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mercredi 1 novembre 2023

L’Allemagne enregistre une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2022

 «L’Allemagne enregistre une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 1er novembre 2023 dans Food Safety News.

L'Allemagne a rapporté une augmentation du nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire et de personnes malades.

En 2022, l'Institut Robert Koch (RKI) et l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) ont reçu un peu plus de signalements de foyers de cas d’intoxication d'origine alimentaire que l'année précédente, selon un récent rapport.

Au total, 211 foyers ont été enregistrés, au moins 1 488 personnes malades, 268 hospitalisations et huit décès. Comme les années précédentes, les causes les plus fréquentes étaient Campylobacter et Salmonella.

En 2021, le RKI et le BVL ont signalé 168 foyers comprenant 1 179 cas, 196 hospitalisations et deux décès.

Dix foyers de cas liés à Salmonella

Au total, 17 foyers de cas ont répondu aux critères de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour les foyers avec des preuves élevées en 2022. Dans ces événements, un lien entre les aliments et les cas de maladie a été considéré comme prouvé. Le niveau de preuve provenait de la détection de l’agent pathogène dans les aliments ou leurs ingrédients lors de 13 foyers.

Les foyers de cas avec des preuves élevées ont entraîné 255 cas de maladie, 63 hospitalisations et deux décès. La plus importante épidémie a été avec 50 cas liés à norovirus. Cela s'est produit dans un hôtel et était lié à un plat de dinde Piccata.

Dix étaient dus à Salmonella, avec 181 cas, 59 hospitalisations et un décès. Ils comprenaient quatre foyers causés par Salmonella Typhimurium, deux par Salmonella Enteritidis et un par Salmonella Chester, Salmonella Durham, Salmonella Infantis et Salmonella Mbandaka.

La deuxième plus grande épidémie, avec 40 cas d’infection à Salmonella Chester, dont 15 personnes qui ont dû être hospitalisées, était liée à des oignons de printemps découpés. L'Allemagne a également enregistré 31 cas et 11 hospitalisations dans le cadre de l'épidémie liée au chocolat de Ferrero Kinder.

Staphylococcus aureus a provoqué trois épidémies avec 19 patients, tandis que Listeria en a eu deux avec trois cas et un décès. Quelques personnes ont été malades suite à une épidémie à l'histamine.

Produits alimentaires et causes

Quatre foyers ont été provoqués par du porc et des produits à base de porc, et trois par des légumes et des produits à base de légumes. Deux d'entre eux étaient liés au poisson et aux produits à base de poisson, à la viande et aux produits carnés, aux aliments composés et aux plats préparés. Une épidémie chacune a été causée par des aliments appartenant aux catégories suivantes : produits laitiers et fromagers, à l'exception du fromage, des confiseries et du chocolat.

Six foyers ont touché plusieurs Länders et un a été transfrontalier, incluant plusieurs pays européens. Quatre ont eu lieu dans des ménages privés et trois étaient liés au secteur de la restauration. Les facteurs contributifs comprenaient des employés infectés, une contamination croisée, le non-respect des conditions de stockage et un traitement thermique inadéquat.

Au cours des 194 foyers de cas pour lesquelles les preuves sont faibles, au moins 1 233 personnes sont tombées malades, 205 ont été hospitalisées et six sont décédées. Dans 23 foyers totalisant 217 cas, l’agent pathogène n’a pas pu être identifié.

Campylobacter a provoqué 71 foyers avec 163 cas. Cinq éclosions à Listeria ont entraîné 14 cas et quatre décès. Trois épidémies à STEC ont touché 30 patients et trois épidémies à Bacillus cereus ont touché 25 personnes. Parmi les autres agents mentionnés figurent Yersinia enterocolitica, Shigella, Cryptosporidium et le virus de l’hépatite E.

mardi 31 octobre 2023

Intoxication alimentaire dans l'Yonne : Dix jeunes parisiens consomment du sirop au THC et finissent à l'hôpital

«Dix jeunes consomment ce sirop et finissent à l'hôpital dans un état critique», source Démotivateur.

Ces jeunes Parisiens s'étaient rendus à Saint-Aubin-sur-Yonne pour faire la fête dans une maison de campagne. Celle-ci appartient à la grand-mère d'un des fêtards d'après les informations révélées par la presse.

La soirée a eu lieu samedi 28 octobre. Mais elle s'est achevée à l'hôpital pour dix d'entre eux. La raison de cette hospitalisation : une intoxication alimentaire causée par un sirop...

Les fêtards ont été pris de malaises et ont rapidement fait appel aux secours

Après avoir consommé ce mystérieux sirop, dix jeunes, dont une mineure, ont été pris de malaises. Alertés vers 1h du matin, les pompiers sont intervenus et ont transporté quatre d'entre eux à l'hôpital. En effet, ces derniers se trouvaient dans un état critique.

Grâce à une prise en charge rapide, les jeunes gens venus de Paris pour faire la fête à la campagne se sont rapidement remis de cette intoxication alimentaire.

L'intoxication a été causée par un sirop renfermant une forte dose de THC

Le responsable de ces malaises : un sirop consommé à l'aide d'une petite cuillère pendant la fête. À la presse, la procureure de l'Yonne a déclaré qu'il s'agissait d'un sirop de THC. Ces trois lettres désignent le composé organique présent dans le cannabis. En effet, cet élixir se composait d'eau, de sucre et de cette fameuse plante considérée comme un stupéfiant.

