiques (EchA).

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

lundi 9 mai 2022

Les rivières de France sont-elles polluées au glyphosate ? Même pas vrai !

Quelques mensonges dénoncés et quelques données bien réelles ... Faire le lien entre sécheresse et glyphosate, il fallait oser le faire ... 

Les rivières sont polluées au #glyphosate?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs ! 

vendredi 4 février 2022

Le glyphosate, peurs, cancers, à propos d'un candidat à l"élection présidentielle

Le glyphosate rend-il malade les candidats à l'élection présidentielle ? En voici un magnifique exemple mensonger à souhait et qui attise les peurs ? Mon Dieu, que j'ai peur ...

Et la suite pour ceux qui sont verts de peur ... 

En mars 2015, le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) a classé le glyphosate substances comme «cancérogènes probables pour l'homme».

Afin d'évaluer les risques sanitaires associés aux résidus de pesticides dans les aliments, la JMPR de mai 2016 a tenu compte de la classification du glyphosate réalisée par le CIRC, et a également examiné les résultats d'un grand nombre d'études sur la génotoxicité. La réunion a permis d'aboutir aux conclusions suivantes: le glyphosate, un herbicide systémique à large spectre, est peu susceptible de présenter un risque cancérogène pour les personnes exposées à cette substance dans l'alimentation.

Autre petite notion à connaître, selon CIRC«Dans les expériences impliquant des animaux, il a aussi été conclu à des indications limitées de la cancérogénicité de l'eau très chaude.»

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. 

mardi 18 janvier 2022

Choses lues en 2022 sur le glyphosate

Déjà plusieurs articles récents du blog sur le glyphosate, 1, 23 et 4.

ACS: Agriculture de conservation des sols 

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

jeudi 13 janvier 2022

Des résultats bidons d'une étude bidon, à propos des pisseurs volontaires et le glyphosate

Il faut rendre hommage à Gil Rivière-Wekstein de l'excellent blog agriculture et environnement d'avoir attiré notre attention sur ces pseudos analyses chez des 'pisseurs volontaires', Campagne Glyphosatesavait que la méthode des glyphotests était bancale. Remettre ça sur le tapis, ça fait toujours plaisir !

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

jeudi 6 janvier 2022

Le président de la République reconnaît une erreur sur l'interdiction du glyphosate

Mise à jour du 11 janvier 2021. Sur le blog-notes d'Oliver Masbou, on peut lire,  
Glyphosate: faute avouée…
Dans la fameuse interview du Parisien du 4 janvier, Emmanuel Macron reconnaît «ne pas avoir réussi» sur le glyphosate. «Certains agriculteurs m’ont dit que si on les obligeait à sortir rapidement, ils allaient mettre la clé sous la porte, parce que leurs concurrents espagnols ou italiens, eux, pouvaient continuer à produire. C’est l’erreur que j’ai commise en début de quinquennat : il faut agir sur ces sujets au niveau européen (.) Cela ne marche pas si on le fait tout seul. Je ne peux pas mettre des agriculteurs dans des impasses et sans solution». C’est pas faute de lui avoir expliqué.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

jeudi 30 décembre 2021

Quand la SNCF choisit une molécule plus toxique que le glyphosate pour désherber ses voies

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

dimanche 26 décembre 2021

Les fruits de la peur, un article du magazine du BfR

Beaucoup de gens se méfient des produits phytosanitaires. Y a-t-il lieu de s'inquiéter ? Faisons le point.

Les produits phytosanitaires (PPS) ne jouissent guère d'une bonne réputation. Mais il n'y a pas que cela: beaucoup de gens craignent qu'ils ne soient dangereux pour la santé. Ils s'inquiètent des ‘produits chimiques’ dans les aliments qui sont censés être aussi ‘naturels’ que possible. Cette attitude est encouragée par des reportages parfois déséquilibrés dans les médias. En 2016, par exemple, l'annonce de la détection de la substance active le glyphosate, dans un PPS, dans les 14 types de bière les plus vendus a fait grand bruit. Pourtant, le niveau de glyphosate était si faible qu'il faudrait boire 1 000 litres de bière par jour afin de consommer suffisamment de substance active pour qu'elle présente un risque pour la santé.