D'après les déclarations des jeunes gens intoxiqués, ce sirop aurait été acheté à Paris.

À l'issue de leur prise en charge à l'hôpital, les fêtards majeurs ont reçu une convocation pour suivre un stage de lutte contre les stupéfiants. Quant à la jeune fille mineure qui a, elle aussi, goûté à ce fameux sirop, elle a écopé d'un simple rappel à la loi.

NB : Le THC ou delta-9-tétrahydrocannabinolentraîne une dépendance ; il a des effets psychoactifs, en ce qu'il agit sur le cerveau.

On lira aussi l’article paru dans L’Yonne Républicaine.

Commentaire

Une brève consulation sur Internet et vous apprenez comment faire ou acheter du sirop au THC.

dimanche 22 octobre 2023

Nans-sous-Sainte-Anne (Doubs) : 28 personnes d’une même famille victimes d’une intoxication alimentaire

C'est bien connu en France, il n'y a que des suspicions d'intoxication alimentaire, voici un nouvel exemple, le point d'interrogation étant de rigueur, «Nans-sous-Sainte-Anne : 28 personnes d’une même famille victimes d’une intoxication alimentaire ?», source L’Est Républicain du 22 octobre 2023.

Le week-end pour 28 des quarante personnes d’une même famille venues fêter un évènement dans un gîte à Nans-sous-Sainte-Anne a viré au cauchemar ce dimanche matin. Ils présentaient des symptômes laissant à penser qu’ils ont été victimes d’une intoxication alimentaire.

Intoxication alimentaire, virus, ou gastro-entérite ? Les prélèvements et analyses effectuées ce dimanche matin par l’Agence régionale de santé sur les 28 personnes devraient lever le voile sur ce cauchemar qu’a vécu cette famille qui passait le week-end au gîte Les Repaires à Nans-sous-Sainte-Anne. Christophe, le propriétaire des lieux est confus : «Nous n’avons aucune certitude que cela a été provoqué par notre repas. Car, les personnes avant de s’installer chez nous samedi soir, avaient déjeuné dans un restaurant du secteur».

La morbiflette

Ces samedi 21 et dimanche 22 septembre auraient dû être un moment mémorable pour les convives qui avaient décidé de se réunir dans le Doubs à l’occasion d’une grande fête et autour d’une spécialité locale : la morbiflette, comprenez un gratin de pommes de terre agrémenté de lardons et recouvert de morbier. Après les agapes, tous ont rejoint leurs chambres.

Et au milieu de la nuit, certains d’entre eux ont commencé par se sentir mal. 28 personnes au total ont été prises de violents maux de ventre et pour 11 d’entre elles cela a commencé à s’aggraver. Avec de fortes nausées, des vomissements, des diarrhées. Il a alors fallu faire appel aux secours et au petit matin, un important dispositif a été déployé afin de venir en aide aux victimes.

Dix-neuf sapeurs-pompiers venus d’Amancey, Levier, Ornans, Pontarlier et Pouilley-les-Vignes ont été réquisitionnés ainsi que sept ambulances, et deux médecins. Les malades ont été pris en charge sur place et aucun n’a nécessité un transfert vers l’hôpital. Ils ont été soignés, conseillés et un traitement médicamenteux leur a été délivré.

Dans l’après-midi, leur état s’était amélioré.

Restaurant du gîte fermé par mesure de précaution

Mais au gîte de Nans-sous-Sainte-Anne, c’est la consternation. «J’attends les retours des analyses et mon restaurant a été fermé jusqu’à nouvel ordre», affirme Christophe, le gérant. «Je comprends certes cette mesure, elle a été prise par précaution. Mais avant de venir chez nous, ces personnes avaient fréquenté d’autres établissements».

Commentaire

Concenant le morbier, le journal évoque aussi une contamination en février 2020 qui a eu lieu sur ce fromage.
Mais il faut savoir qu’il y a eu récemment une contamination de morbier distribué dans différents pays d’Europe. Le blog avait rapporté cela le 17 octobre ici. Une notification au RASFF de l’UE le 13 octobre 2023 par les Pays-Bas rapportait la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans du morbier de France. Un rappel a eu lieu aux Pays-Bas. Cela étant, le fromage, selon la notification, n’a pas été distribué en France …

NB : L’image représente une photo d’illustration d’une morbiflette.

vendredi 20 octobre 2023

Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés

Il paraît que cette fois-ci c’est une vraie intoxication alimentaire et non pas une suspicion, mais restons prudent …
«Vaste intoxication alimentaire à la CPAM du Morbihan : plus de 230 agents touchés, source O.-F. du 19 octobre 2023.

À la Caisse primaire d’assurance maladie du Morbihan, un tiers du personnel manquait à l’appel, ce jeudi 19 octobre 2023. Certains agents étaient en arrêt maladie, d’autres se sont présentés au travail le matin, mais sont repartis dans l’après-midi, après l’apparition de symptômes de type gastrique.

Au total, à 14 h, la direction comptabilisait l’absence de 236 salariés (sur un total d’environ 700). Et ce chiffre était susceptible d’évoluer encore au fil de la journée.

Intoxication alimentaire ? Infection bactérienne ou virale ? En milieu d’après-midi, alors que des analyses étaient en cours, il n’y avait «aucune certitude sur la cause», indiquait alors Sonia Bourion, directrice adjointe de la CPAM du Morbihan qui suivait «heure par heure, l’évolution de la situation».

Le fait que les personnels touchés travaillent aussi bien à Vannes qu’à Lorient, Pontivy, Ploërmel ou Auray, laissait toutefois penser à une intoxication alimentaire, alors que la CPAM, organisait, mardi 17 octobre, au palais des congrès de Lorient, son assemblée générale.

Deux hospitalisations

Dans la soirée, la préfecture confirmait la thèse d’une «toxi-infection alimentaire collective». Sur les 570 agents présents à cette journée, 170 ont été rapidement malades, dont deux ont été hospitalisés. «Beaucoup de collègues ont eu des symptômes dans la nuit de mercredi à jeudi, confie un agent. Le repas, assuré par un traiteur, comprenait du poisson cru et de la pintade.»

Deux enquêtes ont été diligentées. La première, auprès des malades, est menée par l’Agence régionale de santé. La seconde est conduite par la direction départementale de la protection des populations. En menant une analyse pathogène sur les plats témoins du repas, elle devrait permettre de déterminer l’origine de cette intoxication alimentaire d’ampleur.

jeudi 19 octobre 2023

La France, pays de la suspicion or not suspicion d'intoxication alimentaire : Une cinquantaine d’élèves d'un lycée de Loudun pris de vomissements

«À Loudun, cinquante lycéens pris de vomissements, une intoxication alimentaire suspectée», source La Nouvelle République du 18 octobre 2023. C'est une histoire qui confirme la légende du jamais deux sans trois ...

Une cinquantaine d’élèves du lycée professionnel Marc-Godrie de Loudun se sont plaints de vomissements et de maux de ventre dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 octobre 2023.

Sollicité mercredi 18 octobre, le rectorat de Poitiers, par la voix de son service communication, confirme. Il explique que, dans un premier temps, six lycéens internes ont été pris de vomissements au cours de la nuit. L’établissement a prévenu les parents concernés et les a invités à venir chercher leur enfant avant le petit matin.

Des faits similaires en 2019 et en 2020

Puis, dans la journée de mercredi, le nombre de signalements de vomissements parmi les élèves de Marc-Godrie est monté à «une cinquantaine», «aussi bien des internes que des externes», complète le rectorat, qui précise qu'«aucun adulte» n’a été touché.

Une mère de famille, jointe mercredi en fin de journée, explique que son enfant a «toujours de la fièvre» et qu’il doit consulter un médecin dans la soirée.

Une enquête pour «suspicion d’intoxication alimentaire» a été ouverte par la délégation départementale de la Vienne de l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine.

«L’équipe de direction a fait tout le nécessaire et a appelé le 15 pour les consignes à suivre», précise le rectorat.

En décembre 2019 et en novembre 2020, des faits similaires avaient eu lieu au lycée professionnel de Loudun. À chaque fois, l’enquête avait conclu qu’il n’y avait pas eu d’intoxication alimentaire. Dans le premier cas, il s’agissait d’une épidémie de gastro-entérite aiguë, avait affirmé le proviseur de l’époque.

Commentaire

Rappelons que pour Santé publique France, «Une toxi-infection alimentaire collective -TIAC) est définie par l’apparition d'au moins 2 cas d'une symptomatologie similaire, en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire.»

De crainte de gonfler les chiffres, on classe tout cela en gastro,c’est assez commode vu que selon «Une étude de Santé publique France en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastro-entérites aiguës virales survenaient chaque année en France.» Alors un épisode de gastro de plus ou de moins ...

mercredi 18 octobre 2023

Mondeville : Retour sur une contamination de 120 enfants après un repas à la cantine. Norovirus et Campylobacter tiennent la corde ...

Le blog vous en parlé le 29 septembre dans un article qui rapportait, «120 enfants malades après un repas à la cantine. Ce n'est qu'une suspicion d'intoxication alimentaire». Cela donnait le ton et vous allez voir que si l’intoxication alimentaire collective semble acquise, c’est sans doute pas le cas de tout le monde ...

Voici une suite avec «Près de Toulouse. 120 enfants tombés malades à l'école : ce qu'il s'est passé», source actu.fr du 18 octobre 2023. Le compte-rendu est un peu surréaliste ...

Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.  

Quelques semaines à peine après la rentrée, l’affaire avait fait grand bruit au groupe scolaire Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-ouest de Toulouse.

De nombreux enfants avaient subitement été pris de nausées, maux de ventre et autres vomissements fin septembre 2023. Pas moins de 120 élèves étaient soudainement tombés malades, selon le décompte des autorités municipales et sanitaires, quand les parents d’élèves assuraient plutôt que «la moitié» des effectifs de cette grosse école élémentaire (qui compte 350 élèves, NDLR) étaient touchés.

Suspicion d’intoxication alimentaire à la cantine

Les élèves concernés ayant déjeuné le mardi 26 septembre à la cantine de l’établissement, la centrale de restauration qui fournit les repas avait rapidement été soupçonnée, et une enquête avait été diligentée par l’ARS, pour suspicion d’intoxication alimentaire. Pour les parents d’élèves, le coupable était tout trouvé : c’était le poulet, servi ce jour-là qui, d’après eux, «n’était pas cuit».