De tels rapports contribuent à perturber davantage le public. Mais que fait l'État pour protéger ses citoyens ? À quels risques réels pour la santé les gens sont-ils confrontés? Comment les PPS sont-ils autorisés et comment leur utilisation est-elle contrôlée ? Y a-t-il lieu de s'inquiéter ?*

Agrément et autorisation: quelle différence ?
L'autorisation des PPS et l'approbation des substances actives qu'ils contiennent sont strictement réglementées dans l'Union européenne (UE). Les substances actives sont approuvées dans toute l'UE après évaluation préalable par un ou plusieurs États membres. D'autre part, les produits phytosanitaires – ils contiennent souvent plusieurs substances actives et coformulants – sont autorisés au niveau national par les différents États membres. Ceci est généralement précédé d'une évaluation zonale. À cette fin, l'UE est divisée en trois zones – avec l'Allemagne dans la zone centrale. Une autorité nationale évalue la demande d'autorisation pour le compte des autres États membres de la zone.  

Un aspect clé lors de l'approbation des substances actives est l'évaluation de leurs risques pour la santé. En Allemagne, cette évaluation est effectuée de manière indépendante par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR). La distinction entre danger et risque est fondamentale à cet égard.

«Nous examinons de manière approfondie, depuis l'agriculteur et du résident des champs de blé au consommateur, les dangers potentiels qu'une substance active présente pour différents groupes de personnes», explique le Dr Jens Schubert du BfR. L'accent est mis sur le risque réel, pas sur le danger théorique.

Évaluation approfondie
Le BfR évalue comment une substance active est absorbée et métabolisée et quels effets toxiques (toxiques) peuvent survenir. L'évaluation examine également si une substance déclenche des mutations génétiques (mutagénicité), si elle provoque le cancer (cancérogène) ou endommage l'information génétique (génotoxicité). Une substance active d’un PPS n'est approuvée et un PPS autorisé que si aucun risque pour la santé n'est à craindre lorsqu'il est utilisé comme prévu.

Sur la base des informations sur une substance active, le BfR, en collaboration avec des experts des autres États membres et de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), établit des valeurs limites standard de l'UE qui doivent être respectées. Il est important de noter que la dose d'une substance détermine sa toxicité. Les résidus de PPS peuvent être tolérés à de faibles niveaux dans les aliments – bien en deçà d'une dose dangereuse. La limite de ce qui est autorisé est marquée par ce que l'on appelle le niveau maximal de résidus d'une substance active et de ses produits de dégradation.

Lors de la détermination (‘dérivation’) des valeurs limites, une marge de sécurité est prise en compte. Une dose qui produit un effet chez l'animal est réduite d'un facteur dix lorsqu'elle est transférée à l'homme, puis à nouveau d'un facteur dix pour tenir compte des différentes sensibilités des personnes.

La valeur limite et la toxine
Les valeurs limites sont comme des glissières de sécurité sur nos routes. De la même manière qu'elles contribuent à prévenir les accidents de la circulation, les valeurs limites sont conçues pour garantir l'utilisation sûre d'une substance active. Cependant, c'est une idée fausse qu'ils représentent une frontière entre ‘dangereux’ ou ‘toxique’ et entre ‘inoffensif’ ou ‘non toxique’.

Voici un exemple : La valeur ADI ou acceptable daily intake (la dose journalière admissible ou dose journalière tolérable) indique la quantité d'une substance qui peut être ingérée quotidiennement pendant une vie sans risque pour la santé. Le dépassement occasionnel de la quantité n'est pas significatif car il sera compensé par une consommation plus faible les autres jours.

Garantir une alimentation de qualité
Alors que le BfR effectue l'évaluation des risques en tant qu'autorité indépendante, l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL) est chargé de la gestion des risques en aval. Outre l'octroi de l'autorisation, le BVL a pour mission de déterminer les domaines d'application et de contrôler l'utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Lors de l'autorisation des PPS, outre les risques sanitaires (évalués par le BfR), le BVL prend également en compte la question de l'efficacité (évaluée par l'Institut Julius Kühn) et de la compatibilité environnementale (évaluée par l'Agence fédérale allemande pour l'environnement). Le BVL définit en détail comment, où et par qui le PPS peut être utilisé.

«Les produits phytosanitaires garantissent la disponibilité d'aliments de haute qualité pour tous», déclare le Dr Martin Streloke, chef de service chez BVL. Il voit la protection des végétaux confrontée à des problèmes difficiles. Streloke est préoccupé par le fait que le nombre total de substances actives des PPS est resté inchangé depuis des années, même si environ 20% de PPS supplémentaires ont été autorisés depuis 2016. Cependant, il y a eu un décalage entre les domaines d'efficacité au détriment des insecticides. En conséquence, environ 20% d'autorisations d'urgence supplémentaires, qui ne sont disponibles que pour une courte période, ont dû être accordées depuis 2016, et la tendance est à la hausse. «La perte d'importantes substances actives des PPS entraîne des écarts plus importants dans la protection de plusieurs cultures», déplore-t-il.