Faute de cuisine centrale à Mondonville, les plats arrivent ici en liaison froide, avant d’être cuits sur place par les agents de la mairie.

Le fournisseur des repas mis hors de cause par l’ARS

Vendredi 13 octobre 2023, les différentes parties ont enfin été informées du résultat de l’inspection mandatée par les autorités sanitaires. Dans un mail envoyé aux parents d’élèves qu’Actu Toulouse a pu consulter, la mairie de Mondonville énonce le verdict : «Aucun agent pathogène [n’a été] retrouvé dans les plats témoins analysés (poulet, carbonade de bœuf et carottes râpées)».

«La responsabilité du repas servi est donc écartée au profit d’un épisode viral sans lien avec la prise de repas», assure de son côté CRM Rodez, le prestataire de restauration en question – qui livre de nombreuses communes de la région, et où aucun cas similaire n’avait été relevé. La société aveyronnaise soutient : « Aucun agent bactérien susceptible de pouvoir être associé aux symptômes présentés par les enfants n’a été retrouvé dans les échantillons témoins des plats préparés sur la cuisine».

Les enfants ont contracté un norovirus

Mais si cela ne provient pas du fameux repas pris à la cantine, par quoi ces quelque 120 enfants ont-ils pu être simultanément contaminés ?

«Les résultats de coproculture d’élèves envoyés au Conseil national de référence des virus entériques (CNR) pour des analyses plus poussées ont fait ressortir la présence de norovirus», avance la mairie de Mondonville.

Les norovirus étant l’une des principales causes de gastroentérites aigües, c’est donc, selon les autorités, une épidémie foudroyante qui aurait subitement rendu malade un tiers à la moitié de l’école. Dans un premier temps, la mairie a donc avancé aux parents d’élèves que «la conclusion de l’enquête se porte sur des troubles digestifs manuportés type épidémie de gastroentérite».

Un enfant a aussi contracté une bactérie

Mais le lendemain, cette même mairie s’est fendue d’un autre mail aux parents, où elle indique avoir reçu un résultat d’analyse de coproculture d’un des élèves malades, qui s’avère être «positif à la bactérie Campylobacter».

Cette toxi-infection alimentaire «n’a pas été retrouvée dans l’analyse des plats de la cantine» servis ce jour-là, relève toutefois la mairie, citant toujours l’ARS, avant de préciser que cette bactérie «peut se diffuser de manière manuportée».

C’est quoi, cette bactérie Campylobacter ?

Comme le souligne l’Anses «la campylobactériose humaine est une maladie qui se transmet de l’animal à l’Homme le plus souvent par voie alimentaire (principalement volailles, mais aussi bovins, porcins ou eau contaminés), mais également par contact avec des individus, des animaux ou encore des carcasses infectés».

Les cas d’infection sont «souvent corrélés à la consommation d’eau, de lait cru ou de viandes de volailles contaminés». Générant diarrhées, vomissements et autres douleurs abdominales, cette pathologie contagieuse «se caractérise par une entérite aiguë causée par une infection intestinale, dont la guérison est spontanée en quelques jours». D’où la difficulté de faire une différence avec la gastro.

«Une co-circulation des deux pathogènes»

D’après les autorités sanitaires, s’il s’agit bien une toxi-infection alimentaire, la Campylobacter n’aurait donc pas trouvé sa source dans l’alimentation collective. L’un des élèves est-il tombé malade en dehors de l’école, avant de contaminer ses camarades, également touchés par un norovirus ? A-t-il contracté lors d’un autre repas ? Tant d’hypothèses qui ne pourront sans doute jamais être confirmées.

«Il est possible qu’il y ait eu une co-circulation des deux pathogènes puisque le norovirus a aussi été retrouvé dans des coprocultures», conclut auprès des parents la mairie de Mondonville, citant l’ARS.

«Ils voulaient étouffer l’affaire», disent les parents

Ces explications laissent dubitatifs nombre de parents de l’école Caroline Aigle : «Déjà, le comptage des élèves infectés nous paraît biaisé», souffle une maman. «Mais même s’il n’y avait eu que 120 enfants touchés, comment peuvent-ils tomber malades tous en même temps ?»

«Les informations qui nous ont été communiquées ne sont pas claires, et on ne saura jamais le fin mot de cette histoire», soupire-t-elle. Cet autre parent en est persuadé : «Ils voulaient étouffer l’affaire le plus rapidement possible, et se sont d’ailleurs bien gardés de communiquer les conclusions au grand public».

Contactés pour davantage de précisions, l’ARS Occitanie et la mairie de Mondonville n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Commentaire

J’ai indiqué que «le compte-rendu est un peu surréaliste» et pour preuve, j’indique ce qui est écrit en début d’article, «Les 120 élèves tombés malades à Mondonville en septembre n'auraient pas été victimes d'une intoxication alimentaire mais d'un norovirus et d'une autre bactérie.» C'est très inquiétant !
Décidément, quand on ne veut pas parler d’intoxication alimentaire, tous les moyens sont bons, quant à l'absence de communication de l'ARS, c'est un classique !