Alimentation : 20 000 contrôles par an
Le bureau de contrôle des aliments de chaque État fédéral respectif en Allemagne est responsable de la vérification des résidus de PPS. Chaque année, environ 20 000 échantillons d'aliments sont testés pour les résidus de pesticides par 19 bureaux d'enquête.

«Dans l'ensemble, aucun résidu de pesticides n'a été trouvé dans environ 40% des échantillons d'aliments en 2019», rapporte Anne Katrin Pietrzyk du BVL. «Des résidus tolérables inférieurs à la limite maximale de résidus ont été retrouvés dans un peu moins de 60%, et dans un peu plus de 2%, ils ont été dépassés.»

Si le niveau maximal de résidus dans un produit est dépassé, la première chose à considérer est l'incertitude de la mesure. Si cela a été déduit et que la valeur mesurée est toujours au-dessus de la limite, le produit n'est plus considéré comme ‘commercialisable’. Cela ne signifie pas pour autant qu'il présente déjà un risque. En règle générale, pour atteindre les valeurs limites significatives en termes de santé, des concentrations beaucoup plus élevées sont nécessaires.

Aliment ‘bio’ avec moins de traces produits synthétiques
Pour tous ceux qui veulent toujours manger le moins possible de résidus de PPS ‘synthétiques’, les aliments bio sont une option. Ces aliments sont à près de 80 % exempts de traces de pesticides ‘synthétiques’. Cependant, cela ne prend pas en compte les pesticides ‘non synthétiques’ autorisés (et non calculés) en agriculture biologique.

La critique de l'évaluation des risques des PPS existante vient d'organisations non gouvernementales comme la Fédération allemande pour l'environnement et la conservation de la nature (BUND). De l'avis de Corinna Hölzel du Département Biodiversité du BUND, l'évaluation des risques est obsolète car elle sous-estime les expositions multiples et les pesticides à activité hormonale.

Légende de l'image ci-contre: Il y a une grande incertitude au sein de la population. À des manifestations comme celle-ci, des personnes appellent à l'interdiction du glyphosate.

Des contrôles critiqués comme insuffisants
Les contrôles sur les résidus de PPS sont insuffisants car les infractions ne sont pas suffisamment sanctionnées et les pesticides qui ne sont plus autorisés dans l'UE entrent sur le marché via des aliments importés. En outre, le principe de précaution doit être appliqué de manière cohérente. L'autorisation d'une substance active d’un PPS comme le glyphosate ne devrait pas être prolongée car, selon le Centre international de recherche sur le cancer, il est probablement cancérigène, et en tant qu'herbicide total, il a un effet très néfaste sur la biodiversité.

«Toute substance est dangereuse», rétorque le Dr Tewes Tralau, chef du département ‘Sécurité des pesticides’ au BfR. L'aspect clé est toujours la dose à laquelle vous êtes exposé. C'est vrai pour chaque substance et chaque produit phytopharmaceutique, qu'il soit ‘synthétique’ ou ‘biologique’.

Tralau n'est pas d'accord pour dire que l'évaluation des risques des PPS est ‘obsolète’ et ne prend pas suffisamment en compte les dangers. Les études scientifiques sont la base d'une action rationnelle. Le simple soupçon ou la spéculation ne sont pas une base suffisante – pas même pour le principe de précaution. «En ce qui me concerne, les produits phytosanitaires ne sont pas préoccupants – tant qu'ils sont utilisés comme prévu», conclut Tralau en tant que scientifique.

*Cet article s'appuie en partie sur les présentations du 21e Forum BfR pour la protection des consommateurs, qui s'est tenu à Berlin les 9 et 10 juin 2021 sous le titre ‘Les produits phytopharmaceutiques – une cause de préoccupation ?’

On lira avec intérêt, «Ça ne marchera pas sans chimie», source article paru dans le magazine du BfR, BfR2GO.
Ce qui compte, c'est la dose: Interview du Dr Tewes Tralau, expert en pesticides à l’Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), sur les risques des produits phytosanitaires et la recherche d'alternatives.

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