Complément du 19 octobre 2023
De nouveau à l’ordre du jour avec cette information de O.-F. du 19 octobre 2023, «Une centaine d’élèves tombent malades en même temps, la piste de l’intoxication alimentaire écartée.»
Fin septembre 2023, un tiers des élèves d’une école de Haute-Garonne ont été pris de nausées, maux de ventre et vomissements. Si la piste d’une intoxication alimentaire a dans un premier temps été évoquée, les enfants auraient en fait contracté un norovirus, et, pour l’un d’entre eux, une bactérie. Il n’y aurait aucun lien avec le plat servi à la cantine ce jour-là.

Complément du 22 octobre 2023
Les toxi-infections alimentaires collectives à norovirus existent !
Je conteste donc le fait qu'il s'agit d'une simple gastro-entérite à norovirus. Ainsi selon la Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2021, il y a eu 19 foyers de TIAC à norovirus déclarés aux ARS ou DDPP en 2021, représentant un total de 493 personnes et 8 hospitalisations.

lundi 16 octobre 2023

Amateurs de champignons, écoutez vraiment les conseils de l'Anses et attention aux applications sur smatphone

Le blog vous avait proposé en septembre 2022, «Champignons et risques d'intoxication, soyez vigilants !»

Et par ailleurs, le blog avait aussi relayé un message de Joe Whitworth du 7 septembre 2023, «Bonjour les Francais. Il faut que vous ecoutiez ce message cette fois, compris ?»

Et bien non ! Les Français ne semblent pas écoutez tous mes messages et en particulier ceux de l’Anses …

Et pourtant la sitiation semble s’aggraver ...

«Saison des champignons : les intoxications augmentent !», source Anses du 13 octobre 2023.

Chaque année en octobre, on observe un pic des intoxications. Certaines espèces de champignons sont toxiques voire mortelles pour l'être humain. En 2022, deux personnes sont décédées suite à la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique. Que vous soyez connaisseur ou cueilleur occasionnel, restez vigilant et respectez les bonnes pratiques pour une consommation en toute sécurité.

Plus de 600 cas déjà rencensés

Les intoxications rapportées aux Centres antipoison augmentent. Plus de 600 cas ont déjà été recensés depuis le 1er juillet 2023. Chaque année en octobre on observe un pic des intoxications.

Ces intoxications résultent de plusieurs causes : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone donnant une identification erronée des champignons cueillis, ou encore consommation de champignons comestibles en mauvais état, mal conservés ou insuffisamment cuits.

En 2022, des intoxications en hausse par rapport aux années passées

Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, 1 923 intoxications avaient été rapportées aux Centres antipoison.

Si le nombre d’intoxications était supérieur aux années précédentes (1 269 en 2021), le nombre de cas graves était en légère baisse avec 37 cas de gravité forte (contre 41 en 2021) dont deux décès (contre 4 décès en 2021).

Par ailleurs, alors qu’il est déconseillé de leur servir des champignons sauvages cueillis, 74 jeunes enfants ont été intoxiqués, dont un enfant de 11 mois atteint d’une hépatite sévère nécessitant un séjour en réanimation.

Enfin, sur les 1 923 intoxications, 30 personnes avaient utilisé des applications de reconnaissance sur smartphone.

L’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :
- Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
- Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
- Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
- Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Complément
Selon France bleu du 29 octobre 2019, il existerait trois applications pour votre cueillette de champignons.
Vous verrez par vous-même ce qu’il en est, mais ce qui est important de noter, c’est que l’article se termine par cette mise en garde :

Ces applications, certes pratiques, ne sont pas infaillibles. Elles ne doivent être utilisées qu’à titre consultatif. Chaque année, de nombreux cas d’intoxication sont signalés.

Les conséquences sur la santé peuvent être graves, voire mortelles. En cas de doute, demandez toujours l’avis d’un spécialiste (pharmaciens ou association et sociétés de mycologie.

samedi 14 octobre 2023

Un article met en évidence l’épidémie de botulisme en France

«Un article met en évidence l’épidémie de botulisme en France», source article de Stéphanie Soucheray paru le 13 octobre 2023 dans CIDRAP News.

Paru le 12 octobre 2023 est paru dans Eurosurveillance, des chercheurs font état d'une épidémie de 15 cas d'intoxication par le botulisme, dont 1 décès, le mois dernier pendant la Coupe du monde de rugby organisée à Bordeaux, France.

Les auteurs présentent les descriptions de cas cliniques de huit patients vus au CHU de Bordeaux, où le premier patient traité lors de l'épidémie a été admis en unité de soins intensifs (USI) le 6 septembre. Ce patient a nécessité une ventilation mécanique et a présenté un certain nombre de graves symptômes, notamment un affaissement oculaire, des troubles de la déglutition et une paralysie oculomotrice, dans lesquels l'œil affecté ne suit pas correctement.

«En raison des symptômes neurologiques, le patient a été initialement traité pour le syndrome de Guillain-Barré, mais le botulisme a également été suspecté», précisent les auteurs. Au cours des 4 jours suivants, deux autres patients sont arrivés à l’hôpital avec des symptômes neuro-ophtalmiques similaires et ont nécessité des soins intensifs.

Des conserves de sardines maison mises en cause

Les trois premiers patients vus à l'hôpital ont déclaré s'être rendus en France pour le tournoi de rugby. Le 10 septembre, les enquêteurs français ont interrogé les trois hommes, qui ont tous déclaré avoir mangé des sardines en conserve maison dans le même bar-restaurant de Bordeaux.

Du 11 au 12 septembre, l'hôpital a accueilli cinq autres patients, tous des visiteurs internationaux, présentant des symptômes d'intoxication par le botulisme, notamment une paralysie descendante et une maladie gastro-intestinale étendue.

Les patients venaient du Canada, de France, d'Irlande et des États-Unis. Deux patients étaient des hommes, six étaient des femmes et tous, sauf un, avaient moins de 50 ans. Le délai moyen entre la consommation de sardines et les premiers signes de maladie était de 13 heures.

«Six cas sur huit ont nécessité une ventilation mécanique invasive en raison d'une paralysie des muscles respiratoires», ont indiqué les auteurs. Le délai médian entre l’apparition des symptômes et l’intubation était de 25 heures.

Au 12 octobre, six des huit patients vus au CHU de Bordeaux sont sortis, et deux restent sous ventilation mécanique. Tous les huit avaient reçu un traitement à base d’antitoxine botulique.

La plus grande épidémie en France

Suite aux premiers cas, la Direction générale de la santé (DGS) a adressé une alerte nationale à tous les praticiens concernant les cas constatés à Bordeaux, 2 cas supplémentaires et 1 décès liés à cette épidémie. Au total, 15 personnes sont tombées malades et toutes ont déclaré avoir mangé des sardines dans le même restaurant.

Bien que rare, le botulisme peut être l'une des maladies d'origine alimentaire les plus graves, souvent causée par des aliments en conserve ou fermentés maison mal transformés.

De 2008 à 2018, la France a signalé 82 foyers de cas de botulisme d'origine alimentaire, dont 159 cas, et le plus grand nombre de personnes impliquées dans une seule épidémie était six, faisant de cette nouvelle épidémie la plus importante du pays.

Les cliniciens de toute la France ont été invités à rechercher des symptômes de botulisme chez les patients ayant récemment voyagé à Bordeaux. Ces symptômes comprennent des difficultés à avaler, une vision floue, des troubles de l'élocution et une paralysie flasque descendante.

«Le botulisme d'origine alimentaire peut être mal diagnostiqué», concluent les auteurs. «Ce article souligne l'importance de notifier rapidement les cas suspects de botulisme, car cela déclenche une prise de conscience et une enquête immédiate pour déterminer la source et contrôler l'épidémie.»

Référence

Courtot-Melciolle Léa, Jauvain Marine, Siefridt Mona, Prevel Renaud, Peuchant Olivia, Guisset Olivier, Mourissoux Gaëlle, Diancourt Laure, Mazuet Christelle, Delvallez Gauthier, Boyer Alexandre, Orieux Arthur. Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023. Euro Surveill. 2023;28(41):pii=2300513. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2023.28.41.2300513

Complément

Selon les auteurs de l’étude,
Il est possible que l'épidémie de botulisme à Bordeaux, provoquée par la neurotoxine botulique de type B, soit liée à l'utilisation d'huile d'olive et d'herbes aromatiques (marinade) avant la stérilisation des sardines en conserve.
Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

25 personnes victimes d'une intoxication alimentaire dans un hôtel de Brest

«Quinze personnes brièvement hospitalisées après une intoxication alimentaire dans un hôtel de Brest», source France bleu du 13 octobre 2023.

Certes «Quinze personnes brièvement hospitalisées», mais 25 personnes concernées par une intoxication alimentaire ...

Quinze personnes ont été évacuées dans la nuit de jeudi à vendredi suite à de légers malaises survenus peu après le dîner, dans un hôtel du port de commerce de Brest. Leur état n'inspire pas d'inquiétude. La cuisine de l'établissement est fermée par précaution. Des analyses vont être réalisée.

Les pompiers ont été appelés jeudi en fin de soirée pour une suspicion d'intoxication alimentaire à l'hôtel des Gens de mer, sur le quai de la Douane à Brest (Finistère), comme révélé vendredi par nos confrères du Télégramme. France Bleu Breizh Izel a eu confirmation qu'une trentaine de résidents ont présenté des symptômes très légers (nausées, vomissements). 15 personnes ont été hospitalisées, principalement mineures, d'après les autorités. Toutes sont désormais sorties de l'hôpital et hors de danger.

Chaîne du froid

La police a fermé temporairement la cuisine de l'établissement et les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) sont venus vendredi matin réaliser des prélèvements. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire pour analyse. D'après la direction de l'hôtel jointe vendredi midi, la cause de l'incident serait un problème au niveau de la chaîne du froid. «Mais tout le monde va bien, il n'y a rien de grave», rassure-t-elle.

Commentaire

France 3 Bretagne a publié un article avec pour titre, «Suspicion d’intoxication alimentaire collective à Brest. 25 personnes hospitalisées».
Suspicion, je me disais que cela finirait par arriver. Quant au nombre de personnes touchées, le chiffre de 15 personnes hospitaliésées semblent faire l’unanimité, mais il y a eu en tout 25 personnes qui ont été victimes d’une intoxication alimentaire à l’hôtel des Gens de mer, quai de la Douane, au port de commerce à Brest. Source actu.fr. Ah la diffusion de l'information ...

jeudi 12 octobre 2023

Suspicion or not suspicion d’intoxication alimentaire : Une trentaine de personnes malades après avoir mangé à la cantine d'un collège de Metz

«Une trentaine de personnes malades après avoir mangé à la cantine d'un collège de Metz», source France bleu du 12 octobre 2023.

Une vingtaine d'élèves et sept adultes du collège Philippe de Vigneulles de Metz ont été pris de vomissements. Une enquête est ouverte pour suspicion de toxi-infection alimentaire. Les repas servis lundi et mardi à la cantine sont scrutés de près.

Que s'est-il passé au collège Philippe de Vigneulles de Metz, en début de semaine ? Mercredi, la principale a signalé une intoxication collective. 22 élèves et 7 adultes se sont mis à vomir, alors qu'ils avaient mangé dans la cantine de l'établissement en début de semaine.

Le conseil départemental de la Moselle, qui gère les collèges, évoque une «suspicion de toxi-infection alimentaire collective», et explique que des investigations sont en cours. L'enquête a été confiée à la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Le département précise : «À ce jour, aucun lien de cause à effet n’est établi entre cette suspicion d’intoxication alimentaire et les épisodes passés d’émanation d’odeurs nauséabondes». Ce même collège a été fermé six mois fin 2022, à cause d'une puanteur persistante.

Les parents seront informés des conclusions des investigations par le rectorat.

Commentaire

La plupart du temps pour ne pas dire tout le temps, on n'entend plus parler des fameuses suspicions d'intoxication alimentaire ...

mercredi 4 octobre 2023

Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire. Page de pub de l'Institut Pasteur !

Dans cette intoxication alimentaire à Bordeaux liée à des conserves, il y a eu plusieurs cas de botulisme. Le blog vous proposé différentes approches, depuis Santé publique France très discrète sur ce sujet à l’OMS ...

La dernière approche en date est celle du 2 octobre avec ce communiqué de l’Institut Pasteur, «Botulisme alimentaire : Retour sur la crise sanitaire».

Début septembre 2023, plusieurs personnes ont été intoxiquées après avoir consommé des sardines en conserve artisanale dans un bar bordelais. Au 14 septembre 2023, cette intoxication a provoqué le décès d’une personne et l’hospitalisation de 10 autres. Retour sur la chronologie précise des événements et le rôle de l’Institut Pasteur dans la gestion de cette crise sanitaire. 

Le 11 septembre 2023, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine reçoit le signalement de plusieurs cas probables de botulisme. Sept personnes prises en charge au CHU de Bordeaux présentent des troubles neurologiques ou digestifs. Elles ont toutes fréquenté la semaine précédente un même bar bordelais, où elles ont consommé des sardines en conserve artisanale. Les symptômes et l’épidémiologie évoquent le botulisme alimentaire, provoqué par la bactérie Clostridium botulinum. «Il s’agit d’une bactérie qui, lorsque la stérilisation d’une conserve est mal faite, peut se multiplier et produire une toxine. Les gens se contaminent au moment de l’ingestion» précise Gauthier Delvallez, responsable adjoint du centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et botulisme.

La confirmation du botulisme par l’Institut Pasteur

L’enquête démarre ensuite concrètement. Ces cas suspects amènent la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Gironde à effectuer des prélèvements alimentaires pour rechercher la présence de toxine botulique dans les conserves suspectées. Le lendemain, 12 septembre, le bilan s’aggrave : une personne est décédée et sept se trouvent en service de réanimation. Au 14 septembre, 15 cas suspects de botulisme ont été identifiés, dont 10 sont hospitalisés. Si les signes évocateurs du botulisme se précisent, le diagnostic biologique doit encore être posé avec certitude. C’est le CNR des bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur qui lèvera les derniers doutes. Les échantillons collectés par la DDPP ainsi que les prélèvements des patients hospitalisés ont été analysés par le CNR qui a pu confirmer un botulisme de type B pour plusieurs patients et la présence de la bactérie et de sa toxine dans les conserves de sardines.

Une prise en charge adaptée, le plus tôt possible, à l’hôpital

On dispose de peu d’outils de lutte contre cette intoxication rarissime qui génère en moyenne 15 à 20 cas par an, en France. Le traitement du botulisme requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

En cas de suspicion de botulisme, l’administration d’une anti-toxine botulique dans les 24 à 48 premières heures après le début des symptômes peut permettre de raccourcir le temps d’hospitalisation. La grande majorité des malades pris en charge sans délai guérissent sans séquelles, mais le traitement et la convalescence peuvent durer plusieurs mois.

Les CNR, des sentinelles face aux pathogènes

L’étroite collaboration entre les autorités sanitaires nationales et régionales et le CNR bactéries anaérobies et botulisme de l’Institut Pasteur a permis de rapidement identifier de façon certaine la bactérie à l’origine de cette crise sanitaire, la plus grave à ce jour en France en lien avec le botulisme alimentaire. Une étape essentielle pour une prise en charge optimale des personnes contaminées ou susceptibles de l’être.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

samedi 30 septembre 2023

Nouvel épisode du pays où il n’y a que des soupçons d’intoxication alimentaire. Intervention des pompiers au lycée agricole d'Airion après des soupçons d’intoxication alimentaire

«Airion. Intervention des pompiers au lycée agricole après des soupçons d’intoxication alimentaire», source Oise hebdo du 29 septembre 2023.

Les sapeurs pompiers sont intervenus au lycée agricole d'Airion ce vendredi 29 septembre, après des soupçons d'intoxication alimentaire.

Les pompiers sont intervenus au lycée agricole d’Airion ce vendredi 29 septembre. Une quarantaine d’élèves de l’établissement se sont plaints de maux de ventre, avec ou sans vomissement. Quatre jeunes ont été pris en charge par les pompiers. Au moins un d’entre eux serait actuellement hospitalisé. Il pourrait s’agir d’une intoxication alimentaire.

Une quarantaine de lycéens se sont plaints de maux de ventre

Contactée, la direction de l’établissement n’a pas souhaité faire de commentaire, indiquant «communiquer auprès des parents d’élèves».

Sur la plateforme Pronote, le proviseur Christophe Bridier s’est adressé aux parents d’élèves. Dans ce courrier, il indique : «Une quarantaine de jeunes élèves du lycée agricole d’Airion se plaignant de maux de ventre, avec ou sans vomissement, a été auscultée par des équipes médicales du SAMU ou du SDIS (le service départemental d’incendie et de secours, Ndlr). Il pourrait s’agir d’une intoxication alimentaire.»

L’ARS et l’établissement ont transmis un questionnaire aux parents

Toujours dans ce courrier, Christophe Bridier salue «la réactivité» de l’infirmière et des assistants d’éducation de l’établissement. Pour «obtenir un diagnostic plus précis», le proviseur, en lien avec l’Agence régionale de Santé, demande aux parents de remplir un questionnaire.

Des yaourts à l’origine des troubles des lycéens ?

Cette intoxication alimentaire pourrait être en lien avec le repas de jeudi midi ou de jeudi soir. D’après nos informations, des produits laitiers pourraient être à l’origine des troubles des lycéens.

De son côté, Manoëlle Martin, la vice-présidente de la Région en charge des lycées, confirme les soupçons sur les produits laitiers. «Des yaourts de la ferme ont été servis. Ils pourraient être en cause.» Elle précise aussitôt que «les différents process ont été respectés par le chef de cuisine», d’après des investigations menées dans les cuisines. «A aucun moment, la chaîne du froid n’a été interrompue», insiste Manoëlle Martin.

Ou une simple épidémie de gastro ?

Reste que la thèse de l’intoxication alimentaire n’est pas la seule évoquée. «Le médecin qui a examiné les lycéens malades évoque une deuxième hypothèse : celle d’une épidémie de gastro», révèle la vice-présidente de la Région Manoëlle Martin.

Alors intoxication alimentaire ou épidémie de gastro, les investigations des autorités devraient permettre de trancher.

Commentaire

C'est sûrement lié avec la recrudescence des virus hivernaux (humour) ...

vendredi 29 septembre 2023

Mondeville près de Toulouse : 120 enfants malades après un repas à la cantine. Ce n'est qu'une suspicion d'intoxication alimentaire

C’est bien connu, en France, il n’y a que des suspicions d’intoxication alimentaire, et en voici un nouvel élément …

«Près de Toulouse. Suspicion d'intoxication alimentaire à l'école : 120 enfants malades», source actu Toulouse. Selon une autre source, ce serait plus de 120 ...

De nombreux enfants d'une école de Mondonville (Haute-Garonne) sont tombés malades après une probable intoxication alimentaire à la cantine mardi 26 septembre 2023.

Coup de chaud à l’école primaire publique Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-est de Toulouse. D’après nos informations, de nombreux cas d’enfants malades ont été recensés jeudi 28 septembre 2023 parmi les élèves de l’établissement, après avoir pris un repas à la cantine de l’établissement l’avant-veille.

120 enfants malades après un repas à la cantine

L’école et l’Agence régionale de santé Occitanie ont informé par mail les parents d’élèves d’une suspicion d’intoxication alimentaire, indiquent des sources concordantes.

«Nous avons été informés de la situation jeudi matin. Pour l’heure, il s’agit bien d’une suspicion, tant qu’on n’a pas identifié avec certitude l’origine alimentaire de l’infection», insiste Armand Mbina-Ivega, directeur général des services de la mairie de Mondonville, contacté par Actu Toulouse.

Reste que le bilan est sacrément lourd : d’après la mairie, 120 enfants de l’école élémentaire sont tombés malades, sur 350 qui mangent à la cantine. Des parents assurent de leur côté que «la moitié des élèves» ont été touchés. On ignore, à ce jour, combien ont été hospitalisés, mais au moins un enfant aurait été conduit aux urgences. Une vingtaine d’entre eux aurait toutefois retrouvé le chemin de l’école ce vendredi.

«Le poulet n’était pas cuit» disent des parents d’élèves

Les enfants sont-ils réellement tombés malades après un repas pris à la cantine, et fourni par une centrale de restauration située en Aveyron ? C’est ce qu’assurent des parents d’élèves, martelant que «le poulet n’était pas cuit».

NB : Vous lirez tranquillement le reste de l’article qui est assez humoristique sur les hypothèses possibles ...

Commentaire

Selon l'ARS, il pourrait s'agir d'une intoxication alimentaire ou alors d'une épidémie de gastro-entérite foudroyante, qui se transmet très vite entre les enfants. Même si le virus se transmet surtout l'hiver.
C'est bien connu les gastro-entérites d'origine alimentaire n'existent pas ! Santé publique France classe les gastro-entérites virales dans les maladies hivernales ...